Daniel Paul Schreber

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Daniel Paul Schreber vers 1880.

Daniel Paul Schreber, né le à Leipzig et mort le est un magistrat allemand. Il est célèbre pour ses délires psychotiques, qu'il raconte dans un ouvrage autobiographique : Mémoires d’un névropathe.

Biographie

Fils de Moritz Schreber, un médecin renommé, Daniel Paul est le troisième d’une fratrie de cinq enfants.

Il entreprend avec succès une carrière dans la magistrature. En 1884, après un échec aux élections du Reichstag, il traverse un épisode hypocondriaque, avec tentative de suicide.

En , il est nommé Président de chambre à la cour d’appel de Dresde. Victime d’insomnies qu’il attribue dans un premier temps à un surmenage, il est rapidement contraint d’entrer en maison de santé. Quelques mois plus tard, en proie à de nombreuses hallucinations, il est suspendu de ses fonctions, mis sous tutelle et placé dans une clinique spécialisée pour malades mentaux.

En 1900, après un procès, il obtient de pouvoir sortir librement de l’asile et de publier ses mémoires intitulés Mémoires d’un névropathe, qui exposent en détail les formes de son délire.

Au cours de l'évolution de sa psychose, il finit par croire que Dieu le transforme « miraculeusement » en femme par émission de rayons et le tourmente par l'entremise de « petits hommes » ou « ombres d'hommes bâclés à la six-quatre-deux », selon la traduction française proposée.

Il meurt en 1911 dans un asile à l'âge de soixante huit ans.

Le délire de Schreber

Le délire de Schreber s’articule autour d’un système complexe de relations des êtres à Dieu ; celui-ci est censé pouvoir examiner à tout moment les « nerfs » des individus, métonymies de l’être humain. Schreber est persuadé qu’on le persécute parce que ses propres nerfs attirent Dieu.

Après son premier internement (pour cause d'hypocondrie), le président Schreber est reconnaissant envers son médecin, le professeur Paul Flechsig. Ces sentiments sont, selon Freud, dus à un processus de transfert, où Schreber prend le médecin comme succédané, à la place de personnes significatives (souvent aimées). Lors d'une absence prolongée de sa femme, il fait un rêve, accompagné de pollutions nocturnes, où il éprouve une forme de désir homosexuel envers son ancien médecin. Ce désir dont le médecin est l'objet amène Schreber à souhaiter devenir une femme. Il refoule cela, le Pr Flechsig devient alors son persécuteur : « l'être désiré devint maintenant le persécuteur, le contenu de la fantaisie de souhait devint le contenu de la persécution » (Freud, Cinq psychanalyses, p. 444). Par la suite, le délire de persécution de Schreber évolue, et Dieu devient le nouveau persécuteur. C'est là une aggravation du conflit, mais aussi le début d'une solution. Car il accepte alors ses désirs homosexuels : il est plus facile de s'offrir à Dieu. Prend place alors un délire de grandeur pour « rationaliser » ses désirs. Car s'il est digne d'être persécuté, c'est seulement parce que lui même est une personnalité puissante. D'ailleurs, même le soleil pâlit devant lui. Il devient alors la femme de Dieu, et sa fantaisie de devenir une femme devient une idée morbide : il rêve de devenir une femme soumise à la copulation car il n'a jamais réussi à avoir d'enfants avec sa femme. Ainsi, le but de Schreber, dans sa paranoïa, est de « repeupler le monde de nouveau-nés à l'esprit schrébérien ».

Par la suite, Lacan démontra que les hypothèses de Freud quant à l'homosexualité de Schreber étaient fausses, car il n'y a pas de refoulement dans la psychose. L'homosexualité à l'époque de Freud était considérée comme une perversion. Freud a essayé d'expliquer un cas psychotique par les processus de névrose car c'étaient les seules bases théoriques sur lesquelles il pouvait s'appuyer.

Freud a été le premier à étudier le livre de Schreber. Lacan, parmi d'autres, a suivi son exemple, en rejetant certaines hypothèses de Freud. Le philosophe Gilles Deleuze et le psychanalyste Félix Guattari en ont parlé à leur tour, dans le cadre de leur travaux sur le capitalisme et la schizophrénie.

Interprétations

Interprétation de Freud

Sigmund Freud consacre une étude aux Mémoires d'un névropathe dans le recueil Cinq psychanalyses, sous le titre « Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa : Le président Schreber ». Ce texte lui a été donné par Carl Gustav Jung, et par la suite leur relation se trouve comme enkystée dans un malentendu fondamental en 1912 autour de notions d'inconscient collectif et d'archétype. Freud commence donc une lecture passionnée des mémoires de Schreber dans laquelle il reprend point par point les éléments de la maladie, dans sa chronologie. La volonté de Freud est de créer une antériorité à sa pensée en la structurant autour d'éléments tant biographiques que chronologiques. L'interprétation de Freud est comme une esquisse à sa naissante théorisation des psychoses qui trouve son point d'orgue en 1924 (Névrose et psychose et Perte de réalité dans la névrose et la psychose ).

Pour résumer l'interprétation qu'il fait de son analyse dans ses mémoires :

  • Ce qui organise le délire tient en une régression de la libido sur le moi. Ce faisant, il explique que la libido en opérant une sorte de retour, organise premièrement une coupure d'avec le monde des objets, puis qu'elle expliquerait la mégalomanie de son délire de rédemption. C'est précisément ce que Jung appelle "la métamorphose de la libido". Ce point sera une des clefs essentielles pour Freud lorsqu'en 1914 il théorise le narcissisme.
  • L'homosexualité refoulée est aussi une constituante majeure de son délire. Freud opère alors une sorte de découpage sémantique entre les figures persécutrices pour Schreber. On a premièrement - comme phénomène élémentaire - l'injonction quasi exogène « qu'il serait beau d'être une femme subissant l'accouplement ». Ensuite arrive la figure de Dieu qui sera comme divisé en deux entités, l'une supérieure et l'autre inférieure qui, tout à tour, conspirent pour lui nuire. Le but étant qu'il n'accomplisse pas la mission conférée par Dieu en personne : qu'il soit Sa femme pour être la mère d'une nouvelle espèce. Arrive alors la figure du docteur Flechsig qui, comme Dieu, veut commettre un « meurtre d'âme » à son encontre.
  • Un autre point de son interprétation sera la mise en évidence de la défense projective dans la paranoïa, qui peut se définir comme l'attribution à l'extérieur d'intentions inconscientes qui les motivent.

Mais la réelle avancée de Freud se fera autour de l'analyse du « il me hait ». Il part de cette formule récurrente dans la paranoïa pour en déduire toute la trame inconsciente qui la soutient ; ainsi, « il me hait » (désignation du persécuteur) devient la projection de « je le hais ». Mais Freud va plus loin en rapportant à cela l'homosexualité refoulée. Donc le « je le hais » serait le retour d'un refoulé de « Il m'aime », et poursuivant la logique énoncée plus haut, c'est de « je l'aime » qu'il s'agit donc au fond. Dans cette simple analyse sémantique est résumée l'interprétation freudienne de la paranoïa.

Interprétation de Lacan

L'interprétation que fait Jacques Lacan des Mémoires d'un névropathe constituera son prototype de l'analyse des psychoses. Schreber est le modèle de la structuration psychotique, et c'est le cas le plus discuté et travaillé en psychanalyse; il pose comme paradigmatique toute une phénoménologie des psychoses qui sera pas à pas analysée par Jacques Lacan. On connaît déjà son engouement pour la paranoïa qui, dès 1931, constituera l'objet d'étude de sa thèse "De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité". L’anecdote dit qu'il envoya cette thèse à Freud lui-même, qui lui répondra seulement : "Merci pour l'envoi de votre travail".

Schreber est présent en filigrane dans l’œuvre de Lacan, mais plus particulièrement dans son séminaire de 1954-1955 qui aura pour titre "Les psychoses". Le but étant dans ce séminaire d'ouvrir sa théorie du signifiant vers la phénoménologie des psychoses. C'est précisément à ce moment que Lacan fondera son concept majeur de "Forclusion du nom du père" comme mécanisme psychique opérant de la psychose. Là où le névrotique refoule (Verdrängung) le psychotique récuse, et c'est la (Verwerfung). Mais il faut s'entourer de précautions avant d'avoir recours à cette notion, qui souffre souvent d'amalgames fâcheux. Forclusion est un terme puisé par Lacan dans le champ lexical du droit (Par l’effet de la forclusion, le titulaire d’un droit perd la faculté de l’invoquer en raison de l'expiration d'un délai d'exercice de ce droit) et qui n'est aucunement la traduction de la (Verwerfung) freudienne, qui signifie aussi refoulement. Il théorise cette notion pour l'expliquer à partir de l'étude du cas Schreber. La forclusion est le rejet d'un signifiant primordial organisant l'ordre symbolique qui reparaît dans le Réel sous forme de délire hallucinatoire. Mais la question de l'hallucination soulève bien des débats car elle a déjà été objet d'étude chez le phénoménologue Maurice Merleau-Ponty, par Sartre, et avant eux par beaucoup de psychiatres phénoménologues tels qu'Eugène Minkowski et Ludwig Binswanger. Le fait est que Schreber est pour Lacan le prototype phénoménologique quant à l'étude des psychoses, et ce par une analyse de ses mémoires, qui en leurs essences, donnent accès à son langage. Et on sait que toute la théorisation de Lacan tient à l'hypothèse d'un inconscient structuré comme un langage. Seront abordés dans le séminaire de 1954 pléthore de thèmes qui ne visent non pas à l'explication des psychoses mais à leur approche. Il théorise le rapport entre la psychose et le grand Autre, l'entrée dans la psychose, l'hallucination verbale, la métonymie et la métaphore, le "point de capiton", la "grand route" et d'autres thèmes qui feront que cette étude marquera un tournant dans l'épistémologie psychiatrique et psychanalytique. En 1957, Lacan poursuit son effort de théorisation dans "D'une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose" (in Les Écrits). Ici sa théorisation se veut plus tranchée et plus complexe; il commence avec l'étude des hallucinations verbales qui selon lui ont été médites par les approches classiques des scolastiques. Il en critique la tendance idéaliste. Pour lui le perceptum (monde perçu) ne renvoie pas à une univocité d'un percipiens (sujet percevant) qui aurait fonction de synthèse. Non, ici chez Lacan, l'hallucination n'est pas le défaut d'une demande raison au percipiens d'unifier un perceptum déjà univoque. Il poursuit alors toute sa théorisation des psychoses grâce notamment au Schéma I, qui est au fond l'explicitation des rapports entre l'imaginaire, le réel et le symbolique pour le psychotique. La forclusion serait donc ce qu'il y a d'opérant dans la psychose selon Lacan, et Schreber serait le modèle clinique de sa théorie, tout comme le petit Hans, pour Freud, serait le modèle du complexe d'Œdipe. D'autres contributions aux débats autour des questions liées à Schréber sont venues : Témoin Schreber, aux Éditions EPEL, par l’École lacanienne de psychanalyse (1994), et Schreber Président, dans un ouvrage collectif de Fabrice Petitjean, Pacôme Thiellement et Adrian Smith (2006), qui fait une large part aux œuvres d'art et à la théologie dans l'approche de Schreber.

Interprétation de Deleuze et Guattari

Gilles Deleuze, dans un article publié en 1968, évoque son intérêt pour Schreber, lors d'un débat avec Félix Guattari et un collectif étudiant : « Je prends un exemple : qu’est-ce que c’est que Schreber, le Président Schreber, le fameux Président Schreber ? Alors on l’avait étudié de très très près, ça nous avait tenus très longtemps. Si vous prenez ce délire, c’est quoi, vous voyez quoi ? C’est tout simple, vous voyez : un type qui ne cesse de, de délirer quoi ? L’Alsace et la Lorraine. Il est une jeune Alsacienne - Schreber est Allemand - il est une jeune Alsacienne qui défend l’Alsace et la Lorraine contre l’Armée française. Il y a tout un délire des races. Le racisme du Président Schreber est effréné, son antisémitisme est effréné, c’est terrible. Toutes sortes d’autres choses en ce sens. C’est vrai que Schreber a un père. Ce père, qu’est-ce qu’il fait le père ? C’est pas rien. Le père, c’est un homme très, très connu en Allemagne. Et c’est un homme très connu pour avoir inventé de véritables petites machines à torture, des machines sadiques qui étaient très à la mode au XIXe siècle, et qui ont pour origine Schreber [...] Alors bon, le père, il est inventeur de ces machines. Quand il délire, le Président Schreber, il délire aussi tout un système d’éducation [...] »[1].

Travaux anglo-saxons consacrés à Schreber

  • En 1949, Mauritz Katan, psychanalyste néerlandais établi à Houston, Texas, pour fuir le nazisme, reprit l'étude du livre de Schreber dans une perspective qu'il pensait freudienne, à savoir consistant à tout ramener au monde fantasmatique de Schreber lui-même. Cette année-là il publie Schreber : l'idée délirante de la fin du monde. L'année suivante, il publie encore Les Hallucinations de Schreber sur les "petits hommes", où il entend ramener ces personnages de Schreber à ses seuls spermatozoïdes. Il poursuivit ces études sa vie durant avec trois autres articles[2]. Même si Katan a apporté d'importantes contributions pionnières à la question du langage du schizophrène, ses analyses sur Schreber ont un intérêt surtout historique : elles montrent un des destins du freudisme, celui de ne pas prendre en considération des réalités autres que celles du fantasme, même si Freud a cherché, sans succès, à se renseigner sur la famille de Schreber.
  • William G. Niederland, psychanalyste allemand qui s'établit d'abord en Israël puis aux États-Unis, a également repris les études sur Schreber, critiquant et contrant les analyses de Katan. Il a été le premier à s'intéresser au «noyau de vérité» dans le délire de Schreber et à montrer l'articulation étroite entre le livre de Schreber et les livres de son père sur la pédagogie et sur les exercices médicaux de chambre. Le père de Daniel Paul Schreber – Daniel Gottlob Moritz Schreber – a laissé une œuvre importante, célèbre en Allemagne mais probablement peu connue à Vienne. Dès 1951, Niederland critique Katan dans plusieurs ouvrages[3].
  • En 1955, Ida Macalpine et son fils Richard A. Hunter, publient leur traduction des Denkwürdigkeiten eines Nervenkranken de Daniel Paul Schreber, précédée d'une introduction critique à l'égarde du diagnostic de Sigmund Freud, qui selon eux, n'analyse ni le délire de transformation corporelle de Schreber, ni ses préoccupations concernant la gestation et l'accouchement, ni son hypocondrie. Selon Octave Mannoni, le livre de Schreber ne constitue pas des «Mémoires» à proprement parler, mais plutôt des Memorabilia (Mémoires des hauts faits et gestes). Cette édition est la première édition du livre de Schreber, depuis la sienne propre, elle est suivie d'une nouvelle édition allemande de Franz Baumeyer (1973) et d'une édition française de Nicole Sels et Paul Duquenne (1975).
  • La mise à disposition du texte de Schreber en anglais permit d'autres études, notamment celle de Franz Baumeyer (1956), intitulée Le Cas Schreber, qui présentait le dossier hospitalier de Schreber, ainsi que celle de W. Ronald D. Fairbairn, (1956), Considérations au sujet du cas Schreber, qui signale l'importance de la mère dans la psychose de Schreber, argumentant que si elle n'est pas mentionnée dans les Mémoires ce n'est pas en raison de son manque d'importance, mais au contraire de son envahissement et de sa toute-puissance auprès de son fils, et enfin celle de Robert B. White (1961), Le Conflit avec la mère dans la psychose de Schreber, qui va dans le même sens, en l'élargissant et l'approfondissant.
  • Le renouveau éditorial se continue lors d'un congrès entièrement consacré à cet auteur, en 1963, à Atlantic City. Plusieurs chercheurs contribuent : Niederland par une allocution intitulée Les Nouvelles données et événements mémorables sur le cas Schreber (1963) ; Arthur C. Carr, qui présente des Remarques sur la paranoïa et leur rapport au cas Schreber, remettant en question le diagnostic de Freud et, avant lui, du médecin de Schreber, Weber ; Jules Nydes, Schreber, le parricide et le masochisme paranoïde et Robert B. White, Reconsidération du cas Schreber à la lumière des concepts psychosociaux.
  • En 1973, le psychiatre américain Morton Schatzman, dans Soul Murder: Persecution in the Family[4], met au jour que le père de Daniel Paul Schreber – Daniel Gottlob Moritz Schreber (de) – l'avait gravement persécuté dans son enfance.
  • Luiz Eduardo Prado de Oliveira a présenté plusieurs de ces différents travaux anglo-saxons dans une thèse doctorale (1979)[5], tandis qu'en 1988, les actes d'un colloque sur Schreber à New York étaient édités en américain, et pour certains, en français[6].

Postérité artistique, littéraire, théologique de Schreber

Schreber échappe aux seuls domaines de la psychanalyse, de la psychiatrie et de la psychologie. Un film, un opéra, un ballet s'inspirent des Denkwürdigkeiten. En France, Jean Gillibert produit au théâtre son Schreber, et en Italie, Roberto Calasso son Fou impur. Luiz Eduardo Prado de Oliveira publie sous le titre de Freud et Schreber, les sources écrites du délire, entre paranoïa et culture, dans lequel il s'intéresse aux exemples littéraires et musicaux qui jalonnent les Denkwürdigkeiten. Ainsi, non seulement le Faust de Goethe, le Manfred du Lord Byron et le Freischütz de Carl Maria von Weber sont directement convoqués par Schreber, mais également Le Juif errant, d'Eugène Sue, qui fait partie de la trame des Mémoires d'un névropathe et avait inspiré une pièce de théâtre jouée à Leipzig l'année de l'hospitalisation de Schreber.

Il convient enfin de signaler que les mots employés par Schreber pour expliquer ce qui lui est arrivé, meurtre d'âme, dont les racines se situent dans l'œuvre de Martin Luther, ont connu un destin fulgurant en psychanalyse, en psychiatrie et en psychologie, où ils servent à désigner les traumatismes inducteurs de psychose.

Par ailleurs, d'après le réalisateur Alex Proyas, le personnage de « D. P. Schreber » dans le film Dark City (1998) s'inspire des mémoires de Daniel Paul Schreber.

Bibliographie

  • Sigmund Freud, Le Président Schreber. Un cas de paranoïa, Paris, Payot, coll. "Petite Bibliothèque Payot", 2011 (ISBN 978-2228906562)
  • Sigmund Freud, Le Président Schreber, PUF, 2004, (ISBN 2-13-054828-8)
  • Daniel Paul Schreber, Mémoires d'un névropathe, Points/Seuil, 1975.
  • Jacques Lacan, Séminaire III : Les psychoses, Seuil, 1981.
  • (Thèse) Luiz Eduardo Prado de Oliveira, Le Cas Schreber : contributions psychanalytiques de langue anglaise, PUF, 1979.
  • (Articles) Luiz Eduardo Prado de Oliveira, "Trois études sur Schreber et la citation", Psychanalyse à l'Université, Éditions Réplique 1979.
  • Luiz Eduardo Prado de Oliveira, "Schreber, Mesdames, Messieurs", Revue française de psychanalyse, Presses universitaires de France, 1982.
  • Luiz Eduardo Prado de Oliveira, Schreber et la paranoïa : le meurtre d'âme, L'Harmattan, 1996.
  • Luiz Eduardo Prado de Oliveira, Freud et Schreber, les sources écrites du délire, entre psychose et culture, Erès, 1997.
  • Pâcome Thiellement, Fabrice Petitjean et Adrian Smith, Schreber Président, Fage Editeurs, 2006.
  • Elias Canetti, Masse et Puissance. Traduction Robert Rovini. Gallimard, 1966. (ISBN 2070705072)

Notes et références

  1. Source: La voix de Gilles Deleuze, http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=68
  2. «Nouvelles remarques sur les hallucinations de Schreber» (1952) ; «La phase prépsychotique de Schreber» (1953), Schreber : l'au-delà, sa construction et sa chute (1959) et «Du souvenir d'enfance comme contenu du délire et de l'hallucination schizophrénique» (1975)
  3. Trois notes sur le cas Schreber (1951), Le "Monde miraculé" de l'enfance de Schreber (1959) et Schreber, père et fils, Le père de Schreber (1960), Schreber et Flechsig, encore une contribution au "noyau de vérité" dans le système délirant de Schreber (1968).
  4. Random House, New York 1973, 193 p. Traduction : L'Esprit assassiné, Stock 1973.
  5. Thèse publiée par les PuF, Le Cas Schreber : contributions psychanalytiques de langue anglaise (1979) et un article dans la revue Psychanalyse à l'Université, Trois études sur Schreber et la citation (1979)
  6. Psychosis and Sexual Identity: Toward a Post-Analytic View of the Schreber Case, David B. Allison et al., Collection SUNY series, Intersections: Philosophy and Critical Theory, New York, State University of New York Press, 1988, ISBN 978-0887066177, et Schreber et la paranoïa : le meurtre d'âme, en France (1996)

Article connexe

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