Katharina (patiente de Freud)

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Katharina, dont le vrai nom est Aurélie Oehm-Kronich, est un cas étudié par Sigmund Freud, qu'il rapporte dans les Études sur l'hystérie (1895), livre écrit avec Joseph Breuer.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'identité de la jeune femme a été découverte par Peter Swales, en 1988[1]. Aurélie Oehm-Kronich, née le à Vienne et morte le à Reichenau, est le troisième cas décrit par Freud dans ses Études sur l'hystérie[2]. Freud est sollicité par la fille de son aubergiste, durant ses vacances sur la Rax, dans les Alpes autrichiennes[2]. Il relate cette consultation à Wilhelm Fliess dans une lettre datée du dimanche [2].

La symptomatologie de la jeune femme était des sensations d'étouffement, accompagnées de la vision d'un visage effrayant. À défaut de pouvoir tenter un traitement par l'hypnose, Freud procède alors à ce qu'il appelle une simple conversation. S'appuyant sur un autre cas résolu, Freud fait l'hypothèse d'un lien entre ces symptômes et des éléments en lien avec la sexualité, il envisage qu'elle a dû voir ou entendre quelque chose qui l'a gênée[2]. À ses sollicitations, Katharina indique qu'elle a surpris son oncle avec sa cousine Franzizka, et qu'elle avait elle-même été sollicitée sexuellement par cet oncle, quelques années auparavant[2]. Freud indique que les symptômes de conversion dont il constate la présence dans le récit de la jeune femme ne sont pas liés à la scène dont elle a été témoin, mais sont en lien avec le souvenir réveillé par cette scène[2].

Une note ajoutée en 1924 rectifie la réalité, indiquant que la personne impliquée dans la tentative de séduction était en réalité le père de Katharina et non son oncle[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Peter Swales, « Freud, Katharina and the first “wild analysis” », dans P.E. Stepansky (ed.), Freud, Appraisals and Reappraisals, Hillsdale-The Analytic Press, , p. 80-164.
  2. a b c d e f et g Mijolla 2002, p. 884.