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« Vitamine D » : différence entre les versions

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D'autre part, elle influence plus de {{nombre|200|[[gène]]s}}<ref>http://www.sciencedaily.com/releases/2010/08/100823172327.htm</ref>, ce qui explique son importance non soupçonnée jusque récemment dans de nombreuses maladies dont l'[[arthrite]]<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Dietes/Fiche.aspx?doc=arthrite_rhumatoide_diete</ref>, les troubles de la peau apparentés au [[psoriasis]]<ref>{{en}}{{lang|en|''Cytosolic DNA Triggers Inflammasome Activation in Keratinocytes in Psoriatic Lesions''}}, Dombrowski 2011.</ref>, le [[diabète]]<ref>http://news.doctissimo.fr/la-vitamine-d-pour-prevenir-le-diabete-_article6034.html</ref>, certains [[cancer]]s<ref>http://www.santenews.eu/2010/09/11/effet-protecteur-de-la-vitamine-d-face-au-cancer-du-sein/</ref>{{,}}<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2006011147</ref> et même la [[démence]]<ref>http://www.pharmactua.com/2009/de-faible-taux-sanguins-en-vitamine-d-associes-a-des-signes-de-demence/</ref>.
D'autre part, elle influence plus de {{nombre|200|[[gène]]s}}<ref>http://www.sciencedaily.com/releases/2010/08/100823172327.htm</ref>, ce qui explique son importance non soupçonnée jusque récemment dans de nombreuses maladies dont l'[[arthrite]]<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Dietes/Fiche.aspx?doc=arthrite_rhumatoide_diete</ref>, les troubles de la peau apparentés au [[psoriasis]]<ref>{{en}}{{lang|en|''Cytosolic DNA Triggers Inflammasome Activation in Keratinocytes in Psoriatic Lesions''}}, Dombrowski 2011.</ref>, le [[diabète]]<ref>http://news.doctissimo.fr/la-vitamine-d-pour-prevenir-le-diabete-_article6034.html</ref>, certains [[cancer]]s<ref>http://www.santenews.eu/2010/09/11/effet-protecteur-de-la-vitamine-d-face-au-cancer-du-sein/</ref>{{,}}<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2006011147</ref> et même la [[démence]]<ref>http://www.pharmactua.com/2009/de-faible-taux-sanguins-en-vitamine-d-associes-a-des-signes-de-demence/</ref>.


Une fonction nouvellement découverte de cette hormone pourrait en partie expliquer son caractère [[pléiotropie|pléiotrope]] : de par son interaction avec les mécanismes de [[réparation de l'ADN]], la vitamine D pourrait combattre les [[Sénescence|maladies liées à l'âge]] et la [[cancérogénèse]]<ref name=""></ref>.
Une fonction nouvellement découverte de cette hormone pourrait en partie expliquer son caractère [[pléiotropie|pléiotrope]] : par son interaction avec les mécanismes de [[réparation de l'ADN]], la vitamine D pourrait combattre les [[Sénescence|maladies liées à l'âge]] et la [[cancérogénèse]]<ref name="pmid22498490"> {{Cite journal
| issn = 1945-4589
| volume = 4
| issue = 4
| pages = 270-278
| author = H. Dorota Halicka, Hong Zhao, Jiangwei Li, Frank Traganos, George P. Studzinski, Zbigniew Darzynkiewicz
| title = Attenuation of constitutive DNA damage signaling by 1,25-dihydroxyvitamin D3
| lang = en
| pmid = 22498490
| journal = Aging (Albany NY)
| accessdate = 5 janvier 2013
| date = 11 avril 2012
| url = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3371762/
}}</ref>.


Une quantité suffisante de {{nobr|vitamine D}} est particulièrement nécessaire durant la petite enfance afin d'éviter le [[rachitisme]], le lait maternel en étant relativement pauvre (quand les mères ne prennent pas d'importantes quantités de {{nobr|vitamine D}} ou de soleil, qui sont encore à déterminer exactement{{refsou}}). Une quantité suffisante est également nécessaire chez l'adulte afin d'éviter l'[[ostéomalacie]], maladie fréquente et insuffisamment dépistée en [[Europe]].
Une quantité suffisante de {{nobr|vitamine D}} est particulièrement nécessaire durant la petite enfance afin d'éviter le [[rachitisme]], le lait maternel en étant relativement pauvre (quand les mères ne prennent pas d'importantes quantités de {{nobr|vitamine D}} ou de soleil, qui sont encore à déterminer exactement{{refsou}}). Une quantité suffisante est également nécessaire chez l'adulte afin d'éviter l'[[ostéomalacie]], maladie fréquente et insuffisamment dépistée en [[Europe]].


== Historique ==
== Historique ==
Les propriétés curatives de l'[[huile de foie de morue]] contre le [[rachitisme]] ont été découvertes en [[1824]]. La {{nobr|vitamine D}} a été identifiée en [[1922]]<ref name="pls2008"> L. Tavera-Mendoza et J. White « La vitamine du soleil » ''Pour la Science'' mars 2008, {{p.|74-80}}.</ref>.

Les propriétés curatives de l'[[huile de foie de morue]] contre le [[rachitisme]] ont été découvertes en [[1824]]. La {{nobr|vitamine D}} a été identifiée en [[1922]]<ref name="pls2008">Tavera-Mendoza L, White J, ''La vitamine du soleil'', Pour la Science, mars 2008, {{p.|74-80}}.</ref>.


== Structure ==
== Structure ==

[[Fichier:vitamineD2.png|vignette|[[Ergocalciférol]] (vitamine D<sub>2</sub>).]]
[[Fichier:vitamineD2.png|vignette|[[Ergocalciférol]] (vitamine D<sub>2</sub>).]]
[[Fichier:vitamineD3.png|vignette|[[Cholécalciférol]] (vitamine D<sub>3</sub>).]]
[[Fichier:vitamineD3.png|vignette|[[Cholécalciférol]] (vitamine D<sub>3</sub>).]]
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== Origine ==
== Origine ==

Au niveau de la peau, les rayons [[ultraviolets]] B (UVB) permettent la formation de vitamine D<sub>3</sub> à partir du [[7-déhydrocholestérol]], dérivé du [[cholestérol]] normalement présent dans l'organisme.
Au niveau de la peau, les rayons [[ultraviolets]] B (UVB) permettent la formation de vitamine D<sub>3</sub> à partir du [[7-déhydrocholestérol]], dérivé du [[cholestérol]] normalement présent dans l'organisme.
Cette source est donc très variable selon l'exposition au soleil (saisons, brouillard, région, habillement), l'épaisseur et la pigmentation de la [[peau]]. Il n'y a, en théorie, pas de surdosage à craindre en {{nobr|vitamine D}} lors d'une exposition au soleil, cette dernière intervenant également dans la destruction de celle-ci<ref name="nejm2007">{{en}} Holick MF, [http://content.nejm.org/cgi/content/extract/357/3/266 {{lang|en|''Vitamin D deficiency''}}], New Eng J Med, 2007;357:266-281.</ref>.
Cette source est donc très variable selon l'exposition au soleil (saisons, brouillard, région, habillement), l'épaisseur et la pigmentation de la [[peau]]. Il n'y a, en théorie, pas de surdosage à craindre en {{nobr|vitamine D}} lors d'une exposition au soleil, cette dernière intervenant également dans la destruction de celle-ci<ref name="nejm2007">{{en}} Holick MF, [http://content.nejm.org/cgi/content/extract/357/3/266 « {{lang|en|Vitamin D deficiency}} »] ''New Eng J Med.'' 2007;357:266-281.</ref>.


La vitamine D, qu'elle soit d'origine cutanée ou alimentaire, est métabolisée par le [[foie]] en {{nobr|25-hydroxy-vitamine D}}, forme qui est dosable communément dans le sang. Cette dernière est transformée par le [[rein]] en {{nobr|1-25-dihydroxy-vitamine D}}, la forme active de la vitamine<ref>{{en}} DeLuca HF, [http://www.ajcn.org/content/80/6/1689S.long {{lang|en|''Overview of general physiologic features and functions of vitamin D''}}], Am J Clin Nutr, 2004;80:Suppl:1689S-1696S.</ref>.
La vitamine D, qu'elle soit d'origine cutanée ou alimentaire, est métabolisée par le [[foie]] en {{nobr|25-hydroxy-vitamine D}}, forme qui est dosable communément dans le sang. Cette dernière est transformée par le [[rein]] en {{nobr|1-25-dihydroxy-vitamine D}}, la forme active de la vitamine<ref> {{en}} DeLuca HF, [http://www.ajcn.org/content/80/6/1689S.long « {{lang|en|Overview of general physiologic features and functions of vitamin D}} »] ''Am J Clin Nutr.'' 2004;80:Suppl:1689S-1696S.</ref>.
Dans certaines situations comme une insuffisance rénale, il est nécessaire d'augmenter artificiellement les apports alimentaires de {{nobr|vitamine D}}.
Dans certaines situations comme une insuffisance rénale, il est nécessaire d'augmenter artificiellement les apports alimentaires de {{nobr|vitamine D}}.
Ceci se fait à partir des préparations pharmaceutiques qui permettent un dosage précis des apports de {{nobr|vitamines D}} ({{nombre|1|mg}} de {{nobr|vitamine D}} = {{nombre|40000|unités}}, correspondant, suivant les marques, soit à de la {{nobr|vitamine D2}}, soit à de la {{nobr|vitamine D3}}). Une personne en bonne santé ayant une alimentation variée et une exposition régulière au soleil n'a normalement pas besoin de supplément en {{nobr|vitamine D}} durant l'été, sauf si elle a la peau noire ou foncée. Des études montrent toutefois qu'une grande partie de la population n'a pas le taux sanguin minimum de {{nobr|vitamine D}}. Le taux actuellement recommandé est d'au moins {{nombre|75|nmol/l}}<ref>[http://www.catie.ca/ts.nsf/5385c4ea08d7f2b3852566890070076d/8809f46dae2b733085257331005011c2!OpenDocument {{I}} COMPLICATIONS & EFFETS SECONDAIRES : H. Le calcium et la {{nobr|vitamine D}}], {{nobr|TraitementSida : 162}}, {{nobr|Numéro de volume : 19}}, {{nobr|Nombre de numéro : 4}}, 2007 mai/juin, sur Catie.ca : {{citation|Selon les recommandations des scientifiques qui étudient la nutrition humaine et l'ostéoporose — qui sont également des experts de la recherche sur la {{nobr|vitamine D}} — les adultes auraient besoin d'un minimum quotidien de 700 à {{nombre|800|{{Quoi|UI}}}} de {{nobr|vitamine D3}}. L'objectif de ce niveau de supplémentation consisterait à augmenter le taux sanguin de {{nobr|vitamine D3}} jusqu'à au moins {{nombre|75|nmol/l}}, avancent-ils.}}<br />
Ceci se fait à partir des préparations pharmaceutiques qui permettent un dosage précis des apports de {{nobr|vitamines D}} ({{nombre|1|mg}} de {{nobr|vitamine D}} = {{nombre|40000|unités}}, correspondant, suivant les marques, soit à de la {{nobr|vitamine D2}}, soit à de la {{nobr|vitamine D3}}). Une personne en bonne santé ayant une alimentation variée et une exposition régulière au soleil n'a normalement pas besoin de supplément en {{nobr|vitamine D}} durant l'été, sauf si elle a la peau noire ou foncée. Des études montrent toutefois qu'une grande partie de la population n'a pas le taux sanguin minimum de {{nobr|vitamine D}}. Le taux actuellement recommandé est d'au moins {{nombre|75|nmol/l}}<ref> [http://www.catie.ca/ts.nsf/5385c4ea08d7f2b3852566890070076d/8809f46dae2b733085257331005011c2!OpenDocument {{I}} COMPLICATIONS & EFFETS SECONDAIRES : H. Le calcium et la {{nobr|vitamine D}}], {{nobr|TraitementSida : 162}}, {{nobr|Numéro de volume : 19}}, {{nobr|Nombre de numéro : 4}}, 2007 mai/juin, sur Catie.ca : {{citation|Selon les recommandations des scientifiques qui étudient la nutrition humaine et l'ostéoporose — qui sont également des experts de la recherche sur la {{nobr|vitamine D}} — les adultes auraient besoin d'un minimum quotidien de 700 à {{nombre|800|{{Quoi|UI}}}} de {{nobr|vitamine D3}}. L'objectif de ce niveau de supplémentation consisterait à augmenter le taux sanguin de {{nobr|vitamine D3}} jusqu'à au moins {{nombre|75|nmol/l}}, avancent-ils.}}<br />
Lire aussi l'article du ''Monde'' daté du 11 septembre 2009 : {{citation|"la vitamine D, nutriment essentiel ; or 70 % des Français en sont déficitaires en hiver", insiste le docteur David Servan-Schreiber}} [http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/09/11/avant-l-arrivee-de-la-grippe-a-comment-renforcer-ses-defenses-immunitaires_1239128_3244.html].</ref>.
Lire aussi l'article du ''Monde'' daté du 11 septembre 2009 : {{citation|"la vitamine D, nutriment essentiel ; or 70 % des Français en sont déficitaires en hiver", insiste le docteur David Servan-Schreiber}} [http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/09/11/avant-l-arrivee-de-la-grippe-a-comment-renforcer-ses-defenses-immunitaires_1239128_3244.html].</ref>.


Une exposition de 30 minutes par jour au soleil garantit, chez la plupart des personnes, une bonne réserve en vitamine D<ref>[http://www.ligue-cancer.net/shared/vivre/num-353/vitamine-d.pdf La vitamine D : un rayon de soleil.]</ref> ; une [[carences nutritionnelles|carence]] en {{nobr|vitamine D}} peut toutefois survenir dans certaines situations dans lesquelles la {{nobr|vitamine D}} pourra être utilisée en [[usage préventif]]. Une exposition de {{nombre|12|minutes}} par jour au soleil à une latitude de 38° ([[Californie]] ou [[Espagne]]) sur 50 % de la surface cutanée équivaudrait à une supplémentation de {{nombre|3000|[[Unité internationale|UI]]}} par jour<ref name="2007breastcancer" />. Cet effet bénéfique est à mettre en regard des dangers d'une exposition excessive de la peau aux rayons solaires<ref>http://www.mgc-prevention.fr/les-dossiers/la-prevention-sante-en-vacances/la-bonne-attitude-face-aux-dangers-du-soleil/</ref>
Une exposition de 30 minutes par jour au soleil garantit, chez la plupart des personnes, une bonne réserve en vitamine D<ref>[http://www.ligue-cancer.net/shared/vivre/num-353/vitamine-d.pdf La vitamine D : un rayon de soleil.]</ref> ; une [[carences nutritionnelles|carence]] en {{nobr|vitamine D}} peut toutefois survenir dans certaines situations dans lesquelles la {{nobr|vitamine D}} pourra être utilisée en [[usage préventif]]. Une exposition de {{nombre|12|minutes}} par jour au soleil à une latitude de 38° ([[Californie]] ou [[Espagne]]) sur 50 % de la surface cutanée équivaudrait à une supplémentation de {{nombre|3000|[[Unité internationale|UI]]}} par jour<ref name="2007breastcancer" />. Cet effet bénéfique est à mettre en regard des dangers d'une exposition excessive de la peau aux rayons solaires<ref>http://www.mgc-prevention.fr/les-dossiers/la-prevention-sante-en-vacances/la-bonne-attitude-face-aux-dangers-du-soleil/</ref>.


La vitamine D<sub>2</sub> ou [[ergocalciférol]] est d'origine végétale, tandis que la vitamine D<sub>3</sub> ou [[cholécalciférol]] est d'origine animale, concentrée dans les huiles de foie de poisson, et, dans une moindre mesure, dans les poissons, le lait, le beurre, le fromage (voir [[Vitamine_D#Sources_alimentaires|Sources alimentaires]], ci-dessous).
La vitamine D<sub>2</sub> ou [[ergocalciférol]] est d'origine végétale, tandis que la vitamine D<sub>3</sub> ou [[cholécalciférol]] est d'origine animale, concentrée dans les huiles de foie de poisson, et, dans une moindre mesure, dans les poissons, le lait, le beurre, le fromage (voir [[Vitamine_D#Sources_alimentaires|Sources alimentaires]], ci-dessous).


== Carence / Insuffisance ==
== Carence / Insuffisance ==
La carence est définie par un taux sanguin de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} inférieur à {{nombre|25|nmol/l}} ({{nombre|10|ng/ml}}). L'insuffisance est définie par un taux sanguin de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} inférieur à {{nombre|75|nmol/l}} ({{nombre|30|ng/ml}})<ref>{{en}} Bischoff-Ferrari HA, Giovannucci E, Willett WC, Dietrich T, Dawson-Hughes B, [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/84/1/18 {{lang|en|''Estimation of optimal serum concentrations of 25-hydroxyvitamin D for multiple health outcomes''}}], Am J Clin Nutr, 2006;84:18–28.</ref>. Avec cette limite, la carence concerne plus d'un milliard de personnes sur terre et plus de la moitié des femmes ménopausées<ref name="nejm2007"/>. Cependant, une carence sévère, à l'origine du [[rachitisme]] et de l'[[ostéomalacie]] se définit par un taux inférieur à {{nombre|25|nmol/l}} ({{nombre|10|ng/ml}}).
La carence est définie par un taux sanguin de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} inférieur à {{nombre|25|nmol/l}} ({{nombre|10|ng/ml}}). L'insuffisance est définie par un taux sanguin de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} inférieur à {{nombre|75|nmol/l}} ({{nombre|30|ng/ml}})<ref> {{en}} Bischoff-Ferrari HA, Giovannucci E, Willett WC, Dietrich T, Dawson-Hughes B, [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/84/1/18 « {{lang|en|Estimation of optimal serum concentrations of 25-hydroxyvitamin D for multiple health outcomes}} »] ''Am J Clin Nutr.'' 2006;84:18–28.</ref>. Avec cette limite, la carence concerne plus d'un milliard de personnes sur terre et plus de la moitié des femmes ménopausées<ref name="nejm2007"/>. Cependant, une carence sévère, à l'origine du [[rachitisme]] et de l'[[ostéomalacie]] se définit par un taux inférieur à {{nombre|25|nmol/l}} ({{nombre|10|ng/ml}}).


Les principales causes de carence sont l'exposition insuffisante au soleil et le [[phototype]] foncé.
Les principales causes de carence sont l'exposition insuffisante au soleil et le [[phototype]] foncé.

[[Fichier:Globalindigenousskincolormap.png|thumb|alt=Phototypes|« Couleurs de peau des peuples autochtones, prédites d'après plusieurs facteurs ». La pigmentation de la peau est adaptée au degré d'exposition au soleil.]]
[[Fichier:Globalindigenousskincolormap.png|thumb|alt=Phototypes|« Couleurs de peau des peuples autochtones, prédites d'après plusieurs facteurs ». La pigmentation de la peau est adaptée au degré d'exposition au soleil.]]


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*les personnes âgées séjournant en institution et les personnes très âgées en général ;
*les personnes âgées séjournant en institution et les personnes très âgées en général ;
*les personnes souffrant d'un excès de poids (ladite {{nobr|vitamine D}} est stockée dans les graisses). Les personnes obèses pourraient avoir besoin de deux à trois fois plus de {{nobr|vitamine D}} que les autres<ref>{{en}} [http://www.webmd.com/diet/news/20110606/new-guidelines-suggest-higher-doses-of-vitamin-d {{lang|en|''New Guidelines Suggest Higher Doses of {{nobr|Vitamin D}}''}}] - {{lang|en|Endocrine Society Says Vitamin D Deficiency May Be Common in U.S. Daniel J. DeNoon WebMD Health News}}.</ref> ;
*les personnes souffrant d'un excès de poids (ladite {{nobr|vitamine D}} est stockée dans les graisses). Les personnes obèses pourraient avoir besoin de deux à trois fois plus de {{nobr|vitamine D}} que les autres<ref>{{en}} [http://www.webmd.com/diet/news/20110606/new-guidelines-suggest-higher-doses-of-vitamin-d {{lang|en|''New Guidelines Suggest Higher Doses of {{nobr|Vitamin D}}''}}] - {{lang|en|Endocrine Society Says Vitamin D Deficiency May Be Common in U.S. Daniel J. DeNoon WebMD Health News}}.</ref> ;
*les personnes à peau foncée ou noire<ref name="pmid11107965">{{cite journal |author=Glerup H |title={{lang|en|[Vitamin D deficiency among immigrants]}} |language=da |journal=Ugeskr. Laeg. |volume=162 |issue=46 |pages=6196–9 |year=2000 |month=November |pmid=11107965 |doi= |url=}}.</ref> ;
*les personnes à peau foncée ou noire<ref name="pmid11107965"> {{cite journal |author=Glerup H |title={{lang|en|[Vitamin D deficiency among immigrants]}} |language=da |journal=Ugeskr. Laeg. |volume=162 |issue=46 |pages=6196–9 |year=2000 |month=novembre |pmid=11107965 |doi= |url=}}.</ref> ;
*les enfants nourris au sein, si la mère ne prend pas un supplément approprié<ref name="pmid19155428">{{cite journal |author=Taylor SN, Wagner CL, Hollis BW |title={{lang|en|Vitamin D supplementation during lactation to support infant and mother}} |journal=J Am Coll Nutr |volume=27 |issue=6 |pages=690–701 |year=2008 |month=December |pmid=19155428 |doi= |url=http://www.jacn.org/cgi/content/full/27/6/690}} Taylor et coll. soulignent que la recommandation de {{nombre|400|UI}} par jour est largement insuffisante pour la mère et à plus forte raison pour l'enfant, mais que {{nombre|6400|UI}} se sont avérés efficaces et sécuritaires. Leur conclusion est que {{nombre|2000|UI}} ou plus sont obligatoires pour combler les besoins du nourrisson.</ref> ;
*les enfants nourris au sein, si la mère ne prend pas un supplément approprié<ref name="pmid19155428"> {{cite journal |author=Taylor SN, Wagner CL, Hollis BW |title={{lang|en|Vitamin D supplementation during lactation to support infant and mother}} | lang=en |journal=J Am Coll Nutr |volume=27 |issue=6 |pages=690–701 |year=2008 |month=décembre |pmid=19155428 |doi= |url=http://www.jacn.org/cgi/content/full/27/6/690}} Taylor {{et al.}} soulignent que la recommandation de {{nombre|400|UI}} par jour est largement insuffisante pour la mère et à plus forte raison pour l'enfant, mais que {{nombre|6400|UI}} se sont avérés efficaces et sécuritaires. Leur conclusion est que {{nombre|2000|UI}} ou plus sont obligatoires pour combler les besoins du nourrisson.</ref> ;
*les personnes peu exposées au soleil ;
*les personnes peu exposées au soleil ;
*pendant l'automne et l'hiver, toute personne vivant dans des latitudes élevées (supérieures à 42°)<ref>http://ods.od.nih.gov/factsheets/vitamind.asp#h3</ref>, car les UV-B responsables de la synthèse de la {{nobr|vitamine D}} y sont faibles.
*pendant l'automne et l'hiver, toute personne vivant dans des latitudes élevées (supérieures à 42°)<ref>http://ods.od.nih.gov/factsheets/vitamind.asp#h3</ref>, car les UV-B responsables de la synthèse de la {{nobr|vitamine D}} y sont faibles.
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Une carence en {{nobr|vitamine D}} provoque une faiblesse et des douleurs musculaires ou de la [[Fatigue (physiologie)|fatigue]] et, à un stade plus avancé, une [[ostéomalacie]] (douleurs osseuses et fatigue musculaire) chez l'[[adulte]] et un [[rachitisme]] chez l'[[enfant]]. Elle augmente le risque de fracture. La supplémentation en vitamine semble diminuer ce risque, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire<ref name="pmid16907998"> {{cite journal |author=Holick MF |title= The role of vitamin D for bone health and fracture prevention |lang=en |journal=Curr Osteoporos Rep |volume=4 |issue=3 |pages=96–102 |year=2006 |month=September |pmid=16907998 |doi= |url=}}.</ref>. Elle peut également être en partie responsable de crises de [[photophobie]]{{Référence nécessaire}}.
Une carence en {{nobr|vitamine D}} provoque une faiblesse et des douleurs musculaires ou de la [[Fatigue (physiologie)|fatigue]] et, à un stade plus avancé, une [[ostéomalacie]] (douleurs osseuses et fatigue musculaire) chez l'[[adulte]] et un [[rachitisme]] chez l'[[enfant]]. Elle augmente le risque de fracture. La supplémentation en vitamine semble diminuer ce risque, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire<ref name="pmid16907998"> {{cite journal |author=Holick MF |title= The role of vitamin D for bone health and fracture prevention |lang=en |journal=Curr Osteoporos Rep |volume=4 |issue=3 |pages=96–102 |year=2006 |month=September |pmid=16907998 |doi= |url=}}.</ref>. Elle peut également être en partie responsable de crises de [[photophobie]]{{Référence nécessaire}}.


Elle serait associée avec un risque plus important de maladies cardio-vasculaires<ref>{{en}} Wang TJ, Pencina MJ, Booth SL {{et al.}} [http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/117/4/503 « {{nobr|Vitamin D}} deficiency and risk of cardiovascular disease »] ''Circulation'' 2008;117:503-511.</ref> ainsi qu'un risque plus important de cancer du sein<ref>http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hyhW9V7-J8IRJgqdM3r1rt7AzUoQ</ref>{{,}}<ref name="pmid23285034"/>, du tube digestif<ref name="pmid23285034"> {{Cite journal
Elle serait associée avec un risque plus important de maladies cardio-vasculaires<ref> {{en}} Wang TJ, Pencina MJ, Booth SL {{et al.}} [http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/117/4/503 « {{nobr|Vitamin D}} deficiency and risk of cardiovascular disease »] ''Circulation'' 2008;117:503-511.</ref> ainsi qu'un risque plus important de cancer du sein<ref>http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hyhW9V7-J8IRJgqdM3r1rt7AzUoQ</ref>{{,}}<ref name="pmid23285034"/>, du tube digestif<ref name="pmid23285034"> {{Cite journal| doi = 10.1371/journal.pone.0052423| volume = 7| issue = 12| pages = e52423| author = Tea Skaaby, Lise Lotte Nystrup Husemoen, Charlotta Pisinger, Torben Jørgensen, Betina Heinsbæk Thuesen, Mogens Fenger, Allan Linneberg| title = Vitamin D Status and Cause-Specific Mortality: A General Population Study| lang = en| pmid = 23285034| journal = PLOS ONE| accessdate = 5 janvier 2013| date = 20 décembre 2012| url = http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0052423}}</ref> et de la prostate<ref name="pmid21664249"> {{Cite journal| doi = 10.1016/j.mce.2011.05.010| issn = 1872-8057| volume = 347| issue = 1-2| pages = 61-69| author = Srilatha Swami, Aruna V Krishnan, David Feldman| title = Vitamin D metabolism and action in the prostate: implications for health and disease| lang = en| pmid = 21664249| journal = Molecular and cellular endocrinology| date = 5 décembre 2011| url = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3189327/}}</ref>.
| doi = 10.1371/journal.pone.0052423
| volume = 7
| issue = 12
| pages = e52423
| author = Tea Skaaby, Lise Lotte Nystrup Husemoen, Charlotta Pisinger, Torben Jørgensen, Betina Heinsbæk Thuesen, Mogens Fenger, Allan Linneberg
| title = Vitamin D Status and Cause-Specific Mortality: A General Population Study
| lang = en
| pmid = 23285034
| journal = PLOS ONE
| accessdate = 5 janvier 2013
| date = 20 décembre 2012
| url = http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0052423
}}</ref> et de la prostate<ref name="pmid21664249"> {{Cite journal
| doi = 10.1016/j.mce.2011.05.010
| issn = 1872-8057
| volume = 347
| issue = 1-2
| pages = 61-69
| author = Srilatha Swami, Aruna V Krishnan, David Feldman
| title = Vitamin D metabolism and action in the prostate: implications for health and disease
| lang = en
| pmid = 21664249
| journal = Molecular and cellular endocrinology
| date = 5 décembre 2011
| url = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3189327/
}}</ref>.


== Apports recommandés ==
== Apports recommandés ==
Les apports nutritionnels conseillés ([[Apports nutritionnels conseillés|ANC]]) en 2001 pour la population adulte française sont de {{nombre|5|microgrammes}} (ou {{nombre|200|UI}}), alors qu'en 1992, l'[[Apports nutritionnels conseillés|ANC]] était largement supérieure : {{nombre|12|μg}} (ou {{nombre|480|UI}}).


Quelques scientifiques s'alarment de cette baisse<ref> [http://www.lanutrition.fr/communaute/opinions/editorial/vitamine-d-15-chercheurs-et-lanutrition-denoncent-des-apports-conseilles-insuffisants.html {{nobr|Vitamine D}} : {{nombre|15|chercheurs}} et LaNutrition.fr dénoncent des apports conseillés insuffisants], lanutrition.fr.</ref>, allant même jusqu'à dénoncer un « scandale » sanitaire<ref> [http://www.lanutrition.fr/Vitamine-D-le-nouveau-scandale-sanitaire-a-3077-329.html {{nobr|Vitamine D}} : le nouveau scandale sanitaire], lanutrition.fr.</ref>. En effet, la France métropolitaine (idem pour la Belgique, la Suisse, ou le Canada) est située à plus de 42° de latitude et est considérée comme un pays peu ensoleillé d'octobre à avril.
Les Apports Nutritionnels Conseillés ([[Apports nutritionnels conseillés|ANC]]) en 2001 pour la population adulte française sont de {{nombre|5|microgrammes}} (ou {{nombre|200|UI}}), alors qu'en 1992, l'[[Apports nutritionnels conseillés|ANC]] était largement supérieure : {{nombre|12|μg}} (ou {{nombre|480|UI}}).


Pour les individus à peau noire, il serait conseillé de doubler la dose recommandée (soit entre 800 et {{nombre|1200|UI}})<ref> [http://www.medisite.fr/medisite/La-vitamine-D-le-Calciferol.html La {{nobr|vitamine D}} : le Calciférol], medisite.fr.</ref>. Une supplémentation de {{nombre|10|μg}} (ou {{nombre|400|UI}}) peut s'avérer nécessaire pour une personne âgée, une personne à peau noire ou une personne s'exposant peu au soleil, à moins que celle-ci ne consomme beaucoup de poissons gras (voir [[#Sources alimentaires|tableau]]).
Quelques scientifiques s'alarment de cette baisse<ref>[http://www.lanutrition.fr/communaute/opinions/editorial/vitamine-d-15-chercheurs-et-lanutrition-denoncent-des-apports-conseilles-insuffisants.html {{nobr|Vitamine D}} : {{nombre|15|chercheurs}} et LaNutrition.fr dénoncent des apports conseillés insuffisants], lanutrition.fr.</ref>, allant même jusqu'à dénoncer un « scandale » sanitaire<ref>[http://www.lanutrition.fr/Vitamine-D-le-nouveau-scandale-sanitaire-a-3077-329.html {{nobr|Vitamine D}} : le nouveau scandale sanitaire], lanutrition.fr.</ref>. En effet, la France métropolitaine (idem pour la Belgique, la Suisse, ou le Canada) est située à plus de 42° de latitude et est considérée comme un pays peu ensoleillé d'octobre à avril.


Certains{{Qui}} prétendent qu'au-delà de {{nombre|2000|UI}} par jour, un supplément de {{nobr|vitamine D}} pourrait comporter un risque pour le foie. Or, cette norme est basée sur des données issues des années 1958 à 1968, au moment où l'on luttait contre le rachitisme chez enfants, mais depuis, des études démontrent que l'humain peut tolérer au moins {{nombre|10000|UI}} par jour, sans risque particulier<ref> {{en}} Hathcock JN, Shao A, Vieth R, Heaney R. « {{lang|en|Risk assessment for vitamin D}} » ''Am J Clin Nutr.'' 2007 Jan;85(1):6-18.</ref>.
Pour les individus à peau noire, il serait conseillé de doubler la dose recommandée (soit entre 800 et {{nombre|1200|UI}})<ref>[http://www.medisite.fr/medisite/La-vitamine-D-le-Calciferol.html La {{nobr|vitamine D}} : le Calciférol], medisite.fr.</ref>. Une supplémentation de {{nombre|10|μg}} (ou {{nombre|400|UI}}) peut s'avérer nécessaire pour une personne âgée, une personne à peau noire ou une personne s'exposant peu au soleil, à moins que celle-ci ne consomme beaucoup de poissons gras (voir [[#Sources alimentaires|tableau]]).

Certains{{Qui}} prétendent qu'au-delà de {{nombre|2000|UI}} par jour, un supplément de {{nobr|vitamine D}} pourrait comporter un risque pour le foie. Or, cette norme est basée sur des données issues des années 1958 à 1968, au moment où l'on luttait contre le rachitisme chez enfants, mais depuis, des études démontrent que l'humain peut tolérer au moins {{nombre|10000|UI}} par jour, sans risque particulier<ref>{{en}}{{lang|en|''Risk assessment for vitamin D''}}. Hathcock JN, Shao A, Vieth R, Heaney R. Am J Clin Nutr. 2007 Jan;85(1):6-18.</ref>.


D'une manière générale, seuls 10 % de nos besoins quotidiens en {{nobr|vitamine D}} proviennent de l'alimentation. Il existe peu d'aliments riches en {{nobr|vitamine D}}. Elle se trouve surtout dans les poissons gras (200 à {{nombre|400|UI}}), les œufs ({{nombre|80|UI}}) et le foie ({{nombre|40|UI}}). L'alimentation ne suffit donc pas plus à compenser le manque de synthèse de {{nobr|vitamine D}} lié à l'automne et à l'hiver.
D'une manière générale, seuls 10 % de nos besoins quotidiens en {{nobr|vitamine D}} proviennent de l'alimentation. Il existe peu d'aliments riches en {{nobr|vitamine D}}. Elle se trouve surtout dans les poissons gras (200 à {{nombre|400|UI}}), les œufs ({{nombre|80|UI}}) et le foie ({{nombre|40|UI}}). L'alimentation ne suffit donc pas plus à compenser le manque de synthèse de {{nobr|vitamine D}} lié à l'automne et à l'hiver.


Tandis que les administrations publiques telles que [[Santé Canada]] et la [[Food and Drug Administration|FDA]] recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la {{nobr|vitamine D}}, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes {{Qui}}, ainsi que plusieurs organismes tels que Ostéoporose Canada<ref>[http://www.osteoporosecanada.ca/ Ostéoporose Canada].</ref> et la [[Société canadienne du cancer]], estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de {{nombre|4000}} à {{nombre|6000|UI}}<ref>{{en}} [http://www.theglobeandmail.com/life/health/scientists-taking-vitamin-d-in-droves/article1649132/ {{lang|en|''Scientists taking vitamin D in droves''}}], Martin Mittelstaedt, {{lang|en|''Globe and Mail''}}. 22 juillet 2010.</ref>.
Tandis que les administrations publiques telles que [[Santé Canada]] et la [[Food and Drug Administration|FDA]] recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la {{nobr|vitamine D}}, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes {{Qui}}, ainsi que plusieurs organismes tels que Ostéoporose Canada<ref> [http://www.osteoporosecanada.ca/ Ostéoporose Canada].</ref> et la [[Société canadienne du cancer]] estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de {{nombre|4000}} à {{nombre|6000|UI}}<ref>{{en}} [http://www.theglobeandmail.com/life/health/scientists-taking-vitamin-d-in-droves/article1649132/ « {{lang|en|''Scientists taking vitamin D in droves''}} »], Martin Mittelstaedt, {{lang|en|''Globe and Mail''}}. 22 juillet 2010.</ref>.


== Métabolisme ==
== Métabolisme ==
La vitamine D apportée par l'alimentation est [[hydrophobe]] et [[liposoluble]]. Elle est partiellement absorbée dans la partie terminale de l'[[intestin grêle]], en émulsion avec les [[Acide biliaire|sels biliaires]], ce qui explique la carence vitaminique associée à une obstruction de la voie biliaire principale ([[Syndrome de malabsorption|malabsorption]] des graisses).<br />
Après absorption, elle est transportée par la circulation à certains organes où elle est stockée (Il est donc possible de prévenir le rachitisme par apport discontinu de {{nobr|vitamine D}}).<br />
Cette vitamine, dans certains cas au moins, favorise l'absorption du calcium alimentaire, augmentant l'apport en ions Ca<sup>2+</sup>.


Son [[métabolisme]] et son seuil d'activité (et peut être ses fonctions) semblent toutefois varier selon que l'organisme soit celui d'un nourrisson<ref name=Cranney2007/>, d'un enfant<ref name=Cranney2007/>, d'une femme préménopausée<ref name=Cranney2007/>, selon sa contamination en certains toxiques (cadmium, plomb par exemple), selon les carences ou la disponibilité en calcium, ou encore selon l'origine ethniques<ref name=Cranney2007/>.<br />
La vitamine D apportée par l'alimentation est [[hydrophobe]] et [[liposoluble]]. Elle est partiellement absorbée dans la partie terminale de l'[[intestin grêle]], en émulsion avec les [[Acide biliaire|sels biliaires]], ce qui explique la carence vitaminique associée à une obstruction de la voie biliaire principale ([[Syndrome de malabsorption|malabsorption]] des graisses).
Par rapport à un [[placebo (pharmacologie)|placébo]], la vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes<ref name=Cranney2007/>, mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ou chez certaines personnes âgées)<ref name=Cranney2007/>.
<br />Après absorption, elle est transportée par la circulation à certains organes où elle est stockée (Il est donc possible de prévenir le rachitisme par apport discontinu de {{nobr|vitamine D}}).
<br />Cette vitamine, dans certains cas au moins, favorise l'absorption du calcium alimentaire, augmentant l'apport en ions Ca<sup>2+</sup>.


Au vu des données disponibles, le dépassement des apports nutritionnels de référence ne semble pas associé à un risque accru d'événements indésirables, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme<ref name=Cranney2007> {{en}} Cranney A, Horsley T, O'Donnell S, Weiler H, Puil L, Ooi D, Atkinson S, Ward L, Moher D, Hanley D, Fang M, Yazdi F, Garritty C, Sampson M, Barrowman N, Tsertsvadze A, Mamaladze V. « Effectiveness and safety of vitamin D in relation to bone health » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep). 2007 Aug;(158):1-235 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18088161 Résumé]) PMID 18088161</ref>.<br />
Son [[métabolisme]] et son seuil d'activité (et peut être ses fonctions) semblent toutefois varier selon que l'organisme soit celui d'un nourrisson<ref name=Cranney2007/>, d'un enfant<ref name=Cranney2007/>, d'une femme préménopausée<ref name=Cranney2007/>, selon sa contamination en certains toxiques (cadmium, plomb par exemple), selon les carences ou la disponibilité en calcium, ou encore selon l'origine ethniques<ref name=Cranney2007/>.
Des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D<ref> {{en}} Chung M, Balk EM, Brendel M, Ip S, Lau J, Lee J, Lichtenstein A, Patel K, Raman G, Tatsioni A, Terasawa T, Trikalinos TA « Vitamin D and calcium: a systematic review of health outcomes » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep) 2009 Aug;(183):1-420 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20629479 Résumé]) PMID 20629479</ref>. Une revue (2008) de 167 études scientifiques a notamment montré plusieurs lacunes de connaissance à combler<ref> {{en}} Cranney A, Weiler HA, O'Donnell S, Puil L. « Summary of evidence-based review on vitamin D efficacy and safety in relation to bone health » ''Am J Clin Nutr.'' 2008 Aug;88(2):513S-519S ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18689393 Résumé]) PMID 18689393</ref>.
<br /> Par rapport à un [[placebo (pharmacologie)|placébo]], la vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes<ref name=Cranney2007/>, mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ou chez certaines personnes âgées)<ref name=Cranney2007/>.
Au vu des données disponibles, le dépassement des apports nutritionnels de référence ne semble pas associé à un risque accru d'événements indésirables, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme<ref name=Cranney2007>Cranney A, Horsley T, O'Donnell S, Weiler H, Puil L, Ooi D, Atkinson S, Ward L, Moher D, Hanley D, Fang M, Yazdi F, Garritty C, Sampson M, Barrowman N, Tsertsvadze A, Mamaladze V, ''Effectiveness and safety of vitamin D in relation to bone health'' ; Evid Rep Technol Assess (Full Rep). 2007 Aug;(158):1-235 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18088161 Résumé])</ref>.
<br />Des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D<ref> Chung M, Balk EM, Brendel M, Ip S, Lau J, Lee J, Lichtenstein A, Patel K, Raman G, Tatsioni A, Terasawa T, Trikalinos TA (2009), ''Vitamin D and calcium: a systematic review of health outcomes'' ; Evid Rep Technol Assess (Full Rep). 2009 Aug;(183):1-420 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20629479 Résumé])</ref>. Une revue (2008) de 167 études scientifiques a notamment montré plusieurs lacunes de connaissance à combler<ref>Cranney A, Weiler HA, O'Donnell S, Puil L (2008), ''Summary of evidence-based review on vitamin D efficacy and safety in relation to bone health'' ; Am J Clin Nutr. 2008 Aug;88(2):513S-519S ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18689393 Résumé])</ref>


== Synthèse ==
== Synthèse ==

Le stock en vitamine D peut avoir deux origines :
Le stock en vitamine D peut avoir deux origines :
* un apport exogène : celui-ci se fait à partir de l'absorption de la {{nobr|vitamine D}} contenue dans l'alimentation.
* un apport exogène : celui-ci se fait à partir de l'absorption de la {{nobr|vitamine D}} contenue dans l'alimentation ;
* un apport endogène : la synthèse de {{nobr|vitamine D}} à partir de dérivés du [[cholestérol]].
* un apport endogène : la synthèse de {{nobr|vitamine D}} à partir de dérivés du [[cholestérol]].


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=== Régulation ===
=== Régulation ===

La [[parathormone]] (PTH) stimule l'expression génique de l'enzyme 1-alpha-hydroxylase. Elle favorise l'hydroxylation sur le {{nobr|carbone {{numéro|1}}}} et donc stimule la production de la forme active de la {{nobr|vitamine D}}. En revanche, l'absence de PTH favorise une hydroxylation différente qui ne permet pas d'avoir la forme active. Elle se fait (au niveau du rein) sur le {{nobr|carbone 24}} par l'enzyme 24-hydroxylase, ce qui donne le 24,25-dihydroxy-cholécalciférol moins actif que le 1,25-dihydroxycholecalciferol.
La [[parathormone]] (PTH) stimule l'expression génique de l'enzyme 1-alpha-hydroxylase. Elle favorise l'hydroxylation sur le {{nobr|carbone {{numéro|1}}}} et donc stimule la production de la forme active de la {{nobr|vitamine D}}. En revanche, l'absence de PTH favorise une hydroxylation différente qui ne permet pas d'avoir la forme active. Elle se fait (au niveau du rein) sur le {{nobr|carbone 24}} par l'enzyme 24-hydroxylase, ce qui donne le 24,25-dihydroxy-cholécalciférol moins actif que le 1,25-dihydroxycholecalciferol.


== Actions physiologiques ==
== Actions physiologiques ==

La vitamine D est nécessaire à la santé et à la robustesse du [[squelette humain]].
La vitamine D est nécessaire à la santé et à la robustesse du [[squelette humain]].


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== Effets ==
== Effets ==

=== Mortalité ===
=== Mortalité ===
Selon une étude américaine ayant suivi {{nombre|13331|patients}} sur une dizaine d'années, une carence en {{nobr|vitamine D}} serait associée à un excès de mortalité de 26 %, toutes causes confondues<ref name="pmid18417640"> {{cite journal |author=Melamed ML, Muntner P, Michos ED. {{et al.}} |title={{lang|en|Serum 25-hydroxyvitamin D levels and the prevalence of peripheral arterial disease: results from NHANES 2001 to 2004}} |lang=en |journal=Arterioscler. Thromb. Vasc. Biol. |volume=28 |issue=6 |pages=1179–85 |year=2008 |month=June |pmid=18417640 |pmc=2705139 |doi=10.1161/ATVBAHA.108.165886 |url=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2677029/?tool=pubmed}}.</ref>.

Selon une étude américaine ayant suivi {{nombre|13331|patients}} sur une dizaine d'années, une carence en {{nobr|vitamine D}} serait associée à un excès de mortalité de 26 %, toutes causes confondues<ref name="pmid18417640">{{cite journal |author=Melamed ML, Muntner P, Michos ED, ''et al.'' |title={{lang|en|Serum 25-hydroxyvitamin D levels and the prevalence of peripheral arterial disease: results from NHANES 2001 to 2004}} |journal=Arterioscler. Thromb. Vasc. Biol. |volume=28 |issue=6 |pages=1179–85 |year=2008 |month=June |pmid=18417640 |pmc=2705139 |doi=10.1161/ATVBAHA.108.165886 |url=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2677029/?tool=pubmed}}.</ref>.


=== Ralentissement du vieillissement ===
=== Ralentissement du vieillissement ===
Les femmes qui ont le plus de vitamine D dans le corps auraient des [[télomère]]s plus longs que celles qui manquent de cette vitamine ce qui pourrait avoir des effets bénéfiques sur le vieillissement<ref> {{en}} Richards JB, Valdes AM, Gardner JP, Paximadas D, Kimura M, Nessa A, Lu X, Surdulescu GL, Swaminathan R, Spector TD, Aviv A. du {{lang|en|King's College}} de Londres - [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/86/5/1420 « {{lang|en|Higher serum vitamin D concentrations are associated with longer leukocyte telomere length in women}} »] ''Am J Clin Nutr.'' 2007 Nov;86(5):1420-1425.</ref>.


Les autorités sanitaires américaines et françaises estiment qu'il suffit de {{nombre|200|[[Unité internationale|UI]]}} de {{nobr|vitamine D}} par jour pour être en bonne santé, un niveau jugé ridicule par les spécialistes internationaux<ref> {{en}} Laura M. Hall, Michael G. Kimlin, Pavel A. Aronov, Bruce D. Hammock, James R. Slusser, Leslie R. Woodhouse et Charles B. Stephensen [http://jn.nutrition.org/cgi/content/abstract/jn.109.115253v1 « {{lang|en|{{nobr|Vitamin D}} Intake Needed to Maintain Target Serum {{nobr|25-Hydroxyvitamin D}} Concentrations in Participants with Low Sun Exposure and Dark Skin Pigmentation Is Substantially Higher Than Current Recommendations}} »] ''[[Journal of Nutrition|J. Nutr.]]'' 6 janvier 2010.</ref>{{,}}<ref name="apport2000UI"> {{en}} William B. Grant [http://www.orthomolecular.org/resources/omns/v06n10.shtml « {{lang|en|''Official Recommended Intake for Vitamin D is Too Low''}} »].</ref>{{,}}<ref>{{en}} Suzanne Dixon, MPH, RD, [http://coloncancer.about.com/b/2010/01/14/vitamin-d-recommendations-way-too-low.htm « {{lang|en|''Vitamin D Recommendations Way Too Low''}} »].</ref>.
Les femmes qui ont le plus de vitamine D dans le corps auraient des [[télomère]]s plus longs que celles qui manquent de cette vitamine ce qui pourrait avoir des effets bénéfiques sur le vieillissement<ref>{{en}} Richards JB, Valdes AM, Gardner JP, Paximadas D, Kimura M, Nessa A, Lu X, Surdulescu GL, Swaminathan R, Spector TD, Aviv A. du {{lang|en|King's College}} de Londres - [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/86/5/1420 {{lang|en|''Higher serum vitamin D concentrations are associated with longer leukocyte telomere length in women''}}], Am J Clin Nutr. 2007 Nov;86(5):1420-1425.</ref>.

Les autorités sanitaires américaines et françaises estiment qu'il suffit de {{nombre|200|[[Unité internationale|UI]]}} de {{nobr|vitamine D}} par jour pour être en bonne santé, un niveau jugé ridicule par les spécialistes internationaux<ref>{{en}} Laura M. Hall, Michael G. Kimlin, Pavel A. Aronov, Bruce D. Hammock, James R. Slusser, Leslie R. Woodhouse et Charles B. Stephensen, [http://jn.nutrition.org/cgi/content/abstract/jn.109.115253v1 {{lang|en|''{{nobr|Vitamin D}} Intake Needed to Maintain Target Serum {{nobr|25-Hydroxyvitamin D}} Concentrations in Participants with Low Sun Exposure and Dark Skin Pigmentation Is Substantially Higher Than Current Recommendations''}}], [[Journal of Nutrition|J. Nutr.]], 6 janvier 2010.</ref>{{,}}<ref name="apport2000UI">{{en}} William B. Grant, Ph.D., [http://www.orthomolecular.org/resources/omns/v06n10.shtml {{lang|en|''Official Recommended Intake for Vitamin D is Too Low''}}].</ref>{{,}}<ref>{{en}} Suzanne Dixon, MPH, RD, [http://coloncancer.about.com/b/2010/01/14/vitamin-d-recommendations-way-too-low.htm {{lang|en|''Vitamin D Recommendations Way Too Low''}}].</ref>.


=== Cancer ===
=== Cancer ===
Plusieurs arguments, indirects, font penser que la vitamine D participe à la prévention des [[cancer]]s<ref> http://www.lanutrition.fr/Les-effets-anti-cancer-de-la-vitamine-D-confirm%C3%A9s-a-1793-145.html</ref>. D'une part, on observe nettement moins de [[Cancer du côlon|cancers colo-rectaux]] dans les pays du Sud que du Nord (pour l'hémisphère Nord), et ce, sur tous les continents. D'autre part, l'administration de {{nobr|vitamine D{{ind|3}}}}, ou de [[cholécalciférol]]s modifiés, inhibe la [[cancérogénèse]] colorectale induite chez des [[rongeur]]s (plusieurs études rapportées<ref> {{en}} [http://www.inra.fr/reseau-nacre/sci-memb/corpet/Data/table.php?file=Huge&champ1=all&op1=%3D&val1=d3 {{lang|en|''Chemoprevention Database Colorectal Cancer Prevention - {{nobr|Vitamin D3}}''}}] - [[Institut national de la recherche agronomique|INRA]].</ref>). {{lesquelles|Certaines études}} observationnelles semblent indiquer une baisse significative de certains cancers, dont ceux du sein (risque 50 % plus faible avec un taux de {{nombre|130|nmol/l}} ({{nombre|52|ng/ml}}), obtenu avec une supplémentation de {{nombre|4000|UI}} par jour, qu'avec un taux inférieur à {{nombre|32|nmol/l}} ({{nombre|13|ng/ml}}))<ref name="2007breastcancer"> {{en}} Garland CF, Gorham ED, Mohr SB {{et al.}} « {{lang|en|Vitamin D and prevention of breast cancer: Pooled analysis''}} » ''The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology'' 2007;103,708-711. PMID 17368188</ref>. Une supplémentation de {{nombre|400|UI}} par jour n'a pas montré de protection contre le cancer colorectal. En revanche, elle a démontré une corrélation inverse significative entre le risque de cancer colorectal et le taux de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} (le risque étant le plus faible avec un taux supérieur ou égal à {{nombre|58|nmol/l}} ({{nombre|23|ng/ml}}))<ref> {{en}} Wactawski-Wende J, Morley Kotchen J, Anderson GL {{et al.}} [http://content.nejm.org/cgi/content/abstract/354/7/684 « {{lang|en|Calcium plus vitamin D supplementation and the risk of colorectal cancer}} »] ''[[N Engl J Med]]'' 2006 Mar 9;354(10):1102.</ref>. D'autres études de moindre ampleur indiquent une réduction de près de 60 % de la survenue de cancers tout-venant chez des femmes ménopausées<ref> {{en}}J. Lappe, [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/85/6/1586 « {{lang|en|Vitamin D and calcium supplementation reduces cancer risk: results of a randomized trial}} »] ''Am J Clin Nutr'' 2007 Jun;85(6):1586-91.</ref> mais qui n'est pas retrouvée partout<ref> {{en}} Chung M, Lee J, Terasawa T, Lau J, Trikalinos TA, [http://www.annals.org/content/155/12/827.abstract « Vitamin D with or without calcium supplementation for prevention of cancer and fractures: An updated meta-analysis for the U.S. preventive services task force »] ''[[Ann Intern Med]].'' 2011;155:827-838</ref>. Cependant un taux élevé de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} pourrait augmenter le risque de [[cancer du pancréas]]<ref> {{en}} Helzlsouer KJ, [http://aje.oxfordjournals.org/content/172/1/4 « {{lang|en|Overview of the Cohort Consortium Vitamin D Pooling Project of Rarer Cancers}} »]''Am J Epidemiol.'' 2010;172:4-9.</ref>.


Des chercheurs ont confirmé que la {{nobr|vitamine D}} ralentit l'action d'une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du côlon. La stimulation du récepteur de la {{nobr|vitamine D}} inhibe l'action de la protéine β-caténine, bloquant la transformation de cellules intestinales en cellules cancéreuses. Le manque de {{nobr|vitamine D}} rend le cancer plus agressif, par contre la protection n'influence pas l'apparition des tumeurs mais réduit leur agressivité pendant la phase de croissance. La {{nobr|vitamine D}} joue donc un rôle protecteur important dans le développement du cancer du côlon et une carence en cette vitamine est un facteur de risque<ref> {{en}} [http://www.vhio.net/news/32/plos-one-vitamin-d-receptor-deficiency-enhances-wnt%CE%B2-catenin-signaling-and-tumor-burden-in-colon-cancer {{lang|en|[[PLoS ONE]] « Vitamin D Receptor Deficiency Enhances Wnt/β-Catenin Signaling and Tumor Burden in Colon Cancer »}}].</ref>{{,}}<ref> {{en}} Larriba MJ, Ordóñez-Morán P, Chicote I, Martín-Fernández G, Puig I. {{et al.}} (2011) [http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0023524 « {{lang|en|Vitamin D Receptor Deficiency Enhances Wnt/β-Catenin Signaling and Tumor Burden in Colon Cancer}} »] ''PLoS ONE'' 6(8): e23524. {{DOI|10.1371/journal.pone.0023524}}</ref>.
Plusieurs arguments, indirects, font penser que la vitamine D participe à la prévention des [[cancer]]s<ref>http://www.lanutrition.fr/Les-effets-anti-cancer-de-la-vitamine-D-confirm%C3%A9s-a-1793-145.html</ref>. D'une part, on observe nettement moins de [[Cancer du côlon|cancers colo-rectaux]] dans les pays du Sud que du Nord (pour l'hémisphère Nord), et ce, sur tous les continents. D'autre part, l'administration de {{nobr|vitamine D{{ind|3}}}}, ou de [[cholécalciférol]]s modifiés, inhibe la [[cancérogénèse]] colorectale induite chez des [[rongeur]]s (plusieurs études rapportées<ref>{{en}} [http://www.inra.fr/reseau-nacre/sci-memb/corpet/Data/table.php?file=Huge&champ1=all&op1=%3D&val1=d3 {{lang|en|''Chemoprevention Database Colorectal Cancer Prevention - {{nobr|Vitamin D3}}''}}] - [[Institut national de la recherche agronomique|INRA]].</ref>). {{lesquelles|Certaines études}} observationnelles semblent indiquer une baisse significative de certains cancers, dont ceux du sein (risque 50 % plus faible avec un taux de {{nombre|130|nmol/l}} ({{nombre|52|ng/ml}}), obtenu avec une supplémentation de {{nombre|4000|UI}} par jour, qu'avec un taux inférieur à {{nombre|32|nmol/l}} ({{nombre|13|ng/ml}}))<ref name="2007breastcancer">{{en}} Garland CF, Gorham ED, Mohr SB et Als. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17368188 {{lang|en|''Vitamin D and prevention of breast cancer: Pooled analysis''}}], The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, 2007;103,708-711.</ref>. Une supplémentation de {{nombre|400|UI}} par jour n'a pas montré de protection contre le cancer colorectal. En revanche, elle a démontré une corrélation inverse significative entre le risque de cancer colorectal et le taux de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} (le risque étant le plus faible avec un taux supérieur ou égal à {{nombre|58|nmol/l}} ({{nombre|23|ng/ml}}))<ref>{{en}} Wactawski-Wende J, Morley Kotchen J, Anderson GL et Als, [http://content.nejm.org/cgi/content/abstract/354/7/684 {{lang|en|''Calcium plus vitamin D supplementation and the risk of colorectal cancer''}}], [[N Engl J Med]]. 2006 Mar 9;354(10):1102.</ref>. D'autres études de moindre ampleur indiquent une réduction de près de 60 % de la survenue de cancers tout-venant chez des femmes ménopausées<ref>{{en}}J. Lappe, [http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/85/6/1586 {{lang|en|''Vitamin D and calcium supplementation reduces cancer risk: results of a randomized trial''}}], Am J Clin Nutr. 2007 Jun;85(6):1586-91.</ref> mais qui n'est pas retrouvée partout<ref>Chung M, Lee J, Terasawa T, Lau J, Trikalinos TA, [http://www.annals.org/content/155/12/827.abstract ''Vitamin D with or without calcium supplementation for prevention of cancer and fractures: An updated meta-analysis for the U.S. preventive services task force''], [[Ann Intern Med]], 2011;155:827-838</ref>. Cependant un taux élevé de {{nobr|25-hydroxyvitamine D}} pourrait augmenter le risque de [[cancer du pancréas]]<ref>{{en}} Helzlsouer KJ, [http://aje.oxfordjournals.org/content/172/1/4 {{lang|en|''Overview of the Cohort Consortium Vitamin D Pooling Project of Rarer Cancers''}}], Am J Epidemiol, 2010;172:4-9.</ref>

Des chercheurs ont confirmé que la {{nobr|vitamine D}} ralentit l'action d'une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du colon. La stimulation du récepteur de la {{nobr|vitamine D}} inhibe l'action de la protéine β-caténine, bloquant la transformation de cellules intestinales en cellules cancéreuses. Le manque de {{nobr|vitamine D}} rend le cancer plus agressif, par contre la protection n'influence pas l'apparition des tumeurs mais réduit leur agressivité pendant la phase de croissance. La {{nobr|vitamine D}} joue donc un rôle protecteur important dans le développement du cancer du côlon et une carence en cette vitamine est un facteur de risque<ref>{{en}} [http://www.vhio.net/news/32/plos-one-vitamin-d-receptor-deficiency-enhances-wnt%CE%B2-catenin-signaling-and-tumor-burden-in-colon-cancer {{lang|en|''[[PLoS ONE]]: Vitamin D Receptor Deficiency Enhances Wnt/β-Catenin Signaling and Tumor Burden in Colon Cancer''}}].</ref>{{,}}<ref>{{en}} Larriba MJ, Ordóñez-Morán P, Chicote I, Martín-Fernández G, Puig I, et al. (2011) [http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0023524 {{lang|en|''Vitamin D Receptor Deficiency Enhances Wnt/β-Catenin Signaling and Tumor Burden in Colon Cancer''}}]. PLoS ONE 6(8): e23524. doi:10.1371/journal.pone.0023524.</ref>.


=== Sclérose en plaques ===
=== Sclérose en plaques ===
Il semble exister une corrélation inverse entre le taux sanguin de {{nobr|vitamine D}} et le risque de développer une [[sclérose en plaques]]<ref>{{en}} [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/296/23/2832 {{lang|en|''Serum 25-Hydroxyvitamin D levels and risk of multiple sclerosis''}}], Kassandra L. Munger, Lynn I. Levin, Bruce W. Hollis, Noel S. Howard, Alberto Ascherio, ''[[Journal of the American Medical Association|JAMA]]'' 2006;296:2832-2838.</ref>. Cette corrélation n'a été retrouvée que chez les personnes à la peau blanche.
Il semble exister une corrélation inverse entre le taux sanguin de {{nobr|vitamine D}} et le risque de développer une [[sclérose en plaques]]<ref> {{en}} Kassandra L. Munger, Lynn I. Levin, Bruce W. Hollis, Noel S. Howard, Alberto Ascherio [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/296/23/2832 « {{lang|en|Serum 25-Hydroxyvitamin D levels and risk of multiple sclerosis}} »] ''[[Journal of the American Medical Association|JAMA]]'' 2006;296:2832-2838.</ref>. Cette corrélation n'a été retrouvée que chez les personnes à la peau blanche.


=== Syndrome métabolique ===
=== Syndrome métabolique ===
La concentration sanguine en vitamine D serait inversement corrélée à la prévalence de l'[[hypertension artérielle]], du [[diabète]] et de l'[[obésité]]<ref>{{en}} Martins D, Wolf M, Pan D et Als, [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/11/1159 {{lang|en|''Prevalence of cardiovascular risk factors and the serum levels of 25-Hydroxyvitamin D in the United States''}}], Arch Intern Med. 2007;167:1159-1165.</ref>. De même, un déficit en cette vitamine serait corrélé avec un risque accru de survenue de [[Maladie cardio-vasculaire|maladies cardio-vasculaires]]<ref>{{en}} Wang J, Pencina MJ, Booth SL et als. [http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/117/4/503 {{lang|en|''Vitamin D deficiency and risk of cardiovascular disease''}}], Circulation, 2008;117:503–511.</ref>. La supplémentation en cette vitamine pourrait diminuer sensiblement ce risque<ref>{{en}} Autier P, Gandini S, [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/16/1730 {{lang|en|''Vitamin D supplementation and total mortality: a meta-analysis of randomized controlled trials''}}], Arch Intern Med, 2007;167:1730–1737.</ref>.
La concentration sanguine en vitamine D serait inversement corrélée à la prévalence de l'[[hypertension artérielle]], du [[diabète]] et de l'[[obésité]]<ref> {{en}} Martins D, Wolf M, Pan D {{et al.}} [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/11/1159 « {{lang|en|Prevalence of cardiovascular risk factors and the serum levels of 25-Hydroxyvitamin D in the United States}} »] ''Arch Intern Med.'' 2007;167:1159-1165.</ref>. De même, un déficit en cette vitamine serait corrélé avec un risque accru de survenue de [[Maladie cardio-vasculaire|maladies cardio-vasculaires]]<ref>{{en}} Wang J, Pencina MJ, Booth SL et als. [http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/117/4/503 {{lang|en|''Vitamin D deficiency and risk of cardiovascular disease''}}], Circulation, 2008;117:503–511.</ref>. La supplémentation en cette vitamine pourrait diminuer sensiblement ce risque<ref>{{en}} Autier P, Gandini S, [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/16/1730 {{lang|en|''Vitamin D supplementation and total mortality: a meta-analysis of randomized controlled trials''}}], Arch Intern Med, 2007;167:1730–1737.</ref>.


=== Normalisation de la testostérone ===
=== Normalisation de la testostérone ===

Version du 5 janvier 2013 à 16:19

Vitamine D
Structure chimique de la vitamine D
Identification
Synonymes

existe sous 2 formes :
D2 (ergocalciférol)
ou D3 (cholécalciférol)

No ECHA 100.014.361
Code ATC A11CC
Propriétés chimiques
pKa (10 °C)
Propriétés physiques
fusion (décomposition)

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La vitamine D est désignée comme une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses), bien que ce soit avant tout une hormone synthétisée dans l'organisme humain à partir d'un dérivé du cholestérol sous l'action des rayonnements UVB[1] de la lumière.
Elle existe sous deux formes : D2 (ergocalciférol) ou D3 (cholécalciférol).

La vitamine D intervient dans l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins, ainsi que dans leur réabsorption par les reins, sous l'influence de la PTH. C'est une véritable hormone. Ses effets sont contrebalancés par la calcitonine.

D'autre part, elle influence plus de 200 gènes[2], ce qui explique son importance non soupçonnée jusque récemment dans de nombreuses maladies dont l'arthrite[3], les troubles de la peau apparentés au psoriasis[4], le diabète[5], certains cancers[6],[7] et même la démence[8].

Une fonction nouvellement découverte de cette hormone pourrait en partie expliquer son caractère pléiotrope : par son interaction avec les mécanismes de réparation de l'ADN, la vitamine D pourrait combattre les maladies liées à l'âge et la cancérogénèse[9].

Une quantité suffisante de vitamine D est particulièrement nécessaire durant la petite enfance afin d'éviter le rachitisme, le lait maternel en étant relativement pauvre (quand les mères ne prennent pas d'importantes quantités de vitamine D ou de soleil, qui sont encore à déterminer exactement[réf. souhaitée]). Une quantité suffisante est également nécessaire chez l'adulte afin d'éviter l'ostéomalacie, maladie fréquente et insuffisamment dépistée en Europe.

Historique

Les propriétés curatives de l'huile de foie de morue contre le rachitisme ont été découvertes en 1824. La vitamine D a été identifiée en 1922[10].

Structure

Ergocalciférol (vitamine D2).
Cholécalciférol (vitamine D3).
  • Les vitamines D sont des dérivés des stérols du métabolisme des animaux (cholécalciférol ou vitamine D3) ou des végétaux (ergocalciférol ou vitamine D2).
  • La vitamine D est à l'origine du calcitriol, hormone qui joue un rôle essentiel dans la fixation du calcium par l'organisme.
  • Le cycle B des stérols est ouvert et un ensemble de trois liaisons éthyléniques conjuguées se forme sur les carbones 5, 6, 7, 8, 10 et 19. Cette structure est favorable au déplacement des électrons.

Origine

Au niveau de la peau, les rayons ultraviolets B (UVB) permettent la formation de vitamine D3 à partir du 7-déhydrocholestérol, dérivé du cholestérol normalement présent dans l'organisme. Cette source est donc très variable selon l'exposition au soleil (saisons, brouillard, région, habillement), l'épaisseur et la pigmentation de la peau. Il n'y a, en théorie, pas de surdosage à craindre en vitamine D lors d'une exposition au soleil, cette dernière intervenant également dans la destruction de celle-ci[11].

La vitamine D, qu'elle soit d'origine cutanée ou alimentaire, est métabolisée par le foie en 25-hydroxy-vitamine D, forme qui est dosable communément dans le sang. Cette dernière est transformée par le rein en 1-25-dihydroxy-vitamine D, la forme active de la vitamine[12]. Dans certaines situations comme une insuffisance rénale, il est nécessaire d'augmenter artificiellement les apports alimentaires de vitamine D. Ceci se fait à partir des préparations pharmaceutiques qui permettent un dosage précis des apports de vitamines D (1 mg de vitamine D = 40 000 unités, correspondant, suivant les marques, soit à de la vitamine D2, soit à de la vitamine D3). Une personne en bonne santé ayant une alimentation variée et une exposition régulière au soleil n'a normalement pas besoin de supplément en vitamine D durant l'été, sauf si elle a la peau noire ou foncée. Des études montrent toutefois qu'une grande partie de la population n'a pas le taux sanguin minimum de vitamine D. Le taux actuellement recommandé est d'au moins 75 nmol/l[13].

Une exposition de 30 minutes par jour au soleil garantit, chez la plupart des personnes, une bonne réserve en vitamine D[14] ; une carence en vitamine D peut toutefois survenir dans certaines situations dans lesquelles la vitamine D pourra être utilisée en usage préventif. Une exposition de 12 minutes par jour au soleil à une latitude de 38° (Californie ou Espagne) sur 50 % de la surface cutanée équivaudrait à une supplémentation de 3 000 UI par jour[15]. Cet effet bénéfique est à mettre en regard des dangers d'une exposition excessive de la peau aux rayons solaires[16].

La vitamine D2 ou ergocalciférol est d'origine végétale, tandis que la vitamine D3 ou cholécalciférol est d'origine animale, concentrée dans les huiles de foie de poisson, et, dans une moindre mesure, dans les poissons, le lait, le beurre, le fromage (voir Sources alimentaires, ci-dessous).

Carence / Insuffisance

La carence est définie par un taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D inférieur à 25 nmol/l (10 ng/ml). L'insuffisance est définie par un taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D inférieur à 75 nmol/l (30 ng/ml)[17]. Avec cette limite, la carence concerne plus d'un milliard de personnes sur terre et plus de la moitié des femmes ménopausées[11]. Cependant, une carence sévère, à l'origine du rachitisme et de l'ostéomalacie se définit par un taux inférieur à 25 nmol/l (10 ng/ml).

Les principales causes de carence sont l'exposition insuffisante au soleil et le phototype foncé.

Phototypes
« Couleurs de peau des peuples autochtones, prédites d'après plusieurs facteurs ». La pigmentation de la peau est adaptée au degré d'exposition au soleil.

Les principaux groupes à risque sont les suivants :

  • les personnes âgées séjournant en institution et les personnes très âgées en général ;
  • les personnes souffrant d'un excès de poids (ladite vitamine D est stockée dans les graisses). Les personnes obèses pourraient avoir besoin de deux à trois fois plus de vitamine D que les autres[18] ;
  • les personnes à peau foncée ou noire[19] ;
  • les enfants nourris au sein, si la mère ne prend pas un supplément approprié[20] ;
  • les personnes peu exposées au soleil ;
  • pendant l'automne et l'hiver, toute personne vivant dans des latitudes élevées (supérieures à 42°)[21], car les UV-B responsables de la synthèse de la vitamine D y sont faibles.

Une carence en vitamine D provoque une faiblesse et des douleurs musculaires ou de la fatigue et, à un stade plus avancé, une ostéomalacie (douleurs osseuses et fatigue musculaire) chez l'adulte et un rachitisme chez l'enfant. Elle augmente le risque de fracture. La supplémentation en vitamine semble diminuer ce risque, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire[22]. Elle peut également être en partie responsable de crises de photophobie[réf. nécessaire].

Elle serait associée avec un risque plus important de maladies cardio-vasculaires[23] ainsi qu'un risque plus important de cancer du sein[24],[25], du tube digestif[25] et de la prostate[26].

Apports recommandés

Les apports nutritionnels conseillés (ANC) en 2001 pour la population adulte française sont de 5 microgrammes (ou 200 UI), alors qu'en 1992, l'ANC était largement supérieure : 12 μg (ou 480 UI).

Quelques scientifiques s'alarment de cette baisse[27], allant même jusqu'à dénoncer un « scandale » sanitaire[28]. En effet, la France métropolitaine (idem pour la Belgique, la Suisse, ou le Canada) est située à plus de 42° de latitude et est considérée comme un pays peu ensoleillé d'octobre à avril.

Pour les individus à peau noire, il serait conseillé de doubler la dose recommandée (soit entre 800 et 1 200 UI)[29]. Une supplémentation de 10 μg (ou 400 UI) peut s'avérer nécessaire pour une personne âgée, une personne à peau noire ou une personne s'exposant peu au soleil, à moins que celle-ci ne consomme beaucoup de poissons gras (voir tableau).

Certains[Qui ?] prétendent qu'au-delà de 2 000 UI par jour, un supplément de vitamine D pourrait comporter un risque pour le foie. Or, cette norme est basée sur des données issues des années 1958 à 1968, au moment où l'on luttait contre le rachitisme chez enfants, mais depuis, des études démontrent que l'humain peut tolérer au moins 10 000 UI par jour, sans risque particulier[30].

D'une manière générale, seuls 10 % de nos besoins quotidiens en vitamine D proviennent de l'alimentation. Il existe peu d'aliments riches en vitamine D. Elle se trouve surtout dans les poissons gras (200 à 400 UI), les œufs (80 UI) et le foie (40 UI). L'alimentation ne suffit donc pas plus à compenser le manque de synthèse de vitamine D lié à l'automne et à l'hiver.

Tandis que les administrations publiques telles que Santé Canada et la FDA recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la vitamine D, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes [Qui ?], ainsi que plusieurs organismes tels que Ostéoporose Canada[31] et la Société canadienne du cancer estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de 4 000 à 6 000 UI[32].

Métabolisme

La vitamine D apportée par l'alimentation est hydrophobe et liposoluble. Elle est partiellement absorbée dans la partie terminale de l'intestin grêle, en émulsion avec les sels biliaires, ce qui explique la carence vitaminique associée à une obstruction de la voie biliaire principale (malabsorption des graisses).
Après absorption, elle est transportée par la circulation à certains organes où elle est stockée (Il est donc possible de prévenir le rachitisme par apport discontinu de vitamine D).
Cette vitamine, dans certains cas au moins, favorise l'absorption du calcium alimentaire, augmentant l'apport en ions Ca2+.

Son métabolisme et son seuil d'activité (et peut être ses fonctions) semblent toutefois varier selon que l'organisme soit celui d'un nourrisson[33], d'un enfant[33], d'une femme préménopausée[33], selon sa contamination en certains toxiques (cadmium, plomb par exemple), selon les carences ou la disponibilité en calcium, ou encore selon l'origine ethniques[33].
Par rapport à un placébo, la vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes[33], mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ou chez certaines personnes âgées)[33].

Au vu des données disponibles, le dépassement des apports nutritionnels de référence ne semble pas associé à un risque accru d'événements indésirables, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme[33].
Des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D[34]. Une revue (2008) de 167 études scientifiques a notamment montré plusieurs lacunes de connaissance à combler[35].

Synthèse

Le stock en vitamine D peut avoir deux origines :

  • un apport exogène : celui-ci se fait à partir de l'absorption de la vitamine D contenue dans l'alimentation ;
  • un apport endogène : la synthèse de vitamine D à partir de dérivés du cholestérol.

Grâce à l'action des ultraviolets de la lumière (UV-B), un des cycles du 7-déhydro-cholestérol est cassé. La molécule s'isomérise spontanément en cholécalciférol encore inactif. S'ensuit (au niveau du foie) une première hydroxylation sur le carbone 25 par l'enzyme 25-hydroxylase, ce qui donne du 25-hydroxy-cholécalciférol qui est toujours inactif. La véritable vitamine D résulte d'une nouvelle hydroxylation (au niveau du rein) de la molécule sur le carbone no 1. Cette dernière réaction est catalysée par l'enzyme 1-alpha-hydroxylase. On obtient alors le 1,25 dihydroxy-cholécalciférol ou vitamine D. C'est donc un alcool auquel on a rajouté deux groupements hydroxy, donc un triol : le calcitriol.

Les personnes âgées et/ ou à peau sombre, ou qui cachent leur peau sous des vêtements, ont une synthèse cutanée inférieure de vitamine D. Chez les personnes âgées, l'hydroxylation rénale est moins efficace et la production est aussi plus faible.

Régulation

La parathormone (PTH) stimule l'expression génique de l'enzyme 1-alpha-hydroxylase. Elle favorise l'hydroxylation sur le carbone no 1 et donc stimule la production de la forme active de la vitamine D. En revanche, l'absence de PTH favorise une hydroxylation différente qui ne permet pas d'avoir la forme active. Elle se fait (au niveau du rein) sur le carbone 24 par l'enzyme 24-hydroxylase, ce qui donne le 24,25-dihydroxy-cholécalciférol moins actif que le 1,25-dihydroxycholecalciferol.

Actions physiologiques

La vitamine D est nécessaire à la santé et à la robustesse du squelette humain.

Elle permet (avec la vitamine K2) l'absorption de calcium par l'intestin, la réabsorption du calcium et du phosphore par les reins et la résorption osseuse par les ostéoclastes. Il existe un délai d'action entre le moment de l'administration de vitamine D et celui où l'absorption du calcium augmente sous son effet. L'action dépend de la vitamine D disponible et de la charge calcique de l'os. Elle fixe le calcium sur l'os à dose physiologique alors qu'elle le libère à trop forte dose (hypervitaminose), provoquant une hypercalcémie.

Au cours de la croissance, son site d'action privilégié est la zone métaphysaire, où le cartilage de conjugaison se transforme en tissu osseux.

Enfin, à dose physiologique, elle diminue la calciurie (excrétion urinaire du calcium).

En pratique, chez la personne âgée, la supplémentation en vitamine D diminue sensiblement le risque de fractures (surtout hanches et vertèbres)[36] et améliore l'équilibre et la tonicité musculaire.

Au niveau moléculaire, la vitamine D se fixe sur un récepteur nucléaire spécifique, le récepteur à la vitamine D, qui une fois activé se lie sur les séquences promotrices présentes sur l'ADN des gènes cibles, activant leur transcription, ce qui expliquerait les effets variés observés[10].

Effets

Mortalité

Selon une étude américaine ayant suivi 13 331 patients sur une dizaine d'années, une carence en vitamine D serait associée à un excès de mortalité de 26 %, toutes causes confondues[37].

Ralentissement du vieillissement

Les femmes qui ont le plus de vitamine D dans le corps auraient des télomères plus longs que celles qui manquent de cette vitamine ce qui pourrait avoir des effets bénéfiques sur le vieillissement[38].

Les autorités sanitaires américaines et françaises estiment qu'il suffit de 200 UI de vitamine D par jour pour être en bonne santé, un niveau jugé ridicule par les spécialistes internationaux[39],[40],[41].

Cancer

Plusieurs arguments, indirects, font penser que la vitamine D participe à la prévention des cancers[42]. D'une part, on observe nettement moins de cancers colo-rectaux dans les pays du Sud que du Nord (pour l'hémisphère Nord), et ce, sur tous les continents. D'autre part, l'administration de vitamine D3, ou de cholécalciférols modifiés, inhibe la cancérogénèse colorectale induite chez des rongeurs (plusieurs études rapportées[43]). Certaines études[Lesquelles ?] observationnelles semblent indiquer une baisse significative de certains cancers, dont ceux du sein (risque 50 % plus faible avec un taux de 130 nmol/l (52 ng/ml), obtenu avec une supplémentation de 4 000 UI par jour, qu'avec un taux inférieur à 32 nmol/l (13 ng/ml))[15]. Une supplémentation de 400 UI par jour n'a pas montré de protection contre le cancer colorectal. En revanche, elle a démontré une corrélation inverse significative entre le risque de cancer colorectal et le taux de 25-hydroxyvitamine D (le risque étant le plus faible avec un taux supérieur ou égal à 58 nmol/l (23 ng/ml))[44]. D'autres études de moindre ampleur indiquent une réduction de près de 60 % de la survenue de cancers tout-venant chez des femmes ménopausées[45] mais qui n'est pas retrouvée partout[46]. Cependant un taux élevé de 25-hydroxyvitamine D pourrait augmenter le risque de cancer du pancréas[47].

Des chercheurs ont confirmé que la vitamine D ralentit l'action d'une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du côlon. La stimulation du récepteur de la vitamine D inhibe l'action de la protéine β-caténine, bloquant la transformation de cellules intestinales en cellules cancéreuses. Le manque de vitamine D rend le cancer plus agressif, par contre la protection n'influence pas l'apparition des tumeurs mais réduit leur agressivité pendant la phase de croissance. La vitamine D joue donc un rôle protecteur important dans le développement du cancer du côlon et une carence en cette vitamine est un facteur de risque[48],[49].

Sclérose en plaques

Il semble exister une corrélation inverse entre le taux sanguin de vitamine D et le risque de développer une sclérose en plaques[50]. Cette corrélation n'a été retrouvée que chez les personnes à la peau blanche.

Syndrome métabolique

La concentration sanguine en vitamine D serait inversement corrélée à la prévalence de l'hypertension artérielle, du diabète et de l'obésité[51]. De même, un déficit en cette vitamine serait corrélé avec un risque accru de survenue de maladies cardio-vasculaires[52]. La supplémentation en cette vitamine pourrait diminuer sensiblement ce risque[53].

Normalisation de la testostérone

Une étude clinique sur 165 sujets a montré que la vitamine D augmentait les concentrations de testostérone chez des patients réputés sains. Chez ces sujets qui n'avaient pas été sélectionnés en fonction de leurs concentrations de vitamine D, les mesures indiquèrent qu'ils étaient carencés. Après un an, le groupe recevant un supplément de vitamine D (3,332 UI) montra une augmentation des testostérones libre, bioactive et totale[54].

Maladie de Crohn

La vitamine D interviendrait dans le mécanisme immunitaire et serait notamment bénéfique dans le traitement de la maladie de Crohn[55].

Déclin cognitif

Un taux bas de vitamine D semble être corrélé avec un déficit cognitif chez la personne âgée[56].

Bronchiolite du nourrisson

La prise de suppléments de vitamine D par les femmes enceintes prévient la bronchiolite par virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons. En effet, sur les 5 millions de nourrissons qui contractent un VRS aux États-Unis, 1 million de cas pourraient être évités si les mères prenaient cette vitamine qui peut également combattre l'épuisement et le diabète pendant la grossesse[57]. Les bébés qui ont le moins de vitamine D sanguine, mesure qui corrèle avec la prise de suppléments chez la mère pendant la grossesse, ont six fois plus de risques de contracter une bronchiolite à VRS que ceux qui en ont le plus[58].

Sources alimentaires

Le tableau suivant montre que peu d'aliments courants apportent une quantité appréciable de vitamine D.

Aliment Teneur en
μg pour 100 g
Huile de flétan 50 000
Huile de carpe 25 000
Huile de thon 5 000
Huile de foie de maquereau 5 000
Huile de foie de saumon 1 000
Huile de foie de morue 200[59]
Saumon, Hareng, Anchois 12-20[59]
Sardine, Maquereau 8-12[59]
Margarine 8-12[59]
Thon 3-8[59]
Foie de poulet 2
Champignons 0,6-1,5[59]
Beurre 0,6-1,5[59]
Œuf 0,6-1,5[59]

Le lait (et les produits laitiers), apportant beaucoup de calcium, a un effet réducteur du niveau de vitamine D plasmatique.

La vitamine D existe sous la forme de compléments alimentaires, soit concentré d'huile de foie de poisson, soit sous forme végétale à partir de levure exposée aux UV[60].

Notes et références

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    Lire aussi l'article du Monde daté du 11 septembre 2009 : « "la vitamine D, nutriment essentiel ; or 70 % des Français en sont déficitaires en hiver", insiste le docteur David Servan-Schreiber » [1].
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Bibliographie

Articles connexes