Phalsbourg
Phalsbourg | |
La Place d'Armes, avec, au fond, la mairie. À droite, la statue Lobau. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg |
Intercommunalité | sans |
Maire Mandat |
Dany Kocher 2008-2014 |
Code postal | 57370 |
Code commune | 57540 |
Démographie | |
Gentilé | Phalsbourgeois |
Population municipale |
4 753 hab. (2009) |
Densité | 361 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 07″ nord, 7° 15′ 33″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 384 m |
Superficie | 13,15 km2 |
Élections | |
Départementales | Phalsbourg |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.phalsbourg.com/ |
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Phalsbourg (en allemand Pfalzburg) est une commune française, située dans le département de la Moselle et la région Lorraine.
Géographie
Peuplée d’environ 4600 habitants, la ville est fortifiée par Vauban. Elle sert également de cadre au festival estival Erckmann-Chatrian. La ville fait partie du Parc naturel régional des Vosges du Nord et de la Réserve de Biosphère Transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald.
Écarts et lieux-dits
- Buchelberg au Nord,
- Les Maisons Rouges (Rothhäuser) à l’Ouest,
- La Roulette (Rollweiler) à l’Est, ainsi que
- Bois de Chênes (Eichwälder ou Eichbaracken) et
- Trois Maisons (Dreihäuser) au Sud.
Communes limitrophes
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Vilsberg | ![]() | ||
Mittelbronn | N | Danne-et-Quatre-Vents | ||
O PHALSBOURG E | ||||
S | ||||
Dannelbourg | Lutzelbourg |
Histoire
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/51/Blason_phalsbourg_57.svg/80px-Blason_phalsbourg_57.svg.png)
La ville de Phalsbourg est créée par le comte palatin Georges-Jean de Veldenz, prince protestant, grâce à la dot de son épouse Anna-Maria, fille du roi de Suède Gustave Ier Vasa. La fondation était motivée par l’accueil des réformés, alors indésirables dans le très catholique duché de Lorraine. Le comte palatin possédait le château d'Einhartzhausen dans son comté de la Petite-Pierre, enclavé en Lorraine. Il fait tracer à proximité le plan d’une ville nouvelle, en damier, symbole alors d’ordre et de modernité. Il accorde des franchises aux nouveaux habitants qui viendraient peupler la ville, dont la création est reconnue le 27 septembre 1570 par l’empereur Maximilien II du Saint-Empire. La ville prend le nom de Pfalzburg, Pfalz signifiant Palatinat et Burg, forteresse.
Toutefois, par manque d’argent, la ville est cédée au duc de Lorraine dès 1590 et les tentatives d’expulsion des réformés se multiplient, non sans se heurter à une farouche résistance de la population.
Le comte Palatin Georges-Gustave, héritier de Georges-Jean, fonde alors Lixheim en 1608, qui devra connaître le même sort.
Avec Lixheim, Phalsbourg forme une éphémère principauté de 1629 à 1660, au profit de Henriette de Lorraine, sœur du duc Charles IV de Lorraine et de ses maris successifs, au premier rang desquels Louis de Guise, baron d'Ancerville.
La Lorraine étant occupée, presque sans discontinuer, par les troupes françaises de 1634 à 1697, les fortifications de la ville sont remaniées et complétées par Vauban.
La ville subit trois sièges (1814-1815-1870), valant à la ville le surnom de « Pépinière des Braves ». La guerre de 1870 arrache Phalsbourg à la France. Après le traité de Francfort, la ville est annexée à l’Empire allemand. La commune, rebaptisée Pfalzburg, est alors rattachée au Landkreis Saarburg, nouvelle sous-préfecture du Reichsland Elsass-Lothringen. En 1914, les conscrits phalsbourgeois, comme la plupart des mosellans, se battent sous les couleurs de l'Empire.
En 1918, Phalsbourg redevient française. Le 22 août 1919, le président de la République Raymond Poincaré vient décerner à Phalsbourg la croix de chevalier de la Légion d’honneur pour son comportement héroïque lors du siège de 1870. Mieux vaut tard que jamais.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est de nouveau annexée. Lors de la seconde annexion, la commune est rebaptisée Pfalzburg et rattachée au Gau Westmark. Malgré la combativité des troupes allemandes qui s'accrochent en Lorraine depuis septembre, la ville est prise par la 7e armée américaine le [1]. Un odonyme local (rue du 23-Novembre) rappelle cet évènement.
En 1953, l’USAF entreprend la construction de ce qui sera la base aérienne de Phalsbourg-Bourscheid. La base sera utilisée par les Américains jusqu’en 1967, date du retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN. Renommée Camp la Horie, la base accueille le 1er régiment d’hélicoptères de combat.
La ville donna naissance au maréchal Mouton, comte de Lobau. Elle est également le lieu de la rencontre entre les deux auteurs régionalistes Émile Erckmann et Alexandre Chatrian.
Toponymie
Du germanique Pfalz "palais / dignité de comte palatin" + burg "bourg du prince palatin"[2]. Pfalzgburg en 1576.
En francique lorrain: Polsbuerj. En allemand: Pfalzburg.
Administration
Démographie
Enseignement
- École primaire du centre
- Collège-lycée Erckmann-Chatrian, fondé en 1803 et connaissant divers dénominations au cours de son histoire.
- Collège-lycée Saint-Antoine.
Lieux et monuments
- Musée historique et Erckmann-Chatrian
- Les portes de France et d’Allemagne (les fortifications ont été complétées par Vauban à partir de 1679).
- Château d’Einhartzhausen, le premier château fondé en 1390 par le comte Henri de Lutzelstein fut construit afin de commander le passage des cols vosgiens. En 1568 le comte Georges-Jean de Veldenz fit reconstruire le château dans le style Renaissance. Vendu en 1588 au duc de Lorraine Charles III de Lorraine (ISMH)
- Hôtel de Ville - Ancien Corps de garde(ISMH)
- Ensemble des maisons de la Place d’Armes (ISMH)
- Maison - 2 rue du Collège
- Maison - 1 rue du Général Micheler
- Place d’Armes (Site inscrit)
- Immeuble - 2 rue Lobau (ISMH)
- Caserne Lobau
Édifices religieux
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption 1876 néo-gothique : façade sur la place d'Armes (IMH).
- Église de l'Immaculée-Conception au (Trois-Maisons)
- Chapelle Saint-Jean.
- Chapelle du collège Saint-Antoine
- Chapelle moderne de l'(hôpital)
- Temple protestant, ancienne salle de danse désaffectée qui servit de salle de prière. Celle-ci fut transformée en lieu de culte en 1829. Située entre des maisons rue du Collège.
- Église Néo-apostolique rue de la Gare.
- Synagogue reconstruite en 1857 sur l'emplacement d'une ancienne datant de 1772, désaffectée en 2008.
- Vieux cimetière israélite. Présence d'une communauté juive dès la fin du XVIIe siècle . Important rabbinat pendant le XIXe siècle. Le cimetière, créé en 1796, agrandi entre 1867 et 1871, également utilisé par les juifs de Mittelbronn (auparavant, le secteur dépendait de Saverne). Comporte plus de 500 tombes, ainsi que des rangées de stèles du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle [3]
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La mairie de Phalsbourg (ancien Corps de Garde)
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La Place d’Armes de Phalsbourg
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La statue Lobau (Maréchal Mouton) sur la Place d’Armes de Phalsbourg
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Monument Erckmann-Chatrian
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Porte d’Allemagne
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Caserne Lobau
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L’église de Phalsbourg
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Temple protestant
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Nid de cigognes à Phalsbourg
Phalsbourgeois célèbres
La ville donna naissance au maréchal Mouton, comte de Lobau. Elle est également le lieu de la rencontre entre les deux auteurs régionalistes Émile Erckmann et Alexandre Chatrian.
- Charles-Joseph Parmentier (1765-1843), homme politique français du XIXe siècle.
- Georges Mouton (21 février 1770 à Phalsbourg - 27 novembre 1838 à Paris) Napoléon le fait comte de Lobau car le 21 avril 1809 il repousse à sept reprises les assauts autrichiens au pont de Landshut, Napoléon aurait dit de lui: Mon Mouton est un lion, après la prise du pont de Landshut. Général et aide de camp de Napoléon Ier, il est élu député de la Meurthe (1828), commandant de la Garde nationale (1830), Louis-Philippe le nomme Maréchal de France (1831) et il est élevé Pair de France (1833). Il est inhumé dans la crypte des Invalides à Paris et son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe de Paris.
- Jean Duppelin (1771-1813), général des armées de la République et de l'Empire.
- François-Joseph Gérard (29 octobre 1772 à Phalsbourg - 18 septembre 1832), général de division de cavalerie, baron de l’Empire.
- Jean-Baptiste-Adolphe Charras (né le 07/01/1810 à Phalsbourg, décédé le 23/01/1865 à Bâle), officier français, écrivain et député français. Il était le fils du général Joseph Charras (1769-1839)[4]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/66/G._Bruno_-_Le_Tour_de_la_France_par_deux_enfants_p005.jpg/330px-G._Bruno_-_Le_Tour_de_la_France_par_deux_enfants_p005.jpg)
Le Tour de France par deux enfants, édition de 1904, première illustration.
- Émile Erckmann est né à Phalsbourg le 21 mai 1822 et mort à Lunéville 14 mars 1899. Son ami Alexandre Chatrian (né à Abreschviller le 18 décembre 1826 et mort à Villemomble le 3 septembre 1890) y a également étudié. Erckmann-Chatrian est le nom sous lequel signaient deux écrivains français : Émile Erckmann et Alexandre Chatrian.
- Famille Calman-Lévy, qui fonda la maison d’édition Calmann-Lévy en 1836.
- Famille David-Weill et famille Lazard (Phalsbourg), qui fondèrent la Banque Lazard
- Lazare Isidor, rabbin de Phalsbourg puis grand rabbin de France (1866-1888)
- Rolf Detmering (19 février 1889 à Phalsbourg, 21 novembre 1964 à Gießen), général de division allemand[5]
- Nicolas Krick (1819 - 1854) , prêtre de Phaslbourg, puis missionnaire des Missions étrangères de Paris, mort au Tibet
- Augustin Schoeffler (1822-1851), prêtre missionnaire des Missions étrangères de Paris, mort martyr et canonisé
Place dans la littérature
- Le Tour de la France par deux enfants, livre de lecture pour l'école primaire, première édition en 1877, par G. Bruno, commence à Phalsbourg, dans la province perdue cédée à l'Empire allemand en 1870.
- Les romans d’Erckmann-Chatrian mettent parfois en scène Phalsbourg : c’est entre autres la ville natale du soldat de l'Histoire d’un conscrit de 1813.
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p.15
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France 2. Volume 2 - Page 725
- Histoire du judaïsme en Alsace-Lorraine.
- Jean-Baptiste, Adolphe CHARRAS sur assemblee-nationale.fr
- Generalleutnant Rolf Detmering [1]