Genestelle

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Genestelle
Genestelle
Le château de Craux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin d'Aubenas
Maire
Mandat
Jean-François Durand
2020-2026
Code postal 07530
Code commune 07093
Démographie
Gentilé Genestellois
Population
municipale
272 hab. (2021 en diminution de 6,85 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 10″ nord, 4° 23′ 39″ est
Altitude Min. 349 m
Max. 1 345 m
Superficie 21,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubenas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubenas-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Genestelle
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Genestelle
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Genestelle

Genestelle est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Genestellois et Genestelloises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Genestelle est un petit village à l'aspect essentiellement rural du sud ardéchois, rattaché à la communauté de communes du Bassin d'Aubenas.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Genestelle est limitrophe de huit communes[2], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 336 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Antraigues Sa », sur la commune de Vallées d'Antraigues - Asperjoc à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 556,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Genestelle est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,5 %), prairies (12,6 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune, attesté au moins depuis le XIVe siècle (Genestella[15]), provient de l'occitan « genestèla », signifiant « jeune taillis de genêts, petite lande couverte de genêts »[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Jean-Marie Cellier    
mars 2001 mars 2008 Raymonde Duplan    
mars 2008 mars 2014 France Moulin    
mars 2014 2020 Robert Thiollière[17] SE Retraité
2020 En cours
(au [18])
Jean-François Durand    

Genestelle fait aujourd'hui partie de la communauté de communes du Bassin d'Aubenas.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 272 habitants[Note 3], en diminution de 6,85 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0501 1341 6911 7001 9752 1422 1752 2821 465
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5271 3281 4111 2821 2901 2031 1401 1321 133
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0551 1001 003819732627588523443
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
364311271268260269278279291
2017 2021 - - - - - - -
276272-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas, Aubenas et de la vallée du Rhône.

Cultes[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église paroissiale (propriété de la commune) de Genestelle sont rattachées à la paroisse Saint Roch en Pays de Vals qui, elle-même, dépend du diocèse de Viviers[23].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château de Craux : construit au XIIe siècle, il a été profondément remanié depuis. Il a cependant conservé ses deux imposantes tours d'angles. Le Dauphin Charles II, futur Louis XI, y vint chercher de l'aide dans sa lutte contre les Bourguignons et les Anglais. Au début du XVIe siècle, il appartenait à la famille d'Ucel. La dernière châtelaine connue se nommait Jeanne de Fabrias. Il est aujourd'hui propriété de la commune de Genestelle.

Laissé à l'abandon, le château a commencé à reprendre vie lors du tournage du film Le Secret par Robert Enrico. Cependant les dégradations continuaient. Une association s'est constituée pour le restaurer : Chantiers Rhône-Alpes, aidée par la commune. Le château est site classé depuis 1981.

Le château de Craux.
Sur les chemins de Genestelle.

Traditions[modifier | modifier le code]

Mythes et légendes[modifier | modifier le code]

En contrebas du château coule une source dont l'eau est teintée de rouge. On a longtemps raconté dans le pays qu'il s'agissait du sang de personnes égorgées dans les entrailles du château[24]. La réalité est plus terre-à-terre : il s'agit d'une source ferrugineuse.

Fête votive[modifier | modifier le code]

Autour du a lieu la fête du village avec concours de pétanque (doublettes et triplettes), bals gratuits avec orchestre. Ces animations sont organisées par le comité des fêtes de Genestelle.

Le ramassage des châtaignes règlementé[modifier | modifier le code]

À l'automne, le ramassage des châtaignes est pratiqué sur l'ensemble de la commune principalement par les castanéiculteurs mais aussi par les particuliers qui possèdent une châtaigneraie.
La châtaigneraie est un verger de châtaigniers. À ce titre, elle est entretenue par les propriétaires (plantations de nouveaux arbres, greffes, élagage d'arbres, entretien du sol...).
Par conséquent, le ramassage des châtaignes est strictement réservé aux propriétaires.
Par arrêté municipal, durant toute la période de récolte, l'accès aux châtaigneraies ainsi que le ramassage des châtaignes même tombées sur les routes ou sur des terrains communaux sont strictement interdits sous peine d'amende.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Genestelle possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Services publics Genestelle - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Genestelle et Vallées d'Antraigues - Asperjoc », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Antraigues Sa », sur la commune de Vallées d'Antraigues - Asperjoc - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Antraigues Sa », sur la commune de Vallées d'Antraigues - Asperjoc - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Charrié Pierre (1979), Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche, Paris, Librairie Guénégaud
  16. Trésor du Félibrige
  17. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  18. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Saint Roch en Pays de Vals.
  24. une habitante du village, Hélène Terrisse, en a fait un roman : La légende des Escourchades