141e régiment d'infanterie (France)
141e régiment d’infanterie | ||
Insignes régimentaires du 141e RI | ||
Insigne régimentaire du 141e RIA (1939) | ||
Insigne régimentaire du 141e régiment d’infanterie divisionnaire | ||
Création | 1794 | |
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Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | régiment d'infanterie | |
Rôle | infanterie | |
Garnison | Marseille | |
Devise | Sempre plus que aut | |
Inscriptions sur l’emblème |
Saint-Domingue 1795 Lützen 1813 Bautzen 1813 Hanau 1813 Verdun 1916 L'Avre 1918 Vauxaillon 1918 |
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Anniversaire | Saint-Maurice | |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 | |
Décorations | croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Le 141e régiment d'infanterie (141e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 141e demi-brigade de première formation.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1794 : création de la 141e demi-brigade de bataille formée à partir des :
- 1er bataillon du 77e régiment d'infanterie de ligne
- 3e bataillon des volontaires de l'Aisne.
- 7e bataillon des volontaires du Calvados.
- 1796 : dissout et incorporé dans 86e demi-brigade d’infanterie de ligne.
- 1813 : création du 141e régiment d’infanterie de ligne formé des cohortes 37e, 39e, 62e et 63e, Garde Nationale.
- 1814 : dissout et incorporé dans les vestiges des 43e et 85e régiments d’infanterie de ligne
- création en 1873 du 141e régiment d’infanterie de ligne par le prélèvement de 3 compagnies sur chacun des 3e, 40e, 55e, 58e, 61e, 111e et 112e régiments d'infanterie de ligne.
- 1923 : renommé 141e régiment d’infanterie alpine jusqu'à sa dissolution après mai 1945.
- vers les années 1960 création en régiment de réserve affecté au centre mobilisateur 94 La Valette du Var dissolution le 06 janvier 1998.
- En 1794 : chef de brigade Jean Moran Armspach.
- En 1813 : colonel Pierre Pignet.
- 1880 : colonel Étienne Joseph Marie Servel
- 1883 : colonel Eugène-Jean-Charles Roussel
- 1893 à 1898 : colonel Louis Herson
- 1898 à 1905 : colonel J. P. François Couilleau
- 1939 : colonel Manhès.
- 1940 : colonel Granier.
- 1977/1997 : chefs de corps de réserve colonel
- colonel Lagache
- colonel Ambrosino
- colonel Haslin
- colonel Baud
- colonel Rey jusqu’à la dissolution.
Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l'Empire
[modifier | modifier le code]- 1794 : Quiberon.
- 1795 : Expédition de Saint-Domingue.
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814: Campagne de France (1814)
Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.
- Son numéro reste vacant jusqu'en 1873
1873 à 1914
[modifier | modifier le code]Le 141e régiment d'infanterie de ligne est créé par décret en date du à l'aide d'un prélèvement de 3 compagnies opéré sur chacun des sept autres régiments du 15e corps d'armée à savoir :
- 3 compagnies du 3e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 40e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 55e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 58e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 61e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 111e régiment d'infanterie de ligne
- 3 compagnies du 112e régiment d'infanterie de ligne
En 1881, alors en garnison à Avignon, il envoie 2 bataillons pour l'expédition de Tunisie.
Casernement en 1914 : Marseille, Salon-de-Provence, Saint-Chamas, 58e brigade d'infanterie, 29e division d'infanterie, 15e corps d'armée.
1914
[modifier | modifier le code]Le en Lorraine ce jour-là, au cours d’une charge à la baïonnette au nord-est de Lunéville, les hommes se font hacher par l’artillerie lourde allemande et, le , dans l’assaut du village de Montcourt, ils prennent conscience que la guerre ne sera pas l’affaire de corps à corps mais de puissance de feu. Il est présent pendant la bataille de La Marne, puis en Argonne, à la cote 304.
1915
[modifier | modifier le code]1916
[modifier | modifier le code]Bataille de Verdun, en Flandres, dans la Somme et dans la Meuse à proximité d'Haucourt-la-Rigole.
1917
[modifier | modifier le code]Belgique, secteur de l'Yser, Nieuport, secteur de Merkem.
1918
[modifier | modifier le code]Dans la Somme, à Verdun, dans L'Aisne, tranchée du gradin, moulin de Laffaux, Vaudesson, ferme Rosay.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le régiment devient régiment d'infanterie alpine dans les années 1920-1930[1]. Le régiment est caserné à Marseille et Draguignan et est rattaché à la 58e brigade d'infanterie alpine de la 29e division d'infanterie[2].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Il est mobilisé en 1939 sous les ordres du colonel Manhés. Il appartient à la 30e division d'infanterie alpine.
Affecté d'abord à l’armée des Alpes, il s'est installé en réserve du XVe Corps d'Armée, dans la région de Grasse, jusqu'en . Il est introduit en secteur sur le plateau de Forbach, en avant de la ligne Maginot. Le colonel Manhés ayant été nommé sous-chef d'État-Major, le colonel Granier prend le commandement du régiment.
Au milieu de mars, avec la 30e DI le 141e RIA est envoyé en avant poste dans la région des Basses-Vosges à l'est de la région de Bitche. De mai à sur le canal de la Somme, sur le canal du Nord, au Bois-le-Roi, sur la Loire, l'ennemi n'a jamais pu le chasser des positions qu'il avait mission de tenir[Information douteuse].
Le , il est désigné pour partir en Norvège.
Au sein de la 30e DI, il est remplacé par le 49e RIF (Régiment d'infanterie de Forteresse)
Les évènements de mai font qu'il reste en Métropole. Avec le 140e RIA, provenant de la 27e DI Alpine et qui devait aussi partir en Norvège, il forme l'infanterie de la 3e DLI (Division légère d'Infanterie) qui se bat pour défendre le pont de Ham et le canal de la Somme.
À sa gauche, combat la 29e DI Alpine qui va devoir plier sous l'assaut des blindés allemand.
Le , à l'Armistice le régiment se trouve sur la voie ferrée de Chalus à Nexon, le colonel Granier peut dire à ses hommes : « Le 141e garde la fierté de n'avoir jamais été battu par l'ennemi. » Le cœur serré passe son régiment en revue. c'est un beau régiment de vainqueurs à l'œil fier, à l'allure dégagée qui défile devant lui, non un troupeau de vaincus, un régiment toujours prêt à se battre, et qui, les larmes aux yeux, a déposé les armes[3].
Reformé en 1944 comme 141e régiment d'infanterie alpine, il participe à la reconquête du col de Larche (22-).
Composition en 1939
[modifier | modifier le code]État-Major
[modifier | modifier le code]- Colonel GRANIER Commandant
- Commandant BILLOT Chef de l’E-M
- Capitaine LAURENS Officier « Z »
- Lieutenant POMPIDOU Off. de Renseignement
- Lieutenant SYLVANER Officier de liaison
- Lieutenant MAURIN Officier des détails
- Commandant LECONTE Médecin-Chef
- Lieutenant BARDOULAT Vétérinaire
Ier Bataillon
[modifier | modifier le code]- Chef de Bataillon PERALDI Commandant
- Capitaine CHAMPEAUX Adjudant Major
- Sous-Lieutenant ROURE Officier adjoint
- Lieutenant RIMBAL Médecin
- Lieutenant POCACHARD Chef de la SES
IIe Bataillon
[modifier | modifier le code]- Chef de Bataillon Marie Ferdinand Édouard DE BUYER Commandant (décédé le )
- Capitaine LAURENT Adjudant Major
- Lieutenant GOUYON Adjoint
- Lieutenant AVIERINOS Médecin
- Sous-Lieutenant VIGEOZ Chef de la SES
IIIe Bataillon
[modifier | modifier le code]- Chef de Bataillon TUFFELLI Commandant
- Capitaine DE BOUSQUET Adjudant Major
- Lieutenant LAZZARINI Officier Adjoint
- Lieutenant GARDES Médecin
- Lieutenant STALLA BOURDILLON Chef de la SES
Après 1945
[modifier | modifier le code]Date inconnue mais à partir des années 60-70 jusqu'à sa dissolution le le 141e RIA était mobilisé dans les quartiers du Centre Mobilisateur 94 (CM94) à La Valette-du-Var (près de Toulon). C'était devenu un régiment de réserve comme bien d'autres régiments de la même époque. Il assurait la défense externe de la base navale de Toulon et était composé de 4 compagnies d'infanterie de réservistes, issus des anciens appelés et anciens cadres d'active.
Le 14 juillet 2011 le drapeau du 141e RI défile à Toulon. Sa garde est exclusivement composée de réservistes.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes,
sur l'avers :
- République française
- 141e régiment d'infanterie
et sur le revers[4] :
Honneur et Patrie
ainsi que le nom des batailles où le régiment s'est illustré :
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de cette médaille.
Devise
[modifier | modifier le code]Personnalités ayant servi au régiment
[modifier | modifier le code]- Jacques Aupick (1789-1857), futur beau-père de Charles Baudelaire, capitaine au 141e de ligne en 1813 ;
- Benoît Besson (1876-1969), général, est colonel au 141e RI en 1922 ;
- Pierre Paul Bonnefond (1887-1947), général, est officier au 141e RI en 1919 ;
- Jean Bouin (1888-1914), coureur de fond, effectue son service militaire en 1910 au 141e RI ;
- Pierre Cabotte (1874-1953), général, est lieutenant au 141e RI en 1907 ;
- Roger Giraud (1909-1944), résistant, s'engage au 141e RIA en 1928 ;
- Émile Hector Hache (1850-1931), général, est chef de bataillon au 141e RI en 1894 ;
- Jean d'Hers (1910-1945), résistant et compagnon de la Libération, sert au 141e RIA à sa sortie de Saint-Cyr en 1929 ;
- Maurice Plantier (1913-1944), résistant et compagnon de la Libération, sert au 141e RIA pendant la bataille de France ;
- Georges Pompidou (1911-1974), président de la République, est lieutenant au 141e RIA en 1939-1940 (officier de renseignement), il reçoit la croix de guerre en 1940.
- Marcel Pourchier (1897-1944), expert du combat en haute-montagne et résistant, est rattaché au 141e RIA en 1930 ;
- Henri Varna (1887-1969), comédien, s'engage au 141e RI en 1906 ;
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « RIA - Les Régiments d'Infanterie Alpine », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- « Les grandes manœuvres du Sud-Est commencent demain », Le Matin, , p. 2 (lire en ligne)
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- le gone, « ORGANIGRAMME DU 141ème RIA », sur forumactif.com, Militaria1940, (consulté le )
- « Historique des combats du 141e RIA », sur mathieuvaldivia.free.fr (consulté le )
- http://www.veterans.fr/images/docs-site/1939-1945/des-evenements/1940-05-18-Gloire-au-Regiment-de-Marseille-%20141-RIA.pdf
- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000747723
- « Armée de Terre Française 1940 », sur atf40.fr (consulté le )
- Marseille 1914-1918 de Jean Yves le Naour édité par les Éditions Qui Vive.
- La 29e D.I. et le 141e R.I.A. au feu (1939-1940) de Henri Giraud , 1941, éditions Leconte.
- Bibliographie fournie par le musée du château de Vincennes.
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
- Mangematin, Historique du 141e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, , 25 p. (lire en ligne).
- « le 141e RI », sur chtimiste.com/
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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