Vigoulet-Auzil

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Vigoulet-Auzil
Vigoulet-Auzil
Église de Vigoulet-Auzil
Blason de Vigoulet-Auzil
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Arrondissement Arrondissement de Toulouse
Intercommunalité Sicoval
Maire
Mandat
Jacques Segeric
2014-2020
Code postal 31320
Code commune 31578
Démographie
Gentilé Vigouletains, Vigouletaines
Population
municipale
912 hab. (2014)
Densité 264 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 30′ 29″ nord, 1° 27′ 38″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 262 m
Superficie 3,46 km2
Élections
Départementales Canton de Castanet-Tolosan
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Vigoulet-Auzil est une commune française de près de 1000 habitants située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées. Elle fait partie de l'unité urbaine de Toulouse et est membre de la communauté d'agglomération du Sicoval. Elle se situe sur l'extrémité nord des coteaux sud du Lauragais, au-dessus de Ramonville-Saint-Agne et de Castanet-Tolosan, en banlieue sud de Toulouse. Le trait dominant de Vigoulet-Auzil est son caractère résidentiel, dans un environnement préservé et encore très peu densifié, tout en bénéficiant d'une communication aisée vers le centre-ville et le périphérique de Toulouse.
Historiquement, et en raison de sa situation géographique, le village a toujours vécu dans l'orbite toulousaine, nombre de capitouls et de conseillers du parlement de Toulouse, sous l'Ancien Régime, ont été seigneurs de Vigoulet ou détenteurs de domaines sur le territoire communal. L'essor démographique date de la fin des années 1960, jusque là, l'activité était exclusivement agricole, principalement céréalière. Aujourd'hui, le village tire sa notoriété de sa qualité résidentielle, des paysages des coteaux et des activités hippiques liées à la présence de deux centres équestres et d'un poney-club.
Ses habitants sont appelés les Vigouletains.

Terrasse face aux Pyrénées et accès à la crèche, avenue du Souleilha
Avenue du Souleilha (D35b) à Vigoulet-Auzil
Plan de la commune de Vigoulet-Auzil sur l'avenue du Souleilha

Géographie

Commune de l'aire urbaine de Toulouse située dans son pôle urbain, en banlieue Sud, à 13 km au sud-est de Toulouse.

Communes voisines

Transports

Depuis Toulouse, Vigoulet-Auzil est notamment accessible par la RD 35 depuis Ramonville-Saint-Agne, ville distante de 5 km, desservie par la Ligne B du métro de Toulouse (station de Ramonville. Un service de transport à la demande (Ligne TAD 119[1]) fonctionne quotidiennement selon les modalités pratiques (horaires, stations) précisées sur le site de Tisseo ainsi que sur le site de la commune et celui du Sicoval. Ce service de Transport à la demande dans l'agglomération toulousaine rencontre un vif succès.
En voiture, la liaison depuis Vigoulet avec Toulouse-centre se fait fréquemment via Pechbusque ou Vieille-Toulouse (RD35b) en direction du chemin des Étroits (RD4) longeant la Garonne. La liaison avec l'aéroport de Toulouse-Blagnac s'effectue via le périphérique sud.

Les coteaux sud toulousains du Lauragais

Vigoulet-Auzil se situe sur les coteaux sud du Lauragais géographique, à la limite du Lauragais historique qui fut une entité administrative (sénéchaussée) du XIIIe siècle à la Révolution. Le Lauragais géographique constitue un territoire plus étendu dont l'identité est à la fois géologique, climatique et agricole.

1 en beigeː coteaux à mollasse et terrefort, 2 en vert ː coteaux sud toulousains et localisation de Vigoulet-Auzil, 3 en gris ː zones à cailloutis

Six grandes unités paysagères forment le Pays lauragais ː les Coteaux mollassiques nord et les Coteaux mollasiques sud de part et d'autre du Sillon lauragais, la Montagne noire, la plaine de Revel et les collines de la Piège.

Les coteaux du sud toulousain sur lesquels se trouve Vigoulet-Auzil se situent à l'extrémité d'une bande mollassique limitée au nord et à l'est par la vallée de l'Hers-Mort (RN 113, autoroute A61, canal du Midi), et s'achevant en balcon, à l'ouest, au-dessus de la plaine de la Garonne et de l'Ariège. Cette bande est entaillée de multiples vallons avec des ruisseaux comme le ruisseau de Pont d'Auzil au nord de la commune de Vigoulet-Auzil et le ruisseau de Reganel au sud.

Géologie

La structure dominante des sols de Vigoulet-Auzil est constituée par ce qu'on appelle les mollasses du Lauragais, qui sont des dépôts lacustres et fluviatiles d'origine pyrénéenne de l'Oligocène, fréquemment argilocalcaires et alors appelées terrefort en surface [2],[3], comme c'est le cas à Vigoulet-Auzil.

Une entité paysagère agricole et résidentielle

Quatre communes, Vieille-Toulouse, Pechbusque, Vigoulet-Auzil, Mervilla, occupent la pointe extrême du plateau qui s'avance vers Toulouse où il s'achève sur les hauteurs de Pech-David et Pouvourville. Elles se rejoignent à la hauteur d'un carrefour routier dit des Quatre-vents, nom repris par une association culturelle propre aux quatre communes. Le tout forme un territoire résidentiel largement occupé encore par des espaces agricoles intercalaires qui perpétuent, aux portes de Toulouse, le caractère paysager propre aux coteaux du Lauragais. Ces caractéristiques se retrouvent plus au sud dans les communes voisines, Goyrans, Aureville, Rebigue et au-delà, avec une présence résidentielle déclinante en s'éloignant de Toulouse.

Climat

Les données climatologiques applicables à Vigoulet-Auzil sont celles qui sont fournies par la station de Toulouse -Blagnac et communiquées pour Toulouse[4]. Le climat toulousain connaît un climat tempéré océanique, à influences méditerranéenne et continentale, caractérisé par un été sec et chaud, un hiver doux et un printemps marqué par de fortes pluies et des orages violents. Les vents dominants sont, par ordre d'importance, le vent d'ouest (amenant généralement l'humidité de l'océan Atlantique), le vent de sud-est (aussi appelé vent d'autan, plutôt chaud et sec) et le vent du nord, nettement moins fréquent et généralement froid et sec (amenant l'air de masses anticycloniques froides placées sur le nord de l'Europe)[5].

Tableau comparatif des données climatiques
Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Nice 2 694 h / an 767 mm / an 1 j / an 31 j / an 1 j / an
Toulouse 2 047 h/an 655 mm/an 7 j/an 26 j/an 44 j/an
Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an

Toulouse connaît en moyenne 24 jours de fortes chaleurs et 33 jours de gel par an. Les mois les plus pluvieux sont les mois d'avril, mai et juin. Les températures normales minimales interviennent en janvier avec en moyenne 5 °C, et les températures normales maximales en août avec 23 °C.

Températures relevées à Toulouse
Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures (sous abri, normales 1961-1990) °C 5,4 6,8 8,7 11,3 14,8 18,4 21,3 20,8 18,5 14,4 8,9 5,9 12,9
Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1961-1990) 55,1 55,2 57,5 64,4 73,1 57,8 41 47,4 47,7 51,5 48,8 55,9 655,7
Source: Météo France

Le climat des coteaux du sud-est toulousain, et donc celui de Vigoulet-Auzil, se distingue localement par un taux d'ensoleillement augmenté en raison d'un impact moindre des brumes et brouillards par comparaison avec ce qui est constaté sur la plaine de la Garonne et de l'Ariège et dans la vallée de l'Hers.

Histoire

Avant la Révolution, la communauté de Vigoulet existait en tant que succursale ou dépendance de la paroisse de Pechbusque et celle d'Auzil en tant que succursale de la paroisse de Vieille-Toulouse. Auzil et Vigoulet furent érigées en tant que communes lorsqu'ont été créées les communes en application de la loi du 14 décembre 1789. Toutefois, jusqu'au 28 fructidor an 10 (15 septembre 1802), l'administration de la commune d'Auzil fut assurée par Vieille-Toulouse et celle de Vigoulet par Pechbusque.
La commune de Vigoulet-Auzil est née de la réunion des communes de Vigoulet et d'Auzil le [6],[7]. La démission de François Valette, maire d'Auzil, fut « indirectement » la cause de la décision préfectorale de rattacher Auzil à une autre commune, Vieille-Toulouse ou Vigoulet. Une enquête réalisée le 2 décembre 1840 auprès des habitants d'Auzil avait montré qu'ils étaient hostiles à tout rattachement à une autre commune mais que si cela leur était imposé, leur choix se portait sur Vigoulet[8].

Du rattachement d’Auzil et de Vigoulet aux juridictions toulousaines de l’Ancien régime : la sénéchaussée de Toulouse et la viguerie de Toulouse

L'approche administrative met en évidence l’étroite dépendance de Vigoulet et d’Auzil vis-à-vis de Toulouse et montre en tout cas leur non appartenance au Lauragais historique.
L’écheveau juridictionnel de l’Ancien Régime était très complexe. Selon les époques, le nombre des juridictions toulousaines tournait autour de la quinzaine, inégalement réparties entre juridictions ecclésiastiques, juridictions seigneuriales et juridictions royales. Ces dernières étaient les plus nombreuses et les plus variées en termes de degrés de justice et de spécialisation[9].
Au XVIIIe siècle les juridictions royales ordinaires étaient le Parlement, la sénéchaussée présidial et la viguerie.

  • Le parlement de Toulouse a exercé un pouvoir juridictionnel dominant progressivement tous les autres et s’exerçant sur un territoire très étendu correspondant aux actuelles régions de Midi-Pyrénées et de Languedoc augmentées du Vivarais et du Velay.
  • La sénéchaussée de Toulouse était particulièrement complexe dans la mesure où son ressort englobait aussi bien une partie languedocienne qu’une partie gasconne. Du remarquable ensemble cartographique d’Élie Pélaquier consacré à l’ancienne province de Languedoc[10] on retire, pour ne considérer que les communautés des coteaux du sud de Toulouse, que Vieille-Toulouse, Pechbusque, Auzil, Vigoulet, Lacroix-Falgarde, Goyrans et Aureville étaient dans la sénéchaussée de Toulouse et que Mervilla, Rebigue, Corronsac, Espanes et Clermont étaient dans la sénéchaussée du Lauragais, correspondant au Lauragais historique tel qu’on le définit aujourd’hui.
  • La viguerie de Toulouse avait son siège près de la Daurade avec sa salle d’audience, son greffe et sa prison. Son ressort, extérieur à la ville, couvrait une bonne partie de la proche région toulousaine et incluait plus de 80 paroisses ou communautés. Si le ressort est assez bien connu, ses compétences réelles restent encore assez floues étant donné la concurrence inévitable entre la viguerie, les capitouls et la sénéchaussée. Toutes les communes précitées, même de deux sénéchaussées différentes, relevaient de la viguerie de Toulouse.

Toponymie et microtoponymie

La toponymie et la microtoponymie sont porteuses d'informations sur les petits territoires considérés en tant que lieux de vie et donc sur l'histoire locale modeste et non documentée.

Vigoulet ː le « petit village »

Le nom de Vigoulet est aussi celui d’une ancienne famille locale, les Vigolesi, au XIVe siècle, mais c’est le village qui a donné son nom à la famille et non l’inverse.

L’origine de ces noms a été discutée. Pendant longtemps, on les a considérés comme d’origine latine. Ainsi, on faisait dériver Vigoulet de vicus « village » et du diminutif ule, soit le « petit village ». Cette dénomination était d'autant plus vraisemblable que par le passé, le village de Vigoulet a toujours été peu peuplé. Ernest Roschach (1837-1909), archiviste de la ville de Toulouse à la fin du XIXe siècle, faisait dériver Auzil du terme auxilium (garde, secours) à rapprocher de la géographie du lieu en promontoire, adaptée à un poste de surveillance. Roschach, qui vécut à Auzil, parlait de « l’éperon d’Auzil ».

Aujourd’hui, alors que la présence wisigothe puis franque en ces lieux est mieux connue, on considère que ces noms ont pour origine un patronyme germanique romanisé à relier aux dominations, wisigothe du Ve siècle, puis franque à partir du VIe. André Soutou[11] auteur en 1965 d’une étude sur Pechbusque, Vieille-Toulouse et Vigoulet-Auzil, retient cette origine germanique pour Auzil qu’il fait remonter à « Audilus », dont la racine germanique est ald, alda, « vieux, noble », et pour Vigoulet qu’il fait dériver d’un anthroponyme germanique apporté par la conquête franque du VIe siècle et donc postérieur à l’occupation wisigothe : « Bigolenus » dans sa forme latinisée. Ernest Nègre (1991)[12] fait aussi appel à ces origines germaniques pour Auzeville, Auzéville-en-Argonne, Auzielle, Auzil, etc.
Jean Cougul rapporte qu'une épée wisigothe a été retrouvée non loin de l'ancienne église de Saint-Sernin signalée plus loin, qu'elle fit l'objet de communications aux sociétés savantes toulousaines et qu'elle fut remise par ses soins au Musée du Vieux Toulouse[13].

Microtoponymie

Le recueil des microtoponymes des villages du Lauragais, constitutif du patrimoine culturel immatériel local, a été en grande partie réalisé, en particulier sur Clermont-le-Fort par Geneviève Durand-Sendrail[14] et plus largement sur le Lauragais par l'association A.R.B.R.E à Baziège[15]. On recense les noms suivants sur Vigoulet-Auzil ː Arquier, Auzil, Borde Neuve, Brescou, Brots, Canto-Coucut, Catilat (le), Causset, Château (le) ou Vigoulet, Collège (le), Couderla (le), Faloure, Fenasse, Lamboulle, Lavergne, Menrhume, Moulin (le), Pont d'Auzil, Ponte (la), Ramade, Terrède, Vigne (la).

L'extrait de la carte de Cassini ci-dessus fait apparaître certains de ces microtoponymes. La mention succ. qui y figure, accolée à Vigoulet, signifie que Vigoulet était une succursale ou dépendance d'une paroisse, en l’occurrence celle de Pechbusque. De même le plan cadastral napoléonien (1808) en mentionne quelques-uns. Il révèle les constructions existant à cette date.

Ancien four à pain de Vigoulet-Auzil

Dans le quartier de La Ponte (écrit La Pounte qui signifie La Pointe) des générations de la famille Villot pui Billot ont exercé le métier de forgeron. Le bâtiment d'une ancienne forge devenue ensuite four à pain est toujours visible dans un bâtiment ancien, à hauteur des feux de croisement. Le quartier du Collège rappelle que le collège Saint Front du Périgord, dit collège de Périgord, fondé à Toulouse par le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord pour des étudiants en droit, en était détenteur ainsi que d'une métairie. Le laboratoire de recherche Pierre Fabre se situe à cet emplacement[7].

Aux toponymes anciens, il convient de rajouter ceux qui ont été apportés par l'expansion résidentielle locale, dont certains comme Les Amazones et La Guérinière témoignent de la place du cheval dans l'histoire récente du village, liée à l'action personnelle de Jean Cougul, ancien maire et éleveur de chevaux. De même dans Clos d'Avena (nom d'un quartier résidentiel sur Terrède) le mot occitan avena signifie "avoine" et fait référence à ce qu'a pu être autrefois la destination du champ sur lequel ont été construites des villas.

Le domaine dit du château et l'histoire de Vigoulet

L'histoire de Vigoulet est intimement associée à celle d'un domaine très ancien sur lequel a été érigée une demeure noble dite aujourd'hui le château de Vigoulet, sur un lieu-dit qui a lui-même porté le nom de Vigoulet. Son premier propriétaire connu fut Pierre de Vigoles (ou Pierre Vigolesii), capitoul de Toulouse de nombreuses années pendant la deuxième moitié du XIVe siècle et le début du XVe. La prononciation devait alors être « vigoulès ». Par la suite plusieurs de ses descendants accédèrent au capitoulat comme Jean Vigoles (au milieu du XVe siècle) ou plusieurs seigneurs « de Vigoulet » jusqu’au XVIe siècle. Le nom a pu d’ailleurs s’orthographier « Vigole », « Vigolesi », « Vigolesis » ou « Vigoleti », la forme latine « Vigolensis », signifiant littéralement « de Vigoulet »[16]. Elle atteste, tout au long de l’Ancien Régime, et même au-delà jusqu’à une époque récente, de l’intérêt des grands notables toulousains, détenteurs de résidences ou d’hôtels particuliers en ville, pour des possessions terriennes, surtout à proximité de Toulouse. Non seulement pour les bénéfices terriens qu’ils pouvaient en retirer mais aussi, sinon plus, pour les avantages attachés à la seigneurie d’un lieu qui servait à affirmer leur propre nobilité et renforçait leur position sociale[17].

Les Danos puis de Noz et Denos

La famille de Noz, désignée Denos dans les textes du XVIe et XVIIe siècles, occupa longtemps le château de Vigoulet. La généalogie de cette famille, reconstituée grâce à sa notoriété dans le Midi toulousain a été rappelée par Jean Cougul[18]. On trouve, entre autres, Gaillard Danos, capitoul en 1407, Guillaume Nos, capitoul en 1436, Jean Danos, capitoul en 1445, Jean Nos en 1483 et 1484.

Les de Noz et les protestants de Vigoulet

Des représentants la famille de Noz furent connus pour leurs sympathies pour le protestantisme. On doit à André Floucat-Aillières, d'avoir identifié sur le territoire communal ce qui est connu désormais comme étant « L'ancien cimetière protestant de Vigoulet » et d'en avoir fait l'historique dont sont tirés les extraits suivants[19], [20] :

  • « En 1562, Pierre de Nos, seigneur de Vigoulet, siégeant au parlement, fait enterrer sur ses terres, son frère Jean, capitoul, pendu à un arbre de la place Saint-Sernin de Toulouse et quelques-uns de ses amis qui ont été exécutés « pour conjuration », en fait au nom de leurs sympathies avec l'église reformée ».
  • « En 1572, pour la Saint-Barthélemy, les protestants enfermés dans le couvent des Carmes, à Toulouse, sont massacrés, dont Jean de Coras (célèbre jurisconsulte toulousain, connu aujourd'hui pour avoir instruit l'affaire Martin Guerre, Antoine de Lacger et François de Ferrières. Leurs corps sont aussi portés « au cimetière de la dite religion, sur les coteaux, près du dit village de Castanet ».

Au début du XXe siècle, les anciens du village parlaient du bois des protestants, mais sans que soit mentionné le petit cimetière. Cet emplacement qui a été identifié par André Floucat-Aillières est couvert de bois et broussailles mais à l'emplacement du petit parc, on trouve six vieux cyprès qui entourent un espace plat et un peu plus dégagé ː « Il s'agit bien d'un cimetière existant déjà et différent du cimetière protestant de Castanet. Toutes ces familles protestantes sont plus ou moins liées et c'est naturellement que François Denos, seigneur de Vigoulet, accepte leur sépulture sur ses terres. Dans un acte de 1 667 concernant la cession à bail de deux prés au seigneur de Lacroix-Falgarde, par Gabriel de Foucaud, héritier d'une fille de Noz, il est fait mention que le seigneur de Vigoulet garde la propriété d'un petit parc situé au milieu des prés et de son chemin d'accès. Aujourd'hui, l'emplacement de ces prés est couvert de bois et broussailles mais à l'emplacement du petit parc, on trouve six vieux cyprès qui entourent un espace plat et un peu plus dégagé. »

Des Denos aux Teynier

Un dénombrement des biens nobles en possession de François Denos (1606-1671) « conseiller du roi en la cour du parlement de Toulouse », « aux lieux de Vigoulet et d'Auzil », est établi à sa demande, le 05 juin 1639, devant les capitouls de Toulouse[7]. En l'absence d'héritier mâle vivant, sa fille Gabrielle De Nos hérita de Vigoulet. Elle épousa en 1670 Pierre de Martiny, juge-mage (puis sénéchal peut-être) de l'Isle-Jourdain. En 1686, un procès en contestation de seigneurie et de nobilité du lieu est intenté par la communauté de Vigoulet devant la sénéchaussée de Toulouse contre Pierre de Martiny, juge-mage de l'Isle-Jourdain, en « qualité de légitime administrateur de Dlle Rose de Martiny Denos, sa fille, et de feu Gabrielle Denos »[7]. Sans doute faut-il y voir une conséquence de la révocation de l'édit de Nantes intervenue l'année précédente. Ce procès se poursuivit au siècle suivant et semble s'être conclu en faveur de Rose de Jaume, héritière du château.

Façade cour du château de Vigoulet

En 1715, Rose de Martiny, épouse de Jean Antoine de Sevin Mansencal, céda le château à Roch de Jaume.
En 1753, Rose de Jaume, fille de Roch de Jaume, veuve successive de « noble Jean-François Huleau de Francon », capitoul en 1720, puis de « Maître Alexis de Pascal, trésorier général de France de la généralité de Montauban », fit publier devant la sénéchaussée de Toulouse le dénombrement de ses biens avec droits de seigneurie attachés sur les lieux de Vigoulet et d'Auzil[7]. Sans doute par manque de moyens financiers et en raison du délabrement d'une partie du château, elle fut conduite à en faire abattre une partie et donc à en réduire le volume. Ce château avait été conçu au XVIIe siècle sur le modèle de ceux de Casselardit et d'Escalquens, selon un plan carré avec 4 tours d'angle, avec pour seule différence que les tours sont en élévation, avec leur toit propre, à Casselardit, et ne l'étaient pas à Vigoulet comme elles le sont pas non plus à Escalquens. Ce détail architectural pourrait être mis sur le compte de la discrétion ou du nécessaire effacement que devaient s'imposer les châtelains protestants ou proches de cette religion[21].

La deuxième moitié du XVIIIe siècle fut associée à des évènements dramatiques. Thomas Alexandre d’Huleau de Francon, fils de Rose de Jaume, héritier par sa mère du château, du domaine et de la seigneurie de Vigoulet, épousa Suzanne de Sers. Il voyagea beaucoup et disparut en 1749 sans doute assassiné par des brigands. Sa mère fit mener sans succès des enquêtes pour retrouver ses traces, puis légua Vigoulet à sa belle-fille Suzanne de Sers, épouse d’Huleau de Francon, qui en hérita en 1766. Arrivée à un âge avancé, et sans héritier, Suzanne d’Huleau de Francon légua ses biens en 1783 à sa sœur Louise de Sers, veuve de Balthazar Emmanuel de Cambon conseiller du parlement de Toulouse. Le fils de ces derniers, Jean-Louis Emmanuel Augustin de Cambon, héritier de Vigoulet, a été le dernier président du parlement de Toulouse qui fut supprimé par la Révolution. Il échappa, en se cachant, aux recherches engagées contre lui pendant la Terreur, mais son épouse, Dorothée-Etiennette Riquet de Bonrepos, mourut guillotinée le huit thermidor 1794, la veille du jour de la chute de Robespierre, après s’être refusée à livrer le lieu où se trouvait son époux. Auparavant, il avait vendu Vigoulet, mentionnant dans l’acte de vente daté de 1794 et signé par le trésorier général des comptes du canal de Riquet agissant comme fondé de pouvoir, que la dot apportée par son épouse avait été trop élevée et qu’une rétrocession à la famille des Riquet de Bonrepos était nécessaire. L’acquéreur, Jean Calixte Pechoultre de Lamartinie, le revendit assez vite à un membre de la famille Teynier, sans doute à Joseph Étienne Ville, et vraisemblablement par un acte passé devant un notaire d’Ariège, département où les Ville et les Teynier ont occupé des positions très importantes.

Les Teynier et Ville de Teynier à Vigoulet. La jumenterie de Teynier

Les Teynier sont originaires d'Ariège où ils s'enrichirent dans le commerce et s'élevèrent socialement[22]. Ils ont longtemps détenu d’importantes propriétés urbaines dans Toulouse et aussi en banlieue dont, entre autres, un domaine au lieu-dit Teynier à Lardenne. Le nom de Teynier va être attaché au château de Vigoulet au point de le désigner aujourd'hui.

Jean-Louis Teynier[n 1], négociant toulousain, né en 1712, ancien prieur de la Bourse de Toulouse (équivalent de président de tribunal de commerce sous l'Ancien Régime), fut élu capitoul en 1767. Il donna tous ses biens et sa fortune à Joseph Étienne Ville, son neveu, à la condition expresse de faire l'addition de son nom et de porter ses armes[24] et cela à l'occasion de son mariage avec Anne-Henriette Cabarrus, fille de feu Dominique Cabarrus, armateur à Bordeaux, de la branche cadette et bordelaise des Cabarrus apparentée à la célèbre branche aînée des Cabarrus, négociants armateurs de Bayonne[25],[26]. À la mort de Joseph Étienne Ville de Teynier, son fils, Jean-Louis Théodore, hérita du château de Vigoulet et de son domaine. Banquier toulousain, résidant dans sa demeure toulousaine (au 12 rue Saint Antoine du T), il fut maire d'Auzil puis de Vigoulet-Auzil pendant 70 ans, jusqu'à son décès en novembre 1884, à 96 ans[27]. Il épousa Jeanne Louise Marie de Cabarrus, veuve en premières noces de Louis d'Albis, dont il eut un fils en 1868, Gustave, Valérie, Marie, Joseph, Théodore, Octave, à l'âge de 79 ans[28]. Gestionnaire dynamique de son domaine de Vigoulet, ce qui le distingue de nombre de propriétaires du Lauragais de cette époque, il fit face à la chute des cours du blé en développant l'élevage du cheval de remonte pour l'armée, créant pour cela la jumenterie de Teynier.

Son fils, Gustave Ville de Teynier (1868-1913)[29], développa la production de chevaux anglo-arabes dans la jumenterie à Vigoulet[18] et aussi dans le domaine Teynier de Lardenne, proche de l'hippodrome de la Cépière, comme en en témoigne le contenu de l'offre de vente réalisée en 1921 par sa veuve ; il est fait état « de grandes et belles écuries d'installation moderne avec logement pour le gardien et, à proximité, un bâtiment à destination d'infirmerie pour animaux malades »[30]. Le domaine Teynier de Lardenne fut acquis par l'Institut de sérothérapie de Toulouse, aujourd'hui Mérial (groupe Sanofi), qui y développa l'entretien de chevaux producteurs de sérums à usage vétérinaire.

Gustave épousa Marguerite Guillou dont il eut deux filles, Marie Madeleine née en 1901 qui épousa André de Fournas de La Brosse (1885-1966), et Odette Ville de Teynier née en 1904, célibataire, qui mourut en 1993[18].

Jean Cougul et le cheval à Vigoulet-Auzil

En 1925, la veuve de Gustave Ville de Teynier vendit le château et le domaine de Vigoulet à Louis Charles Azam (ancien château Vassal, à Auzeville). En 1948, la fille de ce dernier, Yvonne Marie-Louise Azam, vendit Vigoulet à Jean Cougul[21].

Jean Cougul, ancien maire de Vigoulet-Auzil

Jean Cougul, greffier en chef du tribunal de commerce de Perpignan, vend sa charge en 1949 pour s'associer avec le greffier en chef du tribunal de commerce de Toulouse[21]. Il est élu maire de Vigoulet-Auzil en 1954 et succède à M. de Labastide. Les années 1950 sont associées à la révolution agricole, en France en général, dans le Lauragais et le pays toulousain en particulier. Jean Cougul exploite ses 108 hectares en gestion directe de 1948 à 1956, en fermage ensuite. Les labours profonds avec des tracteurs à chenilles et les engrais font passer les rendements de 10 quintaux de blé à 40 quintaux à l'hectare, dès les premières années.

Persik, étalon PS Arabe, et Pierre Cougul photographiés sur l'hippodrome de la Cépière à Toulouse

Vers 1960, la commune de Vieille-Toulouse lance le golf et les aménagements résidentiels sur son territoire. Jean Cougul reprend le thème de l'aménagement et du développement communal autour du sport. Son fils Pierre s'intéressant au cheval, il va être conduit à aménager les dépendances de Teynier pour y monter un club hippique de standing. Ses voyages, notamment aux États-Unis, le persuadent à cette époque de l'importance majeure du cheval arabe en tant que cheval de loisir et de sport d'endurance, mais la race telle qu'elle était représentée alors dans les pays occidentaux est jugée adultérée. Des informations font état de l'excellence de lignées de chevaux arabes dans le Caucase nord, en URSS à cette époque, dans la région de Piatigorsk, notamment au haras de Tersk. Grâce au soutien de Jean-Baptiste Doumeng, il va pouvoir, pendant quinze ans, importer et revendre des chevaux arabes en France, dont le légendaire Persik. La jumenterie du château est remise en service à cette fin et est dénommée Jumenterie de Teynier en accord avec les héritiers du nom[21]. Cette jumenterie sera par la suite transformée en ce qu'elle est aujourd'hui, un club d'équitation et un lieu de pension pour chevaux sous statut GFA.

Héraldique

Blason Blasonnement :
Parti: au 1er de gueules à la tête de crosse d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois poissons d'argent, posés en pal, au 2e d'argent à la feuille de chêne de sinople.

Politique et administration

Mairie
Mairie de Vigoulet-Auzil
Tabelau encadré listant les maires de Vigoulet-Auzil
Tableau des maires de Vigoulet-Auzil dans la salle du conseil municipal

Les informations pratiques détaillées sont disponibles sur le site Internet de la mairie, et sur celui du SICOVAL.

Liste des maires

Liste des maires successifs de la commune d'Auzil
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1800 Jean Dupont    
1800 1802 Pierre, Paul, Bertrand Richard    
1802 1815 Jean Dupont    
1815 1817 Jean-Louis, Théodore Ville de Teynier    
1817 1830 Pierre, Paul, Bertrand Richard    
1830 1831 Germain Cany    
1831 1842 François Valette    
Liste des maires successifs de la commune de Vigoulet
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790 1792 Bertrand Lérissé    
1792 1798 Etienne Lérissé    
1798 1800 François Lérissé    
1800 1815 Pierre Sambres    
1815 1842 Jean-Louis, Théodore Ville de Teynier    
Liste des maires successifs de la commune de Vigoulet-Auzil
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1842 1870 Jean-Louis, Théodore Ville de Teynier    
1870 1871 Henri Desclaux    
1871 1885 Jean-Louis, Théodore Ville de Teynier    
1885 1892 Léon Flottes    
1892 1899 Jean-Pierre Lavergne    
1899 1904 Jacques Sahuc    
1904 1908 Jean-Pierre Lavergne    
1908 1914 Pierre Poul    
1914 1919 Jean-Marie Valette    
1919 1947 Antonin Pagès    
1947 1953 Marcel de Labastide    
1953 1981 Jean Cougul   Agriculteur, Eleveur de chevaux
1981 1983 Georges Jeambrun   Ingénieur du CNES
1983 1988 André Marty   Général à la retraite
1988 2014 Jean-Michel Rème UMP Professeur de médecine (PUPH)
mars 2014 En cours
(au avril 2014)
Jacques Segeric   Chef d'entreprise

Intercommunalité : le SICOVAL

Vigoulet-Auzil est l'une des 36 communes du SICOVAL, communes pionnières de l'intercommunalité de projets et de la Taxe professionnelle partagée entre les communes, il y a plus de trente ans. Une intercommunalité de services s'est largement développée depuis.

Élections

Vigoulet-Auzil fait partie du canton de Castanet-Tolosan et de la troisième circonscription de la Haute-Garonne

Démographie

  • Auzil :
Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836
576747495945
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini[31])
  • Vigoulet puis, à partir de 1841, Vigoulet-Auzil :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.

Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 912 habitants, en diminution de −3,59 % par rapport à 2009 (Haute-Garonne : 6,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
125117104117104111175195175
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
173154138138125126129131133
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
136131120108102100110100120
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
133212500735927990994946912
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Histogramme de Vigoulet plus Auzil, puis de Vigoulet-Auzil

On peut faire la comparaison avec la démographie de Toulouse sur la même période :

Au cours de la première moitié du XIXe siècle et en mettant à part le changement apporté par la fusion communale de 1842, on constate un très léger accroissement démographique associé à une situation économique favorable au marché du blé, essentiel dans l'économie locale et donc à l'emploi agricole.
Tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle, la stagnation ou la chute des cours du blé crée des conditions défavorables à la rémunération des actifs agricoles. Ceux-ci trouvent des conditions de ressources plus favorables dans les villes dont certaines comme Toulouse sont en essor économique. Cette situation s'accompagne d'un exode rural et d'une diminution de la main d'œuvre. Cette évolution se poursuit durant la première moitié du XXe siècle[36]. Elle est aggravée par les pertes humaines de 1914-1918. Dans l'entre-deux-guerres et dans l'immédiat après guerre, le recours à la mécanisation ne suffit pas à en corriger les effets : l'immigration, d'italiens principalement, devient nécessaire pour maintenir la force de travail dans les exploitations (ouvriers journaliers et métayers). À partir de 1962, l'exode rural s'accélère, malgré un contexte économique devenu plus favorable (règlements céréaliers et oléagineux de la PAC), du fait de la place prise par la mécanisation et du remembrement qui l'accompagne. Dans le cas particulier de Vigoulet-Auzil, qui est aussi celui des autres communes rurales progressivement agglomérées à une zone urbaine, l'ère agricole s'achève, l'ère résidentielle prend le relais avec un envol littéral sur le plan démographique qui accompagne celui de Toulouse et de son agglomération. Il est significatif qu'aujourd'hui Vigoulet-Auzil ne compte plus d'exploitation agricole de production, les terres agricoles qui s'y trouvent étant exploitées par deux agriculteurs situés sur des communes voisines tout en continuant à remplir un rôle fondamental dans l'environnement local.

Occupation et aménagement de l'espace

Habitat et développement résidentiel

Habitat collectif dans le quartier Terrede

L'habitat et le bâti originels de Vigoulet-Auzil, commune historiquement dominée par des activités agricoles, sont le produit de l'organisation socio-économique traditionnelle d'un terroir céréalier fécond, le Lauragais : d'une part des maisons de maître, souvent appelées châteaux, réparties en différents points du territoire communal, pourvues de dépendances de caractère (bordes), faites de briques et de galets roulés, d'autre part un noyau d'habitations toulousaines groupées. Cette organisation originelle à faible densité d'occupation est aussi celle que l'on retrouve dans les villages voisins de Vigoulet.

Le développement économique toulousain et péritoulousain a entraîné une demande résidentielle spécifique, de cadres, de professions libérales et d'universitaires bien souvent, pour ces espaces aux vastes perspectives, agricoles et bocagers, aux portes de Toulouse et de son bassin d'emplois. L'accroissement résidentiel s'est fait d'abord par des implantations unitaires sur des parcelles de surface relativement importante puis par paliers successifs résultant des programmes de lotissement. L'habitat individuel en villas indépendantes souvent de grand volume est donc la règle. Ceci ne doit pas faire oublier les rares opportunités pour un habitat collectif mettant à profit un bâti traditionnel réhabilité comme celui que l'on peut constater dans le quartier Terrede, jouxtant le Clos d'Avena constitué, lui, de villas "de standing" plus conformes à l'image que beaucoup se font de Vigoulet-Auzil.
Le renouvellement des générations entraîne naturellement des mutations de propriété qui conduisent à l'arrivée de nouvelles familles avec jeunes enfants séduites par les aménités du site, à proximité des services et des lieux de travail urbains.

Le plan d'occupation des sols

L'organisation spatiale telle qu'elle ressort du Plan d'Occupation des Sols de 2003 donne la répartition suivante des surfaces entre l'urbanisation, les sols agricoles, les espaces verts et boisés :

  • Espaces urbanisés (U et INA) et urbanisables à terme (IINA) : 208ha
  • Espaces agricoles : 137ha 60a
  • Espaces boisés : 55 ha

Environnement paysager

  • L'urbanisation : vers un bocage résidentiel

L'aménagement résidentiel sur des terrains d'une surface plus ou moins importante selon la distance de leur emplacement par rapport au cœur de village relativement densifié s'est accompagné, ici comme ailleurs, de plantations d'arbres et de haies qui ont créé un écosystème résidentiel bocager. Du point de vue paysager cela se traduit par une bande verte qui tranche nettement sur l'environnement agricole. Le risque est la fermeture de l'accès visuel au paysage pour les promeneurs, sauf à préserver des points "belvédères" qui permettent d'y accéder par endroits. Ce nouvel environnement a eu pour effet de réduire fortement l'impact du vent d'autan sur les conditions de vie au niveau des habitations. Il constitue aussi un environnement favorable pour une avifaune (point à documenter).

  • Agriculture et environnement

L'agriculture est associée intimement aux paysages typiques du Lauragais qui sont le produit des interactions complexes entre la géologie, le climat et les activités humaines. Les paysages collinaires, aux grandes étendues cultivées, ponctuées de boqueteaux et d'anciennes bordes qui sont des marqueurs du paysage, sont caractéristiques du Lauragais. Même si, aujourd'hui, des incitations sont données pour la création de haies et de bandes enherbées utiles pour la lutte contre l'érosion des sols et favorables à la biodiversité, il ne faut pas oublier que les paysages ouverts dits d'openfield du Lauragais sont en fait très anciens, et donc antérieurs au remembrement et à la mécanisation agricole, comme en témoigne, dans la salle des Illustres du Capitole de Toulouse, le tableau peint par Jean-Paul Laurens, peintre toulousain du XIXe siècle, natif du Lauragais. Cet openfield historique se retrouve dans tous les grandes bassins céréaliers dans lesquels l'assolement traditionnel faisait intervenir la jachère associée au droit de vaine pâture, lequel autorisait l'élevage et le passage libre de troupeaux ovins, en l’occurrence ceux de l'ancienne race ovine lauragaise. Une bergerie se trouvait autrefois au lieu-dit Bordeneuve[37].

La perception de l'esthétique d'un paysage est éminemment personnelle. Cela semble être particulièrement le cas pour les paysages façonnés par l'agriculture si l'on se réfère à une étude INRA/CNRS sur le sujet[38]. La connaissance culturelle du paysage y a aussi sa place et son enseignement peut être utile pour en délivrer des clés de lecture. Et ceci d'autant plus que les espaces variés, ouverts et moutonnants, du Lauragais, aux camaïeux de couleurs variables selon les cultures et les saisons, rencontrent l'adhésion du plus grand nombre si l'on se réfère à la comparaison fréquente avec les paysages toscans qui font référence.

Économie

Vigoulet-Auzil est l'une des communes françaises où le revenu fiscal par ménage et par unité de consommation (UC) est le plus élevé : en 2010, l'INSEE classait Vigoulet-Auzil au 16e rang national pour le revenu fiscal médian par ménage avec 38 959  par UC [39], [40].

Vigoulet-Auzil est une commune essentiellement résidentielle dépendant du bassin d'activités toulousain. Des activités propres ont cependant été développées sur la commune au premier rang desquelles se trouvent un centre de recherches privé et des activités liées aux sports équestres et à l'élevage équin. À celles-ci s'ajoutent des activités de services. On dénombre :

Laboratoire Pierre-Fabre, entrée
  • Une société de services informatiques ː OKTAL Synthetic Environment
  • Un laboratoire de recherche en cosmétique : Pierre Fabre
  • Un restaurant : L'Auberge du Tournebride
  • Des services de santé : un cabinet médical, un cabinet de chirurgien-dentiste
  • Un espace détente-relaxation
  • Une agence immobilière
  • Un hébergement en chambres d'hôte
  • Des entreprises liées à l'élevage équin et à l'équitation : voir section Activités et équipements sportifs

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Vie locale

Activités scolaires et périscolaires

  • Histoire de l'école ː
Ancienne école de Vigoulet-Auzil
École primaire de Vigoulet-Auzil

Dans la monographie communale rédigée en 1886[n 2] l'instituteur adjoint de Castanet en rappelle « l'urgente nécessité »[41].</bɾ> Enfin décidée au début des années 1900, une délibération du Conseil municipal, en 1907, fait état du montant total de la dépense, 15 000 F, d'une subvention du ministre de l'instruction publique, 11 870 F, d'une subvention du Conseil général, 1 090 F, et de l'obligation pour la commune de financer le reliquat ː « la commune étant sans ressources, il y a lieu de recourir à un emprunt de 2 040 F auprès du Crédit Foncier de France au taux de 3,8 % l'an sur 30 ans ». L'école est achevée en 1908 et reçoit l'agrément de l'inspecteur d'académie le l0 octobre 1908[42].Cependant, selon l'ancien site officiel de la commune, l'école n'aurait été ouverte qu’en 1950, l’école de Vieille-Toulouse assurant l’enseignement jusqu’à cette date, information surprenante qui demande à être vérifiée.
À l’origine, elle comportait une salle de classe et une cuisine au rez-de-chaussée ; au premier étage se trouvait le logement de l'instituteur[43].

De nouveaux bâtiments ont accompagné le développement du village pour donner aujourd'hui ː

  • L'école maternelle de Vigoulet-Auzil
  • L'école primaire de Vigoulet-Auzil

Vie associative et communication

Le centre culturel et la crèche de Vigoulet-Auzil
  • La vie associative est principalement organisée autour de l'Association Culturelle, Sportive et de Loisirs de Vigoulet-Auzil (ACSELVA).
  • Le Lien, journal d'information municipale de Vigoulet-Auzil, à parution trimestrielle, est distribué gratuitement et est accessible également, via Internet, sur le site officiel de la commune[44].

Bibliothèque

La bibliothèque municipale de Vigoulet-Auzil est gérée par une association : Vigoulet aux livres [45].
Son fonds propre est d'environ 5500 ouvrages, livres et documents audiovisuels, avec un secteur spécialisé pour les enfants. Elle a recours à des emprunts périodiques auprès de la Médiathèque départementale de la Haute-Garonne pour compléter et renouveler son offre.

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Activités et équipements sportifs

  • Vigoulet, cité du cheval, et ses activités d'équitation

L'image de la commune est associée au cheval et au sport équestre. Jean Cougul, ancien maire, fut le promoteur de cette image au travers de plusieurs créations autour du cheval et de l'équitation, avec un engagement personnel fort qui fut notamment marqué par l'acquisition d'un cheval arabe, aujourd'hui de légende, Persik, devenu célèbre pour son rôle fondateur dans les lignées de chevaux d'endurance[46]. On dénombre :

  • La Jumenterie de Teynier[47]
  • Le Club Hippique Vigoulet-Auzil[48]
  • Le Poney-Club de Vigoulet-Auzil[49]

Chaque année, un concours hippique rassemble de nombreux participants venus de toute la France.

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  • Autres équipements sportifs

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Lieux et monuments

L'Église Saint-Martin de Vigoulet-Auzil

Historique

L'historique de l'église de Vigoulet-Auzil est relaté par Geneviève Durand-Sendrail dans son livre[50] sur le canton de Castanet-Tolosan.

Dés le XIIIe siècle, à la limite des territoires de Vieille-Toulouse, Vigoulet et Pechbusque, sur Pechbusque, a existé une petite forteresse inventoriée dès 1225 et ayant appartenu à Peire de Magrein (aujourd'hui Magrens) pour laquelle il s'acquittait d'une redevance (capteenium) auprès du comte de Toulouse[51]. Près de cette bastide fut édifiée une église contemporaine de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse et également vouée à Saint-Saturnin. Elle était située avec son cimetière à hauteur de l'actuel hameau dit de Saint-Sernin, sur Pechbusque, près de l'actuel château d'eau. À la suite d'un peuplement plus conséquent, à la fin du XIVe siècle (vers 1377), deux églises sont édifiées, l'une à Pechbusque, l'autre (annexe de la précédente), dédiée à Saint Martin, à Vigoulet. Ces deux églises ont été incendiées pendant les guerres de religion. La plus ancienne, consacrée à Saint-Sernin, n'a été désaffectée qu'en 1632. La reconstruction de l'église de Pechbusque date de 1593. Il semble que celle de Vigoulet ait eu lieu à la même date, des éléments du bâtiment ancien ont été dégagés lors de le restauration de 1963[52].
Vigoulet-Auzil était autrefois rattaché à la paroisse de Pechbusque[53], ce dont témoigne l'extrait de la carte de Cassini (voir plus haut) où Vigoulet est mentionné en tant que "succursale" (succ) ou annexe de paroisse, tandis qu'Auzil a lontemps été considéré comme hameau de Vieille-Toulouse et a donc été inclus dans la paroisse de Vieille-Toulouse jusqu'à la Révolution.

État actuel

L'église Saint Martin (photographie en haut d'article) est située sur la crête du coteau et, jusqu'à une époque récente, elle n'était entourée d'aucune maison et agglomération, hormis le presbytère (aujourd'hui médiathèque) qui lui est accolé. Elle possède, comme les églises des communes voisines, un clocher-mur, très simple, en brique caractéristique des églises du Lauragais et un bel appareil de brique dans ses murs les plus anciens.
Parmi les dons faits par Théodore Ville-Teynier à la commune de Vigoulet-Auzil figure dans l’église une chapelle latérale s’ouvrant dans le mur sud, placée sous l’invocation de Sainte Anne (prénom de sa mère Anne Cabarrus). Elle est ornée d’un tableau représentant Saint Théodore, de quatre vitraux signés Amédée Bergès, maître-verrier toulousain, dont ceux de Sainte Anne et de Saint Gustave (prénom de son fils), ainsi que du blason de la famille Teynier en clé de voûte. Elle a fait l'objet d'une très importante rénovation en 2010 et 2011 qui a comporté l'édification d'un nouveau plafond et l'adjonction de nouveaux vitraux[54].
La commune de Vigoulet fait aujourd'hui partie d'une communauté paroissiale regroupant plusieurs communes des coteaux du sud toulousain.

Châteaux et anciennes demeures

On distingue 4 châteaux ou maisons de maître remarquables sur Vigoulet-Auzil : le château de Vigoulet aussi appelé de Teynier, le château d'Arquier, le château d'Auzil, le château de Terrède .

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  • Château de Vigoulet aussi appelé le château de Teynier. L'historique du château incluant la photographie, et du domaine qui lui est attaché, a été développé plus haut. Le château proprement dit fut habité par Jean Cougul, maire de Vigoulet de 1953 à 1981. Vendu en 2009, il est aujourd'hui le siège de la société OKTAL Synthetic Environment.
  • Château d'Auzil. Selon Jean Cougul[55], dès 1588, un château d'Auzil est décrit comme maison haute de murs avec deux tours et dépendances, notamment trois maisons bourgeoises. La possession en est attribuée , dès 1550, à Guillaume Boysson, marchand à Toulouse, demeurant 23 rue des Filatiers. En 1789, Pierre Paul Bertrand RICHARD, en devient l'acquéreur et fait rebâtir la façade sud. Au début du XIXe siècle, un héritier restaure la façade nord suivant l'aspect d'origine telle qu'elle apparaît aujourd'hui.
  • Château d'Arquier. Selon André Floucat-Allières[56], au milieu du XVIIe siècle, les Arquier, fabricants et marchands de soie à Toulouse, ont un domaine à Vigoulet. Bernard Arquier vend le domaine en avril 1770 à Claude Toussaint Espaignol qui le cède en 1795, à Jean-Philippe Guittou, avoué à Toulouse. Celui-ci construira le château actuel en 1811 et 1812. Le château a conservé de très belles menuiseries intérieures de style Directoire. Deux ailes ont été rajoutées en 1842. Le parc, magnifique, est un espace boisé classé[57]. Le domaine est associé au souvenir du professeur de médecine Joseph Ducuing (1885-1963), grand patron toulousain, qui en fit l'acquisition, et de son gendre, Marcel Espagno (1904-1990), acteur historique du développement coopératif agricole en pays toulousain. Yvonne Ducuing (1908-1999), artiste-peintre, fille du médecin, fut l'épouse de Marc Saint-Saëns dont des tapisseries sont conservées dans le château, puis de Claude Simon.
  • Château de Terrède. Il s'agit d'une construction rappelant le château d'Arquier, mais avec un moindre volume et sans le couronnement architectural. Construit à la même époque qu'Arquier, il est situé dans un beau parc ancien, beaucoup moins étendu que celui d'Arquier. Le nom du lieu-dit, Terrède, est celui qui lui est resté après que Louis Terrède, grainetier, ait acheté le domaine en 1755 à un héritier des de Tiffaut. Les de Tiffaut étaient une famille noble qui a compté des capitouls et des conseillers au parlement de Toulouse, au XVIIe siècle. Selon André Floucat[56], elle fut présente pendant un siècle et demi en ces lieux où elle a possédé un vaste domaine s'étendant sur Vigoulet, Pechbusque et Mervilla.

Personnalités liées à la commune

  • Joseph Ducuing (1885-1963), chirurgien toulousain, y a vécu, au château d'Arquier, et y est décédé en 1963
  • Charles Mouly (1919-2009), journaliste de radio et de presse écrite, écrivain et auteur de théâtre, illustrateur, y a vécu ses dernières années
  • Michel Plasson (1933-), chef d'orchestre, y a vécu
  • Georges Fréchin, sculpteur[58]
  • Ernest Roschach (1837-1909) correspondant de l'Institut, inspecteur des antiquités de Toulouse et archiviste de la ville de Toulouse de 1863 à 1898, se fit construire une chartreuse sur ce qu'il appelait « l'éperon d'Auzil »[n 3]

Notes et références

Références

  1. Ligne TAD 119
  2. Jacques Hubschman ː Modelés et formations quaternaires du terrefort molassique, au sud de Toulouse Modelés et formations quaternaires du terrefort molassique, au sud de Toulouse , Bull. ass. française pour l'étude du quaternaire - Volume 12 - Numéro 3-4 - 1975. p. 125-136.
  3. Pierre Courjault-Radé, Philippe Le Caro, Eric Maire et Brigitte Schwal : Le Lauragais, une entité géographique et géologique
  4. Meteo Toulouse-Blagnanc
  5. « CAPITOUL, Météorologie de Toulouse », Météo France (consulté le )
  6. Site officiel de la mairie de Vigoulet-Auzil
  7. a b c d et e A. Floucat-Allières, Vigoulet-Auzil (1577-1905) : recueil de correspondances, actes, Commune de Vigoulet-Auzil, février 2007, 378 p.;ISBN 978-2-9527955-1-7
  8. Registre des délibérations du conseil municipal de la commune d'Auzil, 1840, archives de la mairie de Vigoulet-Auzil
  9. Jack Thomas Professeur d’histoire contemporaine, UMR CNRS Framespa, Université de Toulouse Le Mirail ː Toulouse, capitale judiciaire à l’époque moderne : un essai de bilan historiographique et cartographique
  10. Elie Pélaquier : Atlas historique de la province du Languedoc
  11. André Soutou ː Trois noms de lieux du Toulousain [Texte imprimé] : Pechbusque, Vieille-Toulouse et Vigoulet-Auzil, Toulouse : Faculté de Lettres, 1965, 12p.
  12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2 : Formations non-romanes, Genève, Librairie Droz, 1991, 671 p.
  13. Jean Cougul ː Histoire de Vigoulet, Le Lien, bull. municipal, no 62, juin 1994
  14. Geneviève Durand-Sendrail ː Lieux-dits de Clermont-le-Fort, Les Amis de Clermont-le-Fort, 2005, document de 75 pages
  15. A.R.B.R.E.(Association de Recherches Baziégeoise : Racines et Environnement) ː Noms de lieux de communes du Lauragais géographique et des zones limitrophes
  16. Steven Mountbatten ː Vigoulet le « Petit Village » Latin in Le Lien, bulletin municipal de Vigoulet-Auzil, oct. 2010, page 10
  17. Roland Darré ː Vigoulet-Auzil : histoire d’un village des coteaux sud du Lauragais sous influence de notables toulousains, Le Lien de Vigoulet-Auzil, octobre 2014
  18. a b et c Jean Cougul ː Historique de Vigoulet, Le Lien, no 64, page 8, 1995
  19. André Floucat : Les tombes protestantes de Vigoulet 1562 - 1572 ; ISBN/978-2-9 527 955-7-9
  20. La Dépêche du Midi : L'ancien cimetière protestant retrouvé
  21. a b c et d Michel Cougulː communication personnelle lors d'un entretien sur l'histoire du château, le 06/08/2014
  22. Marcel Poujade : Une société marchande. Le commerce et ses acteurs dans les Pyrénées modernes (Haut Pays de Foix, vers 1550-1700), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2008, 474p
  23. R. de Bouglon : Les reclus de Toulouse sous la Terreur, Edouard Privat ed., 1895
  24. Armorial général des familles nobles du Pays Toulousain, dressé en 1869 : Teynier
  25. Les Cabarrus au XVIIIe siècle
  26. Côte Sud Mémoire vive ː Les Cabarrus
  27. Journal La Croix N° 457 Dimanche 7-Lundi 8 décembre 1884, avis de décès de Théodore Ville de Teynier.
  28. Archives municipales de Toulouse en ligne. État civil, naissances de 1868
  29. L'Express du Midi 1913 04 16 Avis de neuvaine de décès de Gustave Ville de Teynier
  30. L'Express du Midi, jeudi 24 mars 1921, page 4
  31. « Notice communale d'Auzil », sur Ldh/EHESS/Cassini (consulté le )
  32. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  36. Michel Eude L'agriculture dans le Lauragais et ses récentes transformations, Annales de Géographie, 1933, Volume 42, Numéro 236 lien p. 199-202
  37. JP Bertrand ː Glanes historiques dans les vieux registres de mairie, Le Lien, bulletin municipal, no 33, 1985
  38. Une évaluation géographico-économique de la valeur de paysages périurbains
  39. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur site de l'INSEE (consulté le )
  40. INSEE Résumé statistique concernant Vigoulet-Auzil
  41. Monographie de la commune de Vigoulet-Auzil, par D. Barrère, instituteur-adjoint de Castanet, 15 juin 1886
  42. A. Floucat-Allières, Vigoulet-Auzil (1577-1905) : recueil de correspondances, actes, Commune de Vigoulet-Auzil, février 2007, 378 p., page 373;ISBN 978-2-9527955-1-7
  43. Sicoval ː Bienvenue à Vigoulet, janvier 2005
  44. Site Internet de Vigoulet-Auzil
  45. Site web : bibliotheque.vigoulet-auzil@orange.fr
  46. « Histoire de Persik » [PDF], sur http://www.persik-land.com/ (consulté le )
  47. Jumenterie de Teynier
  48. Club hippique de Vigoulet-Auzil
  49. Poney-Club de Vigoulet-Auzil
  50. Geneviève Durand-Sendrail ː Le canton de Castanet-Tolosan, Association de Recherche & d’Étude des Églises & Chapelles de la Haute-Garonne, 432p, Empreintes Éditions, 2009, ISBN 978-2-913319-59-2
  51. Maurice Greslé-Bouignol ː Droits du vicomte de Béziers dans le pays d'Ambialet à la fin du XIe siècle
  52. Jean Cougul ː Histoire de Vigoulet. Le Lien, no 62 juin, 1994
  53. Histoire et patrimoine de Vigoulet-Auzil
  54. Le Lien Vigoulet bulletin, juin 2011 ː Inauguration de l'église Saint-Martin
  55. Jean Cougul ː Histoire de Vigoulet, Le Lien, bulletin municipal, no 76, avril 1998
  56. a et b André Floucat-Allières ː Sépultures de l'église St Martin de Vigoulet-Auzil, 36p, février 2011, ISBN ː 078-2-9527955-5-5
  57. Pierre Espagno, propriétaire ː communication personnelle le 21/082014
  58. Georges Fréchin, sculpteur
  59. Edmond Pottier :Éloge funèbre de M. Ernest Roschach, correspondant de l'Académie; Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1909, 53, 4, pp. 278-280
  60. Éloge d'Ernest Roschach (1837-1909) par le baron Desazars de Montgailhard président de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles lettres de Toulouse, 1911

Notes techniques

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Notes de lecture

  1. Jean-Louis Teynier, âgé de 83 ans, fut inquiété en tant que noble sous la Terreur. Ci après des extraits le concernant tirés du livre de R. de Bouglon : Les reclus de Toulouse sous la Terreur, Edouard Privat ed., 1895[23] : « Jean-Louis TEYNIER, domicilié à Toulouse, âgé de 83 ans, veuf, sans enfant ; reclus chez lui, sans garde, depuis le 26 germinal en vertu de l'arrêté du I4e. Ci-devant noble ; avant et depuis la Révolution, négociant jouissant d'un capital d'environ 200000 livres en diverses actions dont les intérêts de la plus grande partie ne lui sont pas payés.  » « J.-L. DE TEYNIER, capitoul en 1767, ne pouvait guère aimer la Révolution qui l’avait en partie ruiné; il eut encore à supporter 5970 livres d'emprunt forcé en outre des sacrifices de toute sorte qu'on exigeait des partisans du régime disparu, il fut taxé à 20 000 livres de subvention de guerre, attendu l'incivisme de ses opinions ». « Le grand âge de Teynier lui épargna les rigueurs de la réclusion dans les prisons affectées spécialement aux citoyens suspects; mais, pour obéir à l’arrêté de Dartigoeyte contre les nobles, la municipalité condamna l'ancien capitoul à rester chez lui en état d'arrestation. Le représentant Mallarmé fit cesser cette situation si pénible pour le vieillard. Teynier était avant la Révolution Prieur de la Bourse de Toulouse. Cette Institution fut établie par édit royal du 17 juillet 1549, vérifié le 20 décembre suivant : le roi Henri II donna, le 20 juillet i55i, aux marchands de cette ville, des lettres patentes leur permettant délire tous les ans un prieur et deux consuls; ceux-ci, trois jours après l'élection, choisissaient vingt- quatre élus qui, à tour de rôle, les assistaient à l'audience des causes commerciales dont les jugements étaient sans appel jusqu'à concurrence de 500 livres. La Bourse se tint d'abord dans une maison entre les rues de la Maison -Professe et celle des Engravières jusqu'au moment où les consuls achetèrent le 24 février 1779 la maison de l'ancien premier Président François de Bastard. Par la loi du 24 août 1790 un Tribunal de commerce vint remplacer partout les anciennes Bourses royales. »
  2. Extrait de la monographie de Vigoulet rédigée de 15 juin 1886 par l'instituteur adjoint de Castanet ː « La commune de Vigoulet-Auzil ne possède pas d'école. Il serait très urgent d'en créer une, ne serait-ce qu'une école mixte. Les habitants demandent cette création à grands cris. Ils sont obligés pour faire instruire leurs enfants de les envoyer à Castanet, à Vieille-Toulouse ou à Rebigue, c'est-à-dire à cinq kilomètres et même à six kilomètres loin. Il a été question, dans une délibération du conseil municipal en date du 18 février 1875 de créer une école à Vigoulet comme centre, pour les communes de Vigoulet, Vieille-Toulouse, Pechbusque et Mervilla qui en étaient dépourvues. Aujourd'hui Vieille-Toulouse a une école. Mais les trois autres n'en ont pas. Le conseil municipal de Vigoulet dans une nouvelle délibération le 14 mai 1879 proposa, vu l'entente qu'il y a entre Mervilla, Pechbusque et Vigoulet de créer une école dont l'assiette aurait été dans cette dernière commune. Il serait à désirer que l'autorité supérieure prit en considération les demandes réitérées et très justes des habitants de cette commune ou plutôt des trois communes réunies. On ne peut voir sans peine des bambins de huit à 9 ans faire 6 kilom. chaque matin pour se rendre à l'école la plus voisine et 6 kilom. le soir pour revenir auprès de leurs parents. Dans le temps où nous sommes et dans un département tel que celui de la Haute-Garonne, il est difficile de comprendre comment on peut laisser trois communes voisines qui pourraient réunir en l'état de trente à quarante élèves et peut-être davantage, sans une institutrice ou un instituteur public »
  3. Ernest Roschach né le 10 septembre 1837 à Toulouse (Haute-Garonne), décédé en 1909 à Toulouse (Haute-Garonne) - Domicilié rue du Taur, à Toulouse, il fit l'acquisition de terrains agricoles, à Auzil, hameau de Vigoulet-Auzil, où il se fit bâtir une maison d’habitation - Inspecteur des antiquités de Toulouse (de 1862 à 1898), archiviste de la ville de Toulouse (de 1863 à 1898) - Chevalier de la Légion d'honneur[59]. Hommage : Il y a une rue Ernest Roschach à Toulouse entre le Donjon et le palais du Capitole « dès le lendemain de ses funérailles, la ville de Toulouse s'est empressée de rendre hommage à la mémoire d'Ernest Roschach en donnant son nom à la rue la plus voisine de la Tour des Archives (Le Donjon du Capitole) dont il a classé et mis en lumière le précieux dépôt »[60]

Voir aussi

Bibliographie

  • A. Floucat-Allières, Vigoulet-Auzil (1577-1905) : recueil de correspondances, actes, Commune de Vigoulet-Auzil, février 2007, 378 p.;ISBN 978-2-9527955-1-7

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