Utilisatrice:Victoire F./Brouillon 12

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Carte
Carte des monuments d'Augustodunum dont l'emplacement est connu. En vert, les monuments dont il reste des vestiges et en noir des monuments dont des vestiges sont attestés mais ont disparu.

Temple de Pluton[modifier | modifier le code]

Tour près de la rivière

Temple de Pluton
Tour près de la rivière
Les vestiges de l'édifice, illustration du XVIe siècle.
Présentation
Destination initiale
Construction
Destruction
Disparition progressive jusqu'à la fin du XVIIIe siècle
Destruction du tertre en 1823
État de conservation
Aucune ruine apparente
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
Route de Saulieu
Région historique
Augustodunum
Extra muros, nécropole du Breuil d'Arroux
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
Géolocalisation sur la carte : Autun
(Voir situation sur carte : Autun)
  1. Labaune 2009 : de "À proximité" à "récupération" & polyandre p. 285
  2. Voir captures d'écran
  3. Réécrire #Description du monument. Voir indications
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  6. Utiliser en priorité la source Labaune 2009
  7. Tout relire
  8. Vérifier une dernière fois les sources pdf, notamment Vivien Barrière
* Alain Rebourg, Autun : Ville gallo-romaine[1]

Le « temple de Pluton » est un monument gallo-romain d'Augustodunum, actuelle Autun en Saône-et-Loire en France, disparu aux XVIIIe et XIXe siècles. Il s'agit non pas d'un temple mais d'un mausolée circulaire, situé dans une des nécropoles au nord de la cité, sur la rivière de l'Arroux, affluent de la Loire.

Monument issu du Haut-Empire, le mausolée présente un diamètre de près de 29 mètres au sommet d'un tertre. Il est attesté en 1546 dans un ouvrage de Barthélemy de Chasseneuz, déjà qualifié de « temple de Pluton », puis dans deux autres documents du même siècle. Il subit de graves dégâts au cours du XVIIIe siècle et disparaît à sa fin. Négligé, il a été fragilisé par les crues de l'Arroux et les locaux s'en sont servi comme d'une carrière. Le tertre est rasé en 1823.

L'édifice est cité et observé par un certain nombre d'historiens d'Autun jusqu'au XVIIIe siècle, dont plusieurs lui attribuent le nom « tour près de la rivière ». Les représentations réalistes qui sont connues datent du XVIe et du XVIIe siècle. Certains rapportent une utilisation en redoute durant les guerres de Religion. Il est considéré depuis le XIXe siècle comme un monument funéraire, ce qui est confirmé par les découvertes archéologiques à proximité. Le site est fouillé en 1634, la seule fouille réalisée à ce jour. La nécropole au sein de laquelle il prend place est étudiée au début du XXIe siècle.

Situation de la nécropole[modifier | modifier le code]

Images externes
Plan d'Augustodunum et son suburbium proche, plan cumulatif des découvertes, Yannick Labaune et Angélique Tisserand, 2015.
Plan général des nécropoles d'Augustodunum, Yannick Labaune, 2015.

La cité gallo-romaine d'Augustodunum est fondée vers l'an [2] par l'empereur Auguste à son nom, afin d'offrir aux Éduens, peuple allié à Rome de longue date, une capitale de civitas prestigieuse et privilégiée[3],[4] ; elle succède à Bibracte, un oppidum situé non loin sur le mont Beuvray[5]. Malgré son emplacement sur la via Agrippa, elle souffre d'une mauvaise situation géographique et est éclipsée, au profit de Lugdunum (Lyon). Elle subit, à partir du IVe siècle et durant plusieurs siècles, de nombreuses invasions et saccages, et ne revit qu'à partir du IXe siècle[6],[2]. Elle considérée, depuis les antiquaires, pour ses vestiges archéologiques : remparts, portes, temples, théâtre, amphithéâtre, aqueducs ou monuments funéraires[7].

Confluence entre l'Arroux et le Ternin (en direction du sud-ouest), à proximité de l'emplacement de la nécropole (au nord-est).

Le « temple de Pluton » est l'un d'eux. Il est édifié dans une des six nécropoles ayant entourés Augustodunum au court du Haut-Empire[8], au pied de l'enceinte[9],[10] (déplacer début phrase d'après ? Vrai pour toutes les nécropoles ?). Elle est située précisément sur la rive nord-est de l'Arroux[11], aux bords de la via Agrippa[12], qui mène d'Auxerre à Troyes par Alésia[9],[11]. Son emplacement est aujourd'hui sur le territoire de Saint-Pantaléon, commune absorbée par Autun, dans la Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté[13], dans un pré bordant la rivière[14] à proximité de la route de Saulieu, qui a gardé le tracé de la voie antique[15].

Plan de l'espace hors-les-murs au nord-ouest d'Augustodunum (Jean Roidot-Déléage, XIXe siècle). La nécropole du Breuil d'Arroux est à l'est et le complexe de la Genetoye à l'ouest, dont la Gironette à l'extrémité sud-ouest.

La nécropole, dite du « Breuil d'Arroux », est circonscrite au début du XXIe siècle[12],[16] (la présence de stèles funéraires tout autour du monument est attestée au moins au XIXe siècle[17],[18]). Sur une longueur de 400 mètres environ pour 100 mètres de large, elle est étendue le long est de la via Agrippa[19], en aval de la porte d'Arroux[12], directement après le pont franchissant l'Arroux[19] et en grande partie délimitée par les tracés de l'Arroux et de son affluent le Ternin[12]. Elle possède plusieurs enclos quadrangulaires[20] et au moins deux mausolées, ce qui laisse à penser qu'elle accueille des membres de l'aristocratie, comme une population plus modeste. Son occupation est datée jusqu'au IVe siècle, dont des cercueils en plomb sont retrouvés[12]. La nécropole est située sur des pâturages vierges de toute construction, ce qui en fait une réserve archéologique très bien conservée mais non fouillée — la priorité étant mise sur les fouilles préventives d'autres nécropoles détruites par les récents aménagements urbains[16].

Deux autres monuments funéraires sont connus à Augustodunum et forment ensemble les seules attestations funéraires consacrées à des aristocrates du Haut-Empire[21] : la Gironette, située plus au sud dans le quartier de la Genetoye et détruite au XVIIIe siècle, et la pyramide de Couhard, un imposant cénotaphe toujours debout au sud de la cité dans la nécropole du « Champ des Urnes »[22].

Description du monument[modifier | modifier le code]

Donner la source (fouilles, témoignage de x en x) à chaque info

Le mausolée, cylindrique, présente un diamètre de 28,60 mètres[9],[11]. Il comporte une chambre ceinte de mur[9]. Il est élevé sur un tertre[23],[19], consolidé par des contreforts intérieurs[9]. Il est accessible par un escalier[23]. Sa décoration intérieure comprend des figures d'oiseaux[9], peut-être une frise selon l'archéologue Alain Rebourg[19].

Aucun document épigraphique faisant référence au monument n'a été retrouvé, ce qui ne permet pas de connaître quels membres de la société y sont enterrés[11],[20]. Sa taille laisse néanmoins supposer qu'il accueillait une personnalité d'importance[11].

Il partage les mêmes caractéristique que le second mausolée situé dans la même nécropole, dont le diamètre est d'une dizaine de mètres[16] et que le mausolée de la Gironette (27,40 m)[13],[16],[20]. Ils semblent avoir un plan similaire[24]. Il s'agit d'un type d'édifice commun en bordure de la via Agrippa[8] ; aisément visibles[20], ils démontrent l'importance attribué à la voie par les élites locales[8],[20] comme d'une volonté ostentatoire[21],[25]. Leurs diamètres importants[20] — ils sont parmi les plus grands de Gaule[25] — peut les situer au début de la dynastie julio-claudienne, débutée par le règne Auguste[20],[26]. Leur forme renvoie aux grands tombeaux de tradition républicaine, inspirées par Alexandre le Grand[20] ; ces mausolées monumentaux sont en Italie tous commandités par une génération d'hommes de l'entourage d'Auguste[27].

Les vestiges de l'édifice sont connus sous les noms de « temple de Pluton » ou de « tour près de la rivière »[9],[26]. Le premier nom est attesté en 1546[14], le second sur une carte de 1575[28].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Premières attestations[modifier | modifier le code]

En 1546, le juriste Barthélemy de Chasseneuz, actif à Autun, est l'auteur de la première attestation retrouvée du monument, dans son Catalogus gloriæ mundi[a]. C'est de lui dont provient la première occurrence connue du nom « temple de Pluton »[14]. Dans son éloge de la cité, il consacre plusieurs pages aux monuments antiques, un travail pour lequel il est considéré comme l'un des premiers historiens d'Autun. Il ne fait cependant que mentionner le monument[29].

« In arctoo fere aspectu iuxta Aroti fluenta Phanum Plutonis & Proserpine consecratum locabatur : vbi Aurioli, augures, & Genethliaci augurabant[30]. »

— Barthélemy de Chasseneuz, Catalogus gloriæ mundi, 1546, f. 66[a].

Trente-cinq ans plus tard, l'historien bourguignon Pierre de Saint-Julien de Balleure mentionne aussi le « temple de Pluton », de façon très brève, dans son Discours de l'illustre et très ancienne cité d'Autun[b],[14]. Écrit en 1581, il publié son ouvrage dans De l'origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgongne l'année suivante ; l'œuvre de Saint-Julien est considérée comme le première sur Autun à être digne d'intérêt. Son but étant de prouver la théorie selon laquelle la capitale éduenne Bibracte, prédécesserice d'Augustodunum, est située à Autun — que les fouilles débutées au mont Beuvray au XIXe siècle rendent fausse —, il ne s'attarde pas non plus sur la description des monuments. Il ne cite que les prétendus « temples » de Pluton, Prosperine et Cupidon et la pyramide de Couhard[31], dont il ne considère pas qu'il y en ait quelque chose à dire[32]. La seule description qu'il rapporte est la mention de figures d'oiseaux qui sont alors visibles[14].

« Des temples de Cupidon, Pluton, & Proserpine, le tout est tombé en si générale incertitude, que de là chacun a prins licence d'en dire en particulier ce que bon luy a semblé. On monstre au bas d'Autun près du pont d'Arroux (c'est la riuiere qui y passe) un vieil pan de murailles, à main droite en entrant, & une tour fort antique à main gauche, qu'on estime restes des temples susdits de Pluton, & Proserpine. Et pour ce qu'icelle tour a plusieurs effigies d'oiseaux : le commun a prins opinion que c'estoit la tour des Augures : mais le lieu me semble bien bas, pour exercer tel mestier[33],[34]. »

— Pierre de Saint-Julien de Balleure, Discours de l'illustre et très ancienne cité d'Autun, 1581, p. 204[b].

Représentations iconographiques[modifier | modifier le code]

La première représentation illustrée attestée du temple de Pluton paraît en 1575 dans La Cosmographie universelle de tout le monde[c]. L'ouvrage, une traduction augmentée du cartographe Sebastian Münster par François de Belleforest, présente un plan en vue cavalière d'Autun[28] réalisé par un anonyme sur la base des travaux inédits de Pierre de Saint-Julien de Balleure, qui seront publiés en 1581[35],[36]. Il s'agit du premier plan de la ville qui nous est parvenu[28]. Les vestiges y sont décris avec soin. En particulier, celui du temple de Pluton est dénommé « tour près la rivière »[28]. Il est représenté de la même façon dans les plans publiés au court des années et des siècles suivant, fortement inspirés de celui de 1575[37],[38], dont les plus importants sont l'atlas Civitates orbis terrarum, troisième tome publié en 1581, par Frans Hogenberg et Georg Braun[37], et une carte du géographe du roi Christophe Tassin publiée en 1634[39], qui ont eux aussi servis d'inspiration à d'autres cartographes[39],[40].


Deux représentations détaillées de l'édifice, réalisées entre le XVIe et le XVIIe siècle, nous sont parvenues[14]. La première est une illustration extraite d'une collection des monuments antiques autunois commandée par le juriste bourguignon Pierre Jeannin et réalisée entre 1570 et 1607, dont a été sauvegardée une copie produite à la demande de l'antiquaire Nicolas-Claude Fabri de Peiresc entre 1600 et 1637 (manuscrit conservé à la BNF sous la cote Dupuy 667[d]). Elle figure parmi les plus anciens témoignages iconographiques sur les monuments d'Autun[41]. Peiresc employait souvent des professionnels pour réaliser ses dessins, ce qui permet une certaine qualité des relevés[42]. La seconde illustration est issue d'une série de représentations de qualité des vestiges, que l'auteur anonyme a sûrement a pu relever sur place. Elle témoigne de l'état des vestiges dans la seconde moitié du XVIe siècle. La datation de cette série, entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, est ardue ; les documents conservés à la BNF (cote Français 4031[e]) pouvant tout à fait être des copies. La seule certitude est qu'ils ont été gravés pour la première édition du manuscrit De antiquis Bibracte en 1650 à la demande de l'historien autunois Edmé Thomas, manuscrit rédigé au XVIe siècle et attribué à Jacques Leauté[f]. Le dessin conservé à la BNF est légendé a posteriori[43] :

« Hædua quanta fuit ipsa Ruyna docet
Temple dedié á Pluton estant de forme ronde situé au dessoubz du Portail D'Arroux entre deux riuieres, les vestiges dudict temple restant á p[rese]nt suyuant qu'il est depeinct cy dessoubz[44]. »

Le manuscrit De antiquis Bibracte, qui n'est pas antérieur aux années 1570[45], décrit de manière méthodique[46] et exhaustive les vestiges d'Autun — y compris le temple de Pluton[47]. Il les décrit dans leur état visible, sur la base de ses propres observations et recherches. Ses travaux sont cependant oubliés puis éclipsés jusqu'à leur publication par ceux d'Edmé Thomas peu après[pas clair][48].

« Ad Septentriones abluitur amne, qui Arronx vocatur : vastissima turris rotunda, magna ex parte rupta, præsidium vrbis coniicere licet, aditum in flumen & vrbem ab hostibus vindicans ; quippe à pyla, quæ ab amne sumpsit nomen distat passibus ducentis. Tertia autem est de ipsa tabula[33],[49]. »

— Jacques Leauté, De antiquis Bibracte, manuscrit du XVIe siècle, p. 41[f].


Description des vestiges[modifier | modifier le code]

Même s'ils souffrent d'inventions et d'un manque de citations, les ouvrages des antiquaires (dans son sens ancien) permettent d'obtenir les seules descriptions de vestiges aujourd'hui disparus, dont ils ont pu relever l'aspect. L'intérêt envers les vestiges d'Autun et leur histoire remonte à la Renaissance, mais des mesures pour leur conservation ne sont mises en œuvre qu'à partir de la première moitié du XIXe siècle, laissant nombre d'entre eux être détruits[52],[19].

Les représentations iconographiques contemporaines de Pierre de Saint-Julien de Balleure et du manuscrit Dupuy 667 décrivent une tour ronde, écroulée du côté de la rivière, dont la muraille est décorée de trois niches sur la face opposée[53]. Vivant entre le XVIe et le XVIIe siècle, un dénommé Anfert[10],[g] décrit un monument élevé sur un tertre. L'entrée fait face à la rivière. À ses deux côtés, sont situés de petites chambres voûtées et entr'ouvertes à demi-rond[47]. Au XVIIe siècle, Edmé Thomas (mort en 1660, publié en 1660) et Louis Thomassin (mort en 1695, publication posthume dans les années 1720) se remémorent d'un pont de bois communiquant à la ville, dont on pouvait observer les restes, lorsque les eaux étaient basses, « il y a vingt ans » pour le premier, « il n'y a pas trente années » pour le second[55],[56].

En 1581, Saint-Julien de Balleure remarque la présence de figures d'oiseaux, dont trois siècles plus tard Harold de Fontenay pense qu'ils décoraient la frise du monument, les comparant aux bucranes du mausolée de Cæcilia Metella à Rome et aux effigies d'oiseau du mausolée de Lanuéjols en Lozère[17]. Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, l'historien l'abbé Germain et l'ingénieur Louis Thomassin observent (pas possible : Thomassin était mort. Germain publie sur la base de L.T. ?) la présence de contreforts ou éperons en demi-cercle destinés à soutenir les terres du tertre à l'intérieur de la rotonde[47].

Usages postérieurs à l'époque romaine[modifier | modifier le code]

La ville et cité d'Autun assiégée par le SR maréchal d'Aumont en l'année 1591 de dedans laquelle commandoit le SR de Chissey gouverneur dicelle, huile sur toile de la fin du XVIe siècle.
Musée Rolin, Autun[57].

Situé à la tête du pont d'Arroux à l'entrée d'Autun — caractérisée par le vestige de la porte d'Arroux —, le temple bénéficie d'une position stratégique considérable et peut se prêter à la défense pour empêcher l'accès au pont[58], ce qui permet à plusieurs auteurs d'évoquer un usage postérieur défensif du temple de Pluton — comme des autres monuments antiques entourant Autun — durant les guerres de la Ligue qui touchent Autun au XVIe siècle[59].

Parmi eux, l'abbé Germain, historien de la ville du XVIIIe siècle, écrit dans ses Lettres sur les antiquités d'Autun (sur la base de recherches menées par Louis Thomassin[60]) : « Il y a apparence que du temps de la Ligue, on fit du temple de Pluton une forteresse ou une grosse redoute, pour garder la tête du pont d'Arroux, et que pour y communiquer aisément on avait fait un pont de charpente à travers la rivière. » Il se corrige vingt ans après dans un second mémoire[59], écrivant seulement que le monument lui paraît avoir servi au Moyen Âge à d'« autres usages »[59],[47]. L'erreur a cependant fait son chemin[59]. Elle est ainsi reprise par l'historien de la Bourgogne Claude Courtépée en 1778[61] puis par Joseph Rosny en 1801, qui transforment le doute de l'abbé Germain en une affirmation sans preuve[59].

Hippolyte Abord, dans son Histoire de la réforme et de la Ligue dans la ville d'Autun en 1881, affirme qu'« aucun document contemporain n'autorise à l'affirmer »[59]. En 1889, Harold de Fontenay, citant les réutilisations militaires diverses d'autres tombeaux romains et reconnaissant dans sa situation géographique une « importance stratégique indiscutable », avance que « posté à la tête du pont d'Arroux, [il] servait à en empêcher l'accès »[62]. Dans un ouvrage publié en 1848, la Société éduenne affirme que le monument est représenté en poste avancé pour le pont et la porte d'Arroux sur un tableau contemporain au siège d'Autun de 1591 par le maréchal d'Aumont, durant les guerres de la Ligue[23].

Destruction[modifier | modifier le code]

Réecrire avec Labaune 2009

L'état du temple de Pluton s'aggrave fortement au cours du XVIIIe siècle. En , un pan de mur s'écroule. L'administration municipale de Saint-Pantaléon fait enlever les matériaux, qui sont réutilisés pour la réhabilitation de l'ancienne maison des Dames de Saint-Julien, 6 rue de l'Arbalète dans le centre-ville d'Autun (aujourd'hui « hôtel Saint-Louis et de la Poste »[63]). Durant la même moitié de siècle, l'abbé Germain constate dans ses mémoires manuscrites que les vestiges du mur circulaire sont détruits en dedans jusqu'au rez-de-chaussée et qu'un bras de l'Arroux a sapé les fondements de l'édifice[47],[19] (le bras de la rivière est depuis asséché mais est visible sur les clichés aériens[19]).

Des vestiges sont encore en élévation en 1770[14],[16], mais ils sont négligés, et, comme les autres monuments de la ville[46],[h], ils servent de carrière aux Autunois pour les constructions en pierre[19].

Au début du XIXe siècle, il ne reste du temple de Pluton plus que le tertre, seule trace de son emplacement. Il est vendu par la commune puis aplani en 1823[23]. Le « temple de Proserpine » avait lui déjà disparu depuis plusieurs dizaines d'années de la même façon[64].

Recherches[modifier | modifier le code]

Interprétation[modifier | modifier le code]

(à réécrire, remettre dans l'ordre) L'identification des monuments funéraires romains a été ardue, et l'est toujours. Ils sont parfois confondus avec les lieux de cultes, dont les caractéristiques architecturales peuvent être similaires. Si l'erreur des dénominations « temples » de Pluton et de Proserpine est reconnue, certains sites — étrangers à Autun — portent toujours à interrogation[65]. À une époque où un grand nombre de vestiges romains étaient pris pour des temples[66], le choix de la divinité de Pluton est en lien avec celui de Proserpine, l'un et l'autre étant époux et régnant ensemble sur les Enfers[67]. Il était commun d'interpréter des vestiges romains divers pour des temples ; ainsi le mausolée de la Gironette, situé plus au sud, était appelé « temple de Proserpine »[65],[66].

Reproduisant la qualification de Barthélemy de Chasseneuz de 1546, les historiens d'Autun Pierre de Saint-Julien de Balleure en 1581, Edmé Thomas en 1660 et l'abbé Germain en 1720 considèrent le monument comme un temple romain dédié au dieu des Enfers, généralement Pluton[24], parfois Dis[61],[68],[69]. Le fondement de cette dénomination est inconnu[70]. Edmé Thomas affirme dans son Histoire de l'antique cité d'Autun que des éperons circulaires situés à la base du monument sont « consacrées à rendre les oracles ; aussi étaient-elles appellées : adita sacrificulorum »[55] ; une autre interprétation voit plutôt la trace d'appartements souterrains pour les sacrificateurs. Ces idées répandues sont démenties une soixantaine d'année plus tard par Louis Thomassin, dans sa participation à l'ouvrage Lettres sur les antiquités d'Autun de l'abbé Germain publié vers 1720. Il répond « au vulgaire ignorant, aussy bien qu'à tous ceux qui ont écrit de ce monument » (sans donner de nom) qu'il s'agit de simples contreforts[71]. Il est rejoint par Isaac Mathieu Crommelin, membre de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, qui écrit en 1773 n'avoir « rien trouvé qui puisse étayer cette opinion »[72]. Elle est cependant toujours de cours au début du siècle suivant, ainsi, dans Histoire de la ville d'Autun, l'érudit étranger au pays autunois Joseph Rosny recopie la description erronée de Thomas[68].

Alors qu'il porte déjà le nom de « temple de Pluton », Pierre de Saint-Julien de Balleure signale en 1581 que « le commun a prins opinion que c'estoit la tour des Augures », en raison de ses figures d'oiseaux, thèse qu'il réfute en raison de la situation du monument[b],[72]. Aux XVIe et XVIIIe siècles, Jacques Leauté[i] et Claude Courtépée[24], entres autres[66], émettent l'hypothèse d'une tour de défense[24].

Enfin, la société savante Société éduenne des lettres, sciences et arts, dans ses annotations de la nouvelle édition de 1846 de l'Histoire de l'antique cité d'Autun d'Edmé Thomas, met en avant l'hypothèse d'un mausolée[24]. En 1889, l'historien membre de la société Harold de Fontenay appuie et développe cette analyse. Il compare le plan du temple de Prosperine (le seul relevé des deux monuments semblables) avec, entre autres, les tombeaux des Scipions et d'Auguste à Rome. Il observe une « singulière analogie dans l'ensemble » (développer (?)). L'hypothèse lui semble d'autant plus raisonnable que des stèles funéraires ont été retrouvées tout autour du monument[17]. Cette interprétation, confirmée par la circonscription de la nécropole du Breuil d'Arroux[Quand ?], est unaniment reconnue aujourd'hui[65].

Découvertes et fouilles[modifier | modifier le code]

Une statue en marbre blanc à l'effigie de la rivière d'Arroux est découverte au XVIe siècle, dans le lit de la rivière, à proximité du temple de Pluton. Elle est conservée en 1846 dans la basse-cour du château de Montjeu[23]. Au XVIIe siècle, Edmé Thomas signale la présence d'arches sépulcrales en plomb[73] et d'un puits très profond à proximité, « découvert depuis peu » (en 1660) par la rivière[55].

La statue représentée dans l'édition de 1846 de l'Histoire de l'antique cité d'Autun d'Edmé Thomas[18].

Le monument est examiné[61] vers 1770 par l'architecte des États de Bourgogne Antoine[13], qui le juge véritablement antique[61]. Il constate l'existence des soutiens et les lie aux indications de l'architecte romain Vitruve (livre VI de De architectura, chapitre XI)[13].

Peu avant l'aplanissement du tertre en 1823, les propriétaires découvrent une ou plusieurs statues de divinités en pierre blanche[j],[74],[13] ; elles sont en 1889 conservées au musée lapidaire Saint-Nicolas[13]. Une statuette sortie de terre, conservée au musée Rolin en 2003, présente une divinité, torse nu et habillé d'un manteau enveloppant les hanches et les jambes, un animal couché auprès de lui — peut-être un lion sur lequel il poserait la main droite. Elle est cassée aux jambes et à la tête du dieu, dont le torse est arraché au revers, ainsi qu'à l'avant-train et la tête de l'animal[75].

Illustration fantaisiste du temple de Pluton présentée dans plusieurs ouvrages de la Société éduenne au milieu du XIXe siècle[76].
L'Arroux et la porte d'Arroux en second plan, la ville avec la cathédrale Saint-Lazare en arrière-plan.

La Commission des antiquités, première société savante autunoise dédiée à l'archéologie fondée en 1820[77], mène ses premières fouilles en 1834[78],[23],[26]. Comme l'ensemble de la première campagne de fouilles menée à Autun, elles souffrent d'un financement modeste et sont incomplètes[79]. La Commission fait déchausser les fondations avant leur destruction afin d'en connaître les mesures, ce qui permet de constater la forme circulaire du monument[78]. Cependant, les fouilles ne permettent pas de savoir ni s'il s'agit d'un mausolée ou d'un temple, ni en particulier d'un temple dédié aux dieux Pluton ou Dis Pater[23]. Elles mettent à jour, à l'extérieur des murs, un chapiteau, un groupe de génies aux pieds desquels une figure d'enfant[k], des ossements et des crânes humains[78], ainsi qu'un puits contenant des médailles du Bas-Empire romain (IIIe – IVe siècles)[23].

Le monument n'a fait l'objet d'aucune recherche ou de fouilles récentes et son plan n'a jamais été relevé[19]. En 2003, la nécropole du Breuil d'Arroux bénéficie d'une prospection aérienne suivie d'une vérification au sol[80], qui permet d'étoffer considérablement la connaissance à son sujet et de préciser la morphologie du site[19]. Le temple de Pluton est localisé. Son emplacement est caractérisé par une butte de quelques dizaines de centimètres d'élévation. Au nord, une structure inédite de plus de 2 000 m2 est découverte, composée d'enclos quadrangulaires et des vestiges du second mausolée circulaire[16],[80]. Un scanner du relief du sol par LiDAR réalisé en 2013 permet de relocaliser avec précision le mausolée[81].

Représentations artistiques[modifier | modifier le code]

La pérennité du temple du Pluton permet de bénéficier de plusieurs représentations (« artistiques ? de quelle type de représentation parlent les sources ?)[16], mais celles-ci ne sont sont pas suffisamment authentiques ou complètes pour servir à son étude[17].

En particulier, le peintre Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803) est l'auteur deux aquarelles réalisées en 1780 dans le cadre d'une série de six peintures sur Autun pour l'ouvrage Description générale et particulière de la France écrit par Jean-Benjamin de La Borde[82],[83]. Pourtant réalisées au XVIIIe siècle et donc d'époque à la survie des derniers vestiges, elles ne sont pas fidèles à la réalité[66]. Reproduites à de nombreuses reprises[82],[84], ces représentations ajoutent un second étage à l'édifice, au-dessus d'une base cylindrique, ainsi que des niches semi-ciculaires sur chacun des étages[19].


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Barthélemy de Chasseneuz, Catalogus gloriæ mundi, Lyon, 1546, in-f°, pars XII, cons. LX, p. 294, verso, col. 2.
  2. a b et c Pierre de Saint-Julien de Balleure, Discours de l'illustre et très ancienne cité d'Autun, Paris, Chesneau, 1581, in-f°, 674 p. (BNF 31278197, lire en ligne), p. 204.
  3. Sebastian Münster et François de Belleforest, La Cosmographie universelle de tout le monde, Paris, M. Sonnius, , 2 volumes, 397 et 287 (BNF 30996558, lire en ligne), premier volume, p. 293.
  4. a et b Recueil de dissertations et de notes relatives à la numismatique, à la glyptique et à l'épigraphie antiques. — Nombreux dessins, provenant du cabinet de Peiresc., xviie siècle, 224 p. (lire en ligne). Notice sur archivesetmanuscrits.bnf.fr.
  5. a et b Recueil de copies de pièces. Ces pièces, qui embrassent une période comprise entre les années 1320 et 1628, concernent principalement les droits et prétentions des rois de France, leurs alliances et mariages, le domaine de la couronne, le cérémonial public., xviie siècle (lire en ligne). Notice sur archivesetmanuscrits.bnf.fr.
  6. a et b (la) Edmé Thomas (auteur présumé : Jacques Leauté), De antiquis Bibracte, seu Augustoduni monimentis libellus, Paris, Guillelmum, , 44 p. (BNF 31460201, lire en ligne).
  7. Dans Autun et ses monuments (1889), Harold de Fontenay cite un manuscrit d'Anfert : « D'après Anfert, le prétendu temple de Pluton était élevé sur un tertre et avait 50 pas de circuit. L'entrée était du côté de la rivière, et, aux deux côtés de la porte, il y avait de petites chambres voûtées et « entr'ouvertes à demi-rond ». » (p. 207) Le corpus en ligne de textes et représentations des antiquités gallo-romaines Gallia Romana, réalisé sous la direction de Frédérique Lemerle par le Centre d'études supérieures de la Renaissance de Tours, indique : « Le manuscrit d'Anfert, sans doute mis en vente par les héritiers de H. de Fontenay en 1940, n'est plus localisé à ce jour[54]. ».
  8. Lire à ce sujet : Vivien Barrière, « Vandalisme à Autun. Petite histoire de la dénonciation des destructions touchant le patrimoine antique (XVIe – XIXe siècle) », dans Arianna Esposito, Nicolas Delferrière et Andrea Fochesato (dir.), Itinéraires d'hommes, trajectoires d'objets. Mélanges offerts à Daniele Vitali, Éditions universitaires de Dijon, , 468 p. (ISBN 978-2-36441-393-1, lire en ligne [PDF]), p. 449-462.
  9. Jacques Leauté est un médecin d'Autun, auteur présumé du manuscrit De antiquis Bibracte durant la seconde moitié du XVIe siècle. Sa dernière trace d'activité remonte à l'année 1896. Notice sur data.bnf.fr.
  10. Dans l'édition de 1846 de l'Histoire de l'antique cité d'Autun, la Société éduenne indique « Les propriétaires avaient trouvés à l'intérieur du temple une statuette de Cybèle en pierre blanche mutilée »[74] alors qu'Harold de Fontenay, en 1889 dans Autun et ses monuments, écrit qu'« on y trouva, en nivelant le terrain, un groupe de divinités en pierre blanche »[13]. Il est repris par Christian Landes dans son inventaire des monuments funéraires gallo-romains publié en 2002[9].
  11. La statuette est, en 1872, conservée au musée lapidaire Saint-Nicolas d'Autun sous le numéro 21 du catalogue.

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Références[modifier | modifier le code]

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  5. Labaune et al. 2014, p. 9, « Le site d'Autun, entre carrefour et confluence » par Yannick Labaune.
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  65. a b et c Stéphane Izri, Pierre Nouvel et avec la collaboration de Nicolas Coquet, Philippe Barral et Martine Joly, « Les sanctuaires du nord-est de la Gaule : bilan critique des données », dans Michel Reddé (dir.), Aspects de la romanisation dans l'Est de la Gaule, Glux-en-Glenne, Centre archéologique européen de Bibracte, , 966 p. (ISBN 978-2-909668-68-0, DOI 00655094), p. 465-493 (2 vol.).
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  85. « Ruines du temple de Pluton à Autun ; Ruines de la Piramide de Couard près Autun », notice no 01620013142, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
vivien Barrière notice Belleforest ++ URL 

Voire aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edmé Thomas, Histoire de l'antique cité d'Autun, Autun, libraire Fr. Dejussieu, (1re éd. 1660), LXXII-428 p. (BNF 31460202, lire en ligne), p. 52 et 214-220
    Édition complétée par des notes manuscrites d'Edmé Thomas jamais publiées et des notes ainsi qu'une illustration modernisée de la Société éduenne (édition de Jean-Sébastien Devoucoux avec Joseph de Fontenay).
  • Harold de Fontenay (préf. Anatole de Charmasse), Autun et ses monuments, Autun, Dejussieu Père et fils, , 541 p. (BNF 30447950, lire en ligne), p. 206-212
  • Frédérique Lemerle, La Renaissance et les antiquités de la Gaule : L'architecture gallo-romaine vue par les architectes, antiquaires et voyageurs des guerres d'Italie à la Fronde, Turnhout, Brepols, coll. « Études renaissantes », , 290 p. (ISBN 2-503-51651-3, lire en ligne [PDF])
  • Vivien Barrière, Les portes de l'enceinte antique d'Autun et leurs modèles (Gaule, Italie, provinces occidentales de l'Empire romain), Université de Bourgogne, , 649 p. (lire en ligne [PDF]), première partie « Aspects historiographiques »
  • Yannick Labaune (dir.), Autun antique, Paris, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, coll. « Guides archéologiques de la France », , 144 p. (ISBN 978-2-7577-0331-1). Particulièrement le chapitre de Yannick Labaune, Stéphane Venault et Pierre Nouvel, « Les espaces hors-les-murs / suburbium », p. 99-103
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Catégorie:Augustodunum Catégorie:Mausolée Catégorie:Monument funéraire romain en France Catégorie:Art de l'Antiquité tardive Catégorie:Disparition en 1823 Catégorie:Site archéologique du Morvan Catégorie:Site archéologique en Saône-et-Loire Catégorie:Monument détruit en France

Temple de Proserpine[modifier | modifier le code]

Temple de Proserpine

La Gironette
Temple de Proserpine
Représentation fantaisiste du « temple de Proserpine » par la Société éduenne au XIXe siècle.
Présentation
Destination initiale
Construction
Haut-Empire romain, Ier siècle
Démolition
XVIIe siècle
État de conservation
Disparu
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
La Folie
Région historique
Augustodunum
quartier de la Genetoye
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
Géolocalisation sur la carte : Autun
(Voir situation sur carte : Autun)
  • Regarder Labaine 2009 et faire comme il faut faire pour Pluton
    • nom nécropole + plan comparé [1]
    • [2] Pluton et Proserpine : monuments analogues et situation de pluton
  • Papillon 1742, II, p. 224-226 ; DLF XVIe siècle, p. 1059 ; Rebourg 1993, p. 146-147 ;
    • Landes 2002 p.29

La Gironette, aussi appelée par fantaisie temple de Prosperine, est un mausolée gallo-romain turriforme d'Augustodunum, actuelle Autun en Saône-et-Loire en France. Il est situé sur la rive nord de l'Arroux.

un site mal documenté

Situation du site archéologique[modifier | modifier le code]

Images externes
Plan d'Augustodunum et son suburbium proche, plan cumulatif des découvertes, Yannick Labaune et Angélique Tisserand, 2015
Plan général des nécropoles d'Augustodunum, Yannick Labaune, 2015

La Gironette intègre le complexe de la Genetoye, un sanctuaire monumental et aujourd'hui riche site archéologique, situé extra muros au nord-ouest de la cité, délimité par le chenal entre la rive nord l'Arroux et la rive ouest de son affluent le Ternin. Il possède notamment un quartier artisanal, un théâtre et le temple dit « de Janus »[1], ainsi que, dans une zone méridionale[2] et plus à l'ouest[3], une nécropole[2] vraiment ?, au nord-ouest de l'enceinte urbaine[4] et longeant[2] directement la rive droite de l'Arroux[5].

Peu de traces nous sont parvenues pour confirmer la présence d'une nécropole. Les plus proches sont éloignées d'au moins 500 mètres[6] et sont situées d'avantage au nord-ouest, aux lieu-dit de la Verrerie et du Bois-Saint-Jean[7], toutes deux accueillant durant le Haut-Empire des personnes a priori modestes ou non aisées[8]. Il n'est pas certain que le mausolée y est appartenu[9]. Le site est mal documenté et des recherches sont nécessaires pour vérifier la présence de tombes et préciser les limites du gisement[6].

Au total, six nécropoles sont répertoriées durant le Haut-Empire à Augustodunum. Assez proche au Nord-Est, délimitée entre la rive droite de l'Arroux et son affluent le Ternin, existait une nécropole aujourd'hui dite du Breuil d'Arroux, avec deux autres mausolées monumentaux. Les vestiges de l'un d'entre eux, appelé « temple de Pluton », nous sont parvenus jusqu'au XIXe siècle[8]. Comme la Gironette, ou la pyramide de Couhard dans la nécropole du Champ des Urnes au sud de la cité, ils sont une des seules traces funéraires concernant l'aristocratie durant le Haut Empire[9].

Elle est aujourd'hui située vers le lieu-dit la Folie[10], en aval et à proximité du pont Saint-Andoche qui mène à la porte d'Arroux[5].

Plan du complexe de la Genetoye, délimité entre l'Arroux et le Ternin (Jean Roidot-Déléage, XIXe siècle). Après le Ternin, on remarque la nécropole du Breuil d'Arroux et son premier mausolée connu.

Description[modifier | modifier le code]

La connaissance du monument, qui repose essentiellement sur des fouilles et un plan réalisés en 1872[6], souffre de l'absence de fouilles récentes et de documents épigraphiques, qui pourraient indiquer quels membres de la société y sont enterrés[11].

Emplacement et fonction[modifier | modifier le code]

Le mausolée domine la petite nécropole qu'il occupe[2]. Témoignage probablement aristocratique[9],[12], sa situation, clairement visible depuis la via Agrippa entrant dans Autun, montre à la fois une volonté ostentatoire[9],[13] comme l'importance de l'axe auprès des élites locales[11].

Son diamètre particulièrement important peut renvoyer au début de la dynastie julio-caudienne (dynastie des premiers empereurs romains, dont Auguste) et dont le plan est celui des grands tombeaux de tradition républicaine[11]. Les dimensions se rapprochent beaucoup du temple de Pluton (28,60 m)[14]. À Rome, des monuments de cette dimension sont réservés à de grandes élites[15],[13] et sont commandités par une génération d'hommes de l'entourage d'Auguste[16]. On en retrouve quelques-uns en Gaule, dont ils sont parmi les plus grands[13],[17],[18].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le mausolée un diamètre de 27,40 mètres hors œuvres. Le mur circulaire, réalisé en petit appareil sans rangs de briques (comme le temple de Janus, la pyramide de Couhard et le théâtre[19]), est épais d'1,80 mètre[3]. Les murs conservés atteignaient une hauteur d'un peu plus de 3 mètres maximum[20]. Il n'a pas été trouvé de trace, ou il n'existe pas, de chambre intérieure ou reposerait le corps du défunt, ce qui est une différence importante avec les monuments d'Italie[20].

Relevés des restes du monument fouillés en 1872, par Jean Roidot-Déléage.

La base est pleine jusqu'à environ 2 mètres de haut[20]. Son intérieur présente des compartiments de forme semi-circulaire, triangulaire et rectangulaire ; Paul-Marie Duval y constate une forte ressemblance aux évidements internes de la tour Magne à Nîmes, qui servent à diminuer le poids et combattre la pression des murs[3].

Les fondations sont formées autour d'un massif de maçonnerie en croix, plein de 6 mètres, qui étend jusqu'à la circonférence quatre branches larges de 4,15 mètres évidées au milieu par une sorte de corridor large de 1,15 mètre[14]. Entre chaque branche, deux à deux, huit murs demi-circulaires adossés au centre (2,35 mètres de rayon intérieur et de 1 mètre de largeur[14]) dont ils sont séparés par huit éperons triangulaires[20] ; sans doute des renforts intérieurs[7],[21],[22],[23]. Entre eux, un croisillon large de 1,20 mètre rejoint le mur extérieur[14].

TOUJOURS EXPLOITER DUVAL 1954[20]
"un massif de maçonnerie en forme de croix dont chacune des branches contient des évidements semi-circulaires et triangulaires, sans doute des contreforts"[7]
forme de "roue de char"[24]
"divisions intérieures formées par de murs de refend disposés en rayon"[25]
"des murs internes de renfort (comparable à ceux d'un mausolée de la nécropole nord d'Orange), qui font penser à un remplissage de terre destiné à créer un aspect de tumulus [3]
0"les fondations se compensent, au centre, d'une croix étandant ses bras jusqu'à la circonférence laquelle est bordée intérieurement, sur tout son portour, de contreforts en demi..." [4]
"massif central large de 6 m, étend quatre bras larges de 4,15 m jusqu'à la circonférence du monument, entres lesquels sont aménagés des contreforts demi - circulaires de 1 m d ' épaisseur"[23]
"tambour desquels sont branchés des rayons en maçonnerie convergeant vers un socle qui supporte un pilier"[26]
"huit semi-circulaires"[27]
Images externes
Carte de France des vestiges de bâtiments funéraires monumentaux revêtant une forme circulaire avérée, mentionnée ou supposée, hors lapidaire, Gualandi 2019.
Photographie des vestiges du mausolée circulaire d'Augst (Suisse).

La structure de soutènement circulaire est très proche de celle du mausolée circulaire de Fourches-Vieilles à Orange (Vaucluse)[a],[28],[21],[29] ou à celui d'Augst (Bâle-Campagne, Suisse, ancienne Augusta Raurica)[7],[23] et, en dernier lieu, au mausolée d'Auguste à Rome[29],[7],[23].

structure de soutènement très identique : [26]

Nom[modifier | modifier le code]

Son premier nom attesté est celui, fantaisiste et créé par les historiens d'Autun[30], de « temple de Proserpine » au XVIe siècle ; il perdure jusqu'à aujourd'hui. Le nom « tour de Jouère » ou « tour de Jouées » est signalé au siècle suivant[14]. L'origine de ce deuxième toponyme est inconnue et est homonyme avec un autre vestige turriforme situé au centre-ville[5].

Lors des fouilles réalisées en 1872, le cadastre indique « la Gironette »[14]. C'est ce dernier nom qui a été repris par les sources récentes[31],[3] (parfois orthographié « Gironnette »[20]).

Vestiges[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

Plusieurs séries d'illustrations des vestiges d'Autun datant du XVIe siècle nous sont parvenues. Le « temple de Prosperine » ne figure sur aucune d'entre elles[32]. Seuls les écrits des antiquaires, malgré leurs défauts, permettent de connaître l'état du monument en élévation[33].

Pareillement que pour le prétendu « temple de Pluton » voisin, les premières attestations du « temple de Proserpine » remontent au XVIe siècle et sont signées de l'écrivain Barthélemy de Chasseneuz en 1546 et de l'historien Pierre de Saint-Julien de Balleure en 1581[32],[34],[35]. Ils n'en touchent cependant qu'un mot[5]. En particulier, Saint-Julien considère qu'il n'y a rien à en dire[32].

« In arctoo fere aspectu iuxta Aroti fluenta Phanum Plutonis & Proserpine consecratum locabatur : vbi Aurioli, augures, & Genethliaci augurabant[34]. »

— Barthélemy de Chasseneuz, Catalogus gloriæ mundi, 1546, f. 66[b].

« Des temples de Cupidon, Pluton, & Proserpine, le tout est tombé en si générale incertitude, que de là chacun a prins licence d'en dire en particulier ce que bon luy a semblé. On monstre au bas d'Autun près du pont d'Arroux (c'est la riuiere qui y passe) un vieil pan de murailles, à main droite en entrant, & une tour fort antique à main gauche, qu'on estime restes des temples susdits de Pluton, & Proserpine[35],[36]. »

— Pierre de Saint-Julien de Balleure, Discours de l'illustre et très ancienne cité d'Autun, 1580, p. 204[c].

Il faut aussi citer un acte notarié du milieu du XVIIe siècle conservé dans les archives de la ville, par lequel un tanneur, Pierre Bouhèret, vend à Jacques Ballard, receveur des deniers royaux du bailliage, un terrain privé au sein duquel est cité une « tour de Jouère », autre nom porté par la Gironette[5],[37].

« La motte de la tour de Jouère (ou Jouées), au bout du pont Saint-Andoche de ceste ville, tenant d'un long aux Gayot, d'autre long au grand chemin tendant de la prehée d'Arroux, [...] suivant que ledit plastre et motte de Jouère a esté donné à titre de bail à rentes audit Bouhèret par les sieurs officiers dudit Autun. [...] »

— Acte reçu Tixier, notaire, le [37].

Conservation[modifier | modifier le code]

Plusieurs antiquaires affirment d'un possible usage militaire de la Gironette (comme du temple de Pluton) après l'époque antique, durant les guerres de Religion du XVIe siècle[38]. Situé à 200 mètres de la ligne des remparts à l'ouest, la plus faible, et sur la rive de la rivière, elle bénéficie d'une bonne position stratégique et peut servir d'ouvrage avancé pour défendre l'angle du rempart[39]. Une telle utilisation a pu être observée sur des monuments comparables dans d'autres villes[40]. Aucun document contemporain ne permet cependant de l'affirmer[38].

La source notariale de 1654 n'évoque plus qu'une motte[5]. En 1660, l'historien Edmé Thomas écrit dans Histoire de l'antique cité d'Autun : « On voit les vestiges d'une tour ronde, dont la moitié paraît hors de l'eau, l'autre en est est couverte »[41],[42].

La Gironette est une carrière ouverte à tous — les autres monuments d'Autun connaissent le même sort —[5],[n 1] et les crues de l'Arroux finissent par avoir assez d'elle[43],[44]. En raison de son emplacement en aval du pont Saint-Andoche[5] — édifié après l'époque romaine —, Jean Roidot-Déléage[30] et Harold de Fontenay hypothèsent que, parmi les matériaux romains ayant servi à la construction (à une date inconnue, la première attestation est au XIIIe siècle[30]), il est possible que certains aient été arrachés à la Gironette[45].

Du temps de l'abbé Germain, vers 1730, il ne reste aucun vestige et les vieillards n'en n'ont plus souvenir[5]. La Société éduenne indique en 1844 qu'« on n'en aperçoit même pas la trace »[46].

Recherches[modifier | modifier le code]

Identification[modifier | modifier le code]

Un temps considéré comme un temple, l'édifice de la Gironette est aujourd'hui unanimement reconnu comme un mausolée[47]. La qualification de « temple de Proserpine » remonte aux premières attestations du XVIe siècle, à une époque où un grand nombre de vestiges antiques étaient pris pour des vestiges de temple[48], mais ne subsiste pas au-delà du XVIIIe siècle. La recherche d'identification du monument, qui a donné des résultats aussi faux que prestigieux (prestigieux ? le choix du terme est bon ?)[49], va de pair avec celle concernant le temple de Pluton[14].

Dans son Histoire de l'antique cité d'Autun imprimée en 1660, l'historien autunois Edmé Thomas indique que l'identification du monument, qui est pris pour une cella, est partagée entre Proserpine, reine des Enfers, et le dieu de l'Arroux[41],[42]. Le choix du nom de Proserpine a sans doute pour origine l'attribution du mausolée située plus au nord à Pluton, son époux le dieu des Enfers[50]. En particulier, la croyance en un temple de Proserpine a été avancée durant le siècle précédant par Barthélemy de Chasseneuz et Pierre de Saint-Julien de Balleure[14]. Edmé Thomas prétend plutôt que le temple avait été érigé à la gloire d'Auguste[51]. Il argue qu'à la mort d'Auguste, fondateur d'Augustodunum, lorsque le Sénat lui consacra les honneurs divins, un temple fut élevé à Lyon. Les Éduens, « frères des Romains »[d], furent chargés d'en faire la dédicace et le prêtre était l'un deux (il cite Tite-Live)[46]. Non contents de ce premier honneur, ils auraient voulu bâtir un temple au sein même de leur cité. Il joint à l'appui de son opinion le témoignage de la découverte d'une grande quantité de médailles à l'effigie d'Auguste[e],[51] ; il ne prend pas en compte que la plupart des médailles semblables portent le visage d'autres empereurs[46].

DONNER LIES SIÈCLES DES CITATIONSMais les chercheurs n'ont pas tous affirmés qu'il s'agissai d'un temple. L'abbé Germain qualifie aussi l'édifice de temple. Jacques Leauté[f] et l'historien Claude Courtépée penchent pour une tour de défense[14]. Dans ses travaux sur Augustodunum de la seconde moitié du XXe siècle, l'historien Paul-Marie Duval détaille plusieurs hypothèses, qu'il réfute ensuite. Même si l'absence de chambre centrale peut indiquer un mausolée de très grandes dimensions, mais celles-ci conviendraient alors d'après lui mieux à un temple (tel la tour de Vésone à Périgueux). Dans cette hypothèse, la partie inférieure connue ne serait que le podium qui supporterait la cella et possiblement la galerie, à moins que celle-ci ne soit périphérique[3]. Il émet la possibilité d'un monument trophée, mais sa situation, en pleine au pied de l'enceinte et non pas sur une éminence ou un lieu exposé, ainsi que la possibilité d'avoir deux trophées proches — avec le temple de Pluton — lui font penser que c'est peu probable. Enfin, les dimensions lui paraissent trop grande pour une tour de fortification, comme son emplacement trop à l'écart de l'enceinte[20].

Déjà, au XIXe siècle, la Société éduenne[Quand ?] [14] puis Harold de Fontenay en 1889 songent à un mausolée[20]. Fontenay compare le plan de la Gironette avec ceux du mausolée d'Auguste et du tombeau des Scipions à Rome et de la tour Magne à Nîmes. Il observe une « singulière analogie dans l'ensemble », qui, avec les stèles funéraires rencontrées autour du temple de Pluton, le convainc d'y voir un tombeau[53]. Soixante-cinq ans plus tard, en 1954, Paul-Marie Duval le rejoint sur cette hypothèse, confirmée par la découverte du relevé des fouilles de 1872 réalisé par Jean Roidot-Déléage. D'après Duval, la forme, les dimensions, ainsi que la situation du temple de Pluton au bord d'une voie sortant de la ville vont dans ce sens. Il impute l'absence de chambre intérieure soit à un manque lors des fouilles, soit à la modestie de l'architecture provinciale ; la sépulture aurait alors pu être placée sous l'édifice[20].

Fouilles[modifier | modifier le code]

Dans le cadre d'une campagne de fouilles réalisée dans le complexe de la Geneotye, des fouilles financées par l'historien autunois Harold de Fontenay[25] sont effectuées en 1872 par la Société éduenne[7]. Elles sont menées par Jacques-Gabriel Bulliot, Harold de Fontenay et Jean Roidot-Déléage. Malgré l'état de destruction très avancé[14], les substructions étaient suffisamment conservées[25] et le plan a pu être relevé correctement[14]. Harold de Fontenay a publié en 1874 la liste des céramiques gravées découvertes sur les fouilles de la Gironette, associées aux lieux auxquels elles pourraient faire référence[g].

Ainsi, Roidot-Déléage a gravé un relevé, en plan, coupe et élévation des restes du monument, c'est-à-dire de ses fondations[3]. Il n'est cependant pas publié et reste oublié jusqu'à sa publication en 1954 par Paul-Marie Duval dans le Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France. Le monument n'était entre-temps connu seulement par les descriptions qui en ont été donnés par les antiquaires[20].

Dans le cadre d'un programme de recherche sur le secteur archéologique de la Genetoye, un relevé topogaphique au LiDAR (un scanner depuis un avion permet d'étudier le relief du sol avec une grande précision) est effectué autour d'Autun en 2013. Il permet de relocaliser avec précision la Gironette[54].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lire à ce sujet : Jean-Marc Mignon et Stéphanie Zugmeyer, « Les mausolées de Fourches-Vieilles à Orange (Vaucluse) », dans Jean-Charles Moretti et Dominique Tardy, L'architecture funéraire monumentale : la Gaule dans l'Empire romain : actes du colloque organisé par l'IRAA du CNRS et le musée archéologique Henri-Prades, Lattes, 11-13 octobre 2001, Paris, CNRS Éditions, coll. « Archéologie et histoire de l'art », , 522 p. (ISBN 978-2-7355-0617-0, lire en ligne [PDF]), p. 289-320.
  2. Barthélemy de Chasseneuz, Catalogus gloriæ mundi, Lyon, 1546, in-f°, pars XII, cons. LX, p. 294, verso, col. 2.
  3. Pierre de Saint-Julien de Balleure, Discours de l'illustre et très ancienne cité d'Autun, Paris, Chesneau, 1581, in-f°, 674 p. (BNF 31278197, lire en ligne), p. 204.
  4. L'expression « frères des Romains » employée par Edmé Thomas renvoie à la qualification latine de fratres populi romani du peuple éduen, qui, dès -150, avait signé un traité diplomatique avec Rome. Cette alliance est à l'origine de la fondation de la capitale monumentale d'Augustodunum[52].
  5. L'image d'Auguste est représentée avec l'inscription Cæsar Augustus divi F. pater patriæ. Le revers représente un autel avec la légende Romæ et Auguto[46].
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Leauté
  7. Harold de Fontenay, Inscriptions céramiques gallo-romaines découvertes à Autun, suivies des inscriptions sur verre, bronze, plomb et schiste de la meme époque trouvées au meme lieu, Autun, Michel Dejussieu imprimeur, , 128 p. (BNF 30447956, lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

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  2. a b c et d Labaune et al. 2014, p. 98.
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  4. Jean-Charles Balty, « Des tombeaux et des hommes : à propos de quelques mausolées circulaires du monde romain : La Gaule dans l'Empire romain. Actes du colloque organisé par l'IRAA du CNRS et le Musée archéologique Henri-Prades, Lattes, 11- », dans Jean-Charles Moretti, Dominique Tardy (dir.), L'architecture funéraire monumentale, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « Archéologie et histoire de l'art », , 522 p. (ISBN 978-2-7355-0617-0, lire en ligne), p. 4-5.
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  7. a b c d e et f Matthieu Pinette et Alain Rebourg, Autun : ville gallo-romaine, Paris, Ministère de la Culture et de la Communication, Sous-direction de l'archéologie, coll. « Guides archéologique de la France », , 118 p. (ISBN 2-11-080907-8, lire en ligne), p. 76.
  8. a et b Labaune et al. 2014, p. 99-102.
  9. a b c et d Michel Kasprzyk, Les cités des Éduens et de Chalon durant l'Antiquité tardive (v. 260-530 env.). Contribution à l'étude de l'Antiquité tardive en Gaule centrale, Sciences de l'Homme et Société, Université de Bourgogne, , 400 p. (lire en ligne [PDF]).
  10. Christian Landes (dir.), Musée archéologique Henri-Prades et Institut de recherche sur l'architecture antique, La mort des notables en Gaule romaine : catalogue de l'exposition, Lattes, Musée archéologique Henri-Prades, , 256 p. (lire en ligne), p. 29 et 33.
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  18. Le mausolée en "opus reticulatum" de Jérusalem : tombeau d'Hérode ou simple témoin d'un modèle romain ?. Déjà téléchargé
  19. Yves Burnand, « Le monument gallo-romain dit « La Sarrasinière » à Andance (Ardèche) », Gallia, t. 37, no 1,‎ , p. 119-140 (lire en ligne).
  20. a b c d e f g h i et j Paul-Marie Duval, « Les portes et les mausolées d'Augustodunum », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, Société nationale des antiquaires de France, nos 1950-1951,‎ , p. 81-87 (lire en ligne).
  21. a et b https://www.google.fr/books/edition/Atlas_des_villes_bourgs_villages_de_Fran/fNRnAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=Proserpine&printsec=frontcover
  22. https://www.google.fr/books/edition/Manuel_D_arch%C3%A9ologie_Galle_romaine_part/wFQgAQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=proserpine&printsec=frontcover
  23. a b c et d https://www.google.fr/books/edition/Les_Villes_antiques_de_la_France/Pr7xAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=pluton++Auxerre+-+Troyes+-+Al%C3%A9sia+.&dq=pluton++Auxerre+-+Troyes+-+Al%C3%A9sia+.&printsec=frontcover
  24. Folklore et archéologie belgo-romaine. Déjà téléchargé
  25. a b et c Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, t. IV, Paris, Société nationale des antiquaires de France, , 188 p. (lire en ligne), p. 53-54. Séance du , rapport de fouilles par Jacques-Gabriel Bulliot, p. 48-56.
  26. a et b https://books.google.fr/books?id=1z8qAQAAMAAJ&q=%22gironnette%22
  27. https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1954_num_1950_1_1821
  28. Jacques Planchon et G. Charpentier, « Le monument funéraire d'Aulus Pompeius Fronto à Saillans (Drôme) », dans Jean-Charles Moretti et Dominique Tardy, L'architecture funéraire monumentale : la Gaule dans l'Empire romain : actes du colloque organisé par l'IRAA du CNRS et le musée archéologique Henri-Prades, Lattes, 11-13 octobre 2001, Paris, CNRS Éditions, coll. « Archéologie et histoire de l'art », , 522 p. (ISBN 978-2-7355-0617-0, lire en ligne), p. 321-336.
  29. a et b https://www-jstor-org.wikipedialibrary.idm.oclc.org/stable/43606597
  30. a b et c 1885
  31. Alain Rebourg, « L'urbanisme d'Augustodunum (Autun, Saône-et-Loire) », Gallia, no 55,‎ , p. 141-236 (lire en ligne).
  32. a b et c Frédérique Lemerle, La Renaissance et les antiquités de la Gaule : L'architecture gallo-romaine vue par les architectes, antiquaires et voyageurs des guerres d'Italie à la Fronde, Turnhout, Brepols, coll. « Études renaissantes », , 290 p. (ISBN 2-503-51651-3, lire en ligne [PDF]), p. 113-116 et 177.
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  35. a et b Frédérique Lemerle (dir.), « Autun (Saône-et-Loire, 71), Monument funéraire (Tour près la rivière), Imprimé, Saint-Julien, Pierre de, 1580 », sur Architectura - Gallia Romana, Centre d'études supérieures de la Renaissance, Université François-Rabelais, Tours (consulté le ).
  36. Frédérique Lemerle (dir.), « Autun (Saône-et-Loire, 71), Monument funéraire (La Gironette), Imprimé, Saint-Julien, Pierre de, 1580 », sur Architectura - Gallia Romana, Centre d'études supérieures de la Renaissance, Université François-Rabelais, Tours (consulté le ).
  37. a et b de Fontenay 1889, p. 129-130.
  38. a et b Hippolyte Abord, Histoire de la réforme et de la ligue dans la ville d'Autun, vol. 2, Autun, Dejussieu père et fils, , 575 p. (lire en ligne), p. 112-113. Essentiellement une note d'Harold de Fontenay.
  39. de Fontenay 1889, p. 212.
  40. de Fontenay 1889, p. 211.
  41. a et b Société éduenne des lettres, sciences et arts, Mémoires de la Société éduenne, nouvelle série, t. 1, Autun, imprimerie de Michel Dejussieu, , 565 p. (lire en ligne), p. 377.
  42. a et b Jean-Sébastien Devoucoux et Joseph-Étienne de Fontenay, Autun archéologique, Autun, imprimeur-libraire Michel Dejussieu, , 300 p. (lire en ligne), p. 156.
  43. abbé Germain (et Louis Thomassin), Lettres sur les antiquités d'Autun, années 1720, p. 46-47, manuscrit publié dans les Annales de la Société éduenne, Société éduenne des lettres, sciences et arts, 1860, p. 371-503 [lire en ligne].
  44. Claude Courtépée, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, t. 3 : Le Bailliage de Beaune, Nuys et le Nuyton, Auxonne et l'Auxonnois, Saint-Jean-de-Lône et le Lonois, les marquisats de Chaussin, de la Perriere, partie de celui de Seurre ; et l'Histoire d'Autun avec l'Autunois, Dijon, imprimeur Causse, , 664 p. (lire en ligne), p. 510.
  45. de Fontenay 1889, p. 528.
  46. a b c et d Edmé Thomas, Histoire de l'antique cité d'Autun, Autun, libraire Fr. Dejussieu, (1re éd. 1660), LXXII-428 p. (BNF 31460202, lire en ligne), p. 53-54
    Édition complétée par des notes manuscrites d'Edmé Thomas jamais publiées et des notes ainsi qu'une illustration modernisée de la Société éduenne (édition de Jean-Sébastien Devoucoux avec Joseph de Fontenay).
  47. Stéphane Izri, Pierre Nouvel et avec la collaboration de Nicolas Coquet, Philippe Barral et Martine Joly, « Les sanctuaires du nord-est de la Gaule : bilan critique des données », dans Michel Reddé (dir.), Aspects de la romanisation dans l'Est de la Gaule, Glux-en-Glenne, Centre archéologique européen de Bibracte, , 966 p. (ISBN 978-2-909668-68-0, DOI 00655094), p. 465-493 (2 vol.).
  48. « Séance du  », Mémoires de la Société éduenne, nouvelle série, Autun, Société éduenne des lettres, sciences et arts, imprimerie Dejussieu père et fils, t. 10,‎ , p. 527 (lire en ligne). Intervention du président Jean Roidot-Déléage.
  49. https://www-jstor-org.wikipedialibrary.idm.oclc.org/stable/41537650
  50. Abel Hugo, France historique et monumentale. Histoire générale de France, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 1 : Histoire de la Gaule, Paris, H.-L. Delloye, , 412 p. (BNF 30624935, lire en ligne), p. 398.
  51. a et b Joseph Rosny, Histoire de la ville d'Autun, connue autrefois sous le nom de Bibracte, capitale de la république des Éduens, Autun, imprimerie de P. Ph. Dejussieu, an xi (1802), 352 p. (lire en ligne), p. 246-247.
  52. Labaune et al. 2014, p. 6-7, « Augustodunum : l'éclat d'une ville gréco-romaine » par Antony Hostein.
  53. de Fontenay 1889, p. 210.
  54. Jonhattan Vidal, Emmanuel Chevigny, Ludovic Granjon et Laure Saligny (préf. Rémy Rebeyrotte), « Le LiDAR d'Autun. Dynamique alluviale, agglomération antique et occupation rurale : un relevé aux potentiels multiples : Actes de la journée du  », dans Journée d'acutalité archéologique en pays éduen, Service archéologique de la ville d'Autun, , 68 p. (ISBN 978-2-9552224-0-9, lire en ligne [PDF]), p. 17-21.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]


Catégorie:Augustodunum Catégorie:Mausolée Catégorie:Monument funéraire romain en France Catégorie:Architecture civile du Ier siècle Catégorie:Monument détruit en France

alors que l'on a longtemps parlé et illustré le temple de Pluton" et qu'il soit resté des deux le plus longtemps en place, on en a perdu toute trace. Le temple de Proserpine, lui faisait peu parler mais est aujourd'hui le mieux décrit.

Nécropoles[modifier | modifier le code]

À propos des sources de la section "État général". Les deux autres sections de la biblio n'ont pas été exploitées.

  • Labaune 2008 : tout est fait (à la fin, il faudrait relire l'intro dont certains éléments pourront paraitre pertinents dans un article plus développé)
  • Labaune 2014 : reste à faire les pages détaillées sur Pont-l'Évêque et Saint-Pierre-l'Estrier
  • Labaune 2009 : rien n'est fait, il faut commencer par l'intro
  • Labaune 2016, musée Rolin : l'intro courte a-t-elle été faite ?
  • Labaune Kasprzyk 2015 : rien n'est fait
  • Il faudrait présenter dans une section introductive les rites funéraires (enterrement, crémation, mobilier, matériaux) qui sont cités tout du long de l'article.

À terme, la nécropole de Pont-l'Évêque et la celle de Saint-Pierre-l'Estrier (abordée aussi sur Église Saint-Pierre-l'Estrier d'Autun) devraient pouvoir faire l'objet d'articles séparés.


Plan schématique d'Augustodunum avec quelques repères archéologiques.
Plan d'Augustodunum.

Les nécropoles antiques d'Autun sont des nécropoles gallo-romaines bâties hors-les-murs de la cité éduenne d'Augustodunum, actuelle Autun en Saône-et-Loire en France.

Elles se développent entre le Ier et le VIe siècle pendant le Haut-Empire romain et l'Antiquité tardive. En l'état actuel des recherches, six nécropoles sont recensées durant la première période et trois durant la seconde. Elles font l'objet de fouilles depuis le XIXe siècle. Trois vestiges de monuments funéraires du Haut-Empire — dont la pyramide de Couhard — sont attestés jusqu'au XVIIIe siècle.

Recherches[modifier | modifier le code]

Premières recherches[modifier | modifier le code]

Au XVIe siècle, deux ruines turriformes de mausolées situées au nord de la cité, sont interprétées comme des temples et prennent le nom de « temple de Pluton » et « temple de Proserpine ». Éventrées par les crues et servant de carrières ouvertes, elles disparaissent avant 1800[1].

Les attestations les plus anciennes de découvertes fortuites de vestiges funéraires antiques remontent au XVIIe siècle. Ils sortent de terre lors de travaux agricoles ou par l'exploitation de bancs d'argile en-dehors des murs de la ville. Au cours du XIXe siècle, ces nombreuses vestiges sont presque systématiquement recensés et publiés par la Société éduenne, une société savante autunoise qui participe à la recherche archéologique. Il s'agit principalement de stèles, mais aussi de sarcophages en pierre et en plomb[2].

Ce recensement permet aux chercheurs du XIXe siècle de proposer une première approche de la topographie funéraire locale. Ils délimitent quatre grands secteurs funéraires : au nord-ouest, la nécropole de « Bois-Saint-Jean / Petite Verrière » ; au nord-est, celle de « Saint-Pantaléon / Saint-Pierre-l'Éstrier » ; à l'est, celle du « Champ Saint-Roch » et au sud-est celle du « Champ des Urnes »[2].

Recherches récentes[modifier | modifier le code]

Images externes
Plan général des nécropoles d'Augustodunum, Yannick Labaune, 2015.
Plan d'Augustodunum et son suburbium proche, plan cumulatif des découvertes, Yannick Labaune et Angélique Tisserand, 2015.

Par commodité, la topographie du XIXe siècle perdure tout au long du siècle suivant et il faut attendre les années 2000 pour qu'un nouveau plan soit proposé[3]. Il se base sur les recherches archéologiques menées à partir des années 1970 : sondages et fouilles préventives avant l'urbanisation des parcelles à l'est de la ville au-delà de la porte Saint-André — fouilles toutefois disparates et sur une faible emprise —, programme de recherches durant les années 1980 sur la nécropole à proximité de l'église Saint-Pierre-l'Estrier, fouille durant les années 2000 de celle de « Pont-l'Évêque », délimitation par prospection aérienne d'une nécropole dite du « Breuil d'Arroux » en aval de la porte d'Arroux (et découverte d'un mausolée)[4]etc.

La nouvelle proposition topographique recense neuf nécropoles ; six ayant servis durant le Haut-Empire (à partir du Ier siècle) et trois durant l'Antiquité tardive (à partir du IIIe siècle)[1]. Elles sont toutes présentes sur les périphéries du nord, de l'est et du sud-est[5] et longent les principaux axes et certaines voies secondaires, à l'exception notable de la voie sortant par la porte Saint-Andoche (à l'est)[1], située dans un secteur mal connu et a priori éloigné de tout gisement funéraire[6]. Un mausolée connu — la Gironette — reste cependant éloigné des nouveaux secteurs définis et peut suggérer l'existence d'un dixième pôle funéraire[6].

Trois pôles funéraires du nord-ouest et celui du sud-est sont situés sur des terrains inconstructibles et ne sont pas menacés. Au contraire, les cinq pôles à l'est et au nord-est sont mal conservés et ont été partiellement, dans le pire des cas intégralement, détruits par les lotissements installés depuis les années 1970. Mais les fouilles préventives menées sur ce secteur en font celui le mieux connu des archéologues, alors que les données du premier secteur sont anciennes[7].

Nécropoles du Haut-Empire[modifier | modifier le code]

Champs Saint-Roche Pont-l'Évêque[modifier | modifier le code]

La nécropole Champs Saint-Roche Pont-l'Évêque a donné lieu à de nombreuses fouilles et découvertes depuis le XIXe siècle[1] et possède la documentation la plus riche[8]. Elle a récemment été fouillée entre 2004 et 2008 par l'Inrap et le service archéologique municipal[1],[note 1]. Elle occupe une superficie de 3,5 hectares[8] et se singularise par son éloignement des voies[1]. 1 255 structures funéraires ont été fouillées, dont plus de 500 inhumations et une soixante de dépôts de crémation. Une zone de bûchers funéraires est établie sur 6 000 m2[8].

L'occupation de la nécropole débute durant l'époque augustéenne. Elle prend la forme d'un enclos rectangulaire et accueille des dépôts de crémation en son centre. Elle est utilisée jusqu'au IIIe siècle ; les traces de l'Antiquité tardive y sont marginales. Des analyses iconographiques permettent d'avancer que sont des petites gens qui y auraient été inhumées, ce qui est confirmée par l'absence d'indices ostentatoires (comme des sarcophages en pierre ou des mausolées) et le faible mobilier d'accompagnement[8].

Les fouilles ont sorti de terre un corpus très important de stèles funéraires ainsi qu'un mobilier d'accompagnement modeste et assez classique, comme une vaisselle en céramique et en verre ou des figurines en terre cuite blanche[8].

Bois Saint-Jean[modifier | modifier le code]

La nécropole de Bois Saint-Jean est située de part et d'autre de la voie menant à Bourges[8] et occupe une superficie d'au moins 4,5 hectares[9].

Son caractère évolue : durant le Haut-Empire, sa population est a priori modeste (en témoigne des stèles d'artisans) avant de devenir plus aisée à partir de la fin du IIIe ou au IVe siècle. Ainsi, aux stèles d'artisans succèdent des sarcophages en pierre, des cercueils en plomb et un mobilier d'accompagnement en or[8]. Les vestiges de l'Antiquité tardive sont cependant plus rares[9].

Des bûchers funéraires ont été repérés à proximité[8] grâce à des indices récoltés entre la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle[9]. En particulier, a été découverte une sépulture de légionnaire[8].

La Verrerie[modifier | modifier le code]

La nécropole de la Verrerie, située à proximité de celle du Bois Saint-Jean dont on ne peut exclure un possible lien[10], est disposée à l'embranchement des voies menant à Orléans ou à Bourges[8] sur une superficie d'au moins 4 hectares[9]. Elle doit son nom à l'abondance de vaisselle en verre exhumée entre le XVIIIe et le XIXe siècle[8].

Durant le Haut-Empire, sa population ne semble pas être aisée. La nécropole pourrait avoir évolué durant l'Antiquité tardive en une zone d'inhumation familiale[10].

Champ des Urnes[modifier | modifier le code]

La nécropole du Champ des Urnes s'est développée à cheval sur la via Agrippa, qui mène vers Chalon-sur-Saône, et sur une autre voie qui mène à Mâcon, sur la colline de Couhard. Son toponyme provient des nombreux dépôts de crémation découverts depuis le XVIIe siècle[10].

Les tombes semblent être présentent dans un premier temps à flanc de colline. La population première est à la fois modeste et aisée, voir même aristocratique. À partir de l'Antiquité tardive, les inhumations ont lieu en contrebas, le long de la via Agrippa[10] ; plusieurs sarcophages de plomb y sont découverts à la fin du XXe siècle[9]. Témoignent de sa population aisée les sépultures identifiées d'un sevir augustal, d'un vétéran, un sarcophage au mobilier d'or ainsi que l'imposante pyramide de Couhard, qui domine encore aujourd'hui la colline. Leurs succèdent des cercueils en plomb[10].

Breuil d'Arroux[modifier | modifier le code]

La nécropole du Breuil d'Arroux est située sur le long est de la via Agrippa[9], au nord de la cité, en aval de la porte d'Arroux[11]. Elle débute directement après le pont franchisant l'Arroux (affluant de la Loire) et côtoie la voie sur un espace de 100 mètres de large et de 400 mètres de long. Elle est à proximité du suburbium de la Genetoye (quartier artisanal, temple de Janus, théâtre du Haut-du-Verger, mausolée la Gironette), à l'ouest[9].

Elle n'est circonscrite qu'au début du XXIe siècle[9],[11] en raison de sa proximité avec La Verrerie[9]. Une campagne de photographie aérienne réalisée en 2003 a précisé la morphologie du site[9].

Son occupation débute durant le Haut-Empire et se poursuit au IVe siècle. Elle semble avoir connue une population modeste comme aristocrate. Plusieurs enclos quadrangulaires indiquent la présence de regroupements familiaux ou sociaux, voire des phases d'extension de la nécropole. Deux mausolées témoignent de l'aristocratie[11]. Le plus important, improprement appelé temple de Pluton et dont on dispose de plusieurs représentations, a un diamètre d'une trentaine de mètres et est resté en élévation jusqu'au XVIIIe siècle[9]. Le second fait une dizaine de mètres de diamètre[12].

Les Drémeaux[modifier | modifier le code]

La nécropole des Drémeaux longe des deux côtés la voie sortant d'Autun par la porte Saint-André et menant à Langres et Besançon. Elle s'étale sur une bande de terre a priori étroite et longue de 500 mètres[12]. Son toponyme évoque « les dormeurs »[11].

Son occupation s'est développée depuis la sortie directe de la ville en s'éloignant progressivement. Les incinérations les plus anciennes remontent à l'époque augustéenne. Les sépultures les plus récentes, qui contiennent des cercueils de plomb[11], sont situées à 500 mètres de l'enceinte[12] et évoluent en direction des nécropoles de l'Antiquité tardive[11]. Aussi, elles sont proches de la voie secondaire rejoignant la via Agrippa en longeant la nécropole du Pont-l'Évêque[12].

Nécropoles de l'Antiquité tardive[modifier | modifier le code]

Deux nouveaux pôles funéraires se développent à partir de l'Antiquité tardive, à la fin du IIIe ou au tout début du IVe siècle[13]. Il sont situés à l'Est et regroupés sur un axe parallèle à la cité et perpendiculaire à la voie menant à Langres et Besançon[12]. On y relève notamment la présence de cercueils en plomb. Une troisième nécropole, située dans le même axe, reste à confirmer[14].

Saint-Symphorien[modifier | modifier le code]

La découverte de sarcophages mérovingiens dans le secteur du village de Saint-Symphorien (fusionné à Autun) a permis la localisation d'un pôle funéraire du haut Moyen Âge rattaché à l'abbaye Saint-Symphorien, fondée au Ve siècle[12]. De nouvelles observations doivent cependant confirmer sa présence[14].

Au XIXe siècle, une stèle du Haut Empire avec sépulture sous-jacente est découverte à 1,5 kilomètre de l'enceinte antique. Une fréquentation du pôle funéraire ancienne de plusieurs siècles n'a pas pu être confirmée par les recherches menées dans les années 2000[12].

La Grillotière-Champ Saint-Givre[modifier | modifier le code]

La nécropole de La Grillotière-Champ Saint-Givre, située à un peu plus d'1 kilomètre de l'enceinte antique[12], est traversée par un axe de circulation, actuelle rue de Moirans. Elle mesure plus de 200 mètres de long pour 100 mètres de large environ. Les sépultures jouxtent l'axe de circulation[13].

La plus ancienne sépulture datée remonte à la seconde moitié du IIIe siècle. Elle a pu l'être grâce à son mobilier d'accompagnement : une cruche et un gobelet en céramique métallescente originaire des ateliers de Trêves[13]. Les inhumations réalisées entre la seconde moitié du IIIe siècle et le Ve siècle sont particulièrement nombreuses[14] ; elles sont parfois regroupées[13]. Parmi celles du IVe siècle, ont été mis au jour lors de fouilles préventives en 2005, des dizaines d'inhumations en terre pleine, dans des cercueils en bois ou des sarcophages de plomb[12]. Des observations réalisées en 1841 suggèrent l'existence d'un mausolée rectangulaire, d'environ 8 mètres sur 5 mètres, à l'intérieur duquel se trouvaient une vingtaine de sarcophages en pierre[15]. Sa fréquentation paraît durer jusqu'à l'époque mérovingienne[12].

Saint-Pierre-l'Estrier[modifier | modifier le code]

Inscription funéraire sur le petit côté d'un sarcophage en marbre (H. 0,54 cm) représentant les Muses. « Eufronia [...] fille de et mère (?), morte dans un naufrage, née la veille des Calendes de Novembre, elle a reçu (le baptême) l'avant veille des Ides d'Avril, elle est morte le la veille des Calendes de Mai. »
Autun, musée Rolin.

La nécropole de Saint-Pierre-l'Estrier est située dans le village de Saint-Pierre (à proximité de Saint-Pantaléon, anciennes communes), à 1 kilomètre de l'enceinte d'Autun[12]. Elle semble avoir un plan ovoïde sur 150 mètres de diamètre, pour une superficie maximum de 5 hectares[13].

La création de la nécropole a longtemps été datée au Haut-Empire, mais deux opérations archéologiques récentes ont démontrés que le site était occupé au IIIe siècle par une probable villa et aucune sépulture du Haut-Empire n'a jamais été mise au jour depuis le début des recherches dans les années 1970. Des stèles des IIe et IIIe siècles ont été réutilisées[13].

Elle se développe donc à partir du IVe siècle. Plusieurs groupes de sépultures sont particulièrement denses, notamment autour de l'église Saint-Pierre-l'Estrier (l'édifice actuel est plus récent, du XIe siècle)[13]. La nécropole est remarquable, puisqu'elle est la plus ancienne trace chrétienne chez les Éduens ; en particulier, y a été découvert la stèle funéraire de Pectorios (IIIe – IVe siècle) qui est une des plus anciennes attestations matérielles du christianisme en Gaule[13]. Au VIe siècle, Saint-Pierre-l'Estrier est la principale nécropole chrétienne à Autun. Elle accueille alors deux basiliques suburbaines[12].

En 2020, des fouilles de l'Inrap dégagent 150 sépultures, dont quinze cercueils en plomb — un des plus importants gisements de France —, divers objets de valeur, parmi lesquels le premier vase diatrète découvert en Gaule, six mausolées et un édifice en bois[note 2].

Monuments funéraires[modifier | modifier le code]

Les quatre monuments funéraires du Haut-Empire connus sont trois mausolées circulaires — le « temple de Pluton » et un second au Breuil d'Arroux et la Gironette dans le quartier de la Genetoye — et une pyramide à la fonction précise inconnue — la pierre de Couhard au Champ des Urnes[5]. Ils remontent tous au Ier siècle et sont situés en bordure de la via Agrippa[16], mais aussi d'une volonté de mise en scène de leur mémoire et d'être vus[17].

Les monuments n'ont pas bénéficié de fouilles récentes[16]. L'emplacement de la Gironette est assez ardu à mettre en relation avec les nécropoles définies récemment, puisque l'insuffisance de traces archéologiques ne permet pas de confirmer la présence d'une nécropole aux alentours et celles du Bois-Saint-Jean et de La Verrerie sont éloignées à plus de 500 mètres[18].


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Entre autres, voir Autun Pont l'Évêque (Saône-et-Loire) sur le site de l'INRAP et la publication d'Anne Ahü-Delor, Carole Fossurier, Yannick Labaune, Brigitte Maurice-Chabard et Stéphane Venault, Nécroscopie. Une nécropole d'Augustodunum sous le regard de l'archéologie : Exposition temporaire, Autun - musée Rolin, -, Autun, Musée Rolin, , 69 p. (ISBN 901288 (édité erroné), lire en ligne [PDF]).
  2. Entre autres, voir une actualité de l'Inrap de et un documentaire vidéo de l'Inrap de 5 minutes de .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Labaune 2014, p. 99.
  2. a et b Labaune 2008, p. 162.
  3. Labaune et Kasprzyk 2015, introduction.
  4. Labaune 2008, p. 163-164.
  5. a et b Labaune 2014, p. 92.
  6. a et b Labaune 2008, p. 164.
  7. Labaune 2008, p. 164-165.
  8. a b c d e f g h i j et k Labaune 2014, p. 100.
  9. a b c d e f g h i j et k Labaune 2008, p. 166.
  10. a b c d et e Labaune 2014, p. 101.
  11. a b c d e et f Labaune 2014, p. 102.
  12. a b c d e f g h i j k et l Labaune 2008, p. 167.
  13. a b c d e f g et h Labaune et al. 2014, p. 118.
  14. a b et c Yannick Labaune, « Le monde des morts à Augustodunum : géographie funéraire autour de la ville antique : Exposition temporaire, Autun - musée Rolin, - », dans Anne Ahü-Delor, Carole Fossurier, Yannick Labaune, Brigitte Maurice-Chabard et Stéphane Venault, Nécroscopie. Une nécropole d'Augustodunum sous le regard de l'archéologie, Autun, Musée Rolin, , 69 p. (ISBN 901288 (édité erroné), lire en ligne [PDF]), p. 10-11.
  15. Labaune 2009, p. 122.
  16. a et b Labaune et Kasprzyk 2015, « Quelle visibilité des élites ? ».
  17. Kasprzyk 2005, p. 98.
  18. Labaune 2009, p. 124.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

État général[modifier | modifier le code]

  • Yannick Labaune, « Les nécropoles antiques d'Autun (Saône-et-Loire) : état de la question », Revue archéologique,‎ fasc. 1, 2008, p. 162-167 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Yannick Labaune, « La topographie funéraire antique d'Autun : Bilan et nouvelles propositions à la lumière des découvertes récentes », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, Comité des travaux historiques et scientifiques, no 25,‎ , p. 97-128 (lire en ligne).
  • Yannick Labaune (dir.), Autun antique, Paris, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, coll. « Guides archéologiques de la France », , 1441 p. (ISBN 978-2-7577-0331-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    En particulier les chapitres suivants : Yannick Labaune, « Les nécropoles du Haut-Empire », p. 99-103 et Michel Kasprzyk, « Les nécropoles de l'Antiquité tardive », p. 118-121.
  • Yannick Labaune et Michel Kasprzyk, « Autun/Augustodunum, cité des Éduens », Gallia, t. 72, no 1,‎ (DOI 10.4000/gallia.1521, lire en ligne).

Antiquité tardive[modifier | modifier le code]

  • Michel Kasprzyk, Les cités des Éduens et de Chalon durant l'Antiquité tardive (v. 260-530 env.). Contribution à l'étude de l'Antiquité tardive en Gaule centrale, Sciences de l'Homme et Société, Université de Bourgogne, , 400 p. (lire en ligne [PDF]).
  • Yannick Labaune, « Quelques observations récentes sur des sites de l'Antiquité tardive à Autun (2001-2008) », dans Michel Kasprzyk, Gertrud Kuhnle et Alexandre Burgevin (dir.), L'Antiquité tardive dans l'Est de la Gaule, t. I : La vallée du Rhin supérieur et les provinces gauloises limitrophes : actualité de la recherche, Actes du colloque de Strasbourg, 20-21 novembre 2008, Dijon, Artheis Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l'Est », 352 p. (lire en ligne), p. 41-68.
  • Michel Kasprzyk, Yannick Labaune et Frédéric Devevey, « Sépultures, monuments funéraires et nécropoles de l'Antiquité tardive dans la partie centrale de la province de Lugdunensis prima », dans Nathalie Achard-Corompt, Michel Kasprzyk et Bérengère Fort (dir.), L'Antiquité tardive dans l'Est de la Gaule, t. II : La vallée du Rhin supérieur et les provinces gauloises limitrophes : actualité de la recherche, Actes du colloque de Châlons-en-Champagne. 16-17 septembre 2010, Dijon, Artheis Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l'Est », 512 p. (lire en ligne), p. 121-154.
  • Yannick Labaune et Yann Le Bohec, « Une curieuse inscription découverte à Avgvstodvnvm (Autun – Saône-et-Loire) », Revue archéologique de l'Est, t. 56, no 178,‎ , p. 363-369 (lire en ligne).
  • Sylvie Balcon-Berry, Walter Berry et Christian Sapin, « Les débuts du christianisme autunois (IVe – VIIe siècles) », dans Benoît Rivière, Sylvie Balcon-Berry, Jacques Madignier, Christian Sapin et André Strasberg (dir.), Autun, la grâce d'une cathédrale, Paris, Éditions Place des Victoires, coll. « La grâce d'une cathédrale », , 441 p. (ISBN 978-2-8099-1882-3).

Catégorie:Augustodunum Augustodunum Catégorie:Site archéologique en Saône-et-Loire Catégorie:Site archéologique du Morvan

Nécropole du Pont-l'Évêque[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Des observations menées au XIXe siècle suggèrent la présence d'un diverticulum (voie secondaire) reliant la via Agrippa à la voie sortant de la cité par la porte Saint-André. Elles n'ont pu être vérifiées en 2008[1].

La nécropole, avec un dépotoir extra muros situé plus au sud[a], forme un pôle du Haut-Empire singularisé par un éloignement des axes de communication principaux[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Des fouilles menées en 2004 ont mis au jour les plus précoces vestiges funéraires d'Autun, datant de la période augustéenne. La nécropole est aussi la seule de la cité dont l'usage ne s'est pas poursuivi durant l'Antiquité tardive[2].

Aucun sarcophage en plomb ou en pierre ni indice monumental n'a été mis au jour, caractéristique unique à Autun[2], qui porte à croire

Fouilles[modifier | modifier le code]

La nécropole fait l'objet d'une fouille préventive en 2004[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Labaune 2008, p. 165.
  2. a b et c Labaune 2008, p. 166.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Venault, Yannick Labaune (dir.), Simone Deyts et Anne Pasquet, La nécropole du « Pont-l'Evêque », Autun (Saône-et-Loire), Dijon, Direction régionale des Affaires culturelles, coll. « Archéologie en Bourgogne », (lire en ligne [PDF])
  • Stéphane Venault, « La nécropole antique de Pont-l'Évêque à Autun (Saône-et-Loire) : Vestiges de bûchers funéraires et découvertes de stèles en contexte archéologique », Revue archéologique, Presses universitaires de France, no 1,‎ , p. 168-174 (lire en ligne)
  • Stéphane Venault, Simone Deyts, Yann Le Bohec et Yannick Labaune, « Les stèles funéraires de la nécropole de Pont-l'Évêque. Contextes de découverte et étude du corpus », Bulletin archéologique du CTHS, Comité des travaux historiques et scientifiques,‎ , p. 129-204 (lire en ligne [PDF])
  • Stéphane Venault, Yannick Labaune et Robin P. Symonds, avec la collaboration de Laure Humbert, « Un nouveau témoignage d'occupation précoce à Augustodunum : L'enclos funéraire augusto-tibérien de la nécropole de Pont-l'Évêque à Autun (Saône-et-Loire) », dans Michel Reddé, Philippe Barral, François Favory, Martine Joly Jean-Paul Guillaumet, et al., Aspects de la Romanisation dans l'Est de la Gaule, t. 2, Glux-en-Glenne, Bibracte, , 966 p. (lire en ligne [PDF])
  • Carole Fossurier, « Le site antique de « Pont l'Évêque » à Autun (Saône-et-Loire) : cercueils et déformations taphonomiques », dans Le bois dans l'architecture et l'aménagement de la tombe : quelles approches ?, t. 23, AFAM, , 249-254 p. (lire en ligne [PDF])
  • Christophe Vendries, « Une stèle de musicien dans la nécropole de Pont-l'Evêque à Autun. Le tibicen Brunnius », Latomus, Société d'études latines de Bruxelles, t. 72, no 4,‎ , p. 1022-1033 (lire en ligne [PDF])
  • Anne Ahü-Delor, Carole Fossurier, Yannick Labaune, Brigitte Maurice-Chabard et Stéphane Venault, Nécroscopie. Une nécropole d'Augustodunum sous le regard de l'archéologie : Exposition temporaire, Autun - musée Rolin, -, Autun, Musée Rolin, , 69 p. (ISBN 901288 (édité erroné), lire en ligne [PDF])

Liens externes[modifier | modifier le code]

Catégorie:Augustodunum Pont-l'Évêque Catégorie:Site archéologique en Saône-et-Loire Catégorie:Site archéologique du Morvan

Nécropole de Saint-Pierre-l'Estrier[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Balcon-Berry et Walter Berry, « Le site de Saint-Pierre-l'Estrier d'Autun (Saône-et-Loire) dans l'Antiquité tardive », dans Nathalie Achard-Corompt, Michel Kasprzyk et Bérengère Fort (dir.), L'Antiquité tardive dans l'Est de la Gaule, t. II : La vallée du Rhin supérieur et les provinces gauloises limitrophes : actualité de la recherche, Actes du colloque de Châlons-en-Champagne. 16-17 septembre 2010, Dijon, Artheis Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l'Est », 512 p., p. 155-177.
  • D'un monde à l'autre : Augustodunum de l'Antiquité au Moyen Âge, Autun, Musée Rolin - Autun, , 35 p. (ISBN 978-2-901288-13-8).

Catégorie:Augustodunum Saint-Pierre-l'Estrier Catégorie:Site archéologique en Saône-et-Loire Catégorie:Site archéologique du Morvan

Temple d'Apollon[modifier | modifier le code]

Temple d'Apollon
Présentation
Destination initiale
Construction
attestation en ?
État de conservation
Disparu
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
boulevard Latouche
Région historique
Pseudo-temple d'Apollon
Le vestige dénommé « pseudo-temple d'Apollon ».
Présentation
Destination initiale
inconnue : exèdre ? fontaine ?
Patrimonialité
État de conservation
Vestiges
Localisation
Adresse
6 place de Charmasse
Région historique
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
Géolocalisation sur la carte : Autun
(Voir situation sur carte : Autun)

Le temple d'Apollon est un temple romain de la cité éduenne d'Augustodunum, actuelle Autun (Saône-et-Loire, France) et aujourd'hui disparu. Une cella 6 place de Charmasse inscrite aux monuments historiques — aujourd'hui connue sous l'appelation pseudo-temple d'Apollon — a été confondue au XIXe siècle comme un vestige du temple.

livre 1848
détails ; [5]
guide : description du pseudo-t surtou
texte d'Eumène par Harold de Fontenay [6]
Les portes de l’enceinte antique d’Autun et leurs modèles [PDF] : historiographie du temple
* Michel Kasprzyk, Les cités des Éduens et de Chalon durant l'Antiquité tardive (v. 260-530 env.). Contribution à l'étude de l'Antiquité tardive en Gaule centrale, Sciences de l'Homme et Société, Université de Bourgogne, , 400 p. (lire en ligne [PDF])
* Journée archéo 2015 : Le monument antique place de Charmasse à Autun : nouvelles pistes d’interprétation

Description[modifier | modifier le code]

Le temple se situe probablement sur la voie la plus importante de la cité, appelée en latin Cardo maximus (à l'emplacement actuel du centre hospitalier, boulevard Latouche). Il fait face aux Écoles méniennes et est peut-être attenant au forum, sans que les fouilles ne fournissent davantage de détails[1].

expliquer le centre et son importance

Les Journées d'actualité de la recherche archéologique en Autunois et en Bourgogne, tenues à Autun en 2012, établissent selon les données archéologiques à disposition un plan du centre monumental de la cité, coupé par le cardo. Le sanctuaire dédié à Apollon est situé sur le long ouest de la voie, à proximité d'un édifice imposant sur le côté est de la voie, des thermes directement au nord et peut-être du forum au nord-est (sous le quartier médiéval de Marchaux) et au sud de un édifice dont subsiste un pan de mur, un temps confondu avec le temple d'Apollon, qui pourrait être un important nymphée. Ce plan ne contient cependant pas les Écoles méniennes décrites dans un discours en 298 par le rhéteur Eumène, qui les positionne entre le temple d'Apollon et le forum, sur le long du cardo maximus[2].

le plan 2019 place les Écoles pdf JAAAB 2019

Il dispose d'une cella circulaire centrale, entourée par une cour fermée[1].

Attestations[modifier | modifier le code]

La documentation sur les temples et les cultes des Éduens est très lacunaire. Deux textes mentionnent le culte d'Apollon, dieu romain de la ?. L'un peut être rattaché à Bourbon-Lancy (nom romain ?), l'autre à Augustodunum. Il a pour auteur Eumène, un rhéteur né à Autun vers 260 et mort vers 311, directeur des Écoles méniennes attenantes (?). La découverte d'une inscription dédiée à Apollon dans les vestiges d'une cella place de Charmasse au XIXe siècle amène les historiens à faussement la considérer comme une ruine du temple. Aucune autre preuve archéologique n'a pu confirmer le lien[3].

À Augustodunum, trois temples sont attestés.

Vestiges[modifier | modifier le code]

Il ne reste aucun vestige extérieur du temple. Lors de travaux d'aménagement, quelques fondements de la cour fermée sont retrouvés[1].

Ruine place de Charmasse[modifier | modifier le code]

La ruine est située dans une propriété privée[4] au numéro 6 place de Charmasse (parcelle cadastrale AI 230)[4]. Elle présente le pan d'un mur d'une cella (?) hémisphérique[3] avec des niches[5]. Il y est inscrit, en grec, un texte dédié aux divinités Apollon et Diane[3].

Sa fonction est mal identifiée[4]. Deux canalisations maçonnées se dirigeant vers l'édifice sont mises au jour en 2005. L'une d'entre elle est tapissée à l'intérieur d'une couche de béton de tuileau, caractéristique des conduits d'eau potable[4]. Elles laissent penser qu'il pourrait s'agir d'une fontaine — monumentale —, comme une nymphée au plan semi-circulaire[5]. Une autre hypothèse émet qu'il pourrait s'agit d'un exèdre destiné à accueillir des statues à l'intérieur des niches[4].

Les vestiges visibles en élévation bénéficient le d'un classement au titre des monuments historiques, sous le nom « pseudo-temple d'Apollon »[4].

Confusion entre le temple d'Apollon et le vestige dans la carte publiée par Harold de Fontenay dans Autun et ses monuments en 1889 (détail). L'emplacement des Écoles méniennes et du Capitole sont aussi erronés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Les Monuments disparus d'Augustodunum », sur Human-Hist, (consulté le ).
  2. Yannick Labaune et Antoine Louis, « Nouvelles données sur le centre monumental d'Augustodunum », dans Alexandre Burgevin, Emilie Dubreucq, Corinne Goy, Vincent Guichard, Luc Jaccottey, Yannick Labaune, Hervé Laganier, Stéphane Lenda, Antoine Louis, Stéphane Martin, et al., Journée d'actualité archéologique en Autunois et en Bourgogne, , Autun, , 61 p. (lire en ligne), p. 24-30.
  3. a b et c Pascale Chardron-Picault, « Augustodunum, capitale des Éduens », Dossiers d'archéologie, no 316,‎ , p. 3-11.
  4. a b c d e et f « Pseudo-temple d'Apollon », notice no PA71000066, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. a et b Félicien Carli, Autun, petite histoire de l'architecture, Paris, Éditions du cardo, , 104 p. (ISBN 978-2-37786-000-5), p. 12.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Catégorie:Augustodunum Catégorie:Temple romain en France Catégorie:Site archéologique du Morvan Catégorie:Monument historique classé en 2014 Catégorie:Site archéologique en Saône-et-Loire

  1. Lire à ce sujet : Vivien Barrière, « Vandalisme à Autun. Petite histoire de la dénonciation des destructions touchant le patrimoine antique (XVIe – XIXe siècle) », dans Arianna Esposito, Nicolas Delferrière et Andrea Fochesato (dir.), Itinéraires d'hommes, trajectoires d'objets. Mélanges offerts à Daniele Vitali, Éditions universitaires de Dijon, , 468 p. (ISBN 978-2-36441-393-1, lire en ligne [PDF]), p. 449-462.