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  6. Dans d'autres pays
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  • Exploiter Dalotel
  • Exploiter Nous irons chanter sur vos tombes de Danielle Tartakowsky
  • Exploiter La Commune n'est pas morte d'Éric Fournier
  • 1972 : programme commun et montée au Mur commune[1] + Fourier p.1008
  • Autres pays
  • Communes de province : Rougerie "Moisson", Estèbe, [1]


Études historiques[modifier | modifier le code]

Historiographie[modifier | modifier le code]

L'histoire de la Commune de Paris est écrite dès sa chute en 1871. Elle devient un objet d'étude de l'histoire de gauche, puis marxiste durant l'entre-deux-guerres (initiée par l'essai de Karl Marx La Guerre civile en France[2]), particulièrement à propos des thèmes économiques et sociaux. Les années 1950 à 1970 marquent le principal effort académique collectif. La problématique est alors de positionner la Commune dans l'histoire du mouvement ouvrier : est-elle le « crépuscule » des révolutions françaises du XIXe siècle ou l'« aurore » du mouvement ouvrier moderne[3] ? Elle serait alors le point reliant entre l'abandon de l'idée républicaine et l'avènement du socialisme[4]. Les historiens scrutent ses idéologies, ses personnalités, ses réalisations, et lui cherchent une avant-garde (que pourrait incarner l'Association internationale des travailleurs, AIT), ainsi qu'un rôle dans le passage à l'international des mouvements décriés « romantiques » à la lutte politique moderne. Ainsi, la recherche s'internationalise et voit l'investissement de scientifiques d'autres pays d'Europe ou des États-Unis[3]. Malgré leur orientation politique, ces recherches permettent d'établir des connaissances et des données importantes sur les communards et les débats internes à la Commune, ainsi que de mettre fin à certaines idées reçues[3],[4]. Plus tardives, les recherches d'avantage influencées par l'anarchisme, mettent en avant la spontanéité du mouvement révolutionnaire[4],[5].

« République fancaise ou la mort », graffiti dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

L'historiographie de l'insurrection parisienne reste ouverte et bénéficie de remises en cause[2]. En 1971, deux éléments forment le jalon d'un changement des problématiques scientifiques : le Colloque universitaire pour la commémoration du Centenaire publié dans Le Mouvement social l'année suivante (à l'opposé du colloque organisé par l'Institut Maurice-Thorez qui reproduit avec dogmatisme la récupération politique de la Commune[5]) et le volume « Jalons pour l'histoire de la Commune de Paris » de l'International Review of Social History (en)[a]. Ses principaux apports sont énumérés dans son introduction par Jacques Rougerie, qui participe à l'élaboration de l'ouvrage : perception depuis le continent américain, remise en cause du rôle de l'AIT et mise en avant des Communes dites de province. Plusieurs déplacements s'opèrent au cours des recherches des années et des décennies suivantes[3]. La question du « crépuscule » ou de l'« aurore » s'efface peu à peu jusqu'aux années 1980[4]. Ils sont décrits comme suit par Quentin Deluermoz : déconnexion entre l'AIT et la Commune de Paris, abandon d'une lecture en lutte des classes (les notions de « peuple » et d'« ennemis du peuple » prévalaient en 1871), « réévaluation du terrain et de la complexité des situations (pluralité des attentes et des acteurs, modalités multiformes de participation, inachèvement des mesures, etc.) », et enfin la politique de la Commune n'est plus perçue comme un brouillon d'idée comme elle l'était par les historiens marxistes, mais comme forme intégrante des socialismes du XIXe siècle, promouvant la « république démocratique et sociale »[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Gustave Lefrançais, Souvenirs d'un révolutionnaire, 1871.
Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, 1876 (édition de 1896).

Comme pour tout centenaire, celui de la Commune de Paris est accompagné par une sortie foisonnante d'articles (dans des revues scientifiques[6] ou dans la presse[7]) et d'ouvrages historiques, au contenu inédit ou réédité[8]. Le Magazine littéraire recense en 1971 une soixantaine d'ouvrages parus à l'occasion du centenaire[9],[10]. C'est le cas d'un certain nombre de témoignages et mémoires de communards[11]. Quelques un sont inédits et d'autres n'ont jamais été republiés depuis le décès de leur auteur[12]. Parmi eux, les Souvenirs d'un insurgé de la Commune, au sein desquels l'universitaire nationaliste Paul Martine[13] conte l'expérience d'un cadre moyen travaillant dans l'administration de la Commune[14]. Jules Andrieu, auteur des Notes pour servir à l'Histoire de la Commune de Paris, est un internationaliste et bureaucrate actif dans l'organisation administrative de Paris[15], extrêmement critique envers l'organisation de l'insurrection[16]. Réédités pour la première fois depuis 1902, les Souvenirs d'un révolutionnaire de Gustave Lefrançais proposent une relecture anarchiste de son histoire personnelle, qu'il fait débuter en 1869, ainsi que ses divergences avec la Commune et ses erreurs. Les Cahiers rouges de Maxime Vuillaume, publiés par Charles Péguy dans sa revue Cahiers de la Quinzaine entre 1908 et 1904, se veulent être un récit journalistique, écrit par l'un des rédacteurs du Père Duchêne[17].

Plusieurs recueils sont édités. L'historien Jacques Rougerie salue notamment la qualité de 1871. La Commune et la question militaire de Patrick Kessel chez l'Union générale d'éditions, regroupant des textes des deux délégués à la Guerre Louis Rossel et Gustave Paul Cluseret, tous deux militaires de l'armée française ayant rejoint l'insurrection, et d'Auguste Blanqui ; un thème peu abordé par les historiens. Roger Dangeville, traducteur de Karl Marx, propose une anthologie des écrits de Marx et Friedrich Engels chez le même éditeur[16]. Les Éditions de l'Histoire sociale proposent plusieurs études contemporaines à la Commune, écrites par Gustave Lefrançais, Jules Guesde, Benoît Malon, Georges Jeanneret[b] et Prosper-Olivier Lissagaray[12] ; l'incontournable Histoire de la Commune de 1871 de Lissagaray est lui publié par les Éditions Maspero[8]. Les biographie sont relativement peu nombreuses. Outre quelques figures indémodables (Auguste Blanqui, Louise Michel, Jules Vallès et hors de France Jarosław Dąbrowski, Léo Frankel et Walery Wroblewski), sont publiées toutefois des biographies de personnages de second plan (les militaires Maxime Lisbonne et Édouard Moreau de Beauvière, le chansonnier Jean Baptiste Clément)[18]. Jacques Rougerie observe dans ce phénomène que « les personnalités, sauf exception éminemment représentative, sont de moins en moins ce qui nous intéresse. Les querelles des « gérants » sont tout ce qu'il y a de plus oiseuses, et finalement de peu d'intérêt. Si biographies il doit y avoir, que ce soient de préférence celles des obscurs, des humbles. » Il salue ainsi l'entreprise du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, série de dictionnaires conçus par Jean Maitron, dont la période « De la fondation de la première Internationale à la Commune » arrive à son terme en 1971[19].

Parmi les monographies, la Grande Histoire de la Commune de Georges Soria est la plus imposante[20]. Sur 2 000 pages en cinq volumes richement illustrés, commandée par le Parti communiste français[21], elle porte la marque de l'historiographie marxiste, même si elle s'en détache par moments, déplorant moins « les erreurs » de la Commune de Paris ou l'absence d'un grand parti révolutionnaire[20]. Dans l'ensemble des ouvrages de synthèse (Jean Bruhat, Maurice Choury, R. L. Williams), Jacques Rougerie remarque particulièrement Les Hommes de la Commune d'André Zeller, et plus encore The Paris Commune 1871 de Stewart Edwards, monographies tenues à jour des travaux les plus récents[22].


Dans d'autres pays[modifier | modifier le code]

À l'opposée de la France, les pays socialistes rendent hommage à la Commune par de nombreuses initiatives[26].

  • Italie :
    • Madeleine Rebérioux et la mémoire de la Commune de Paris : "Un regain d’intérêt pour la Commune s’est manifesté en Italie dans les années 1970, lors de son centenaire. Cependant, il reste encore à déterminer si cet intérêt a été dicté par un authentique ferment, inspiré par la recherche d’un modèle socialiste anti-autoritaire, ou s’il ne s’est pas plutôt agi d’un phénomène d’importation, une pâle imitation du mai français."
    • "L'Associazone amici della Comune de Parigi, constituée en novembre 1971, monta à Milan, du 15 mars au 15 avril 1973, une exposition qui «tourna » à Bologne, Florence, Ravenne..." Cerf-Zwirn p.99

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles centrés sur le centenaire[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lire en ligne sur JSTOR.
  2. « Jeanneret Georges », sur Le Maitron en ligne, .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Madeleine Rebérioux, « Le mur des Fédérés », dans Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, t. 1 : La République, Paris, Éditions Gallimard, , 674 p. (lire en ligne), p. 619-649.
  2. a et b Estèbe 1974, p. 89.
  3. a b c d et e Quentin Deluermoz, « Histoires de l'histoire de la Commune : 1971-2018 », dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871 : Les acteurs, les évènements, les lieux, Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », , 1437 p. (ISBN 978-2-7082-4596-9), p. 1226-1227.
  4. a b c et d Quentin Deluermoz, « La Commune : aurore ou crépuscule ? ». Ibid, p. 1002-1004.
  5. a et b Thomas Fazan, « Éric Fournier, La Commune n'est pas morte. Les usages du passé de 1871 à nos jours », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 47,‎ , p. 218-219 (lire en ligne).
  6. Rougerie 1971, p. 409.
  7. Winock 1992, p. 216.
  8. a b et c Rougerie 1971, p. 414.
  9. Jean Vigreux, Croissance et contestation : 1958-1981, Média-Diffusion, (1re éd. 2014), 480 p. (ISBN 978-2-0214-0387-9, lire en ligne), chapitre « « Le fond de l'air est rouge » (Chris Maker) ».
  10. Le Magazine littéraire, numéros 48 à 59, 1971.
  11. Estèbe 1974, p. 90.
  12. a b et c Rougerie 1971, p. 415.
  13. Estèbe 1974, p. 91.
  14. Estèbe 1974, p. 92.
  15. Estèbe 1974, p. 93.
  16. a et b Rougerie 1971, p. 416.
  17. Estèbe 1974, p. 94.
  18. a et b Rougerie 1971, p. 417.
  19. Rougerie 1971, p. 418.
  20. a et b Rougerie 1971, p. 419.
  21. Morvan 2015, p. 169.
  22. Rougerie 1971, p. 418-420.
  23. a et b Cerf et Zwirn 1989, p. 100-102.
  24. a b et c Rougerie 1971, p. 414-417.
  25. Rougerie 1971, p. 414-416.
  26. Cerf et Zwirn 1989, p. 95.

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