Rue Guérin

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Rue Guérin
Image illustrative de l’article Rue Guérin
La rue Guérin au niveau de la boucherie Saint-Louis.
Situation
Coordonnées 46° 57′ 10″ nord, 4° 18′ 02″ est
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Ville Autun
Quartier(s) Quartier Marchaux
Début Rue Jeannin et rue de-Lattre-de-Tassigny
Fin Rue Maître-Georges-Martin, grande rue Marchaux et rue Mazagran
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création 1784
Monuments Boucheries du XXe siècle monuments historiques
Géolocalisation sur la carte : Autun
(Voir situation sur carte : Autun)
Rue Guérin

La rue Guérin est une voie de la commune française d'Autun, située dans le département de Saône-et-Loire. Ouverte à la fin du XVIIIe siècle, elle relie le quartier médiéval Marchaux au centre-ville par la place du Champ-de-Mars.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Embranchement de la rue Déguin sur la rue Guérin, carte postale du début du XXe siècle.

La rue Guérin part de la place de la Champ-de-Mars, au croisement avec la rue Jeannin et la rue de-Lattre-de-Tassigny, et rejoint un carrefour avec la grande rue Marchaux, la rue Mazagran et la rue Maître-Georges-Martin[1],[2]. Elle rencontre la rue Deguin, la rue de l'Horloge et la rue du Puits-Charpiot[3].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue porte le nom d'une vieille famille d'Autun et de Couches (commune où elle a aussi laissé son nom au château de la Tour Guérin)[1].

Pendant la Révolution, la rue porte le nom de rue Pas-de-Charge[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Plusieurs vestiges de l'antique Augustodunum ont été découverts sur la rue Guérin jadis dénommée « rue aux Garins ». En 1841, au no 1, une mosaïque entourée de marbre blanc. En 1863, à proximité, un fragment d'inscription, qui, selon l'historien Harold de Fontenay, paraît avoir mentionné le nom d'Augustodunum : « mav todv onsis vm os »[4].

Le tracé de la voie vers le nord-est, qui lie le Champ-de-Mars à la porte haute de la ville basse de Marchaux, est ancien[5]. La rue est ouverte vers 1784 — en même temps que la rue de l'Arquebuse, à l'est du Champ-de-Mars — afin de faciliter la circulation des voitures vers l'est[6].

Jusqu'au XVIIIe siècle, la rue Guérin, partant du Champ-de-Mars, conduisait, après sa fin actuelle, à un espace vaste appelé place Maubert (situé à mi-chemin de l'actuelle rue Mazagran). Elle prenait ensuite un angle droit vers le nord-ouest et prenait fin devant la chapelle de la Bondue. Au début du XIXe siècle, la place Maubert est supprimée et les rues de la Bondue et Mazagran remplacent la rue Guérin sur cette dernière partie[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Il s'y trouve notamment deux boutiques dont la façade ou le décor ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques et sont labellisés « Patrimoine du XXe siècle ».

Boucherie Varmenot[modifier | modifier le code]

Le bâtiment au 4, rue Guérin. La boucherie est à gauche.

La boucherie Varmenot, au no 4, possède un décor 1900 inscrit au titre des monuments historiques depuis 1995 et labellisé « Patrimoine du XXe siècle ». Entre autres, le décor d'origine présente des faïences murales figurant des paysages aux bovins et un comptoir en marbre[7],[8].

Boucherie Saint-Louis[modifier | modifier le code]

La façade du 29, rue Guérin.

La boucherie Saint-Louis, située au no 29, est édifiée entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle[9]. Elle est aussi connue sous le nom de boucherie Henriot[10]. Les fondeurs ont laissés une plaque avec l'inscription suivante : « Jules Mareschale et G. Petitdidier, 185 rue d'Allemagne Paris[8]. » La boutique présente une façade Art nouveau, qui a fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques en 1995[9] et est labellisée « Patrimoine du XXe siècle »[8].

La façade est typique de 1900, avec des panneaux de marbre et de peintures fixées sous verre qui sont appliqués sur une structure en fonte, le tout aux couleurs noir, bleu et or. Elle est surmontée d'un lambrequin de zinc. Les peintures représentent des iris bleues, situées au-dessus de deux bovins dorés, sculptés en ronde-bosse[8],[11]. Quelques crochets en dent-de-loup, qui servaient à suspendre la viande à l'extérieur, subsistent encore[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d de Fontenay 1889, p. 325.
  2. Chevaux et Loriot 2006, p. 114.
  3. de Fontenay 1889, p. 324-326.
  4. de Fontenay 1889, p. 63.
  5. Pasquet et Verpiot 2015, p. 29.
  6. Pasquet et Verpiot 2015, p. 51.
  7. Notice no PA00135232, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. a b c et d Pasquet et Verpiot 2015, p. 89.
  9. a et b Notice no PA00135231, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Claude Chermain, « Les boucheries-charcuteries peuvent aussi être classées », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
  11. Michaël Vottero, « La protection au titre des monuments historiques des espaces liés à la gastronomie : l'exemple de la Bourgogne », In Situ. Revue des patrimoines, no 41,‎ (lire en ligne).
  12. Pierre Périé, « Gourmandises autunoises », Vents du Morvan, hors-série no 4,‎ , p. 70-71.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]