2e division SS Das Reich

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2e Division SS Das Reich
Image illustrative de l’article 2e division SS Das Reich

Création 1939
Dissolution Mai 1945
Pays Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Branche Waffen-SS
Type Panzerdivision
Rôle Division blindée
Fait partie de II. SS Panzer-Korps en 1943
Ancienne dénomination 1939 : Panzerverband Ostpreussen
Équipement SdKfz 250, SdKfz 251
Panzer II,Panzer III, Panzer IV, StuG
Tiger I, Panther
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Campagne de Pologne
Opération Barbarossa
Bataille de Moscou
Kharkov - Belgorod
Bataille de Koursk
Bataille de Normandie
Bataille de France
Bataille des Ardennes
Bataille de Budapest
Commandant 1939 : général Karl-Maria Demelhuber
Tigre de la 8.Kompanie du SS Panzer-Regiment 2 Das Reich en avril 1943 après la reprise de Belgorod, avec à droite du front de caisse l'emblème de la division.
Chars Tigre dans une forêt d'Ukraine à l'ouest du Dniepr, en décembre 1943. L'emblème porté par la division pendant la seconde moitié de l'année 1943 est visible au même endroit.

La 2e division SS Das Reich est l'une des 38 divisions des Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale composé de Waffen-SS volontaire et de Volksdeutsche, notamment des Alsaciens-Moselans malgré-nous.

La division, formée en 1939, prend part en 1941 à l'invasion des Balkans puis de l'URSS. En novembre 1942 elle contribue à l'assaut sur le port de Toulon. Renvoyée sur le front de l'est au début 1943, elle participe activement à la reprise de Kharkov, puis à la Bataille de Koursk et à la défense de l'Ukraine. En 1944, elle combat en Normandie notamment lors de la contre-attaque de Mortain et sort très éprouvée de la poche de Falaise et de la retraite qui suit. À la fin de l'année la division repart de nouveau à l'offensive au cours de la Bataille des Ardennes. Enfin, elle retrouve le front de l'est en 1945 où elle participe à une tentative de lever le siège de Budapest. Après divers combats défensifs, les restes de la division se rendent aux Américains en 1945.

Connue pour sa valeur combative, la division l'est également pour sa brutalité, ses nombreuses exactions et crimes de guerre en Europe de l'Est et en France. En France, son nom reste notamment associé au massacre de Tulle, au massacre de Combeauvert et au massacre d'Oradour-sur-Glane.

Formation

Formée en 1939 à partir de trois régiments SS, Deutschland, Der Führer et Germania.

Désignations successives

  • 10 septembre 1939 : Panzerverband Ostpreussen
  • 10 octobre 1939 : SS-Division Verfügungstruppe (SS-V) (mot.)
  • 21 décembre 1940 : SS-Division (mot.) Reich
  • 15 octobre 1942 : SS-Division (mot.) Das Reich
  • 9 novembre 1942 : SS-Panzergrenadier Division Das Reich
  • 22 octobre 1943 : 2. SS-Panzer Division Das Reich

SS-Division Verfügungstruppe (1939)

Composée comme suit :

  • SS-Standarte Deutschland
  • SS-Standarte Germania
  • SS-Standarte Der Führer
  • SS-Nachrichtensturmbann
  • SS-Artillerie-Standarte
  • SS-Aufklärungs-Abteilung
  • SS-Pioniersturmbann

SS-Division Reich (mot.) (1941)

URSS, 21 juin 1941

Composée comme suit :

  • SS-Regiment Der Führer
  • SS-Regiment Deutschland
  • SS-Infanterie-Regiment 11
    • Flak-MG-Bataillon SS-Division Reich
    • Kradschützen-Abteilung SS-Division Reich
    • Artillerie-Regiment SS-Division Reich
    • Aufklärung-Abteilung SS-Division Reich
    • Panzerjäger-Bataillon SS-Division Reich
    • Pionier-Bataillon SS-Division Reich
      • Sturmgeschütz-Batterie SS-Division Reich
    • Nachrichten-Abteilung SS-Division Reich
    • Nachschubtruppen SS-Division Reich

SS-Panzergrenadierdivision Das Reich (1943)

Chef de char Tigre I de la division Das Reich à Koursk en 1943

Composée comme suit :

  • SS-Panzer-Regiment 2 Das Reich
  • SS-Panzergrenadier Regiment 3 Deutschland
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer
  • SS-Panzer-Artillerie Regiment 2
    • SS-Flak-Artillerie-Abteilung 2
    • SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2
    • SS-Nebelwerfer-Abteilung 2
    • SS-Panzer-Aufklärungs-Abteilung 2
    • SS-Panzerjäger-Abteilung 2
    • SS-Panzer-Pionier-Bataillon 2
    • SS-Panzer-Nachrichten-Abteilung 2
    • SS-Versorgungs-Einheiten 2

2. SS-Panzer-Division Das Reich (1944)

Panzer III de la Das Reich à Koursk, juillet 1943. Ce char constitue la majorité du parc blindé de la division à son retour à l'est en février 1943. Surclassé par les antichars soviétiques, les Panzer III souffrent beaucoup, en particulier lors de Zitadelle. Dès lors le Panzer IV puis le Panther les remplacent dans les effectifs

Composée d'environ 19 185 hommes au total[1] :

  • Quartier général : 140 hommes. Heinz Lammerding, commandant de la division en juin 1944.
  • SS-Panzer-Regiment 2 : 2 400 hommes (1 bataillon de chars Panzer IV ; 1 bataillon de chars Panzer V Panther).
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 3 Deutschland : 3 240 hommes (trois bataillons motorisés).
  • SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer : 3 240 hommes (deux bataillons motorisés et 1 mécanisé). Sylvester Stadler, commandant du régiment ; Adolf Diekmann, commandant du I. bataillon et Otto Weidinger qui devient le commandant du régiment le 14 juin.
  • SS-Panzer-Artillerie-Regiment 2 : 2 165 hommes (1 groupe autopropulsé et trois groupes tractés).
  • SS-Panzerjäger-Abteilung 2 (bataillon antichar autopropulsé) : 515 hommes.
  • SS-Flak-Abteilung 2 (groupe DCA) : 825 hommes.
  • SS-"Nebel"werfer-Abteilung 2 (bataillon lance-roquettes) : 475 hommes.
  • SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2 (bataillon de canons d'assaut autopropulsés) : 345 hommes. Karl Gerlach, commandant le 9 juin 1944.
  • SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance) : 940 hommes. Helmut Kämpfe, commandant le 9 juin 1944.
  • SS-Pionier-Bataillon 2 (bataillon du génie) : 985 hommes.
  • SS-Nachrichten-Abteilung 2 (bataillon de transmissions) : 515 hommes.
  • Autres unités : bataillon de remplacement (infanterie, Feldersatz-Bataillon) : 950 hommes ; troupes de remplacement (chars) : 800 hommes ; transport, approvisionnement, santé, maintenance : 1 500 hommes ; courrier, prévôté, etc. : 150 hommes = 3 400 hommes.

Liste des commandants successifs

La division Das Reich avait capturé suffisamment de chars T-34 pour former le IIIe bataillon du 2e régiment de Panzer
Un Panzer IV de la Das Reich dans Kharkov en mars 1943. Le Panzer IV est le principal char d'assaut de la division en 1943, quoiqu'en nombre plus faible que le Panzer III en début d'année. Il reste toutefois bien moins photographié que le Tigre alors que celui-ci est en fait minoritaire dans la division.
Début Fin Grade Nom
19 octobre 1939 14 octobre 1941 Obergruppenführer Paul Hausser
14 octobre 1941 31 décembre 1941 Obergruppenführer Wilhelm Bittrich
31 décembre 1941 19 avril 1942 Obergruppenführer Matthias Kleinheisterkamp
19 avril 1942 10 février 1943 Obergruppenführer Georg Keppler
10 février 1943 18 mars 1943 Brigadeführer Herbert-Ernst Vahl
18 mars 1943 29 mars 1943 Oberführer Kurt Brasack
29 mars 1943 23 octobre 1943 Obergruppenführer Walter Krüger
23 octobre 1943 24 juillet 1944 Gruppenführer Heinz Lammerding
24 juillet 1944 28 juillet 1944 Standartenführer Christian Tychsen
28 juillet 1944 23 octobre 1944 Brigadeführer Otto Baum
23 octobre 1944 20 janvier 1945 Gruppenführer Heinz Lammerding
20 janvier 1945 29 janvier 1945 Standartenführer Karl Kreutz
26 janvier 1945 9 mars 1945 Gruppenführer Werner Ostendorff
9 mars 1945 13 avril 1945 Standartenführer Rudolf Lehmann
13 avril 1945 8 mai 1945 Standartenführer Karl Kreutz

Théâtres d'opération

Walter Krüger, qui vient de prendre la tête de la division le 29 mars, debout sur un Tigre I en avril 1943 (deux photos ci dessus), après la victoire Allemande. Ces chars formaient la 8.Kompanie du SS Panzer-Regiment 2 Das Reich, furent très efficaces pendant Kharkov et Koursk mais leur nombre réduit et leur faible disponibilité limita leur impact. À l'arrière de la première photo, un 2cm Flakvierling sur semi chenillé, apprécié aussi bien pour sa protection anti-aérienne que sa puissance de feu contre l'infanterie.

Sur le front de l'Est, la division Das Reich participe aux opérations d'extermination menées par l'Einsatzgruppe B dans le secteur de Minsk[2].

1943

Kharkov - Belgorod

Fin 1942, la SS Panzer-Grenadier-Division est au repos depuis plusieurs mois en France et a reconstitué ses effectifs et son matériel : elle compte plus de 17000 hommes, 131 chars, majoritairement des Panzer III mais aussi une vingtaine de Panzer IV lang et dix Tiger I (dans la 8. Kompanie). L'encerclement de plusieurs armées à Stalingrad pousse Hitler à demander l'envoi du II. SS Panzer-Korps dont elle fait partie (avec la SS Totenkopf et la LSSAH) en renfort au Heeresgruppe Don pour libérer les assiégés. Le manque de moyens logistiques ne permet toutefois pas au SS Panzer-Korps d'être sur place à temps pour participer à la tentative de secours. La SS Das Reich est la première arrivée au front, alors déjà repoussé au niveau de la frontière est de l'Ukraine. La division se déploie sur la rivière Oskol où elle est rapidement attaquée le 1er février par les 3e Armée Blindée et 69e Armée soviétiques. La défense tient bon mais l'attaque perdure et risque d'anéantir la division. De plus, les Soviétiques sont sur le point de libérer Kharkov (4e ville la plus peuplée d'URSS) et d'encercler le II.SS Panzer-Korps, à qui Hitler a donné l'ordre de tenir la ville. Finalement Paul Hausser, commandant le II. SS Panzer-Korps, ordonne le repli. Le 15 février la SS Das Reich abandonne ainsi ses positions.

Tigre de la Das Reich à Koursk, avec l'emblème divisionnaire particulier (visible à gauche sur le front de caisse) pris par la division durant l'été et l'automne

La Das Reich contre-attaque alors à Krasnograd, manœuvre pour stabiliser la situation du SS Panzer-Korps. L'attaque est un succès et la 6e Armée Soviétique est prise au dépourvue sur son flanc nord, tandis que les Allemands passent à la contre offensive dans le secteur de manière généralisée. La Das Reich est en pointe du II. SS Panzer-Korps, et avance alors rapidement dans les lignes soviétiques, s'emparant de Pavlohrad le 21 février, ville essentielle dans le ravitaillement de la 6e Armée. La division ne s'arrête pas et continue sa progression sur les arrières de la 6e Armée qui est alors sur le point d'être anéantie par la contre offensive Allemande, et par là même de rétablir le front Allemand. La Das Reich est alors envoyée, avec la Totenkopf, sur les arrières de la 3e Armée Blindée au sud est de Kharkov l'enfermant dans une poche à l'est de Krasnograd début mars. La Das Reich s'enfonce ensuite vers l'est pour élargir le corridor fermant la poche. Bien que la division ait son parc matériel particulièrement éprouvé (ne disposant plus que d'une dizaine de chars en état de marche), elle participe à la reprise de Kharkov du 11 au 12 mars, et notamment à la prise de l'usine de tracteur de Lossevo. Le 18 mars des unités de pointes de la Das Reich parviennent à Belgorod qui tombe le lendemain, marquant la fin, sous les effets conjugués de l'épuisement et du dégel, de la contre-offensive victorieuse du Heeres Gruppe Süd.

Koursk

Au déclenchement de Zitadelle, la Das Reich fait toujours partie du II. SS Panzer-Korps (4.Panzer-Armee) dont la composition n'a pas changé, et qui se trouve au cœur de la pince sud de l'attaque Allemande sur le saillant de Koursk. La Panzer-Grenadier-Division SS Das Reich dispose de 134 Panzern dont 8 Tigre, auxquels s'ajoutent 35 StuG[3] ce qui en fait la division Allemande la mieux dotée en blindés pour l'offensive. Le 5 juillet la division participe à l'attaque contre les positions tenues par la 52e division d'infanterie de la Garde et progresse plutôt bien les 6, 7 et 8 juillet. Toutefois le flanc droit du II. SS Panzer-Korps étant découvert, la progression vers Koursk s'en trouve ralentie. Hermann Hoth, le chef de la 4.Panzer-Armee, décide alors de changer l'axe d'attaque de ce Korps vers Prokhorovka. Le 12 juillet, la Das Reich, qui compte alors 95 engins opérationnels dont 1 Tigre[4], est chargée avec la Leibstandarte de s'emparer de la ville, mais n'arrive pas à progresser réellement. Le 15 juillet, la Das Reich parvient à faire la jonction avec le III. Panzer-Korps sur sa droite, mais échoue à encercler la 69e Armée, but de la manœuvre. Quelques jours plus tard, les Soviétiques déclenchent leur contre-offensive contre le Heeres Gruppe Süd.

Chars Panzer IV et Tigre de la division évoluant dans une forêt du secteur de Kirovograd (à 250 km au sud est de Kiev), en décembre 1943

Zidatelle est alors terminée, et le 17 juillet la Das Reich est envoyée avec la Totenkopf et le III. Panzer-Korps sur le Mious, car les soviétiques y ont réalisé une percée. Leur intervention rétablit la situation initiale. Mais le 3 août se déclenche le gros de l'offensive de l'Armée Rouge, et la division est amenée à plusieurs reprises à s'opposer aux tentatives d'infiltration en profondeur des unités soviétiques. Elle parvient à peser ponctuellement dans la bataille, notamment avec la Totenkopf, mais globalement la 4.Panzer-Armee et la 8.Armee sont submergées et contraintes au repli.

Jytomyr

La division est présente lors des combats au sud-ouest de Kiev dans le secteur de Fastiv début novembre, mais elle est alors particulièrement éprouvée, et joue un rôle de second plan lors de la contre-offensive qui amènera à la reprise de Jytomyr par les Allemands au cours de ce même mois. Elle se crédite toutefois de son 2000e char détruit pendant l'automne.

Parcours et exactions dans le Sud de la France

Parcours de la 2e SS Panzer Division Das Reich dans le sud de la France en mai et juin 1944 (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Situation en 1944

La division SS Das Reich a subi de grosses pertes en hommes et en matériel lors de la Bataille de Koursk sur le front de l'Est. Selon le rapport de situation adressé à l'inspecteur général des troupes blindées le 1er décembre 1943 (BA-MA RH 10/313), il manque 7 972 hommes. Tandis qu'un Kampfgruppe continue à se battre sur le front russe jusqu'en avril 1944, 2 500 hommes, parmi les plus aguerris, sont envoyés en détachement précurseur dans la région de Montauban[5] pour préparer la reconstitution de la grande unité. Stationnée à égale distance des lieux prévisibles de débarquement, sur les côtes du Nord et du Sud, la division Das Reich reçoit progressivement, au cours du printemps et de l'été 1944, hommes et matériel en complément, mais elle n'atteindra jamais la dotation théorique complète. Plus de 9 000 jeunes recrues (âgées en général de 17 - 18 ans) sont incorporées[6], dont beaucoup de « malgré-nous » alsaciens.

À partir des données fournies notamment par le rapport de situation adressé à l’inspecteur général des troupes blindées en juin 1944 (BA-MA RH 10/313 - BA-MA RH 10/112), on peut établir que la 2.SS-Panzer-Division Das Reich se trouve dans la situation suivante autour du 10 juin 1944 :

  1. Situation d’effectif : (après arrivée d’environ 9 000 recrues et des convalescents du front de l'Est) 17 283 hommes (à la fin juin) ; manque de cadres expérimentés et de techniciens compétents.
  2. Situation d’équipement : manque de matériel, de munitions et de pièces de rechange ; Chars Panzer IV : 54 (dont 44 prêts au combat - dotation théorique : 90) - Chars Panther : 63 (si réception des 24 envoyés fin mai - dotation théorique : 70) - Canons automoteurs d’assaut : 41 - Pièces d’artillerie automotrices : 11 (6 Wespe, 5 Hummel) - Pièces d’artillerie tractées : 22 - Pièces antichars de 75 mm (PAK 40) : 21 - Pièces de DCA : 36 + 2 pièces quadruples de 20 mm (Q.G.) - Canons d’infanterie : 30 - Véhicules blindés de combat d'infanterie semi-chenillés Schutzen Panzer Wagen : 249 (dont 14 en réparation) - Camions : 1 821 (dont seulement 617 en état de marche - 768 au 1er juillet…) - etc.

Sources complémentaires : Verteilung der Panzerfahrzeuge, Bd. ab mai 43, BA-MA RH 10/349.

2 mai 1944

Le 2 mai 1944, un bataillon de chars s'entraîne près de Montpezat-de-Quercy et des balles sont tirées dans leur direction.

Représailles contre la population civile :

  • à Montpezat-de-Quercy : pillages et incendies d'habitations, cinq personnes tuées et quinze déportées;
  • à Belfort-du-Quercy : six personnes arrêtées dont quatre mortes en déportation.

11 et 12 mai 1944 : région de Figeac

La division reçoit alors l'ordre d'inspecter les voies ferroviaires et les routes en vue d'un mouvement vers le Nord.

Plaque commémorative de Le Bourg

Le 11 mai 1944, à l'aube, Adolf Diekmann commandant le I. bataillon du régiment Der Führer, part avec son unité des villes de Valence d'Agen[7] et Auvillar[7]. Ils se dirigent sur la D653 vers le nord-ouest du département du Lot. En chemin, dans les villages traversés (Lauzès, Orniac, Blars, Grèzes), ils arrêtent des personnes qui seront déportées. Entre Livernon et Assier, un accrochage se produit entre les SS et les maquisards. À Latronquière, ils brûlent et pillent des maisons. Quarante hommes sont arrêtés parmi la population, quinze mourront en déportation. Quinze hommes sont arrêtés à Sousceyrac. Ils capturent aussi un résistant, André Pezet, qui mourra à la suite de violentes tortures. Les SS se divisent et investissent simultanément plusieurs villages : Cardaillac, Gorses, Molières, et commettent pillages, arrestations et déportations.

Plaque commémorative de Saint-Medard-Nicourby

Une autre colonne de la division Das Reich atteint Le Bourg. Treize hommes, après violences, sont arrêtés. Le 12 mai 1944 à 8 heures, au village de Lacapelle-Marival[8], tous les hommes de 16 à 60 ans sont regroupés sur la place du village. Soixante-treize sont arrêtés et acheminés avec tous les autres prisonniers vers Cahors où ils sont enfermés pour la nuit dans les caves à charbon du lycée Clément Marot. Ils sont amenés à la caserne de Montauban où ils arrivent à 14 h. Pendant quelques jours, ils subiront violences, tortures et exécutions sommaires. À partir du 21 mai, les officiers, au hasard, envoient les prisonniers vers les camps de concentration ou au travail forcé en Allemagne. Certains n'en reviendront pas. Les SS rejoignent Terrou pour y capturer les hommes, mais les habitants, prévenus, se sont cachés dans les forêts. Les soldats pillent les maisons. Ils se rendent ensuite à Saint-Céré où trente-sept personnes sont enfermées dans un autobus puis conduites et emprisonnées à Maurs.

Le 12 mai 1944, les SS encerclent la ville de Figeac. Quatre cent quarante-huit habitants sont rassemblés dans la cour de la gendarmerie ou détenus à l'Hôtel Tillet, Place des Carmes - maintenant Place du 12 mai 1944. Ils sont regroupés avec d'autres prisonniers et ce sont plus de 800 personnes qui sont conduites à la caserne des Dragons de Montauban. Certaines sont torturées, d'autres sont fusillées, 540 sont déportées (à Neuengamme et à Dachau). Un grand nombre est aussi envoyé au travail forcé en Allemagne. Le même jour, des soldats tuent et pillent dans deux villages des environs : Lunan et Saint-Félix.

21 mai 1944 à Lacapelle-Biron

Le 21 mai 1944 à l'aube, des éléments de la division Das Reich bloquent les accès du village de Lacapelle-Biron puis investissent le village et contraignent le Maire à fournir la liste de tous les habitants et à faire appeler tous les hommes sur la place du village. Toutes les maisons sont alors fouillées, d'après les questions posées par les soldats, ils sont à la recherche de Résistants, de Juifs et d'armes.

Tous les hommes du village sont rassemblés sur la place du village et les Allemands y déploient des mitrailleuses pour en assurer la garde.

En fin d'après midi, les Allemands repartent avec tous les hommes du village âgés de 18 à 60 ans chargés sur des camions, ces quarante-sept hommes seront regroupés avec d'autres hommes raflés aux alentours pour constituer un groupe de 118 prisonniers qui seront déportés dans les camps de concentration de Dachau et Mauthausen[9].

En souvenir de cette rafle, le Monument Départemental de la Déportation a été érigé sur la place du village[10]. Jean Caminade[11], un des survivants de la rafle de Lacapelle-Biron, a écrit un ouvrage relatant ses mémoires de déporté[12].

D'autres rafles et épisodes sanglants ont lieu à Montagnac-sur-Lède, Dévillac, Frayssinet-le-Gélat, Vergt-de-Biron, Salles, Fumel, Monsempron-Libos, le même jour[13].

21 mai 1944 à Frayssinet-le-Gélat

Le 21 mai 1944, vers 17 heures, deux colonnes venant de Villefranche-du-Périgord traversent le village et s'arrêtent sur la route de Cahors. À 18 h 30, une dernière colonne arrivant de Fumel stoppe au cœur du bourg.

Tous les hommes sont rassemblés sur la place du village, les lignes téléphoniques sont coupées. L'instituteur du village propose d'échanger sa personne contre les hommes détenus comme otages. Finalement, trois femmes sont pendues, une autre abattue d'un coup de révolver[14] et onze hommes sont fusillés dont l'instituteur qui a été rajouté aux hommes rassemblés.

D'autres rafles et épisodes sanglants ont lieu à Montagnac-sur-Lède, Dévillac, Lacapelle-Biron, Vergt-de-Biron, Salles, Fumel, Monsempron-Libos, le même jour[13].

Début juin 1944 : Figeac et Issendolus

Château de Laclotte

Le 1er juin, les résistants sabotent la voie ferrée à Capdenac-Gare. En représailles, les soldats allemands basés à Caylus tuent neuf civils à Limogne-en-Quercy, Cadrieu et Frontenac.

Le 3 juin, le maquis du Colombier attaque deux voitures allemandes. Les Allemands fusillent alors dix-neuf habitants au Cayla, commune de Linac, à Viazac et à Bagnac-sur-Célé.

Le 7 juin, les Waffen SS de la division Das Reich stationnés à Valence-d'Agen[7] assistent la gestapo d'Agen dans une opération contre la résistance française du Corps Franc Pommiès au château de Laclotte de Castelculier, puis à Saint-Pierre-de-Clairac.

Le 8 juin, ils abattent un vieillard à Issendolus, puis partent au hameau de Gabaudet où de nombreux volontaires se sont rassemblés dans les granges suite à l'annonce du débarquement de Normandie. Quarante-quatre personnes sont massacrées, soixante-dix sont déportées.

Déplacement vers le Front

Le 8 juin 1944, le maréchal von Rundstedt, commandant en chef du front de l'Ouest, ordonne à la division Das Reich de se porter en Normandie, le plus rapidement possible[15]. L’urgence ne paraît cependant pas très grande, puisque l'unité doit rejoindre le front en traversant l’intérieur de la France à partir de la région de Toulouse où elle est stationnée, alors que l’itinéraire par l’ancienne Z.O. et le littoral aurait été à la fois plus court et plus sûr. En effet, la division Das Reich a d'abord pour mission d'aider à la lutte contre le terrorisme. Aussi n’a-t-elle pas été retardée ni harcelée au cours d’une marche forcée vers le front et poussée de ce fait aux représailles. Au contraire, elle a pour ordre exprès de combattre les "bandes", ce pourquoi elle fait un détour.
Dans son journal de guerre (KTB/Ob. West, XIII-f Anl. 159 et XIV-f), le maréchal von Rundstedt donne les explications suivantes : Le développement des bandes dans le Massif central pendant ces derniers jours exige l’emploi immédiat et impitoyable de forces plus importantes. [J'ordonne] de mener des actions de grande envergure contre les bandes dans le sud de la France avec la plus extrême vigueur et sans ménagement. Le foyer d’agitation qui persiste dans cette région doit être définitivement éteint. Le résultat de l’entreprise est de la plus haute importance pour l’évolution ultérieure de la situation à l’Ouest. Dans ce genre d’opération, un demi-succès ne sert à rien. Il faut écraser les forces de résistance au moyen d’attaques rapides et enveloppantes. Pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité, les mesures les plus énergiques devront être prises afin d’effrayer les habitants de cette région infestée, à qui il faudra faire passer le goût d’accueillir les groupes de résistance et de se laisser gouverner par eux. Cela servira en outre d’avertissement à toute la population.

D’après OB West Ia Nr. 5135/44 g.Kdos. 1.7.44, T311, R28, F7034111f.le, ce n’est ni la Résistance française ni même la puissance aérienne alliée qui font principalement obstacle au déplacement de la division vers le front, mais le manque de véhicules et de pièces de rechange.

En effet, pour cette raison[16], une grande partie de la 2. SS-Pz.Div. (environ 8 300 hommes) doit rester dans le Sud-Ouest jusqu’à la fin juin… Les derniers contingents de la division ne sont finalement mis en route vers la Normandie que le 21 juillet. De toute façon, les éléments arrivés en premier le 16 juin sont maintenus en réserve à l'arrière du front et le premier détachement n'est engagé que dix jours après son arrivée, le 26 juin.

En tout cas, le 8 juin, la partie mobile de la division se met en route : les éléments sur roues ou semi-chenillés (bataillon de reconnaissance et régiment mécanisé Der Führer) se dirigent vers Brive et sont accrochés par les maquisards à Groléjac, à Rouffillac et surtout à Cressensac et à Bretenoux. Selon Max Hastings[1], les Allemands perdent une quinzaine d'hommes et les Français plus d'une centaine.

Le 9 juin, le bataillon de reconnaissance de la Das Reich intervient à Tulle (avec ses SPW half-tracks et ses canons antichars PAK 40, mais sans ses engins blindés de combat[1]) à la suite d'une attaque de la ville par des FTP. Comme ceux-ci se sont repliés précipitamment à l'arrivée des Waffen-SS, que neuf soldats de la garnison allemande (8e et 13e compagnies du 95e régiment de sécurité), faits prisonniers, ont été fusillés par le maquis et que d'autres tués portent des traces de sévices (affaire mal éclaircie), le général commandant les troupes allemandes décide par représailles de faire pendre 120 maquisards. Finalement, 99 habitants de Tulle sont pendus et 149 sont déportés.

Le même jour, la 15e compagnie du SS-Panzergrenadier-regiment 4 Der Führer effectue une opération de nettoyage à Argenton-sur-Creuse et massacre soixante-sept civils et résistants[17].

Parallèlement, un détachement est envoyé à Pandrignes, petite commune voisine de Tulle à la recherche de résistants dénoncés. Après avoir exécuté le maire, Gabriel Dubois (père d'Antoine Dubois), sur le bord de la route, ils incendient la maison de Jean Aubin Pompier, un des principaux cadres de la résistance en Limousin. Sa femme Jeanine et son fils Jacques, alors âgé de 8 mois se retrouvent sans rien. Un détachement part de Limoges, dirigé par Helmut Kämpfe, pour aider à reprendre Guéret libéré par le maquis. Près de Janaillat, ils tendent un guet-apens à Combeauvert massacrant des maquisards repartant de Guéret. Au retour, près de Sauviat, des maquisards de Guingouin capturent Helmut Kämpfe. Il sera abattu quelques jours plus tard en représailles des massacres de Combeauverrt et Oradour-sur-Glane.

Le 10 juin, parce qu'ils veulent terminer rapidement leur mission de répression dans la région par un grand coup et aussi, par la même occasion, se venger de la capture et de l'exécution par le maquis d'officiers de la division, notamment d'un chef de bataillon prestigieux (Helmut Kämpfe), Adolf Diekmann et ses hommes massacrent la population et détruisent le village d'Oradour-sur-Glane : 642 victimes (245 femmes, 207 enfants et 190 hommes).

Le 11 juin, conformément à l'ordre reçu, les éléments motorisés de la division Das Reich remontent lentement vers le front de Normandie. Les véhicules sur roues empruntent la route alors que les engins chenillés sont déjà partis par le train dès le 9 juin[16]. Tous ces éléments sont quelque peu ralentis par des bombardements alliés ainsi que par des sabotages ferroviaires et des embuscades de la Résistance armée par les Alliés et aidée par des agents du SOE, par des équipes Jedburgh et par des commandos SAS. Suivis jour après jour par les maquisards qui renseignent l'aviation alliée, ces éléments se glissent par les petites routes, se terrent de jour pour échapper à l'aviation.

La Bataille de Normandie

Soldat de la Das Reich mort près de son semi-chenillé semi-chenillé SDKFZ en Normandie 1944

Lors du débarquement de Normandie, le régiment blindé de la division, commandé par l'Obersturmbannführer Tychsen, voyagea de la région toulousaine et n'arriva au sud-ouest de Caen que fin juin. Il était alors fort de vingt-six Panzer V Panthers et cinquante Panzer IV. Les 5e et 7e compagnies blindées étaient détachées et opéraient avec la 17e Panzergrenadier Division SS Götz von Berlichingen le long de la route de Carentan à Périers. Le reste du régiment était positionné au sud de Sainteny.

Les 7 et 8 juillet, les 5e et 7e compagnies, qui avaient formé une ligne défensive courant de Les Landes à Le Monderie furent attaquées par la 83e division d'infanterie américaine. Le 9 juillet, le long d'une route près du Dézert, une compagnie du 743e bataillon de chars américain à la poursuite de 2 Panzer IV tomba dans une embuscade de la 7e compagnie de Panzers. En 15 minutes, neuf Shermans américains furent détruits et trois autres endommagés et abandonnés. Le jour suivant, le régiment blindé de la division affronta à nouveau les blindés américains près de Sainteny et de Château du Bois Grimot. Depuis la zone de Périers, le régiment attaqua vers Sainteny au Nord-Est, se heurtant à la 3e division d'infanterie américaine. Au soir de cette bataille, la 2e division SS avait détruit quatre-vingt-dix-huit chars alliés en huit jours[18].

Le 12 juillet 1944, à 600 mètres à l'ouest du château d'Auxais, les 3e et 4e compagnies de Panzers combattaient des blindés et de l'infanterie américaine, pendant que la 5e compagnie fut engagée près de Bois Grimot. La division détruisit encore trente blindés alliés ce jour-là.

Le 23 juillet, l'as de la Panzerwaffe Ernst Barkmann, de la 4. Kompanie du SS Panzer-Regiment 2 Das Reich, détruit 9 Sherman avec son Panther, à la fin du mois il en détruira encore 15 en deux jours près de Coutances

Le 28 juillet, l'Obersturmbannführer Tychsen fut tué dans son véhicule de commandement au nord-est de Cambry. Le même jour, des éléments de la division encerclent Fougerolles-du-Plessis[19].

Le 7 août 1944 juste après minuit débuta la contre-attaque allemande vers Mortain visant à interdire la percée des blindés américains et de la 2e DB sous le commandement de la 3e Armée américaine du général George Patton (Opération Cobra).

La 2e division SS réussit à reprendre Mortain et à la dépasser vers l'ouest et le sud-ouest vers Saint-Hilaire-du-Harcouët. Mais l'offensive allemande ne put avancer davantage. Une semaine plus tard, elle était complètement écrasée, notamment par l'action des chasseurs-bombardiers alliés. Au même moment, de nombreuses divisions allemandes étaient en voie d'encerclement dans la Poche de Falaise. Les 19 et 20 août, des groupes de chars de la division menèrent divers combats d'arrière-garde pour permettre à d'autres unités allemandes d'échapper à l'encerclement. En sept semaines de combat en France, le régiment de chars de la division avait détruit plus de 200 blindés alliés, tout en perdant lui-même 105 blindés[6].

Au cours de leur repli après la Bataille de Normandie, des SS de la division Das Reich se sont également rendus coupables du massacre de dix-huit personnes à Tourouvre (Orne) et de l'incendie d'une partie de la ville, le 13 août 1944.

Participation à la Bataille des Ardennes.

Retirée derrière la Seine puis la ligne Siegfried en Allemagne, la 2e SS panzer division Das Reich participa à la Bataille des Ardennes dirigée vers Anvers le 16 décembre 1944. Arrivant à 40 km de la Meuse, la division fut arrêtée le 25 décembre 1944 à Manhay puis lentement broyée par de féroces contre-attaques alliées.

La fin

En 1945 la division Das Reich est retirée de l'offensive et après ré-équipement elle participe à la dernière offensive allemande de la guerre en Hongrie, pour tenter de briser le siège de Budapest par l'armée rouge. Là aussi c'est un échec. En mars, le 3000e char détruit par la division l'est par Ernst Barkmann près de Székesfehérvár, au nord est du lac Balaton, où le commandant de la division, Werner Ostendorff, est mortellement blessé le 9 mars. La division Das Reich se replie successivement sur Dresde puis vers Prague, et enfin Vienne. Une partie de la division arrive à se rendre, à l'ouest, aux Américains en mai 1945[20]. Les autres sont capturés par les Soviétiques.

Décorations

Soixante-neuf Croix de chevalier de la croix de fer ont été décernées à des hommes de la division.

Sources

Notes et références

  1. a b et c Max Hastings, Das Reich, London, Michael Joseph Ltd, 1981, p. 262 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Hastings » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  2. Guido Knopp, Les SS, un avertissement de l'histoire, Presses de la Cité, Paris, 2006, p. 296
  3. in Histoire de Guerre no 36 (mai 2003), "Koursk, la citadelle imprenable ?", p. 34
  4. in Histoire de Guerre no 36, p. 33
  5. Avril 1944 : la terrible division nazie Das Reich s’installe à Montauban
  6. a et b (en) Normandy and Falaise - April to August 1944
  7. a b et c « Rubrique Valence d'Agen », Archives du Tarn-et-Garonne, 11 juin 2011.
  8. Dr Jacques Labat, Lacapelle-Marival, Son château, ses seigneurs (les Cardaillac-Lacapelle), Paris, Archéologie nouvelle, , 64 p., p. 53
    Mention de la rafle du 12 mai 1944, référence à un texte manuscrit du Dr Cadiergues, maire de l'époque qui raconte les faits.
  9. « Lacapelle-Biron : Patrimoine et histoire. », sur http://www.lacapelle-biron.org/index.html (consulté le )
  10. Pierre Bardou, « Mémoires d'Aquitaine - C4667 - Monument départemental aux déportés durant la guerre 1939-1945 à Lacapelle-Biron. », sur http://crdp.ac-bordeaux.fr/bardou/default.htm (consulté le )
  11. « Fumel. Cent ans et survivant des camps de la mort. », sur http://www.ladepeche.fr, La Dépêche (consulté le )
  12. Jean Caminade, Max Pons, Mes souvenirs de déportation : 21 mai 1944-30 juin 1945, Fumel (Lot-et-Garonne), la Barbacane, , 25 p., broché (ISBN 2-9000-5843-0)
  13. a et b L'affaire de Vergt-de-Biron et Lacapelle-Biron
  14. Jean-Jacques Fouché, Oradour, Liani Levi 2001, p. 54
  15. Guy Penaud, La "Das Reich", La Lauze, 2005
  16. a et b Jean-Luc Leleu, La Waffen-SS - Soldats politiques en guerre, Paris, Perrin, 2007, p. 738 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Leleu » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  17. Voir notamment Argenton, 9 juin 1944, une tragique page d'histoire, Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse, 1994 ; Argenton-sur-Creuse dans la guerre, Pierre Brunaud, Ed. Alan Sutton, 2008.
  18. Mais, pour un blindé allemand détruit et difficilement remplacé, il en sortait dix des usines alliées. On peut noter aussi que les Américains avaient un chasseur de chars efficace le M10 Wolverine.
  19. 300 hommes sont contrôlés sur la place de l'église, l'un d'eux est tué en s'échappant. Quatre sont fusillés à Saint Jean du Corail, six sont déportés en Allemagne.
  20. Compte tenu des atrocités commises en URSS par cette division, le sort réservé fut doux en comparaison de ce qui aurait été appliqué par les Soviétiques.

Bibliographie

  • Le crime de masse à Oradour-sur-Glane - Mémoire de géopolitique - chef de bataillon Rémy Cadapeaud - mars 2003 - Collège Interarmées de Défense - Mémoire Cote : 2003-37 - Document N° : 8189 - Ouvrage à consulter sur place : à Paris, à la bibliothèque de l'École Militaire (1, place Joffre).
  • Jean-Luc Leleu, La Waffen-SS. Soldats politiques en guerre, Paris, Perrin, 2007 (ISBN 978-2-262-02488-8)
Ouvrage de référence
  • Guy Penaud, "La "Das Reich" 2e SS Panzer Division", Périgueux, La Lauze, 2005
    Livre d'histoire : cet ouvrage important et complet est le seul à raconter tout le parcours de la division de mars à septembre 1944 en France
  • Michel Peyramaure, "La Division Maudite", Paris, Robert Laffont, 1995
    Roman-document : ce livre raconte la marche de la Das Reich de Montauban au front de Normandie par Tulle et Oradour
  • Pierre Trouillé, Journal d’un préfet pendant l’occupation : Corrèze 1944, Paris, Editions j’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A186), (1re éd. 1964), 318 p., poche
    Un préfet français, acteur et témoin direct et oculaire de ce qui s'est passé à Tulle. Il était aux premières loges.
  • Jean-Pierre Koscielniak, Lacapelle-Biron, 21 mai 1944. Histoire et mémoire d'une rafle de la division Das Reich, Le Passage, MRLG, 2013.
  • Jean Hartmann, Une tranche de ma vie, ou une histoire parmi… 130 000, Colmar, Jérôme Do Bentzinger, 2004
Mémoires de guerre d'un alsacien incorporé de force dans la division Das Reich, de la Prusse orientale à Langon, de la région toulousaine à la Normandie

Voir aussi

Liens externes

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