Paul Hausser

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Paul Hausser
Paul Hausser avec les insignes de SS-Gruppenführer (Général de division SS)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Surnom
Papa Hausser
Nationalité
Allégeances
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Conflit
Grade
Personne liée
Franz Six (collègue)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention
Camp Steimbel, Neustadt (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Vue de la sépulture.

Paul Hausser est un général allemand, né le à Brandebourg-sur-la-Havel et mort le à Ludwigsbourg.

Dans l'armée de terre de la république de Weimar, il est mis à la retraite avec le rang de Generalleutnant[b]. Peu après, il rejoint la SS puis la SS-Verfügungstruppe (noyau de la future Waffen-SS) et en devient l'un des chefs les plus éminents au moment de la Seconde Guerre mondiale, luttant sur tous les fronts, de l'Ouest comme de l'Est. Il a été sérieusement blessé à deux reprises, perdant même un œil.

Avant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Hausser est né à Brandebourg-sur-la-Havel, dans une famille de militaires prussiens alors installée dans le Brandebourg ; son père, Kurt Hausser, était un commandant dans l'armée allemande impériale. Paul Hausser entre dans l'école des cadets de Köslin en 1892 et y reste jusqu'en 1896, date à laquelle il rejoint l'Académie de cadets de Berlin-Lichterfelde où il obtient avec succès son diplôme en 1899. Le , il est nommé Leutnant (sous-lieutenant) et affecté au 155e régiment d'infanterie en garnison à Ostrowo près de Posen. Le , il devient « adjudant-major » au 2e bataillon du régiment et sert à ce grade pendant cinq années, jusqu'au . Il entre alors à l'École de guerre à Berlin et en sort trois ans plus tard, le , ayant entretemps été promu Oberleutnant (lieutenant).

À partir de 1912, Hausser est affecté au Grand État-Major général. Au début de la Première Guerre mondiale, il devient Hauptmann (capitaine), continue dans ses fonctions attachées à l’état-major puis rejoint la 109e division d'infanterie sur le front de l'Est. Il est promu Major (commandant) au cours de la dernière année du conflit. Il reste dans l'armée allemande de l'entre-deux-guerres, la Reichswehr, et après divers commandements, est promu Oberst (colonel) en 1927[1].

Hausser quitte la Reichswehr le avec le rang de Generalleutnant[b] ; il est alors âgé de 51 ans. « Jeune » retraité de l’armée, Hausser adhère au Stahlhelm (littéralement, le « Casque d'acier »), une organisation paramilitaire de vétérans de la Première Guerre mondiale et en devient le chef pour le secteur Berlin-Brandebourg en 1933. En , le Stahlhelm est incorporé dans la SA en tant que « SA-Reserve I ». Après l'épreuve de la nuit des Longs Couteaux au cours de laquelle la SA est partiellement décapitée, Hausser quitte la SA pour entrer dans la SS fin , avec le matricule no 239.795.

Un mois plus tard, en , il intègre la SS-Verfügungstruppe (en abrégé, la SS-VT) qui vient d’être formée et il est chargé de la constitution de la SS-Junkerschule (école militaire d'officiers de la SS) « Braunschweig » dont il prend le commandement en . Dès , il devient également inspecteur des SS-Junkerschulen « Tolz » et « Braunschweig ». En , il est nommé inspecteur de l'ensemble des unités SS-VT, poste qu'il va occuper jusqu'au déclenchement de la guerre en . Dans l'intervalle, en 1936, il a été promu SS-Brigadeführer[c].

Pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la campagne de Pologne, Hausser est officier de liaison auprès de la Panzer-Division Kempf qui comprend plusieurs unités SS-VT.

En , les SS-VT sont regroupées au sein de la SS-Verfügungsdivision sous le commandement de Hausser. Celle-ci participe à la campagne de France de et .

Au début de l’année 1941, il dirige la même division (qui est devenue une division motorisée) en Yougoslavie puis au début de l'opération Barbarossa, l'invasion de l’Union soviétique. Pour ses services sur le front de l'Est, Hausser reçoit la croix de chevalier de la croix de fer en 1941, à laquelle s'ajoutent les feuilles de chêne en 1943. Sévèrement blessé, il perd un œil.

En , il forme le SS-Generalkommando qui devient sous son commandement le 2e SS-Panzerkorps en . Malgré les ordres formels de Hitler de ne pas retirer ses troupes de Kharkov en , Hausser désobéit pour éviter l'encerclement et, un mois seulement après, reprend la ville aux Soviétiques. Il mène le SS-Panzerkorps, composé des divisions SS « Das Reich », « Leibstandarte SS Adolf Hitler » et « Totenkopf », pendant la bataille de Koursk. Après Koursk, le SS-Panzerkorps est reformé, en remplaçant les 1re, 2e et 3e divisions SS par les 9e et 10e SS-Panzer-Division.

Hausser est toujours à la tête du 2e SS-Panzerkorps déplacé sur le front de l'Ouest pour la bataille de Normandie, à partir de .

Le commandant de la VIIe armée, Friedrich Dollmann, meurt (suicide ou défaillance de santé) à la suite de son échec lors de la bataille de Cherbourg, à la fin du mois de . Hausser lui succède aussitôt, laissant le commandement du SS-Panzerkorps à Wilhelm Bittrich. Pendant l'encerclement de Falaise, Hausser reste avec ses troupes jusqu'à ce qu'il soit blessé (à la mâchoire). Le , il est promu Oberst-Gruppenführer und Generaloberst der Waffen-SS[a].

En , il est nommé commandant du groupe d'armées « Oberrhein », lequel est intégré quelques jours après dans le groupe d'armées « G » dont il prend également le commandement, ce jusqu'au .

Paul Hausser finit la guerre à l'état-major du Generalfeldmarschall Albert Kesselring, Oberbefehlshaber Süd (commandant en chef Sud).

Résumé de sa carrière militaire[modifier | modifier le code]

Grades[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Hausser est l'auteur de plusieurs livres sur la Waffen-SS et sur l'histoire militaire allemande.

  • (de) Waffen-SS im Einsatz (Waffen-SS en action), Plesse Verlag, Göttingen (1953).
  • (de) Soldaten wie andere auch (Des soldats comme les autres), Munin Verlag, Osnabrück (1966).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Équivalent de général d'armée en France ; dans le cas de Hausser, il s'agit d’un grade dans les unités combattantes de la SS : la Waffen-SS.
  2. a et b Équivalent de général de division en France.
  3. Équivalent de général de brigade en France.

Références[modifier | modifier le code]

(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Paul Hausser » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Paul Hausser » (voir la liste des auteurs).
  1. Mitcham, p. 81–82.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Samuel W. Mitcham, Defenders of Fortress Europe : The Untold Story of the German Officers During the Allied Invasion [« Les Défenseurs de la forteresse Europe : l'histoire inédite des officiers allemands après le débarquement de Normandie »], Potomac Books, Inc., , 257 p. (ISBN 978-1-59797-274-1 et 1-59797-274-6, lire en ligne).
  • (de) Andreas Schulz, Dieter Zinke et Günter Wegmann, Deutschlands Generale und Admirale : Teil V / Band 2: Die Generale der Waffen-SS und der Polizei. Hachtel - Kutschera [« Généraux et amiraux allemands : Généraux de la Waffen-SS et de la Police »], vol. V, Biblio-Verlag, , 1re éd., 727 p., broché (ISBN 978-3-7648-2592-8 et 3-7648-2592-8).
  • (en) Gordon Williamson - The SS: Hitler's Instrument of Terror: The Full Story From Street Fighters to the Waffen-SS (Motorbooks International, (), (ISBN 0-87938-905-2), (ISBN 978-0-87938-905-5)).
  • (en) Gordon Williamson - The Waffen-SS (2): 6. to 10. Divisions (Men-at-Arms) (Osprey Publishing (), (ISBN 1-84176-590-2), (ISBN 978-1-84176-590-7)).
  • (en) Yerger, Mark C. - Waffen-SS Commanders: The Army, Corps and Divisional Leaders of a Legend: Augsberger to Kreutz - Atglen, PA: Schiffer Publishing (). (ISBN 0-7643-0356-2), (ISBN 978-0-7643-0356-2).
  • (de) Helden der Wehrmacht - Unsterbliche deutsche Soldaten. München, Allemagne: FZ-Verlag GmbH, 2004. (ISBN 3-924309-53-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]