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L'Avare (film, 1980)

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http://nimotozor99.free.fr/Chronique%20d'un%20film%20-%20L'Avare.htm http://nimotozor99.free.fr/Chronique%20d'un%20film%20L'Avare-2.htm

http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=2997&p=film

Brouillon : La Grosse Valse, Salles d'exclusivité (brouillon)

Aide à Box-office France 1980

Histoires de tournage, making-of de L'Avare, avec des interviews de Christian Fechner, Michel Galabru, Claude Gensac et Michel Modo (voir sur Youtube), issu du DVD de Studio Canal de 2002 (BNF 38942650).[1]

Philippe de L'Estang, « L'interview de Première — Louis de Funès », Première, no 24,‎ , p. 9-10, 71 et 78 (lire en ligne, consulté le ).

Philippe de L'Estang, « Sur le plateau de L'Avare », Première, no 34,‎ , p. 43-45 (lire en ligne, consulté le ).[2]

« L'Avare », Première, no 38,‎ (lire en ligne, consulté le ). (box office commenté)

« À l'affiche — Molière, De Funès, Girault : un génie, deux associés, un film », Première, no 37,‎ . ([1] et [2])

Jean Cau, « L'Avare », Paris Match, no 1607,‎ , p. 60-63 et 110 (lire en ligne, consulté le ).

Annick Rannou, « Deux milliards pour un Avare », Télé Star, no 179,‎ , p. 12-13 (lire en ligne, consulté le ). name="TéléStar 1980"

Paul Giannoli, « Louis de Funès : un nouvel Harpagon », Jours de France, no 1307,‎ (lire en ligne, consulté le ).[3]

(cs + fr) Romana Rybářová et Miroslava Novotná (dir.), Louis de Funès dans les adaptations filmées des romans historiques, Université Masaryk, , 71 p., [doc] (lire en ligne). [4]

https://www.lexpress.fr/culture/cinema/1980-moliere-de-funes-la-rencontre_2131134.html Heymann

Revues traitant du film + article probable sur la publicité du film

Plan ✔️
Introduction complète ❌
Résumé détaillé ❌
Fiche Technique ✔️
Distribution ✔️
Genèse ✔️
Développement ❌
Acteurs et actrices ✔️
Tournage ✔️
Musique (peu de sources) ✔️
Sortie ✔️
Critiques ✔️
Box-office ✔️
Diffusions à la télé ✔️
Sorties à l'étranger ✔️
Editions vidéo ✔️
Postérité ❌
Analyse ❌
Images et illustrations ❌
Articles connexes et liens rouges ❌

L'Avare (film, 1980)[modifier | modifier le code]

Adaptations des œuvres de Molière au cinéma et à la télévision

Supprimé par l'autre con :

Intro[modifier | modifier le code]

L'Avare est un film français réalisé par Jean Girault et Louis de Funès, sorti en 1980.


Adapté de la pièce L'Avare de Molière, le long-métrage est l'antépénultième film de Louis de Funès, avant La Soupe aux choux et le dernier Gendarme, et marque la première et unique incursion de l'acteur dans la réalisation.

Vieux rêve de Louis de Funès, cette adaptation cinématographique de L'Avare n'est réalisée qu'à la fin des années 1970, alors que l'acteur s'était déjà vu proposer le rôle d'Harpagon de nombreuses fois aussi bien au théâtre qu'au cinéma, pendant près de trente ans. Alors qu'il ne prévoie qu'une adaptation en téléfilm, sur l'exemple de Il neige au printemps, le projet se transforme rapidement en film pour le cinéma, sous l'impulsion du Christian Fechner, producteur attitré de l'acteur depuis L'Aile ou la Cuisse.

le film est (dont il est d'ailleurs le co-réalisateur) et met en scène celui-ci dans le rôle d'Harpagon. L'acteur est entouré de nombreux comédiens l'ayant côtoyé durant sa carrière comme Michel Galabru, Claude Gensac, Henri Génès, Grosso & Modo, Max Montavon et Micheline Bourday.


Louis de Funès tient au respect de l'intégralité du texte d'origine de Molière.

Le film raconte les mésaventures d'Harpagon, riche mais avare, qui a enterré dans son jardin une cassette pleine d'or et soupçonne perpétuellement son entourage de vouloir la lui voler. Âgé, il caresse un projet de secondes noces qui devra ne rien lui coûter avec Marianne, une jeune femme de condition modeste, sans savoir que son fils Cléante en est amoureux. De plus, sa fille Élise aime Valère, l'intendant de la maison, alors qu'il veut la marier à un riche vieillard.

. Pourtant, le temps presse car c'est le soir même qu'Harpagon s'apprête à signer son contrat de mariage. Et sa cassette disparaît.


L'Avare est tourné dans l'ordre chronologique de la pièce, d'octobre 1979 à janvier 1980. Les prises de vues ont lieu dans les studios de Boulogne-Billancourt, dans les ruelles médiévales et la cathédrale de Senlis puis dans le désert du Sahara, près de l'oasis de Nefta, en Tunisie pour la scène finale.


Dès son annonce, le projet symbolise l'union d'un cinéma comique populaire avec l'œuvre classique et savante de Molière, amenant le ministre de la Culture de l'époque à rendre visite aux comédiens lors du tournage. Projet le plus personnel de Louis de Funès, L'Avare influence la remise d'un César d'honneur à l'acteur pour l'ensemble de sa carrière, lors de la 5e cérémonie des César, au cours de laquelle un extrait du film est projeté.


vu la notoriété de l'acteur et ses résultats habituels au box-office,

très attendue


de ses films L'Aile ou la Cuisse et La Zizanie.

Louis de Funès tient à donner l'adaptation de la pièce la plus fidèle en pratiquant très peu de coupes, de modifications et d'ajouts dans le texte original. Ses principaux ajouts consistent principalement en jeux sans dialogues ou muets s'insérant entre les lignes du texte original, comme par exemple une imitation de Donald Duck



Ayant la mainmise sur la distribution des rôles, l'acteur s'entoure de nombreux comédiens l'ayant côtoyé durant sa carrière comme Michel Galabru, Claude Gensac, Henri Génès, Grosso & Modo, Max Montavon et Micheline Bourday.

Il se classe ainsi en 13e place du

Très attendu, L'Avare n'est finalement qu'un succès « modéré » — en comparaison des résultats habituels de Louis de Funès au box-office — avec 2,4 millions d'entrées en France, loin derrière les triomphes de 1980 tels que La Boum, L'Empire contre-attaque ou encore Les Sous-doués.

Diversement accueilli par la critique (),

Le public n'est pas attiré par le film, lui préférant le dernier « Belmondo » ou des films américains, repoussé par (...) et une réalisation de mauvaise qualité, Louis de Funès avouant plus tard « J'ai manqué mon Avare ».

Des années après sa sortie, cet Avare demeure l'une des adaptations de Molière les plus montrées aux écoliers et collégiens.

Albert Uderzo


L'Avare est un film comique français réalisé par Jean Girault et Louis de Funès, sorti en 1980. Adapté de L'Avare de Molière, le long-métrage marque l'unique incursion de Louis de Funès dans la réalisation, du moins la seule signée par l'acteur. Également co-adaptateur du scénario, il se met en scène dans le rôle d'Harpagon, dans ce qui sera l'un de ses derniers films.

Bien qu'il rêvait depuis longtemps d'interpréter la pièce, ce n'est qu'à la fin des années 1970 — à la suite d'un double infarctus — qu'il franchit le pas, après avoir refusé de nombreuses propositions durant près de trente ans, aussi bien au théâtre qu'au cinéma. L'acteur-réalisateur tient au respect de l'intégralité du texte d'origine de Molière et réunit des acteurs familiers tels que Michel Galabru et Claude Gensac. L'Avare est tourné dans l'ordre chronologique de l'histoire, d'octobre 1979 à février 1980. Les prises de vues ont lieu dans les studios de Boulogne-Billancourt, dans les ruelles médiévales et la cathédrale de Senlis puis, pour la scène finale, dans le désert du Sahara, près de l'oasis de Nefta, en Tunisie.

Dès son annonce, le projet est largement commenté par la presse et les critiques, faisant de la sortie du film un événement culturel majeur. Symbolisant la rencontre d'un cinéma comique populaire avec l'œuvre classique de Molière, L'Avare influence la remise d'un César d'honneur à Louis de Funès pour l'ensemble de sa carrière, lors de la 5e cérémonie des César, au cours de laquelle un extrait du film est projeté.

La critique est plus contrastée que jamais, avec des éloges comme Jean-François Revel qui écrit « Tout Molière n'est pas dans L'Avare mais tout L'Avare est dans le film de Louis de Funès ».

Très attendu, L'Avare n'est finalement qu'un succès « modéré » — en comparaison des résultats habituels de Louis de Funès au box-office — avec 2,4 millions d'entrées en France. Il se classe en 13e place du classement des films de 1980, loin derrière les triomphes de La Boum, L'Empire contre-attaque ou encore Les Sous-doués.

Des années après sa sortie, cet Avare demeure l'une des adaptations de Molière les plus montrées aux écoliers.

. Son adaptation le modifie en de rares endroits, tout en enrichissant le jeu de scène et en ajoutant quelques scènes annexes, généralement muettes, qui ne figurent pas dans la pièce.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Accroche[modifier | modifier le code]

Résumé détaillé[modifier | modifier le code]

http://www.alalettre.com/moliere-oeuvres-avare.php

http://lavare-moliere.fr/resume-detaille-de-lavare/

La première scène s'ouvre sur la première page de l'édition originale de 1669 de L'Avare, pour montrer aux spectateurs le respect du texte de Molière.

Profondément avare, Harpagon enterre dans son jardin une cassette, qu'il protège d'un piège à loups caché par des feuilles. Riche mais dépensant le moins possible, il vit à Paris avec ses deux enfants Élise et Cléante dans une grande maison avec des domestiques, tous subissant l'avarice du vieillard.

Un jour, Élise s'entretient longuement avec Valère, l'intendant de la maison. Valère, fou d'amoureux d'Élise, s'est fait engager comme intendant dans la maison de son père pour l'épouser. Pour gagner la confiance d'Harpagon, il approuve continuellement toutes ses idées, envies ou actions ; Élise est convaincue que son père s'opposera à cette union car, le connaissant bien, et Valère étant désargenté, elle imagine qu'il tentera à coup sûr, aveuglé par son avarice, de la marier à un homme riche. Ensuite, Cléante vient à son tour parler à Élise : il est fou amoureux de la belle Marianne, la fille d'une veuve du voisinage. Pour subsister et vivre son amour avec Marianne, Cléante se voit obligé de s'endetter de toutes parts, pour contrer la pingrerie de son père ; de plus, il redoute qu'il ne contrarie ses projets de mariage. Cléante et Élise sont excédés par cette situation.

Pendant ce temps, Harpagon est à la messe, où il prie tranquillement. Sa prière est rapidement troublée par une femme vêtue de noir qui secoue sa sébile pour faire la quête. Discrètement, il s'éloigne vers une autre place dans l'église. Sa sérénité est courte puisque la quêteuse repasse près de lui. Après avoir mimé une profonde prière, s'avachissant sur son prie-Dieu, il finit par s'enfuir de l'église, poursuivi par la quêteuse. À travers les rues de Paris, la quêteuse pourchasse l'avare en secouant sa sébile, jusqu'à ce qu'il la sème et retourne chez lui, apeuré. Aussitôt, il va dans son jardin pour vérifier que sa chère cassette n'a pas disparue, puis monte dans les étages, où il découvre La Flèche, le valet de son fils Cléante. Il le chasse de sa maison, le soupçonnant de vouloir le voler. Désormais seul, il révèle au spectateur que sa cassette contient dix mille écus d'or qu'il veut absolument protéger des voleurs, mais son aparté est interrompu par l'arrivée de ses enfants Cléante et Élise, qui n'ont heureusement pas entendu son monologue. Ceux se plaignent de l'avarice de leur père, qui à son tour critique toutes les dépenses de ses enfants qu'il juge somptueuses, avant d'avouer au spectateur qu'ils les soupçonne aussi de vouloir le voler. Harpagon annonce son projet de mariage avec la jeune Marianne, à un Cléante complètement désemparé ; de plus, il compte le marier à une veuve et destine Élise à Anselme, un riche vieillard de ses amis.


Puisque Élise s'oppose farouchement à ce mariage avec le vieil Anselme, que son père prévoit pour le soir même, Harpagon demande à son intendant Valère d'intervenir pour la convaincre. Ce dernier se retrouve ainsi dans l'embarras car . Il fait semblant de donner raison à Harpagon mais reste vigilant et n’hésiterait pas à fuir avec Elise si la situation le nécessitait.

dot


Deus ex machina, Anselme fait son entrée dans le tribunal. Harpagon

Pour justifier son mariage avec Élise, Valère raconte l'histoire de sa vie et dit être issu d'une famille de Naples, fils d'un noble nommé Don Thomas d'Alburcy. Anselme est choqué par cette déclaration, qu'il pense mensongère, ce noble ayant péri dans un naufrage, avec ses enfants et sa femme, seize ans auparavant. Valère explique qu'âgé de sept ans, il a survécu au naufrage avec un domestique, sauvé par vaisseau espagnol, puis a été élevé par le capitaine comme son propre fils. Récemment, il avait appris que son père n'était pas mort, mais vivant à Paris. En voulant le retrouver, il a rencontré sur son chemin Élise, dont il est tombé amoureux ; il est donc devenu l'intendant d'Harpagon pour parvenir à se marier à elle. Émue, Marianne révèle qu'elle est aussi la fille de Don Thomas d'Alburcy, et donc sœur de Valère : elle et sa mère avaient aussi survécu, sur un radeau, recueillies par des corsaires qui les ont réduit en esclavage durant dix ans ; redevenues libres par chance, elle sont retournées à Naples, où tout leur bien était vendu, sans aucune nouvelle de Don Thomas d'Alburcy. Grâce à des restes d'une succession à Gênes, Marianne et sa mère se sont installées à Paris, vivant dans un certain dénuement.

Don Thomas d'Alburcy Anselme

Toutes ces découvertes inattendues stupéfient l'assistance, qui pousse des cris de surprise à chaque révélation.


La scène de la rencontre entre Harpagon et Marianne s'ouvre sur la première page de la scène 4 et l'acte ? de l'édition originale de 1669.
Autre décor lors de la scène de la rencontre entre Harpagon et Marianne.

rencontre avec Marianne

dot

sur les quinze mille francs prêtés, le prêteur n'offre que douze mille livres en argent comptant, et les mille écus restants ne sont que des vieux rogatons, qu'il déclare valoir « plus de quatre mille cinq cents livres », qu'il a généreusement abaissé à mille écus.


Usure

Peu après, Cléante, le frère d'Élise, vient s'ouvrir à elle de ses propres tourments. Tombé amoureux de la belle Mariane, la fille d'une veuve du voisinage, il redoute également que leur père ne contrarie ses projets de mariage avec elle...


enfoui une cassette remplie de dix mille écus d’or

Harpagon est un veuf riche et avare qui a deux enfants : Cléante et Élise. Élise est amoureuse de Valère, un jeune homme déguisé par amour en intendant.

Cléante veut épouser une jeune fille Mariane, qui habite chez sa mère pauvre. Harpagon a. 

Mais il est obsédé de la crainte du vol de sa fortune. C’est pourquoi il est très suspicieux, il soupçonne même ses enfants. Il s’est décidé à faire marier Élise sans dot avec un vieillard Anselme ; pour Cléante, il a choisi une veuve fortunée et lui-même, il a intention d’épouser Mariane. Ce comportement excite Cléante qui, en plus, a besoin de l’argent. La Flèche, le valet de Cléante, lui trouve un usurier, ce qui n’est personne d’autre que son père. L’aventurière Frosine persuade Harpagon que le mariage avec Mariane est très favorable même s’il va l’épouser sans dot. Harpagon invite Mariane à dîner et en même temps il ordonne à son cocher-cuisinier Maître Jacques de dépenser le moins possible pour ce dîner. Mariane se rencontre avec Cléante chez Harpagon qui commence à soupçonner son fils des sentiments pour Mariane. Au moyen de la ruse, il réussit à découvrir la vérité. Il devient furieux et maudit Cléante. Entre-temps, La Flèche s’empare de la cassette d’Harpagon, ce qui rend Harpagon désespéré.



Quand Valère commence à raconter son histoire, Anselme paraît sur la scène. Il apprend que Valère et Mariane sont ses enfants. Cette reconnaissance change complètement la situation. Valère va épouser Élise, Cléante va se marier avec Mariane et Harpagon reste seul avec sa cassette qui lui a été rendue


Peinture ovale en couleur. Buste d'homme de profil, portant perruque, regardant le spectateur.
Le portrait de Molière par Pierre Mignard (1658) s'adresse à Harpagon à la fin du film, après qu'il ait retrouvé sa cassette.


Ce retournement final amène à une fin heureuse : Valère va s'unir à Élise et Cléante à Marianne. Harpagon accepte ces deux unions à condition qu'Anselme paye tous les frais, et même un bel habit de cérémonie pour lui. Le double mariage est célébré avec fastes dans la demeure d'Harpagon. La Flèche le conduit à l'endroit où était cachée sa cassette. Enfin heureux, Harpagon retrouve sa cassette et contemple les écus d'or qu'elle contient. Un portrait de Molière l'interpelle « Harpagon ?! », puis lui souhaite « Bonne chance, cher Harpagon ». L'avare s'en va avec sa lourde cassette dans les bras. On le voit ensuite traînant sa cassette au bout d'une chaîne, dans le sable d'un désert. C'est là que surgit la quêteuse habillée en noir, qui poursuit Harpagon en secouant sa sébile


Le riche et avare Harpagon n'aime que son argent. Il voit des voleurs partout et soupçonne tout le monde de vouloir lui voler son argent.

Harpagon a deux enfants à qui il refuse nécessaire. Élise, amoureuse de Valère, son intendant, et Cléante, qui souhaite épouser Marianne, une jeune orpheline sans fortune. Mais Harpagon veut également épouser Marianne qui lui apportera, à défaut de fortune, frugalité et économie.

Afin de pouvoir mettre son projet à exécution l’Avare veut marier ses deux enfants sans s'inquiéter de leurs sentiments. Il choisit une riche veuve pour son fils Cléante, et pour sa fille Élise, le seigneur Anselme, un homme mûr, noble et fort riche…

Personnages[modifier | modifier le code]

Production et réalisation[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

L'Avare, une envie lointaine pour Louis de Funès[modifier | modifier le code]

André barsacq : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6534097s/f169.image.r=Funes


http://www.201267.net/louisdefunes/musee/cd-revisons-nos-classiques

Jean Anouilh, préface du programme de La Valse des toréadors, 1973 (Dicale 2009, p. 439) : « La Valse des toréadors (…) n'a d'autre ambition que de faire rire. Peut-être y parviendra-t-elle, grâce au génie de Louis de Funès qui a d'instinct retrouvé un très ancien style de jeu qui remonte aux atellanes, passe par la commedia dell'arte, les tréteaux du Pont-Neuf, pour aboutir à l'Illustre Théâtre et, j'en suis persuadé, à la façon de jouer du patron du théâtre français (le contraire, en somme, du style Actors Studio et de Marlon Brando remuant son derrière d'un million de dollars en cadence dans Le Dernier Tango à Paris pour faire vrai). Car, je le savais, moi aussi, depuis toujours, mais j'en ai eu la confirmation en épluchant des critiques de l'époque (qui avaient déjà très bon goût) : Molière, comédien, devait jouer comme ça. Lui aussi faisait des grimaces et trop de gestes pour les loges qui pinçaient le nez — tandis que le parterre hurlait de rire. Les loges étaient alors de droite, elles sont de gauche aujourd'hui et le parterre, qui est ni de droite ni de gauche, hurle toujours de rire. Cela doit tout de même vouloir dire quelque chose. »

Réalisation d'un rêve de trente ans (, écriture et préparation)[modifier | modifier le code]

L'Avare (film, 1980)


name="Léodet" group="alpha" Thomas Léodet, chap. 2 « Louis de Funès, réalisateur », dans La Soupe aux choux : le dernier envol, auto-édition, , 304 p. (ISBN 978-2-8083-1429-9, présentation en ligne), p. 31-47.


Insistant sur le fait que Molière a écrit « comédie » sous le titre, il s'oppose aux interprétations trop dramatiques de la pièce, « solennelles » ; d'après lui, il faut la jouer comme elle l'a été à l'origine, comme une pure comédie.

Il déclara n'avoir jamais vu de représentations de la pièce au théâtre.

  1. Contexte, Louis de Funès en mauvaise santé
  2. Concrétisation, annonce et écriture


Des discussions ont lieu en 1978 avec des responsables de la télévision française[a]. Connaissant le manque de moyens de la télévision, l'acteur leur propose de tourner un Avare pour lequel il ne toucherait aucun cachet[5],[a]. Les chaînes de télévisions lui proposent un budget de production de 1,5 millions de francs, soit autant que pour une soirée de variétés[5],[a]. Mais ce budget est trop insuffisant par rapport à ses ambitions, « pour réaliser toutes ses idées. Les plus folles, les plus coûteuses aussi »[5]. Misant sur l'énorme popularité de l'acteur, Christian Fechner lui suggère de plutôt développer une adaptation pour le grand écran, et lui accorde un budget de vingt millions de francs (deux milliards d'anciens francs[5]), soit treize fois plus que celui proposé par les chaînes de télévision[a].

développement

ref group="alpha" name="Avare AZ" Dicale 2012, p. 18-19, entrée « L'Avare ».
Réalisation

Christian Fechner soumet à Louis de Funès l'idée de réaliser le film lui-même, en raison de sa grande connaissance de la pièce[6]. Depuis ses premiers grands rôles, il désirait passer à la réalisation mais malgré plus occasions il n'avait jamais franchit le pas[b],[note 1]. L’acteur décide de co-réaliser le film avec son ami Jean Girault, réalisateur de ... de ses films, à savoir les cinq précédents films du Gendarme, Pouic-Pouic, Faites sauter la banque !, Les Grandes Vacances et Jo, puis, après L'Avare, La Soupe aux choux et Le Gendarme et les Gendarmettes. Ce co-réalisateur expérimenté compte parmi ses amis, et maîtrise parfaitement la technique...


unique film en tant que réalisateur[6]

texte intégral

Réalisateur

le seul qu'il signe[6]

choisit naturellement Jean Girault

Après la fin du tournage du Gendarme et les Extra-terrestres en octobre 1978, il dispose d'un an pour préparer tranquillement son film[d].

scénario / texte intégral

Il donne aussi des indications pour les décors et costumes[7], crées par Rosine Delamare, grande costumière de théâtre et de cinéma[e],[note 2], et Sydney Bettex, décorateur britannique qui a conçu les décors de nombreux films de Jean Girault, notamment tous les Gendarme.

Il choisit lui-même les accessoires les plus importants du film (ref Oscar du cinéma)

Au cours d'interviews, Louis de Funès déclare que Molière aurait été un cinéaste de talent s'il avait vécu au XXe siècle.

1979

après Le Gendarme et les Extra-terrestres, il se sent libre . Contrat avec Fechner. « Je le sens d'une façon confuse, très présente, depuis longtemps » [3] (fin d'interview)

En 1980, De Funès réalise avec lui un vieux rêve pour lequel il avait cherché des gags toute sa vie. Interpréter un des plus illustres rôles du répertoire classique, Harpagon, héros de "L'AVARE" de Molière. Malgré un rôle où il peut donner libre cours à son goût pour les personnages de faux jetons. De Funès ne récolte qu'un demi-succès. Pourtant ce rôle d'Harpagon aurait dû lui être favorable, surtout lorsqu'on sait que De Funès avait choisi lui-même son équipe de techniciens, d'acteurs et même du laboratoire !. Il s'occupa également du décor et traça les grandes lignes de la mise en scène en aidant techniquement le cinéaste Jean Girault.

« On va trop vite. Par exemple, le dernier "Gendarme" a été écrit trop vite. Il a été trop vite tourné...Maintenant que j'ai du temps devant moi, je ne veux plus recommencer ce genre d'expérience. Le projet que j'ai sera différent… Il est trop tôt pour en parler, il n'a pas pris corps. Je le sens d'une façon confuse, très présente, depuis longtemps. Mais l'important pour moi en ce moment est de ne sentir aucune contrainte. Je suis un homme libre. Et ça, c'est nouveau. » (http://www.cinetom.fr/archives/2010/03/02/17093302.html)


Annonce

Lorsque Le Gendarme et les Extra-terrestres sort en salles en janvier 1979, Louis de Funès n'annonce pas son projet suivant durant la promotion, ce qu'il a pourtant toujours fait auparavant, laissant planer l'incertitude[8],[note 3]. En réalité, il n'ose pas encore annoncer publiquement qu'il prépare une adaptation de L'Avare. Après avoir sporadiquement parlé d'Harpagon dans diverses interviews, évoquant sa fascination pour le personnage mais aussi son intimidation face au rôle, il finit par révéler son projet dans un long texte qu'il signe, publié dans Figaro dimanche, où il dit notamment : « … l'heure est venue. [...] Avec ce que j'ai appris au cinéma, je peux donner au personnage ce quelque chose de plus que je sentais, mais n'étais pas sur de faire passer sur une scène »[9].

Christian Fechner[f] : « Je lui disais : « Je ne vous cache pas que je gagne formidablement ma vie avec vous. Mais vous perdez des fortunes. » Arrive donc L'Avare, un film qui lui tient particulièrement à cœur. Puisque depuis nous avons signé notre contrat après L'Aile ou la Cuisse, il a été d'une correction exemplaire vis-à-vis de moi, je n'ai pas de raison de lui rendre la pareille. Je lui propose d'être coproducteur. Comme je le connais, j'ajoute : « Vous ne risquez pas tout votre salaire, juste une petite partie. » Et il accepte. Les contrats de coproduction sont signés et tout est en ordre quand le dimanche, veille du tournage, il m'appelle et me dit : « Christian, ça ne va pas. Ça fait des semaines que je réfléchis à nos accords et ça me dérange. – Pourquoi ? – Vous me connaissez, je suis bilieux, je passe et je repasse des choses dans ma tête. Le film va probablement marcher ; vous allez probablement m'envoyer des comptes très brillants mais je ne pourrai jamais m'empêcher de me demander si ces comptes sont vraiment exacts. Et ça va me gâcher le plaisir éventuel de recevoir plus d'argent. – Alors que voulez-vous qu'on fasse ? – Ce qui me ferait plaisir, c'est qu'on revienne au contrat d'avant. » Et c'est ce qu'on a fait. Pour les films suivants, on n'a plus reparlé de l'idée de coproduction. »

Écriture et préparation, décors et costumes

[[Fichier:Christian Fechner.jpg|upright=0.65|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme d'une trentaine d'années.|vignette|left|Le producteur [[Christian Fechner]] en [[1976]].]]

  • Lancement du projet, budget et choix de la réalisation

Christian Fechner lui conseille de réaliser lui-même le film, en raison de sa grande connaissance de la pièce[6].

unique film en tant que réalisateur[6]

  • Adaptation, scénario'

convoque Jean Halain à partir de [g] :

Louis de Funès et Jean Girault écrivent le scénario d'après la pièce de Molière. « Actes par Actes... »


L'acteur fait également appel à Jean Halain, fils d'André Hunebelle et scénariste,

http://nimotozor99.free.fr/halain-jean.htm

consultant ? crédité au générique comme « collaboration artistique »

qui n'avait pas travaillé sur un de ses films depuis Sur un arbre perché en 1970.

qualifié de « bon artisan d'une certaine comédie à la française » par Christian Fechner[h].


Louis de Funès tient à conserver le texte intégral de la pièce dans son film, contre l'avis de Christian Fechner qui veut des coupes afin qu'elle soit la plus lisible possible pour un public moderne mais cède finalement face à sa vedette[i]. De fait, les scénaristes effectuent quelques modifications dans le texte de Molière. Ils aboutissent à un scénario de 500 pages (alors qu'un scénario « normal » fait rarement plus de 200 pages)[5].


adaptation de la pièce

Les accessoiristes s'amusent à placer des « Louis d'or » à l'effigie du comédien dans la cassette[10].

Composition de la distribution[modifier | modifier le code]

La composition de la distribution est entièrement décidée par Louis de Funès[j]. Ce sont pour la plupart des anciens camarades de jeu de ses précédents films car, dans sa fin de carrière, il ne s'entoure plus que de sa troupe de fidèles, sa « famille de cinéma », des amis qu'il a régulièrement côtoyé lors de tournages ou au théâtre[11],[6]. On retrouve ainsi Michel Galabru en maître Jacques, cuisinier et cocher d'Harpagon, « Madame de Funès à l'écran » Claude Gensac dans le rôle de l'entremetteuse Frosine, Guy Grosso et Michel Modo — fidèles acolytes depuis La Grosse Valse[12] et sur les films du Gendarme — en Brindavoine et La Merluche, les deux laquais d'Harpagon[j],[k], Micheline Bourday, apparue dans Le Gendarme et les Extra-terrestres dans le rôle de l'épouse de l'adjudant Gerber, dans deux rôles (Dame Claude, servante d'Harpagon, et la quêteuse qui le poursuit avec sa sébile), Henri Génès en commissaire qu'Harpagon convoque pour retrouver sa cassette. Louis de Funès distribue également le rôle muet de la mère de Marianne à Madeleine Barbulée, une amie avec qui il a joué à ses débuts[cit. 1], et celui de Maître Simon, le courtier qui établit l'usure entre Harpagon et Cléante, à Max Montavon, un acteur dont il est très proche et qui joue des seconds rôles dans nombre de ses films[k].

Fichier:Bernard Menez 1970.jpg
Acteur à la notoriété naissante, Bernard Ménez s'est lui-même proposé auprès de Louis de Funès pour le rôle de La Flèche.

L'acteur-réalisateur désire rassembler pour son film des acteurs et actrices ayant une bonne expérience du théâtre classique[j].


Michel Galabru, loyal partenaire depuis leur rencontre dans Nous irons à Deauville en 1962. Il a beaucoup d'estime pour lui, le considérant comme un nouveau « Raimu avec un coin de rêve dans l'œil »[l]. En plus de retrouver un ami et son supérieur l'adjudant Gerber dans Le Gendarme de Saint-Tropez et ses suites, il recourt à un comédien rompu au théâtre classique, pensionnaire de la Comédie-Française de 1950 à 1957, après trois années de Conservatoire[k],[j].

Il propose le rôle de l'entremetteuse Frosine à Claude Gensac, ancienne élève du Conservatoire, qui tient souvent le rôle de son épouse à l'écran[k],[j],[note 4]. Tous deux acceptent aussitôt mais le préviennent de la complexité à jouer et retenir les textes de Molière[k].

Pour le rôle d'Anselme, il pense à Henri Virlogeux, qui avait justement interprété Harpagon dans le téléfilm de Jean Pignol diffusé en 1978, mais celui-ci refuse[m],[11] ; il confie donc le rôle à Georges Audoubert, alors pensionnaire de la Comédie-Française[k].


Des acteurs et actrices familiers…[modifier | modifier le code]

La composition de la distribution est entièrement décidée par Louis de Funès, qui désire rassembler pour son film des acteurs et actrices ayant une bonne expérience du théâtre classique[j]. Ce sont pour la plupart des anciens camarades de jeu de ses précédents films car, dans sa fin de carrière, il ne s'entoure plus que de sa troupe de fidèles, sa « famille de cinéma », des amis qu'il a régulièrement côtoyé lors de tournages ou au théâtre[11],[6].

Ayant apprécié son interprétation d'Harpagon dans un téléfilm en 1978, Louis de Funès voulait confier le rôle d'Anselme à Henri Virlogeux, qu'il avait déjà côtoyé dans Le Tatoué.

Pour le rôle de maître Jacques, cuisinier et cocher d'Harpagon, il fait appel à Michel Galabru, loyal partenaire pour lequel il a beaucoup d'estime, le considérant comme un nouveau « Raimu avec un coin de rêve dans l'œil »[n],[note 5]. En plus de retrouver un ami et son supérieur l'adjudant Gerber dans Le Gendarme de Saint-Tropez et ses suites, il recourt à un comédien rompu au théâtre classique, pensionnaire de la Comédie-Française de 1950 à 1957, après trois années de Conservatoire[k],[j]. Il propose le rôle de l'entremetteuse Frosine à Claude Gensac qui tient souvent le rôle de son épouse à l'écran et est aussi une ancienne élève du Conservatoire[k],[j],[note 6]. Tous deux acceptent aussitôt mais le préviennent de la complexité à jouer et retenir les textes de Molière[k]. Pour le rôle d'Anselme, il pense à Henri Virlogeux, qui avait justement interprété Harpagon dans le téléfilm de Jean Pignol diffusé en 1978, mais celui-ci refuse[o],[11] ; il confie donc le rôle à Georges Audoubert, alors pensionnaire de la Comédie-Française[k].

Fidèles acolytes depuis le spectacle La Grosse Valse[13], Guy Grosso et Michel Modo sont ici Brindavoine et La Merluche, les deux laquais d'Harpagon[j],[k],[note 7]. Après être apparue dans Le Gendarme et les Extra-terrestres dans le rôle de l'épouse de l'adjudant Gerber, Micheline Bourday interprète à la fois Dame Claude, servante d'Harpagon, et la quêteuse qui le poursuit avec sa sébile. Le comédien et chansonnier Henri Génès, vu dans plusieurs de ses films dont le dernier Gendarme, joue le commissaire qu'Harpagon convoque pour retrouver sa cassette. Louis de Funès distribue le rôle muet de la mère de Marianne à Madeleine Barbulée, une amie avec qui il a joué à ses débuts[cit. 2], et celui de Maître Simon, le courtier qui établit l'usure entre Harpagon et Cléante, à Max Montavon, un acteur dont il est très proche et qui joue des seconds rôles dans nombre de ses films[k].

…et des comédiens plus débutants[modifier | modifier le code]

Pour les rôles de « jeunes », Louis de Funès visite le Conservatoire et plusieurs cours de théâtre parisiens comme le cours Florent, accompagné de Jean Girault et Christian Fechner, et fait passer des auditions lui-même[j],[p],[14],[2]. Ayant récemment découvert le magnétoscope grâce à Fechner, il demande à ce que les comédiens les plus intéressants soient filmés en vidéo, pour les sélectionner à l'image[j]. Marianne, l'amante de Cléante qu'Harpagon compte épouser, est incarnée par Anne Caudry, petite-fille de Georges Bernanos, notamment vue dans Confidences pour confidences et Oublier Venise[2]. Le rôle de Cléante, fils d'Harpagon, est confié à Franck Cabot-David, élève de l'ENSATT et du Conservatoire, qui était déjà Cléante dans le téléfilm de Jean Pignol, et que Louis de Funès avait déjà vu dans une réalisation de Jean Delannoy[14],[note 8]. L'interprète d'Élise, la fille d'Harpagon, est Claire Dupray, également élève du Conservatoire. Élève au cours Florent, Pierre Aussedat participe sans succès à une audition pour le rôle de Valère, mais, Louis de Funès ayant toutefois apprécié sa prestation, il est recontacté trois semaines plus tard pour le rôle du clerc du commissaire[11],[15].

Seule exception, le rôle de La Flèche, valet de Cléante, n'est pas distribué à la suite d'auditions[p]. Ayant eu vent du projet dans la presse professionnelle un an avant sa réalisation, Bernard Ménez s'est aventuré à se proposer lui-même auprès de Louis de Funès, en le rencontrant dans sa loge lors du tournage du Gendarme et les Extra-terrestres dans les studios de Boulogne-Billancourt[16],[17],[j],[p]. À l'époque, il avait déjà acquis une petite notoriété avec les films Pleure pas la bouche pleine et Le Chaud Lapin de Pascal Thomas, et connaissait très bien le rôle puisqu'il l'avait joué, avec d'autres pièces du répertoire classique, pour les collèges et les lycées de la région parisienne dans le cadre de la « compagnie Sganarelle », dont il est le fondateur[16],[17],[j]. Louis de Funès lui dit le connaître, ayant vu les films de Pascal Thomas, et l'apprécier beaucoup : il lui donne aussitôt le rôle et l'envoie vers le producteur[16].

https://www.lequotidienducinema.com/interviews/les-petites-histoires-de-bernard-menez/

Tournage[modifier | modifier le code]

Harpagon descend cet escalier d'une ruelle de Senlis lors de sa fuite de la quêteuse.

Co-réalisation Girault-de Funès[modifier | modifier le code]

Bien que Louis de Funès a signé le film, l'affiche présente L'Avare comme uniquement réalisé par Jean Girault.

Sur le plateau de L'Avare, Louis de Funès effectue ses premiers dans la réalisation, qu'il partage avec le réalisateur prolifique Jean Girault. Avouant ne pas connaître grand chose aux appareils de cinéma[14], l'acteur-réalisateur novice laisse à son partenaire expérimenté les aspects techniques de la réalisation — le réglage et le cadrage des caméras, entre autres —, tandis qu'il prend pleinement en charge le côté artistique du film[6], c'est-à-dire la mise en scène et la direction d'acteurs[q],[r]. Bernard Ménez explique que Jean Girault « déterminait les cadres et les lumières avec précision » et son co-réalisateur « gérait l'artistique » et « avait également tout pouvoir sur le script et ses éventuels débordements »[17].

Louis de Funès veille notamment sur l'interprétation de ses partenaires, surtout les jeunes plutôt inexpérimentés[r] ; il agit comme étant le « premier spectateur des comédiens, comme eux sont devenus mes premiers spectateurs aussi[14] ». D'après Claude Gensac, il ne dirigeait de fait personne, mais donnait seulement des conseils sur leur jeu à ceux qui lui en demandait[1]. L'acteur-réalisateur ne s'immisce que très peu dans la technique, ne lançait même aucun « action ! », « moteur ! », ou « coupez ! »[q].


La co-réalisation entre Jean Girault et Louis de Funès se fait dans la lignée de leurs précédents tournages, où l'acteur s'imposait de plus en plus par rapport à son ami réalisateur[s]. Leur fructueuse collaboration est en effet due à leur vision identique de la fonction de réalisateur comique, qui ne devrait que guider l'acteur — qui sait précisément comment provoquer les rires du public — et lui laisser une grande liberté de création[s]. Louis de Funès déclara ainsi : « De quel droit un metteur en scène peut-il donner des ordres à un acteur comique ? Il doit se contenter de le guider, de le mettre sur les rails et de lui laisser faire ce qu'il a envie de faire. »[s]. Dans le même sens, alors que beaucoup de réalisateurs tiennent à ce que leurs ordres, leur direction d'acteur notamment, soit strictement respectée, Jean Girault a la même conception que son acteur fétiche : il ne peut qu'accepter les idées de cet acteur « capable sur un coup de génie de transformer une scène banale en clou du film », et ne doit fournir qu'un sujet et un cadre technique lui permettant d'y évoluer selon ses idées et improvisations[s],[cit. 3]. Ainsi, lors des tournages, il sollicite régulièrement l'acteur, pour se fonder sur ses inventions, et accepte la plupart de ses propositions, même si elles obligent à transformer le scénario et le découpage[s]. Seules les limites techniques peuvent laisser le dernier mot à Jean Girault, par ailleurs reconnu pour ses qualités de technicien : il réclame seulement que soit respectée la cohérence du montage. Par exemple, il sera intraitable si l'entrée d'un personnage dans le plateau ne colle pas avec d'autres plans filmés quelques jours auparavant mais, à l'opposé, peut accepter de corriger plusieurs scènes du scénario pour une nouvelle idée de gag visuel[s].

À l'époque de Jo, Jean Girault expliquait : « Louis, c'est le moteur, un moteur pétaradant aux reprises nerveuses ; moi, je suis le frein. On s'engueule souvent, comme les gens qui s'aiment bien, mais l'on est jamais en froid — ça, c'est réservé aux indifférents »[s]. Devenus co-réalisateurs sur L'Avare, la relation entre les deux ne change pas : alors que Louis de Funès multiplie les idées pour son jeu ou celui de ses partenaires en plein tournage, Jean Girault refrène les trouvailles de l'acteur-réalisateur, en invoquant les problèmes de montage[t]. Par rapport à leurs précédents films, le montage doit être encore plus rigoureux puisque, pour s'assurer de respecter le texte de Molière, aucune scène ou réplique ne peut être altérée, supprimée ou déplacée[t]. Michel Galabru raconte : « Louis voulait faire de la mise en scène mais il en ignorait les principes. À tout moment, il harcelait Jean Girault qui, lui, savait : “Je veux qu'on fasse ceci ou cela”, demandait-il. Or, techniquement, tout n'était pas possible »[u]. Cela peut entraîner quelques querelles dérisoires entre ces vieux amis ; Galabru rapporte par exemple : « Un jour, j'ai vu Girault lui dire, alors qu'il lui expliquait ce à quoi il pensait, “Et alors, je monte comment ?” De Funès n'a dit rien et il est retourné de son côté. Quand il a eu le dos tourné, Girault a vu que je le voyais et a fait une grimace de gosse derrière le dos de de Funès »[t].


Jean Girault se plie aux ordres de sa vedette. Florence Moncorgé-Gabin, scripte de quatre films de Jean Girault, explique que « Louis se dirigeait lui-même. Girault ne s'occupait que des aspects techniques »[v]. Christian Fechner parle même d'un « rapport de dominant à dominé » entre les deux[v].


Seules les limites techniques peuvent laisser le dernier mot à Jean Girault.


Christian Fechner : « Louis pouvait exiger jusqu'à trente-cinq prises s'il le désirait, et Girault se soumettait. Mais c'est lui qui concevait le cadre, disait « action ! » ou « coupez ! ». Ça, Louis le lui laissait ! »[w].


De plus, Jean Girault n'est pas très à l'aise avec le texte classique qu'il doit tourner, à l'opposé de ses comédies populaires habituelles : Claude Gensac avoue que « la moitié du temps, il venait quêter auprès de Galabru ou de moi la signification de telle ou telle expression chez Molière »[x],[y].



Déjà, sur leurs précédents films, Louis de Funès prenait une place importante par rapport à Jean Girault, le réalisateur lui laissant une grande liberté de création. Florence Moncorgé-Gabin, scripte de quatre films de Girault dont Le Gendarme et les Extra-terrestres et L'Avare, explique que « Louis se dirigeait lui-même. Girault ne s'occupait que des aspects techniques »[v]. Christian Fechner parle même d'un « rapport de dominant à dominé » entre les deux[v].


À l'époque de Jo, Girault expliquait : « Louis, c'est le moteur, un moteur pétaradant aux reprises nerveuses ; moi, je suis le frein. On s'engueule souvent, comme les gens qui s'aiment bien, mais l'on est jamais en froid — ça, c'est réservé aux indifférents »[s].

Conscient que le public vient voir un film « de Louis de Funès » et non un film de Jean Girault, toutes ses réalisations se focalisent sur l'idée que chaque scène doit servir la vedette

adhérant à la vision de Louis de Funès du réalisateur idéal, qui ne doit que guider l'acteur et lui laisser une grande liberté[s],[cit. 4].


« Il y a une très bonne entente entre nous. Pour Le Gendarme, j'avais aussi adopté ce principe de participation aux différents stades du tournage ou du montage. Je faisais des suggestions. C'était valable ou cela ne l'était pas, mais on en discutait, on échangeait nos propres idées sur tel point. Je crois avoir une assez bonne compréhension du montage et du rythme d’un film. Un film comique, bien entendu. Car pour les dramatiques, il y a des temps que je connais moins, que je sens beaucoup moins. »

— Louis de Funès, 1979[3],(ref dossier)

« Car le principal reproche que je ferais, concernant le jeu des comédiens interprétant Molière, c’est qu’il font des rajouts inutiles. Souvent, parce qu’ils sont prisoniers du texte, ils agrémentent (ou croient agrémenter) leur réplique par des gestes, des choses muettes, etc. Mais cela n’est pas bon. Il faut faire rire dans l’action, dans ce qui est écrit. »

— de Funès (ref dossier)


« C'est un coréalisation artistique, pas une coréalisation technique. Jean Girault a dirigé la technique à 80%. Louis de Funès, comme tous les grands comiques, faisait très attention au cadre. Mais les mouvements de caméra ou la lumière étaient sous la direction de Girault. Il faut bien comprendre le plateau avec de Funès : il peut faire vingt-cinq, trente, trente-cinq prises en étant extraordinairement concentré. Ce sont des prises très studieuses, je ne le vois pas dire « coupez ! » ou « action ! ». »

— Christian Fechner[q].

Ensuite, Louis de Funès supervise aussi le montage du film, réalisé par Michel Lewin, monteur régulier des films de Jean Girault.

Louis de Funès en Harpagon (?)[modifier | modifier le code]

  • Interprétation d'Harpagon

Lors de la promotion du film, il commentera : « Je n'ai pas fait le dixième de ce qu'avait dû faire Molière. J'aurais même pu en faire plus, être plus frénétique »[r].

bonheur d'adapter et de jouer enfin la pièce pour l'acteur[1]

Selon Michel Galabru, de Funès aurait été fortement inspiré par certaines attitudes de sa mère pour interpréter le rôle d'Harpagon[1].


En Tunisie, pour la scène finale[modifier | modifier le code]

PUBLIÉ

Accueil[modifier | modifier le code]

« L'évenement cinématographique 1980 », sortie et promotion[modifier | modifier le code]

PUBLIÉ

Un accueil critique partagé[modifier | modifier le code]

http://web.archive.org/web/20030115113014/http://iquebec.ifrance.com:80/cinephilia/funes/avare_premiere.jpg

« Le masque et la plume — Cinéma » [vidéo], sur ina.fr, France Inter, Le Masque et la Plume, . Débats sur les films L'Avare de Jean Girault et Louis de Funès, Woyzeck de Werner Herzog et Kramer contre Kramer de Robert Benton avec les critiques Georges Charensol, Michel Ciment, François Forestier et Michel Perez.


Dans son éditorial de L'Express, Jean-François Revel émet une critique très élogieuse de L'Avare et du jeu d'acteur de Louis de Funès.

« Génie : Molière. Serviteur : de Funès. On comprend aisément que le gendarme ait choisi de troquer sa vareuse contre la cotte d’Harpagon et le képi sur le crâne pour la fraise autour du cou. Nul héros de Molière n’est en effet plus – forgeons un adjectif – funésien. Nul n’est plus fol. Nul n’est plus obsédé. Nul n’est plus possédé par une passion sèche. Nul n’est plus buriné à traits à la fois féroces et en apparent désordre griffés. La Flèche et Cléante qui sortent du jardin, à la brune, avec la cassette et voici Harpagon, chose étrange au crâne luisant, qui déboule. Il hurle, il s’étrangle, il est mort, ses bras fouettent l’air dans une agonie, il hoquette le monologue immortel : « Au voleur ! au voleur ! A l’assassin ! Au meurtre ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu ! Je suis assassiné ! On m’a coupé la gorge ! On m’a dérobé mon argent ! ». (...) Imaginez de Funès dans la folie du rôle. Courez. Faites la queue. Voyez, oyez, riez et tremblez. [Louis de Funès] vous attend à ce rendez-vous délirant de Molière toujours ressuscité. »

— [3]

L'Avare reçoit un accueil très contrasté de la critique, plus que tout autre film de Louis de Funès, puisque une partie de la critique ne tarit pas d'éloges tandis que l'autre attaque très violemment le film et son interprète principal co-réalisateur[18]. Étonnamment, des critiques ou des publications qui lui ont souvent été favorables étrillent le film, alors que d'autres qui étaient d'habitude virulents à son égard expriment cette fois-ci des avis positifs[18]. Pour la première fois de sa carrière, Louis de Funès craint véritablement l'avis des critiques professionnels, parce qu'ils vont juger son travail de co-réalisation mais surtout car il tient à ce que sa fidélité à l'œuvre de Molière soit reconnue[19]. Jusqu'alors, l'acteur ne lisait pas les critiques, Christian Fechner racontant même que « quand il achetait un journal, il arrachait la page des spectacles et la mettait à la poubelle avant de lire. Il avait peur d'un article qui l'aurait trop touché »[20].

Dans France-Soir, Robert Chazal, soutien indéfectible de Louis de Funès, dont il est l'ami et le premier biographe, parle d'une « adaptation feu d'artifice »[18],[note 9]. Jean-François Revel, futur académicien, consacre son éditorial dans L'Express au film et titre « un classique sans viol »[14]. Dans une critique très élogieuse, il rappelle que « le jeu de Molière était très chargé » et soutient que Louis de Funès « est même un Harpagon plus complet que Charles Dullin », le comparant à un comédien considéré comme le « père » des interprétations modernes d'Harpagon[19]. Il conclut : « Louis de Funès et sa troupe jouent à mon avis L'Avare aussi bien qu'il est possible de le faire, et jamais autrement qu'on ne doit le faire : comme une comédie à l'état pur, une comédie un peu grosse, trop grosse pour véhiculer d'autre intention que de faire rire. Tout Molière n'est pas dans L'Avare mais tout L'Avare est dans le film de Louis de Funès »[19]. Le Point applaudit : « Ces noces de la grande littérature et du spectacle plébéien réjouissent l’esprit. Molière se déscolarise, de Funès le popularise. Bravo ! »[19],[21]. Dans Les Nouvelles littéraires, Michel Boujut et Roland Topor éreintent durement le film alors que, quelques pages plus loin, Georges Charensol en tire une critique positive[18] :

« Il nous convie à une bouffonnerie conforme à la tradition inaugurée par Molière qui, en bon disciple des comédiens italiens, devait, comme on dit, en faire des tonnes. De Funès ne néglige aucun effet, même il en rajoute, pas tous du meilleur goût, comme son déguisement en paon, mais je reconnais que la salle s'esclaffe, donc il a raison. »

— Georges Charensol, Les Nouvelles littéraires, 17 mars 1980[19],[21].

Le journal La Croix, d'une droite conservatrice, titre « De Funès est aussi un grand metteur en scène » et évoque « un modèle d'intelligente transposition cinématographique d'une comédie classique »[19]. À l'opposé, l'hebdomadaire communiste L'Humanité Dimanche proclame « un ratage, pour une raison toute simple : la comédie moliéresque est une chose trop sérieuse pour être laissée à des comiques »[19],[21]. Dans Le Figaro, la critique de Jean-Jacques Gautier, de l'Académie française, est très négative envers l'acteur et son film, bien qu'il ait été l'un de ses soutiens lorsqu'il faisait du théâtre. Titrée « Un grand absent : Molière », la critique détaille avec précision tout ce que Gautier juge être des manquements à l'œuvre classique[19]. L'académicien termine : « C'est dommage (…) avec toutes les possibilités, les ressources, l'électricité, la furia burlesque et outrancière de Louis de Funès qui serait sans doute beaucoup mieux et plus drôle sous une autre direction que la sienne »[19].

Fait rare et presque unique, le jeu d'acteur de Louis de Funès est abondamment et finement analysé, la plupart des critiques s'attendant à ce que son immersion dans le théâtre classique lui donne l'occasion de s'éloigner de son répertoire habituel, qu'il change de jeu.[18]. Pour plusieurs critiques, ce n'est pas le cas. Dans Le Monde, Jean de Baroncelli exprime son dépit : « À deux ou trois reprises, une expression dramatique, une lueur de panique dans ce regard si bleu nous font croire que de Funès va changer de registe. Mais ce ne sont que de brèves, trop brèves notations. Le grand comédien avait fait surface. Sous les grimaces du pitre, il s'éclipse »[18],[22]. De même, Fabienne Pascaud dans Télérama trouve qu'il « s'enlise dans la plus banale convention. Le gendarme de Saint-Tropez s'est tout simplement costumé »[18]. Avec une pointe de méchanceté, Le Canard enchaîné note que « Tantôt il traduit avec éclat la rapacité sourcilleuse ou colérique. Tantôt d'indigentes pitreries amènent à le surnommer Harpacon »[19].

La revue Cahiers du cinéma, toujours virulente envers les films de l'acteur, constate avec joie le désintérêt du public pour son film :

« Grisé par la rumeur flatteuse qui voyait en lui l'Harpagon idéal, Louis de Funès cosigne avec Jean Girault un Avare hideux qui nous entraîne nettement en dessous du Smic esthétique. Il perd ainsi toute chance de passer in extremis dans l'histoire du cinéma, ne passe pas par la case départ et ne touche pas vingt mille francs. Matraquées, les masses et les scolaires boudent néanmoins ce pénible navet. L'Avare ne rentrera pas dans son argent : il y a donc une justice. »

— Serge Daney, Les Cahiers du cinéma, mai 1980[19].

De manière générale, la critique négative remet en question l'intérêt même du projet, et va jusqu'à reprocher à Louis de Funès une sorte de prétention d'avoir imaginé pouvoir jouer du Molière, à l'exemple de L'Humanité Dimanche qui juge que « la comédie moliéresque est une chose trop sérieuse pour être laissée à des comiques »[23]. L'attitude de la critique envers lui pour L'Avare est à rapprocher de celles à l'égard de Raimu interprétant Le Malade imaginaire à la Comédie-Française en 1944 ou de Fernand Reynaud jouant Le Bourgeois gentilhomme en 1962, deux comiques s'étant essayés à l'œuvre de Molière[23].

Face à ces critiques mitigées, qu'il essuie avec amertume, Louis de Funès annonce en représailles s'attaquer à « Monsieur Jourdain », personnage principal de la pièce Le Bourgeois gentilhomme, qui représente selon lui « l'expression de la bêtise humaine », sans suite[23].

Accueil public et fréquentation des salles[modifier | modifier le code]

Trois hommes en train de lire un scénario très épais. Celui du milieu, l'acteur, porte un haut-de-forme et un costume mais pas de pantalon (on voit son caleçon à pois rouges). Sur un fauteuil de style ancien, un clap de tournage est posé, avec l'inscription « Réalisateur : Georges Lautner / Directeurs : Henri Decae / Le Guignolo / Prod : Gaumont ». Un miroir dans le décor reflète l'équipe de tournage.
À L'Avare de Louis de Funès, le public préfère largement Jean-Paul Belmondo dans Le Guignolo, après le succès de son précédent film Flic ou Voyou.

Renaud Soyer, « L'Avare », Box office Louis de Funès, sur Box Office Story, .[24]

https://www.cbo-boxoffice.com/v4/page000.php3?inc=fichemov.php3&fid=4670

http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=7435[25]

Le public n'a pas été intéressé par L'Avare pour plusieurs raisons mais plébiscitera les deux derniers films de Louis de Funès, La Soupe aux choux et Le Gendarme et les Gendarmettes.

http://archives-box-office.eklablog.com/bo-france-11-mars-1980-a168691086 : 237 écrans

Au , L'Avare enregistre un total de 2 411 750 entrées, et est le 5e film ayant attiré le plus de spectateurs au cours de l'année, derrière Kramer contre Kramer (février), Les Sous-doués (avril), Le Guignolo (mars) et la ressortie des 101 Dalmatiens (décembre)[26].

Box-office des premières semaines d'exploitation du film, semaine par semaine, en France
Source : « Box-office hebdomadaire France 1980 » sur Les Archives du box-office, d'après le CNC.
Semaine Rang Entrées Cumul no 1 du box-office hebdo.
1 au 1er 577 668 579 721 entrées L'Avare
2 au 1er 532 446 1 112 167 entrées L'Avare
3 au 1er 355 637 1 467 804 entrées L'Avare
4 au 3e 197 664 1 665 468 entrées Le Guignolo
5 au 3e 185 513 1 850 981 entrées Le Guignolo
6 au 5e 105 059 1 956 040 entrées Le Guignolo
7 au 5e 103 237 2 059 277 entrées Kramer contre Kramer
8 au 7e 80 803 2 140 080 entrées Kramer contre Kramer
9 au 12e 56 600 2 196 680 entrées Les Sous-doués
10 au 11e 45 516 2 242 196 entrées Les Sous-doués
11 au 17e 31 819 2 274 015 entrées Les Sous-doués
12 au 25e 19 897 2 293 912 entrées Les Sous-doués

| e | align="right" | | align="right" | entrées |

Faire le Box-office France 1980. ✔️

Exploitations ultérieures[modifier | modifier le code]

Diffusions à la télévision française[modifier | modifier le code]

La première diffusion de L'Avare à la télévision a lieu en mars 1983 sur FR3, en hommage à Louis de Funès mort en janvier de la même année[27]. Le film semble avoir été ensuite peu rediffusé. Contrairement à de nombreux films de Louis de Funès, multi-rediffusés, tels que Le Grand Restaurant (26 diffusions), Pouic-Pouic (23 diffusions) ou La Zizanie (23 diffusions), L'Avare n'apparaît pas dans les classements annuels des films les plus diffusés à la télévision française, et a donc dû connaître moins de dix diffusions depuis 1983.

Le film passe le lundi 7 janvier 1991 sur FR3, en première partie de soirée (20 h 40)[28]. / en décembre 2003 sur Téva, à 18 h 50 ou 20 h 50[29]. / 10 décembre 2007 sur Téva, à 21 h 55 ([4]) / 30 juin 2008 dans le cadre d'un « cycle Louis de Funès » sur Paris Première, à 20 h 50 ([5]) / 4 août 2008 et 12 août 2008 sur Téva, à 20 h 45 ([6], [7]) / mardi 3 février 2009 sur Gulli, à 20 h 35 (https://www.universfreebox.com/article/7083/Film-L-avare) / jeudi 13 septembre 2012 sur Gulli, en première partie de soirée (20 h 45)[30],[31].

Selon une étude publiée en 2017 arrêté en 2016

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18649484.html

Une diffusion a lieu sur TMC le dimanche 25 décembre 2011 en seconde partie de soirée, après La Zizanie[32]. Le film est régulièrement diffusé sur Ciné+ Famiz[33], les droits étant détenus par Studio Canal. À la mort de Michel Galabru en janvier 2016, plusieurs chaînes modifient leur programmation pour lui rendre hommage, et Ciné+ Famiz diffuse alors Papy fait de la résistance puis L'Avare le mardi 5 janvier en soirée[34].

Éditions en vidéo[modifier | modifier le code]

L'Avare sort d'abord en VHS, avec notamment une édition en 1992[35]. En 1995, la VHS de L'Avare constitue le no 4 de la collection « Les grands comiques », avec celle de Ah ! les belles bacchantes[36],[37]. Par la suite, le film est présent dans plusieurs intégrales de VHS, en 2002 dans un coffret intitulé L'essentiel de Louis De Funès : 20e anniversaire incluant huit autres films[38], ainsi qu'en 2004 dans un coffret titré Louis de Funès : l'indispensable contenant au total douze films[39],[40].

En 2002, le film sort en DVD chez Studio Canal[41],[42]. Ce dernier inclut une galerie de photos, une filmographie de l'acteur, les bandes-annonces et un documentaire making-of composé de témoignages de Christian Fechner, Michel Galabru, Claude Gensac et Michel Modo et de l'interview de Louis de Funès par Michel Drucker[41],[1]. En 2003, ce DVD est commercialisé dans un pack duo avec La Zizanie[43]. En 2004, L'Avare constitue le no 10 de la collection « Comiques de légende »[44]. En 2009, le film est présent dans un coffret avec La Zizanie et Le Tatoué[45] et dans une intégrale de huit films titrée L'essentiel de Louis de Funès[46]. L'Avare ressort ensuite en DVD en 2010, dans une remastérisation en haute définition[47]. Cette édition reprend les bonus de celle de 2002[47]. Ce DVD est par la suite présent dans plusieurs intégrales, dans un coffret l'associant à La Zizanie et L'Aile ou la Cuisse en 2011[48], dans un autre comprenant L'Aile ou la Cuisse et Pouic-Pouic en 2014[49], dans les rééditions de L'essentiel de Louis de Funès en 2015[46] et 2016[50], et dans un coffret de quatre films en 2017[51],[52]. À ce jour, L'Avare n'est pas sorti en Blu-ray.


,[note 10]

Postérité[modifier | modifier le code]

L'Avare dans la carrière de Louis de Funès[modifier | modifier le code]

Même s'il déclare vouloir adapter d'autres pièces de Molière, le projet suivant de Louis de Funès est un nouveau « Gendarme » mettant en scène la vengeance des extra-terrestres du Gendarme et les Extra-terrestres.

Réalisation d'un vieux rêve, L'Avare est un film très personnel pour Louis de Funès. Tourner son adaptation a été pour lui un vrai bonheur[1],[53]. Il essuie donc avec amertume les critiques mitigées qu'on lui adresse[z]. Quant au résultats auprès du public, lorsqu'on l'interroge sur le « demi-succès » de L'Avare, il rétorque : « Comment ça un demi-succès ? On a fait 600 000 entrées, rien qu'à Paris »[aa].

En représailles aux avis négatifs, Louis de Funès annonce s'attaquer à « Monsieur Jourdain », personnage principal de la pièce Le Bourgeois gentilhomme, qui représente selon lui « l'expression de la bêtise humaine », sans suite[z].

il envisage aussi d'adapter

le désir d'adapter deux autres pièces de Molière

Interrogé par Michel Drucker lors de la promotion de L'Avare, Louis de Funès déclarait également avoir envie de jouer L'Avare sur scène, ce qui pourrait être un éventuel projet futur, malgré ses problèmes de santé[14].


Dans l'immédiat, son prochain projet, annoncé lors du tournage de L'Avare, est un nouveau « Gendarme » provisoirement intitulé Le Gendarme et la Revanche des Extra-terrestres[2],[note 11]. Découvrant un roman de René Fallet, l'acteur s'oriente finalement vers son adaptation, qui aboutit à La Soupe aux choux, troisième film du contrat avec Christian Fechner, sorti en 1981. Par la suite, puisque les premières femmes entrent dans la Gendarmerie française, Jean Girault, le scénariste Jacques Vilfrid et Louis de Funès planchent sur l'arrivée de femmes gendarmes dans la brigade de Saint-Tropez, au lieu d'un retour des extraterrestres : Le Gendarme et les Gendarmettes sort en 1982, trois ans après Le Gendarme et les Extra-terrestres. Ultime aventure du gendarme de Saint-Tropez, il s'agit aussi du dernier film réalisé par Jean Girault, mort durant le tournage, et du dernier tourné par Louis de Funès, mort quelques mois après sa sortie[ab],[note 12].

Sur La Soupe aux choux et Le Gendarme et les Gendarmettes, Jean Girault et Louis de Funès continuent de partager ouvertement la réalisation comme ils l'ont fait sur L'Avare, le premier se consacrant à la mise en scène et la direction d'acteurs tandis que le second s'occupe des aspects techniques[ac].

Reconnaissance et popularité[modifier | modifier le code]

Le film a parfois inspiré des mises en scène au théâtre.


Dans un mise en scène du Le Malade imaginaire en 2011, les comédiens s'arrêtent de jouer et regardent un extrait de L'Avare de Louis de Funès, un face à face destiné à montrer les liens forts entre les deux pièces.

http://lecratere.fr/wp-content/uploads/lavare-dosspdago_volplan.pdf

Analyse[modifier | modifier le code]

http://www.avoir-alire.com/l-avare-la-critique

http://www.cineclubdecaen.com/analyse/moliereaucinema.htm

https://books.google.fr/books?id=iD_4onblXSUC&pg=PT281&lpg=PT281&dq=l%27avare+louis+de+funes+analyse&source=bl&ots=jKJrydCisb&sig=Y44aUU20UZnFk6rCMGTZXlZ40vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi2_f-CntzNAhVGC8AKHaTuAU84ChDoAQgiMAE#v=onepage&q=l'avare%20louis%20de%20funes%20analyse&f=false

https://books.google.fr/books?id=bB0BDAAAQBAJ&pg=PT58&lpg=PT58&dq=l%27avare+louis+de+funes+analyse&source=bl&ots=bLg9Gr1lEb&sig=f9E3p_4d-YlHblW5Fjrwhmc3Ogs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi2_f-CntzNAhVGC8AKHaTuAU84ChDoAQhGMAg#v=onepage&q=funes&f=false

dossier "Louis de Funès dans les adaptations filmées des romans historiques"

(en) James Travers, « L'Avare (1980) », sur Films de France, (consulté le ).

Exploitation de l'analyse filmique d'Hatier[modifier | modifier le code]

https://books.google.fr/books?id=iD_4onblXSUC&pg=PT281&lpg=PT281&dq=l%27avare+louis+de+funes+analyse&source=bl&ots=jKJrydCisb&sig=Y44aUU20UZnFk6rCMGTZXlZ40vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi2_f-CntzNAhVGC8AKHaTuAU84ChDoAQgiMAE#v=onepage&q=l'avare%20louis%20de%20funes%20analyse&f=false

Fanny Deschamps, Hatier Pédagogie - Lire l'image en collège et lycée en cours de français sur Google Livres, 2004

  • Scène d'ouverture inventée

met en avant l'avarice du personnage et la dimension comique de la pièce

  • Le jeu des comédiens, dont Louis de Funès

Fanny Deschamps, Hatier Pédagogie - Lire l'image en collège et lycée en cours de français sur Google Livres, 2004

Tout en s'inspirant des didascalies originales, Louis de Funès y ajoute de nouveaux effets comiques. Par exemple, dès sa première réplique, adressée à La Flèche, Harpagon lui assène des coups de pieds aux fesses, ce qui évoque la farce, où les comédiens multiplient les mimiques, gestes et mouvements pour susciter le rire. Louis de Funès ajoute au texte des attitudes comiques inédites, y appliquant notamment ses fameuses expressions faciales ; il interprète le texte selon son jeu habituel, avec un débit de paroles élevé ponctué d'onomatopées ou de gestes mimant les verbes qu'il prononce. Le contenu des didascalies est non seulement respecté mais aussi amplifié : par exemple, alors que le Molière explique que « Harpagon tâte le bas des chausses de La Flèche », Louis de Funès lui baisse complètement le pantalon, pour le fouiller.

  • Diction

Exploitation des analyses de Bertrand Dicale[modifier | modifier le code]

Critique dramatique du XIXe siècle, Francisque Sarcey trouvait que « la comédie de L'Avare a cet inconvénient qui n'est pas mince au théâtre : elle est morose et chagrine. Retranchez-en quelques scènes, dont le comique est irrésistible, et qui sont parmi les plus fortes qu'ait jamais imaginées Molière, l'impression n'est point de gaieté franche ». Comédien du XXe siècle, Charles Dullin constatait dans son essai L'Avare, mise en scène et commentaires : « Les reproches qu'on lui adresse viennent de ce que la plupart du temps on ne joue pas la pièce, on joue à la place une série de sketches sur l'avarice. On sacrifie l'intrigue et tous les personnages à celui d'Harpagon. N'ai-je pas vu, une fois, au Théâtre Français, commencer la pièce par l'entrée d'Harpagon : “Hors d'ici tout à l'heure et qu'on ne réplique pas” ». Selon le biographe Bertrand Dicale, L'Avare de Louis de Funès et Jean Girault se situe à mi-chemin entre ces deux écueils.

Le film conserve l'humeur « morose et chagrine » de la pièce grâce l'austérité de la plupart des décors, aux couleurs hivernales, au jeu rigide des jeunes acteurs et actrices, et à l'outrance des mauvais sentiments d'Harpagon ; néanmoins, l'unité de jeu de Louis de Funès dans le film permet de réduire le contraste entre les moments de pure comédie et ceux de théâtre plus profond.

[ne la transforme donc pas en « une série de sketches sur l'avarice »]

D'après le biographe, l'adaptation de Girault et de Funès est curieuse, naviguant « entre rigueur et superficialité, entre classicisme et cabaret, entre franc délire et componction ».

[ad].


Le biographe Bertrand Dicale relève deux importantes critiques sur la pièce : Francisque Sarcey, critique du XIXe siècle, trouvait que, à l'exception de scènes au comique irrésistible, cette comédie est essentiellement « morose et chagrine », « point de gaieté franche » ; d'autre part, Charles Dullin constatait que la pièce est souvent réduite dans ses mises en scènes à « une série de sketches sur l'avarice. On sacrifie l'intrigue et tous les personnages à celui d'Harpagon. N'ai-je pas vu, une fois, au Théâtre Français, commencer la pièce par l'entrée d'Harpagon [à la scène 3] »[ad],[cit. 5],[cit. 6]. Dicale considère que le film se situe entre ces deux écueils : « l'austérité de beaucoup de décors, les couleurs hivernales, le jeu raide des quatre « jeunes », l'outrance des mauvais sentiments d'Harpagon conservent à la pièce son humeur « morose et chagrine » ; et l'unité de jeu du principal interprète amoindrit les contrastes entre les instants de pure comédie et les scènes de théâtre plus profond. Le film est un curieux objet naviguant entre rigueur et superficialité, entre classicisme et cabaret, entre franc délire et componction »[ad]. Il l'illustre notamment par la transition, au cours du monologue de la cassette, « de la grimace la plus bouffonne [de Louis de Funès] à la très moderne mise en abyme » d'Harpagon sur la scène de théâtre[ad].

[ne la transforme donc pas en « une série de sketches sur l'avarice »]


Le Monde : « De cette adaptation commune il n'y a rien à dire, sinon que rigoureusement fidèle au texte de Molière, elle s'efforce d'en exploiter au maximum les ressources comiques. Cela ne va pas loin. On avance ici à pas prudents et d'une manière totalement empirique. Aucune idée générale, de l'invention au goutte-à-goutte. Soucieux d'éviter la monotonie du décor unique, Jean Girault nous transporte dans une rue, dans un jardin, et, chaque fois qu'il le peut, illustre par des images " mentales " ce qu'annoncent les dialogues. Quant aux gags, ils hésitent entre le plus traditionnel des réalismes (bastonnades et cabrioles) et un burlesque que la sagesse du contexte général rend quelque peu saugrenu (Harpagon se métamorphose en paon pour courtiser Mariane, Frosine lui tire littéralement une " ligne " de la main, les chevaux de l'écurie sont réduits à l'état de dessins). La meilleure de ces " trouvailles " est finalement la dernière qui, dans un désert intemporel, nous montre Harpagon suant sang et eau à traîner sa précieuse cassette, tandis qu'une impitoyable quêteuse le poursuit. » (https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/03/08/louis-de-funes-dans-l-avare_2816501_1819218.html)

ce que le critique Jean de Baroncelli désigne comme des « images mentales »

L'adaptation[modifier | modifier le code]

Lors de la lecture du contrat d'usure, on remarque le frontispice de l'édition originale de 1682 de L'École des maris sur l'un des murs.

Liste :

  • Sur le texte
    • Coupes dans la lecture du contrat d'usure
    • Modification du texte de Frosine
  • Décors
    • Reproductions de couvertures et de pages sur les murs
    • Murs de couleurs
    • Chevaux par Uderzo + décor trop riche
  • Scènes et jeux muets
    • Exposition d'Harpagon à l'église
    • Séduction avec la roue de paon
    • Scène finale dans le désert avec la quêteuse
    • Ajouts comiques :
  • Mise en scène
    • Apartés
    • Partie du monologue sur une scène (distanciation)
    • Mise en scène inspirée par Charles Dullin

L’une des inventions ajoutées au texte de Molière par Louis de Funès est la roue et le costume de paon qu’arbore Harpagon pour séduire Marianne.
L’une des inventions ajoutées au texte de Molière par Louis de Funès est la roue et le costume de paon qu’arbore Harpagon pour séduire Marianne.

Le travail d’adaptation de Jean Girault et Louis de Funès est relativement minime, puisque le comédien a tenu a conservé l’intégralité du texte originel de Molière.

« Comme il tenait par-dessus tout au respect du texte de Molière, il ne pouvait plus se permettre ce qu'il faisait avec Oscar ou avec les dialogues des Gendarmes en changeant un mot ici ou là. »

— Florence Moncorgé-Gabin, scripte sur le film[b 1].

À propos de ces ajouts, Louis de Funès déclare :

« Je suis sûr que Molière était très drôle. Tout ce qu'il racontait était universel, et aurait pu être joué dans toutes les langues. Ce sont les dignitaire de la culture classique qui le rendent un peu ennuyeux. C'est justement parce que l'écriture est solide que l'on peut se permettre de l'interpréter de manières très différentes.[54] »

Il a conçu son film entièrement pour l'écran


  • Inventions (« trouvailles »)

Décor des premières scènes de la pièce, dressant le portrait d'Harpagon, alors qu'il n'est pas encore là Les murs sont tapissés de reproductions agrandies de la couverture de L'Avare dans son édition des Classiques Larousse. À la fin de (pièce ? film ?), ce sont des reproductions agrandies de la couverture de l'édition des Classiques Vaubourdolle qui recouvrent les murs.

Dans certaines scènes, les murs changent de couleur en fonction de l’humeur d’Harpagon, notamment (Jean Cau, « L'Avare », Paris Match, no 1607,‎ , p. 60-63 et 110 (lire en ligne). name="Jean Cau")

Vers le pourpre lors de crises de colère Vers le rose pastel lorsqu’il est amoureux, quand il ... à Marianne --> « prouesse technique »[3]


Pavo real común (Pavo cristatus), Tierpark Hellabrunn, Múnich, Alemania, 2012-06-17, DD 01.JPG

à l'acte III : roue de paon déployé par Harpagon pour séduire Marianne


Jeux muets s'insérant entre les lignes du texte original

entre les scènes 2 et 3 de l'acte I, qui expose le personnage d'Harpagon. Celui-ci part de la messe pour échapper à la quête, poursuivi par une femme vêtue de noir secouant une sébile sonnante jusqu'à sa maison.

https://books.google.fr/books?id=iD_4onblXSUC&pg=PT281&lpg=PT281&dq=l%27avare+louis+de+funes+analyse&source=bl&ots=jKJrydCisb&sig=Y44aUU20UZnFk6rCMGTZXlZ40vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi2_f-CntzNAhVGC8AKHaTuAU84ChDoAQgiMAE#v=onepage&q=l'avare%20louis%20de%20funes%20analyse&f=false : pour mettre en valeur l'avarice d'Harpagon et soutenir la dimension comique du texte théâtral

https://books.google.fr/books?id=iD_4onblXSUC&pg=PT281&lpg=PT281&dq=l%27avare+louis+de+funes+analyse&source=bl&ots=jKJrydCisb&sig=Y44aUU20UZnFk6rCMGTZXlZ40vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi2_f-CntzNAhVGC8AKHaTuAU84ChDoAQgiMAE#v=onepage&q=l'avare%20louis%20de%20funes%20analyse&f=false : jeu de Louis de Funès rajouté au texte

Fin, avec le retour de la quêteuse, en plein désert

Louis de Funès agrémente son jeu d'imitations de Donald Duck, notamment dans la scène du tribunal[1],[note 13].

Tiroir trop long [55],[1]

Selon Claude Gensac, ces idées ne dénotent pas du comique de Molière puisque, si l'on suit les registres de comptes que tenait La Grange, on observe que de nombreux éléments comiques du même type étaient ajoutés au texte au fur et à mesure des représentations[1].

Mise en scène

Le film commence sur la première page de l’édition originale de L’Avare (1668), en gros plan, avec la première réplique de Valère, prononcée par Hervé Bellon.

Monologue d’Harpagon : Passage dans une scène de théâtre, devant « le roi » pour notamment prononcer les répliques adressées au public[56] « Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ? de quoi est-ce qu’on parle là ? de celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. »

un innovation presque avant-gardiste[5], que Bertrand Dicale qualifie de « distanciation à la Giorgio Strehler ».


« distanciation à la Giorgio Strehler »

le personnage de la mère de Mariane qui n’apparait pas à l’origine, à l’imitation du canard Donald que de Funès a utilisé dans la scène devant la cour et il a changé un peu la fin du film (ref dossier).

Alors que Molière termine sa pièce par la réplique « Et moi, voir ma chère cassette. », Louis de Funès invente une scène finale où, après avoir prononcé cette réplique, Harpagon part au loin avec sa cassette, finissant par la traîner dans le sable d'un désert.

Justifiant cet ajout final, l'acteur-réalisateur affirme : « Je n'exagère pas, rappelez-vous les cris de désespoir et les imprécations d'Harpagon lorsque sa chère cassette a disparu : “Mon esprit est troublé et j’ignore où je suis et qui je suis et ce que je fais… On m'a privé de toi et puisque tu m'es enlevé j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie. Tout est fini pour moi et je n'ai plus que faire au monde. Sans toi il m’est impossible de vivre…” »[3].

L'ellipse entre les scène 1 et 2 de l'acte II disparaît puisqu'on voit Harpagon puis Clèante et La Flèche se rendre chez maître Simon[4].

portrait de Molière (Shi 2015, p. 242–243)

Au final, alors que la pièce dure environ deux heures et demi, le film ne s'étend que sur deux heures, car joué très vite : « on ne laisse aucun moment de répit » explique Louis de Funès[14].

Interprétation de Louis de Funès ?[modifier | modifier le code]

« [Louis de Funès] avait une vision bien à lui de la pièce, qui n'est pas celle du Français. Il l'a interprété en comédie comme, je pense, on le jouait à la création. Sans rien changer au texte, l'on jugerait qu'il s'exprime dans le langage actuel. Rien n'est jamais outré dans son jeu. Une performance qui mérite le prochain César. »

— Jean Girault[57].


« et par des gestes (dans le film L’Avare, Frosine veut regarder les lignes de la main d’Harpagon. Mais ses doigts se recroquevillent comme des pattes d’animaux, afin de représenter l’avidité du personnage). Dans L’Avare(1980), Harpagon cherche avidement de l’argent partout: il donne une pièce de monnaie aux laquais et, par magie, la pièce, évidemment, disparaît ; il attrape sa propre main gauche comme celle du voleur etc. Tous ces gestes sont efficaces pour montrer le caractère âpre et avide d’Harpagon, mais souvent loufoques (il saute quand il a perdu sa cassette) et sont très exagérés (il tape les coussins et soulève le divan pour concrétiser le mot « toucher »). »

— Shi 2015, p. 230.

Avis sur le film et raison de son insuccès[modifier | modifier le code]

sans évoquer ses défauts

Pour le site aVoir-aLire.com,

Le film souffre d'une piètre réalisation, inhérente aux films de Jean Girault, où ne s'enchaînent que de classiques champ-contrechamps ou plans larges-gros plans[58].

Les gags visuels imaginés par Louis de Funès se marient difficilement avec l'humour de Molière[58].

Les quelques trouvailles visuelles sont totalement incohérentes (les décors sont tour à tour modernes, anciens ou accueillent en arrière-plan des dessins d’Uderzo)

plan

souvent reproché au film par les critiques

Jean-Jacques Gautier était du même avis dans sa critique du Figaro[19]

Rejoignant l'avis de Jean-Jacques Gautier dans sa critique du Figaro[19], Gérard Oury juge que l'acteur — qu'il a dirigé avec succès dans Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs et Les Aventures de Rabbi Jacob — n'aurait pas du réaliser lui-même L'Avare[28] :

« Je n'ai jamais cru que Louis écrirait un film. Le problème de la mise en scène tient dans l'idée d'ensemble. Être comédien c'est du nombrilisme. Être metteur en scène c'est avoir l'œil sur tout. C'est construire. Il est difficile de faire les deux à fois. Louis ne le pouvait pas… L'Avare a été réalisé au détriment de son investissement personnel d'acteur. Il aurait fallu que Louis se réserve. »

— Gérard Oury[28],[m].


(Note Christian Clavier aurait pu côtoyer Louis de Funès dans Papy fait de la résistance, s'il n'était pas mort avant le tournage du film. Le lien entre Louis de Funès et Christian Clavier est parfois établi en raison de la grande popularité de leurs films, mais aussi du fait que Clavier a joué dans La Soif de l'or de Gérard Oury un rôle d'abord écrit pour de Funès. Christian Clavier explique également qu'on leur reproche à tout deux « de ne pas suffisamment changer de genre, de personnage ». Patrick de Funès réfute d'un bloc cette filiation, et considère Clavier comme un vulgaire plagieur.)


Même s'il est heureux d'avoir réalisé son rêve, l'acteur-réalisateur juge lui-même :

« J'ai manqué mon Avare. »

— Louis de Funès, six mois après la sortie du film[28].

éléments d'analyse[modifier | modifier le code]

  • L'universitaire Patrick Dandrey, spécialiste de Molière, considère que le choix de Louis de Funès dans le rôle d'Harpagon est parfait pour conserver la dimension farcesque de la pièce, car l'acteur, « par sa mimique, par son caractère d'immédiateté, ne pouvait être pris que pour un acteur de farce ; or, l'art de Molière, c'est de transcender la farce en caractère sans la renier »[59].
  • Les apartés, les répliques destinées au public et non aux autres personnages, sont prononcés en regard caméra par les comédiens, une idée que Louis de Funès tire de la prestation de Laurence Olivier dans Richard III, adapté de la pièce de Shakespeare[14].
  • Inconsciemment, Louis de Funès emprunte à Charles Dullin une idée de mise en scène qu'il avait lu dans ses notes : lors de la séquence du tribunal, les personnages présents derrière Harpagon réagissent aux révélations de Valère, de Marianne puis d'Anselme par des « Ah ! » de surprise[14].
  • Louis de Funès agrémente son jeu d'imitations de Donald Duck, notamment dans la scène du tribunal[1],[note 14].
  • Au final, alors que la pièce dure environ deux heures et demi, le film ne s'étend que sur deux heures, car joué très vite : « on ne laisse aucun moment de répit » explique Louis de Funès[14]. il avait pourtant annoncé faire d'importantes coupes à la pièce pour réduire le film à 90 minutes (Adriansen)



  • Virgile Dumez, « L'Avare — la critique », sur aVoir-aLire.com, (consulté le ). :

    « Depuis ses débuts, Louis de Funès rêve d’être reconnu par ses pairs comme un grand comédien et souhaite porter à l’écran L’avare, pièce de Molière qui permettrait de mettre en avant son talent. Au début des années 80, le comique se lance dans la conception de ce projet qui lui tient tant à coeur en écrivant une adaptation en tous points fidèle au texte d’origine. Ayant du mal à trouver le financement, de Funès démarche Christian Fechner qui accepte de produire ce long métrage. Commence alors une double aventure pour la star : s’attaquer à un classique de la littérature française et se lancer pour la première fois dans la mise en scène. Secondé par son complice de toujours, Jean Girault, et par un casting d’amis, de Michel Galabru en passant par Claude Gensac, le grand Louis a pourtant multiplié les erreurs qui font de son adaptation un ratage total.

    Voulant coller au plus près du texte, le cinéaste de Funès oublie de faire du cinéma et nous convie à du théâtre filmé, dépourvu de rythme et empesé par une interprétation pas toujours très juste. Sans doute intimidé par l’ombre du grand Molière, de Funès n’arrive jamais à concilier qualité du texte écrit et gags visuels (souvent réussis, mais en décalage avec l’humour du dramaturge). On l’a très souvent accusé à tort d’en faire trop, mais c’est oublier un peu vite que Molière lui-même était réputé pour son jeu outré, à la limite du bouffon. Le problème ne vient donc pas de son jeu hystérique, mais de l’insignifiance de la réalisation. Incapables de sortir du classique champs / contre-champs ou encore plan large / gros plan, Girault et de Funès font preuve d’un total manque d’imagination, se contentant d’illustrer platement une pièce pourtant fort drôle. Les quelques trouvailles visuelles sont totalement incohérentes (les décors sont tour à tour modernes, anciens ou accueillent en arrière-plan des dessins d’Uderzo) et ne font que confirmer l’indigence d’une œuvre sans panache. Descendu avec férocité par les critiques de l’époque à cause de l’interprétation, L’avare (1980) est tout bonnement un mauvais film, ennuyeux comme une soirée devant l’émission Au théâtre ce soir. Malgré cette mauvaise presse, le film attira autour de 2,5 millions de spectateurs, ce qui constitue un certain revers de fortune pour une star habituée à cotoyer les sommets du box-office. »

  • Jérémy Gallet, « L'Avare — la critique », sur aVoir-aLire.com, (consulté le ). :

    « Finalement, Louis de Funès aura pendant des années disséminé le personnage d’Harpagon à travers une quantité d’avatars comiques, le plus célèbre étant don Salluste, dans La Folie des grandeurs : cupide, égoïste, il évoquait déjà immanquablement le célèbre personnage inventé par Molière. Après avoir refusé à plusieurs reprises un rôle qui semblait fait pour lui, voilà qu’au crépuscule de sa carrière, l’acteur accepte enfin de jouer Harpagon. Hélas, s’il reste fidèle au texte de Jean-Baptiste Poquelin, le film, co-réalisé par Girault et Louis de Funès lui-même, est une véritable déception, parce que le comédien tire la couverture à lui, tellement anxieux par rapport à son rôle que son outrance est paradoxalement l’effet d’une inhibition. La star s’attaque cette fois à un personnage plus fort que lui, qu’on aurait tort de réduire à une typologie, celle de l’avare. Pour comprendre Harpagon, il faut évidemment souligner un ressort sentimental, qui participe autant que la ladrerie de son humeur atrabilaire : en effet, le personnage principal convoite la femme que son fils Cléante aime. Or, réduire ce héros théâtral à ce que des anthologies littéraires profilent, jusqu’au célèbre monologue métonymique, c’est croire que le seul protagoniste justifierait l’existence d’une pièce où d’autres ne joueraient que les utilités. Et le mauvais réalisateur qu’est Jean Girault n’est pas secondé par le mauvais lecteur qu’a été Louis de Funès, qui ne voit pas en Harpagon l’incarnation d’une fatalité existentielle, parce que le tragique n’est jamais loin chez Molière (qu’on se souvienne de l’extraordinaire pièce George Dandin). Alors, évidemment, à cette aune, le long métrage devient la version clownesque d’une pièce infiniment plus grave qu’elle n’y paraît, dans l’évocation d’une folie hautement contaminante. Les comédiens qui donnent la réplique à la vedette, pour qui le film est fait, puisqu’on lui a tellement dit qu’il pouvait le jouer, font partie de la galaxie des Gendarmes : Galabru, Gensac, Grosso et Modo. On a simplement habillé leurs personnages à la mode du Grand Siècle, mais leur jeu n’est qu’une translation de ce qu’ils ont l’habitude de faire quand ils sont dirigés par Girault, afin que tout demeure en famille, dans l’ambiance qui rassurait Louis de Funès et faisait mijoter un grand nombre de ses films sous le couvercle de la plus affligeante médiocrité. C’est encore le problème ici : on se demande bien ce qu’apporte une réalisation aussi indigente, voire lourdingue, au texte de Molière. Un exemple suffira : était-il nécessaire qu’au moment où Harpagon se croit "enterré", ce dernier s’allonge dans une fosse et qu’on dramatise la scène par un regard caméra ? En vérité, Girault et son interprète principal, terriblement intimidés par le texte, paraissent aussi maladroits que des admirateurs qui ne savent pas quoi dire à celui qu’ils croient honorer. Moins d’allégeance les aurait peut-être sauvés. Mais surtout, on se prend à imaginer ce qu’un réalisateur autrement plus talentueux aurait pu faire d’un tel acteur, investi dans le rôle de ses rêves. Le fantasme relève quasiment de l’uchronie. »

Coupes et modifications du texte original[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Loubier, « Une fausse bonne idée », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Décors et costumes[modifier | modifier le code]

Les décors et costumes du film respectent l'époque originale de la pièce, le XVIIe siècle[60]. Par exemple, Harpagon est habillé comme un bourgeois typique de ce temps-là, avec une tenue sobre pour marquer son avarice — un habit noir et des chaussures noires — et une fraise, (ref dossier)

Louis de Funès a donné des indications pour les décors et costumes[ae]. Chaque personnage se voit attribuer une couleur dominante pour ses costumes[ae], conçus dans des couleurs très contrastées, très vives, avec par exemple le vêtement d'Harpagon entièrement noir ou la robe de Frosine rose foncé[60]. Les décors sont dans des teintes pastel un peu fanées[ae]. L'association des couleurs des costumes et des décors doit donner « une impression de gaieté »[ae].

[ae]

Pour respecter au mieux le texte original, Louis de Funès a tenu à ce que l'action ne se limite qu'à un seul lieu, la maison d'Harpagon, construite en studio[61] :

« Molière a voulu faire rire en montrant le combat ridicule entre un avare et des jeunes gens. Il est hors de question d'aérer la comédie et de multiplier les lieux de tournage. Lorsque Hitchcock porte une pièce à l'écran, il en accentue le côté huis-clos. Nous ferons de même (…) »

— Louis de Funès[61],[af]

[61]

maison bourgeoise

De fait, de courtes scènes se déroulent à l'extérieur de la maison d'Harpagon, notamment au bureau du notaire maître Simon, dans une auberge et au tribunal[4].

À côté de cette volonté de respect strict de l'œuvre, il est pourtant à l'origine de plusieurs trouvailles atypiques pour les décors. La scène d'ouverture entre Élise et Valère a lieu dans une pièce aux murs tapissés de reproductions agrandies de la couverture de L'Avare dans son édition des Classiques Larousse, un décor « très littéraire » destiné à annoncer aux spectateurs que le film respecte complètement le texte original[62].

Mise en scène / Ajouts[modifier | modifier le code]

La plupart des inventions de Louis de Funès concernent le personnage d'Harpagon[ag].

Ajouts : (dossier de 2016) Le générique montre Harpagon en train d'enterrer sa cassette dans son jardin, un moment absent de la pièce / Tout comme son entrée au cour de la messe, où il fuit la quête / le mariage imaginé par Frosine / Élise imagine la punition de Valère par la torture (roue) / fin du film dans le désert [4]

+ "images mentales" comme lorsque est présentée la liste des rogatons dont se débarrasse Harpagon avec son contrat d'usure abusif ou lorsqu'il menace Valère de le rouer (https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/03/08/louis-de-funes-dans-l-avare_2816501_1819218.html)


« TROUVAILLES » :

  • Générique : Harpagon en train d'enterrer sa cassette dans son jardin
  • Couvertures, pour marquer la fidélité au texte
  • La salle aux murs de couleurs différentes, selon les humeurs
  • Scène d'exposition à la messe
  • Cléante découvre les rogatons dont se débarrasse son usurier
  • Frosine tire littéralement une « ligne » de la main d'Harpagon
  • le mariage imaginé par Frosine avec les jeunes gens
  • Plumes de paon pour séduire Marianne
  • Chevaux dessinés par Uderzo
  • Tiroir trop long, lors du monologue[55],[1]
  • Passage sur une scène de théâtre, devant le roi, lors du monologue
  • Imitations de Donald Duck lors des scènes du tribunal
  • Élise imagine la punition de Valère par la torture (roue)
  • Harpagon traîne sa cassette dans le désert

Interprétation[modifier | modifier le code]

volonté de l'interpréter en comédie comme on le jouait à la création.

lors du monologue, au passage « C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris ? », Harpagon s'allonge dans le trou qu'il avait creusé pour la cassette et lance un regard caméra (avoir-alire, seconde critique)

Thèmes ? (Ajouts ?)[modifier | modifier le code]

l'envie, l'égoïsme, la lâcheté, l'orgueil, l'avarice


avarice abordée de manière prédominante.

Dans la pièce, la dénonciation de l'avarice fait aussi fait passé d'autres messages et thèmes qui lui sont extrêmement liés.

thème de la mort, dont Harpagon a peur, associé à sa cupidité : le personnage de la quêteuse, une femme tout de noir vêtue qui fait la quête lors de la messe dans la première scène, puis réapparaît à la fin du film, poursuivant Harpagon dans le désert. Le son de sa sébile qu'elle agite est entendu à plusieurs reprises dans le film. Danièle Heymann explique d'ailleurs cela : « Tandis que sa silhouette noire émergeait de la dune, tandis que de loin on pouvait lire, dans la manière dont ce forçat insolite se hâtait, la certitude qu'il éprouvait enfin d'échapper enfin à la cupidité de ses contemporains, une ombre noire se profila à sa suite, à sa poursuite. Une quêteuse en noire secouant sa sébile. C'en était fait. Maintenant il savait : il pouvait toujours se hâter, toujours on en voudrait à son or. Et la femme en noir c'était la mort ».

permet une scène comique introduisant le personnage d'Harpagon / rappelle le thème de la mort -> rappel des moments où Harpagon entend la femme en noir

Influences (et mise en scène ?)[modifier | modifier le code]

longue analyse : https://books.google.fr/books?id=c4iEcafdAPIC&pg=PA68&dq=l%27avare+louis+de+funes&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiz0K24z7fZAhXLvxQKHcG6AGAQ6AEIPDAE#v=onepage&q=l'avare%20louis%20de%20funes&f=false

L'universitaire Patrice Pavis (en) livre dans son ouvrage Analyzing Performance : Theater, Dance, and Film une analyse très détaillé du jeu des comédiens, et notamment la gestuelle de Louis de Funès, dans le film[ah]. et énumère quelques « trouvailles » remarquables.

Pavis : Lorsque Valère, houspillant maître Jacques avec Harpagon, finit sa critique par la phrase « il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger »,le son extradiégétique d'un chœur chantant un Te Deum est soudainement entendu

plan en contre-plongée (Sergueï Eisenstein)

la réplique d'Harpagon « Entends-tu ? », lancée à maître Jacques à propos de la phrase, résonne alors comme une allusion à la musique entendue.

interprétation / adaptation :

« Peu de rôles classiques étaient donc davantage faits pour un acteur comme Louis de Funès, dont les ressources résident presqu'entièrement dans la mimique et les gestes. Dans L'Avare, le texte colle à l'expression corporelle et physionomique et, si drôle soit-il à lire, ce texte ne vit vraiment que par le jeu ; Louis de Funès ne s'est pas trompé en pensant que c'était un rôle pour lui. A-t-il su en tirer parti et le servir en même temps ?

S'il s'agit de juger l'acteur, la réponse est oui, sans hésitation. S'il s'agit de juger l'adaptation cinématographique, la réponse devra sans aucun doute être beaucoup plus réservée, et même, peut être n'y a-t-il pas lieu de répondre, faute de question. A part en effet quelques audaces bien timides qui laissent plutôt indifférent qu'elles ne font problème - Harpagon revêtu de plumes de paon, les scènes initiale ou finale - il n' y a pas de transposition cinématographique. La mobilité de la caméra ne permet pas plus de variété, pour l'essentiel qu'un décor à transformations. Les décors même n'ont rien de somptueux et les "trouvailles" y sont d'un goût discutable. La fidélité au texte prime. Mais en tant que théâtre filmé, on ne pourrait mieux faire. Les outrances de mimiques proprement funésiennes sont, encore une fois, dans la logique du rôle : pour les spectateurs du XVIIIème ce n'était pas seulement un droit, c'était un devoir que l'acteur en rajoute et leur en donne " pour leur argent ". Et de Funès fait merveille. On en peut l'accuser d'avoir fait un one man show et d'avoir négligé le reste de la distribution. Galabru dans le rôle de Maître Jacques équilibre largement Harpagon. Et les rôles, si difficiles, parce que si fades, des jeunes gens, sont sauvés avec conviction et talent." »

— Revel (http://nimotozor99.free.fr/Chronique%20d'un%20film%20L'Avare-2.htm)

Jean-François Revel juge au contraire qu'il n'a pas négligé le reste de la distribution, saluant Michel Galabru dans le rôle de Maître Jacques qui « équilibre largement Harpagon » et aussi « les rôles, si difficiles, parce que si fades, des jeunes gens » qui « sont sauvés avec conviction et talent ». Bertrand Dicale estime néanmoins « raide » le jeu des jeunes acteurs.

Galabru constitue un Maître Jacques placide et doux, contrebalançant l'agitation de l'Harpagon funésien[ai]

Qualité de l'adaptation et de la réalisation (et de l'interprétation ?)[modifier | modifier le code]

Selon le biographe Jean-Marc Loubier, le film aurait été meilleur s'il avait été dirigé par un réalisateur plus doué que Girault et plus expérimenté que de Funès, comme Gérard Oury[28]. ou Édouard Molinaro. Molinaro avait mis en scène l'acteur dans Oscar et Hibernatus, deux films adaptés de pièces de théâtres, qui ont tous deux été de gros succès et considérés comme de bonnes adaptations. Egalement ancien acteur, ...


Louis de Funès n'aurait pas du co-réaliser le film, du moins pas avec Jean Girault.

prendre la place du réalisateur. Un vieux rêve chez De Funès. Mais pour réussir, il faut savoir s’oublier et, au besoin, ne pas jouer dans son propre film ! De Funès a eu beau s’attacher les services de Jean Girault, [...], il n’a ni la connaissance du métier, ni la maîtrise suffisante.

Pour Jean-Marc Loubier, c'est « l'un de ces comédiens qui ne peuvent être bons que s’ils sont parfaitement dirigés ».

« Ça n'a pas marché car Louis avait cru qu'avec Jean Girault il serait libre. Or, on ne peut pas être libre dans un classique. On a besoin d'être dominé, d'être guidé. Il s'agit de répondre à une option… Mais là, Louis a fait ce qu'il voulait, scène après scène. C'est une erreur. Il s'en est aperçu après et il a reconnu qu'il avait manqué son Avare. On peut penser que cela l'a marqué… »

— Henri Virlogeux[11].

Jean-Marc Loubier qualifie la mise en scène de « plate et sans imagination »[28].

Revel : mauvaise transposition au cinéma mais bonne représentation de la pièce

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Plusieurs fois, ses films à suivre ont été annoncés comme réalisés par lui-même. C'est par exemple le cas dès les prémices du projet du Grand Restaurant en 1958[c]. Aussi, en 1967, lors du tournage d’Oscar, il évoquait « le contrat que j'ai signé avec Gaumont pour deux films que je dirigerai moi-même. [...] Je n'ai pas encore choisi de scénario. Mais comme je suis pas sûr d'avoir envie de jouer au metteur en scène l'an prochain, je me suis réservé le droit de désigner un réalisateur de mon choix », deux films — Hibernatus et L'Homme orchestre — finalement réalisés respectivement par Édouard Molinaro et Serge Korber[b].
  2. La Cinémathèque française possède une collection de quinze dessins préparatoires de costumes pour L’Avare réalisés par Rosine Delamare.
  3. Louis de Funès déclare notamment : « J'ai commencé à écrire. D'autres, aussi, écrivent pour moi… Je prends des notes tout le temps… Des choses qui m'amusent, des situations muettes de préférence. Je voudrais que mon prochain film soit presque muet ». Le biographe Bertrand Dicale note que l'acteur se plaint une fois de plus qu'on lui donne trop de texte dans ses rôles alors qu'il prépare L'Avare, dont il gardera quasiment le texte dans son intégralité ! (Dicale 2009, p. 483)
  4. Claude Gensac retrouve ainsi un rôle d'ampleur aux côtés de Louis de Funès, après avoir été absente de ses derniers films et reléguée dans un rôle mineur dans L'Aile ou la Cuisse.
  5. La première rencontre cinématographique entre Louis de Funès et Michel Galabru remonte au film Nous irons à Deauville, en 1962. Ils se sont ensuite retrouvés dans les six films du Gendarme de Saint-Tropez, Le Petit Baigneur et Jo.
  6. Claude Gensac retrouve ainsi un rôle d'ampleur aux côtés de Louis de Funès, après avoir été absente de ses derniers films et reléguée dans un rôle mineur dans L'Aile ou la Cuisse. « Madame de Funès à l'écran », elle a interprété les épouses des personnages de Louis de Funès dans Oscar, Les Grandes Vacances, Le gendarme se marie, Hibernatus, Le Gendarme en balade, Jo, Le Gendarme et les Gendarmettes.
  7. Constituant le duo comique « Grosso et Modo », Guy Grosso et Michel Modo sont des partenaires réguliers de Louis de Funès. Après leur rencontre sur scène lors de La Grosse Valse, ils apparaissent notamment à ses côtés au cinéma dans La Belle Américaine, Le Corniaud, Le Grand Restaurant, La Grande Vadrouille, Les Grandes Vacances et dans les six films du Gendarme de Saint-Tropez.
  8. Franck Cabot-David a notamment été l'acteur principal de la série télévisée Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut de Jean Delannoy, d'après Manon Lescaut.
  9. Robert Chazal, Louis de Funès, Paris, Éditions Denoël, collection Étoiles, 1972. Première biographie de l'acteur et l'unique publiée de son vivant.
  10. Outre L'Avare, le coffret L'essentiel de Louis De Funès : 20e anniversaire inclut La Grande Vadrouille, Le Corniaud, L'Aile ou la Cuisse, La Soupe aux choux, La Zizanie, Le Tatoué, Pouic-Pouic et Le Petit Baigneur. Le coffret Louis de Funès : l'indispensable contient les mêmes films ainsi que Ah ! les belles bacchantes, Faites sauter la banque ! et Les Grandes Vacances.
  11. Faisant suite aux évènements du cinquième film, Le Gendarme et la Revanche des Extra-terrestres, au synopsis assez flou, se serait déroulé dans l'espace. Louis de Funès rêvant de tourner un film muet, le film aurait été presque muet, avec beaucoup d'effets spéciaux, des scènes en apesanteur et des trucages vidéo. (Dicale 2009, p. 504)
  12. Ainsi, Louis de Funès conclut sa carrière sur quatre films de son ami Jean Girault, après les succès de Pouic-Pouic, Faites sauter la banque !, Les Grandes Vacances, Jo et les quatre premiers films du Gendarme.
  13. Michel Modo commente d’ailleurs que Donald est similaire au personnage incarné par de Funès dans tout ses films, odieux avec les faibles et affable avec les puissants[1].
  14. Michel Modo commente d’ailleurs que Donald est similaire au personnage incarné par de Funès dans tout ses films, odieux avec les faibles et affable avec les puissants[1].

Citations[modifier | modifier le code]

  1. Madeleine Barbulée à Jean-Marc Loubier, le 28 septembre 1980[k] : « Louis, que je connaissais depuis ses débuts, m'a appelée (…) Il m'a dit en quelques mots ce qu'il attendait de moi et je ne pouvais pas lui refuser. On avait souvent tourné ensemble à nos débuts, et puis nous avions un ami commun : Jean Anouilh. J'ai dit oui sans même lui demander combien je serais payée. Il avait eu la courtoisie de penser à moi et, sans être une intime je n'ai jamais douté de sa générosité — il a dû savoir que je traversais une passe financière difficile mais il ne m'en a jamais rien dit. Il était comme ça, Louis. Il ne disait pas. Il faisait »
  2. Madeleine Barbulée à Jean-Marc Loubier, le 28 septembre 1980[k] : « Louis, que je connaissais depuis ses débuts, m'a appelée (…) Il m'a dit en quelques mots ce qu'il attendait de moi et je ne pouvais pas lui refuser. On avait souvent tourné ensemble à nos débuts, et puis nous avions un ami commun : Jean Anouilh. J'ai dit oui sans même lui demander combien je serais payée. Il avait eu la courtoisie de penser à moi et, sans être une intime je n'ai jamais douté de sa générosité — il a dû savoir que je traversais une passe financière difficile mais il ne m'en a jamais rien dit. Il était comme ça, Louis. Il ne disait pas. Il faisait »
  3. Jean Girault, 1971, à la sortie de Jo[s] : « On ne peut pas refuser les idées de Louis. Il est capable sur un coup de génie de transformer une scène banale en clou du film. Il faut lui construire un sujet en lui laissant le champ libre pour improviser. Ne jamais le maintenir dans les sentiers étroits de l'habitude, mais laisser à sa disposition une autoroute sur laquelle il pourra évoluer à l'aise, prendre ses virages même sur les chapeaux de roues sans jamais entrer dans le décor »
  4. Louis de Funès[s] : « De quel droit un metteur en scène peut-il donner des ordres à un acteur comique ? Il doit se contenter de le guider, de le mettre sur les rails et de lui laisser faire ce qu'il a envie de faire. »
  5. Francisque Sarcey, 1873[ad] : « la comédie de L'Avare a cet inconvénient qui n'est pas mince au théâtre : elle est morose et chagrine. Retranchez-en quelques scènes, dont le comique est irrésistible, et qui sont parmi les plus fortes qu'ait jamais imaginées Molière, l'impression n'est point de gaieté franche ».
  6. Charles Dullin, L'Avare, mise en scène et commentaires, 1946[ad] : « Les reproches qu'on lui adresse viennent de ce que la plupart du temps on ne joue pas la pièce, on joue à la place une série de sketches sur l'avarice. On sacrifie l'intrigue et tous les personnages à celui d'Harpagon. N'ai-je pas vu, une fois, au Théâtre Français, commencer la pièce par l'entrée d'Harpagon : “Hors d'ici tout à l'heure et qu'on ne réplique pas” ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Histoires de tournage, making-of de L'Avare, avec des interviews de Christian Fechner, Michel Galabru, Claude Gensac et Michel Modo (voir sur Youtube), issu du DVD de Studio Canal de 2002 (BNF 38942650).
  2. a b c et d Philippe de L'Estang, « Sur le plateau de L'Avare », Première, no 34,‎ , p. 43-45 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e Paul Giannoli, « Louis de Funès : un nouvel Harpagon », Jours de France, no 1307,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c et d (cs + fr) Romana Rybářová et Miroslava Novotná (dir.), Louis de Funès dans les adaptations filmées des romans historiques, Université Masaryk, , 71 p., [doc] (lire en ligne).
  5. a b c d e et f « À l'affiche — Molière, De Funès, Girault : un génie, deux associés, un film », Première, no 37,‎ .
  6. a b c d e f g et h Il était une fois… Louis de Funès, documentaire de Mathieu Allard, TMC, 2013.
  7. Leguèbe 2003, p. 87.
  8. Dicale 2009, p. 483.
  9. Dicale 2009, p. 485.
  10. Lionel Paoli, « Ces 10 trésors insolites que vous pourrez découvrir au musée De-Funès à Saint-Raphaël », sur varmatin.com, Var-Matin, (consulté le ).
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  12. Franck et Jérôme Gavard-Perret, « La Grosse Valse », Louis de Funès au théâtre, sur Autour de Louis de Funès (consulté le ).
  13. Franck et Jérôme Gavard-Perret, « La Grosse Valse », Louis de Funès au théâtre, sur Autour de Louis de Funès (consulté le ).
  14. a b c d e f g h i et j « Louis de Funès à propos de son film L'Avare » [vidéo], sur ina.fr, Les Rendez-vous du dimanche, Télévision Française 1, .
  15. Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Interview de Pierre Aussedat », sur Autour de Louis de Funès, (consulté le ).
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  17. a b et c Gilles Botineau, « Bernard Menez nous dit (presque) tout », sur CinéComédies, (consulté le ).
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  22. Jean de Baroncelli, « Louis de Funès dans L'Avare », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
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  37. « Les Grands Comiques 4 », sur Le musée virtuel Louis de Funès (consulté le ).
  38. L'Avare, StudioCanal video, Universal Music SA, L'essentiel de Louis De Funès : 20e anniversaire, 2002 (BNF 38942491).
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  44. L'Avare, M6 Interactions, coll. « Comiques de légende » no 10, 2004 (BNF 40013566)
  45. « Coffret Louis de Funès - L'Avare + La Zizanie + Le Tatoué - DVD, 2009 », sur DVDFr (consulté le )
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  54. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées deFunès2005 243–245
  55. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Jean Cau
  56. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Dicale2009p492
  57. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TéléStar 1979
  58. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Dumez
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https://www.ebay.fr/itm/Coupure-de-presse-Clipping-1980-6-pages-Louis-de-Funes/321506399592?_trkparms=aid%3D222007%26algo%3DSIM.MBE%26ao%3D2%26asc%3D20170831090034%26meid%3D23502883efa84c019951af9fdb7ae4f9%26pid%3D100005%26rk%3D3%26rkt%3D4%26sd%3D162379985960&_trksid=p2047675.c100005.m1851

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]

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Images à utiliser[modifier | modifier le code]

Le Saviez-vous[modifier | modifier le code]

Wikipédia:Lumière sur/L'Avare (film, 1980)[modifier | modifier le code]

Article du jour

La cassette d'Harpagon dans le film, présentée lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque française en 2020.
La cassette d'Harpagon dans le film, présentée lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque française en 2020.

L'Avare est un film comique français réalisé par Jean Girault et Louis de Funès, sorti en 1980.

Adapté de L'Avare de Molière, le long-métrage marque l'unique incursion de Louis de Funès dans la réalisation, du moins la seule signée par l'acteur. Il supervise l'ensemble de la création de cette adaptation et se met en scène dans le rôle d'Harpagon, dans ce qui demeure l'un de ses derniers films. Bien qu'il rêvait depuis longtemps d'interpréter la pièce, ce n'est qu'à la fin des années 1970 qu'il franchit le pas, après avoir refusé de nombreuses propositions durant plus de vingt ans, aussi bien au théâtre qu'au cinéma.

Le film raconte les mésaventures du vieil Harpagon, riche mais avare, qui a enterré dans son jardin une cassette pleine d'or et soupçonne perpétuellement son entourage de vouloir la lui voler. Il prépare pour ses enfants des mariages d'argent et, pour lui-même, caresse un projet de secondes noces qui devra ne rien lui coûter avec la jeune Marianne, de condition modeste, sans savoir que son fils Cléante en est amoureux et que sa fille Élise aime Valère, l'intendant de la maison. Mais le jour où il s'apprête à signer son contrat de mariage, sa cassette disparaît.

L'Avare est tourné dans l'ordre chronologique de l'intrigue, d' à , dans les studios de Billancourt, dans les ruelles médiévales et la cathédrale de Senlis puis, pour la scène finale, en Tunisie dans le désert du Sahara. Dès son annonce, le projet est largement commenté, faisant de la sortie du film un événement culturel majeur. Symbole de la rencontre d'un cinéma comique populaire avec le théâtre classique de Molière, L'Avare influence la remise d'un César d'honneur à Louis de Funès pour l'ensemble de sa carrière.

Avec 2,4 millions d'entrées en France, L'Avare n'est finalement qu'un succès « modéré » — en comparaison des résultats habituels de Louis de Funès au box-office — mais devient l'adaptation de Molière au plus large public. L'accueil de la critique est contrasté, notamment sur le jeu de l'acteur principal, qui pour certains renouerait avec les représentations originelles de la pièce sous Molière, tandis que la réalisation et la direction d'acteur sont jugées comme médiocres.

Des années après sa sortie, cette version de L'Avare demeure l'une des adaptations de Molière les plus montrées aux écoliers.

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La cassette d'Harpagon dans le film, présentée lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque française en 2020.
La cassette d'Harpagon dans le film, présentée lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque française en 2020.

L'Avare est un film comique français réalisé par Jean Girault et Louis de Funès, sorti en 1980.

Adapté de L'Avare de Molière, le long-métrage marque l'unique incursion de Louis de Funès dans la réalisation, du moins la seule signée par l'acteur. Également co-adaptateur du scénario, il supervise l'ensemble de la création du film et se met en scène dans le rôle d'Harpagon, dans ce qui sera l'un de ses derniers films. Bien qu'il rêvait depuis longtemps d'interpréter la pièce, ce n'est qu'à la fin des années 1970 qu'il franchit le pas, après avoir refusé de nombreuses propositions durant plus de vingt ans, aussi bien au théâtre qu'au cinéma.

Le film raconte les mésaventures du vieil Harpagon, riche mais avare, qui a enterré dans son jardin une cassette pleine d'or et soupçonne perpétuellement son entourage de vouloir la lui voler. Il prépare pour ses enfants des mariages d'argent et, pour lui-même, caresse un projet de secondes noces qui devra ne rien lui coûter avec la jeune Marianne, de condition modeste, sans savoir que son fils Cléante en est amoureux et que sa fille Élise aime Valère, l'intendant de la maison. Mais le jour où il s'apprête à signer son contrat de mariage, sa cassette disparaît.

L'Avare est tourné dans l'ordre chronologique de l'intrigue, d' à , dans les studios de Billancourt, dans les ruelles médiévales et la cathédrale de Senlis puis, pour la scène finale, dans le désert du Sahara, près de l'oasis de Nefta (Tunisie). Dès son annonce, le projet est largement commenté, faisant de la sortie du film un événement culturel majeur. Symbole de la rencontre d'un cinéma comique populaire avec le théâtre classique de Molière, L'Avare influence la remise d'un César d'honneur à Louis de Funès pour l'ensemble de sa carrière, et un extrait du film est projeté au cours de la cérémonie.

Avec 2,4 millions d'entrées en France, L'Avare n'est finalement qu'un succès « modéré » — en comparaison des résultats habituels de Louis de Funès au box-office — mais devient l'adaptation de Molière au plus large public. L'accueil de la critique est contrasté, notamment sur le jeu de l'acteur principal, qui pour certains renouerait avec les représentations originelles de la pièce sous Molière, tandis que la réalisation et la direction d'acteur sont jugées comme médiocres.

Des années après sa sortie, cette version de L'Avare demeure l'une des adaptations de Molière les plus montrées aux écoliers.

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