Plourivo

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Plourivo
Plourivo
Le manoir de Traou-Nez.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Véronique Cadudal
2020-2026
Code postal 22860
Code commune 22233
Démographie
Gentilé Plourivotain, Plourivotaine ou
Plourivien, Plourivienne
Population
municipale
2 263 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 41″ nord, 3° 04′ 18″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 100 m
Superficie 28,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paimpol
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Paimpol
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Plourivo

Plourivo [pluʁivo] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Elle est jumelée avec la ville de Buttevant située dans le Munster en Irlande.

Plourivo appartient au pays historique du Goëlo.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Plourivo est situé au nord-ouest du département des Côtes-d'Armor. Elle est délimitée au Nord par la ville de Paimpol, à l'Est par les communes de Kerfot et Yvias, au Sud par le Leff puis à l'Ouest par l'estuaire du Trieux.

Plourivo fait partie de Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération, du canton de Paimpol, de la Cinquième circonscription des Côtes-d'Armor et de l'arrondissement de Guingamp depuis 2016 (et de l'arrondissement de Saint-Brieuc avant 2016).

Son altitude varie de 0 à 100 m.

Communes limitrophes de Plourivo
Paimpol
Pleudaniel Plourivo Kerfot
Ploëzal Quemper-Guézennec Yvias

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanleff à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La ligne de chemin de fer Guingamp - Paimpol longe la ria du Trieux et dessert la commune en 3 haltes : Frynaudour, Traou-Nez, Lancerf.

Cadre géologique[modifier | modifier le code]

Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[8].

Plourivo est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Plourivo se situe plus précisément dans l'unité de Saint-Brieuc formé d'un bassin sédimentaire essentiellement briovérien (constitué de formations volcano-sédimentaires) limité au nord-est par un important massif granitique cadomien, le batholite du Trégor, au sud par le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour)[9], et au sud-ouest le pluton de Lanhélin qui font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[Note 1],[10].

L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[11] et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême[12]. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique[13] vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW[14]. Cette tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens issus de l’érosion rapide de la chaîne cadomienne sont fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss[15]. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain[16] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[17]. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Grès rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois, à l'est par l'anse de Paimpol, à l'ouest jusqu'au-delà du Trieux à l’ouest. L'arénisation[18] des massifs granitiques a vraisemblablement débuté au Pliocène, sous l'action de climats tempérés chauds et humides, et se poursuit encore actuellement mais sous forme atténuée. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux), de mouvements et transports sur les versants (colluvions), et des cours d'eau (alluvions)[19]. Les grands traits de l’évolution géologique du Goëlo sont alors fixés.
La région comporte ainsi, au-dessus d'un socle granitique (750-650 Ma), une épaisse séquence volcanique et sédimentaire, elle-même intrudée par de nombreux plutons granitiques (580 Ma) contemporains de la déformation. Elle correspond à la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge active nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)[20].

Économiquement, les « grès de Plourivo » faciles à extraire et à façonner par suite de leur disposition en bancs parallèles, ont été exploités dans de nombreuses églises du Goëlo septentrional, et ce dès le XIe siècle (« temple » de Lanleff, abbaye de Beauport). Ils « offrent, en fait, des granulométries variées : fine, graveleuse, voire conglomératique, ainsi que des colorations diverses, allant du blanc au rouge lie-de-vin en passant par le rose, nuance la plus fréquente[21] ».

Touristiquement, les principaux aspects de la géologie dans cette région peuvent être abordés au cours de balades naturalistes et géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire, des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)[22].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Plourivo est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paimpol, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[26] et 17 674 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[27],[28].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[29],[30].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[31]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[32],[33].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,5 %), zones agricoles hétérogènes (32,9 %), terres arables (23,7 %), zones urbanisées (7,4 %), eaux maritimes (2,4 %), zones humides intérieures (0,1 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plerivou en 1198, Plorivo et Parochia de Plorivou en 1220, Plourivou en 1228, Plurivou en 1235, 1244 et en 1256, Plorivo en 1257, Plorivou en 1263, 1266 et en 1284, Ploerivou en 1271, Plerivou en 1287, Ploeryvou en 1305, Plurivou vers 1330, Plurivo en 1401 et en 1429, Plourivou en 1403, Plurivo en 1429[35], Ploerivau en 1543[36].

La forme actuelle de Plourivo apparaît dès 1652[37].

Son nom vient de l’ancien breton plou qui signifie paroisse et de rivou ou rion[38].

« Propriété en 1198 de l'abbaye de Saint-Rion, cet édifice ne saurait rappeler, comme on l'a parfois avancé, le saint éponyme de la paroisse, saint breton que l'on peut supposer, d'après les graphies anciennes, se nommer *Rivou, même s'il n'est pas attesté par ailleurs, que saint Rion en soit un substitut n'a rien d'impossible »[38].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Plourivo est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plourivo, ceux d'Yvias et de Kerfot. D'après une tradition, Alain Barbetorte aurait attaqué et vaincu sur la lande de Lancerf, en 936 ou 937, les Normands retranchés dans l'enceinte fortifiée de Castel-Auffret et commandés par Incon. Il subsiste d'ailleurs des restes du camp retranché de Castel-Auffret.

Période moderne[modifier | modifier le code]

Créée par les édits de Louis XVI, la Commune de Plourivo élit sa première municipalité le . Le maire est Nicolas Armez du Poulpry. Il donnera sa démission six mois plus tard, le roi l'ayant nommé à des fonctions incompatibles avec celles de maire.

Plourivo est le berceau de la famille de l'écrivain Ernest Renan (1823-1892). La commune est aussi marquée par la présence de la famille Armez, dont trois membres sont députés du département, ainsi que par la présence de l'homme politique Marcel Cachin, né en 1869 et décédé en 1958, fondateur du Parti communiste français.

Le , une désespérée se jette dans l'étang du Bourg-Blanc, en Plourivo et entraîne dans sa noyade un jeune homme, Magloire Héleu, qui s'était jeté à l'eau pour tenter de la sauver car elle s'agrippa à lui[39].

C'est également sur la commune, au sein du massif forestier de Penhoat-Lancerf, que se trouve l'ancien manoir de Traou-Nez rendu célèbre par l'affaire Seznec. En effet, cette propriété appartenait à Pierre Quéméneur qu'il l'avait acquise en 1920, soit trois ans avant sa disparition, au moment où Guillaume Seznec s'était engagé à le lui acheter. Depuis 1992, la demeure accueille la Maison de l'Estuaire, propriété du Conservatoire du littoral. Le site est desservi par La Vapeur du Trieux grâce à une halte ferroviaire inaugurée en 1994.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms de 108 soldats morts pour la Patrie[40] :

Henry de Mauduit et Betty de Mauduit[modifier | modifier le code]

Propriétaires du château de Bourgblanc[41] qu'ils avaient acheté en 1931 à un paysan qui le délaissait, ils ont tous deux été résistants : la comtesse Betty de Mauduit[42] fut résistante ; membre du réseau Pat O'Leary, elle cacha dans leur château de Bourgblanc une trentaine d'aviateurs alliés en attente d'un convoyage vers l'Angleterre. Elle est décédée le [43].

Son mari Henry de Mauduit gagna en bateau l'Angleterre à partir de Paimpol à bord de l'Aviso, une barque de 7 mètres de long et fut par la suite officier SAS ; parachuté dans les Côtes-du-Nord dans la nuit du 7 au , il anima la Résistance en Bretagne et participa à la libération de Paris. Il fut après la guerre administrateur colonial[44].

Les Écureuils de Plourivo[modifier | modifier le code]

Le club de football « Écureuils de Plourivo » est créé en 1971 à l'initiative de la municipalité ; pour choisir le nom du club, les responsables songèrent, comme la commune est étendue et boisée, aux écureuils alors encore nombreux. En 2020 les « Écureuils de Plourivo » ont fusionné avec les clubs des communes voisines de Ploubazlanec et Pléhédel, formant un nouveau club dénommé « Avenir du Goëlo »[45].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
11 mars 2017 En cours Véronique Cadudal DVG-PS Avocate
Conseillère départementale de Paimpol (depuis 2021)
Réélue pour le mandat 2020-2026
16 mars 2008 11 mars 2017
(démission)
Michel Raoult EELV[46] Conseiller à l'emploi en retraite
23 mars 2001 16 mars 2008 Alain Le Guyader PS Ergothérapeute
Conseiller général de Paimpol (2004 → 2011)
22 juin 1995 23 mars 2001 Claude Le Tréou   Instituteur
24 mars 1977 22 juin 1995 Pierre L'Hostis (1922-2018) UG Ancien officier de la Marine marchande
17 juillet 1966 24 mars 1977 Jean Goanvic (1903-1986)    
10 mai 1953 17 juillet 1966
(décès)
Yves Lagadec    
10 mai 1953 Georges Kerbellec    
19 mai 1935 Pierre Labbé    
19 mai 1929 19 mai 1935 Honoré Janvier    
2 juillet 1922 1928 François Prigent    
13 décembre 1919 2 juillet 1922 Honoré Janvier    
1917 13 décembre 1919 François Prigent    
1871 1917 Louis Armez du Ruclé   Député
Conseiller général
1832 1871 Charles Armez du Ruclé    
Juin 1831 1832 Pierre Le Gonidec    
7 novembre 1821 Juin 1831 Prosper Le Vay    
12 août 1821 7 novembre 1821 Joseph Grégoire Ernot    
19 juillet 1821 12 août 1821 François Richard    
4 décembre 1820 19 juillet 1821 Jacques Nicolas    
29 mars 1820 4 décembre 1820 Guillaume Le Gonidec    
10 septembre 1815 13 décembre 1819 Ollivier Féger    
10 août 1802 10 septembre 1815 Louis Le Vay    
20 décembre 1801 10 août 1802 Yves Richard    
23 octobre 1801 20 décembre 1801 Yves Le Goff    
25 juillet 1790 23 octobre 1801 Louis-Marie Armez du Ruclé    
31 janvier 1790 13 juin 1790 Nicolas Armez du Poulpry    
Les données manquantes sont à compléter.

Pierre l'Hostis qui fut maire pendant trois mandats successifs, a reçu le titre de maire honoraire des mains de son successeur, Claude Le Tréou, en 1997.

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Le maire actuel est Michel Raoult (Sans étiquette) et en est à son deuxième mandat.

Résultats de l'élection municipale du à Plourivo
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix %
Michel Raoult Sans étiquette 645 50,31 15
Jeanne Rolland Sans étiquette 637 49,69 4
Inscrits 1785
Abstentions 437 24,48
Votants 1348 75,52
Blancs et nuls 66 4,90
Exprimés 1282 95,10

Jumelage[modifier | modifier le code]

Localisation des villes jumelées avec Plourivo.
Buttevant
Plourivo

Plourivo est jumelée avec Drapeau de l'Irlande Buttevant (Irlande) depuis 1998[47],[48].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[50].

En 2021, la commune comptait 2 263 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1502 2102 4232 2012 3052 4632 4312 4012 434
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 4732 5112 6272 6762 6732 5642 5712 5332 549
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5542 5892 5642 3032 2702 1512 0182 0211 837
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 8911 8691 9331 9271 9321 9732 0722 1062 190
2014 2019 2021 - - - - - -
2 2302 2632 263------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 32,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 103 hommes pour 1 166 femmes, soit un taux de 51,39 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,7 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
0,9 
7,7 
75-89 ans
12,2 
22,0 
60-74 ans
21,1 
22,5 
45-59 ans
23,1 
14,5 
30-44 ans
15,0 
13,4 
15-29 ans
11,4 
19,6 
0-14 ans
16,3 
Pyramide des âges du département des Côtes-d'Armor en 2020 en pourcentage[54]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,5 
8,8 
75-89 ans
12,3 
20,8 
60-74 ans
21,3 
20,6 
45-59 ans
19,6 
16,4 
30-44 ans
15,7 
15 
15-29 ans
12,8 
17,4 
0-14 ans
15,7 

Langue bretonne[modifier | modifier le code]

  • Le conseil municipal a voté l'adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg le .
  • Le label de niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été remis à la commune le .

Économie[modifier | modifier le code]

157 entreprises sont implantées à Plourivo dont 147 sièges et 10 établissements. L'effectif moyen de ces sociétés est de 1 employé. La majorité de ces entreprises sont des entreprises dites commerçantes.

L'âge moyen de ces entreprises est de 15,1 ans.

Les secteurs les plus représentés dans les entreprises à Plourivo sont :

Équipements et services[modifier | modifier le code]

Établissements scolaires[modifier | modifier le code]

La commune compte une école maternelle : l'école de Penhoat et une école primaire : l'école du Bourg.

Sports[modifier | modifier le code]

La commune compte un club de football : les écureuils de Plourivo Football et une base nautique, la base nautique Lancerf.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les deux croix médiévales de Plourivo, à Lancerf, sur le terrain de la légendaire tombe d'Alain Barbetorte.

Religieux[modifier | modifier le code]

  • l'église Saint-Pierre du XVIIe siècle, reconstruite en 1863-1869, vestiges de l'ancienne église, deux gisants du XVe siècle, très belle chaire, lutrin et fonds baptimaux en onyx, tableau de Alphonse Le Hénaff représentant la Vierge, Ste Catherine de Sienne et St Dominique.
  • la chapelle Saint-Ambroise
  • la chapelle Saint-Jeande Penhoat
  • la chapelle de Lancerf
  • des croix monolithiques en Bretagne : il faut distinguer deux types ; les croix pattées d'origine grecque orthodoxe et les croix latines à angles droits. Certaines des premières ayant été retaillées par la suite. Comme à Questembert, mais dans une moindre mesure ; ces croix furent implantées aux endroits où tombèrent des hommes au combat. Non pour commémorer une victoire mais pour sacraliser le lieu du trépas. Un certain nombre d'entre elles furent déplacées, dispersées postérieurement ; implantées à l'origine dans la lande de Lancerf, probablement vers 940.

Civils[modifier | modifier le code]

  • Le Château de Bourgblanc[57]. Datant du XVIe siècle et situé au Ruclé, il fut propriété successive des familles Roquel du Bourblanc (du XVIe siècle à 1639), Armez (1773 à 1935) et Mauduit (en 1935)[58].
  • Le Manoir de Traou-Nez, actuellement « maison de l'estuaire ». Devenu célèbre dans l'affaire Seznec. XIXe siècle.
  • Le Pont de Frinaudour, sur le Leff, au point de confluence avec le Trieux.
  • La Croix mérovingienne.
  • La Tombe présumée (légende locale du XIXe siècle) d'Alain Barbetorte, mort en 952 de maladie. Lors de la bataille du Trieux gagnée par Incon ; après avoir incendié le camp de Péran et Saint-Brieux, Barbetorte fut stoppé net au lieu-dit Kastel Auffret et refoulé vers la lande de Lancerf jusqu'au toull ar huiled. En fait, c'est bien Alain qui pratiqua des coups de main sur la côte, à la manière des Vikings. Ce sont des Bretons qui reposent à la chapelle de Lancerf. À voir : camp de Lorifontaine en Cavan.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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