Quemper-Guézennec
Quemper-Guézennec | |||||
![]() L'église Saint-Pierre. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Gilbert Le Vaillant 2020-2026 |
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Code postal | 22260 | ||||
Code commune | 22256 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Quemperrois, Quemperroise | ||||
Population municipale |
1 061 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 42′ 08″ nord, 3° 06′ 15″ ouest | ||||
Altitude | 60 m Min. 2 m Max. 98 m |
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Superficie | 23,08 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paimpol (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bégard | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | https://www.quemper-guezennec.com/ | ||||
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Quemper-Guézennec [kɛ̃pɛʁ ɡezɛnɛk] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située à 13 km de la côte du Trégor-Goëlo et se trouve entre les rivières Trieux et Leff.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Quemper-Guézennec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
La commune, bordée par l'estuaire du Trieux, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,3 %), zones agricoles hétérogènes (32,4 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (3,9 %), eaux maritimes (1,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Kemper en 1235, ecclesia de Kemper vers 1330, Quemper Guezenec à la fin du XIVe siècle, Quenpergueheneuc en 1405, Quemper Gueheneuc en 1426, Quemperguehennec en 1464 [23].
Du celtique ancien -ber (coule) et de kem (ensemble, avec), signifiant littéralement « couler ensemble » d'où le sens global de « confluent »[24] et doit son appellation au confluent du Leff et du Trieux[25].
Étymologiquement Guézennec signifie en breton « planté d’arbres », mais ce nom vient de Guéthenoc ou Guéheneuc, moine irlandais à l’origine de la paroisse primitive[23].
Kemper-Gwezhenneg en Breton[23].
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Sous l’ancien régime, Quemper-Guézennec était une paroisse appartenant à l’évêché de Tréguier.
Au XIVe siècle, le seigneur de Kergozou[26] fait don de ses possessions à l'abbaye de Beauport. Dès 1405, il existe une châtellenie de Quemper Gueheneuc et Pontreu. Quemper Gueheneuc est cité comme paroisse en 1426. Devenue Quemper-Guézennec, elle a, sous l'Ancien Régime, pour succursales : Saint-Clet et Notre-Dame des Fontaines.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
La Révolution française[modifier | modifier le code]
Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]
Le XXe siècle[modifier | modifier le code]
Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]
Le monument aux Morts porte les noms des 89 soldats morts pour la Patrie[27] :
- 75 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 12 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 2 sont morts dans des lieux indéterminés.
L'abbé Pierre-Marie Lec'hvien, recteur de Quemper-Guézennec, militant du Bleun-Brug, fut assassiné dans la nuit du 10 au par des résistants FTP de Guingamp.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2020, la commune comptait 1 061 habitants[Note 8], en diminution de 6,77 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Ancien château de Frinandour
- L'église Saint-Pierre' renferme des vitraux du XVe siècle
- La chapelle Saint-Maudez (fenestrage du XIVe siècle)
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle
- Village de pêcheurs de Goas-Vilinic
- Étang et vestiges du château de Kerlouët
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Paul Fleuriot, chevalier de Langle (1744-1787), né à Quemper-Guézennec, au château de Kerlouët, capitaine des vaisseaux du roi, commandant L'Astrolabe. Il fut le second et l'ami de Lapérouse qu'il accompagna lors de son expédition autour du monde . Il trouva la mort, le , à Samoa, (Océanie), près des îles Salomon[33]
- Armand Le Calvez, né à Quemper-Guézennec, prêtre, créateur de l'école bilingue catholique de Plouezec dans les années 1950, directeur de la revue pédagogique bilingue Skol, auteur de la méthode d'apprentissage du breton Herve ha Nora
- Pierre-Marie Lec'hvien, (1885-1944) est un prêtre et écrivain de langue bretonne, né à Ploubazlanec et décédé recteur de Quemper-Guézennec en 1944.
- Yoann Riou, journaliste sportif.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- L'histoire d'une commune : Quemper-Guézennec
- Site de la Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Lanleff - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Quemper-Guézennec et Lanleff », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lanleff - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Quemper-Guézennec et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Quemper-Guézennec ».
- Article ber du Dictionnaire étymologique du breton, par Albert Deshayes, Coop Breizh, 2003, et Divi Kervella, Noms de lieux bretons, 2008.[réf. non conforme].
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, coll. « Universels Gisserot » (no 22), , Universels Gisserot, (ISBN 978-2-87747-482-5, OCLC 2877474828, lire en ligne).
- Aussi seigneur de Lanozou, de Trostan et de Kersallic
- « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Résultats municipales 2020 à Quemper-Guézennec », sur lemonde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1913,T.II, p.311