Pédernec
Pédernec | |||||
![]() La chapelle Saint-Hervé. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Séverine Le Bras 2020-2026 |
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Code postal | 22540 | ||||
Code commune | 22164 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pédernecois | ||||
Population municipale |
1 856 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 35′ 52″ nord, 3° 16′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 102 m Max. 302 m |
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Superficie | 27,05 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bégard | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Pédernec [pedɛʁnɛk] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pedriac en 1160[1], Parochia de Pedernec en 1269, ecclesia de Pedernec vers 1330[2], Pidernec et Bidernec en 1330[1], Pedernec en 1452 et en 1461, Pedernac en 1465, Podernec en 1516[2], Pedernec en 1592[1].
La forme la plus ancienne du nom de la commune est Pederiac en 1160, dont la finale -ac- peut laisser penser à une origine gallo-romaine développée à partir d'un fundus paterniacus. Elle peut aussi être mise en relation avec saint Patern, en breton Padern ou Pedern.
Pederneg en breton[1].
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louargat », sur la commune de Louargat, mise en service en 1987[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 1 013,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 32 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Pédernec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54 %), terres arables (24,1 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (7 %), forêts (4 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
La présence humaine sur le territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent le menhir de Minhir et celui du Botrain encore visibles et ceux de Pellegou et Pempoul désormais détruist ou disparus.
Temps modernes[modifier | modifier le code]
L'économie de Pédernec s'est spécialisée à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle dans le tissage des toiles d'emballage destinées à protéger les colis de tissus exportés.
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Première guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Pédernec porte les noms de 151 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, 5 soldats ou marins[22] sont décédés dans les Balkans car ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient, sept sont décédés en Belgique, trois alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne, cinq sont disparus en mer ; les autres sont décédés sur le sol français[23].»[24].
Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Pédernec porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[23].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2020, la commune comptait 1 856 habitants[Note 7], en diminution de 2,01 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre, inscrite aux monuments historiques depuis 1970[30].
- Chapelle Saint-Hervé du Ménez-Bré.
- Chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
- Chapelle Saint-Maudez.
- Le site du Menez Bré.
- Menhir de Minhir, classé au titre des monuments historiques depuis 1889[31].
- Manoir de Kermathaman Braz (XVIe siècle). Le manoir se présente sous la forme de deux logis en équerre avec dans l'angle intérieur une tour d'escalier octogonal. Une première phase de construction vers 1529-1530 est complétée d'une seconde vers 1584. Les bâtiments haut d'un étage sur rez-de-chaussée, sont surmontés de combles sous une toiture à forte pente. Au rez-de-chaussée, on trouvait dans la partie la plus ancienne (grand côté du « L », une cave ou cellier, une grande salle avec fenêtre à coussièges et une cheminée à décor héraldique, une première cuisine, avec un passe-plat donnant sur la salle, transformé en chambre ou cellier, et dans le petit côté du « L » une seconde cuisine et une arrière cuisine avec un saloir en pierre et armoire murale[32]. À l'étage, dans une chambre, on peut voir une cheminée au décor flamboyant des années 1530. Une inscription peinte en lettres gothiques qui court dans les voussures des arcs de décharge de la hotte est de nos jours illisible[33].
- Souterrains gaulois de Trézéan, le site est classé partiellement au titre des monuments historiques par décret du [34].
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La chapelle Saint-Hervé, au sommet du Menez Bré (302 mètres).
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Le manoir de Kermathaman Braz.
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La chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
Langue bretonne[modifier | modifier le code]
- En breton, la commune se nomme Pederneg.
- Le , la charte « Ya d'ar brezhoneg », visant à prouvoir la langue bretonne au sein de la commune, y a été signée.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor : 1992
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Louargat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pédernec et Louargat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louargat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pédernec et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Alexis Baron, décédé le à l'hôpital Triboudeau de Corfou (Grèce) ; Olivier Bazin, décédé le à Makovo alors en Serbie, désormais en Macédoine ; Eugène Briand, décédé le à bord du navire-hôpital Divona à Salonique (Grèce) ; François Le Du, décédé le à Ohrid (Macédoine) et René Pastol, marsouin au 7e régiment d'infanterie coloniale, décédé le sur le Canada, bateau de transport, à proximité de la côte turque
- Memorialgenweb.org - Pédernec : monument aux morts
- Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- « Municipales à Pédernec. Séverine Le Bras prend les rênes de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint-Pierre », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Menhir de Minhir », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 123.
- Douard et Kerhervé 2021, p. 145.
- Notice no PA00089371, base Mérimée, ministère français de la Culture