Côtes-d'Armor

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Côtes-d'Armor
Blason de Côtes-d'Armor
Côtes-d'Armor
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de la Bretagne Bretagne
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Saint-Brieuc
Sous-préfectures Dinan
Guingamp
Lannion
Président du
conseil départemental
Christian Coail (PS)
Préfet Stéphane Rouvé [1]
Code Insee 22
Code ISO 3166-2 FR-22
Code Eurostat NUTS-3 FR521
Démographie
Gentilé Costarmoricains
Population 605 917 hab. (2021)
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ nord, 2° 50′ ouest
Superficie 6 878 km2
Subdivisions
Arrondissements 4
Circonscriptions législatives 5
Cantons 27
Intercommunalités 8
Communes 348
Liens
Site web www.cotesdarmor.fr

Les Côtes-d'Armor (/kot daʁmɔʁ/[a] Écouter ; en breton : Aodoù-an-Arvor /ˈoːdu ãˈnarvor/[b]), appelées Côtes-du-Nord jusqu'en 1990[2], sont un département français situé en région Bretagne. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 22. Sa préfecture et plus grande ville est Saint-Brieuc. Les autres principales villes sont Dinan, Guingamp et Lannion. Avec ses 605 917 habitants, il est le 43e département le plus peuplé du pays.

Histoire[modifier | modifier le code]

Naissance des Côtes-du-Nord[modifier | modifier le code]

Le département des Côtes-du-Nord a été créé à la Révolution française, le , en application du décret du 22 décembre 1789. Il comprend une partie de l'ancienne province de Bretagne composée de l'est des évêchés de Cornouaille et du Trégor, de la presque totalité de l'évêché de Saint-Brieuc (l'extrême sud étant rattaché au Morbihan), du nord-ouest de l'évêché de Saint-Malo, d'une petite partie à l'ouest de l'évêché de Dol et de deux petites parties au nord-est de l'évêché de Vannes.

Carte des Côtes-du-Nord (1790).

Au civil, il s'étend sur les comtés de Penthièvre et de Trégor, de l'essentiel du Poudouvre et des parties nord du Poher et du Porhoët. Il reprend ainsi une partie importante de l'ancien royaume de Domnonée (dont le nom disparaît au xie siècle).

La formation du département a été très discutée. La partie ouest voulait un département centré sur Morlaix regroupant le nord-ouest de la Bretagne. La ville de Saint-Malo voulait qu'un département soit créé autour d'elle au détriment de Saint-Brieuc et de Rennes mais ce projet n'eut aucun soutien des représentants des autres villes. Finalement, le département des Côtes-du-Nord alla jusqu'à la Rance, Saint-Malo n'obtenant que quelques communes lui faisant face sur la rive gauche de la Rance (dont Dinard). Saint-Brieuc obtenait d'être le chef-lieu, au détriment de Quintin alors presque aussi peuplée.

Les Côtes-du-Nord et la chouannerie[modifier | modifier le code]

Le département est touché par la chouannerie dès 1793. Le chef le plus emblématique à cette période est Amateur-Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy, qui fédère les insurgés dans la partie Est des Côtes-du-Nord. Surnommé le Sorcier par les soldats républicains à la suite de la prise de Jugon-les-Lacs, il est finalement trahi et abattu le 15 juin 1795 près de Moncontour.

Le département prend part aussi à la troisième chouannerie, notamment par le biais de Pierre Taupin, chef chouan qui opère majoritairement dans l'Est du Trégor[3]. Sa femme a été guillotinée en mai 1794 sur la place du Martray de Tréguier, et ses cinq enfants ont été dispersés alors qu'il accompagnait l’évêque Augustin-René-Louis Le Mintier dans sa fuite à Jersey. Il revient donc à Tréguier pour assassiner dans son lit le chef du tribunal révolutionnaire qui a prononcé la sentence contre son épouse, un certain Leroux-Cheffdubois. Son retour fait grand bruit dans le pays, et partout son nom suscite l'effroi, cet homme ivre de vengeance fait frissonner les Trégorrois. Il est finalement attrapé à Tréguier en 1797 et condamné au bagne en Guyane. Il parvient à s'évader dans des conditions rocambolesques[3] et revient à Tréguier en 1799, pour prendre la tête des chouans de la 6e Légion des Côtes-du-Nord. Partout la "bande à Taupin" sème la terreur et, malgré les efforts républicains, ils restent insaisissables. Morlaix, Lannion et Guingamp se mobilisent et se réorganisent pour tenter de le capturer mais personne n'y parvient, Pierre Taupin ne craint ni les canons ni les murailles. Il est partout et nulle part. Il sera finalement abattu par un coup de feu au cours du combat de Tréglamus en 1800.

Les Côtes-du-Nord participent également à la guerre de Vendée et Chouannerie de 1815. Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo le , le département devait être occupé par les Prussiens de juin 1815 à novembre 1818, mais l'opposition des Chouans - déjà organisés pour lutter contre le retour de Napoléon Ier - empêche une occupation totale et elle se limite à l'arrondissement de Dinan.

Les Côtes-du-Nord pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Les Côtes-du-Nord deviennent les Côtes-d’Armor[modifier | modifier le code]

Au début des années 1950, le nom Côtes-du-Nord[4] étant jugé dévalorisant et incorrect géographiquement, le délégué hôtelier du département propose un premier référendum demandant aux personnalités des Côtes-du-Nord de donner un avis sur un changement de nom et sur les différentes propositions alors émises, parmi lesquelles Penthièvre, Côtes-d’Armor, Haute-Bretagne (ce nom sera également souhaité par le département d’Ille-et-Vilaine 50 ans plus tard) ou encore Rance et Trégor. En 1962, le conseil général émet un avis favorable pour Côtes-d'Armor, signifiant « côtes du pays de la mer » en français-breton (un sondage officieux réalisé par la ville de Saint-Brieuc auquel 313 communes sur 385 avaient répondu avait donné 307 voix en faveur d'« Armor »[5]) .
Le , le département change officiellement de nom[6], près de trente ans après l'avis favorable du conseil général.

Pour Christian Le Bart et Thomas Procureur, tous deux docteurs en science politique, « le changement de nom est censé favoriser le développement touristique du département, mais aussi rendre aux « Costarmoricains » l’identité qui leur avait été usurpée. »[7]. Cela s'inscrit donc dans une démarche identitaire et de marketing territorial.

Politique[modifier | modifier le code]

Au niveau national[modifier | modifier le code]

Nuance politiques des cantons des Côtes-d'Armor à la suite des élections départementales de 2015.

Au niveau du département[modifier | modifier le code]

Différents présidents se sont succédé au sein du conseil des Côtes-du-Nord : Nicolas Armez (1800-1809), Charles-Marie-Augustin de Goyon (1861-1870), Emile-Toussaint-Marie Depasse (1870-1874), Silvain Duval (1874-1883), Henry Gagon (1884-1892), Charles-Célestin-Marie Hagoumar des Portes (1892-1894), Louis-Auguste-Marie Le Provost de Launay (1894-1898), Louis Armez (1898-1902), Albert Jacquemin (1902-1903), Eustache Ollitrault du Reste (1903-1907), Henri de Lorgeril(1907-1910). De 1910 à 1918, Louis Armez assure la présidence du conseil général suivi de Charles Baudet durant seulement deux ans (1918-1920)[8].

Le 30 mai 1914, en tournée en Bretagne, le président Poincaré en profite pour passer par Saint-Brieuc. Des salves de canon saluent la venue du Président à la gare où sont également présents le préfet, les parlementaires, le maire Henri Servain ainsi que le président du conseil général.

En 1920, le comte Gustave de Kerguezec (1869-1955), maire et conseiller général de Tréguier, député de Guinguamp (1906-1921) est élu président du conseil général. Il assure ces responsabilités pendant 10 ans avant d'être remplacé par Charles Meunier (1930-1939).

Le 29 mai 1938, le président Lebrun effectue une visite officielle à Saint-Brieuc. Après avoir salué la foule, le chef de l'État accompagné du maire Octave Brilleaud visite la nouvelle École de commerce et d'industrie à Curie, inaugure le collège de jeunes filles Renan avant de se rendre au préventorium de Plérin.

D'août à octobre 1944, prenant le relais de l'État français, le Comité départemental de la Libération issu de la Résistance, partage le pouvoir avec le préfet Gamblin. Présidé par Henri Avril, le comité réintroduit les municipalités, assure le maintien de l'ordre, mène à bien l'épuration et engage une phase de reconstruction.

En 1945, après cinq ans d'interruption, un nouveau président figure à la tête du conseil général : Jean-Baptiste Le Quéré (1945-1946). Lui succéderont André Cornu (1946-1947) puis François Clec'h et enfin René Pléven (1949-1976).

En 1960, le général de Gaulle effectue une visite officielle en Bretagne au cours de laquelle il se rend à Lannion, Guingamp, et Saint-Brieuc.

Le 14 mars 1976, deux femmes sont élues au conseil général, ce qui représente une situation inédite. Marie-Madeleine Dienesch représente le canton de Plouguenast et Michelle Le Brun, celui de Mûr-de-Bretagne.

À sa nomination au secrétariat d'État aux Affaires étrangères et à la coopération, Charles Josselin renonce à la présidence du conseil général. Il sera remplacé par Claudy Lebreton le 16 juin 1997. Maire de Plénée-Jugon depuis 1970, vice-président du Conseil depuis 1992, conseiller régional, élu du canton du Jugon, président du Centre départemental de gestion des communes ainsi que président de l'Association des élus socialistes et républicains (1982-1996), Claudy Lebreton souhaite entraîner le département vers le troisième millénaire. Il sera réélu à la tête du département en 2001, puis en 2004 et 2008.

Le 18 mars 2001, un tournant politique agite la ville briochine. Contre toute attente, Bruno Joncour remporte les municipales à Saint-Brieuc face à Michel Brémont. Pour la première fois depuis 39 ans, la ville bascule à droite. En 2008, les nouvelles élections confirment la tendance avec la réélection de Joncour face à Danielle Bousquet (54,28 % des voix). Il en sera de même en 2014.

En avril 2002, à la suite des résultats du premier tour des élections présidentielles et le maintien du candidat Jean-Marie Le Pen au second tour, un millier de lycéens descendent dans les rues de Saint-Brieuc pour s'opposer à la montée de l'extrême droite.

Le dimanche 29 mars 2015, alors que le département est ancré à gauche depuis près de 39 ans, il bascule à droite avec comme nouveau président l'eurodéputé UMP Alain Cadec (élu le 2 avril 2015 avec 32 voix contre 54). Le lundi 26 octobre 2020, Romain Boutron est élu président du conseil départemental. À 37 ans, il est, en 2020, le plus jeune président de département de France. Il est aussi le plus jeune à accéder à cette fonction dans les Côtes d’Armor.

À la suite des élections départementales de 2021, le département rebascule à gauche et Christian Coail est élu président le .

Drapeau et blason[modifier | modifier le code]

Drapeau des Côtes-d'Armor.

Le conseil départemental des Côtes-d'Armor utilise comme drapeau un dérivé de son logotype : un goéland stylisé blanc qui évoque le tracé côtier du département et sépare une partie haute bleue (représentant la Manche) et une partie basse verte (représentant le continent). Un ancien drapeau non officiel de ce département est également connu. Il est basé sur la composition héraldique de Robert Louis augmentée d'une bordure jaune[9].

Le département ne dispose pas de blason officiel.


Armes des Côtes-d'Armor

Blason non officiel[réf. nécessaire] des Côtes-d'Armor, proposé par l'héraldiste Robert Louis. Il se blasonne « Coupé émanché d'azur et d'hermine. »

Géographie[modifier | modifier le code]

Les Côtes-d'Armor font partie de la région Bretagne et sont limitrophes du Finistère à l'ouest, du Morbihan au sud et de l'Ille-et-Vilaine à l'est.

Paysages et relief[modifier | modifier le code]

La partie nord et orientale du département est formée de « plateaux » d'altitude comprise principalement entre 50 et 100 m (quelques buttes dépassent 100 m) et nettement entaillés par les principaux cours d'eau. En bord de mer, ces entailles constituent des rias encaissées dans les zones côtières surélevées à falaises. Le Sud et le Sud-Ouest présentent une morphologie plus marquée et plus élevée ; l'altitude atteint et dépasse fréquemment 300 m notamment au niveau d'une zone en relief orientée WNW-ESE et constituée pour partie de la terminaison orientale des monts d'Arrée et des monts du Mené[10].

Les Côtes-d'Armor sont dans leur ensemble vallonnées sur le littoral. Au sud du département, le centre du Massif armoricain est très boisé entre Callac, Bourbriac, Quintin et Saint-Nicolas-du-Pélem. Le point culminant du département se situe au sud-est au mont Bel-Air à 339 mètres d'altitude. Le Menez Bré est un autre sommet connu du département. On y retrouve une diversité de paysages et de végétation. Sur le littoral - qui représente 347 km de côtes au total - on retrouve des cordons de galets, des formations dunaires, des falaises littorales, des baies au faciès sableux, des domaines forestiers. À l'intérieur du département, de vastes complexes de bas marais acides et de prairies humides, des chaos rocheux et des boisements rivulaires, des massifs forestiers. On recense 1 150 espèces végétales, 135 espèces d'oiseaux nicheurs, 33 sites géologiques, 2 réserves naturelles nationales (baie de Saint-Brieuc et les Sept-Îles), 3 réserves naturelles régionales (Sillon de Talbert, LanBern-Magoar, Moulin Neuf).

Plage de Kermagen, Pleubian (22)
Plage de Kermagen, Pleubian (22).

Littoral[modifier | modifier le code]

Le département compte 17 ports de commerce[11], de pêche et de plaisance dont 4 ports commerciaux ainsi que 33 400 bateaux de plaisance immatriculés dans les Côtes-d'Armor sur une façade maritime dont l'étendue ne représente pas moins de 350 km. En outre, l'originalité du territoire est illustré par ses deux criées importantes : celle d'Erquy ainsi que celle de Saint-Quay-Portrieux. Aux 900 anneaux aménagés pour la plaisance s'ajoutent 100 places réservées à la pêche avec une halle à marée ultramoderne et informatisée.

Climat[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'agriculture occupe un poids économique important dans le département. 7,3 % des emplois du département relève de cette activité, proportion qui monte à 18,5 % dans la Communauté de communes du Kreiz-Breizh. Au total 13 678 équivalent temps plein sont employés en 2020, le nombre total d'actifs montant à 24 327 la même année en intégrant les saisonniers. A l'échelle française les Côtes-d'Armor arrive au second rang national de la valeur globale de production agricole, avec 2,35 milliards d'euros par an en 2020. 7 313 exploitations agricoles sont enregistrées dans le département la même anéne, ce chiffre est orienté à la baisse en raison d'un mouvement de concentration, les exploitations de tailles moyennes étant intégrées à des exploitations de tailles plus importantes. Ce mouvement de concentration est surtout visible dans l'élevage, où le nombre d'exploitation est en baisse importante alors que la taille des cheptels évolue peu[12].

La production du département se singularise par le poids de l'élevage, en particulier l'élevage bovin (pour la production laitière et la production de viande) et l'élevage porcin (concentré dans les secteurs de Loudéac et Lamballe). Le Marché du porc breton situé à Plérin est le lieu de fixation du prix de la viande de porc en France[12].

Pêche[modifier | modifier le code]

La pêche est développée avec une façade maritime importante (7 ports de commerce, 17 ports de pêche). L'exploitation de gisements de coquilles Saint-Jacques caractérise, entre autres, l'activité.

Industrie[modifier | modifier le code]

Radôme de Pleumeur-Bodou.

Deux pôles technologiques importants existent dans le département : télécommunication spatiale et nouvelles technologies dans le Trégor autour de Lannion au sein du technopôle Anticipa ; zoopôle de Saint-Brieuc-Ploufragan avec 700 chercheurs et techniciens en recherche animale et analyse biologique.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Fort-la-Latte.

Le département est touristique, principalement sur la côte, où existent de nombreuses résidences secondaires. La principale station balnéaire est Perros-Guirec, les autres stations renommées sont Erquy, Pléneuf-Val-André, Saint-Cast-le-Guildo, Trébeurden, Trégastel, Binic et Saint-Quay-Portrieux.

La principale richesse touristique vient de la façade maritime sur la Manche et de la variété des côtes avec de nombreuses plages de sable fin encaissées entre collines ou falaises (celles de Plouha sont les plus hautes de Bretagne). Le littoral est découpé en plusieurs secteurs aux différences marquées : Côte d'Émeraude, Côte de Goëlo, Côte de granit rose, Ceinture dorée.

Démographie[modifier | modifier le code]

Gentilé[modifier | modifier le code]

Les habitants des Côtes-d'Armor sont les Costarmoricains. Sous le nom Côtes-du-Nord, il n'existait aucun gentilé. Même si Foncin proposa les gentilés Septentriocostiens et Costaseptentriens.

Nombre d'habitants[modifier | modifier le code]

Densité de population par commune en 2007.
  • >400 hab./km2
  • 200 à 400 hab./km2
  • 100 à 200 hab./km2
  • 50 à 100 hab./km2
  • 25 à 50 hab./km2
  • <25 hab./km2

Les Costarmoricains étaient 605 917 habitants en 2021 selon l'Insee (population municipale). En 2021, Saint-Brieuc, la préfecture, comptait 44 224 habitants, Lannion 20 344 et Dinan 14 675.

Avec un taux de natalité de 11,8 naissances pour mille habitants en 2006, les Côtes-d'Armor ont une natalité égale à celle du Morbihan, légèrement supérieure au Finistère, mais nettement inférieure à celle d'Ille-et-Vilaine. Le solde naturel était positif en 2006 à la différence des années précédentes.

Chiffres[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
523 880504 303516 428552 424581 684598 872605 563607 572628 526
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
632 613621 573628 676641 210622 295630 957627 585628 256618 652
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
616 074609 349611 506605 523557 824552 788539 531531 840526 955
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
503 178501 923506 102525 556538 869538 395542 373570 861594 375
2016 2021 - - - - - - -
598 953605 917-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[13] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[14] puis population municipale à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Saint-Brieuc 22278 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 21,88 44 224 (2021) 2 021 modifier les donnéesmodifier les données
Lannion 22113 CA Lannion-Trégor Communauté 43,91 20 344 (2021) 463 modifier les donnéesmodifier les données
Lamballe-Armor 22093 CA Lamballe Terre et Mer 130,65 16 845 (2021) 129 modifier les donnéesmodifier les données
Plérin 22187 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 27,72 14 704 (2021) 530 modifier les donnéesmodifier les données
Dinan 22050 CA Dinan Agglomération 8,71 14 675 (2021) 1 685 modifier les donnéesmodifier les données
Ploufragan 22215 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 27,06 11 369 (2021) 420 modifier les donnéesmodifier les données
Loudéac 22136 CC Loudéac Communauté ? Bretagne Centre 80,24 9 762 (2021) 122 modifier les donnéesmodifier les données
Trégueux 22360 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 14,57 8 450 (2021) 580 modifier les donnéesmodifier les données
Langueux 22106 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 9,10 7 886 (2021) 867 modifier les donnéesmodifier les données
Pordic 22251 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 33,63 7 316 (2021) 218 modifier les donnéesmodifier les données
Paimpol 22162 CA Guingamp-Paimpol Agglomération 23,61 7 191 (2021) 305 modifier les donnéesmodifier les données
Perros-Guirec 22168 CA Lannion-Trégor Communauté 14,16 7 175 (2021) 507 modifier les donnéesmodifier les données
Guingamp 22070 CA Guingamp-Paimpol Agglomération 3,41 7 105 (2021) 2 084 modifier les donnéesmodifier les données
Plédran 22176 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 34,71 6 910 (2021) 199 modifier les donnéesmodifier les données
Binic-Étables-sur-Mer 22055 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 15,34 6 881 (2021) 449 modifier les donnéesmodifier les données

Villes et aires urbaines[modifier | modifier le code]

Carte des communes des Côtes-d'Armor
Localisation des Côtes-d'Armor en France
 v · d · m 
Voir l’image vierge
Carte de la répartition de la population des Côtes-d'Armor par commune ; les cercles sont proportionnels à la population de la commune.

Immigration[modifier | modifier le code]

En 2022, un projet d’accueil de réfugiés à Callac fait l’objet d’une intense médiatisation[16]. Finalement, sous les pressions venues de l’extrême droite, le projet est abandonné[16].

En mars 2023, 772 places du département sont réservées à l’hébergement des migrants. 50 nouvelles places sont prévues dans les semaines à venir. 230 migrants isolés sont pris en charge par le conseil départemental, 93 % d’entre eux étant des hommes. Les services d’hébergement temporaire et d’urgence sont à « quasi-saturation »[17].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Les résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement de 2008, 16,0 % des logements étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements en 2008 :

Ville Population municipale Nombre de logements Résidences secondaires % rés. secondaires
Île-de-Bréhat 444 844 631 74,74 %
Saint-Jacut-de-la-Mer 840 1 420 975 68,62 %
Saint-Cast-le-Guildo 3 487 5 201 3 335 64,12 %
Lancieux 1 412 1 906 1 160 60,85 %
Erquy 3 783 4 605 2 630 57,11 %
Fréhel (Sables-d'Or-les-Pins) 1 551 1 679 916 54,57 %
Trégastel 2 412 2 617 1 370 52,36 %
Pléneuf-Val-André 3 949 4 523 2 328 51,48 %
Saint-Quay-Portrieux 3 057 3 586 1 788 49,86 %
Plougrescant 1 348 1 235 566 45,83 %
Plévenon 709 724 329 45,42 %
Trévou-Tréguignec 1 423 1 257 564 44,85 %
Penvénan 2 617 2 224 912 41,00 %
Trébeurden 3 717 3 036 1 206 39,73 %
Ploubazlanec 3 238 2 475 864 34,91 %
Plurien 1 378 1 030 348 33,82 %
Trédrez-Locquémeau 1 433 1 102 371 33,67 %
Trélévern 1 400 1 000 335 33,53 %
Perros-Guirec 7 297 6 312 2 071 32,81 %
Pleumeur-Bodou 4 017 2 746 863 31,43 %
Binic 3 528 2 700 847 31,37 %
Plouézec 3 338 2 480 776 31,29 %
Pleubian 2 531 1 924 598 31,06 %
Étables-sur-Mer 2 999 2 133 662 31,04 %
Planguenoual 1 840 1 165 320 27,45 %
Plouha 4 558 3 319 855 25,75 %
Glomel 1 381 956 246 25,69 %
Plestin-les-Grèves 3 673 2 552 647 25,36 %
Lézardrieux 1 624 1 126 278 24,72 %
Jugon-les-Lacs 1 636 945 212 22,40 %
Saint-Alban 1 882 1 034 222 21,50 %
Plouër-sur-Rance 3 329 1 786 383 21,43 %
Matignon 1 563 1 015 217 21,38 %
Ploumilliau 2 534 1 382 223 16,13 %
Ploubalay 2 606 1 480 217 14,67 %
Pleudihen-sur-Rance 2 775 1 473 213 14,46 %
Paimpol 7 835 4 977 710 14,26 %

Langues[modifier | modifier le code]

Le département était linguistiquement coupé en deux : la partie gallo à l'est et la partie bretonnante à l'ouest, avec notamment la quasi-totalité du Trégor et la partie nord du Goëlo.

Le département était entièrement bretonnant au haut Moyen Âge. À partir de l'an 1000, le gallo s'est répandu progressivement. Au bas Moyen Âge, le département comprenait deux zones linguistiques : la partie occidentale en zone bretonnante et l'orientale en zone gallo.

On peut suivre cette évolution [réf. nécessaire]:

Evolution historique de la frontière linguistique bretonne.
  • En 1200, un tiers du département avait oublié le breton.
  • En 1300, la limite linguistique joignait Saint-Brieuc à Plémet.
  • En 1500, la limite joignait Binic à Loudéac.
  • En 1800, Trévéneuc à Hémonstoir.
  • Au début du XXe siècle : de Plouha à Mur-de-Bretagne.

La langue bretonne reste parlée à l'ouest d'une ligne partant de Plouha et passant à l'ouest de Caurel. Certains Bretons apprenant la langue de leurs ancêtres, la limite linguistique a un peu perdu de son sens. L'enquête Étude de l'histoire familiale[18] menée par l'INSEE en 1999 indique plus de 67 000 bretonnants de plus de 18 ans, essentiellement en dialecte trégorrois et généralement ruraux et âgés. Aux locuteurs natifs de breton s'ajoutent les élèves des écoles bilingues, 1 761 élèves à la rentrée 2005, et ceux étudiant le breton dans les établissements publics ou privés du secondaire (plus de 850 en 2002/2003). Le gallo ou britto-roman, dialecte de la famille des langues d'oïl, est parlé dans la partie est du département. Les deux langues peuvent être prises en option au baccalauréat bien que l'enseignement ne soit pas assuré dans tous les établissements scolaires.

La signalisation routière bilingue français/breton est utilisée dans le département depuis les années 1980.

Politique linguistique du département[modifier | modifier le code]

Le 10 mai 2021, le conseil départemental adopte le schéma départemental en faveur des langues de Bretagne afin de soutenir la transmission et le développement des langues bretonne et gallèse en Côtes d'Armor.

Langue gallèse[modifier | modifier le code]

D'après l'Enquête sociolinguistique sur les Langues de Bretagne de TMO Régions pour la Région Bretagne de 2018, 9,9 % de la population des Côtes d'Armor, âgée de 15 ans et plus, parlent le gallo, soit environ 49 000 locuteurs . 16,8 % de la population des Côtes d'Armor comprennent le gallo, soit environ 83 300 personnes. Sur 100 personnes parlant le gallo, 26,1 % sont en Côtes d'Armor. Sur 100 personnes comprenant le gallo en Côtes d'Armor, 59 % sont locuteurs et 41 % locuteurs passifs. 17 % de la population des Côtes d'Armor entendent parler gallo autour d'eux au moins une fois par mois. Sur 100 personnes originaires des Côtes d'Armor, 13 % sont locuteurs du gallo[19].

Langue bretonne[modifier | modifier le code]

Signalisation routière bilingue français-breton dans le département.

D'après la même enquête, 9,7 % de la population des Côtes d'Armor, âgée de 15 ans et plus, parlent le breton, soit environ 48 000 locuteurs. 13,3 % de la population des Côtes d'Armor comprennent le breton.

Culture et monuments[modifier | modifier le code]

Le département des Côtes-d'Armor est également propriétaire de six grands sites culturels :

Les Côtes-d'Armor disposent également des plusieurs ouvrages importants parmi lesquels, il est possible de citer :

  • Les ponts Harel de la Noë, du nom de l'ingénieur des Ponts et Chaussées qui les a conçu. Face à l'isolement des campagnes, le conseil général entreprend alors un programme de rénovation routière permettant de démarrer le chantier du chemin-de-fer départemental. C'est dans ce contexte, au début du XXe siècle, que Louis Harel de la Noë réalise une vingtaine de ponts à Saint-Brieuc, Binic, Jugon, Erquy… C'est la première fois en France que des ouvrages d'art font appel au béton armé. En 1995, afin de faire connaître, de sauvegarder et mettre en valeur ses ouvrages, l'association Harel de la Noë a été créée.

Aujourd'hui, plusieurs de ses ouvrages ont été aménagés par le département des Côtes-d'Armor. L'un d'entre eux, le viaduc du Parfond du Gouët, figure sur le tracé de la « véloroute littorale », itinéraire financé par le département des Côtes-d'Armor.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Outre les crêpes et les galettes bretonnes, la baie de Saint-Brieuc possède le plus grand gisement naturel de coquilles Saint-Jacques de France avec 150 000 hectares. En mai 1995, la coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc devient le premier coquillage français à être certifié. Cette certification a pour but de préserver la coquille Saint-Jacques. En 1996, la Saint-Jacques de la baie est le premier coquillage labellisé.

Sport[modifier | modifier le code]

Supporteurs de l'En Avant de Guingamp lors de la finale de la Coupe de France de football 2014.

Huit clubs d'élite (sport professionnel et élite sportive nationale) existent dans le département, dont :

Sites mégalithiques[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Edition 2017 du Festival de Bobital.

Plusieurs festivals sont actifs dans le départements, les principaux dans le domaine musical étant le festival Art Rock (trois jours à Saint-Brieuc[20]) et le . le Festival Films Courts de Dinan est le principal festival dans le domaine du cinéma dans le département[21].

Plusieurs festivals mettent en avant la culture bretonne comme le Festival du chant de marin de Paimpol ou encore le Festival de la Saint-Loup à Guingamp.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Personnalités nées sur le territoire de l'actuel département des Côtes-d'Armor[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant des attaches dans les Côtes-d'Armor[modifier | modifier le code]

Annexe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme nAPI.
  2. Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-d-armor/cotes-d-armor-stephane-rouve-nomme-prefet-thierry-mosimann-part-dans-le-calvados-901f8adc-b027-11ec-aa9d-9ece74f55aeb
  2. « Les Côtes-d'Armor ont 20 ans ! », sur ouest-france.fr.
  3. a et b « Pierre Taupin par Georges Lenôtre ».
  4. Christian Le Bart et Thomas Procureur, « Quand les Côtes du Nord sont devenues les Côtes d’Armor. Le département entre identité et attractivité », Mots. Les langages du politique, no 97,‎ , p. 31–44 (ISSN 0243-6450, DOI 10.4000/mots.20475, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Une initiative audacieuse de la ville de Saint-Brieuc.. », Journal Le Télégramme,‎ .
  6. Décret no 90-201 du 27 février 1990 portant changement de nom de département (lire en ligne)
  7. Christian Le Bart et Thomas Procureur, « Quand les Côtes du Nord sont devenues les Côtes d’Armor. Le département entre identité et attractivité », Mots. Les langages du politique, no 97,‎ , p. 31–44 (ISSN 0243-6450, DOI 10.4000/mots.20475, lire en ligne, consulté le )
  8. Conseil départemental des Côtes-d'Armor.
  9. Divi Kervella et Mikael Bodlore-Penlaez, Guide des drapeaux bretons et celtes, Fouenant, Yoran Embanner, , 192 p. (ISBN 978-2-916579-12-2), p. 50.
  10. [PDF] E. Égal, « Carte géologique harmonisée du département des Côtes-d'Armor. Notice technique », Rapport final BRGM/RP-58657-FR, juin 2010, p. 14.
  11. « Investissement. Les ports des Côtes-d’Armor à la recherche d'un nouveau modèle économique », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  12. a et b Fabrice Bernay, « Côtes-d’Armor. La dure réalité des chiffres de la crise agricole », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  14. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  15. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  16. a et b Benoît Floc'h, La ville de Callac, en Bretagne, abandonne son projet d’accueil de réfugiés sous la pression de l’extrême droite, Le Monde, 16 janvier 2023.
  17. William Molinié, Migrants : le département des Côtes-d’Armor à l’épreuve de la pression migratoire, europe1.fr, 3 avril 2023
  18. Alexandra Filhon, Cécile Lefevre, François Heran, Étude de l'histoire familiale, INED (2005) - (ISBN 2-7332-0156-5).
  19. Langues de Bretagne. Enquête sociolinguistique. 6 oct 2018. TMO Régions / Région Bretagne
  20. « Saint-Brieuc - Saint-Brieuc. Le fondateur d’Art Rock cédera la marque gratuitement », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  21. « Le festival Films Courts de Dinan de retour le 15 novembre 2023 », sur Le Télégramme, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Régis de Saint-Jouan. Dictionnaire des communes. Département des Côtes-d'Armor. (1990).
  • Alexandra Filhon, Cécile Lefevre, François Heran, Étude de l'histoire familiale, INED (2005) - (ISBN 2-7332-0156-5)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]