Le Mas-d'Artige

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Le Mas-d'Artige
Le Mas-d'Artige
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul du Mas-d'Artige.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
Maire
Mandat
Gilles Magrit
2020-2026
Code postal 23100
Code commune 23125
Démographie
Population
municipale
96 hab. (2021 en diminution de 7,69 % par rapport à 2015)
Densité 5,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 06″ nord, 2° 12′ 09″ est
Altitude Min. 686 m
Max. 921 m
Superficie 16,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auzances
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Le Mas-d'Artige est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

La route départementale 982 sur le territoire communal.

Dans le sud du département de la Creuse, la commune du Ma-d'Artige est située dans le Massif central, et dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin sur la Liège qui y prend sa source. C'est également sur le territoire de cette commune que se situe la source de la Creuse, à 811 m d'altitude.

Une polémique à ce sujet, créée par une revendication contraire de la commune de Féniers, a fait l'objet d'une réponse du ministère de l'Environnement en date du qui indiquait clairement que cette source se situe bien sur le territoire de la commune du Mas-d'Artige. La préfecture de la Creuse, également saisie de cette polémique, n'a à aucun moment formellement contredit cette position du ministère de l'Environnement et au contraire pris un certain nombre d'arrêtés qui la confirment totalement en matière de police des eaux ou de la pêche ou en matière de protection des milieux naturels. Tous ces arrêtés désignent la rivière en provenance de Féniers et rejoignant la Creuse à Croze, en passant par la commune de Gioux, sous le nom de Gioune.

Cette position est essentiellement fondée sur la connaissances des plus anciennes habitudes locales quant à la toponymie des lieux. Celles-ci se trouvent aisément déterminées, s'agissant du haut bassin de la Creuse par le plus ancien des plans cadastraux établi sur la commune de Croze en 1819. Or sur ce vieux plan cadastral il n'y a aucune incertitude : le cours d'eau qui remonte vers Clairavaux et Le Mas-d'Artige est désigné sous le nom de Creuse alors que celui qui remonte sur Gioux et Féniers est nommé Gioune. Le cadastre établi en 1834 sur la commune de Clairavaux, sensiblement à la même date que celui de Féniers, confirme le nom de Creuse pour la rivière qui provient du Mas-d'Artige. C'est donc bien sur cette commune que se situe sans conteste possible la source de la Creuse. La mention qui figure sur l'ancien cadastre de Féniers n'a donc aucun fondement sérieux car elle est contredite autant par les mentions portées sur les documents les plus anciens que par la géomorphologie des lieux. Outre cette incontestable preuve de l'inexactitude de la mention qui figure sur l'ancien plan cadastral de Féniers on en trouve confirmation par la carte de Cassini (Aubusson no 13,feuille 66, levers de 1760 et 1761, publiée en 1763) sur laquelle on peut lire la mention « La Creuse » sur la partie de cours d'eau située nettement en amont de la confluence en rive gauche du cours d'eau provenant de Gioux et Féniers.

Le Mas-d'Artige s'étend sur 16,21 km2. L'altitude minimale, 686 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord, là où la Creuse quitte la commune et entre sur celle de Clairavaux. L'altitude maximale avec 921 mètres est située au nord-ouest, au puy de Crabanat, en limite du territoire communal de Féniers.

La commune est desservie par les routes départementales 8, 19, 28, 28A et 982.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le Mas-d'Artige est limitrophe de quatre autres communes dont une dans le département de la Corrèze. À l'ouest, le territoire communal n'est distant que d'environ 300 mètres de celui de la commune corrézienne de Saint-Setiers.

Communes limitrophes du Mas-d'Artige
Clairavaux
Féniers Mas-d'Artige La Courtine
Sornac
(Corrèze)

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 206 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Courtine à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 9,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Mas-d'Artige est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), prairies (31,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune du Mas-d'Artige est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du Mas-d'Artige.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 54,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 84 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 45 sont en aléa moyen ou fort, soit 54 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Mas-d'Artige est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom en langue occitane de la commune est Lo Mas d'Artija, de mas (ferme, du latin mansio) et artija (terre défrichée, terme en général considéré comme pré-latin).

La commune se trouve plus précisément dans l'aire linguistique de l'occitan limousin[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la Révolution française, la paroisse et l'église Saint-Pierre du Mas-d'Artige ont fait partie des possessions de la commanderie de Féniers[20]. Les hospitaliers percevaient également la dîme et des redevances en nature et en espèces sur les villages alentour, entre autres à Artige, Crépiat, Le Gaudeix, Le Marcelleix, Le Massoubre, Le Massoutras, Le Pomet et Villefert[21].

En 1831 la commune de Villefert est rattachée à celle du Mas-d'Artige[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1936 1940 Jean-Baptiste Roudeix SFIC  
1940 1945 M. Moeuf   Président de la délégation spéciale à la suite de la dissolution du conseil municipal[23]
         
mars 2001 En cours Gilles Magrit[24]
(réélu pour le mandat 2020-2026)
UMP-LR Administrateur de sociétés

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 96 habitants[Note 2], en diminution de 7,69 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
373247289253480503477501474
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
433452455440450388356347354
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
340406394396345304297268207
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1801451109284110104103109
2017 2021 - - - - - - -
9996-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La croix de cimetière datant du XVIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques en 1963[28].
  • L'église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul, érigée en remplacement d'une ancienne église, date de la fin du XIXe siècle[29].
  • Vestiges de l'ancienne église Saint-Robert-Saint-Laurent de Villefert, bâtie au XIIe ou XIIIe siècle[30].
  • Le long de route départementale (RD) 8, au lieu-dit Chirat est signalée la source de la Creuse. La limite de commune à l'ouest de la RD 8 correspond sensiblement à la ligne de séparation des eaux des bassins de la Creuse et de la Dordogne (par le ruisseau de Garreyma qui fait partie du bassin de la Vézère).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Le Mas-d'Artige et La Courtine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Courtine » (commune de La Courtine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Courtine » (commune de La Courtine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune du Mas-d'Artige », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune du Mas-d'Artige », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  19. Yves Lavalade, Dictionnaire occitan / français (Limousin, Marche, Périgord) - étymologies occitanes, 2e édition, éditions Lucien Souny, La Geneytouse / Limoges, 2003, (ISBN 2-911551-32-X).
  20. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze,‎ , p. 104, lire en ligne sur Gallica.
  21. Vayssière 1884, p. 106.
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Croix de cimetière du 16e siècle », notice no PA00100108, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
  29. Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Pierre, Saint-Paul », notice no IA00030690, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
  30. Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Robert, Saint-Laurent », notice no IA00030698, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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