Le Mas-d'Artige
Le Mas-d'Artige | |||||
![]() L'église Saint-Pierre-Saint-Paul du Mas-d'Artige. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté | ||||
Maire Mandat |
Gilles Magrit 2020-2026 |
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Code postal | 23100 | ||||
Code commune | 23125 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
98 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 06″ nord, 2° 12′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 686 m Max. 921 m |
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Superficie | 16,21 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auzances | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Le Mas-d'Artige est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Généralités[modifier | modifier le code]
Dans le sud du département de la Creuse, la commune du Ma-d'Artige est située dans le Massif central, et dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin sur la Liège qui y prend sa source. C'est également sur le territoire de cette commune que se situe la source de la Creuse.
Une polémique à ce sujet, créée par une revendication contraire de la commune de Féniers, a fait l'objet d'une réponse du ministère de l'Environnement en date du qui indiquait clairement que cette source se situe bien sur le territoire de la commune du Mas-d'Artige. La préfecture de la Creuse, également saisie de cette polémique, n'a à aucun moment formellement contredit cette position du ministère de l'Environnement et au contraire pris un certain nombre d'arrêtés qui la confirment totalement en matière de police des eaux ou de la pêche ou en matière de protection des milieux naturels. Tous ces arrêtés désignent la rivière en provenance de Féniers et rejoignant la Creuse à Croze, en passant par la commune de Gioux, sous le nom de Gioune.
Cette position est essentiellement fondée sur la connaissances des plus anciennes habitudes locales quant à la toponymie des lieux. Celles-ci se trouvent aisément déterminées, s'agissant du haut bassin de la Creuse par le plus ancien des plans cadastraux établi sur la commune de Croze en 1819. Or sur ce vieux plan cadastral il n'y a aucune incertitude : le cours d'eau qui remonte vers Clairavaux et Le Mas-d'Artige est désigné sous le nom de Creuse alors que celui qui remonte sur Gioux et Féniers est nommé Gioune. Le cadastre établi en 1834 sur la commune de Clairavaux, sensiblement à la même date que celui de Féniers, confirme le nom de Creuse pour la rivière qui provient du Mas-d'Artige. C'est donc bien sur cette commune que se situe sans conteste possible la source de la Creuse. La mention qui figure sur l'ancien cadastre de Féniers n'a donc aucun fondement sérieux car elle est contredite autant par les mentions portées sur les documents les plus anciens que par la géomorphologie des lieux. Outre cette incontestable preuve de l'inexactitude de la mention qui figure sur l'ancien plan cadastral de Féniers on en trouve confirmation par la carte de Cassini (Aubusson no 13,feuille 66, levers de 1760 et 1761, publiée en 1763) sur laquelle on peut lire la mention « La Creuse » sur la partie de cours d'eau située nettement en amont de la confluence en rive gauche du cours d'eau provenant de Gioux et Féniers.
Le Mas-d'Artige s'étend sur 16,21 km2. L'altitude minimale, 686 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord, là où la Creuse quitte la commune et entre sur celle de Clairavaux. L'altitude maximale avec 921 mètres est située au nord-ouest, au puy de Crabanat, en limite du territoire communal de Féniers.
La commune est desservie par les routes départementales 8, 19, 28, 28A et 982.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Le Mas-d'Artige est limitrophe de quatre autres communes dont une dans le département de la Corrèze. À l'ouest, le territoire communal n'est distant que d'environ 300 mètres de celui de la commune corrézienne de Saint-Setiers.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Le Mas-d'Artige est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2]. La commune est en outre hors attraction des villes[3],[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom en langue d'oc de la commune est Lo Mas d'Artija, de mas (ferme, du latin mansio) et artija (terre défrichée, terme en général considéré comme pré-latin). La commune se trouve sur la zone d'interférence entre les dialectes limousin et auvergnat.
Histoire[modifier | modifier le code]
Jusqu'à la Révolution française, la paroisse et l'église Saint-Pierre du Mas-d'Artige ont fait partie des possessions de la commanderie de Féniers[5]. Les hospitaliers percevaient également la dîme et des redevances en nature et en espèces sur les villages alentour, entre autres à Artige, Crépiat, Le Gaudeix, Le Marcelleix, Le Massoubre, Le Massoutras, Le Pomet et Villefert[6].
En 1831 la commune de Villefert est rattachée à celle du Mas-d'Artige[7].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2018, la commune comptait 98 habitants[Note 2], en diminution de 9,26 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La croix de cimetière datant du XVIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques en 1963[13].
- L'église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul, érigée en remplacement d'une ancienne église, date de la fin du XIXe siècle[14].
- Vestiges de l'ancienne église Saint-Robert-Saint-Laurent de Villefert, bâtie au XIIe ou XIIIe siècle[15].
- Le long de route départementale (RD) 8, au lieu-dit Chirat est signalée la source de la Creuse. La limite de commune à l'ouest de la RD 8 correspond sensiblement à la ligne de séparation des eaux des bassins de la Creuse et de la Dordogne (par le ruisseau de Garreyma qui fait partie du bassin de la Vézère).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 8 novembre 2020)
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 104, lire en ligne sur Gallica
- Vayssière 1884, p. 106.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le 29 juillet 2020).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 10 septembre 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Croix de cimetière du 16e siècle », notice no PA00100108, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
- Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Pierre, Saint-Paul », notice no IA00030690, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.
- Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Robert, Saint-Laurent », notice no IA00030698, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juin 2018.