Toy-Viam

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Toy-Viam
Toy-Viam
La porte de l'église.
Blason de Toy-Viam
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Vézère-Monédières-Millesources
Maire
Mandat
Danielle Terracol
2020-2026
Code postal 19170
Code commune 19268
Démographie
Population
municipale
36 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 3,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 57″ nord, 1° 55′ 59″ est
Altitude Min. 609 m
Max. 857 m
Superficie 9,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Plateau de Millevaches
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Toy-Viam
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Toy-Viam
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Voir sur la carte topographique de la Corrèze
Toy-Viam
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Toy-Viam

Toy-Viam est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Toy-Viam
Tarnac
Viam Toy-Viam Tarnac
Bugeat

Situé sur les contreforts du Massif central sur le plateau de Millevaches au cœur des hautes terres de la Montagne Limousine, le parc naturel régional de Millevaches en Limousin s’étend sur les départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, entre 400 et 1 000 mètres d’altitude.

Son territoire est constitué de milieux naturels où alternent tourbières, landes sèches à bruyères, forêts de feuillus, forêts de pente, prairies, gentiane… Il abrite des espèces animales sensibles : loutre, moule perlière, papillons rares, linottes, circaète, truite fario…, et constitue une terre d’étape des oiseaux migrateurs.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 454 mm, avec 14,5 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Peyrelevade à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 9,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 338,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Toy-Viam est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,3 %), prairies (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Toy-Viam est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Toy-Viam.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 60 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle et de Neuvic d'Ussel, des ouvrages de classe A[Note 2] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[19].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Toy-Viam est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers l'an 1060, bénéficiaire d'une donation du vicomte d'Aubusson, l'abbaye de Tulle édifie sur le site une église afin d'en faire le centre d'une nouvelle paroisse[21].

Vers 1088, le vicomte Ramnulfe III d'Aubusson confirme le don fait par son père de l'église d'Altoire et de ses dépendances. Cette même année, à la demande des moines de l'abbaye de Tulle, les vicomtes d'Aubusson et les comtes de la Marche acceptent de "donner leur forêt (sylva) dite Altoire avec toutes les terres cultes et incultes qui en dépendent". En 1091, il est déjà question dans les textes de la dîme d'Altoire et non plus seulement de celle de Tarnac. En une dizaine d'années une paroisse s'est ainsi constituée autour de l'église Saint-Jacques d'Altoire, dont les limites déterminent une sorte d’enclave de 993 hectares sur la zone frontalière des paroisses de Viam et de Tarnac. Les limites de cette paroisse d'Altoire correspondent aujourd'hui à la commune de Toy-Viam. En fait, le village neuf est le siège non seulement d'une paroisse mais aussi d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Tulle et tenu en 1106 par deux moines, dont la possession est cependant aussitôt violemment contestée (1106-1107) par les moines clunisiens du prieuré de Bort[22].

Vers 1700, c'est le petit groupe de religieux de Tarnac (curé et vicaires) qui gérait également la paroisse du Toy (écrit alors soit Touet, soit Toit). Outre son église, cette dernière possédait son propre cimetière. Les différents actes et sacrements figurent sur les registres paroissiaux de Tarnac, où on peut les retrouver assez facilement. Une moyenne de 5 baptêmes par an vers 1740, permet d'imaginer une population d'environ 120 habitants, le nombre restant assez stable au cours du XVIIIe siècle (à cause des crises de mortalité).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs hypothèses concernant l'explication de Toy et les étymologistes ne sont pas d'accord entre eux.

Pour J. Coste, le toponyme viendrait de toye, l'ajonc, et serait issu du terme prélatin toyu, sans doute d'origine ibérique, qu'on retrouve par exemple dans le portugais tojo, de même sens.[réf. nécessaire]

Pour M. Villoutreix, la forme ancienne du toponyme, Altoire, puis Autoire, ferait plutôt penser à alto duros, « la forteresse sur la hauteur », du latin altuset du gaulois duros. Autoire aurait ensuite été compris comme Au Toire, ce qui expliquerait son évolution en Le Thoyr, puis en toy par suppression de l'article et du « r ».[réf. nécessaire]

Pour d'autres enfin, Toy viendrait de altoire, la fontaine. Mais toyre peut aussi venir de touvre qui désigne une sorte d'arbre, l'épine d'Espagne (du latin tuber).[réf. nécessaire]

Viam vient du nom d'homme gaulois Viamos (ref : M.Villoutreix)[source insuffisante]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? René Foures PCF  
mars 1989 mars 2014[23] Danielle Terracol PCF  
mars 2014 mai 2020 Alain Houille   Retraité Fonction publique
mai 2020 En cours Danielle Terracol[24] PCF  

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26]. En 2021, la commune comptait 36 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
125210208182217247302301319
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
315338330308308353353339335
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
318335290225183176166136109
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
916669565628323337
2021 - - - - - - - -
36--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'écrivain contemporain Richard Millet (né à Viam en 1953), a situé plusieurs de ses romans explicitement à Toy-Viam.
  • Frank Bouysse situe son roman Plateau à Toy-Viam (2016).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Toy-Viam Blason
D'argent à trois rochers de gueules, au chef d'azur à trois étoiles d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Toy-Viam et Peyrelevade », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Peyrelevade » (commune de Peyrelevade) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Peyrelevade » (commune de Peyrelevade) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Toy-Viam », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Toy-Viam », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. Article R214-112 du code de l’environnement
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. Bernadette Barrière, Moines et religieux à la conquête de la Montagne limousine du XIe au XIIIe siècle, dans Les Ordres religieux au Moyen Âge en Limousin, édition Les Monédières, Treignac 2003
  22. Jean Tricard "Le village des Limousins : études sur l'habitat et la société rurale du Moyen-Age", Rencontre des historiens du Limousin - (ISBN 2-84287-258-4).
  23. Site de la préfecture « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), consulté le 20 août 2008
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Eglise paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :