Erdeven
Erdeven | |
![]() Mairie d'Erdeven. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Dominique Riguidel 2020-2026 |
Code postal | 56410 |
Code commune | 56054 |
Démographie | |
Gentilé | Erdevennois, Erdevennoise |
Population municipale |
3 749 hab. (2018 ![]() |
Densité | 122 hab./km2 |
Population agglomération |
11 498 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 38′ 35″ nord, 3° 09′ 19″ ouest |
Altitude | 20 m Min. 0 m Max. 36 m |
Superficie | 30,64 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Quiberon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.erdeven.fr/ |
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Erdeven [ɛʁdəvɛn] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Géographie[modifier | modifier le code]
Située au bord de mer, Erdeven est une station balnéaire qui voit passer sa population de 3 000 à 5 000 habitants en période estivale[réf. nécessaire].
Le massif dunaire de Gâvres-Quiberon, allant du Fort de Penthièvre à la Petite mer de Gâvres, est le plus long massif dunaire de Bretagne, coupé seulement par la ria d'Étel. Ce massif dunaire se serait formé il y a 2 500 ans environ et plus de 800 espèces végétales y sont inventoriées ; il comprend des zones humides d'origine naturelle comme l'étang du Cosquer à Erdeven ou Le Bego en Plouharnel, Gléric, Len Vraz, et d'autres d'origine anthropique comme les anciennes carrières de sable de Kerminihy et de Kervegant. Cet espace naturel est menacé par la surfréquentation touristique, l'existence de décharges sauvages et la prolifération d'espèces invasive, mais d'importantes mesures de protection ont été prises (création de cheminements piétonniers et cyclables, pose de ganivelles, etc..)[1].
Le massif dunaire est devenu le le 18e Grand site de France sous le nom de « Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon »[2].
À Erdeven et Étel, le trait de côte a reculé par endroits de 0,60 à 0,90 mètre par an entre 1952 et 2009[3].
Ses trois plages de sable fin séparées par deux massifs rocheux sont du nord au sud :
- Kerminihy, plage naturiste depuis les années 1970. C'est devant cette plage que le cargo maltais TK Bremen s'est échoué dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011, lors de la tempête Joachim. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, s'est rendue sur le site le 16 décembre 2011. Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, et le préfet du Morbihan, Jean-François Savy, ont rencontré les ostréiculteurs de la Ria d'Étel le 18 décembre 2011.
- Kerouriec, plage familiale (Roche-Sèche) ;
- Kerhillio, la plus connue pour son fond plat et ses vagues qui permettent à tous d'être dans l'eau.
Cette dernière continue vers la plage de Sainte-Barbe (commune de Plouharnel). Cette plage se prolonge jusqu'au Fort de Penthièvre sur la presqu'île de Quiberon.
Ces plages font partie du plus grand cordon dunaire de Bretagne qui s'étend de la pointe de Gâvres au fort de Penthièvre sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon[4].
La commune d'Erdeven fait partie du canton de Belz. Erdeven dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan, en région Bretagne.
Toponymie[modifier | modifier le code]
On rencontre les appellations suivantes : Erdeven (en 1427, en 1464, en 1481, en 1536), Ardeven (en 1477). Le nom breton de la commune est An Ardeven, du vieux breton « War ar tewen », War, localement prononcé ar, signifiant « sur » ; tewen est le substantif féminin désignant la "dune" ; « le pays sur la dune ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé mentionne dès le XIe siècle une villa romaine près de Saint-Germain. Étel est au début un simple village et fait partie de la commune d'Erdeven jusqu'en 1851.
À l'époque médiévale, on recense à Erdeven plusieurs seigneuries dont les principales sont Keraveon, appartenant à Pierre de Talhouët (en 1350) et Kercadio, appartenant à Alain de Kercadiou (en 1427).
Blasonnement[modifier | modifier le code]
Les armoiries de Erdeven se blasonnent ainsi :
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique de développement durable[modifier | modifier le code]
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[6].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8].
En 2018, la commune comptait 3 749 habitants[Note 1], en augmentation de 6,45 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Mégalithes[modifier | modifier le code]
Les principaux mégalithes de la commune
- Alignements de Kerzérho (menhirs).
- Dolmens de Mané-Braz, Mane-Croch.
- Tumulus de Run-er-Sinzen.
Monuments[modifier | modifier le code]
- Le moulin à vent du Narbon, construit en 1805 et restauré après la tempête de 1987 par l'association des amis du moulin du Narbon[11].
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Cette église, qui reconnaissait les seigneurs de Keravéon pour fondateurs de la commune, a été entièrement reconstruite au XVIIIe siècle.
- La chapelle de la Vraie-Croix (XVIe siècle) ou chapelle de la Congrégation appelée également en breton chapelle de Langroës (XIXe siècle), édifiée au bourg d'Erdeven et mentionnée en 1930.
- La chapelle des Sept-Saints, dont on ne connaît pas l'origine, mais en ruine au XIXe siècle, elle est restaurée en 1899. « Oubliée en 1978 lors de l'abandon de la chapelle (...), le pardon a repris timidement en 1995, tandis que les travaux de restauration débutaient dans la chapelle ruinée »[12] grâce à une association qui prit en charge sa restauration. Elle possède une charpente apparente en plein cintre. Au fronton une plaque sur laquelle est inscrit : Er seih sant a vreiz izel. Une statuaire, groupe processionnel des sept saints fondateurs des évêchés bretons, debout sur une montagne de nuages, datant de 1905. C'est un bois polychrome qui fut restauré en 2002. Cette statue était promenée le jour du pardon du dernier dimanche d'août, les sept saints étant : Brieuc, Corentin, Malo, Patern, Samson et Tugdual. Alain Plesse y a également restauré 16 statues en terre cuite et bois ronde bosse polychrome.
Une légende des sept saints propre à Erdeven existe ; elle ne correspond pas du tout à la réalité historique :
« On raconte qu'une maman mit au monde des septuplés. Effrayée par la charge que représentait pour son foyer une si abondante progéniture, elle commande à sa servante de noyer six d'entre eux. (...) Mis au courant, le père tança sévèrement sa femme et tous deux redoublèrent d'ardeur pour nourrir la maisonnée. Les sept frères apprirent à servir Dieu et devinrent d'illustres évêques[12]. »
Statue de saint Brieuc
Statue de saint Corentin
Statue de saint Tugdual
Statue de saint Malo
Statue de saint Pol
Statue de saint Samson
- La chapelle Saint-Germain (1635), restaurée au cours des siècles et dernièrement en 2002 fut réalisée la restauration du retable polychrome, dorures et tableau, (Repenti de saint Pierre).
- L'ancienne chapelle de Notre-Dame (XVIIe siècle), située au village Saint-Sauveur et mentionnée en 1930.
- La croix Cordier (VIe siècle).
- Le château et parc de Keravéon, devenu hôtel 4 étoiles.
- Le château de Kercadio (Moyen Âge). C'est le siège d'une ancienne seigneurie appartenant en 1427 aux familles Kercadiou, Larlan (en 1466), Gouyon de Vaudurand (au XVIIIe siècle), au marquis de Rougé, puis à François de Plessis-Bellière.
Autre site[modifier | modifier le code]
- Monument de « la main verte » qui rappelle la mobilisation, puis la marche rassemblant 15 000 manifestants, le 5 avril 1975, contre les centrales nucléaires en général et le projet de centrale nucléaire d'Erdeven en particulier[13].
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune d'Erdeven compte cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I[14] :
- les dunes d'Erdeven : 606 hectares ;
- Er Varquez Crucuno : 8 hectares ;
- étang de Keraveon : 4 hectares ;
- étang de Loperhet : 13 hectares ;
- littoral d'Erdeven et Plouharnel faisant partie du massif dunaire de Gâvres-Quiberon : 1 064 hectares.
- Île de Roelan
Le 16 décembre 2011, le littoral a subi une pollution aux hydrocarbures à la suite de l'échouage du cargo maltais TK Bremen, pendant la tempête Joachim. Ce cargo de 6 600 tonnes, long de 109 m, construit en 1982, contenait 190 tonnes de fioul. La nappe a touché les plages d'Erdeven jusqu'à la presqu'île de Quiberon.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Louis Gouyon de Vaudurand (v. 1702 - 1780), évêque de Léon de 1745 à 1763 ; retiré au château de Kercadio de la fin de son épiscopat à sa mort.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Stéphane Brousse, "Batraciens et reptiles en Bretagne", Yoran Embaner, Fouesnant, 2014, (ISBN 978-2-916579-63-4)
- https://www.gavres-quiberon.fr/fr/grand-site-de-france
- Blandine Le Cain, Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ?, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 2 décembre 2019
- Pierre-Yves Lautrou, Vincent Olivier, Jean-Michel Demetz, Stéphane Renault, « Le cordon dunaire de Gâvres », L'Express, 27 août 2008.
- « Municipales à Erdeven. Dominique Riguidel élu », sur Ouest-France, (consulté le 30 mai 2020)
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Erdeven, consultée le 26 octobre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Glad, le portail des patrimoines de Bretagne : Moulin du Narbon http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA56001402
- Bernard Rio, "Pardons de Bretagne", éditions Le Télégramme, 2007, (ISBN 978-2-84833-184-3)
- Une lutte exemplaire contre l'électronucléaire, dans la lettre d'information du Comité Stop Nogent-sur-Seine, n° 111/112 juin-septembre 2006. http://www.dissident-media.org/stop_nogent/lettre_111_112.pdf
- « Liste des ZNIEFF dans la commune : Erdeven (Morbihan) », Inventaire national du patrimoine naturel