Hôpital Saint-Joseph (Paris)

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Hôpital Paris-Saint Joseph
Image illustrative de l’article Hôpital Saint-Joseph (Paris)
Entrée rue Raymond-Losserand.
Présentation
Coordonnées 48° 49′ 46″ nord, 2° 18′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris, 14e arrdt
Adresse 185-189, rue Raymond-Losserand
Fondation 1878
Site web https://www.hpsj.fr
Organisation
Type Etablissement de santé privé d'intérêt collectif (ESPIC)

Carte

L'hôpital Paris Saint-Joseph est un hôpital généraliste privé situé dans le 14e arrondissement de Paris exerçant une activité de court séjour en médecine, chirurgie et obstétrique.

Cet établissement est un établissement de santé privé d'intérêt collectif (ESPIC) pratiquant des tarifs conventionnés sans dépassement d'honoraires[1]. Il relève de la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP)[2].

La Fondation Hôpital Saint-Joseph administre l'hôpital Paris-Saint Joseph, l'hôpital Notre-Dame-de-Bon-Secours ainsi que l'hôpital Marie-Lannelongue mais également les cinq centres de santé de l'Association Marie-Thérèse et un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI Paris Saint-Joseph)[1].

Le conseil d'administration de la fondation est présidé par Jacques Gounon, qui remplace Georges-Christian Chazot depuis le . Régis Moreau est directeur général des hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue depuis le [3]. Il remplace Jean-Patrick Lajonchère, à la tête du groupe depuis treize ans[4].

Cet hôpital est implanté au sein d'une cité hospitalière éponyme, au sein de laquelle se trouvent d'autres structures de santé, parmi lesquelles l'hôpital Léopold-Bellan, l’Association des utilisateurs du rein artificiel (AURA), la clinique Arago et l'hôpital Sainte-Marie Paris[1].

Elle est desservie par la station de métro Plaisance (ligne 13) et la station de tram Porte de Vanves (tram T3a).

Chiffres clés[modifier | modifier le code]

  • En 2019, l’hôpital a une capacité de 587 lits et 100 places.
  • En 2019 : 3 559 naissances, 77 182 séjours, 56 360 passages aux urgences.
  • 19 salles d’opération, 4 salles d'imagerie et de cardiologie interventionnelle, 1 salle hybride et 4 salles d’endoscopie
  • Imagerie médicale : 3 IRM, 3 scanners, radiologie, 1 EOS
  • 1 laboratoire de biologie médicale et d'anatomopathologie
  • 1 laboratoire de microbiologie et 1 plateforme de dosages des médicaments
  • 9 salles d’accouchements et 2 salles de césariennes.

L'hôpital Saint-Joseph[modifier | modifier le code]

En 1878, à l'initiative de Maurice d'Hulst, naît le projet de créer une faculté libre de médecine et un hôpital pour la formation des étudiants[5]. Le projet de faculté n'aboutit pas mais grâce à la générosité d'un groupe de catholiques laïcs un terrain est acquis pour y construire l'hôpital Saint-Joseph[6]. Le « petit hôpital », comptant quatre pavillons de treize lits[7], voit le jour le [8].

Le plan de l'ensemble, composé de plusieurs pavillons répartis autour d'une chapelle, est dessiné par l’architecte Paul-Eugène Lequeux[9]. L'ancienne étant devenue trop petite, une nouvelle chapelle est édifiée par Lequeux dans un style néo-roman, de 1899 à 1902[7]. Le « second hôpital » est inauguré en 1901[7]. Jusqu'en 1910 la construction des différents pavillons, financés par de généreux donateurs, accompagne le développement des spécialités de médecine et de chirurgie. 400 lits sont disponibles, près de 20 médecins et 12 internes sont présents quotidiennement au chevet des malades.

Les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul dirigent les services généraux et soignent aussi les malades[6].

En 1958, lorsque les religieuses quittent la direction de l'hôpital, 800 lits, 180 médecins et 818 agents hospitaliers accueillent et soignent les patients.

Chapelle.

En 1976, l'hôpital Saint-Joseph est admis à participer au service public hospitalier[10] : il accueille les urgences et forme les médecins en liaison avec le CHU Broussais-Hôtel-Dieu.

En 1977, l'hôpital devient une fondation, habilitée à recevoir des dons et des legs[1].

Depuis 1995, les bâtiments d'hébergement des patients sont reconstruits et modernisés, sans que soit interrompue l'activité hospitalière.

En 2019, le magazine américain Newsweek classe l'hôpital Saint-Joseph parmi les 100 meilleurs hôpitaux du monde dans son classement annuel World’s Best Hospitals (5e sur le plan national)[11]. Le GHPSJ est classé 20e meilleur hôpital de France, 2e hôpital d'Île de France et 1er ESPIC du pays dans le palmarès 2021 du magazine Le Point[12].

L'hôpital Saint-Michel[modifier | modifier le code]

Fondé en 1888, il se compose de 30 lits, un bloc opératoire et une pharmacie.

Il est géré par l'association de l'hôpital Saint-Michel et Saint-Vincent, reconnue d'utilité publique en 1924.

L'association est, par ailleurs, avec la Compagnie des Filles de la Charité, membre fondateur de l'association Monsieur-Vincent qui assure la gestion d'une quinzaine de maisons de retraite situées dans les régions Île-de-France, Nord et Lorraine.

Les sœurs de Saint-Vincent de Paul, de la Compagnie des Filles de la Charité, ont été parmi les principales actrices de la création de l'hôpital Saint-Michel.

L'hôpital Saint-Michel[13], situé rue Olivier-de-Serres dans le 15e arrondissement de Paris, est un établissement privé à but non lucratif et participe depuis 1977 au service public hospitalier (PSPH).

À partir de la création de l'hôpital, plusieurs bâtiments sont successivement construits avec l'aide de dons privés.

Les disciplines médicales se développent au fil du temps sous l'impulsion de médecins et de chirurgiens de renom comme le Dr Joseph Récamier qui crée l'un des premiers centres de soins palliatifs, le Dr Victor Veau qui développe la chirurgie des malformations congénitales de l'enfant, le Dr Marceau Servelle qui réalise les premières interventions à cœur ouvert[13].

En 2005, la capacité d'accueil de l'hôpital était de 181 lits et places (60 lits de chirurgie, 103 lits de médecine et 18 places d'ambulatoire).

L'hôpital Saint-Michel, rue Olivier-de-Serres, ferme ses portes en 2011. Le site est transformé en un ensemble d'habitations et de services appelé « Village Saint-Michel »[14].

Hôpital Notre-Dame de Bon Secours[modifier | modifier le code]

L'Association Notre-Dame de Bon Secours est une association loi de 1901 reconnue d'utilité publique depuis 1926, créée par les sœurs augustines de Notre-Dame de Paris en 1887 pour gérer l'asile que l'abbé Carton leur avait confié au début du XIXe siècle.

Au début du XXe siècle, l'hôpital inaugure en 1910 le service de gynécologie obstétrique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Chambre Régionale des Comptes d'Ile-de-France, Groupe hospitalier Paris Saint Joseph - exercices 2016 et suivants : Rapport d'observations définitives, (lire en ligne [PDF])
  2. « L'expérience patient au service de l'amélioration de la qualité de la prise en charge - Groupe hospitalier Paris Saint Joseph », sur fehap.fr, (consulté le ).
  3. « Jean-Patrick Lajonchère confiera cet automne à Régis Moreau le GH Paris Saint-Joseph », sur Hospimedia.fr, (consulté le ).
  4. « Entretien avec Jean-Patrick Lajonchère, Directeur général du Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph », sur decision-sante.com (consulté le )
  5. Francesco Beretta, Monseigneur d'Hulst et la science chrétienne : portrait d'un intellectuel, Editions Beauchesne, (ISBN 978-2701013435, lire en ligne)
  6. a et b Matthieu Brejon de Lavergnée, Le temps des cornettes : Histoire des Filles de la Charité XIXe-XXe siècle, Fayard, (ISBN 978-2213711102, lire en ligne), p. 55-56
  7. a b et c Beyeller 2018, p. 75.
  8. « Nos origines », sur hpsj.fr (consulté le )
  9. « Fusion des Hopitaux Saint Joseph, Saint Michel et Notre Dame de Bon Secours », sur parisxiv.com, (consulté le )
  10. Décret n°76-1015 du 3 novembre 1976 relatis aux établissements privés à but non lucratif admis à participer à l'éxecution du service hospitalier à compter du 1 janvier 1977 / JORF du 8 novembre 1976
  11. Sarah Ugolini, « Les 10 meilleurs hôpitaux français selon Newsweek », sur Capital.fr, (consulté le )
  12. Jérôme Vincent et François Malye, « Hôpitaux et Cliniques, le palmarès 2021 », Le Point, no 2563,‎
  13. a et b Georges Bloch et Jacques Couvreur, « Histoire de l'hôpital Saint-Michel », Bulletin de la Société historique & archéologique du XVe arrondissement de Paris, no 21,‎ (lire en ligne [archive du ])
  14. « L'hôpital Saint-Michel de Paris transformé en village », sur batiactu.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christophe Beyeler, La Chapelle de l'hôpital Saint-Joseph : Charité en action et foi en images, Paris, Éditions Tallandier, , 80 p. (ISBN 979-10-210-3656-7)
  • Pierre de Kergolay, Un hôpital libre et chrétien : L'hôpital Saint-Joseph (août 1878-décembre 1910), Le Puy, imprimerie L'Avenir de la Haute-Loire, , 87 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]