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« Chat » : différence entre les versions

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{{Taxobox animal | Chat domestique | Chat (Mandarine).jpg | ''Felis silvestris catus'' }}
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{{Taxobox wikispecies | Felis sylvestris catus}}
{{Taxobox commons | Category:Felis silvestris catus}}
{{Taxobox fin}}

Le '''chat domestique''' (''Felis silvestris catus'') est un [[mammifère]] [[carnivora|carnivore]] de la famille des [[félin|félidés]]. Il est l’un des principaux [[Animal de compagnie|animaux de compagnie]] et compte aujourd’hui une cinquantaine de [[race]]s différentes reconnues par les instances de certification.

Essentiellement [[Territoire|territorial]], le chat est un [[prédateur]] de petites proies comme les [[rongeur]]s. Les chats ont diverses [[vocalisation]]s dont les [[ronronnement]]s et les [[miaulement]]s, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des [[phéromone]]s.

Selon les résultats de travaux menés en [[2006]] et [[2007]]<ref name="SciencemagNEO"/>, le chat domestique est une [[sous-espèce]] du [[Chat sauvage]] (''Felis silvestris'') dont il a vraisemblablement divergé il y a {{Unité|130000|ans}}. Les premières [[domestication]]s auraient eu lieu il y a {{formatnum:8000}} à {{formatnum:10000}} ans dans le [[croissant fertile]].

Tout d’abord [[Chat dans l'Egypte antique|vénéré par les Égyptiens]], il fut diabolisé en [[Europe]] au [[Moyen Âge]] et ne retrouva ses lettres de noblesse qu’au {{XVIIIe siècle}}. En Asie, le chat reste synonyme de chance.

Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’[[Liste de proverbes et expressions sur le chat|expressions populaires]] que de représentations diverses au sein de la [[littérature]], de la [[peinture]] ou encore de la [[musique]].

== Dénomination ==
{{Wikilien
|image=Wiktprintable without text.svg
|texte=Le [[Wiktionnaire]] possède des entrées pour {{Citation|'''''[[wikt:chat|chat]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:minet|minet]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:matou|matou]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:mistigri|mistigri]]'''''}} et {{Citation|'''''[[wikt:greffier|greffier]]'''''}}.
|couleur_fond=#f9f9f9
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|alignement=right
}}

Le chat domestique mâle est couramment appelé un {{Citation|chat}} tandis que la femelle est une {{Citation|chatte}} et le jeune un {{Citation|chaton}}. Le mot chat vient du [[latin|bas-latin]] {{lang|la|''cattus''}} qui d’après le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]] dans son édition de [[1878]], provient du verbe {{lang|la|''cattare''}}, qui signifie ''guetter'', ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie. Cette dernière interprétation porte à controverse, au vu des termes utilisés dans les [[langues afro-asiatiques]]<ref>{{en}}{{lien web | titre = Cat | url = http://www.etymonline.com/index.php?term=cat | série= {{lang|en|''The Online etymology dictionary''}}| consulté le= 15 mai 2007}}</ref>{{,}}<ref>"Le chat : origines et étymologie." ''Chat et compagnie''. 2006. [http://www.chat-et-cie.fr/chat.htm]</ref>.

On désigne aussi plus familièrement le chat par ''minet'' et la chatte par ''minette''. Ce terme, attesté dès [[1560]], provient de ''mine'', nom populaire du chat en [[gallo-roman]]. Ce mot est à l’origine de l’expression ''dès potron-minet'', qui signifie {{Citation|de bon matin}}. D’après le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]], il s’agirait d’une déformation de ''paître au minet'', c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son ''paître'' : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du {{XIXe siècle}} : selon [[Claude Duneton]]<ref>Claude Duneton, ''La Puce à l’oreille : anthologie des expressions populaires avec leur origine'' / Paris : éd. Stock 1978 ; nouvelle édition revue et augmentée, Paris : éd. Balland, 2001.</ref>, cette expression provient de ''poitron-jacquet'', ''jacquet'' désignant un [[écureuil]] (animal matinal marchant la queue levée) et ''poitron'' désignant le postérieur. ''Dès potron-minet'' signifie donc : {{Citation|à l’heure où l’on voit le derrière du chat}}. Quant au {{Citation|minet}} ou à la {{Citation|minette}} qui {{Citation|fait des mines}}, lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence<ref group="A">Le terme est utilisé par [[Madame de Sévigné]] dans ses ''[[Lettres]]'' (4 févr. 1689) pour désigner un jeune garçon.</ref>.

Un chat mâle non [[Castration|castré]] est un {{Citation|matou}}, terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans [[wikt:chattemite|chattemite]]<ref>{{Lien web |url= http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?rand=&requete=matou |titre= Matou |auteur= Littré |date=1863, puis 1872-1877 |site=http://francois.gannaz.free.fr | éditeur=XMLittré |consulté le=7 novembre 2008}}</ref>. Le chat est aussi nommé familièrement {{Citation|mistigri}}, [[mot-valise]] composé du préfixe ''miste'', signifiant adroit, et de ''gris'', la couleur<ref>{{Lien web |url= http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?rand=&requete=mistigri |titre= Mistigri |auteur= Littré |date=1863, puis 1872-1877 |site=http://francois.gannaz.free.fr | éditeur=XMLittré |consulté le=7 novembre 2008}}</ref>.

En [[argot]], un chat s’appelle un {{Citation|greffier}}<ref>{{CNRTL|Greffier}}</ref>. Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait sur la robe noire des greffiers jusqu’au {{XIXe siècle}}<ref group="A">{{Lien web |url=http://argot.abaabaa.com/dictionnaire_argot_francais.php |titre=Greffier |site=http://argot.abaabaa.com |éditeur= Dictionnaire en ligne Argot-français |citation=Les faubouriens, qui n’aiment pas les gens à robe noire, et emploient à dessein ce mot à double compartiment où l’on sent la griffe. |consulté le=25 novembre 2008}}</ref>.

== Anatomie ==
=== Squelette et muscles ===
{{Formule dentaire féline}}
Comme tous les [[Carnivora|carnivores]], la dernière [[prémolaire]] supérieure et la première [[molaire (dent)|molaire]] inférieure forment les [[Carnassière (dent)|carnassières]]. Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. De plus, la [[mâchoire]] du chat est munie d’[[Articulation (anatomie)|articulations]] solides qui ne lui permettent de [[Mastication|mâcher]] que dans le sens vertical, mais possèdent l’avantage de maintenir l’effet de [[ciseau]]x des carnassières en toute circonstance. L’[[os hyoïde]] est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de [[Rugissement|rugir]]<ref name="FelinsAPropos" />.

Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La [[clavicule]] des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au [[sternum]] par un unique [[ligament]] : cela lui confère une grande [[souplesse]], les [[épaule]]s pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre<ref name="FelinsAPropos">{{Les félins}}, « À propos des félins », {{p.}}7-24</ref>. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre.

Les chats sont [[digitigrade]]s. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de [[griffe (anatomie animale)|griffes]] rétractiles constituées de [[kératine]], mais seuls quatre doigts touchent le sol, le [[Pouce (anatomie)|pouce]] restant à l’écart. Les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles<ref name="FelinsAPropos" />. Des cas de [[Chat polydactyle|polydactylie]] existent et certains [[Standard (race)|standards]] de [[Race (chat)|races de chat]] l’admettent dans les concours<ref group="A">La [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et la [[Cat Fancier Association|CFA]] admettent la polydactylie chez le [[Maine Coon]] par exemple.</ref>. Les [[wikt:coussinet|coussinet]]s ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confèrent une marche silencieuse<ref name="LdF 119-125">{{Larousse des félins}}, « De la tête aux pieds : un équipement efficace », {{p.}}119-125</ref>.

Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants.
Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille<ref name="anatomie" />. À la [[Course à pied|course]], sa vitesse moyenne est de {{unité|40|km/h}} et il met 9 secondes pour faire {{unité|100|m}}, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite<ref name="anatomie" />. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints<ref>{{guil|Tout sur la psychologie du chat}} de Joël Dehasse - Deuxième partie {{guil|le chat et ses comportements}}, les comportements locomoteurs</ref>.

Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et {{unité|4.5|kg}} et mesure de 46 à {{unité|51|cm}} sans la queue, de 20 à {{unité|25|cm}} de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat [[Castration|castré]] [[Australie|australien]] qui, à sa mort en [[1986]], pesait {{unité|21.3|kg}} pour {{unité|96.5|cm}} de longueur totale et un [[tour de taille]] de {{unité|84|cm}}<ref name="guiness1999" />.


<gallery>
File:Kostra mačky.png|[[Squelette]] du chat.
Image:Cat claw closeup.jpg|[[Griffe]] avec le [[nerf]] visible.
File:Termografia kot.jpg|[[Thermographie infrarouge]] du chat.
</gallery>
{{message galerie}}

=== Système digestif ===
[[Fichier:Scheme_cat_anatomy-fr.svg|thumb|300px|Anatomie des organes vitaux du chat]]
Contrairement à l’homme, le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’[[estomac]].
Celui du chat est de petite taille (environ 300 [[millilitre]]s) mais il possède un [[potentiel hydrogène|''p''H]] très acide qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives<ref name="RoyalCanin_tome3">''L’Encyclopédie du Chat Royal Canin'', tome 3, édition Aniwa Publishing</ref>. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’[[intestin grêle]] et de 20 à 40 centimètres pour le [[gros intestin]]), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers)<ref>Cf. ''Le Traité Rustica du chat'', éditions Rustica - Chapitre trois, le chat, anatomie, physiologie et développement</ref>. Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des [[diarrhée]]s et [[vomissement]]s.

Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures<ref name="RoyalCanin_tome3" />.

=== Pelage ===
{{Article détaillé|Robe (chat)}}
[[Fichier:Chat mi-long.jpg|thumb|200px|right|Chat au pelage mi-long]]

Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des [[race]]s. Le pelage du chat est composé de [[poil]]s longs (jarre) et portant les marques de la [[robe (animal)|robe]] (taches par exemple). En-dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne [[Isolation thermique|isolation]] du corps<ref name="anatomie" />. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le [[sphynx]], sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue<ref name="anatomie" />.

La [[Robe (animal)|robe]] d’un chat est composée d’une ou plusieurs ''couleurs'' qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés ''patrons'' : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni<ref name="anatomie" />. La robe peut aussi avoir une [[pigmentation]] plus foncée vers les extrémités du corps (robes {{lang|en|''[[colourpoint]]''}}, ''mink'' et ''sépia''). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la [[fourrure]] du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons [[génétique]]s ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois ; seules les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes [[Écaille de tortue (robe de chat)|Écaille de tortue]] et [[Écaille de tortue (robe de chat)|calico]]. Un ''effet'' désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes ''chinchilla'', {{lang|en|''shaded''}}, {{lang|en|''smoke''}} ou ''cameo'').

=== Les sens ===
[[Prédateur]] [[crépuscule|crépusculaire]] (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses [[légende]]s de chats ayant prédit des [[tremblement de terre|tremblements de terre]] ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les [[Homo sapiens|humains]]<ref name="anatomie" />.

==== L’ouïe ====
[[Fichier:WhiteCat.jpg|thumb|left|De 60 à {{unité|80|%}} des chats blancs aux yeux bleus sont sourds<ref name="chat_blanc" />]]
Son [[ouïe]] est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des [[ultrason]]s jusqu’à {{unité|50000|Hz}} alors que l’[[oreille]] humaine est limitée à {{unité|15000|Hz}}<ref>{{Larousse des félins}}, « Une physiologie de chasseur », {{p.}}126</ref>. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept [[muscle]]s, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un [[bruit]] et sa distance<ref name="anatomie">{{lien web|url=http://www.racedechat.com/m1s2.html|titre=Anatomie du chat|consulté le=16 décembre 2007}}</ref>.

La [[surdité]] des chats blancs fait aujourd’hui débat. Cette surdité serait liée à la couleur blanche ([[gène]] {{guil|W}}). Schématiquement, on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement sourds en général. Cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats. Ainsi, soit la tare reste cachée et l’oreille se développe normalement, soit la tare se manifeste et dans ce cas la dégénérescence est complète : le chat est totalement sourd de l’oreille atteinte. Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas se présentent : la surdité est bilatérale, unilatérale ou absente<ref name="chat_blanc">{{en}}{{lien web|url=http://www.messybeast.com/whitecat.htm|titre=White Cats, Eye colours and Deafness|consulté le=16 décembre 2007}}</ref>.

Il est en effet démontré que l’[[allèle]] W, à l’origine de la couleur {{guil|blanc dominant}}, est directement responsable d’une dégénérescence de l’[[oreille interne]], occasionnant la surdité. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines<ref name="chat_blanc" />.

==== La vue ====
[[Fichier:Catpupil03042006.jpg|thumb|left|Gros plan sur l’[[œil]] d’un chat]]
[[Fichier:Reflektion des Auges.JPG|thumb|right|Yeux brillants d’un chat dans la nuit]]
La [[vue]] est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : 187°<!-- commentaire anti BOT qui, semble-t-il, confond avec degré Celsius, mettant ainsi un C majuscule à « Contre » --> contre 125°, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.

L’intensité lumineuse influence la forme de la [[pupille]] : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la [[rétine]], appelée {{lang|la|''[[tapetum lucidum]]''}}, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité<ref name="anatomie" />.

En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement)<ref name="anatomie" />.

Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les [[paupière]]s inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la [[membrane nictitante]]. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles [[digestion|digestifs]], [[parasitisme]] le plus souvent ou [[entérite]])<ref name="anatomie" />. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons…

==== L’odorat ====
[[Fichier:Detalhe nariz Osk.jpg|thumb|upright=0.5|Gros plan sur le nez du chat.]]
L’[[odorat]] a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme<ref name="ChatSolar2" />.

==== Le goût ====
Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 [[papille]]s comptant 40 à {{formatnum:40000}} bourgeons gustatifs<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo=Cats |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}208</ref>. Contrairement au [[chien]], le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré<ref name="anatomie" />.

==== Le toucher ====
Son sens du [[toucher]] est également bien développé. Ses [[vibrisse]]s (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de [[pression]] de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles<ref name="anatomie" />.

==== Autres sens ====
===== Organe de Jacobson =====
L’[[Organe voméro-nasal|organe de Jacobson]] est un véritable sixième sens. Comme le [[chien]] ou le [[cheval]], le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son [[organe voméro-nasal]]. Il retrousse ses [[babine]]s pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les [[incisive]]s jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs<ref name="anatomie" />.

===== L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire =====
Son [[Système vestibulaire|organe vestibulaire]] est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute<ref name="anatomie" />.

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières<ref>Cf. ''Le Traité Rustica du chat'', éditions Rustica</ref>. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un [[écureuil volant]]. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave. Parfois, cela ne suffit pas et c’est la mort<ref>Cf. ''[[Science & Vie Junior]]'', hors série {{numéro}}67.</ref>.

=== Différences morpho-anatomiques : les races de chat ===
{{Article détaillé|Race (chat)|Liste des races de chats}}

En France, un chat de race est un chat ayant un [[pedigree]]<ref>Selon la loi du 6 janvier 1999, chapitre II, article 276-5. [http://www.afas-siamois.com/textes_loi99_2.htm#race_lo Extrait ici]</ref>. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et le [[Cat Fancier Association|CFA]], la française [[Livre officiel des origines félines|LOOF]], deux fédérations internationales, la [[Fédération internationale féline|FIFé]] et la [[World Cat Federation|WCF]] ou encore la [[Governing Council of the Cat Fancy|GCCF]] britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques strictes. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes.

Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’[[Association française d'information et de recherche sur l'animal de compagnie|AFIRAC]] que 5 % de la population totale des chats<ref>[http://www.afirac.org/pages/ccc_chiens-chats-compagnie.php Chiens, chats et compagnie] sur [http://www.afirac.org/index.php le site de l’Association française d’information et de recherche sur l’animal de compagnie]</ref>. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme [[chat de gouttière|chats de gouttière]], appelés également chats de maison.

Le nombre de race reconnue varie du simple au double selon ces organisations<ref group="A">Le nombre de races reconnues varient selon les [[Liste des associations félines|associations félines]] : 42 pour la [[Fédération internationale féline|FIFé]], 63 pour le [[Livre officiel des origines félines|LOOF]], 54 pour la [[The International Cat Association|TICA]] et 39 pour le [[Cat Fancier Association|CFA]] par exemple.</ref>. Certaines sont très anciennes, comme le siamois ou l’[[angora turc]], d’autres ont été créées plus récemment, comme le [[ragdoll]] ou le [[peterbald]]. L’homme a également procédé a des [[Félin hybride|hybridations]] entre chats domestiques et petits félins, ce qui a donné naissance a des races telles que le [[bengal (chat)|bengal]].

== Comportements ==
Le chat est d’une nature très indépendante. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Bien que territorial, c’est un animal social. Bon nombre de [[chat haret]] vivent en groupe.

=== Structure sociale ===
Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre {{guil|chemin}} pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire.

Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu [[ruralité|rural]] aux larges et denses groupes en milieu [[ville|urbain]]. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’[[appariement]]<ref name="Say">Say, Ludovic (UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, Lyon 1. Laboratoire de Biométrie, Génétique et Biologie des Populations. France) ; Pontier, Dominique (dir.). ''[http://biomserv.univ-lyon1.fr/txtdoc/THESES/SAY/TheseSAYL.pdf 6203 - Système d’appariement et succès de reproduction chez le chat domestique (Felis catus L.) : conséquences sur la distribution de la variabilité génétique]''{{pdf}}. UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, Lyon 1. BBE. Laboratoire de Biométrie et biologie évolutive. Thèse, 11 juillet 2000.</ref> : en milieu rural, le système est [[polygynie|polygyne]], tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles. En raison de leur forte cohésion, différents groupes de chats se voisinant ont tendance à devenir éloignés génétiquement et la même recherche a démontré un important déficit en [[hétérozygote]]s.

=== Communication ===
Les chats communiquent principalement entre eux par des [[phéromone]]s ou des positions corporelles.

Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la [[salive]], les [[Matière fécale|selles]] et l’[[urine]]. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles)<ref name="Dehasse_p416"/>.
Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat<ref name="Dehasse_p416"/>.
En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer<ref name="Dehasse_p416"/>.

<gallery>
Image:Submissive cat.jpg|Chat soumis à un autre.
Image:GAto.jpg|Chat se hérissant et courbant le dos.
Image:Rhodes city wall hg.jpg|Groupe de chats se partageant des [[ordure]]s devant les [[rempart]]s de [[Rhodes]].
</gallery>
{{Message galerie}}

==== Vocalisations ====
{| class="infobox_v2" style="text-align:center" cellspacing="7"
! class="media audio" style="background-color:#ccf;" | Fichiers audio
|-
| {{Multi-son début}}
{{Multi-son item|fichier=Felis silvestris catus.ogg|titre=Miaulement d’un chat}}
{{Multi-son item|fichier=Purr.ogg|titre=Ronronnement d’un chat}}
{{Multi-son fin}}
|}

===== Miaulement =====
Le [[miaulement]] est un cri caractéristique du chat<ref group="A">Selon le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]] de 1878, le verbe ''miauler'' vient de l’onomatopée ''miaou'' et a connu diverses formes selon les régions et les époques : ''midler'' dans le Berry ou ''mialer'' à Genève, par exemple.</ref>. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret mais certaines races, notamment les [[Siamois (chat)|siamois]], sont plus {{guil|bavards}} que d’autres.

Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il {{guil|margotte}}, au sens figuré<ref group="A">Ce verbe s’emploie en principe à propos des cailles. Littré, en 1878, indique : {{citation|On dit des cailles qu’elles margottent pour signifier un certain cri qu’elles font avant que de chanter}}.</ref>. Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’[[œstrus]] puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles<ref name="LesFélins254">{{Les félins}}, « Chat domestique »,{{p.}}254</ref>.

Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lorsqu’il voit une proie hors de portée comme un [[oiseau]] ou un [[insecte]] volant. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue, que l’on pourrait comparer à notre expression avoir « l’[[wikt:eau à la bouche|eau à la bouche]] »<ref name="Dehasse_p416"/>.

===== Grognement =====
Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements - en plus des miaulements - sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction<ref name="LesFélins254" />.

===== Ronronnement =====
{{Article détaillé|Ronronnement}}
Il s’agit d’un mouvement coordonné mettant en jeu la [[glotte]] et le [[larynx]]. Ces vibrations sonores se retrouvent chez la plupart des félins mais leur mécanisme et leur utilité sont encore mal expliqués. Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat<ref name="Vetopsy">{{Lien web |url= http://www.vetopsy.fr/sens/audi/mur_ct.php#ronron |titre=Le ronronnement |auteur=Docteur Jean-Pierre Mauriès |site=http://www.vetopsy.fr |éditeur=Site de Vétopsy |consulté le=15 novembre 2008}}</ref>. En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, qui vibre entre 25 et {{unité|150|[[Hertz (unité)|Hz]]}}, peut avoir un pouvoir réparateur et même [[antalgique]] par rapport aux os, aux tendons et aux muscles. On pense que le ronronnement est également très bénéfique aux humains, notamment grâce à un effet relaxant<ref name="Psychologie du chat">{{ouvrage |éditeur=[[Odile Jacob]] |titre= Tout sur la psychologie du chat |auteur= Joël Dehasse |langue={{fr}} |année= 2005 |mois= mars ||pages= 602 | passage = 50 |isbn=2-7381-1603-5 | chap = Vivre avec un chat}}</ref>.

Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère<ref name="ChatSolar2" />. Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner. Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements<ref name="Vetopsy" />.

Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la [[dépendance]]<ref name="ChatSolar2">{{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les Chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février ||pages= 256 | passage = 17-32 |isbn=2-263-00073-9 | chap = Comprendre et connaître le chat}}</ref> : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.

=== Sommeil ===
[[Fichier:Sleeping-cat.gif|thumb|left|Chat dormant en plein jour (animation)]]
Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour. Il reste ainsi éveillé environ 6 à 9 heures, dont une partie de la nuit pour chasser.

Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de [[sommeil paradoxal]] pendant lesquelles il rêve : la durée quotidienne de cette phase dure de 180 à {{unité|200|min}} chez le chat, contre environ {{unité|100|min}} pour l’homme<ref>{{Lien web |url=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/jcnrs/paradoxal.html |titre=Le Sommeil paradoxal |auteur=Michel Jouvet |date=1961 |site=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/ |éditeur=Société française de recherche et de médecine du sommeil |consulté le=20 novembre 2008}}</ref>. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du [[sommeil]].

Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante<ref>{{Lien web |url=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/cnrs_61/physio.html |titre=Données expérimentales établies sur le chat : la phase rhombencéphalique du sommeil |auteur=Michel Jouvet |date=1961 |site=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/ |éditeur=Société française de recherche et de médecine du sommeil |consulté le=20 novembre 2008}}</ref> : plusieurs mouvements surviennent tels que l’agitation des [[vibrisse]]s, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…

Il est à noter que ces phases de sommeil paradoxal sont très importantes chez le chat : cela lui permet de garder un équilibre au niveau mental (puisqu’il rêve de chasse, de ce qu’il fait durant le temps où il est éveillé)<ref name="RousseletBlanc" />. Ce sommeil paradoxal peut voir son temps augmenté par des repas échelonnés au cours de la journée. Durant ce sommeil paradoxal il est fort probable que le chat capture une proie imaginaire puisque il est possible d’observer chez certains individus quelques mouvements des membres qui évoquent des positions de chasse. Lorsque le chat entre dans une phase de sommeil paradoxal, le tracé de son [[encéphalogramme]] est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience : le système nerveux fonctionne probablement à vide, soit pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée, soit pour évoquer le souvenir des perceptions passées, d’où l’hypothèse que le sommeil paradoxal est un témoin de l’activité onirique<ref name="RousseletBlanc">{{Ouvrage | titre = Le Chat | éditeur = [[Éditions Larousse|Larousse]] | auteur = D{{r}} Rousselet-Blanc | langue = {{fr}} | mois = septembre | année = 1983 | pages = 256 | isbn = 2-03-5171116-4}}</ref>.

=== Griffades ===
[[Fichier:Chatte-arbre5.jpg|thumb|Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.]]

La pousse des griffes du chat est continue, et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser ses griffes en les frottant contre une surface rugueuse : il {{guil|fait ses griffes}}. Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs. Ce comportement est un outil de communication.

Le chat possède entre les coussinets des [[Glande sudoripare|glandes sudoripares]] émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats. En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.

L’[[onyxectomie]], est parfois pratiquée par les propriétaires : elle consiste en l’ablation totale de la [[griffe (anatomie animale)|griffe]] et l’amputation de la troisième [[phalange]] sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle<ref>{{en}}[http://www.helpinganimals.com/Factsheet/files/FactsheetDisplay.asp?ID=42 {{lang|en|''PETA - Declawing Cats: Manicure or Mutilation?''}}]. Consulté le 25 septembre 2008</ref>. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans 29 pays, principalement européens<ref>[http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/125.htm Article 10] de la [[Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]].</ref>. D’autres techniques de dégriffage, moins douloureuses pour le chat, existent, comme la [[tendinectomie]] ou la brûlure des nerfs au [[laser]].

=== Toilette ===
Lors de leur [[Toilettage|toilette]], ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’[[estomac]], formant des boules de poils, appelées [[trichobézoard]]s. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale.

L’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leur odeur et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes<ref name="Dehasse_p416"/>. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.

=== Déjections ===
[[Fichier:Fresh cat feces.JPG|thumb|upright=0.5|Crottes fraîches de chat.]]
Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs [[Excrément|déjections]]. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les [[prédateur]]s et de diminuer les risques d’[[Parasitose|infections parasitaires]]<ref name="VetopsyF">{{Lien web |url=http://www.vetopsy.fr/chat/etho_ct/elimsex/fecal_ct.php |titre=Comportement d’élimination fécale chez le chat |auteur=Docteur Jean-Pierre Mauriès |site=http://www.vetopsy.fr |éditeur= Vetopsy |consulté le=22 novembre 2008}}</ref>. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons.

Le chat défèque une à deux fois par jour<ref name="VetopsyF"/> et urine jusqu’à cinq fois par jour<ref name="VetopsyU">Vetopsy, {{opcit}}, [http://www.vetopsy.fr/chat/etho_ct/elimsex/urine_ct.php Comportement d’élimination urinaire chez le chat]</ref>. Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, c’est-à-dire l’opération de marquage du territoire, et la [[miction]], où le chat « se soulage »<ref name="VetopsyU" /> : dans le premier cas, le chat est debout, la queue levée et dos à l’élément qu’il compte marquer, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation. La défécation enfouie ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire chez le chat, au contraire des déjections situées bien en vue sur des lieux de passage des chats (en hauteur, par exemple sur une souche)<ref name="VetopsyF"/>.

Avec le [[vieillissement]] de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes bénins d’[[hyperthyroïdie]]<ref>[http://veterinairehenin.skynetblogs.be/post/3647703/la-thyroide Site du Docteur vétérinaire Henin] ou [http://www.e-sante.be/be/magazine_sante/sante_magazine/votre_chat_age-5411-1002-art.htm "Quand votre chat prend de l’âge" sur E-Santé]. Consultés le 26 septembre 2008.</ref>.

=== Chasse ===
==== Comportement en chasse ====
Le chat est essentiellement [[carnivora|carnivore]] et ne reniera jamais sa prédation naturelle. En effet, il a besoin de [[taurine]], un [[acide aminé]] qu’il synthétise en quantité insuffisante et qu’il peut trouver dans la [[viande]]. La [[carence]] en taurine entraîne chez lui des troubles oculaires, cardiaques, des déficits immunitaires et des problèmes de reproduction chez les [[femelle]]s<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Petite bibliothèque Payot]] |titre= Comment penser chat |auteur= Pam Johnson-Benett |langue={{fr}} |année= 2006 |mois= février |pages= 557 |passage = 267 |chap = Quelle alimentation ?}}</ref>.

Chez le chaton, on observe souvent des jeux de chasse, preuve que celle-ci est instinctive. Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées<ref name="LesFelins253">{{Les félins}}, « Chat domestique », {{p.}}253</ref> :
* la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), où le chat s’approche lentement de la proie repérée, par exemple un oiseau, et lui bondit dessus lorsqu’il est assez près. Cette technique de chasse met en avant ses facultés de camouflage conférées par son [[Robe (chat)|pelage]], créant un effet de surprise. Tapi contre le sol, il avance le plus près possible sans se faire repérer, observant silencieusement sa proie.
* la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), où le chat, qui a trouvé une zone d’intérêt, par exemple un trou de souris, est embusqué et attend.
Tous les chats utilisent les deux types de stratégie. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée, mais les chats peuvent néanmoins se spécialiser dans la capture d’une espèce, grâce à l’expérience qu’ils ont de cette espèce particulière.

Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la [[nuque]], en brisant ainsi la [[colonne vertébrale]]<ref name="LesFelins253" />. Les proies les plus courantes sont de petits [[rongeur]]s mais ils s’attaquent aussi aux [[lézard]]s, aux petits [[oiseau]]x, aux [[insecte]]s et parfois à des proies moins conventionnelles comme le [[hérisson]] ou le [[lapin|lapereau]]. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets<ref name="LesFelins253" />.

Les chats domestiques qui ont la possibilité de chasser depuis leur jeune âge dévorent généralement leur proie (en entier ou en partie, selon leur appétit du moment). Un trait courant de la chasse est celui du jeu : beaucoup jouent avec leur proie avant de la dévorer ou de l’offrir, vivante ou morte, à leur maitre.

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Image:chat-affut.JPG|Approche
Image:Ocicat-woodpecker.jpg|Chat ayant capturé un oiseau
Image:Predatorycat ubt.jpeg|Chat tenant un [[Rodentia|rongeur]] dans sa gueule
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{{Message galerie}}

==== Impact sur l’environnement naturel ====
L’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui.

===== Populations domestiques =====
Un certain nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement, au Royaume-Uni et aux États-Unis :
* une étude portant sur une année<ref>{{en}}[http://www.icogitate.com/~tree/bad.cats.htm Oiseaux tués par les chats à Wichita]</ref> menée à [[Wichita]], [[Kansas]], a montré en 2000 que les chats de cette ville de {{formatnum:300000}} habitants tuaient en moyenne 4,2 oiseaux par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux 64 millions de chats que comptaient alors les États-Unis conduirait au chiffre de 250 millions d’oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ;
* en Angleterre, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont mené une étude d’un an également sur 78 chats, dans un petit village du [[Bedfordshire]]. Les résultats, extrapolés par eux en 1989 sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l’ordre de 5 millions lors de l’étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l’ordre de 70 millions, dont environ 35 % d’oiseaux (soit plus de 20 millions d’oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles<ref>{{en}}[http://mdc.mo.gov/conmag/1999/06/30.htm Nombre de proies des chats du Bedfordshire]</ref>. Rapporté au nombre de chats, le chiffre d’oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l’étude américaine.

Il a été remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n’est pas naturelle, puisqu’elle dépend d’une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l’homme, et non par les ressources naturelles<ref>[http://www.abcbirds.org/abcprograms/policy/cats/materials/predation.pdf Caractère non naturelle de la prédation effectuée par les chats domestiques {{pdf}}]</ref>. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile.

Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d’oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d’un pays tout entier<ref>{{en}}[http://catnet.stanford.edu/articles/understd_pred.html Différents points de vue sur la prédation opérée par les chats]</ref>.

Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors, s’agissant d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.

===== Chats retournés à l’état sauvage =====
{{article détaillé|Chat haret}}
S’il existe des chats redevenus sauvages dans de nombreux pays, c’est dans l’hémisphère sud, dans des pays comme l’[[Australie]]<ref name="australie">{{en}}[http://www.environment.gov.au/biodiversity/threatened/publications/tap/cats08.html {{lang|en|''Predation by feral cats''}}]</ref> ou la [[Nouvelle-Zélande]] — où les chats n’ont jamais été une population d’origine [[indigène]] — que ce problème présente le plus d’acuité. En effet, ces terres abritent des espèces, telles que le [[kakapo]], particulièrement fragiles face à des carnivores [[mammifères placentaires]] importés, tels que les [[Dingo (chien sauvage)|dingos]] ou les chats redevenus sauvages (« [[chat haret]] »). Ces chats ont eu des effets importants sur ces espèces animales, et ont joué un rôle majeur dans les risques d’extinction de plusieurs d’entre elles.

En [[Australie]], de nombreuses espèces indigènes, des oiseaux, des lézards, de petits marsupiaux sont chaque année la proie de chats harets.
Les chats, introduits en Australie au {{s-|XVIII|e}} par des colons britanniques, ont donné lieu à l’apparition d’une population sauvage, en particulier au {{s-|XIX|e}}, où des chats domestiques ont été délibérément relâchés pour lutter contre la prolifération de souris et de lapins. Cette population redevenue sauvage est aujourd’hui très importante, puisqu’elle a été évaluée en 2004 à 18 millions de chats<ref name="TAP">[http://www.environment.gov.au/biodiversity/threatened/publications/tap/pubs/tap-cat-report.pdf « Plan d’Amoindrissement de la Menace » sur la biodiversité en Australie {{pdf}}]</ref>.

Des mesures d’éradication de ces chats, considérés comme [[espèce invasive|invasifs]], y sont d’ailleurs régulièrement menées par le gouvernement australien<ref name="australie" />, sous le nom de {{lang|en|''Threat Abatement Plans''}} (« Plans d’amoindrissement de la menace » sur la [[biodiversité]]). Ces plans identifient les espèces menacées par les chats (une trentaine d’espèces pour les seuls oiseaux, par exemple), ainsi que les actions à mener et les moyens à mettre en œuvre. Ils donnent lieu ensuite à une analyse des résultats obtenus.

Le problème écologique ainsi posé à l’Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d’autres espèces invasives importées, comme les lapins et les rats<ref name="TAP"/>. C’est ce qui est arrivé par exemple dans l’[[île Macquarie]], où l’éradication du chat s’est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins<ref>{{Article | langue=fr | auteur=C.D | titre=Quand les chats sont éradiqués, les lapins dansent… | périodique = Sciences et avenir | lien périodique = http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/ | jour=13 | mois=01 | année=2009 | url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090113.OBS9576/?xtmc=macquarie&xtcr=2 | consulté le=30 janvier 2009}}</ref>.

En [[Nouvelle-Zélande]], la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au {{s-|XIX|e}} pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s’il est loin d’être prouvé qu’ils puissent transmettre la maladie à d’autres espèces<ref>[http://www.targetpest.co.nz/cat.htm Problème posé à la Nouvelle-Zélande par les chats redevenus sauvages]</ref>. Il est permis en Nouvelle-Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d’être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées.

=== Reproduction ===
==== Maturité sexuelle ====
Le développement des fonctions reproductrice du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de [[testostérone]]. Vers six ou sept mois des épines apparaissent sur le [[pénis]] du chat<ref name="Dehasse_p416"/>. À cet âge il peut commencer à se reproduire et souvent, marquent leur territoire en émettant des jets d’[[urine]] très odorants.

La femelle devient [[pubère]] dès son premier [[œstrus]] (communément appelé « chaleurs ») qui survient en moyenne entre sept et dix mois<ref name="LesFélins255">{{Les félins}}, « Chat domestique », {{p.}}255</ref>. Dès les premières chaleurs, qui durent de un à cinq jours<ref name="LesFélins255" />, la chatte est capable de se reproduire. Elle connaît ensuite de nombreuses périodes de chaleurs, généralement situées du [[printemps]] à l’[[automne]]. Il est possible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux semaines après avoir mis bas<ref name="Dehasse_p416">{{ouvrage |éditeur=[[Odile Jacob]] |titre= Tout sur la psychologie du chat |auteur= Joël Dehasse |langue={{fr}} |année= 2005 |mois= mars ||pages= 602 | passage = 416 |isbn=2-7381-1603-5 | chap = Le monde du chat}}</ref>.

==== Accouplement ====
[[Fichier:Domestic cats breeding.ogg|thumb|[[Accouplement]] du chat.]]
Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’[[accouplement]], qui dure entre 5 et 15 secondes<ref name="Dehasse_p416"/>, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Sur la fin, la femelle a tendance à gémir et à s’énerver, car les petites épines présentes sur le pénis du mâle orientées vers l’arrière raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte<ref name="Solar3">{{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février ||pages= 256 | passage = 53-64 |isbn=2-263-00073-9 | chap = Sexe et reproduction}}</ref>. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Rustica éditions]] |titre= Le Traité Rustica du chat |auteurs= M. Alnot-Perronin, C. Arpaillange et P. Pageat |langue={{fr}} |année= 2006 |mois= octobre |pages= 447 | passage = 350 |isbn=2-84038-680-1 | chap = La reproduction}}</ref>.

Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’[[œstrus]] entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles<ref name="Say"/>.

==== Gestation et mise bas ====
La [[gestation]] dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit<ref name="LesFélins255" />. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ 35 jours, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher<ref name="Eurochat">{{Lien web |url=http://www.eurochats.com/dossiers/2003-03/index.php |titre=La gestation et la mise à bas |auteur=Eurochats |site=http://www.eurochats.com |éditeur=Eurochats |consulté le=22 novembre 2008}}</ref>.

Environ vingt minutes après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le [[placenta]], qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical<ref name="Eurochat"/>.

==== L’élevage des chatons ====
Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 100 à {{unité|110|g}}<ref name="LesFélins255" /> ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois)<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Petite bibliothèque Payot]] |titre= Comment penser chat |auteur= Pam Johnson-Benett |langue={{fr}} |année= 2006 |mois= février |pages= 557 | passage = 389 | chap = Que faire quand votre chatte a des petits.}}</ref>. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil<ref name="LesFélins254" />.

La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir, etc. À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse<ref name="LesFélins254" />. L’[[émancipation]] se produit entre huit à douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois<ref name="LesFélins255" />.

<gallery>
Image:Charline2.jpg|Chatte et sa portée
Image:Three-hour-old-kitten.jpg|Chaton âgé de trois heures.
Image:Six weeks old cat (aka).jpg|Chaton âgé de 6 semaines.
</gallery>
{{Message galerie}}

==== Stérilisation ====
La stérilisation est une [[opération chirurgicale]] destinée à empêcher la [[reproduction]] de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée [[castration]] et consiste en l’ablation des [[testicule]]s. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des [[Ovaire (anatomie)|ovaires]] : l’[[ovariectomie]].

Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la [[puberté]]) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits<ref>''Le Traité Rustica du chat'', {{opcit}}, « Chapitre 13 : la reproduction »</ref>.

Pour les femelles, la prise de pilules ou de piqûres [[contraception|contraceptives]], qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur trois mois lors de la première injection, puis sur cinq mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de stérilisation sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes<ref>Voir [http://www.anmv.afssa.fr/pharmacovigilance/ANMV-CNPV-038-03-Final.pdf le rapport d’expertise de la Commission nationale de pharmacovigilance vétérinaire]{{pdf}}</ref>.

== Santé ==
=== Maladies ===
[[Fichier:Feline food allergy.jpg|thumb|[[Prurit]] dû ici à une [[allergie alimentaire]] mais qui peut aussi être causé par une intolérance aux piqûres de [[Ctenocephalides felis|puces]].]]
{{Article détaillé|Liste des maladies des félins}}
Les [[Liste des maladies des félins|maladies propres au chat]] sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur [[vaccination]], à leur [[Stérilisation (chirurgie)|stérilisation]] et en restreignant leurs accès à l’extérieur.

Certaines maladie du chat sont des [[zoonose]]s, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme. Parmi celles-ci, les plus connues sont la [[rage]], la [[tuberculose]], la [[toxoplasmose]], la [[Maladie des griffes du chat|lymphoréticulose]], la [[pasteurellose]] et la [[yersiniose]]<ref>Christiane Sacase, {{opcit}}, « La santé du chat », {{p.}}79-98.</ref>, la [[leucose féline]].

En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation ([[allergie]], [[diabète sucré]], [[obésité]], …), à des [[blessure]]s, à des maladies génétiques, etc. Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les [[Race (chat)|races]] : par exemple, environ {{unité|40|%}} des [[Persan (chat)|persans]] et [[Exotic Shorthair|exotics shorthairs]] sont sujets à la [[polykystose rénale]]<ref>{{Lien web |url=http://www2.vet-lyon.fr/ens/imagerie/UC/MPR.html |titre=Maladie Polykystique du Chat Persan |auteur=[[École nationale vétérinaire de Lyon]] |site=http://www2.vet-lyon.fr |éditeur=[[École nationale vétérinaire de Lyon]] |consulté le=23 novembre 2008}}</ref>, et l’[[abyssin (chat)|abyssin]] est fréquemment atteint d’[[Amylose (maladie)|amyloïdose rénale]]<ref>{{Lien web |url=http://www.abyssin-somali.com/pages/veto/amyl/accueil.php |titre=L’amyloïdose |auteur=Docteur Vétérinaire F. Perez-Rey |site=http://www.abyssin-somali.com/ |éditeur=Association des amis des chats abyssins et somalis |consulté le=23 novembre 2008}}</ref>.

===Parasites===
Le chat à de nombreux [[parasite (médecine)|parasites]]<!-- ou peut-être plutôt parasite (biologie) ? -->, des ectoparasites comme ''[[Ctenocephalides felis]]'', une puce plus spécifique au félidé et qui leur transmettent, comme à d’autres carnivores d’ailleurs, un petit ténia (''[[Dipylidium caninum]]'')<ref>Franc, M. 2006. Les puces du chien et du chat. ''Insectes'', {{Numéro}}143, {{p.}}11-13</ref>. Le chat peut également être touché par d’autres espèces de puces. ''[[Felicola subrostratus]]'' est une espèce de poux spécifique infectant principalement les animaux âgées. Bien que plus rarement touchés que pour les hommes ou les chiens, quelques espèces de [[tique]]s peuvent infecter les chats. Les parasites internes sont moins spécifiques, comme les parasites intestinaux que ce soit les [[ténia]]s ou [[ascaris]], les [[coccidie]]s, les [[trichuris]], enfin d’autres sont mieux connus du public par les maladies qu’elles causent comme la [[gale auriculaire]], la [[toxoplasmose]], la [[dirofilariose]], les [[ankylostome]]s, la [[douve du foie]], la [[giardose]].

=== Longévité ===
Le chat domestique a une [[longévité]] atteignant régulièrement 12 à {{unité|18|ans}}<ref name="LesFélins255" />. Selon le [[livre Guinness des records]], le record du chat le plus vieux est détenu par Puss, chat tigré [[Grande-Bretagne|britannique]] appartenant à M{{rs}} Holway, mort en [[1939]] à l’âge [[wikt:vénérable|vénérable]] de {{unité|36|ans}}<ref name="guiness1999">{{ouvrage |éditeur=Guinness Éditions |titre=Le livre Guinness des records 1999 |titre vo= {{lang|en|''Guinness book''}} |langue=fr |mois=Septembre |jour=1999 |pages=286 |isbn=2-911792-10-8 |chap=Le monde naturel |passage=120-121}}</ref>.

== Obligations légales en Europe ==
Comme tous les carnivores [[Animal de compagnie|domestiques de compagnie]] le chat doit posséder un passeport européen pour voyager<ref>Passeport européen, {{guil|Déplacements de carnivores domestiques de compagnie}} [http://dossiers.leplidusoleil.info/dossiers/deplacementpasseport.htm lire la réglementation]</ref> et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de {{unité|16|ans}}, sauf avec l’accord exprès du responsable parental<ref>[http://www.admin.ch/ch/f/rs/c0_456.html Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]. Consulté le 26 septembre 2008</ref>.

=== En Belgique ===
Lors de la vente d’un chat domestique :
* l’animal doit être âgé d’au moins huit semaines (les éleveurs et diverses [[Liste des associations félines|associations félines]] conseillent également d’attendre l’âge de trois mois)
* si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
* contrat de vente avec garanties pour les chats de race,
* obligation de vacciner contre la rage au sud du [[sillon Sambre et Meuse]]<ref>Selon la loi du service publique fédéral de la santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement [https://portal.health.fgov.be/pls/portal/docs/PAGE/INTERNET_PG/HOMEPAGE_MENU/DIERENENPLANTEN1_MENU/DIERENHOUDENKWEKEN1_MENU/DIERENKWEKEN1_MENU/GEZELSCHAPSDIEREN1_MENU/GEZELSCHAPSDIEREN1_DOCS/06_07_2007_ED1_0.PDF Chapitre {{IV}}]{{pdf}}. Site consulté le 24 novembre 2008.</ref>.

=== En France ===
{{Article détaillé|Animal domestique en droit français}}
[[Fichier:Cat chip2.jpg|thumb|right|La puce électronique, comme le tatouage, permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique.]]
Lors de la vente d’un chat domestique :
* l’animal doit être âgé d’au moins 8 semaines (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de 3 mois pour une meilleure socialisation),
* identification de l’animal par tatouage ou transpondeur (puce électronique), obligatoire même en cas de don,
* si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
* contrat de vente ou facture pour les professionnels,
* fiche de conseils d’élevage<ref>Selon le code rural nouveau, [http://www.legifrance.gouv.fr/rechCodeArticle.do?reprise=true&page=1 article L214-8, modifié par LOI {{numéro}}2008-582 du 20 juin 2008 - art. 11]. Site consulté le 24 novembre 2008.</ref>.

Divagations de l’animal :
« Est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui.<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-23|texte=article L211-23 du code rural}}</ref> » Il peut alors être capturé et conduit en fourrière<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-22|texte=L211-22 du code rural}}</ref> pour être placé ou [[Euthanasie animale|euthanasié]] à moins d’être réclamé et identifié par son propriétaire dans les huit jours qui suivent<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-25|texte=L211-25 du code rural}}</ref>.

=== En Suisse ===
En [[Suisse]], le propriétaire d’un chat domestique doit faire en sorte que son animal ait des contacts quotidiens avec des êtres humains ou un contact visuel avec des congénères. Les chats domestiques ne peuvent être détenus en [[Cage|enclos]] que pour des durées passagères et doivent pouvoir en sortir au moins cinq jours par semaine ; de plus, les dimensions de cet enclos sont réglementées<ref>Article 80 de l’ordonnance du 23 avril 2008 sur la protection des animaux (OPAn), entrée en vigueur le 1{{er}} septembre 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.admin.ch/ch/f/rs/c455_1.html|langue=fr}}</ref>.

Il est recommandé que le chat soit également vacciné contre le [[typhus]], le [[coryza]] et la [[leucose]], et qu’il ait été régulièrement [[Vermifuge|vermifugé]] depuis l’âge de trois à quatre semaines.

== Le chat à travers l’histoire ==
=== Évolution de l’espèce ===
[[Fichier:Brehms Het Leven der Dieren Zoogdieren Orde 4 Huiskat (Felis maniculata domestica).jpg|thumb|Dans son ''Het Leven der Dieren Zoogdieren'', [[Alfred Edmund Brehm|Brehm]] désigne le chat domestique comme ''Felis maniculata domestica''.]]
Le chat domestique appartient au [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Felis]]'' depuis sa première description par [[Carl von Linné]] en 1758 en tant que ''Felis catus'' dans la trentième édition de ''[[Systema naturae]]''<ref group="A">{{la}}[[Carl von Linné]], {{lang|la|''[[Systema naturae|Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis]]''}}, tome 1, {{Gallica|http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k99004c/f62.chemindefer}}</ref>, mais sa position dans la [[Classification scientifique des espèces|classification des êtres vivants]] a varié fortement : le chat domestique a pris tantôt le statut d’[[espèce]], tantôt celui de [[sous-espèce]] du [[Chat sauvage]] (''Felis silvestris'') et de nombreux [[Synonymes (zoologie)|synonymes]] de l’un ou l’autre des termes ont existé.

En 2006, des travaux effectués sur les [[Chromosome sexuel|chromosomes sexuels]] et l’[[Acide désoxyribonucléique mitochondrial|ADN mitochondrial]] de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches [[Paléontologie|paléontologiques]], ont révélé que la lignée du Chat domestique (''Felis catus'') a vraisemblablement divergé il y a {{unité|3.4|millions d’années}}, au [[Pliocène]], dans les déserts et les forêts denses du [[bassin méditerranéen]]<ref name="PourLaScience">{{Périodique | auteur = Stephen O’Brien et Warren Johnson| titre = L’évolution des chats| journal = Pour la science|ISSN = 0 153-4092| no = 366 | date = Avril 2008}} basée sur {{en}}{{Périodique | auteur = W. Johnson et al.| titre = {{lang|en|''The late Miocene radiation of modern felidae : a genetic assessment''}}| revue = Science | no = 311| date = 2006}} et {{en}}{{Périodique | auteur = C. Driscoll et al. | titre = {{lang|en|''The near eastern origin of cat domestication''}} | revue = Science| no = 317| date = 2007 |url = http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf}}</ref>. Un autre étude moléculaire menée sur 979 individus (chats des sables, chats sauvage de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (''Felis silvestris lybica'') et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ {{unité|130000|ans}}<ref name="SciencemagNEO"/>.

<center>
'''[[Arbre phylogénétique]] de ''[[Felis silvestris]]''<ref name="SciencemagNEO"><!-- {{en}} est inutile ici -->{{Article| auteurs = Driscoll, Carlos A. et al. | titre = {{lang|en|''The Near Eastern Origin of Cat Domestication''}} | jour = 27 | mois = juillet | année = 2007 | périodique = [[Science (journal)|''Science'']] | url texte = http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf | consulté le = 14 novembre 2008 | volume = 317 | passage = 519-523 | langue = en}}</ref>

{{clade | style=font-size:85%;line-height:85% |
| 1 = {{clade
| 1 = &nbsp;''[[Felis silvestris silvestris]]'' - Chat sauvage d’Europe
| 2 = {{clade
| 1 = &nbsp;''[[Felis silvestris cafra]]'' - Chat sauvage sub-saharien
| 2 = {{clade
| 1 = {{clade
| 1 = &nbsp;''[[Felis silvestris ornata]]'' - Chat orné
| 2 = &nbsp;''[[Felis silvestris bieti]]'' - Chat de Biet
}}
| 2 = {{clade
|1 = &nbsp;''[[Felis silvestris lybica]]'' - Chat ganté
|2 = &nbsp;'''''Felis silvestris catus'' - Chat domestique'''
}}
}}
}}
}}
}}
</center>

=== Domestication du chat ===
Les premières découvertes [[paléontologie|paléontologiques]] situaient les premiers foyers de domestication du chat en [[Égypte]], vers [[-2000|2000 av. J.-C.]], mais la découverte en [[2004]] des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à [[Île de Chypre|Chypre]] repousse le début de cette relation entre {{formatnum:7500}} à {{unité|7000|ans}} avant J.-C. Le chat découvert présente une [[morphologie]] très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du [[squelette]] dues à la [[domestication]] : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué<ref name="CNRS" />. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le [[Stockage des céréales|stockage du grain]] a attiré les [[souris]] et les [[rat]]s, qui ont attiré les chats, leurs [[prédateur]]s naturels<ref name="CNRS">{{Lien web |url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/454.htm |titre=Un chat apprivoisé à Chypre, plus de {{unité|7000|ans}} avant J.-C. |auteur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |année=2004 |mois=avril |site=http://www2.cnrs.fr |éditeur= Site du CNRS |en ligne le= 9 avril 2004 |consulté le=14 novembre 2008}}</ref>.

L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le [[Croissant fertile]] que félins et hommes auraient noué contact. Cinq [[domestication]]s différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a {{formatnum:8000}} à {{unité|10000|ans}}<ref name="PourLaScience" />.

Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les ''[[Felinae]]'' utilisée comme [[animal de compagnie]], le [[Chat sauvage|Chat ganté]]<ref>{{Larousse des félins}}, « Chat sauvage ''Felis silvestris'' », {{p.}}93</ref> et le [[Jaguarondi]]<ref>{{Les félins}}, « Jaguarondi », {{p.}}229</ref> sont ou ont été apprivoisés eux-aussi pour chasser les souris et les rats.

=== Antiquité ===
{{Article détaillé|Chat dans l'Égypte antique{{!}}Chat dans l’Égypte antique}}
[[Fichier:Cat mosaic.JPG|thumb|Une [[Mosaïque (art)|mosaïque]] de [[Pompéi]]]][[Fichier:Freyja and cats and angels by Blommer.jpg|thumb|La déesse nordique [[Freyja]] dans son char tiré par ses chats, [[Nils Blommér]] 1852.]]
Les Égyptiens de l’[[Antiquité]] divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice [[Bastet]], symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de [[Tell Basta|Bubastis]]. Les archéologues ont découvert de très nombreuses [[momie]]s de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient ; on peut voir ces momies, entre autres, à [[Paris]] ([[musée du Louvre]]), à [[Londres]] ({{lang|en|[[British Museum]]}}) ou au [[Le Caire|Caire]] ([[Musée égyptien du Caire]])<ref name="ChatSolar">{{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février |pages= 256 |isbn=2-263-00073-9}}
</ref>.

En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la [[Grèce antique]] ne connaît longtemps que les [[mustélidé]]s ([[furet]]s et [[belette]]s). Ce sont les [[Phénicien]]s qui volèrent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. [[Aristophane]] cite même la présence d’un marché aux chats à [[Athènes]]<ref name="ChatSolar" />{{,}}<ref group="A">Que l’on nomme {{lang|el|''ailouros''}} ({{guil|qui remue la queue}}), puis à partir du {{IIe siècle av. J.-C.}}, {{lang|el|''katoikidios''}} ({{guil|domestique}})</ref>.

Les [[Rome antique|Romains]], en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’[[Europe]]<ref name="ChatSolar" />.

=== Moyen Âge et Renaissance ===
En principe, l’image du chat est positive dans l’[[islam]] en raison de l’affection qu’éprouvait [[Mahomet]], sauvé de la morsure d’un serpent par un chat<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo={{lang|en|Cats}} |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}47</ref>.

À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’[[Europe]] [[christianisme|chrétienne]] durant la majeure partie du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], manifestement en raison de son adoration passée de la part des [[Paganisme|païens]]. Dans la [[symbolique]] médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la [[féminité]]. C’était un animal du [[diable]] et des [[sorcière]]s. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies<ref name="ChatSolar" />. Les différentes vagues de [[peste]], dues à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats<ref>Peter et Adrienne Jackson, {{Opcit}}, {{p.}}252</ref>.

=== Période moderne et contemporaine ===

Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre ''Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement'' ([[1727]]) de [[François-Augustin de Paradis de Moncrif]]. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un [[pastiche]] de la [[wikt:pédanterie|pédanterie]]<ref>{{ouvrage |éditeur=Firmin Didot père et fils |titre=La France littéraire |auteur=Joseph Marie Quérard |langue={{fr}} |année=1834 |lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=egkJAAAAQAAJ&printsec=toc#PPP2,M1}}, {{p.}}196</ref>.

Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]] ou le persan blanc de [[Louis XV de France|Louis {{XV}}]], le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du [[romantisme]] : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au {{XIXe siècle}}, il se retrouva également symbole du [[anarchie|mouvement anarchiste]]<ref group="A">Chats noirs, notamment utilisés dans le logo de la [[Confédération nationale du travail (France)|Confédération nationale du travail]].</ref> (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le {{XXe siècle}}, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.

== Le chat dans la culture populaire et les arts ==
=== Chats célèbres ===
{{Article détaillé|Liste des chats célèbres}}
Au contraire du [[chien]] ou du [[cheval]], célèbres par leur actes, le chat, de par son comportement indépendant, est surtout connu comme l’animal de compagnie de personnages célèbres. Tels les chats tueurs de souris de la [[10 Downing Street|résidence du premier ministre du Royaume-Uni]] ou les chats des écrivains ({{guil|Hodge}}, le chat de [[Samuel Johnson]] ou encore {{guil|Kiki la Doucette}}, {{guil|Toune}} et {{guil|Minionne}} de [[Colette]]), la [[célébrité]] d’un chat s’acquiert par la notoriété de son maître.

Cependant quelques chats se démarquent, comme [[Oscar (chat)|Oscar]], qui détecterait la mort imminente des patients d’une unité hospitalière de [[Rhode Island]], ou encore [[Orangey]], le chat acteur.

=== Superstitions ===
[[Fichier:Tiddles_cat.jpg|thumb|upright|Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la [[Royal Navy]] britannique ([[1942]]), totalisant {{unité|30000|[[mille marin|milles marins]]}} à son actif]]
Au [[Japon]], le chat est un [[porte-bonheur]] au travers des [[Maneki-Neko]], ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le [[Temps (météorologie)|temps]] qu’il fera : en [[Thaïlande]], la bienveillance du dieu [[Indra]] est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village<ref name="superstition" />. Les chats pourraient aussi prévoir les [[séisme]]s. On lui associe aussi le chiffre [[neuf]] : les sorcières pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies<ref name="superstition" /> et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en [[enfer]]<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Milan Presse|Éditions Milan]] |titre=Copain des chats |auteur=Stéphane Frattini |langue={{fr}} |année=1997 |pages=213 |isbn=2-84113-423-7 |chap=La terreur féline |passage=36-37}}</ref>.

En Europe, le chat est le représentant du [[diable]] au [[Moyen Âge]], ou est offert par celui-ci pour enrichir son [[propriétaire]], comme la légende [[Provence|provençale]] des {{lang|oc|[[Chat d'argent (mythologie)|matagots]]}} qui ramènent une [[Pièce|pièce d’or]] chaque matin<ref name="EncycloFantastique">{{ouvrage |éditeur=[[Casterman]] |titre=Encyclopédie du fantastique et de l’étrange |volume=1 |titre volume= Fées et dragons |auteur=Béatrice Bottet |langue={{fr}} |année=2003 |mois=Novembre |pages=96 |isbn=2-203-13133-0 |chap=Les animaux fantastiques}}</ref>. Le chat amène aussi les [[sorcières]] au [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]] sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des [[char]]s tirés par des chats<ref name="EncycloFantastique" />, de la même manière que la [[déesse]] [[Freya]]. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du [[Vernon]] lors de leur [[procès]] en [[1566]]<ref>{{ouvrage |éditeur=Maxi-poche |collection=Références |titre=Dictionnaire du diable, des démons et sorciers |auteur=Pierre Ripert |langue={{fr}} |année=2003 |mois=Octobre |pages=283 |isbn=2743432829}}, {{p.}}64</ref>.

Le chat noir est particulièrement sujet aux [[superstition]]s et [[croyance]]s. En [[France]], le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs sont-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, en [[Grande-Bretagne]], croiser un chat noir porte bonheur<ref name="superstition">{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo=Cats |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}50-51</ref>.

<gallery>
File:Stuffed maneki neko by OiMax in Ginza, Tokyo.jpg|Maneki-Neko
File:The Goblins' Christmas.gif|La [[sorcière]] traditionnelle est accompagnée d’un chat noir.
</gallery>
{{Message galerie}}

=== Le regard des peintres et sculpteurs ===
[[Fichier: Perronneau Magdaleine Pinceloup de la Grange p1000571.jpg|thumb|upright|[[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] : ''Magdaleine Pinceloup de La Grange'']]
En [[Europe]], le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du {{XVIIe siècle}}, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute ''[[La Raie]]'' de [[Jean Siméon Chardin|Chardin]], avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme ''La Fillette au chat'', ''La Petite Fille au chat'' ou le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'', de [[Jean-Baptiste Perronneau]]<ref group="A">Le pastel de la ''Fillette au chat'' se trouve à la [[National Gallery]] de [[Londres]]. ''La Petite Fille au chat'', pastel également connu sous le nom de ''Portrait de Mlle Huquier'', est à [[Paris]], au [[musée du Louvre]]. Enfin, le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'' appartient au [[Getty Center]], à [[Los Angeles]]. Dans ces trois œuvres, [[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] place le chat en bas à gauche du tableau, mais au premier plan.</ref>, pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que personnage secondaire.
[[Fichier:101 - Asakusa Ricefields and Torinomachi Festival.jpg|thumb|left|upright=0.6| [[Hiroshige]] : Cent Vues célèbres de [[Edo]]]]
Cependant, ce sont les {{XIXe s}} et {{XXe siècle}}s qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que [[Barye]] ou [[Diego Giacometti]]. Dans le domaine pictural, des artistes comme [[Eugène Delacroix|Delacroix]], [[Édouard Manet|Manet]], [[Auguste Renoir|Renoir]], [[Toulouse-Lautrec]], [[Franz Marc]], [[Raoul Dufy]], [[Théophile Steinlen]], [[Paul Klee]], [[Balthus]] ou encore l’humoriste [[Dubout]] – sans oublier [[Jacques Faizant]], pour le chat noir et blanc qui accompagnait les {{guil|vieilles dames}} du ''[[Figaro]]'' et de ''[[Paris-Match]]'' – l’ont représenté par la peinture sur toile, le [[dessin]], le [[pastel]], la [[gravure]], la [[lithographie]] ou encore l’[[estampe]].

Dans l’art japonais, des artistes comme [[Hokusai]] et [[Hiroshige]] ont mis en scène des chats. Avant eux, un artiste comme [[Kaigetsudo|Kaigetsudo Anchi]] en fait apparaître un, tenu en laisse par une élégante courtisane, dans une célèbre [[ukiyo-e|estampe]] conservée au [[musée Guimet]] et publiée aux alentours de 1715<ref>Nelly Delay : ''L’Estampe japonaise''. Éditions Hazan {{ISBN|2-85025-807-5}}, page 55</ref>.

=== Le chat dans la littérature ===
==== Historique ====
L’apparition du chat dans la littérature fut d’abord discrète. Peu aimé au [[Moyen Âge]], où on ne lui confère guère que l’utilité de chasser les souris, les écrits le concernant reflètent les idées de l’époque. Au {{IXe siècle}}, [[Hildegarde de Bingen]], dans son ''Livre des subtilités des créatures divines'' lui consacre un paragraphe bref et peu élogieux : {{Citation|Au plus fort des mois d’été, […] le chat demeure sec et froid. Le chat ne reste pas volontiers avec l’homme, excepté celui qui le nourrit.}}<ref name="ChatMA">{{ouvrage |éditeur=Éditions Autres Temps |collection=Temps mémoire |titre= Les Animaux du Moyen Âge réels et mythiques |auteur=Josy Marty-Dufaut |langue={{fr}} |année=2005 |mois=mars |jour=3 |isbn=2845211651 |isbn2=978-2845211650 |chap=Chat |passage=99-105}}</ref><!-- a priori pas de point requis ici --> Le célèbre ''[[Roman de Renart]]'' a laissé l’image de Tibert le chat, tout aussi rusé et hypocrite que Renart, mais aimé par Noble, le lion<ref name="ChatMA"/>.

Le chat est peu à peu « réhabilité » durant la [[Renaissance]] et de nombreux [[écrivain]]s et [[poète]]s tels [[Pétrarque]], mort la tête posée sur son chat, ou encore [[Joachim du Bellay]] améliorent la réputation du chasseur de souris. Au {{XIXe siècle}}, les auteurs [[Romantisme|romantiques]] portent une grande affection au félin : en [[1869]] paraît ''Les Chats''<ref group="A">'' [[Les chats : histoire-moeurs-observations-anecdotes]]'', {{Gallica|http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1079892}}</ref> de [[Jules Champfleury]] réunissant la somme des connaissances de l’époque sur le chat, et qui révéle la place privilégiée du chat dans les milieux intellectuels<ref name="ChatOrigine">Christiane Sacase, {{opcit}}, « Les origines du chat », {{p.}}7-16.</ref>. Depuis le début du {{XXe siècle}}, les œuvres littéraires ayant pour héros principal ou secondaire le chat se sont multipliées. De nombreux auteurs, notamment [[Colette]], ont mis en exergue leur(s) chat(s).

==== Chats de fictions ====
{{Article détaillé|Liste des chats de fiction}}
===== Les chats dans les contes et les fables =====
[[Fichier:De Alice's Abenteuer im Wunderland Carroll pic 23 edited 1 of 2.png|thumb|Le [[chat du Cheshire]] dans ''[[Alice au pays des merveilles]]'' illustré par [[John Tenniel]].]]
Dans les [[fable]]s, le chat garde une image d’animal malin mais [[wikt:profiteur|profiteur]]. ''Raminagrobis''<ref group="A">''[[s:Le Vieux Chat et la jeune Souris|Le Vieux Chat et la Jeune Souris]]'' sur [[Wikisources]]</ref> est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les ''[[Fables de La Fontaine]]'', tout comme ''Rodilardus'' ou ''Rodillard''<ref group="A">''[[s:Le Chat et un vieux Rat (Collinet)|Le Chat et un vieux Rat]]'', ''[[s:Conseil tenu par les rats|Conseil tenu par les rats]]'' sur [[Wikisources]]</ref>, repris par [[François Rabelais|Rabelais]]. Le chat est souvent mis en scène avec des [[souris]] ou des [[rat]]s, dont il est le chasseur et son côté profiteur ou malin est mis en valeur par des compères aussi rusés que lui : [[singe]] ou [[renard]] par exemple<ref group="A">''[[s:Le Singe et le Chat|Le Singe et le Chat]]'', ''[[s:Le Chat et le Renard|Le Chat et le Renard]]'' sur [[Wikisources]]</ref>.

Dans les [[conte]]s, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans les ''[[Les Contes du chat perché]]'' de [[Marcel Aymé]], ''Alphonse'' dans le conte intitulé ''La patte du chat'', peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans ''[[Alice au pays des merveilles]]'', le [[chat du Cheshire]] apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son [[sourire]]. Quant au [[Le Maître chat ou le Chat botté|chat botté]], il est l’[[héritage]] bienheureux que lègue le [[meunier]] à son troisième fils et qui rend son maître [[riche]] par la ruse<ref group="A">''[[s:Le Maître chat ou le Chat botté|Le Maître chat ou le Chat botté]]'' sur [[Wikisources]]</ref>.

===== Les chats dans les nouvelles et romans =====
Dans les [[roman]]s et [[nouvelle]]s, le chat garde souvent son aspect mystérieux, inspirant des écrits [[fantastique]]s comme ''[[Le Chat noir (littérature)|Le Chat noir]]'' d’[[Edgar Allan Poe]] où deux chats noirs précipitent la [[folie]] du personnage principal. Le chat peut aussi être le [[témoin]] de la vie des hommes : dans le classique japonais ''[[Je suis un chat]]'' de [[Sōseki Natsume]], un chat dépeint la [[société]] [[Japon|japonaise]] de l’[[ère Meiji]]. D’une autre manière, des sociétés félines, uniquement composée de chats, apparaissent comme ''[[La Cité des chats]]'' de [[Lao She]] ou la série de romans pour la jeunesse ''[[La Guerre des clans (roman)|La Guerre des clans]]''.

Le chat peut aussi être [[détective]] comme ''Kao K'o Kung'' et ''Yom-Yom'', deux chats [[Siamois (chat)|siamois]] mis en scène dans une série de romans de [[Lilian Jackson Braun]] ou encore ''Francis'', le chat détective de [[Akif Pirinçci]], dont la série de roman ''Félidés'', ''Chien méchant'', ''Francis et les chats sauvages'' aborde des problèmes [[Philosophie|philosophiques]] ou [[éthique]]s.

Dans les univers [[médiéval-fantastique|médiévaux-fantastiques]], on trouve parfois des races [[hybride]]s dont les caractéristiques sont à la fois humaines et félines. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les [[manga]]s, [[animes]] et autres [[jeu vidéo|jeux vidéo]] japonais, qui comportent assez souvent un personnage de jeune fille-chat, la ''[[nekomimi]]'' ou ''nekomusume''.
[[Fichier:Krazy Kat panel.jpg|thumb|''[[Krazy Kat]]'' de [[George Herriman]].]]
[[Fichier:Me-Ow1918.jpeg|thumb|upright|''Me-Ow'' de Mel B. Kaufman est un air de [[ragtime]] exécuté au piano contenant une unique parole : « Me-Ow »<ref>{{en}}{{Lien web |url=http://www.indiana.edu/~library/sources/spring2008/story1a.html |titre={{lang|en|''Can You Judge the Sheet Music By Its Cover?''}} |auteur={{lang|en|''The Trustees of Indiana University''}} |site=http://www.indiana.edu |éditeur=Université de l’Indiana |consulté le=5 décembre 2008}}</ref>.]]
[[Fichier:Grandville Cent Proverbes page65.png|thumb|upright|''À bon chat, bon rat''. Illustration de [[Grandville]].]]

===== Le chat dans la bande dessinée =====
Les chats sont bien représentés dans la [[bande dessinée]]. Personnages principaux d’[[Comic strip|aventures comiques]] comme ''[[Garfield]]'', ''[[Le Chat (bande dessinée)|Le Chat]]'' de [[Philippe Geluck|Geluck]] ou encore ''[[Krazy Kat]]'', les chats peuvent aussi conter leur histoire comme ''[[Le Chat du rabbin]]''. Souvent accompagnés d’un compère antagoniste pour faire rire, tels ''[[Sylvestre le chat|Sylvestre]]'' de ''[[Titi et Grosminet]]'', ''Tom'' de ''[[Tom et Jerry]]'' ou ''[[Hercule (BD Pif)|Hercule]]'' de [[Pif et Hercule]], les chats sont aussi des personnages secondaires récurrents comme les chats ''Artémis'', ''Luna'' et ''Diana'' dans le manga ''[[Sailor Moon]]'' ou encore ''[[Azraël (Schtroumpfs)|Azraël]]'' compagnon de ''[[Gargamel]]'' dans ''[[Les Schtroumpfs]]'' de [[Peyo]].

=== Le chat dans la musique ===
{{Article détaillé|Chat dans la musique}}
Une des premières occurrences du chat en [[musique classique]] occidentale est d’[[Adriano Banchieri]] dans son ''Contrapunto bestiale'' ou ''Festin de Jeudi-Gras'' (1608)<ref>Cité par Marie-Françoise Bourdot, dans son étude [http://perso.orange.fr/symphonique.chorale/documents/N20/chatmusiq.htm Les chats et la musique]</ref>. Par la suite, le félin a inspiré de nombreux [[compositeur]]s tels que [[Carlo Farina]] avec {{lang|it|''Capriccio stravagante'', ''Il gatto''}} en [[1627]] ou encore [[Hans Werner Henze]], ''[[Peines de cœur d'une chatte anglaise|La Chatte anglaise]]''<ref group="A">Livret [[Edward Bond]], d’après une nouvelle d’[[Honoré de Balzac]]</ref>.

Des [[Opéra (musique)|opéras]] sont composés de miaulements, notamment ''[[L'Enfant et les Sortilèges|L’Enfant et les Sortilèges]]'' selon un livret de [[Colette]]. Enfin, les chats furent les sujets principaux de la [[comédie musicale]] à succès ''[[Cats (comédie musicale)|Cats]]''.

Dans la [[chanson populaire]] (''La mère Michel a perdu son chat'') comme dans le [[rock]] (''Le chat'', de [[Téléphone (groupe)|Téléphone]]), le chat est mis en scène ou porté aux nues : la chanson ''Delilah'' dans l’album [[Innuendo (album)|''Innuendo'']] de [[Queen]] est par exemple un hommage au chat de [[Freddy Mercury]].

=== Expressions populaires ===

{{Article détaillé|Liste de proverbes et expressions sur le chat}}
Les [[proverbe]]s et [[idiotisme animalier|idiotismes]] liés au chat se comptent par dizaines en [[Français|langue française]], soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris) ou mette en avant une de ces caractéristiques ({{Citation|Avoir des yeux de chat}}, par exemple), soit que le terme de {{guil|chat}} désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au [[Moyen Âge]].

== Aspects économiques ==
=== Commerce de la fourrure ===
Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du [[chien]], d’une demande importante dans les industries de la [[Mode (habillement)|mode]]. De nombreuses [[bien-être animal|associations de protection des animaux]] condamnent l’utilisation de la fourrure des chats<ref name="anatomie" />. Elle est désormais interdite d’importation et d’exportation en Europe depuis le {{date|31|décembre|2008}}<ref>{{lien web|url=http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=994081&clef=ARC-TRK-D_01 |titre=La vente de fourrure de chat et de chien interdite |site=Le Monde |date=17 juin 2007}}</ref>{{,}}<ref name="Europa RG"/>.

Les mesures prises par l’[[Communauté européenne|Europe]] dans ce domaine visent à mettre fin — de façon identique dans toute l’Europe — aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l’étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d’autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la [[République populaire de Chine|Chine]], qui se livrerait à l’élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle<ref name="UE">[http://www.eicluxembourg.lu/index.php?type=art&id=203 Propositions européennes sur le commerce de la fourrure]</ref>.

Comme l’a déclaré à cette occasion [[Markos Kyprianou]], [[commissaire européen]] à la santé et à la protection des consommateurs : {{citation bloc|Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu’il est inacceptable d’élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L’interdiction à l’échelle communautaire que nous proposons aujourd’hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien<ref name="UE"/>.}}

D’après les enquêteurs de [[People for the Ethical Treatment of Animals|PETA]]-Allemagne, qui ont conduit une enquête en Chine du Sud, les chiens et les chats feraient l’objet en Chine d’un commerce très important, dans des conditions particulièrement choquantes<ref>{{en}}[http://www.peta.org.uk/feat/dogcatfuruk.asp Le commerce scandaleux de la fourrure de chiens et de chats en Chine]. Consulté le 29 janvier 2009</ref> :
* tout d’abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessés et affolés. Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
* les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l’indique le collier qu’ils portent encore ;
* enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l’objet d’un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d’acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.

La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté et l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l’étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) {{numéro}}1523/2007 du [[Parlement européen]] et du [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]] du 11 décembre 2007<ref name="Europa RG">[http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/f82004.htm Règlement (CE) {{numéro}}1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007]</ref> :
* « les [[États membres]] doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la [[Commission européenne|Commission]] des méthodes de détection de fourrure qu’ils utilisent pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (par exemple la [[spectrométrie de masse]] [[MALDI-TOF]]) » ;
* « la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
* « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l’interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».

Il est significatif du contexte de cette affaire que la [[Communauté européenne|Communauté]] précise qu’elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations [[éthique]]s »<ref group="A">La Communauté justifie donc en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l’encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens.</ref>, et que la Commission donne à cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement européen et au [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]], « concernant un plan d’action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 [COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28 février 2006] »<ref name="Europa RG"/>.

=== Marché de l’alimentation pour chats ===
{{article détaillé|Nourriture pour chats}}

Le marché de l’alimentation des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de 35 milliards d’USD au niveau mondial<ref name="Euromonitor">[http://www.protegez-vous.ca/loisirs-et-famille/dossier-nourriture-pour-animaux.html Évaluation Euromonitor International pour 2003]</ref>, dont entre 25 % et 30 % pour les États-Unis à eux seuls.

Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte [[Nestlé]] ({{lang|en|Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles}}), {{lang|en|[[Masterfoods]]}}, filiale de [[Mars Incorporated|Mars]] (Cesar, Pedigree, Sheba, [[Whiskas]]), [[Procter & Gamble]] (Eukanuba, Iams), ou encore [[Colgate-Palmolive]] ({{lang|en|Hill’s Science Diet}})<ref name="Euromonitor"/>.

Le marché américain des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu’il était en 2002 de 4,20 milliards de USD, soit 52 % du marché des aliments pour chiens<ref name="Productcenter">{{en}}http://www.productcenter.msu.edu/documents/Working/1-12031.pdf {{pdf}}</ref>) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons… Les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats<ref name="Petfood">{{en}}[http://www.mindbranch.com/listing/product/R567-0062.html Marché américain des {{lang|en|''petfoods''}}]</ref>.

En France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67 % d’aliments humides, secteur dominé par Nestlé-Purina et {{lang|en|[[Masterfoods]]}} ; mais ce secteur s’effrite (avec en particulier l’effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et Kitekat, de {{lang|en|Masterfoods}}), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec Friskies et Purina one) tend à progresser<ref name="Aliments">[http://www.mondadoripub.fr/Mondadori_GALLERY_CONTENT//DOCUMENTS/MarketingService/Marche/Petfoods.pdf Marché français des aliments pour chats et chiens {{pdf}}]</ref>. Dans la mesure où un kilo d’aliment sec équivaut à {{unité|4|kilos}} d’aliment humide, les fabricants d’aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.

=== Marché des dépenses de santé pour chats, et divers ===
Ce marché, qui regroupe l’ensemble des dépenses non alimentaires (les plus importantes étant les dépenses de santé), comprend, pour les animaux de compagnie en général<ref>{{en}}[http://www.the-infoshop.com/study/pf18423_pet_care_services_toc.html Segmentation du marché des dépenses de santé et divers, pour animaux de compagnie], publié en mai 2004</ref> :
* les médicaments, dont les plus importants sont les anti-parasites (contre les puces et les tiques) ;
* les soins vétérinaires ;
* le toilettage ;
* la prise en pension ;
* le dressage ;
* les autres produits et services (crémations et enterrements, {{lang|en|''animal-sitting''}}<ref Group="A">{{lang|en|''Animal sitting''}}, comme on dit {{lang|en|''baby sitting''}}. Dans le cas des animaux de compagnie, ceci comprend non seulement la surveillance et les soins à l’animal en l’absence de ses propriétaires, mais aussi la promenade de l’animal</ref>, transport, assurances, litières, jouets, voyantes pour animaux de compagnie…).

Les chiffres disponibles<ref Group="A">Chiffres disponibles à titre gratuit, et non à titre onéreux (en 2009)</ref> prennent en compte les différents marchés de façon globale, pour l’ensemble des animaux de compagnie. Dans la mesure où, aux États-Unis (le principal marché), 71 % des propriétaires de chats ou de chiens achètent pour eux des médicaments (ce qui limite un biais éventuel)<ref name="reportlinker-p096411" /><!-- en fait, il s’agit de la même référence, mais avec un titre traduit différent {{en}}[http://www.marketwire.com/press-release/ReportlinkerCom-908720.html Pourcentage des propriétaires de chats ou de chiens achetant pour eux des médicaments aux USA], publié le 9 octobre 2008</ref> -->, il n’est pas illégitime de penser que la part des dépenses pour les chats est assez symétrique des dépenses d’alimentation, soit entre un quart et un tiers du total (les dépenses de ce type se concentrant sur les chiens et chats).

Les analystes s’accordent à considérer que le marché états-unien pour ces produits de santé pour les animaux de compagnie représentent environ 40 % du total mondial<ref name="C&EN20070725">{{en}}[http://pubs.acs.org/cen/business/85/8526bus2.html Part des USA dans le marché mondial des produits de santé pour animaux de compagnie], publié le 25 juillet 2007</ref>. L’analyse du marché états-unien fournit donc une bonne base pour la compréhension du marché mondial.

Le marché des médicaments et soins pour les animaux de compagnie en général est encore peu important par rapport aux médicaments et aux soins destinés aux humains. Il est cependant très lucratif, car les propriétaires des animaux de compagnie n’hésitent pas à payer le prix fort pour soigner ceux-ci, qu’ils considèrent comme partie intégrante de leur famille.

En 2006, le marché états-unien pour les médicaments, soins vétérinaires, produits et services autres que les seuls aliments s’est élevé à 18,5 milliards d’USD, et les attentes pour 2007 étaient une croissance de 6 % par rapport à ce chiffre<ref name="C&EN20070725" /><!-- en fait, il s’agit de la même référence, mais avec un titre traduit différent {{en}}[http://pubs.acs.org/cen/business/85/8526bus2.html Le marché des médicaments pour animaux de compagnies], publié le 25 juillet 2007</ref> -->, soit près de 20 milliards d’USD.

Là dessus, les produits (hors soins et services) destinés à la santé des animaux de compagnie ont représenté environ 6,6 milliards d’USD de dépense globale, dont un tiers correspond aux produits contre les puces et les tiques. Le produit « vedette » est l’anti-parasite Frontline, de Merial (fipronil), qui a atteint en 2007 le statut de médicament {{lang|en|''blockbuster''}} (« champion des ventes ») avec un chiffre d’affaires de plus de un milliard d’USD<ref name="reportlinker-p096411" /><!-- en fait, il s’agit de la même référence, mais avec un titre traduit différent {{en}}[http://www.marketwire.com/press-release/ReportlinkerCom-908720.html Les antiparasites pour animaux de compagnie], publié le 9 octobre 2008</ref> -->.

Pour l’année 2007, d’autres études évaluent le marché états-unien des dépenses de santé pour animaux de compagnie au chiffre encore plus élevé de 25,3 milliards d’USD<ref name="reportlinker-p096411">[http://www.marketwire.com/press-release/ReportlinkerCom-908720.html Dépenses de santé pour animaux de compagnie aux USA en 2007], publié en janvier 2008 (ReportLinker.com), republié le 9 octobre 2008 par Marketwike <!-- ne faudrait-il pas remonter à la source ? --></ref>.

Outre les médicaments (qui incluent maintenant des [[anti-dépresseur]]s<ref>{{en}}[http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=92442974 Du Prozac pour les chats], publié le 11 juillet 2008</ref>), les animaux de compagnie bénéficient de soins vétérinaires.
La montée des dépenses pour les animaux de compagnie se traduit aussi par l’apparition de contrats d’assurance qui leur sont spécifiques. La Suède est très en pointe dans ce domaine, loin devant l’Angleterre ou les États-Unis, puisque, en 2005, 50 % des propriétaires suédois d’animaux de compagnie avaient une assurance pour eux, contre moins de 10 % aux États-Unis<ref>{{en}}[http://www.packagedfacts.com/sitemap/product.asp?productid=1087710 Assurances pour animaux de compagnie], publié le {{date|1|novembre|2005}}</ref>, représentant 0,7 milliards de dollars aux États-Unis en 2007<ref>{{en}}[http://www.packagedfacts.com/sitemap/product.asp?productid=888572 Marché de l’assurance pour les animaux de compagnie aux USA], publié le {{date|1|août|2003}}</ref>.

== Voir aussi ==

=== Liens internes ===
{{Autres projets|wikt=chat|s=Le Chat|commons=Felis silvestris catus|wikispecies=Felis silvestris catus}}
==== Articles détaillés ====
* [[Robe (chat)|Robes de chats]]
* [[Race (chat)|Races de chats]]
* [[Chat dans l'Égypte antique|Chat dans l’Égypte antique]]
* [[Chat dans la musique]]

==== Articles connexes ====
* [[Ronronnement]]
* [[Animal de compagnie]]
* [[Chat haret]] : chat domestique retourné à l’état sauvage.
* [[Chat sauvage]] : espèce de félin dont est issu le chat domestique.
* [[Chat (animal)|Autres espèces animales désignées par le terme « chat »]]
* [[Chat de Schrödinger]] : expérience de pensée.
* [[Lolcat]]

==== Listes ====
* [[Liste des maladies des félins]]
* [[Liste des chats célèbres]]
* [[Liste des chats de fiction]]
* [[Liste des races de chats]]
* [[Liste de proverbes et expressions sur le chat]]
* [[Liste des associations félines]]

=== Bibliographie ===
==== Bibliographie générale ====
* {{ouvrage|éditeur=ed. [[Gallimard]]|collection=Découvertes Gallimard|titre=Les Neuf Vies du chat|auteur=Laurence Bobis|langue=fr|année=1991|mois=février|jour=21|pages=160|isbn=978-2070531264}}
* {{ouvrage|éditeur=éd. orig. J. Rothschild|auteur=[[Jules Champfleury]]|titre=Les Chats : histoire, mœurs, observations, anecdotes|année=1868}}
* {{ouvrage|auteur=Joël Dehasse et Colette de Buyser|titre=Le Chat cet inconnu|éditeur=éd. Vander|lieu=[[Bruxelles]]|année=1980|mois=mai|jour=23|pages=316|isbn=978-2800800745}}
* {{ouvrage|auteur=Joël Dehasse|titre=Tout sur la psychologie du chat|éditeur=ed. [[Odile Jacob]]|isbn=978-2738119223|jour=11|mois=septembre|année=2008|pages=608}}
* {{ouvrage|auteur=Bruce Fogle|titre=Le Monde fascinant du chat|éditeur=éd. [[Gründ]]|année=1998|pages=246|isbn=978-2700054002}}
* {{ouvrage|auteur=Jean-Louis Hue|titre=Le Chat dans tous ses états|éditeur=éd. [[Le Livre de Poche]]|année=2000|isbn=978-2253033066}}
* {{ouvrage|auteur=Jean de La Robrie|titre=Galerie des chats illustres|éditeur=éd. Hazan|année=1972}}
* {{ouvrage|auteur=Fernand Méry|titre=Sa Majesté le Chat|éditeur=éd. [[Denoël]]|année=1950}}
* {{ouvrage|auteur=Fernand Méry|titre=Le Guide des chats|éditeur=éd. [[Le Livre de Poche]]|année=1973}}.
* {{ouvrage|auteur=[[Desmond Morris]]|titre=Le Chat révélé|éditeur=Calmann-Lévy|année=1995|isbn=978-2702125083|pages=144}}
* {{ouvrage|auteur=[[Frédéric Vitoux]]|titre=Dictionnaire amoureux des chats|éditeur=[[Plon]]|année=2008|isbn=978-2259206860}}
* {{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les Chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février |pages= 256 |isbn=2-263-00073-9}}

==== Références taxinomiques ====
* {{Faunaeur|305360|''Felis silvestris'' }}
* {{ADW|Felis_silvestris|espèce ''Felis silvestris'' }}
* {{ADW|Felis_silvestris_catus|sous-espèce ''Felis silvestris catus'' }}
* {{ITIS|180589|''Felis silvestris'' Schreber, 1775}}
* {{NCBI|9685|''Felis catus'' }}
* {{NCBI|9683|''Felis silvestris'' }}
* {{IUCN|8543|''Felis silvestris'' Schreber, 1775 }}
* {{GISD|24|''Felis catus'' Linnaeus, 1758}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|colonnes=2|group=A}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}


{{Bon article|vote=BA|oldid=37523186|date=29 janvier 2009}}

{{Félins}}

{{Portail|zoologie|félin}}
{{Lien AdQ|eo}}
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{{Link FA|ca}}

[[Catégorie:Chat|*]]
[[Catégorie:Mammifère (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Animal domestique]]
[[Catégorie:Espèce invasive]]

[[af:Kat]]
[[als:Hauskatze]]
[[an:Gato]]
[[ang:Catte]]
[[ar:قط]]
[[ast:Gatu]]
[[ay:Phisi]]
[[az:Pişik]]
[[ba:Бесәй]]
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[[be:Котка]]
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[[bo:ཞི་མི་]]
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[[co:Ghjattu]]
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[[en:Cat]]
[[eo:Hejma kato]]
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[[et:Kass]]
[[eu:Katu]]
[[fa:گربه]]
[[fi:Kissa]]
[[fiu-vro:Kass]]
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[[nl:Kat (dier)]]
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Version du 30 avril 2009 à 04:27

Modèle:Taxobox animal

Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Feliformia Famille Felidae Sous-famille Felinae Genre Felis Espèce Felis silvestris

Sous-espèce

Felis silvestris catus
(Linnaeus, 1758)
Description de cette image, également commentée ci-après
Crâne de chat

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Le chat domestique (Felis silvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des félidés. Il est l’un des principaux animaux de compagnie et compte aujourd’hui une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification.

Essentiellement territorial, le chat est un prédateur de petites proies comme les rongeurs. Les chats ont diverses vocalisations dont les ronronnements et les miaulements, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des phéromones.

Selon les résultats de travaux menés en 2006 et 2007[1], le chat domestique est une sous-espèce du Chat sauvage (Felis silvestris) dont il a vraisemblablement divergé il y a 130 000 ans. Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans dans le croissant fertile.

Tout d’abord vénéré par les Égyptiens, il fut diabolisé en Europe au Moyen Âge et ne retrouva ses lettres de noblesse qu’au XVIIIe siècle. En Asie, le chat reste synonyme de chance.

Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’expressions populaires que de représentations diverses au sein de la littérature, de la peinture ou encore de la musique.

Dénomination

Le Wiktionnaire possède des entrées pour « chat », « minet », « matou », « mistigri » et « greffier ».

Le chat domestique mâle est couramment appelé un « chat » tandis que la femelle est une « chatte » et le jeune un « chaton ». Le mot chat vient du bas-latin cattus qui d’après le Littré dans son édition de 1878, provient du verbe cattare, qui signifie guetter, ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie. Cette dernière interprétation porte à controverse, au vu des termes utilisés dans les langues afro-asiatiques[2],[3].

On désigne aussi plus familièrement le chat par minet et la chatte par minette. Ce terme, attesté dès 1560, provient de mine, nom populaire du chat en gallo-roman. Ce mot est à l’origine de l’expression dès potron-minet, qui signifie « de bon matin ». D’après le Littré, il s’agirait d’une déformation de paître au minet, c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son paître : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du XIXe siècle : selon Claude Duneton[4], cette expression provient de poitron-jacquet, jacquet désignant un écureuil (animal matinal marchant la queue levée) et poitron désignant le postérieur. Dès potron-minet signifie donc : « à l’heure où l’on voit le derrière du chat ». Quant au « minet » ou à la « minette » qui « fait des mines », lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence[A 1].

Un chat mâle non castré est un « matou », terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans chattemite[5]. Le chat est aussi nommé familièrement « mistigri », mot-valise composé du préfixe miste, signifiant adroit, et de gris, la couleur[6].

En argot, un chat s’appelle un « greffier »[7]. Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait sur la robe noire des greffiers jusqu’au XIXe siècle[A 2].

Anatomie

Squelette et muscles

 v · d · m  Formule dentaire
mâchoire supérieure
1 3 1 3 3 1 3 1
1 2 1 3 3 1 2 1
mâchoire inférieure
Total : 30
Denture commune aux Felidae

Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières. Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. De plus, la mâchoire du chat est munie d’articulations solides qui ne lui permettent de mâcher que dans le sens vertical, mais possèdent l’avantage de maintenir l’effet de ciseaux des carnassières en toute circonstance. L’os hyoïde est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de rugir[8].

Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La clavicule des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au sternum par un unique ligament : cela lui confère une grande souplesse, les épaules pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre[8]. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre.

Les chats sont digitigrades. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, mais seuls quatre doigts touchent le sol, le pouce restant à l’écart. Les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles[8]. Des cas de polydactylie existent et certains standards de races de chat l’admettent dans les concours[A 3]. Les coussinets ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confèrent une marche silencieuse[9].

Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants. Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille[10]. À la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite[10]. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints[11].

Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et 4,5 kg et mesure de 46 à 51 cm sans la queue, de 20 à 25 cm de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat castré australien qui, à sa mort en 1986, pesait 21,3 kg pour 96,5 cm de longueur totale et un tour de taille de 84 cm[12].


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Système digestif

Anatomie des organes vitaux du chat

Contrairement à l’homme, le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’estomac. Celui du chat est de petite taille (environ 300 millilitres) mais il possède un pH très acide qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives[13]. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’intestin grêle et de 20 à 40 centimètres pour le gros intestin), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers)[14]. Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des diarrhées et vomissements.

Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures[13].

Pelage

Chat au pelage mi-long

Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races. Le pelage du chat est composé de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple). En-dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne isolation du corps[10]. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le sphynx, sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue[10].

La robe d’un chat est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés patrons : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni[10]. La robe peut aussi avoir une pigmentation plus foncée vers les extrémités du corps (robes colourpoint, mink et sépia). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons génétiques ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois ; seules les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes Écaille de tortue et calico. Un effet désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes chinchilla, shaded, smoke ou cameo).

Les sens

Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains[10].

L’ouïe

De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds[15]

Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 15 000 Hz[16]. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance[10].

La surdité des chats blancs fait aujourd’hui débat. Cette surdité serait liée à la couleur blanche (gène « W » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique). Schématiquement, on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement sourds en général. Cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats. Ainsi, soit la tare reste cachée et l’oreille se développe normalement, soit la tare se manifeste et dans ce cas la dégénérescence est complète : le chat est totalement sourd de l’oreille atteinte. Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas se présentent : la surdité est bilatérale, unilatérale ou absente[15].

Il est en effet démontré que l’allèle W, à l’origine de la couleur « blanc dominant » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines[15].

La vue

Gros plan sur l’œil d’un chat
Yeux brillants d’un chat dans la nuit

La vue est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : 187° contre 125°, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.

L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité[10].

En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement)[10].

Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite)[10]. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons…

L’odorat

Gros plan sur le nez du chat.

L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme[17].

Le goût

Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 40 à 40 000 bourgeons gustatifs[18]. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré[10].

Le toucher

Son sens du toucher est également bien développé. Ses vibrisses (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles[10].

Autres sens

Organe de Jacobson

L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs[10].

L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire

Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute[10].

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières[19]. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave. Parfois, cela ne suffit pas et c’est la mort[20].

Différences morpho-anatomiques : les races de chat

En France, un chat de race est un chat ayant un pedigree[21]. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines TICA, l’ACFA et le CFA, la française LOOF, deux fédérations internationales, la FIFé et la WCF ou encore la GCCF britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques strictes. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes.

Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’AFIRAC que 5 % de la population totale des chats[22]. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme chats de gouttière, appelés également chats de maison.

Le nombre de race reconnue varie du simple au double selon ces organisations[A 4]. Certaines sont très anciennes, comme le siamois ou l’angora turc, d’autres ont été créées plus récemment, comme le ragdoll ou le peterbald. L’homme a également procédé a des hybridations entre chats domestiques et petits félins, ce qui a donné naissance a des races telles que le bengal.

Comportements

Le chat est d’une nature très indépendante. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Bien que territorial, c’est un animal social. Bon nombre de chat haret vivent en groupe.

Structure sociale

Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre « chemin » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire.

Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu rural aux larges et denses groupes en milieu urbain. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement[23] : en milieu rural, le système est polygyne, tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles. En raison de leur forte cohésion, différents groupes de chats se voisinant ont tendance à devenir éloignés génétiquement et la même recherche a démontré un important déficit en hétérozygotes.

Communication

Les chats communiquent principalement entre eux par des phéromones ou des positions corporelles.

Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la salive, les selles et l’urine. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles)[24]. Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat[24]. En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer[24].

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Vocalisations

Fichiers audio
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Miaulement

Le miaulement est un cri caractéristique du chat[A 5]. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret mais certaines races, notamment les siamois, sont plus « bavards » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique que d’autres.

Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il « margotte » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, au sens figuré[A 6]. Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’œstrus puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles[25].

Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lorsqu’il voit une proie hors de portée comme un oiseau ou un insecte volant. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue, que l’on pourrait comparer à notre expression avoir « l’eau à la bouche »[24].

Grognement

Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements - en plus des miaulements - sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction[25].

Ronronnement

Il s’agit d’un mouvement coordonné mettant en jeu la glotte et le larynx. Ces vibrations sonores se retrouvent chez la plupart des félins mais leur mécanisme et leur utilité sont encore mal expliqués. Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat[26]. En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, qui vibre entre 25 et 150 Hz, peut avoir un pouvoir réparateur et même antalgique par rapport aux os, aux tendons et aux muscles. On pense que le ronronnement est également très bénéfique aux humains, notamment grâce à un effet relaxant[27].

Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère[17]. Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner. Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements[26].

Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la dépendance[17] : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.

Sommeil

Chat dormant en plein jour (animation)

Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour. Il reste ainsi éveillé environ 6 à 9 heures, dont une partie de la nuit pour chasser.

Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de sommeil paradoxal pendant lesquelles il rêve : la durée quotidienne de cette phase dure de 180 à 200 min chez le chat, contre environ 100 min pour l’homme[28]. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du sommeil.

Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante[29] : plusieurs mouvements surviennent tels que l’agitation des vibrisses, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…

Il est à noter que ces phases de sommeil paradoxal sont très importantes chez le chat : cela lui permet de garder un équilibre au niveau mental (puisqu’il rêve de chasse, de ce qu’il fait durant le temps où il est éveillé)[30]. Ce sommeil paradoxal peut voir son temps augmenté par des repas échelonnés au cours de la journée. Durant ce sommeil paradoxal il est fort probable que le chat capture une proie imaginaire puisque il est possible d’observer chez certains individus quelques mouvements des membres qui évoquent des positions de chasse. Lorsque le chat entre dans une phase de sommeil paradoxal, le tracé de son encéphalogramme est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience : le système nerveux fonctionne probablement à vide, soit pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée, soit pour évoquer le souvenir des perceptions passées, d’où l’hypothèse que le sommeil paradoxal est un témoin de l’activité onirique[30].

Griffades

Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.

La pousse des griffes du chat est continue, et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser ses griffes en les frottant contre une surface rugueuse : il « fait ses griffes » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs. Ce comportement est un outil de communication.

Le chat possède entre les coussinets des glandes sudoripares émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats. En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.

L’onyxectomie, est parfois pratiquée par les propriétaires : elle consiste en l’ablation totale de la griffe et l’amputation de la troisième phalange sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle[31]. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans 29 pays, principalement européens[32]. D’autres techniques de dégriffage, moins douloureuses pour le chat, existent, comme la tendinectomie ou la brûlure des nerfs au laser.

Toilette

Lors de leur toilette, ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’estomac, formant des boules de poils, appelées trichobézoards. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale.

L’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leur odeur et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes[24]. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.

Déjections

Crottes fraîches de chat.

Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs déjections. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les prédateurs et de diminuer les risques d’infections parasitaires[33]. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons.

Le chat défèque une à deux fois par jour[33] et urine jusqu’à cinq fois par jour[34]. Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, c’est-à-dire l’opération de marquage du territoire, et la miction, où le chat « se soulage »[34] : dans le premier cas, le chat est debout, la queue levée et dos à l’élément qu’il compte marquer, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation. La défécation enfouie ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire chez le chat, au contraire des déjections situées bien en vue sur des lieux de passage des chats (en hauteur, par exemple sur une souche)[33].

Avec le vieillissement de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes bénins d’hyperthyroïdie[35].

Chasse

Comportement en chasse

Le chat est essentiellement carnivore et ne reniera jamais sa prédation naturelle. En effet, il a besoin de taurine, un acide aminé qu’il synthétise en quantité insuffisante et qu’il peut trouver dans la viande. La carence en taurine entraîne chez lui des troubles oculaires, cardiaques, des déficits immunitaires et des problèmes de reproduction chez les femelles[36].

Chez le chaton, on observe souvent des jeux de chasse, preuve que celle-ci est instinctive. Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées[37] :

  • la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), où le chat s’approche lentement de la proie repérée, par exemple un oiseau, et lui bondit dessus lorsqu’il est assez près. Cette technique de chasse met en avant ses facultés de camouflage conférées par son pelage, créant un effet de surprise. Tapi contre le sol, il avance le plus près possible sans se faire repérer, observant silencieusement sa proie.
  • la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), où le chat, qui a trouvé une zone d’intérêt, par exemple un trou de souris, est embusqué et attend.

Tous les chats utilisent les deux types de stratégie. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée, mais les chats peuvent néanmoins se spécialiser dans la capture d’une espèce, grâce à l’expérience qu’ils ont de cette espèce particulière.

Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la nuque, en brisant ainsi la colonne vertébrale[37]. Les proies les plus courantes sont de petits rongeurs mais ils s’attaquent aussi aux lézards, aux petits oiseaux, aux insectes et parfois à des proies moins conventionnelles comme le hérisson ou le lapereau. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets[37].

Les chats domestiques qui ont la possibilité de chasser depuis leur jeune âge dévorent généralement leur proie (en entier ou en partie, selon leur appétit du moment). Un trait courant de la chasse est celui du jeu : beaucoup jouent avec leur proie avant de la dévorer ou de l’offrir, vivante ou morte, à leur maitre.

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Impact sur l’environnement naturel

L’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui.

Populations domestiques

Un certain nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement, au Royaume-Uni et aux États-Unis :

  • une étude portant sur une année[38] menée à Wichita, Kansas, a montré en 2000 que les chats de cette ville de 300 000 habitants tuaient en moyenne 4,2 oiseaux par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux 64 millions de chats que comptaient alors les États-Unis conduirait au chiffre de 250 millions d’oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ;
  • en Angleterre, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont mené une étude d’un an également sur 78 chats, dans un petit village du Bedfordshire. Les résultats, extrapolés par eux en 1989 sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l’ordre de 5 millions lors de l’étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l’ordre de 70 millions, dont environ 35 % d’oiseaux (soit plus de 20 millions d’oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles[39]. Rapporté au nombre de chats, le chiffre d’oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l’étude américaine.

Il a été remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n’est pas naturelle, puisqu’elle dépend d’une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l’homme, et non par les ressources naturelles[40]. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile.

Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d’oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d’un pays tout entier[41].

Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors, s’agissant d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.

Chats retournés à l’état sauvage

S’il existe des chats redevenus sauvages dans de nombreux pays, c’est dans l’hémisphère sud, dans des pays comme l’Australie[42] ou la Nouvelle-Zélande — où les chats n’ont jamais été une population d’origine indigène — que ce problème présente le plus d’acuité. En effet, ces terres abritent des espèces, telles que le kakapo, particulièrement fragiles face à des carnivores mammifères placentaires importés, tels que les dingos ou les chats redevenus sauvages (« chat haret »). Ces chats ont eu des effets importants sur ces espèces animales, et ont joué un rôle majeur dans les risques d’extinction de plusieurs d’entre elles.

En Australie, de nombreuses espèces indigènes, des oiseaux, des lézards, de petits marsupiaux sont chaque année la proie de chats harets. Les chats, introduits en Australie au XVIIIe siècle par des colons britanniques, ont donné lieu à l’apparition d’une population sauvage, en particulier au XIXe siècle, où des chats domestiques ont été délibérément relâchés pour lutter contre la prolifération de souris et de lapins. Cette population redevenue sauvage est aujourd’hui très importante, puisqu’elle a été évaluée en 2004 à 18 millions de chats[43].

Des mesures d’éradication de ces chats, considérés comme invasifs, y sont d’ailleurs régulièrement menées par le gouvernement australien[42], sous le nom de Threat Abatement Plans (« Plans d’amoindrissement de la menace » sur la biodiversité). Ces plans identifient les espèces menacées par les chats (une trentaine d’espèces pour les seuls oiseaux, par exemple), ainsi que les actions à mener et les moyens à mettre en œuvre. Ils donnent lieu ensuite à une analyse des résultats obtenus.

Le problème écologique ainsi posé à l’Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d’autres espèces invasives importées, comme les lapins et les rats[43]. C’est ce qui est arrivé par exemple dans l’île Macquarie, où l’éradication du chat s’est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins[44].

En Nouvelle-Zélande, la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au XIXe siècle pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s’il est loin d’être prouvé qu’ils puissent transmettre la maladie à d’autres espèces[45]. Il est permis en Nouvelle-Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d’être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées.

Reproduction

Maturité sexuelle

Le développement des fonctions reproductrice du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de testostérone. Vers six ou sept mois des épines apparaissent sur le pénis du chat[24]. À cet âge il peut commencer à se reproduire et souvent, marquent leur territoire en émettant des jets d’urine très odorants.

La femelle devient pubère dès son premier œstrus (communément appelé « chaleurs ») qui survient en moyenne entre sept et dix mois[46]. Dès les premières chaleurs, qui durent de un à cinq jours[46], la chatte est capable de se reproduire. Elle connaît ensuite de nombreuses périodes de chaleurs, généralement situées du printemps à l’automne. Il est possible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux semaines après avoir mis bas[24].

Accouplement

Accouplement du chat.

Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’accouplement, qui dure entre 5 et 15 secondes[24], le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Sur la fin, la femelle a tendance à gémir et à s’énerver, car les petites épines présentes sur le pénis du mâle orientées vers l’arrière raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte[47]. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents[48].

Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’œstrus entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles[23].

Gestation et mise bas

La gestation dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit[46]. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ 35 jours, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher[49].

Environ vingt minutes après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le placenta, qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical[49].

L’élevage des chatons

Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 100 à 110 g[46] ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois)[50]. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil[25].

La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir, etc. À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse[25]. L’émancipation se produit entre huit à douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois[46].

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Stérilisation

La stérilisation est une opération chirurgicale destinée à empêcher la reproduction de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée castration et consiste en l’ablation des testicules. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des ovaires : l’ovariectomie.

Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la puberté) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits[51].

Pour les femelles, la prise de pilules ou de piqûres contraceptives, qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur trois mois lors de la première injection, puis sur cinq mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de stérilisation sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes[52].

Santé

Maladies

Prurit dû ici à une allergie alimentaire mais qui peut aussi être causé par une intolérance aux piqûres de puces.

Les maladies propres au chat sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur vaccination, à leur stérilisation et en restreignant leurs accès à l’extérieur.

Certaines maladie du chat sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme. Parmi celles-ci, les plus connues sont la rage, la tuberculose, la toxoplasmose, la lymphoréticulose, la pasteurellose et la yersiniose[53], la leucose féline.

En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation (allergie, diabète sucré, obésité, …), à des blessures, à des maladies génétiques, etc. Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les races : par exemple, environ 40 % des persans et exotics shorthairs sont sujets à la polykystose rénale[54], et l’abyssin est fréquemment atteint d’amyloïdose rénale[55].

Parasites

Le chat à de nombreux parasites, des ectoparasites comme Ctenocephalides felis, une puce plus spécifique au félidé et qui leur transmettent, comme à d’autres carnivores d’ailleurs, un petit ténia (Dipylidium caninum)[56]. Le chat peut également être touché par d’autres espèces de puces. Felicola subrostratus est une espèce de poux spécifique infectant principalement les animaux âgées. Bien que plus rarement touchés que pour les hommes ou les chiens, quelques espèces de tiques peuvent infecter les chats. Les parasites internes sont moins spécifiques, comme les parasites intestinaux que ce soit les ténias ou ascaris, les coccidies, les trichuris, enfin d’autres sont mieux connus du public par les maladies qu’elles causent comme la gale auriculaire, la toxoplasmose, la dirofilariose, les ankylostomes, la douve du foie, la giardose.

Longévité

Le chat domestique a une longévité atteignant régulièrement 12 à 18 ans[46]. Selon le livre Guinness des records, le record du chat le plus vieux est détenu par Puss, chat tigré britannique appartenant à MModèle:Rs Holway, mort en 1939 à l’âge vénérable de 36 ans[12].

Obligations légales en Europe

Comme tous les carnivores domestiques de compagnie le chat doit posséder un passeport européen pour voyager[57] et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de 16 ans, sauf avec l’accord exprès du responsable parental[58].

En Belgique

Lors de la vente d’un chat domestique :

  • l’animal doit être âgé d’au moins huit semaines (les éleveurs et diverses associations félines conseillent également d’attendre l’âge de trois mois)
  • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
  • contrat de vente avec garanties pour les chats de race,
  • obligation de vacciner contre la rage au sud du sillon Sambre et Meuse[59].

En France

La puce électronique, comme le tatouage, permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique.

Lors de la vente d’un chat domestique :

  • l’animal doit être âgé d’au moins 8 semaines (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de 3 mois pour une meilleure socialisation),
  • identification de l’animal par tatouage ou transpondeur (puce électronique), obligatoire même en cas de don,
  • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
  • contrat de vente ou facture pour les professionnels,
  • fiche de conseils d’élevage[60].

Divagations de l’animal : « Est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui.[61] » Il peut alors être capturé et conduit en fourrière[62] pour être placé ou euthanasié à moins d’être réclamé et identifié par son propriétaire dans les huit jours qui suivent[63].

En Suisse

En Suisse, le propriétaire d’un chat domestique doit faire en sorte que son animal ait des contacts quotidiens avec des êtres humains ou un contact visuel avec des congénères. Les chats domestiques ne peuvent être détenus en enclos que pour des durées passagères et doivent pouvoir en sortir au moins cinq jours par semaine ; de plus, les dimensions de cet enclos sont réglementées[64].

Il est recommandé que le chat soit également vacciné contre le typhus, le coryza et la leucose, et qu’il ait été régulièrement vermifugé depuis l’âge de trois à quatre semaines.

Le chat à travers l’histoire

Évolution de l’espèce

Dans son Het Leven der Dieren Zoogdieren, Brehm désigne le chat domestique comme Felis maniculata domestica.

Le chat domestique appartient au genre Felis depuis sa première description par Carl von Linné en 1758 en tant que Felis catus dans la trentième édition de Systema naturae[A 7], mais sa position dans la classification des êtres vivants a varié fortement : le chat domestique a pris tantôt le statut d’espèce, tantôt celui de sous-espèce du Chat sauvage (Felis silvestris) et de nombreux synonymes de l’un ou l’autre des termes ont existé.

En 2006, des travaux effectués sur les chromosomes sexuels et l’ADN mitochondrial de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches paléontologiques, ont révélé que la lignée du Chat domestique (Felis catus) a vraisemblablement divergé il y a 3,4 millions d’années, au Pliocène, dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen[65]. Un autre étude moléculaire menée sur 979 individus (chats des sables, chats sauvage de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (Felis silvestris lybica) et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ 130 000 ans[1].

Arbre phylogénétique de Felis silvestris[1]



 Felis silvestris silvestris - Chat sauvage d’Europe




 Felis silvestris cafra - Chat sauvage sub-saharien





 Felis silvestris ornata - Chat orné



 Felis silvestris bieti - Chat de Biet





 Felis silvestris lybica - Chat ganté



 Felis silvestris catus - Chat domestique






Domestication du chat

Les premières découvertes paléontologiques situaient les premiers foyers de domestication du chat en Égypte, vers 2000 av. J.-C., mais la découverte en 2004 des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repousse le début de cette relation entre 7 500 à 7 000 ans avant J.-C. Le chat découvert présente une morphologie très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du squelette dues à la domestication : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué[66]. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels[66].

L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le Croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact. Cinq domestications différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a 8 000 à 10 000 ans[65].

Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les Felinae utilisée comme animal de compagnie, le Chat ganté[67] et le Jaguarondi[68] sont ou ont été apprivoisés eux-aussi pour chasser les souris et les rats.

Antiquité

Une mosaïque de Pompéi
La déesse nordique Freyja dans son char tiré par ses chats, Nils Blommér 1852.

Les Égyptiens de l’Antiquité divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de Bubastis. Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient ; on peut voir ces momies, entre autres, à Paris (musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire)[69].

En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés (furets et belettes). Ce sont les Phéniciens qui volèrent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. Aristophane cite même la présence d’un marché aux chats à Athènes[69],[A 8].

Les Romains, en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe[69].

Moyen Âge et Renaissance

En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat[70].

À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge et de la Renaissance, manifestement en raison de son adoration passée de la part des païens. Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’était un animal du diable et des sorcières. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies[69]. Les différentes vagues de peste, dues à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats[71].

Période moderne et contemporaine

Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie[72].

Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV, le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouva également symbole du mouvement anarchiste[A 9] (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le XXe siècle, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.

Le chat dans la culture populaire et les arts

Chats célèbres

Au contraire du chien ou du cheval, célèbres par leur actes, le chat, de par son comportement indépendant, est surtout connu comme l’animal de compagnie de personnages célèbres. Tels les chats tueurs de souris de la résidence du premier ministre du Royaume-Uni ou les chats des écrivains (« Hodge » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, le chat de Samuel Johnson ou encore « Kiki la Doucette » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, « Toune » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique et « Minionne » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique de Colette), la célébrité d’un chat s’acquiert par la notoriété de son maître.

Cependant quelques chats se démarquent, comme Oscar, qui détecterait la mort imminente des patients d’une unité hospitalière de Rhode Island, ou encore Orangey, le chat acteur.

Superstitions

Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la Royal Navy britannique (1942), totalisant 30 000 milles marins à son actif

Au Japon, le chat est un porte-bonheur au travers des Maneki-Neko, ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le temps qu’il fera : en Thaïlande, la bienveillance du dieu Indra est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village[73]. Les chats pourraient aussi prévoir les séismes. On lui associe aussi le chiffre neuf : les sorcières pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies[73] et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en enfer[74].

En Europe, le chat est le représentant du diable au Moyen Âge, ou est offert par celui-ci pour enrichir son propriétaire, comme la légende provençale des matagots qui ramènent une pièce d’or chaque matin[75]. Le chat amène aussi les sorcières au sabbat sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des chars tirés par des chats[75], de la même manière que la déesse Freya. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du Vernon lors de leur procès en 1566[76].

Le chat noir est particulièrement sujet aux superstitions et croyances. En France, le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs sont-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, en Grande-Bretagne, croiser un chat noir porte bonheur[73].

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Le regard des peintres et sculpteurs

Perronneau : Magdaleine Pinceloup de La Grange

En Europe, le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du XVIIe siècle, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute La Raie de Chardin, avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme La Fillette au chat, La Petite Fille au chat ou le Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange, de Jean-Baptiste Perronneau[A 10], pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que personnage secondaire.

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Hiroshige : Cent Vues célèbres de Edo

Cependant, ce sont les XIXe et XXe siècles qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que Barye ou Diego Giacometti. Dans le domaine pictural, des artistes comme Delacroix, Manet, Renoir, Toulouse-Lautrec, Franz Marc, Raoul Dufy, Théophile Steinlen, Paul Klee, Balthus ou encore l’humoriste Dubout – sans oublier Jacques Faizant, pour le chat noir et blanc qui accompagnait les « vieilles dames » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique du Figaro et de Paris-Match – l’ont représenté par la peinture sur toile, le dessin, le pastel, la gravure, la lithographie ou encore l’estampe.

Dans l’art japonais, des artistes comme Hokusai et Hiroshige ont mis en scène des chats. Avant eux, un artiste comme Kaigetsudo Anchi en fait apparaître un, tenu en laisse par une élégante courtisane, dans une célèbre estampe conservée au musée Guimet et publiée aux alentours de 1715[77].

Le chat dans la littérature

Historique

L’apparition du chat dans la littérature fut d’abord discrète. Peu aimé au Moyen Âge, où on ne lui confère guère que l’utilité de chasser les souris, les écrits le concernant reflètent les idées de l’époque. Au IXe siècle, Hildegarde de Bingen, dans son Livre des subtilités des créatures divines lui consacre un paragraphe bref et peu élogieux : « Au plus fort des mois d’été, […] le chat demeure sec et froid. Le chat ne reste pas volontiers avec l’homme, excepté celui qui le nourrit. »[78] Le célèbre Roman de Renart a laissé l’image de Tibert le chat, tout aussi rusé et hypocrite que Renart, mais aimé par Noble, le lion[78].

Le chat est peu à peu « réhabilité » durant la Renaissance et de nombreux écrivains et poètes tels Pétrarque, mort la tête posée sur son chat, ou encore Joachim du Bellay améliorent la réputation du chasseur de souris. Au XIXe siècle, les auteurs romantiques portent une grande affection au félin : en 1869 paraît Les Chats[A 11] de Jules Champfleury réunissant la somme des connaissances de l’époque sur le chat, et qui révéle la place privilégiée du chat dans les milieux intellectuels[79]. Depuis le début du XXe siècle, les œuvres littéraires ayant pour héros principal ou secondaire le chat se sont multipliées. De nombreux auteurs, notamment Colette, ont mis en exergue leur(s) chat(s).

Chats de fictions

Les chats dans les contes et les fables
Le chat du Cheshire dans Alice au pays des merveilles illustré par John Tenniel.

Dans les fables, le chat garde une image d’animal malin mais profiteur. Raminagrobis[A 12] est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les Fables de La Fontaine, tout comme Rodilardus ou Rodillard[A 13], repris par Rabelais. Le chat est souvent mis en scène avec des souris ou des rats, dont il est le chasseur et son côté profiteur ou malin est mis en valeur par des compères aussi rusés que lui : singe ou renard par exemple[A 14].

Dans les contes, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans les Les Contes du chat perché de Marcel Aymé, Alphonse dans le conte intitulé La patte du chat, peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans Alice au pays des merveilles, le chat du Cheshire apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son sourire. Quant au chat botté, il est l’héritage bienheureux que lègue le meunier à son troisième fils et qui rend son maître riche par la ruse[A 15].

Les chats dans les nouvelles et romans

Dans les romans et nouvelles, le chat garde souvent son aspect mystérieux, inspirant des écrits fantastiques comme Le Chat noir d’Edgar Allan Poe où deux chats noirs précipitent la folie du personnage principal. Le chat peut aussi être le témoin de la vie des hommes : dans le classique japonais Je suis un chat de Sōseki Natsume, un chat dépeint la société japonaise de l’ère Meiji. D’une autre manière, des sociétés félines, uniquement composée de chats, apparaissent comme La Cité des chats de Lao She ou la série de romans pour la jeunesse La Guerre des clans.

Le chat peut aussi être détective comme Kao K'o Kung et Yom-Yom, deux chats siamois mis en scène dans une série de romans de Lilian Jackson Braun ou encore Francis, le chat détective de Akif Pirinçci, dont la série de roman Félidés, Chien méchant, Francis et les chats sauvages aborde des problèmes philosophiques ou éthiques.

Dans les univers médiévaux-fantastiques, on trouve parfois des races hybrides dont les caractéristiques sont à la fois humaines et félines. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les mangas, animes et autres jeux vidéo japonais, qui comportent assez souvent un personnage de jeune fille-chat, la nekomimi ou nekomusume.

Krazy Kat de George Herriman.
Me-Ow de Mel B. Kaufman est un air de ragtime exécuté au piano contenant une unique parole : « Me-Ow »[80].
À bon chat, bon rat. Illustration de Grandville.
Le chat dans la bande dessinée

Les chats sont bien représentés dans la bande dessinée. Personnages principaux d’aventures comiques comme Garfield, Le Chat de Geluck ou encore Krazy Kat, les chats peuvent aussi conter leur histoire comme Le Chat du rabbin. Souvent accompagnés d’un compère antagoniste pour faire rire, tels Sylvestre de Titi et Grosminet, Tom de Tom et Jerry ou Hercule de Pif et Hercule, les chats sont aussi des personnages secondaires récurrents comme les chats Artémis, Luna et Diana dans le manga Sailor Moon ou encore Azraël compagnon de Gargamel dans Les Schtroumpfs de Peyo.

Le chat dans la musique

Une des premières occurrences du chat en musique classique occidentale est d’Adriano Banchieri dans son Contrapunto bestiale ou Festin de Jeudi-Gras (1608)[81]. Par la suite, le félin a inspiré de nombreux compositeurs tels que Carlo Farina avec Capriccio stravagante, Il gatto en 1627 ou encore Hans Werner Henze, La Chatte anglaise[A 16].

Des opéras sont composés de miaulements, notamment L’Enfant et les Sortilèges selon un livret de Colette. Enfin, les chats furent les sujets principaux de la comédie musicale à succès Cats.

Dans la chanson populaire (La mère Michel a perdu son chat) comme dans le rock (Le chat, de Téléphone), le chat est mis en scène ou porté aux nues : la chanson Delilah dans l’album Innuendo de Queen est par exemple un hommage au chat de Freddy Mercury.

Expressions populaires

Les proverbes et idiotismes liés au chat se comptent par dizaines en langue française, soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris) ou mette en avant une de ces caractéristiques (« Avoir des yeux de chat », par exemple), soit que le terme de « chat » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au Moyen Âge.

Aspects économiques

Commerce de la fourrure

Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du chien, d’une demande importante dans les industries de la mode. De nombreuses associations de protection des animaux condamnent l’utilisation de la fourrure des chats[10]. Elle est désormais interdite d’importation et d’exportation en Europe depuis le [82],[83].

Les mesures prises par l’Europe dans ce domaine visent à mettre fin — de façon identique dans toute l’Europe — aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l’étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d’autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la Chine, qui se livrerait à l’élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle[84].

Comme l’a déclaré à cette occasion Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs :

« Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu’il est inacceptable d’élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L’interdiction à l’échelle communautaire que nous proposons aujourd’hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien[84]. »

D’après les enquêteurs de PETA-Allemagne, qui ont conduit une enquête en Chine du Sud, les chiens et les chats feraient l’objet en Chine d’un commerce très important, dans des conditions particulièrement choquantes[85] :

  • tout d’abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessés et affolés. Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
  • les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l’indique le collier qu’ils portent encore ;
  • enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l’objet d’un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d’acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.

La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté et l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l’étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) no 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007[83] :

  • « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la Commission des méthodes de détection de fourrure qu’ils utilisent pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (par exemple la spectrométrie de masse MALDI-TOF) » ;
  • « la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
  • « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l’interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».

Il est significatif du contexte de cette affaire que la Communauté précise qu’elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations éthiques »[A 17], et que la Commission donne à cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement européen et au Conseil, « concernant un plan d’action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 [COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28 février 2006] »[83].

Marché de l’alimentation pour chats

Le marché de l’alimentation des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de 35 milliards d’USD au niveau mondial[86], dont entre 25 % et 30 % pour les États-Unis à eux seuls.

Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte Nestlé (Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles), Masterfoods, filiale de Mars (Cesar, Pedigree, Sheba, Whiskas), Procter & Gamble (Eukanuba, Iams), ou encore Colgate-Palmolive (Hill’s Science Diet)[86].

Le marché américain des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu’il était en 2002 de 4,20 milliards de USD, soit 52 % du marché des aliments pour chiens[87]) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons… Les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats[88].

En France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67 % d’aliments humides, secteur dominé par Nestlé-Purina et Masterfoods ; mais ce secteur s’effrite (avec en particulier l’effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et Kitekat, de Masterfoods), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec Friskies et Purina one) tend à progresser[89]. Dans la mesure où un kilo d’aliment sec équivaut à 4 kilos d’aliment humide, les fabricants d’aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.

Marché des dépenses de santé pour chats, et divers

Ce marché, qui regroupe l’ensemble des dépenses non alimentaires (les plus importantes étant les dépenses de santé), comprend, pour les animaux de compagnie en général[90] :

  • les médicaments, dont les plus importants sont les anti-parasites (contre les puces et les tiques) ;
  • les soins vétérinaires ;
  • le toilettage ;
  • la prise en pension ;
  • le dressage ;
  • les autres produits et services (crémations et enterrements, animal-sitting[A 18], transport, assurances, litières, jouets, voyantes pour animaux de compagnie…).

Les chiffres disponibles[A 19] prennent en compte les différents marchés de façon globale, pour l’ensemble des animaux de compagnie. Dans la mesure où, aux États-Unis (le principal marché), 71 % des propriétaires de chats ou de chiens achètent pour eux des médicaments (ce qui limite un biais éventuel)[91], il n’est pas illégitime de penser que la part des dépenses pour les chats est assez symétrique des dépenses d’alimentation, soit entre un quart et un tiers du total (les dépenses de ce type se concentrant sur les chiens et chats).

Les analystes s’accordent à considérer que le marché états-unien pour ces produits de santé pour les animaux de compagnie représentent environ 40 % du total mondial[92]. L’analyse du marché états-unien fournit donc une bonne base pour la compréhension du marché mondial.

Le marché des médicaments et soins pour les animaux de compagnie en général est encore peu important par rapport aux médicaments et aux soins destinés aux humains. Il est cependant très lucratif, car les propriétaires des animaux de compagnie n’hésitent pas à payer le prix fort pour soigner ceux-ci, qu’ils considèrent comme partie intégrante de leur famille.

En 2006, le marché états-unien pour les médicaments, soins vétérinaires, produits et services autres que les seuls aliments s’est élevé à 18,5 milliards d’USD, et les attentes pour 2007 étaient une croissance de 6 % par rapport à ce chiffre[92], soit près de 20 milliards d’USD.

Là dessus, les produits (hors soins et services) destinés à la santé des animaux de compagnie ont représenté environ 6,6 milliards d’USD de dépense globale, dont un tiers correspond aux produits contre les puces et les tiques. Le produit « vedette » est l’anti-parasite Frontline, de Merial (fipronil), qui a atteint en 2007 le statut de médicament blockbuster (« champion des ventes ») avec un chiffre d’affaires de plus de un milliard d’USD[91].

Pour l’année 2007, d’autres études évaluent le marché états-unien des dépenses de santé pour animaux de compagnie au chiffre encore plus élevé de 25,3 milliards d’USD[91].

Outre les médicaments (qui incluent maintenant des anti-dépresseurs[93]), les animaux de compagnie bénéficient de soins vétérinaires. La montée des dépenses pour les animaux de compagnie se traduit aussi par l’apparition de contrats d’assurance qui leur sont spécifiques. La Suède est très en pointe dans ce domaine, loin devant l’Angleterre ou les États-Unis, puisque, en 2005, 50 % des propriétaires suédois d’animaux de compagnie avaient une assurance pour eux, contre moins de 10 % aux États-Unis[94], représentant 0,7 milliards de dollars aux États-Unis en 2007[95].

Voir aussi

Liens internes

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Articles détaillés

Articles connexes

Listes

Bibliographie

Bibliographie générale

Références taxinomiques

Notes et références

Notes

  1. Le terme est utilisé par Madame de Sévigné dans ses Lettres (4 févr. 1689) pour désigner un jeune garçon.
  2. « Greffier », sur http://argot.abaabaa.com, Dictionnaire en ligne Argot-français (consulté le ) : « Les faubouriens, qui n’aiment pas les gens à robe noire, et emploient à dessein ce mot à double compartiment où l’on sent la griffe. »
  3. La TICA, l’ACFA et la CFA admettent la polydactylie chez le Maine Coon par exemple.
  4. Le nombre de races reconnues varient selon les associations félines : 42 pour la FIFé, 63 pour le LOOF, 54 pour la TICA et 39 pour le CFA par exemple.
  5. Selon le Littré de 1878, le verbe miauler vient de l’onomatopée miaou et a connu diverses formes selon les régions et les époques : midler dans le Berry ou mialer à Genève, par exemple.
  6. Ce verbe s’emploie en principe à propos des cailles. Littré, en 1878, indique : « On dit des cailles qu’elles margottent pour signifier un certain cri qu’elles font avant que de chanter ».
  7. (la)Carl von Linné, Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, tome 1, lire en ligne sur Gallica
  8. Que l’on nomme ailouros (« qui remue la queue » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique), puis à partir du IIe siècle av. J.-C., katoikidios (« domestique » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique)
  9. Chats noirs, notamment utilisés dans le logo de la Confédération nationale du travail.
  10. Le pastel de la Fillette au chat se trouve à la National Gallery de Londres. La Petite Fille au chat, pastel également connu sous le nom de Portrait de Mlle Huquier, est à Paris, au musée du Louvre. Enfin, le Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange appartient au Getty Center, à Los Angeles. Dans ces trois œuvres, Perronneau place le chat en bas à gauche du tableau, mais au premier plan.
  11. Les chats : histoire-moeurs-observations-anecdotes, lire en ligne sur Gallica
  12. Le Vieux Chat et la Jeune Souris sur Wikisources
  13. Le Chat et un vieux Rat, Conseil tenu par les rats sur Wikisources
  14. Le Singe et le Chat, Le Chat et le Renard sur Wikisources
  15. Le Maître chat ou le Chat botté sur Wikisources
  16. Livret Edward Bond, d’après une nouvelle d’Honoré de Balzac
  17. La Communauté justifie donc en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l’encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens.
  18. Animal sitting, comme on dit baby sitting. Dans le cas des animaux de compagnie, ceci comprend non seulement la surveillance et les soins à l’animal en l’absence de ses propriétaires, mais aussi la promenade de l’animal
  19. Chiffres disponibles à titre gratuit, et non à titre onéreux (en 2009)

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  19. Cf. Le Traité Rustica du chat, éditions Rustica
  20. Cf. Science & Vie Junior, hors série no 67.
  21. Selon la loi du 6 janvier 1999, chapitre II, article 276-5. Extrait ici
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  73. a b et c (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Dr Bruce Fogle (trad. Sophie Léger), Les chats, Gründ, coll. « Le spécialiste », , 320 p. (ISBN 978-2-7000-1637-6), p. 50-51
  74. (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Stéphane Frattini, Copain des chats, Éditions Milan, , 213 p. (ISBN 2-84113-423-7), « La terreur féline », p. 36-37
  75. a et b (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Béatrice Bottet, Encyclopédie du fantastique et de l’étrange, vol. 1 : Fées et dragons, Casterman, , 96 p. (ISBN 2-203-13133-0), « Les animaux fantastiques »
  76. (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Pierre Ripert, Dictionnaire du diable, des démons et sorciers, Maxi-poche, coll. « Références », , 283 p. (ISBN 2743432829), p. 64
  77. Nelly Delay : L’Estampe japonaise. Éditions Hazan (ISBN 2-85025-807-5), page 55
  78. a et b (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : français">(fr)< + langue non reconnue : abbr>) Josy Marty-Dufaut, Les Animaux du Moyen Âge réels et mythiques, Éditions Autres Temps, coll. « Temps mémoire », (ISBN 2845211651 et 978-2845211650), « Chat », p. 99-105
  79. Christiane Sacase, op. cit., « Les origines du chat », p. 7-16.
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