Chemins de fer départementaux de la Somme

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Chemins de fer départementaux
de la Somme
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Villes desservies Groupe des bains de mer : Le Crotoy, Noyelles-sur-Mer, Saint-Valery-sur-Somme, Cayeux-sur-Mer, Abbeville, Forest-l'Abbaye, Dompierre-sur-Authie
Groupe d'Amiens : Amiens, Hornoy-le-Bourg, Aumale, Envermeu
Groupe d'Albert : Doullens, Gézaincourt, Albert, Fricourt, La Neuville-lès-Bray, Rosières-en-Santerre, Montdidier, Péronne, Offoy, Ham, Nesle, Ercheu, Bussy
Historique
Mise en service 1887
Fermeture 1947 – 1970
Concessionnaire SE (à partir de 1885)
Caractéristiques techniques
Longueur 329 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Signalisation Respect du tableau
de marche des trains
Trafic
Propriétaire Conseil général de la Somme
Exploitant(s) SE
Trafic CF secondaire : voyageurs et fret

Le réseau des Chemins de fer départementaux de la Somme, concédé à la Société générale des chemins de fer économiques était un réseau départemental de voies ferrées d'intérêt local (VFIL) à voie métrique, qui compta jusqu'à 329 km de lignes, organisées en trois groupes géographiques :

Comme la plupart des réseaux secondaires, celui de la Somme était à la fois destiné au transport des personnes et à l'acheminement des productions locales, qu'elles soient agricoles (céréales et betteraves notamment, sur ce réseau), artisanales ou industrielles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un train en gare de Mailly - Maillet sur la ligne Albert - Doullens.
Un train en gare de Montdidier.

Au cours de la Seconde moitié du XIXe siècle, la Compagnie des chemins de fer du Nord réalisa plusieurs lignes desservant le territoire de la Somme (ligne Paris - Lille, ligne Longueau - Calais, ligne Creil - Jeumont), mais de nombreux secteurs restaient loin du Chemin de fer. On assista, à partir des années 1880, à un important chantier de maillage, mené par la compagnie du Nord, au titre de son réseau d'intérêt général, et par le Département, ce dernier utilisant les possibilités qui lui étaient offertes par la réglementation des « voies ferrées d'intérêt local », les VFIL.

Dans ce contexte, la Compagnie des chemins de fer du Nord décida de créer un embranchement sur sa ligne Longueau - Calais pour relier la gare de Noyelles à Saint-Valery-sur-Somme, qui était encore un important port de commerce.

Cet embranchement, régi par le régime des Chemins de fer d'intérêt général, traversait la baie de Somme sur une estacade de bois longue de 1 300 mètres.

Par ailleurs, en 1882, le Département de la Somme décida la construction d'un ensemble cohérent de lignes secondaires à voie métrique destinées à compléter le réseau de la compagnie du Nord.

Il réalisa l'infrastructure de ce réseau VFIL, et en concéda l'exploitation à la Société générale des chemins de fer économiques (SE)[1].

En 1893, le conseil général de la Seine-Inférieure souhaitait voir prolonger la ligne l'Amiens à Aumale jusqu'à Envermeu en passant par Rétonval et Londinières[2] afin de desservir une partie de ce département dépourvue de moyens de transports malgré sa prospérité agricole et industrielle, ce qui a abouti à la déclaration d'utilité publique de cette ligne.

Première Guerre mondiale

Des parts importantes de ce réseau sont détruites pendant la Première Guerre mondiale[3],[4] ou utilisés par l'ennemi[5], et est reconstruit dans l'entre-deux-guerres.

Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupant a réalisé sur la ligne d'Amiens à Aumale un embranchement permettant la desserte du terrain d’aviation aménagé en 1921 à Croixrault, Fricamps et Thieulloy-l'Abbaye comme aérodrome de secours pour l’aéronautique marchande sur la ligne Le Bourget – Londres, et utilisé pour les besoins de la Luftwaffe pendant l'Occupation sous le nom de « Flugplatz Poix – Nord »[6],[7].

Un train a été mitraillé entre les gares de Molliens-Dreuil et d'Oissy par l'aviation alliée le lors des combats de la Libération de la France, tuant vingt-sept des soixante-dix passagers[8],[6].

Tracé des lignes[modifier | modifier le code]

Groupe des Bains de Mer[modifier | modifier le code]

Ligne Noyelles - Le Crotoy[modifier | modifier le code]

L'ancienne estacade en bois qui traversait la Baie de Somme.
Les installations des Chemins de fer économiques devant la gare de Noyelles. Les voies du Chemin de fer du Nord sont à l'extrême droite du cliché.
Aujourd'hui, les installations du CFBS sont en retrait par rapport à celles des Économiques.

Cette ligne à voie métrique de 7,469 km a été mise en service en 1887. Elle longe la rive droite de la baie de Somme et desservait, au temps de l'exploitation commerciale, deux haltes : Morlay (commune de Ponthoile) et Favières, située à 2 km de ce village.

Ligne Noyelles - Saint-Valery[modifier | modifier le code]

La gare de Saint-Valery-Ville avait un embranchement vers le port de Saint-Valery, qui constitue aujourd'hui le cœur de l'exploitation du CFBS.
La gare de Cayeux du temps des Chemins de fer départementaux de la Somme.

Cette ligne à voie unique[note 1], longue de 5,6 km, a été inaugurée en 1856 par la Compagnie du Nord. Elle a été mise à double écartement (voie normale et voie étroite imbriquée) en 1887.

Elle comprend sur toute sa longueur quatre files de rails : au centre la voie métrique, à l'extérieur la voie normale. Elle est implantée sur une digue qui a remplacé en 1912 l'estacade en bois des origines, qui mesurait 1 367 m de longueur.

Peu avant de franchir le Canal de la Somme sur un pont-écluse refait en 2006, elle longe le dépôt-atelier du Groupe des bains de mer, et, aujourd'hui, du CFBS, implanté à côté de l'ancienne gare de Saint-Valery-Canal.

Le terminus de cette ligne à double écartement se situait à la gare de Saint-Valery-Ville, prolongée par un embranchement portuaire qui constitue aujourd'hui le terminus de Saint-Valery-Port pour le CFBS.

Cette ligne, initialement classée d'intérêt général, portait le no 324 000[9] (ligne de Noyelles-sur-Mer à Saint-Valery-Canal du réseau ferré national).

Ligne Saint-Valery - Cayeux[modifier | modifier le code]

Cette ligne est la poursuite de la ligne de Noyelles à Saint-Valery, mais est uniquement à voie métrique, et a été créée par la SE le .

Après avoir quitté Saint-Valery-Ville (km 6 par rapport à Noyelles) par une forte rampe pour s'élever au niveau du plateau littoral, elle desservait Pendé-Routhiauville (km 11), Lanchères - Pendé (km 13), où se trouvaient les installations d'une râperie à betteraves, puis Hurt (km 16) avant d'atteindre le terminus de Cayeux-sur-Mer (km 18).

Outre son trafic voyageurs, elle assume le transport de galets en vrac, utilisés notamment dans l'industrie de la cimenterie, ainsi que le transport de coquillages ou de betteraves vers la râperie de Lanchères.

Ligne Noyelles - Forest-l'Abbaye[modifier | modifier le code]

Cette ligne de 11 km a été mise en service le . Elle était essentiellement destinée à connecter la ligne d'Abbeville à Forest-l'Abbaye au reste du réseau, mais accueille également un trafic betteravier non négligeable, notamment vers la râperie de Lanchères, sur la ligne de Cayeux.

Elle se séparait des deux autres lignes du groupe des bains de Mer à la sortie de la gare de Noyelles, passait au-dessus des voies du Nord (ligne Longueau - Calais), traversait le plateau du Ponthieu et rejoignait à Forest-l'Abbaye la ligne Abbeville - Dompierre, après avoir desservi les gares et arrêts de Sailly-Bray, Sailly-le-Sec, Nouvion-en-Ponthieu[10].

Ligne Abbeville - Dompierre[modifier | modifier le code]

La ligne, de 31 km, prenait son origine à la gare d'Abbeville (Nord), suivait les voies du grand réseau jusqu'à Abbeville-Porte-du-Bois (en desservant auparavant — facultativement — l'arrêt d'Abbeville-Porte-Saint-Gilles), puis parcourait le Ponthieu en desservant Drucat, Plessiel-Drucat, Canchy - Neuilly, Lamotte-Buleux et atteignait Forest-l'Abbaye, où elle rencontrait la ligne venant de Noyelles. La ligne poursuivait vers Dompierre, en desservant la halte de la forêt de Crécy (où des embranchements industriels desservaient une entreprise d'expédition de bois et une usine de phosphates), la gare de Crécy - Estrées (desserte d'une sucrerie), la halte de Wadicourt (deux centres de collecte de betteraves), puis le terminus de Dompierre-sur-Authie, à la limite du département du Pas-de-Calais[10].

Un prolongement de la ligne a été envisagé vers le Pas-de-Calais, mais jamais réalisé.

Cette ligne a été mise en service le , et fut fermée au trafic voyageur en 1947, seul un service Noyelles – Forest-l'Abbaye – Crécy subsiste jusqu'en 1951.

Groupe d'Amiens[modifier | modifier le code]

Section Aumale – Envermeu du Groupe d'Amiens.
La voie terminus de la ligne d'Aumale à la Gare de Saint-Roch est bien visible sur le quai central, au second plan de la carte postale.
La gare d'Aumale, avant 1918
On voit au premier plan les voies de la ligne du chemin de fer secondaire à voie métrique Amiens – Envermeu, et, au second plan, près du bâtiment de la gare, les voies de la ligne Paris – Le Tréport.
Animation en gare d'Aumale, vers 1908 :
à gauche, train du chemin de fer secondaire vers Amiens ; à droite, train de la Compagnie du Nord vers Le Tréport.

Le groupe d'Amiens était constitué d'une seule ligne, Amiens – Aumale – Envermeu, soit 58 km pour la section située dans le département de la Somme.

La ligne se réalisa en trois tronçons :

Bien qu'elle soit intégrée au réseau SE de la Somme, la partie de la ligne située entre Aumale et Envermeu se trouve dans le département de la Seine-Maritime.

La ligne ferma au service voyageur en 1940, et à tout trafic en 1947.

La ligne d'Envermeu avait son terminus amiénois en gare de Saint-Roch, où elle avait un tronçon commun de 900 m avec la ligne à voie normale Amiens – Canaples, jusqu'au passage à niveau de la rue Robert Lecoq (bifurcation dite de Renancourt).

Elle desservait ensuite :

Groupe d'Albert[modifier | modifier le code]

La gare de Beauval et l'usine textile Saint Frères.
La gare de Fricourt, où se séparaient les lignes d'Albert à Montdidier et d'Albert à Ham.
Rame départementale en gare de Montdidier. On voit au premier plan les voies de la ligne Ormoy-Villers - Boves.

Ce groupe avait son terminus en gare d'Albert Nord, initialement à l'ouest des voies du grand réseau, que les lignes secondaires de Ham et de Montdidier franchissaient par un pont.

Après la Première Guerre mondiale, le terminus des Économiques fut déplacé à l'est des voies du grand réseau, et ce fut la ligne de Doullens qui les enjambèrent par un pont.

Ce groupe se trouvait dans la zone des combats de la Bataille de la Somme, et les installations de ses lignes et gares furent détruites en de nombreux points ou doublées par des chemins de fer militaires à voie Decauville.

Ligne d'Albert à Doullens[modifier | modifier le code]

Cette ligne de 42,348 km fut ouverte en plusieurs tronçons : le de Doullens à Beauval, le de Beauval à Beauquesne et enfin le de Beauquesne à Albert.

La ligne longeait le dépôt-atelier d'Albert, puis desservait les arrêts et gares suivants :

La ligne rejoignait la ligne du nord Amiens - Frévent à Gézaincourt et, par un tronc commun, atteignait son terminus de Doullens.

Ligne Albert - Montdidier[modifier | modifier le code]

Cette ligne fut ouverte le de Montdidier à Rosières-en-Santerre, puis le de Rosières à la ligne de Ham (bifurcation de Fricourt).

Ligne Albert - Ham[modifier | modifier le code]

La ligne fut ouverte le d'Albert à Péronne, et le de Péronne à Ham.

Elle était en tronc commun avec la ligne de Montdidier sur les premiers 5,75 km — où étaient desservies les haltes de Albert (km 3), Bécordel-Bécourt (km 6) —, et elle s'en séparait à la gare de Fricourt (km 8).

La ligne s'élevait ensuite sur le plateau vers la vallée de la Somme, en desservant Mametz (km 10), Carnoy (km 12), Montauban-de-Picardie (km 16), Guillemont (km 18), Combles (km 23), Maurepas (km 28), Hem-Monacu (km 32), Feuillères (km 33), Cléry-sur-Somme, puis arrivait à Péronne en desservant les arrêts Le Quinconce (km 41), Faubourg-de-Bretagne (km 41) et la gare de Péronne - Flamicourt (km 43, après avoir traversé à niveau la voie du Nord[13]) où elle donnait correspondance avec la ligne du Nord Saint-Just-en-Chaussée - Cambrai. Un dépôt-atelier de la ligne y avait été aménagé.

Après Péronne, la ligne atteignait Mesnil-Bruntel (km 5), Mons-en-Chaussée (km 8), Athies (km 12), Devise (km 13), Monchy-Lagache (km 16), Flez-Douvieux (km 18), Quivières (km 19), Croix-Moligneaux (km 21), Matigny (km 23) et Offoy, où elle franchissait la Somme (avant d'atteindre la gare située au km 28). À Offoy, s'effectuait la bifurcation de l'embranchement d'Ercheu, mais la ligne se poursuivait vers l'arrêt de Canizy (km 30) puis atteignait son terminus de la gare de Ham (km 34), où elle donnait correspondance avec la ligne du réseau de la Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est vers Saint-Quentin, la ligne du secondaire Noyon - Guiscard - Ham[14] ainsi que la ligne du réseau du Nord d'Amiens à Laon.

Embranchement d'Offoy à Ercheu[modifier | modifier le code]

Il s'agissait d'un embranchement sur la ligne Albert - Ham, ouvert le , et prolongée dans le département de l'Oise jusqu'à Bussy, afin de créer un maillage avec la ligne Noyon - Guiscard des chemins de fer départementaux de l'Oise.

Caractéristiques des voies et bâtiments[modifier | modifier le code]

Gare standard du Groupe des Bains de mer, dont un distingue le début de la halle à marchandises en bois sur le côté droit de la gare.

Le réseau était équipé d'une voie unique à écartement métrique (sauf les sections à double écartement mentionnées dans les descriptions de lignes), les croisements de trains se faisant dans les gares.

La voie du réseau départemental était armée en rails Vignole de 15 et 20 kg/m, comme cela se pratiquait sur les divers réseaux gérés par la Société générale des chemins de fer économiques, mais la ligne de Cayeux put réutiliser après la Seconde Guerre mondiale les rails de 25 kg/m de la ligne à voie normale d'Ault-Onival.

Vu le faible nombre de trains en circulation sur les lignes du réseau, il n'y avait pas de signalisation, si ce n'est aux bifurcations et troncs communs avec les lignes du Nord, où la signalisation mécanique du grand réseau était également employée.

Les gares étaient habituellement constituées d'un bâtiment dont l'étage était le logement du chef de gare, auquel était accolé une petite halle à marchandises en bois. Afin de permettre de remplir les réservoirs des locomotives à vapeur, des châteaux-d'eau étaient répartis sur les lignes du réseau.

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Les horaires des groupes des Bains de mer et d'Amiens en mai 1914.
Les horaires du groupe d'Albert et des lignes d'Abbeville - Dompierre / Forest-l'Abbaye - Noyelles en mai 1914.

L'exploitation en traction à vapeur[modifier | modifier le code]

Le matériel moteur du réseau était celui en usage habituel sur les réseaux des Chemins de fer économiques, avec attelage et tamponnement central, sans frein continu. Toutefois, pour pouvoir tracter les matériels à voie normale sur la section à double écartement de Noyelles à Saint-Valery, certaines locomotives du Groupe des bains de mer étaient munis d'un dispositif de double attelage et double tamponnement.

Le matériel, comprenant une centaine de locomotives à vapeur, était entretenu aux dépôts de Saint-Valery-Canal, Abbeville, Amiens, Albert, Péronne et Montdidier.

Ces locomotives-tender, de type 031T, avaient une masse variant de 19,5 à 21,5 tonnes, et ont été construites :

Le réseau bénéficia également de mutations de locomotives d'autres lignes exploitées par la SE, toutes de type 031T :

  • 3510 et 3512 de l'Allier
  • 3623 et 3629

Afin de satisfaire à la croissance du trafic, le réseau commanda également des locomotives type 130T à Blanc-Misseron (no 3651 et 3652), livrées en 1908, et pris ultérieurement en mutation la 3661 du même constructeur, provenant du réseau des Flandres.

Après la Première Guerre mondiale et ses destructions, la compagnie des Économiques acquis pour le réseau de la Somme et celui du Groupe du Noyonnais des VFIL de l'Oise :

La râperie Béghin de Lanchères fit également circuler sur les voies du groupe des bains de mer jusqu'à l'hiver 1946 deux 030T, l'une fournie par Corpet-Louvet en 1907, et l'autre par Orenstein & Koppel en 1911.

Par ailleurs, pendant l'occupation allemande, l'Organisation Todt fit circuler diverses locomotives réquisitionnées sur d'autres réseaux afin de construire le Mur de l'Atlantique[15].

La diéselisation[modifier | modifier le code]

Horaires d'hiver 1936 du Groupe des Bains de mer.
Horaires d'hiver 1936 de la ligne Abbeville ou Noyelles - Forest-L'Abbaye - Dompierre.
Horaires d'été 1936 de la ligne Amiens - Aumale - Envermeu.

Les premiers autorails apparaissent vers le milieu des années 1930, tandis qu'en 1957/59 intervient une nouvelle étape de modernisation avec le rachat de trois locotracteurs diesels et de trois autorails plus modernes.

Locotracteurs :

  • Série 351/352 VFIL (1951)
  • Série 301 VFIL (1948)

Autorails :

Voitures et wagons[modifier | modifier le code]

Voitures à voyageurs

Matériel d'origine livré en 1886

  • type C 56 places (36 unités) série 500
  • type ABCDf 35 places, 3 plates-formes (25 unités) série 300
  • type AB 43 places 3 plates-formes sans fourgon (4 unités)
  • type BC 56 places (2 unités)

Matériel complémentaire livré en 1920

  • type AC 10301 à 10308
  • type BC 10501 à 10510
Wagons de marchandises

Matériel d'origine livré en 1886

  • Wagons couverts : 108 unités
  • Wagons tombereaux : 471 unités
  • Wagons plats : 148
  • Wagons plats à traverse mobile : 30 unités

Matériel préservé[modifier | modifier le code]

Le Chemin de fer de la baie de Somme a préservé une part importante du matériel du réseau lors de sa fermeture[16] :

  • Locotracteurs
    • no 301 (1948), ex-VFIL Nord
    • no 351 (1951), ex-VFIL Nord
    • no 352 (1951), ex-VFIL Nord
  • Autorails
  • Remorque R 6, ex autorail Billard AM 23, TIV

En outre 5 voitures type AC et 6 voitures type BC (1920) sont également préservées au Chemin de fer de la baie de Somme (9 voitures en circulation, 1 stockée en attente de restauration et 1 en cours de restauration).

D'autres chemins de fer touristiques ont préservé du matériel ayant roulé sur le réseau :

Fin du réseau[modifier | modifier le code]

Le Département de la Somme, autorité concédante du réseau (et donc qui en assumait le déficit croissant) décida après la Seconde Guerre mondiale la fermeture des groupes d'Amiens et d'Albert.

Les sections de Fricourt à Froissy (La Neuville-lès-Bray) de la ligne d'Albert à Montdidier et Rollot, de Doullens à Acheux de la ligne de la ligne de Doullens à Albert, ainsi que la ligne d'Offoy à Ercheu sont déclassés par décret le 5 mai 1950[18].

Ces diverses lignes conservent un service marchandises occasionnel, notamment pour les campagnes betteravières, jusqu'en :

L'exploitation concédée est maintenue sur les 2 lignes du bord de mer :

La SNCF reprit l'exploitation fret de la ligne Noyelles - Saint-Valery-Port, grâce à son double écartement voie normale / voie métrique, du 31 décembre 1972 à sa fermeture définitive, le .

Installations et matériels préservés[modifier | modifier le code]

Après déclassement du réseau d'intérêt général et rachat par le Département de la Somme, ces lignes de la baie sont désormais exploitées avec succès par l'association du Chemin de fer de la baie de Somme qui les ont transformées en chemin de fer touristique.

Les premières circulations touristiques ont eu lieu :

Le CFBS mène un important travail de préservation et de mise en valeur du patrimoine ferroviaire, tout en favorisant le développement touristique de la Baie de Somme.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Afin de contrer l'offensive allemande de 1918, la Compagnie du Nord est sollicitée pour créer en trois mois une ligne de Feuquières à Ponthoile à double voie et donc à grand débit, hors de portée des canons allemands, afin d'éviter le passage par Amiens. Cette ligne raccorderait celle de Paris à Beauvais, Abancourt et Le Tréport - Mers à la ligne du littoral Abbeville - Boulogne-Ville.
    Pour cela, la section Noyelles - Saint-Valery fut mise à double voie sous la direction de Raoul Dautry. Ces travaux importants (90 km de ligne à double voie, plus 60 km de voies de service, soit 350 000 t de déblais et 250 000 t de remblais à charrier, ainsi que 300.000 m³ de ballast) ont été réalisés par dix compagnies de sapeurs, ainsi que par le corps expéditionnaire chinois amené par l'armée anglaise. Le cimetière de ce corps expéditionnaire se trouve à Nolette, hameau de Noyelles-sur-Mer.
    La paix revenue, ces installations furent démontées vers 1919-1920.
  2. Les M 41 et M 43 provenaient du Chemin de fer de Hermes à Beaumont où ils portaient les nos 412 et 411.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bulletin des lois de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
  2. M. Sihol, Rapport fait au nom de la commission des chemins de fer chargée d'examiner le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement, dans les départements de la Seine-Inférieure et de l'Oise, d'un chemin de fer d'intérêt local, à voie étroite, d'Aumale à Envermeu, Paris, Sénat, coll. « Impressions : projets, propositions, rapports », , 8 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  3. Section photographique de l'armée, « Photo : Combles. Près de la gare ; la voie ferrée », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 26 bis, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  4. Section photographique de l'armée, « Photo : Combles. La gare et restes d'un train incendié par obus », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 26 bis, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  5. Section photographique de l'armée, « Photo : Combles. Locomotive allemande détruite par l'artillerie britannique », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 26 bis, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  6. a et b Un petit train de campagne sorti de l'oubli, Le Courrier picard, 23 novembre 1993, article mentionné en bibliographie.
  7. Jacques Calcine, « Poix – Croixrault », Somme, sur anciens-aerodromes.com, (consulté le ).
  8. Mickaël Tassart, « Molliens-Dreuil : 70 ans après le mitraillage du tortillard, le survivant raconte : Le 24 juin 1944, le train Amiens-Aumale était mitraillé par les alliés. Le dernier survivant du drame a témoigné auprès des écoliers », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Fascicule Gares et lignes du nord, édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  10. a et b Christophe Schanen, « L'ancienne voie ferrée »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site officieux de Forest-l'Abbaye (consulté le ).
  11. Voir le bas de ce schéma.
  12. « Loi du 24 mars 1898 déclarant d'utilité publique l'établissement, dans les départements de la Somme et de la Seine-Inférieure, d'un chemin de fer d'intérêt local, à voie étroite, de Beaucamps-le-Vieux à Aumale, et les conventions de concessions passées avec le département de la Somme et de la Seine-Inférieure », Journal officiel de la République française, no 83,‎ , p. 1957-1958 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Nota : après la Première Guerre mondiale, la traversée par la voie des Économiques de la voie du Nord à Péronne se fit par un passage supérieur.
  14. La ligne de Guiscard dépendait de la Compagnie des Chemins de fer de Milly à Formerie et de Noyon à Guiscard et à Lassigny.
  15. Henri Domengie, José Banaudo, Les petits trains de jadis - Nord de la France, p. 82.
  16. Collection du CFBS.
  17. Maurice Testu, « En draisine de Abbeville à Auxi le Château le 26 mai 1989 » [vidéo], sur youtube.com, (consulté le ).
  18. « Décret du 5 mai 1950 portant déclassement de voies ferrées d'intérêt local dans le département de la Somme », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale,‎ , p. 5047 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Maire, Le Tortillard : Histoire de la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Envermeu, éditions Racine.
  • André Maire, Amiens - Aumale, article paru dans le no 134 (1/93) de la revue Voie Étroite de l'APPEVA.
  • Maurice Testu, L'Histoire du Chemin de fer de la baie de la Somme, dans la revue Chemins de fer régionaux et urbains no 273 (1999) éditée par la FACS-UNECTO.
  • Jacques Chapuis, La ligne d'Aumale à Envermeu, article paru dans le no 246 (1994) de la revue Chemins de fer régionaux et urbains (CFRU), éditée par la FACS-UNECTO.
  • Henri Domengie et José Banaudo, Les Petits trains de jadis, t. 4 : Nord de la France, éd. du Cabri, 1995 (ISBN 2-908816-29-6).
  • Philip Pacey, Les chemins de fer de la baie de Somme, Oakwood Press, 2002 (ISBN 0-85361-590-X).
  • « Le Chemin de fer de la baie de la Somme : un ex-départemental en terre picarde », Rail Passion [hors-série],‎ , p. 10-24 (ISSN 1261-3665).
  • association du « Chemin de Fer de la Baie de Somme » : le CFBS, « Groupe des Bains de mer et le CFBS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  • Maurice Testu, Le Chemin de fer de la baie de la Somme : Du réseau des bains de mer au CFBS, Paris, La Vie du Rail, , 160 p. (ISBN 978-2-918758-25-9).
  • J.C. Riffaud et Claude Wagner (photos), « Les dernières années de la traction vapeur sur le réseau S. E. de la Baie de Somme », Chemins de fer régionaux et tramways, no 356,‎ , p. 8-17 (ISSN 1141-7447).
  • Carole Legris, « Un petit train de campagne sorti de l'oubli », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]