Gare de Péronne - Flamicourt

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Péronne - Flamicourt
Vue de la façade de l'ancien bâtiment voyageurs de la gare de Péronne - Flamicourt.
Le bâtiment voyageurs,
reconverti en commerce.
Localisation
Pays France
Commune Doingt
Adresse 20, avenue de la Gare
80200 Doingt
Coordonnées géographiques 49° 55′ 39″ nord, 2° 56′ 27″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire (Un commerçant)
Exploitant (Gare fermée)
Code UIC 87313411
Caractéristiques
Ligne(s) Saint-Just-en-Chaussée à Douai
Albert à Ham
Altitude 51 m
Historique
Mise en service 1873
Fermeture 1970
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Péronne - Flamicourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Péronne - Flamicourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Péronne - Flamicourt

La gare de Péronne - Flamicourt est une ancienne gare ferroviaire française, située à Flamicourt (ancienne commune rattachée à Doingt), près du centre-ville de Péronne, sous-préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Elle est mise en service en 1873 par la Compagnie des chemins de fer de Picardie et des Flandres, avant d'être fermée en 1970 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Avec une ligne (à écartement standard) du réseau national et une ligne secondaireécartement métrique) départementale, elle constituait un nœud ferroviaire local. Ainsi, elle était l'une des plus importantes gares intermédiaires de la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 51 mètres d'altitude, la gare de Péronne - Flamicourt est située au point kilométrique (PK) 150,220 de la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douaivoie unique et normale ; partiellement déclassé et déferré), dans une grande courbe qui se resserre en direction de Cambrai, entre les gares — fermées — de Péronne-la-Chapelette et de Doingt[1]. Les deux gares de Péronne sont séparées par deux ponts ; le premier franchit le canal de la Somme, le second traverse la Somme.

En outre, Péronne - Flamicourt était située au PK 43 de la ligne d'Albert à Ham (à voie unique et métrique ; chemin de fer secondaire totalement déclassé et déferré), en s'intercalant entre les haltes — fermées — de Faubourg-de-Bretagne et de Mesnil-Bruntel[2],[3]. Cette dernière voie franchissait la première ligne par un saut-de-mouton, situé à l'est de Péronne - Flamicourt[2],[4] et désormais détruit.

Histoire[modifier | modifier le code]

La gare est mise en service le , lors de l'ouverture de la section de Montdidier à Péronne de la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, par la Compagnie des chemins de fer de Picardie et des Flandres. Le prolongement vers Épehy, le , en fait une gare de passage ; Cambrai est finalement atteinte le . En 1883, la ligne (alors reclassée dans le réseau d'intérêt général) et donc la gare sont concédées à la Compagnie des chemins de fer du Nord.


En parallèle, la gare devient un nœud ferroviaire, en étant desservie par la ligne d'Albert à Ham des Chemins de fer départementaux de la Somme (concédés à la Société générale des chemins de fer économiques), ouverte en 1889[2],[3].

À la fin des années 1900, la section Montdidier – Cambrai est mise à double voie. C'est à cette occasion que le bâtiment voyageurs est reconstruit (en 1908 – 1909), avec un édifice plus spacieux. Ce dernier est partiellement détruit lors de la Première Guerre mondiale, puis remis en état.


Le , la SNCF devient propriétaire de l'ensemble des infrastructures ferroviaires de Péronne.

La ligne Albert – Ham est fermée à tous trafics le  ; la voie est déposée durant les années 1950[2],[3]. La deuxième voie de la ligne Saint-Just-en-Chaussée – Douai, entre Montdidier et Cambrai, est également déposée dans la même décennie ; seules certaines gares, comme Péronne - Flamicourt, conservent une voie d'évitement[1].

Le trafic voyageurs est interrompu le (« par manque de rendement »), après la dernière desserte de Péronne - Flamicourt à 21 h 15 par un express assurant une relation Saint-Just-en-Chaussée – Douai. À cette date, la gare compte alors 56 employés ; outre des trains express, s'y arrêtent également des omnibus permettant d'assurer des liaisons avec des villages situés le long de la ligne. Cette suppression des dessertes de la ligne (excepté sur la section de Cambrai à Douai) entraîne la fermeture de l'établissement, évènement marquant l'histoire de la commune[5].

La gare voisine de Péronne-la-Chapelette serait susceptible d'accueillir une nouvelle desserte voyageurs de Péronne, si toutefois le projet porté par des élus locaux se concrétise[6].

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

Photographie représentant l'arrière de l'ancien bâtiment voyageurs.
L'arrière du bâtiment voyageurs, en 2012.

Le bâtiment voyageurs a été revendu. Il est occupé depuis les années 1980 par un charcutier (Ets Mathon)[5],[6],[7]. L'ancien quai latéral contigu à ce bâtiment subsiste, et sert de fondations à une extension réalisée par le propriétaire du commerce.

La plate-forme ferroviaire de la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai est devenue une voie verte entre Péronne - Flamicourt et l'ancienne gare de Roisel[5],[8].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Péronne - Flamicourt est, de fait, fermée à tout trafic ferroviaire.

Néanmoins, plusieurs lignes du réseau « Trans'80 » desservent la ville. Ce réseau d'autocars permet d'atteindre la gare routière d'Amiens (voisine de sa gare ferroviaire), la gare d'Albert, la gare de Chaulnes et la gare routière de Saint-Quentin (voisine de sa gare ferroviaire), mais aussi la gare de Cambrai[9], ce qui permet d'effectuer des correspondances avec des trains régionaux TER Hauts-de-France.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « CHAULNES-ROISEL », sur le site de Blaise Pichon, (version du sur Internet Archive) ; cette page est une archive.
  2. a b c et d « FRICOURT - PERONNE (voie étroite) », sur le site de Blaise Pichon, (version du sur Internet Archive) ; cette page est une archive.
  3. a b et c « PERONNE - OFFOY (voie étroite) », sur le site de Blaise Pichon, (version du sur Internet Archive) ; cette page est une archive.
  4. Le croisement de ces deux lignes s'effectuait à niveau avant la Première Guerre mondiale.
  5. a b et c « Et si la gare de Péronne accueillait de nouveau les voyageurs? », sur courrier-picard.fr, (version du sur Internet Archive) ; cette page est une archive.
  6. a et b Arthur Damez, « PERONNE Une nouvelle gare sur les rails? », sur courrier-picard.fr, (consulté le ) : « Les élus travaillent cependant de concert avec elle, sans qu’elle le sache, puisqu’ils demandent le retour du train à Péronne. Pas à l’ancienne gare, devenue charcuterie, mais sur la zone de la Chapelette. »
  7. Google, « 23 Avenue de la Gare : Doingt, Hauts-de-France », sur Google Maps, (consulté le ).
  8. « Voie Verte Péronne - Roisel », sur au5v.fr, (consulté le ).
  9. « Les horaires des lignes : Lignes qui desservent PERONNE », sur trans80.hautsdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Fouquet, « La gare de Péronne-Flamicourt, ultime vestige encore debout », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]