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Ambassade de France au Japon

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Ambassade de France au Japon
Drapeau de la France
France
Vue de la mission diplomatique
L'ambassade à Tokyo.

Lieu 4-1-44, Minami-Azabu, Minato-ku
Tokyo 106 - 8514
Coordonnées 35° 38′ 52″ nord, 139° 43′ 35″ est
Ambassadeur Philippe Setton (ja)
Nomination
Site web https://jp.ambafrance.org/
Géolocalisation sur la carte : Tokyo
(Voir situation sur carte : Tokyo)
Ambassade de France au Japon
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Ambassade de France au Japon

Voir aussi : Ambassade du Japon en France

L'ambassade de France au Japon est la représentation diplomatique de la République française auprès de l'État du Japon. Elle est située à Tokyo, la capitale du pays, et son ambassadeur est, depuis 2020, Philippe Setton.

Localisation

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L'ambassade est située dans le quartier de Minami-Azabu (麻布?), Minato-ku, près de la gare de Hiroo (広尾?), au sud du centre de Tokyo, où se trouvent de nombreuses autres ambassades[note 1]. Elle accueille aussi une section consulaire et la résidence de France.

Bâtiment de l'ambassade

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Dans les années 1950, l'État commande au sculpteur Robert Couturier les bas-reliefs Les Arts et La Vie Champêtre pour le hall de l'ambassade de France à Tokyo[1].

Ancienne ambassade à Iidamachi

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Alors que la première légation de France au Japon s'était installée à Yokohama, port dans lequel les Français étaient confinés, un traité signé en 1887 permit de la transférer dans la capitale. Elle fut établie dans le quartier d'Iidamachi, aujourd'hui Iidabashi, à proximité du palais impérial et des principales ambassades. Déjà trop exigu, le bâtiment fut de plus endommagé puis détruit par les tremblements de terre et leurs répliques qui secouèrent la capitale japonaise en 1922 et 1923[2],[3].

Ambassade à Azabu

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Une propriété du quartier huppé de Minami-Azabu[4] comprenant un parc de 24 000 m2 et des bâtiments fut vendue en 1930 par le marquis Tokugawa au gouvernement japonais qui la loua à la France, laquelle en fit sa nouvelle délégation en terre japonaise. Les constructions furent détruites lors des bombardements alliés de la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est lors des années 1950 que Jean Démaret et Belmont créèrent les bâtiments actuels en imposant un style moderne s’éloignant de l’architecture néoclassique qui était la norme à l’époque. Ce n'est qu'en 1972 que l'État français put acquérir le terrain.

Le , la France signe, avec un consortium privé franco-japonais (comprenant les compagnies Mitsui & Co, Nomura Real Estate Development, Takenaka Corporation et Aéroports de Paris Ingénierie), un accord prévoyant la cession d’une partie de son terrain en échange de la construction et de l’usage, par le consortium, d’un nouveau bâtiment qui redeviendra possession de la France après 50 ans[5]. Le consortium en échange reconstruit la chancellerie française et assume les coûts d’entretien pendant quinze ans. Cet accord constitue le premier contrat de partenariat public-privé conclu à l’étranger pour la France[5].

Ambassadeurs de France au Japon

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De À Ambassadeur
1858 1858 Jean-Baptiste Louis Gros[note 2],[6]
1858 1859 Charles Gustave Martin de Chassiron[note 3],[6]
1859 1864 Gustave Duchesne de Bellecourt[note 4],[7]
1864 1868 Léon Roches[7],[8]
1868 1871 Ange-Maxime Outrey[note 5],[7]
1871 1873 Paul de Turenne d'Avnac[7]
1873 1875 Jules Berthemy[7]
1875 1877 Ange-Guillaume Ouvré de Saint-Quentin[7]
1877 1879 Francis-Henri-Louis de Geofroy[7]
1879 1880 Marie-René-Davy de Chavigné[7]
1880 1882 Guillaume de Roquette[7]
1882 1883 Arthur Tricou[7],[9]
1883 1883 Ulric de Viel-Castel[7]
1883 1894 Joseph Adam Sienkiewicz [note 6],[7]
1894 1905 François-Jules Harmand[note 7],[7]
1905 1907 Gaston Raindre
1907 1913 Auguste Gérard[6]
1914 1918 Eugène Regnault[6]
1918 1919 Roger Maugras[note 8],[6]
1919 1921 Edmond Bapst[6]
1921 1927 Paul Claudel[6]
1927 1929 Robert de Billy[6]
1929 1933 Damien de Martel
1935 1936 Fernand Pila[6]
1937 1941 Charles Arsène-Henry[6]
1946 1950 Général Zinovi Pechkoff[note 9],[10]
1950 1953 Maurice Dejean[note 10],[10]
1953 1956 Daniel Lévi[10]
1956 1959 Armand Bérard[10]
1959 1961 Jean Daridan[10]
1961 1964 Étienne Dennery[10]
1964 1966 François Missoffe[10]
1966 1972 Louis de Guiringaud[10]
1972 1975 François Lefebvre de Laboulaye[10]
1975 1977 Jean-Pierre Brunet[10]
1977 1979 Louis Dauge[10]
1979 1982 Xavier de La Chevalerie[10]
1982 1985 André Ross[10]
1985 1987 Gilbert Pérol[10]
1987 1991 Bernard Dorin[10]
1991 1993 Loïc Hennekinne[10]
1993 1998 Jean-Bernard Ouvrieu[10]
1998 2002 Maurice Gourdault-Montagne[10]
2002 2006 Bernard Faubournet de Montferrand[10]
2006 2007 Gildas Le Lidec[11]
2007 2011 Philippe Faure[12]
2011 2014 Christian Masset[13]
2014 2017 Thierry Dana[14]
2017 2020 Laurent Pic[15]
2020 auj. Philippe Setton (ja)[16]

Relations diplomatiques

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La première légation de France à Yokohama en 1870.

Les premières relations diplomatiques entre les deux pays ont été établies en 1858 par la signature à Edo d’un traité de paix, d’amitié et de commerce par Jean-Baptiste Louis Gros, baron et chargé d’affaires[17],[18]. Un simple consulat fut ouvert à Edo en 1859 dans le (temple) Saikai-ji et Gustave Duchesne de Bellecourt fut le premier à occuper le poste. En 1862, 12 Français étaient installés à Yokohama, initiant ainsi le commerce de la soie avec le Japon. Cette même année, le Shogun envoyait sa première ambassade, conduite par Takenouchi Yasunori, qui dura près d'une année entière, entre la France, l'Angleterre, les Pays-Bas, la Prusse et la Russie. En 1866, la Grande-Bretagne, les États-Unis, les Pays-Bas et la France profitèrent d'un nouveau traité pour implanter leurs ambassades à Yokohama. La France bâtit une grande ambassade de style colonial sur la rue Naka-Dōri. L'appui de Napoléon III fut déterminant dans les relations entre les deux pays, particulièrement sur le plan militaire (modernisation de l'armée du Shogun, fourniture d'armes). En dépit de l'implication de l’ambassadeur Léon Roches auprès du Shogun lors la guerre de Boshin, la coopération militaire se poursuivit après la victoire de l'Empereur en même temps que les échanges commerciaux et les visites diplomatiques (le Président Thiers en 1873).

En 2012, pour la première fois l'ambassadeur de France (Christian Masset) assiste aux cérémonies de commémoration du bombardement atomique d'Hiroshima[19].

Outre la section consulaire de Tokyo, il existe un consulat général de France au Japon, situé à Kyoto, dans les locaux de l'Institut franco-japonais, dont la circonscription couvre toute la partie sud du pays. Jusqu'au , ce consulat était basé à Osaka[20]. Il existe en outre sept consuls honoraires basés à :

Communauté française

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Au , 9 722 Français sont inscrits sur les registres consulaires[21]. Au , les 7 561 inscrits étaient ainsi répartis entre les deux circonscriptions : Tokyo (6 055) et Kyoto (1 506). La communauté française se compose principalement de cadres ou dirigeants d'entreprises, d'artisans, de créateurs, d'enseignants et de chercheurs[22].

Population française inscrite au registre mondial
2001 2002 2003 2004
5 3735 9096 4366 755
2005 2006 2007 2008
7 1277 8947 7357 942
2009 2010 2011 2012
6 0887 2627 4807 305
2013 2014 2015 2016
7 2927 5618 1069 722
2017 2018 2019 2020
10 25210 25110 51610 250
2021 2022 2023 -
9 95210 95911 760-
Personnes inscrites au registre des Français établis hors de France au 31 décembre de chaque année.
(Sources : données publiques sur data.gouv.fr et ministère français des Affaires étrangères, dont 2010, 2011, 2012, 2013, 2014-2016, 2017-2019, 2020, 2021)

Circonscriptions électorales

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Depuis la loi du [23] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français du Japon élisent pour six ans trois conseillers consulaires. Ces derniers ont trois rôles :

  1. ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
  2. ils appartiennent à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
  3. ils intègrent le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France.

Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, le Japon appartenait jusqu'en 2014 à la circonscription électorale de Tokyo[24], comprenant aussi la Chine, la Corée du Sud et la Mongolie, et désignant quatre sièges. Le Japon appartient désormais à la circonscription électorale « Asie-Océanie » dont le chef-lieu est Hong Kong et qui désigne neuf de ses 59 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[25].

Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, le Japon dépend de la 11e circonscription.

Notes et références

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  1. Allemagne, Australie, Autriche, Chine, Corée du Sud, Finlande, Grèce, Iran, Norvège, Russie, Suisse et Taïwan.
  2. Ambassadeur envoyé au Japon par Napoléon III
  3. Envoyé pour nouer des relations diplomatiques avec le Japon et la Chine
  4. Premier Consul
  5. Marie-Arsène Litou fut chargé d'affaires a.i. entre la démission de Léon Roches et la nomination de Maxime Outrey, en 1868
  6. Ministre de la France
  7. Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
  8. Chargé d'affaires a.i.
  9. Chef de la mission française de liaison auprès du commandant supérieur allié en Extrême-Orient
  10. Chef de la mission française de liaison auprès du commandant supérieur allié en Extrême-Orient jusqu'au 5 mai 1952 puis Ambassadeur

Références

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  1. Xavier-Philippe Guiochon, « La restitution des monuments publics détruits : entre disparition et recréation », sur cnap.fr (consulté le ).
  2. « Bref historique », sur Le site de l’Ambassade et de la Résidence (consulté le )
  3. L'ambassade de France à Tokyo, une lente gestation par Christine Vendredi-Auzanneau, 2002
  4. Vue satellite du quartier d'Azabu.
  5. a et b La France s’offre une ambassade à Tokyo sans débourser un euro dans Le Monde du 31 octobre 2007
  6. a b c d e f g h i et j Jean-Marie Thiébaud, « Ambassadeurs/ministres plénipotentiaires de France au Japon », extrait de La présence française au Japon, du XVIe siècle à nos jours, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Recherches asiatiques », , 477 p. (ISBN 978-2-296-05142-3, présentation en ligne)
  7. a b c d e f g h i j k l et m Patrick Forest (Mémoire présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de maîtrise en histoire.), LES RELATIONS FRANCO-JAPONAISES DE 1859 À 1895, Université de Montréal, (lire en ligne), p. 107
  8. Rolland Gisbert, Quel homme était donc Léon Roches ?
  9. (en) Richard Sims, French Policy Towards the Bakufu and Meiji Japan 1854-95, Richmond, Surrey, Japan Library, , 394 p. (ISBN 1-873410-61-1, lire en ligne), p. 161
  10. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Annuaire diplomatique et consulaire de la république française 2003, vol. C, Paris, Imprimerie nationale, , 1950 p. (lire en ligne), p. 61-62
  11. « Décret du 23 novembre 2007 », sur Journal officiel de la République française
  12. « Décret du 9 janvier 2006 », sur Journal officiel de la République française
  13. « Décret du 21 décembre 2011 », sur Journal officiel de la République française
  14. « Décret du 25 juillet 2014 », sur Journal officiel de la République française
  15. Décret du 20 avril 2017, JORF no 95 du 22 avril 2017, texte no 51, NOR MAEA1706317D.
  16. Décret du 30 septembre 2020.
  17. Charles Gustave Martin de Chassiron, Notes sur le Japon, la Chine et l'Inde : 1858-1859-1860 en ligne sur Wikisource
  18. 150e anniversaire des relations franco-japonaises
  19. (en) Hiroshima appeals for nuke-free world, help for aging survivors, Kyodo sur Mainichi Shinbun, le 6 août 2012
  20. Transfert du consulat général d'Osaka et Kobé à Kyoto sur le site de l'Association des Français du Japon.
  21. Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
  22. Dossier Japon sur le site France Diplomatie.
  23. Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
  24. Décret no 2005-552 du 24 mai 2005.
  25. Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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