Xavier de La Chevalerie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Xavier de La Chevalerie
Xavier de La Chevalerie, vers 1972.
Fonctions
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
-
Ambassadeur de France au Japon
-
André Ross (d)
Ambassadeur de France au Canada
-
Jacques Viot (en)
Ambassadeur de France au Sénégal
-
Hubert Argod (d)
Ambassadeur de France au Mexique
-
Jacques Vimont (d)
Jean Beliard (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
Saint-NazaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Xavier Daufresne de La Chevalerie,Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
René Hislaire (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions

Xavier Daufresne de La Chevalerie, né le à Paris et mort le à Saint-Nazaire[1], est un diplomate français.

Ayant rejoint les forces françaises libres dès , diplomate de carrière, Xavier de La Chevalerie a été le directeur du cabinet du Général de Gaulle (1967-1969).

Biographie[modifier | modifier le code]

Xavier de la Chevalerie a été élève au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, autrement nommé Franklin. Il est titulaire d'une licence en droit et est diplômé de l'École libre des sciences politiques, promotion 1939.

Forces françaises libres[modifier | modifier le code]

Mobilisé en 1940, Xavier de La Chevalerie est incorporé au 27e régiment d’infanterie de ligne, dit régiment de Bourgogne. À l’annonce de l’Armistice du 22 juin 1940, il assume sa désertion de l’armée française en rejoignant les Forces françaises libres.

Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]

Xavier de La Chevalerie est reçu en 1945 au concours spécial des Affaires étrangères organisé à l'intention de ceux qui avaient été prisonniers ou avaient combattu dans la France libre ou la Résistance. Il occupera tout au long de sa carrière pas moins de dix-sept postes.

Shanghai ( - ), Manille ( - ), Paris Direction d'Asie Océanie ( - ), New Delhi ( - ), Beyrouth ( - ), Londres ( - ), Tunis ( - )

En , il devient le directeur du Cabinet de Georges Gorse, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, puis au ministère de la Coopération et ce, jusqu’en .

En , Il est nommé au poste de premier conseiller à Rabat depuis, puis en 1965 de chargé d'Affaires après le rappel de l'ambassadeur, M. Gillet, à la suite de l’affaire Ben Barka.

En 1979, il est nommé « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire » au Japon[2] jusqu'en 1983, puis au Vatican jusqu'en 1985[3].

Directeur du Cabinet du général de Gaulle (1967-1969)[modifier | modifier le code]

En , le général de Gaulle le choisit comme son directeur de Cabinet.

Après l'échec au Référendum du 27 avril 1969, Xavier de La Chevalerie organise, en grand secret, le séjour en Irlande du Général de Gaulle[4]. Le , un vol du GLAM, au départ de Saint-Dizier en Mystère 20 et à destination de l'aérodrome de Cork, emporte le général accompagné de Mme De Gaulle et de François Flohic. Ils se posent vers 11 heures. Paul Fontenil est leur chauffeur avec une voiture de location. Ils passereont 13 jours à Sneem puis deux semaines à Cashel[5],[6]

Xavier de La Chevalerie poursuit ensuite sa carrière diplomatique en assurant successivement les postes d'ambassadeur de France au Mexique (1970-1973), au Sénégal (1973-1975), au Cap-Vert et en Guinée-Bissau (1975-1976), au Canada (1977-1979), au Japon (1979-1983), près le Saint-Siège (1983-1985).

En Conseil des ministres, daté du , Xavier de La Chevalerie est élevé à la dignité d'Ambassadeur de France. Son épouse est décédée en 1985. Sa femme Marie-France est la fille du journaliste belge René Hislaire, correspondant du quotidien Le Soir à New York après la guerre[7].

Famille[modifier | modifier le code]

La famille Daufresne de la Chevalerie est une ancienne famille originaire de Normandie, elle dispose d'un blason : « D'or, à un frêne de sinople, terrassé de même »[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Xavier de La Chevalerie, « Les journées de à l'Élysée et leur épilogue : témoignage », in revue Espoir no 115, 1998. Archives de la Fondation Charles de Gaulle
  • Claude Dulong, La vie quotidienne à l'Élysée au temps de Charles de Gaulle
  • Éric Chiaradia, « L'entourage du général de Gaulle à l’Élysée : - », in Histoire et politique, mai-
  • Florence d'Harcourt, Tante Yvonne : une femme d'officier
  • Frédéric Bastien, Le poids de la coopération : le rapport France-Québec, Montréal, Québec Amérique, coll. « Débats », 2006, 275 p.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Décret du 8 novembre 1979 Journal officiel
  3. Liste chronologique des ambassadeurs Ambassade de France près le Saint-Siège
  4. Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle : juin 1958-avril 1969, Paris, Publibook, 821 p. (ISBN 978-2-7483-6016-5, lire en ligne), p. 89
  5. François Flohic, De Gaulle intime : Un aide de camp raconte, Archipel, , 160 p. (ISBN 978-2-8098-0442-3, lire en ligne), Le lendemain de l'arrivée, le dimanche 11, le curé de Sneem vient dire la messe à l'hôtel. Brave homme, très curé de campagne, le père Flavin n'hésitera pas à me dire, le jeudi suivant, que l'air marin du Kerry avait produit,en peu de temps, des ...
  6. Frédérique Neau-Dufour, Yvonne De Gaulle, Fayard, , 610 p. (ISBN 978-2-213-66087-5, lire en ligne), C'est Paul Fontenil qui pilote la voiture de louage et conduit le couple vers sa première destination, dans le Kerry, au sud-ouest de l'île. L'ambassadeur Emmanuel ... l'écart du village de Sneem dans baie de Kenmara. La crique où se dresse
  7. New York Times des 23 février 1945 et 24 août 1951
  8. https://gw.geneanet.org/megastatas?lang=fr&iz=250&p=etienne&n=daufresne+de+hautschamps

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]