Riencourt

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Riencourt
Riencourt
La mairie-école.
Blason de Riencourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Gaël Caux
2020-2026
Code postal 80310
Code commune 80673
Démographie
Gentilé Riencourtois
Population
municipale
180 hab. (2021 en diminution de 1,64 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 21″ nord, 2° 03′ 39″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 124 m
Superficie 10,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Riencourt
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Riencourt
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Riencourt

Riencourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Riencourt est à 23 kilomètres à l'ouest d'Amiens, en passant par la route départementale RD 121[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Sol, sous-sol, hydrographie, relief[modifier | modifier le code]

Le sol est essentiellement calcaire ou siliceux[2],[3].

Au bois de Riencourt, une centaine d'hectares sont de nature argileuse. Des terrains tourbeux sont signalés sur les rives du Landon. La couche arable est, en moyenne, de 7 cm d'épaisseur[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Saint-Landon, petite rivière de 13 km, affluent de la Somme, passe dans le village. Sa vallée se ramifie en deux vallons creusés au pied de deux plateaux mis en culture[2].

Transports routiers[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par la ligne d'autocars no 1 (Mers-lès-Bains - Oisemont - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[4].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 715 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 21 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Riencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Un cartulaire de l'abbaye de Selincourt nous fournit Riencort en 1152. Une donation à la même abbaye, en 1162, procure la graphie Rihincourt. Thibault d'Heilly, évêque d'Amiens, emploie le terme Reincurt en 1175, tandis qu'Enguerran, évêque également écrit Rivicort en 1220. Dès 1268, un cartulaire du chapitre désigne la localité sous le nom de Riencourt[17].

Le nom du village est donc lié à celui d'un propriétaire des lieux, datant de l'époque germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les localités serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 3],[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les comtes de Riencourt ont possédé un château féodal sur le territoire communal[2].

La famille de Riencourt se serait illustrée à l'époque de la conquête de l'Angleterre, en 1066. Un de ses membres aurait accompagné Guillaume le Conquérant[19].

En 1190, Raoul de Riencourt participe à la troisième croisade. Son nom figure dans la première salle des croisades du château de Versailles.

En , le sieur de Riencourt est empoisonné à l'arsenic au château de Vieulaines par le seigneur de Valines, âgé de dix-sept ans, qui finira supplicié et brûlé sur la place du marché d'Abbeville[20].

À la Révolution française, le comte de Valanglart émigre. Ses biens sont confisqués, excepté le bois[2].

Le , Norbert Ponche, Jean-François Morel et Amable Poiré déclarent à la mairie vouloir prendre les armes pour défendre la patrie en danger[2].

En 1899, un moulin à eau de faible importance est en activité, 100 métiers à tisser la toile d'emballage fonctionnent dans la commune. Les 100 ruches des habitants produisent environ 250 kg de miel[2].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Molliens-Dreuil[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d'Ailly-sur-Somme.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois, créée en 2004.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[22],[23]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [24], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[25].

La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [26]. Poix-de-Picardie en est le siège.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[27]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 Albert Hoorne    
mars 2008[28] En cours
(au 8 octobre 2020)
Gaël Caux   Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

En 2021, la commune comptait 180 habitants[Note 4], en diminution de 1,64 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
421353497552520551555558534
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
513510519479418389357323305
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
285258249227227281234200223
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
232224213203216196168193177
2021 - - - - - - - -
180--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Équipements[modifier | modifier le code]

Une salle des fêtes est inaugurée le 3 octobre 2015[34].

Cultes[modifier | modifier le code]

Pour le culte catholique, la commune est rattachée à la paroisse Saint-Simon du Molliénois.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Gervais-Saint-Protais[35]. Toute en pierre du XVIe siècle, des traces d'un bâtiment qui pourrait correspondre à une ancienne chapelle subsistent sur ses murs[36].
  • Le Saint-Landon, rivière salmonicole.
  • Site du manoir de Riencourt.
  • Chapelle Saint-Léger. Son clocher, en brique comme le reste de l'édifice, est collé au bâtiment[36].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
d'argent aux trois fasces de gueules frettées d'or.

La commune a relevé les armes de la famille De Riencourt, seigneurs du lieu, remontant à Guy de Riencourt, compagnon de Guillaume de Normandie, pour la conquête de l'Angleterre en 1066[37].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Répertoire des Noms de Famille de la Somme en 1849 - René Boyenval, René Debrie, René Vaillant, 232 pages, Editions Éklitra, Amiens (1972).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de Français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. ViaMichelin.
  2. a b c d e f et g Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Lemaire, Archives départementales de la Somme, Amiens, 1899
  3. Lire la notice des Archives départementales en ligne.
  4. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Riencourt et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, 1868, numérisé, en ligne aux Archives départementales de la Somme, tome 2, p.216, vue 211/267.
  18. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3)..
  19. Armorial de France.
  20. François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté du Ponthieu jusqu'en 1789, tome II, Le Livre d'histoire Lorisse, Paris, Monographies des villes et villages de France, reprise de l'édition de 1883, p. 141 (ISBN 2-84435-014-3).
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  23. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  24. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
  25. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
  26. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
  27. « Les maires de Riencourt », sur francegenweb.org (consulté le ).
  28. « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  29. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  30. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. « La salle des fêtes toute neuve a été inaugurée », le Courrier picard, édition d'Abbeville, 6 octobre 2015, p. 18.
  35. « L'église Saint-Gervais et Saint-Protais », notice no PA00116230, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. a et b André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 128 (ASIN B000WR15W8).
  37. « Le blason dans l'Armorial de France. ».