Aller au contenu

Fricamps

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fricamps
Fricamps
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Eddy Goethals
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80365
Démographie
Population
municipale
181 hab. (2021 en évolution de +5,85 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 14″ nord, 1° 59′ 54″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 179 m
Superficie 5,55 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fricamps
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fricamps
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Fricamps
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Fricamps

Fricamps est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Description

[modifier | modifier le code]

Fricamps est un village picard rural de l'Amienois situé à 23 km au sud-ouest d'Amiens, 34 km au sud-est d'Abbeville et à 44 km au nord de Beauvais.

Il est desservi par la RD 51. L'autoroute A29 emprunte le territoire communal, au sud, dont la sortie 13 Croixrault limite au sud-ouest le territoire communal. Il est également aisément accessible depuis le tracé initial de l'ex-RN 1 (actuelle RD 901) qui relie Beauvais à Abbeville. .

Localisation

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Fricamps[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 22 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Au , Fricamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[8]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,8 %), forêts (25,7 %), prairies (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[11]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La forme primitive du nom est (Ferris Campis, synonyme du Ferrus Ager de Festus Pompeius)[12].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Friscamps en 1221 ; Friscampi en 1234 ; Frigant en 1251 ; Freacamps en 1293 ; Fricans en 1299 ; Friscans en 1301 ; Fricamps en 1337 ; Friquans en 1461 ; Friquains en 1516 ; Freucamps en 1487 ; Fricamps en 1567 ; Fricamp en 1657 ; Fricamp et le Viage en 1801 ; Fricamps-le-Viage en 1836 ; Frican en 1696[13].

L'étymologie de ce toponyme provient de l'agglutination du francique frei et du latin campus qui signifie : « le champ libre de taxes seigneuriales », de l'oïl frie « terre en friche » et du pluriel du picard camp : « champs en friche »[14].

Selon les auteurs du Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie de 1919[12]« La voie de Flandre passait à proximité, ce qui explique concurremment avec la forme primitive du nom (Ferris Campis, synonyme du Ferrus Ager de Festus Pompeius) l'existence d'une station gallo-romaine dont Alcius Ledieu a trouvé les débris — tuites à rebord, poteries — jonchant le territoire, notamment au lieu-dit « les terres du couvent » entre Fricamps et Croixrault. Le couvent dont il est ici question est, sans conteste, l'Abbaye du Gard, à cause de sa cense toute voisine d'Hermillies On a trouvé aussi des silex polis ou non vers Montenoy. une monnaie de bronze d'Antonin-le-Pieux dans un jardin au centre du village. Dans l'église existait une chapelle dite de « Notre-Dame de la Roze » créée sans doute au XIIe siècle, en imitation de la chapelle de la Rose, de la basilique de Saint-Firmin-le-Confesseur à Amiens. II dut y avoir quelque corrélation entre cette fondation de Fricamps et celles que nous avons signalées dans la paroisse contiguë, à Bussy ».

La commune de Fricamps, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle du Viage, et porte un certain temps la dénomination de Fricamps-et-le-Viage[15].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[16],[17]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[18], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[19].

La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [20].

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 8 octobre 2020)
Eddy Goethals   Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22],[23]

.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 181 habitants[Note 3], en évolution de +5,85 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
472490455461456465429418411
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
381364322273241233218204219
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
202182168154154152139108110
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
123119928377104124143173
2021 - - - - - - - -
181--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église Saint-Pierre.
  • Chapelle Saint-Pierre dans le cimetière. C'est la sépulture des seigneurs locaux, les Pingré, Gomer, Guillebon et de desservants du village[27].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • « Jean de Belleval épousa Marie de Fricamps, d'une très ancienne et très considérable maison de Picardie, dont la branche aînée fixée dans son château de Fricamps (canton de Poix (Somme), s'éteignit vers 1320 dans la maison de Sarcus , tandis que la branche cadette , établie en Basse- Normandie où le roi Saint-Louis lui donna en 1231 la terre et seigneurie de Montfarville et des fiefs à Carnanville, Quettehou, Valcanville, Gerville, Mobec et Véli, devait s'éteindre soixante-dix ans après dans la maison de Belleval , par une seconde alliance[28] ».
  • Comte Godmard Charles Octave du Faÿ, capitaine au 8e régiment de hussards, né le 28 mai 1831 à Fricamps, mort le 19 février 1898, chevalier de la Légion d'honneur en 1871, demeura au château de Fricamps[29].

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
de gueules à la bande d'or, chargée en chef d'une étoile de sable, accompagnée de huit croisettes aussi d'or ordonnées en orle.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Fricamps » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Fricamps et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Fricamps ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a et b G. Beaurain, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. III : Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage, Amiens, Yvert & Tellier, coll. « Société des antiquaires de Picardie », , 721 p. (lire en ligne), p. 437, lire en ligne sur Gallica.
  13. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 412 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes, formations dialectales, Genève, Droz, , p. 1297.
  15. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  17. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  18. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
  19. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
  20. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
  21. Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Réveil du 27 mars 2008
  22. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  23. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 163 p., p. 228 (ASIN B000WR15W8).
  28. René de Belleval, Notices historiques et généalogiques sur quelques familles nobles de Picardie : deuxième livraison, Amiens, Lemer Ainé, , 171 p. (lire en ligne), p. 36, lire en ligne sur Gallica.
  29. « Godmard Charles Octave du Faÿ », base Léonore, ministère français de la Culture.