Noroy-le-Bourg

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Noroy-le-Bourg
Noroy-le-Bourg
Blason de Noroy-le-Bourg
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes du Triangle Vert
Maire
Mandat
Jean Desmartin
2020-2026
Code postal 70000
Code commune 70390
Démographie
Population
municipale
505 hab. (2021 en augmentation de 4,34 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 36′ 56″ nord, 6° 18′ 22″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 447 m
Superficie 31,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vesoul
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villersexel
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Noroy-le-Bourg
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Noroy-le-Bourg

Noroy-le-Bourg est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal repose sur le gisement de schiste bitumineux de Haute-Saône daté du Toarcien[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 142 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Frotey_sapc », sur la commune de Frotey-lès-Vesoul à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Noroy-le-Bourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), prairies (9,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %), zones urbanisées (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village pourrait être issu du latin tardif nucaretum, signifiant un lieu planté de noyers.

Noroy a changé d’appellation au cours des siècles : Noroy-l'Archevêque du XVIe au XVIIIe siècle, Noroy-le-Bois en 1793, Noroy-le-Bourg en 1795, Noroy-l'Archevêque en 1814, avant de reprendre celui de Noroy-le-Bourg en 1831.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Les vestiges d'un établissement gallo-romain ont été signalés en 1852 aux lieux-dits la Thiolère et les Champs de Messire Henry, à l'occasion de travaux de captage d'une source au sud-est du village. La découverte de fragments de mosaïque, de marbre, d'enduits peints et d'une lampe en bronze témoignent de l'existence d'une villa et de l'occupation du site à compter de la fin du Ier siècle de notre ère[15].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Agnoald, puissant seigneur de la cour de Childebert II, roi d'Austrasie et de Bourgogne, aurait possédé la terre de Noroy et saint Colomban serait venu le rencontrer in villa Honorisiascus pour obtenir l'appui du roi afin de s'établir à Luxeuil[16]. Son fils, saint Agile, après ses études dans ce monastère, fut le premier abbé de l'abbaye de Rebais, dans le diocèse de Meaux, en 638[17].

Noroy dépendait à l'origine des comtes de Bourgogne, qui y nommaient des maires (villicus) chargés de la perception des revenus, ainsi que des prévôts, officiers de justice. Ceux-ci possédaient ces charges en fiefs.

Par des acquisitions successives, la seigneurie passe, à partir du XIIIe siècle, aux archevêques de Besançon. Le conflit qui les oppose au chapitre de Saint-Étienne de Besançon conduit Richard d'Auxelles, soutenant la cause de son frère Rodolphe, doyen du chapitre, à la première destruction de Noroy en 1237.

Cherchant à s'assurer une sécurité contre ces entreprises belliqueuses, les archevêques font bâtir un château (par Guillaume de la Tour en 1245), et fortifier le bourg (par Jean de Vienne entre 1357 et 1360). Les habitants, qui participent à ces constructions, obtiennent ainsi de ce dernier la remise de la mainmorte, l'archevêque ne se réservant que les redevances et les tailles. Ils disposeront ensuite au XVIe siècle du droit de s'assembler en communauté pour désigner des échevins, nommer des procureurs, banvards, forestiers, et élire des prudhommes[18].

Les fortifications, qui permettent une résistance efficace aux routiers de Jean de Chauffour en 1364, se révèlent toutefois insuffisantes en 1389 lorsque Philippe le Hardi ordonne leur destruction par Jean de Ray, pour contraindre l'archevêque Guillaume de Vergy à ne plus battre monnaie.

Le château est reconstruit en 1434 mais Noroy subit à nouveau en 1479 les exactions de Charles Ier d'Amboise, lors de la conquête de la Franche-Comté par le roi Louis XI. Le village est repris en 1492 par les troupes de l'empereur Maximilien. Les fortifications ne seront alors plus relevées.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

En 1596, Antoine Corvini, recruté par Ferdinand de Velasco pour expulser Louis de Beauvau, seigneur de Tremblecourt, demande une rançon aux habitants mais il met le village à sac sans en attendre le paiement.

Après la guerre de Dix Ans, Noroy ne compte plus que 173 habitants en 1657.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

Elle était depuis 1973 le chef-lieu du canton de Noroy-le-Bourg[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée au canton de Villersexel.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était le siège de la communauté de communes des grands bois, créée le et qui regroupait 12 communes et environ 3 100 habitants.

Dans le cadre des dispositions de la loi du de réforme des collectivités territoriales[20], qui prévoit toutefois d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants, le schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 a prévu la fusion des communautés de communes :
- du Pays de Saulx,
- des grands bois
- des Franches Communes (sauf Amblans et Genevreuille),
et en y rajoutant la commune isolée de Velorcey, afin de former une nouvelle structure regroupant 42 communes et environ 11 200 habitants[21].

Cette fusion est effective depuis le et a permis la création, à la place des intercommunalités supprimées, de la communauté de communes du Triangle Vert, dont la commune est désormais membre.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Ernest Euvrard   Conseiller général de Noroy-le-Bourg (1945 → 1949)
avant 1981 1983 Gilbert Pfenninger DVG  
1983 2001 Étienne Philippe UDF Conseiller général de Noroy-le-Bourg (1992 → 1998)
mars 2001 mars 2014[22] Jacques Jeannin   Président de la CC des grands Bois ( ? → 2014)
mars 2014[23] 19 août 2016[24] Raymond Kany   Directeur de centre de formation
Décédé en fonction

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, la commune de Noroy-le-Bourg comptait 505 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0721 0351 0711 1171 1601 2331 2771 3171 306
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1781 1941 1951 0781 0701 0091 008914855
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
791781770608583571575531551
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
508533508511506485486486481
2018 2021 - - - - - - -
503505-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports[modifier | modifier le code]

Une épreuve des championnats de France de cyclisme sur route 2016 de Vesoul s'est déroulée le 23 juin 2016 sur le territoire de la commune de Noroy-le-Bourg[26].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Antoine du Pinet (1510?-1584?) sieur de Noroy, écrivain protestant de la Renaissance, né à Besançon et décédé à Paris. Il a traduit du latin en français.
  • Alexandre Rapin (1839-1889), peintre, y est né.
  • Le botaniste Gustave Malcuit (1882-1960), y suivit le cours complémentaire.
  • Le Résistant Félicien Bonnemain (1920-1944), a été exécuté à Calmoutier sur la route de Noroy-le-Bourg.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’or à la bande de gueules, au franc-canton d’azur brochant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Marcel Lanoir, Carburants rhodaniens : les schistes bitumineux, notamment dans la Haute-Saône, vol. 7, coll. « Les Études rhodaniennes », (lire en ligne), p. 328.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Noroy-le-Bourg et Frotey-lès-Vesoul », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Frotey_sapc », sur la commune de Frotey-lès-Vesoul - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Frotey_sapc », sur la commune de Frotey-lès-Vesoul - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vesoul », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Carte archéologique de la Gaule La Haute-Saône Académie des Inscriptions et des Belles Lettres Odile Faure-Brac 2002
  16. Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, M. Richard 1847, p. 119
  17. Histoire universelle de l'église catholique, volume 10, René François Rohrbacher 1843 p.139
  18. Dictionnaire des communes de la Haute-Saône Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône éd. Marcel Bon 1972, tome IV
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
  21. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5.
  22. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, publiée le 23 janvier 2013, consultée le 18 juillet 2013
  23. « Noroy-le-Bourg : Raymond Kany, maire », L'Est républicain, édition de la Haute-Saône,‎ (lire en ligne).
  24. « Noroy-le-Bourg : Raymond Kany n’est plus », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône,‎ (lire en ligne).
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Championnats de France de cyclisme sur route 2016 » [PDF], sur le site de L'Est républicain (consulté le ).
  27. « Mairie-école-justice de paix », notice no PA70000074, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. MAff - Herve FERRAND, « Présentation de la commune de Noroy-le-Bourg », sur noroy-le-bourg.fr (consulté le ).
  29. « Chemins de fer vicinaux de Haute-Saône Sud » [PDF].