Mœuvres

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Mœuvres
Mœuvres
La grand-place de la commune.
Blason de Mœuvres
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Cambrai
Maire
Mandat
Gérard Sétan
2020-2026
Code postal 59400
Code commune 59405
Démographie
Population
municipale
485 hab. (2020 en augmentation de 12,53 % par rapport à 2014)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 09′ 51″ nord, 3° 03′ 54″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 96 m
Superficie 7,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cambrai
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cambrai
Législatives Dix-huitième circonscription
Localisation
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Mœuvres
Géolocalisation sur la carte : France
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Mœuvres
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Mœuvres
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Mœuvres

Mœuvres est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont appelés les Mœuvriens, Mœuvriennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est une exclave dans le Pas-de-Calais.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Une entrée de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

  • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,6 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 667 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cambrai-Épinoy », sur la commune d'Épinoy, mise en service en 1954[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 10,9 °C pour 1991-2020[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mœuvres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,6 %), zones urbanisées (5,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie, en 2023, par la ligne 15 du réseau TUC[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Protohistoire[modifier | modifier le code]

Cette partie de la région connait une occupation humaine au moins depuis la fin de la dernière glaciation.
Les archéologues, par exemple lors de fouille faisant suite au diagnostic réalisé du 9 mars au 17 avril 2009 dans le cadre du projet de Canal Seine-Nord) ont découvert à Bourlon et sur le territoire de la commune des preuves d'habitat et d'agriculture pour la période allant du IVe siècle avant notre ère, et plus encore pour la fin de la période gauloise (fin du Ier siècle avant notre ère). Les restes archéologiques ont cependant été fortement dégradé par les labours successifs[19]. Sur les 150 hectares de la future zone portuaire de Marquion, les archéologues de l'INRAP ont trouvé plusieurs habitats conservés dans le limon depuis la fin de la période néolithique (IIIe millénaire avant notre ère). Des tombes de l'âge du bronze ont aussi été trouvées, de même que des restes d'enclos circulaires à tumulus (plus de 40 m de diamètre pour le plus grand), avec de nombreux restes d'habitations de la même époque sur le site. Plusieurs vestiges plus récents (âge du Fer) tels que bâtiments agricoles, monument funéraire aristocratique, nécropoles et chemins ont aussi été trouvés, antérieurs à une villa gallo-romaine (plus de 200 m de long sur 100 m de large) équipée de thermes.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La commune a été très touchée par les combats de la Bataille de Cambrai lors de la Première Guerre mondiale, parce que stratégiquement située près du Canal du Nord, sur la ligne Hindenburg.

Après guerre, elle a été classée en « zone rouge ».

La reconstruction s'est accompagné d'un long travail de déminage et désobusage car de nombreuses munitions non-explosées étaient présentes. On en trouve encore, notamment lors des travaux des champs et de génie civil

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de Mœuvres se blasonnent ainsi : "De gueules à deux chevrons d'argent."

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Maire en 1802-1803 : Charles Blary[20].

Maire en 1807 : Bricout[21].

Maire en 1881 : Foulon[22].

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 Anne-Marie Duchemin    
en cours Gérard Sétan
Réélu pour le mandat 2020-2026[23]
   
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2020, la commune comptait 485 habitants[Note 7], en augmentation de 12,53 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
692666765814897883895903848
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
868880900869858881878856801
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
827790817537610536502460442
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
431411400382447452475431459
2020 - - - - - - - -
485--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 247 hommes pour 227 femmes, soit un taux de 52,11 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
2,1 
4,0 
75-89 ans
5,6 
10,9 
60-74 ans
14,0 
16,5 
45-59 ans
17,1 
25,8 
30-44 ans
21,4 
18,4 
15-29 ans
17,1 
24,5 
0-14 ans
22,8 
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,1 
75-89 ans
14,6 
60-74 ans
16 
19,2 
45-59 ans
18,6 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,6 
15-29 ans
19,1 
20,5 
0-14 ans
18,2 

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Géry.
  • Le monument aux morts.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le ).
  7. « Station météofrance Cambrai-Épinoy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Mœuvres et Épinoy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station météorologique de Cambrai-Épinoy - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  10. « Station météorologique de Cambrai-Épinoy - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  11. « Station météorologique de Cambrai-Épinoy - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cambrai », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. « Plan du réseau TUC » [PDF], sur tuc-cambresis.fr, (consulté le ).
  19. Archéologie préventive, ferme gauloise de Sains-lès-Marquion ; Une exploitation agricole nervienne très arasée, 2011-07-15, mis à jour 2011-08-10
  20. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
  21. « Annuaire statistique du département du Nord Année 1807 », sur lillonum.univ-lille.fr, p. 142-143 -images 172-173.
  22. « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 3..
  23. « Welcome to nginx! », sur cafeyn.co (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mœuvres (59405) », (consulté le ).
  29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Nord (59) », (consulté le ).