Maurois (Nord)

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Maurois
Maurois (Nord)
Église du village.
Blason de Maurois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis
Maire
Mandat
Bernadette Dubuis
2020-2026
Code postal 59980
Code commune 59394
Démographie
Gentilé Maurausiens, Maurausiennes
Population
municipale
406 hab. (2021 en augmentation de 3,31 % par rapport à 2015)
Densité 192 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 21″ nord, 3° 28′ 01″ est
Altitude Min. 126 m
Max. 151 m
Superficie 2,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Caudry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Cateau-Cambrésis
Législatives Dix-huitième circonscription
Localisation
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Maurois
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Maurois
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Maurois

Maurois est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village s'étend le long de la RD 932 (dite chaussée Brunehaut) et forme une seule agglomération avec le village voisin de Honnechy. L'Erclin prend sa source à Maurois. Un bois, le bois de Gattigny, couvre le sud-ouest du territoire de la commune
Maurois est située à 6 km de Clary, à 7 km du Cateau-Cambrésis, à 8 km de Caudry, à 11 km de Bohain-en-Vermandois et à 14 km de Wassigny.
La gare de Maurois est située au sud du village sur la ligne de Busigny à Cambrai mais la gare de Busigny, située à 6 km, est bien mieux desservie.

La commune est située sur un terrain accidenté et marécageux : la chaussée Brunehaut qui traverse le village, ancienne voie romaine reliant Bavay à Vermand. Origine du nom : d'un mot latin, malaretum, collectif de malarius, synonyme de pommier[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Maurois
Bertry Reumont
Maurois
Maretz Busigny Honnechy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 25 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Maurois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caudry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,6 %), prairies (35,1 %), forêts (13,3 %), zones urbanisées (12,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Formes anciennes : Malroit (1174), Malerit (1200), Malroi (1225)

D'après Maurits Gysseling, Maurois viendrait du latin mālārētum, de mālārius (« pommier »)[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Maurois écrit aussi Mauroy, il en est question dès l'An 1371, époque où la maison de Mauroy fit alliance avec la famille des Bourgeois. Hugues Bournel, chevalier, seigneur de Maurois, donna à l'abbaye St-Aubert de Cambrai, 6 mencaudées de terre situées à Hem-Lenglet, vers Fressies.

À l'origine, Maurois faisait partie de la châtellenie du Cateau-Cambrésis, alors qu'Honnechy, village qui jouxte Maurois, relève de la châtellenie de Guise. Peut-être cette situation explique-t-elle l'antagonisme qui oppose les deux villages et qui culmine au XIXe siècle, lors de l'implantation des gares. En 1887, une gare est implantée au lieu-dit Les Moulins, sur le territoire d'Honnechy, tout en portant l'inscription "Maurois".

Honnechy n'obtient pas le changement de nom, mais une seconde gare est créée dans cette commune. Quelques années plus tard, la municipalité de Maurois essaie d'annexer le hameau des Moulins, mais elle se heurte à la farouche opposition d'Honnechy. À la suite d'enquêtes, la pétition de Maurois est rejetée en 1894, ce qui n'empêche pas d'occasionnelles bagarres entre les jeunes des villages. De nos jours, les deux gares n'existent plus : elles ont été rasées par la SNCF.

Au XIXe siècle, l'industrie textile se développe, avec l'implantation d'une succursale de l'importante usine Seydoux du Cateau-Cambrésis, spécialisée dans le tissage à la main pour la fabrication des tissus fantaisie, qui emploie jusqu'à 800 tisseurs.

En 1914 un épisode de la bataille du Cateau se déroula à Maurois. Le village est resté dans des mains allemandes jusqu'au .

Le village a la particularité d'avoir donné son nom de plume à l'écrivain André Maurois qui, séjournant pendant la Première Guerre mondiale dans la région, prend ce pseudonyme, car, explique-t-il dans ses mémoires parus en 1970: "Je choisis le prénom d'André en souvenir de mon cousin, tué à l'ennemi, et Maurois, nom d'un village proche de Cambrai, parce que j'en aimais la sonorité triste...".

Durant la 2nde guerre mondiale, la maison du 1, rue du calvaire fut réquisitionnée pour y loger des soldats allemands.

Le , le village subit un bombardement allié préparatoire au Débarquement, visant initialement le réseau ferroviaire de Busigny. En altitude, l'équipage du bombardier a confondu la chaussée Brunehaut avec une voie ferrée. Ce bombardement fit plusieurs victimes civiles, inscrites au monument aux morts, et des dégâts aux habitations.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de Maurois se blasonnent ainsi : « D'azur au lion d'argent et à la bordure d'or. »

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Maire de 1802 à 1807 : Louis Hutin[15],[16].

Maire en 1881 : J. B. Tacrie[17].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Louis Joseph Hutin    
Jacques Joseph Bracq    
Jean Baptiste Fidèle Bataille    
  Jean Baptiste Hutin    
avant 1995 ? Daniel Tourneur DVD  
Pascal Coquelle    
En cours Bernadette Dubuis    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 406 habitants[Note 3], en augmentation de 3,31 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
452438442590722725772798816
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
841881900914866832814832809
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
773720677604577548535534523
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
515536492454387378441459421
2014 2019 2021 - - - - - -
397403406------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 205 hommes pour 194 femmes, soit un taux de 51,38 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,5 
4,8 
75-89 ans
6,1 
9,7 
60-74 ans
10,2 
21,3 
45-59 ans
19,9 
21,3 
30-44 ans
21,9 
20,8 
15-29 ans
19,4 
22,2 
0-14 ans
21,9 
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,1 
75-89 ans
14,6 
60-74 ans
16 
19,2 
45-59 ans
18,6 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,6 
15-29 ans
19,1 
20,5 
0-14 ans
18,2 

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Brasserie Rigaut Hutin[24]
  • Le monument aux morts, réalisé par le marbrier-sculpteur Jules Delvienne de Le Cateau-Cambrésis, et inauguré le . Il représente une femme portant en sa main gauche une statuette et des lauriers, la main droite reposant sur un Casque Adrian, posé sur un morceau de tronc. Le monument est taillé dans le matériau statuaire nordiste par excellence : le calcaire gris extrait à Soignies (Belgique). Autrefois, à l'emplacement du monument aux morts, se trouvait un abreuvoir.
  • Le calvaire, situé à l'angle de la rue du même nom et de la chaussée Brunehaut, est un don de la famille Huart-Crépin.
  • La Gare de Maurois
  • La ruelle "Pied-sente de Guise" relie la chaussée Brunehaut à la rue du Calvaire.
  • La ruelle "Entre deux villes" relie Maurois ( Rue du calvaire ) à Honnechy ( Rue de Maurois ).
  • Maurois Communal Cemetery ( Tombes de guerre du Commonwealth ) : Il y a maintenant plus de 80 tombes de la guerre 1914-18 sur cet dans cet emplacement. Trois soldats ont été enterrés par l'ennemi en , trois par leurs camarades en , et un en octobre 1918 dans une tombe simple. Les autres ont été enterrés en octobre et , un en . La parcelle de terrain couvre une surface de 286 mètres carrés.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • André Maurois qui a choisi le nom du village comme nom de plume.
  • Clément Roche, résistant, fusillé par l'occupant allemand à L'Isle-Adam le .. Son nom a été donné à la rue menant à la mairie, précédemment nommée "Rue de l'enfer".

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Hydro » sur Géoportail (consulté le 29 janvier 2018.)..
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Maurois et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caudry », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Maurits Gysseling: Toponymisch Woordenboek (1960) p. 673 », sur bouwstoffen.kantl.be (consulté le )
  15. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
  16. « Annuaire statistique du département du Nord Année 1807 », p. 140-141 (images 170-171)..
  17. « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 2..
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Maurois (59394) », (consulté le ).
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
  24. Notice no IA59000121, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.