Reumont
Reumont | |||||
![]() Le centre du village. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Cambrai | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Richez 2020-2026 |
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Code postal | 59980 | ||||
Code commune | 59498 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Reumontois, Reumontoises | ||||
Population municipale |
347 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 125 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 00″ nord, 3° 29′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 121 m Max. 149 m |
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Superficie | 2,77 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Le Cateau-Cambrésis (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Cateau-Cambrésis | ||||
Législatives | Dix-huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Reumont est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Ses habitants sont les Reumontoises et les Reumontois.
Géographie[modifier | modifier le code]
Reumont est située sur la Chaussée Brunehaut, cette ancienne voie romaine qui relie Bavay à Vermand.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étreux », sur la commune d'Étreux, mise en service en 1956[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 839,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Reumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Cateau-Cambrésis, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,4 %), prairies (41,1 %), zones urbanisées (14,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
D'un nom de personne germanique Rothari + montem: Rotherii montem (878)[20].
Reetseke en flamand[21].
Histoire[modifier | modifier le code]
Reumont s'écrivait autrefois Roirmunt ou Riurmont.
Au Moyen Âge, le seigneur Gilles de Reumont fait édifier, en 1366, un château avec donjon de pierre et double enceinte de fossés, le château de Folle-Emprise, ou Folemprise. Il est détruit en 1633, sans doute au cours des guerres franco-espagnoles où de nombreux pillards ravagent la contrée.
Jean Baptiste de Reumont, baron de Reumont, devient maire de Montmédy à une date nonprécisée. Il meurt avant son épouse Sophie Françoise-de-Paule Huvino (1778-1873). Née à Lille en avril 1772 (baptisée le ), elle est la fille de Louis Jean Baptiste Joseph Huvino, écuyer, seigneur de Bourghelles, bourgeois de Lille, échevin de Lille et d'Albertine Élisabeth Désirée Joseph d'Hennin. Elle meurt à Fresnoy près de Montmédy le , à l'âge de 95 ans. Elle avait émigré pendant la Révolution française avec ses parents et n'a été rayée de la liste des émigrés et amnistiée que le 15 fructidor an IX () après avoir prêté serment de fidélité à la Constitution[22].
Au XIXe siècle, le village vit principalement de l'agriculture, complétée par une activité textile consacrée à la fabrication du linon. Des carrières sont exploitées pour l'extraction de la chaux.
À partir du début du XIXe siècle, la communauté protestante est importante à Reumont, environ un neuvième de la population.
Pendant la Première Guerre mondiale, Reumont est très éprouvée, lors de la bataille du Cateau, le . De nombreuses destructions affectent le village.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Reumont se blasonnent ainsi : « Écartelé : aux 1 et 4, d'or à l'aigle éployée de sable ; aux 2 et 3, d'or au chevron de gueules ; sur le tout, d'argent à deux rameaux d'olivier de sinople passés en couronne[23]. » |
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Maire en 1802-1803 : Vitaux père[24].
Maire en 1807 : Legrand[25].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2020, la commune comptait 347 habitants[Note 8], en diminution de 8,44 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 180 hommes pour 178 femmes, soit un taux de 50,28 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église[modifier | modifier le code]

L'église, vendue aux enchères et démolie au cours de la Révolution, est remplacée par l'édifice actuel en 1803. La façade en brique est dépourvue d'ornements à l'exception d'un fronton triangulaire et de fausses colonnes carrées en relief.
Le bâtiment présente aussi la particularité d'être orienté à l'envers par rapport à la traditionnelle disposition vers l'est.
Une pierre gravée, dégradée, avec les armoiries du comte de Reumont, qui proviendrait du château de Folle-Emprise, est incluse en haut du mur du clocher.
Chapelle-calvaire[modifier | modifier le code]
La chapelle-calvaire datée de 1869, située à l'ouest du village, Route de Troisvilles.

Temple[modifier | modifier le code]
Le temple réformé puis baptiste et enfin irvingien a été désaffecté et est à présent utilisé comme grange agricole[32].
Brasserie-malterie Risbourg Margerin[modifier | modifier le code]
La brasserie Risbourg Margerin aurait été construite en complément de la ferme agricole. Le logement principal porte la date de 1862[33].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Georges Leduc (1883-1953), militaire français, y est né.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
Insee[modifier | modifier le code]
- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
Autres références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Étreux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Reumont et Étreux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Étreux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Reumont et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Cateau-Cambrésis », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p.329-330 (lire en ligne).
- Source: Cambrésis Terre d'Histoire
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
- « Annuaire statistique département du Nord Année 1807 », p. 146-147.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Reumont (59498) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Reumont : l'ancien temple
- « Brasserie-malterie Risbourg Margerin », notice no IA59000122, base Mérimée, ministère français de la Culture.