Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, l'Osse, l'Auvignon, la Gèle, le Drot, le Garaillon et par divers autres petits cours d'eau.
Condom est une commune rurale qui compte 6 478 habitants en 2020. Elle est dans l'unité urbaine de Condom et fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Condomois ou Condomoises.
Condom est desservi par trois lignes du réseau interurbain régional liO : la ligne 951 la reliant à Auch, la ligne 952 la reliant à Cazaubon et la ligne 953 la reliant à Agen.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Baïse, l'Osse, l'Auvignon, la Gèle, le Drot, le Garaillon, un bras de la Baïse, la Maurague, le Marcasson, le Nadau, le ruisseau de Barada, le ruisseau de Corne, le ruisseau de la Béoudy, le ruisseau de la Boupillère, qui constituent un réseau hydrographique de 100 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[5].
L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[6].
L'Auvignon, d'une longueur totale de 55,7 km, prend sa source dans la commune de Mas-d'Auvignon et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Port-Sainte-Marie, après avoir traversé 22 communes[7].
La Gèle, d'une longueur totale de 25,7 km, prend sa source dans la commune de La Sauvetat et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Baïse sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[8].
Le port de Condom sur la Baïse ; au fond à droite, les Grands Moulins.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]
Moyenne annuelle de température : 13,9 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caussens », sur la commune de Caussens, mise en service en 1995[14] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 646,2 mm pour la période 1981-2010[16].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 27 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[18], à 13,4 °C pour 1981-2010[19], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[20].
Condom est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[24],[I 1],[25].
Elle appartient à l'unité urbaine de Condom, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 6 478 habitants en 2020, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), cultures permanentes (8 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (3,5 %), prairies (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %), eaux continentales[Note 6] (0,2 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse, l'Osse, l'Auvignon et la Gèle. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[29]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999, 2009, 2010, 2013, 2014 et 2018[30],[27].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Condom.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 384 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 371 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2002, 2003, 2005, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[27].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[33].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].
Des digues sont présentes sur le territoire communal[Note 7]. En cas de destruction partielle ou totale de l'une d'entre elles soit par surverse, soit par effet de renard, soit par affouillement de sa base, soit par rupture d'ensemble progressive ou brutale, des dégâts importants peuvent être occasionnés aux habitations et personnes situées sur le parcours de l'onde de submersion. Le risque est en principe pris en compte dans les documents d'urbanisme. Il n'existe par contre pas de système d'alerte en cas de rupture de digue[35].
La ville de Condom est située sur un lieu de confluence, entre la Baïse et la Gèle, et c'est de cette particularité qu'elle tire son nom, Condatomagos, terme gaulois signifiant marché de la confluence[36]. Condatómagos évolua en Condatóm puis en Conddóm.
Le site est occupé à la période protohistorique. Le musée d'Agen conserve, sous le numéro d'inventaire 134 A2, une hache plate en cuivre, remontant au Bronze moyen, trouvée à Condom[37]. La légende veut qu'un noble revenant de Palestine ait été envoyé par un pape, avec des reliques de la croix, dans une région boisée, pour y fonder une ville sur une colline. Des fouilles ont cependant démontré que des populations habitaient la ville bien avant l'invasion romaine.
L'origine de la ville est sujette à discussions[38]. Certains la font remonter à la prise de pouvoir du duc d'Aquitaine, Eudes d'Aquitaine, sur la Gascogne, à la fin du VIIe siècle. Il aurait alors distribué des terres aux Gascons qui l'auraient aidé. Plus tard un duc d'Aquitaine, sa mère et sa femme, que la tradition nomme Egalsius ou Algasius, dont l'existence est parfaitement inconnue, Ysemburge et Agnès, auraient édifié une chapelle sur le site. Quelques religieux seraient venus s'y établir pour fonder un monastère. Ce monastère aurait ensuite été détruit par les Vikings.
C'est vers 930, que la femme du duc de GascogneGarcia Sanche le Courbé ou le Tors, Honorette (ou Honorée), entreprit de reconstruire l'église de Condom et la dota de terres. Elle fit aussi bâtir des demeures pour les nouveaux habitants du village[39]. Elle mourut en voulant voir une urne miraculeuse qui se trouvait dans l'église et donna naissance à Arnaud[40] ou Nonné, premier comte d'Astarac.
Hugues de Gascogne (mort vers 1013), petit-fils de Garcia Sanche le Courbé, évêque d'Agen, hérita des terres de Condom à la mort de son père, Gombaud (frère de Guillaume Sanche de Gascogne) qui porta le titre de duc et d'évêque de Gascogne[41].
Hugues de Gascogne fit un voyage à Rome où il rencontra le pape Benoît VIII pour se faire absoudre de la faute qu'il avait commise de cumuler les titres d'évêques d'Agen et de Bazas. Le pape accepta de lui pardonner à condition qu'il fasse une donation à une abbaye. Il le fit à son retour au profit de l'abbaye de Condom. Il décida de reconstruire l'église d'Honorette détruite par un incendie. Il remplaça les prêtres qui y étaient par des moines de l'ordre bénédictin et nomma son filleul Pierre de Saint-Puelles, prieur claustral de l'abbaye. Il en fut le premier abbé. Le jour de la consécration de la nouvelle église Saint-Pierre, il réunit le duc de Gascogne, Sanche-Guillaume, l'évêque de Bazas, Arsius Raca (Arnaud), et les vicomtes de Lomagne, d'autres seigneurs et leurs épouses, tous ses parents et héritiers possibles, pour accepter devant l'autel la donation qu'il faisait à l'abbaye des terres qu'il possédait à Condom et autour, dont Larressingle, plaçant l'abbaye sous l'autorité du Saint-Siège. L'acte porte la date du 4 des ides d'août de l'année 1011. Certains ont mis en doute cette donation car Benoît VIII est devenu pape en mai 1012, mais cette erreur est probablement due au copiste. Pierre de Saint-Puelles lui a succédé mais ne survécut pas longtemps à Hugues de Gascogne. Il est remplacé par un certain Verecundus de Lana. L'abbé suivant est Seguin de Casalda qui a augmenté considérablement les biens de l'abbaye, dont l'église et le lieu de Cassaigne donné par le comte de Fezensac, Guillaume-Astanove Ier. Il est remplacé avant 1068 par Raymond d'Olbion puisque ce dernier signe comme abbé de Condom au concile de Toulouse qui rétablit l'évêché de Lectoure[42].
Le 20 juin 1285, Auger d'Anduran, abbé de Condom entre 1285 et 1305, conclut un acte de paréage avec le roi d'Angleterre, Édouard Ier. Dans cet acte de paréage, l'abbé fait participer le roi d'Angleterre pour rendre la justice dans la ville de Condom, le château de Larressingle et leurs dépendances. Le roi fait de même avec l'abbé pour le château de Goalard et ses dépendances. Deux baillis, l'un nommé par le roi, l'autre par l'abbé, sont chargés de rendre la justice dans l'ensemble de ce bailliage. L'abbé partage avec le roi le droit de créer des consuls, jurats et notaires, et de recevoir de nouveaux habitants à Condom. Le roi s'engage à protéger l'abbé de toute rébellion des habitants de Condom. Cet acte de paréage n'a pas mis fin aux oppositions entre les abbés, puis les évêques qui leur succèdent, avec les consuls de la ville.
Par deux fois envahie par les Anglais, la ville s'est libérée seule.
Après son sacre, le roi Louis XI (1423-1461-1483) attacha la ville à la couronne[43] et autorisa et confirma en novembre 1461 plusieurs droits de la ville, afin qu'elle accroisse[44].
Au carrefour de nombreuses routes, le commerce était source de richesse, mais aujourd'hui les grands axes routiers contournent la ville :
En 1839, la commune de Lialores fut rattachée à Condom.
À noter, l’influence de plusieurs familles fortunées, inspirées par des dynasties bordelaises, notamment avec la famille Mellet (branche de Fondelin, et branche de Bonas) qui est à l’origine d’au moins 3 hôtels particuliers, mais aussi les familles Gallard, de Coq, Cugnac, du Bouzet, Courtade, Lavenère-Lussan, et Latournerie.
Lors de la 1ère guerre mondiale, le couvent de la Piéta et son école libre, le collège municipal de garçons furent transformés en Hôpitaux complémentaires 38 et 44 et l'hospice en Hôpital Bénévole 60[45].
Le cours de la Baïse fut autrefois canalisé pour permettre l'exportation de l'armagnac vers Bordeaux. Cette activité assura dans le passé la prospérité de la cité.
L'armagnac ne doit pas sa célébrité au port de Condom qui ne fut créé qu'en 1839 mais aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Comme les marins, les pèlerins réchauffaient leur corps, soignaient leurs plaies et sublimaient leur foi grâce à quelques gorgées d'« aygo ardente ».
En quittant la ville, ils emportaient avec eux, aussi bien à l'aller, en descendant vers l'Espagne, qu'au retour, quelques fioles réparatrices. Ce sont donc eux qui portèrent partout en Europe la bonne parole de l'armagnac salvateur (« eau de vie ») et médicinal.
En 1314, grâce au cardinal de Teste, de souche condomoise, est fondé un premier hôpital Saint-Jacques en un lieu où des « femmes de mauvaise vie » avaient établi leur repaire. Les travaux de construction de cet établissement, situé « près de la ville de Condom, sur le chemin », expressément destiné à recevoir « les pèlerins, les infirmes, les pauvres et ceux qui vont en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle », furent achevés en 1319.
Cet hôpital privé appartenait aux successeurs du fondateur. Toutefois, sa gestion était contrôlée par deux consuls de Condom et deux membres de la confrérie Saint-Jacques. On peut supposer que cet hôpital fut très fréquenté dès les premiers temps de son existence : « Cependant à cause de la multitude des pèlerins et des pauvres qui abondent continuellement audit hôpital… », lit-on dans un acte du . Ceci peut d'autant mieux se comprendre que la vieille hôtellerie abbatiale avait disparu au moment de la construction de l'évêché. Malgré tout, un inventaire de la fin du XVe siècle ne fait mention que de six lits garnis desquels ils pouvaient, s'ils étaient malades, assister à l'office divin. Le XVe siècle marque un indiscutable déclin des hôpitaux, délaissés pour les auberges, et n'est pas significatif pour les époques antérieures. Et la coutume était de coucher plusieurs personnes dans le même lit.
Peu de temps après 1319, une seconde construction intervient, à l'autre extrémité de la ville, hors les murs, au quartier dit de « la Bouquerie ». Ses fondateurs, les confrères de Saint-Jacques, se proposaient d'y recevoir les pèlerins en marche vers la Galice. Les textes précisent que cet hôpital est aussi édifié en bordure du chemin des pèlerins, près de l'église Saint-Jacques de la Bouquerie.
Ces deux fondations consacrent Condom comme étape jacquaire de toute première importance au XIVe siècle.
La ville d'Oakham en Angleterre déclina la proposition de jumelage émanant de Condom en 1987 en raison du nom de la cité française, jugé trop cocasse (« condom » signifiant préservatif en anglais).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].
En 2020, la commune comptait 6 478 habitants[Note 8], en diminution de 5,22 % par rapport à 2014 (Gers : +0,63 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Condom dispose de deux écoles maternelles publiques (79 et 92 élèves en 2013)[55],[56], de deux écoles élémentaires publiques (86 et 122 élèves en 2013)[57],[58], d'une école élémentaire privée (159 élèves en 2013)[59], d'une école primaire privée (151 élèves en 2013)[60], d'un collège public[61], d'un collège privé[62] et d'un lycée public général et technologique[63].
La Société des Secours aux Blessés Militaires (Croix-Rouge) a fondé son comité en 1927. En 2021 elle est implantée rue de la république. Précédemment elle a occupé des bureaux au centre Salvandy, à l'hôpital maréchal Joffre et dans les années 2000 rue Sénéchal.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 454 personnes, parmi lesquelles on compte 72,7 % d'actifs (61,2 % ayant un emploi et 11,4 % de chômeurs) et 27,3 % d'inactifs[Note 11],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
Sur ces 2 170 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 511 travaillent dans la commune, soit 70 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 80,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 12,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
731 établissements[Note 12] sont implantés à Condom au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 16].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
731
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
70
9,6 %
(12,3 %)
Construction
90
12,3 %
(14,6 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
252
34,5 %
(27,7 %)
Information et communication
11
1,5 %
(1,8 %)
Activités financières et d'assurance
24
3,3 %
(3,5 %)
Activités immobilières
42
5,7 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
94
12,9 %
(14,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
84
11,5 %
(12,3 %)
Autres activités de services
64
8,8 %
(8,3 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,5 % du nombre total d'établissements de la commune (252 sur les 731 entreprises implantées à Condom), contre 27,7 % au niveau départemental[I 17].
Le commerce des produits agricoles du terroir est important, mais aussi les petits commerces en tout genre.
Le tourisme « à la ferme » allié à l'agriculture est en pleine croissance, et souvent présenté comme une alternative non négligeable à la baisse du revenu agricole.
L'agriculture s'appuie principalement sur la production d'armagnac (Ténarèze), de floc de Gascogne, et de foie gras, ainsi que sur l'élevage : (canard, porc, veau) mais aussi la culture céréalière, du maïs, du tournesol et de cultures légumières diverses. Condom bénéficie de la présence d'une station expérimentale de la Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de semences qui travaille sur les betteraves, céréales, fourragères, potagères et protéagineux. La station conduit aussi des recherches sur le reboisement des Pyrénées.
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[68]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 230 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 155 en 2000 puis à 135 en 2010[70] et enfin à 104 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 55 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[71],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 7 683 ha en 1988 à 6 995 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 33 à 67 ha[70].
la tour d'Andiran du XIIIe siècle et qui abritait le syndicat d'initiative
De nombreux hôtels particuliers du XVIIIe siècle rivalisent d'élégance, avec leurs nobles escaliers, leurs balustrades de pierre et les ferronneries de leurs balcons, avenue de Gaulle, précédemment cours Scipion-Duplex. La famille Mellet, dont le Marquis de Bonas, alias Antoine de Mellet de Bonas (1744-1822) est à l’origine de plusieurs hôtels particuliers remarquables.
Statue de d'Artagnan et des trois mousquetaires, sur la place Saint-Pierre (œuvre de Zurab Tsereteli).
Musée de l'Armagnac : dans les anciennes écuries de l'évêché, avec des charpentes du XVIIe siècle, le musée est consacré à l'eau-de-vie, il possède un pressoir en poutre de 18 tonnes.
l'hôtel de Cugnac : l'une des belles demeures des XVIIe et XVIIIe siècles de la vieille ville ; ses ailes entourent une cour carrée pavée, fermée d'une grille en fer forgé ; on peut visiter les chais d'armagnac.
Le château de Puypardin : sur une crête dominant la vallée de l'Osse, cette belle construction des XIIIe au XVIe siècles, comprend une enceinte polygonale avec un donjon rectangulaire accolé à une salle de la même époque.
Église des Carmes, rue Foch. XVIIe siècle ; Inscrit MH (1955, Façades et toitures)[73].
Église Notre-Dame de Piétat, avenue d'Aquitaine.
Église Saint-Barthélemy, rue Dutoya (musée du Pradau ). XIIe, XIVe, XVIIe et XIXe siècle ; Classée MH (1937) ; De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[74]. (art sacré).
Église Saint-Jacques-de-la-Bouquerie, place du Cardinal. XIVe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle ; Inscrit MH (1988, L'église, y compris la salle voutée de l'ancien hôpital des Pélerins qui lui est contiguë)[75].
Église Saint-Michel, place Lucien Lamarque.
Église romane Sainte-Germaine de Baradieu. XIe et XIIe siècle ; Inscrit MH (1971)[76].
Église Saint-Sernin de Cannes.
Église Saint-Luper du Goalard.
Église Saint-Pierre dite église de Grazimis du château Fousserie.
Église Saint-Laurans dite église du Pomaro du Rouge.
Église romane Saint-Christophe de Scieurac.
Église Saint-Pierre de Vicnau.
Chapelle de l'ancien séminaire.
Chapelle du château de Gensac.
Chapelle du château de Fondelin.
Chapelle de l'hôpital, avenue Joffre.
Chapelle des Oratoriens, rue Jean Jaurès.
Couvent de Prouillan, fondé en 1280, devenu carmel en 1892 et fermé en 2007, 32 avenue Victor Hugo, reconverti en établissement communautaire d'accueil et gîte pour les pèlerins.
Centre évangélique, boulevard Montplaisir.
Salle du royaume des témoins de Jéhovah, rue de la Libération.
Antoine de Coux (Decoux) (Treignac, vers 1575-Condom, 14 février 1648) : neveu de Jean du Chemin, coadjuteur en 1603 puis évêque de Condom de 1616 à 1646 ;
Antoine de Mellet (1744-1822), devenu vers 1775 Marquis de Bonas par héritage cognatique des Pardaillan, célèbre distillateur au Château de Bonas, et qui traversa la période révolutionnaire, confiné à Bonas;
Jean-Louis Soubdès (1749-1819) : homme politique, député, magistrat mort à Condom ;
Raimond Castaing (1921-1998), physicien, membre de l'Institut, inventeur de la microsonde (1950) qui porte son nom. Une place porte également son nom, située à l'emplacement de l'ancien lavoir, face à l'hôpital.
De gueules à un pont de cinq arches d'argent crénelé et maçonné de sable, sur une rivière aussi d'argent ondée d'azur de quatre pièces, le pont sommé de cinq tours d'argent crénelées et maçonnées de sable, celle du milieu plus haute que les deux dont elle se côtoie et les deux dernières plus petites que celles-ci et surmontées de deux clefs s'affrontant aussi d'argent.
Condom a connu un regain de popularité après le film d'Étienne ChatiliezLe bonheur est dans le pré qui retrace l'histoire d'un homme partagé, à la suite d'un quiproquo, entre deux femmes et deux villes: Dole (Jura) et Condom (le film a aussi été tourné ailleurs dans le Gers comme à Vic-Fezensac).
La série TV de l'été 2005 de France 2, Trois femmes… un soir d'été, a aussi été tournée à Condom, renommée à l'occasion en « Condor » et mettant en scène le festival de Bandas.
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF39919209)
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Les digues de protection intéressant la sécurité publique sont des ouvrages répondant à au moins un des critères suivants : des pertes en vies humaines déjà survenues dans le passé à la suite de leur rupture, la présence d‘une zone habitée à moins de 100 m de la digue ou dans les espaces d’écoulement préférentiel de ses déversoirs, une hauteur d’eau supérieure à 1 m prévue par l’atlas des zones inondables ou tout autre document hydraulique validé dans les zones habitées, une vitesse de courant supérieure à 1 m/s prévue par l’atlas des zones inondables ou tout autre document hydraulique validé dans les zones habitées.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[69].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Cofryn, B., & Cohen, J. L. (1978). La Préhistoire au Musée d'Agen (Lot-et-Garonne). Bulletin de la Société préhistorique française. Études et travaux, 55(Fasc. 4), 777-788.