Chant grégorien

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Magnificat en grégorien précédé d'une antienne
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Manuscrit Einsiedeln 121, folio 30 (entre 964 et 971) introït Puer natus est nobis ; un des manuscrits les plus corrects du chant grégorien authentique ainsi que véritable trésor artistique (orné en or et en argent).
Graduel dit de Gisela von Kerssenbrock (vers 1300) ; il s'agit d'une notation du style de Guido d'Arezzo ; en raison d'une difficulté pour que les neumes adaptent aux quatre lignes, la mélodie n'était plus authentique.
Graduel dit du couvent Sainte-Marie-des-Anges (Florence), folio 38 (entre 1392 et 1399) ; en dépit d'une beauté exceptionnelle du manuscrit, la mélodie perdait sa caractéristique grégorienne et même il y a des contradictions.
Plain-chant en notes égales : « Ce mot n'est pas tout-à-fait synonyme de Chant grégorien. Voir Grégorien. » (Dom Robert Le Gall, Dictionnaire de liturgie, p. 199) ; mélodie déformée, et sans doute issue de Puer natus, qui est facile à chanter mais peu musicale.

Le chant grégorien est, par excellence, le chant liturgique officiel de l'Église catholique. D'après le rite romain ainsi qu'issu du chant vieux-romain et du chant gallican, il resta pratiqué continuellement auprès des églises paroissiales ainsi que des établissements religieux, surtout consacré aux cérémonies plus solennelles de la liturgie de la forme tridentine du rite romain.

Celui-ci est un chant sacré anonyme. Il est destiné à soutenir le texte liturgique en latin. Sa composition variait afin d'adapter aux niveaux de connaissance musicale du soliste, de la schola cantorum, des célébrants et des fidèles.

Il doit se chanter a cappella et à l'unisson, sans accompagnement harmonisé, car, surtout selon l'étude de Franz Liszt[o 1], toute harmonisation modifie la structure de cette musique[w 1],[n 1]. Pourtant, en dépit de la faute de manuscrit ancien, l'assistance simple et humble de l'orgue est de nos jours autorisée, soit pour les établissements de petite taille, soit en faveur de la solennité de célébration.

Du point de vue du système mélodique, le chant grégorien est de type modal et diatonique. Les chromatismes en sont généralement exclus, ainsi que les modulations et l'emploi de la sensible. Les différentes échelles utilisées, avec leurs degrés et leurs modes particuliers, sont appelées modes ecclésiastiques, ou échelles modales, ou modes anciens par opposition aux échelles utilisées postérieurement en musique classique tonale.

C'est une musique d'après le rythme verbal, qui prend son origine dans le texte sacré latin, et qui favorise l'intériorisation et la conscience des paroles chantées. D'où, la traduction reste impossible[w 1]. Ses formes musicales sont très variées et en prose[w 2], par opposition à la cadence régulière de la musique issue de la Renaissance. Tout comme ceux que le pape Pie X qualifia[1], le texte est premier. La musique, secondaire, l'orne, l'interprète et en facilite l'assimilation[w 1].

Il s'agit d'une synthèse des anciennes traditions européennes, par exemple, les poésies très fleuries en vieux-latin ainsi que les chants romano-franc, synagogal, byzantin. Il est également le fondateur de toute la musique occidentale, tant religieuse que profane[2].

Premier sommet de la musique occidentale

S'il s'agit d'un chant monodique, la plupart des chants grégoriens authentiques furent composés sous influence de la Renaissance carolingienne, un grand mouvement culturel soutenu par Charlemagne. Effectivement développé, son répertoire adapte aisément au rite romain, et notamment aux niveaux de connaissance musicale des exécutants.

Ce chant est considéré, depuis le cérémonial de Clément VIII publié en 1600, en tant que « chant liturgique par excellence de l'Église »[b 1], mais parfois en raison de son origine faussement attribuée à saint Grégoire.

Néanmoins, ce chant n'est autre que le premier sommet de la musique occidentale. En 1895 à Venise, le cardinal Giuseppe Sarto, futur pape Pie X, dénonça ses disciplines concernant la musique sacrée :

« La musique sacrée, par son étroite union avec la liturgie et avec le texte liturgique, doit posséder au plus haut degré ces vertus : sainteté, vérité de l'art et universalité. ......... Appuyée sur ces règles solides, l'Église a créé la double forme de son chant : la grégorienne, qui a duré environ un millénaire, et la classique polyphonie romaine, dont Palestrina fut l'initiateur au XVIe siècle[t 1]. »

— Cardinal Sarto, Lettre pastorale sur le chant de l'Église, le 1er mai 1895

Cent ans plus tard, la thèse du cardinal Sarto fut scientifiquement confirmée, à la suite des études approfondies[ii 1]. Le rétablissement de l'articulation correcte du chant grégorien avait été effectué dans la deuxième moitié du XXe siècle, grâce aux notations anciennes amplifiées au Xe siècle.

Notation

Avec plus de 1 200 ans d'histoire, le chant grégorien connaît plusieurs types de notations.

Alors que la musique moderne, qui se sert d'une notation discontinue, place les notes importantes au début des groupes [exemple en ligne (Requiem de Mozart, Kyrie)], les notations anciennes usent de graphismes continus dont la première note, moins importante, commence l'élan vers le sommet, en annonçant la mélodie suivante[e 1].

Selon les études sémiologiques, les mélodies les plus correctes du chant grégorien se trouvent dans les notations du Xe siècle. Toutefois, ces dernières manquent de précision de la hauteur. Car les premiers notateurs carolingiens auraient spontanément sélectionné un système destiné au raffinement d'expression, en profitant de la variété des graphies neumatiques[k 1].

C'est pourquoi, dans l'optique de l'interprétation correcte, la notation duplex ou triplex est recommandée. Ainsi, Dom Eugène Cardine fit sortir le Graduale Triplex (au-dessous) en 1979, dans lequel la notation pour le solfège s'accompagne des neumes anciens. En adoptant les mêmes manuscrits de très bonne qualité, le Graduale novum du Vatican en édition critique suit cette manière depuis 2011.

  • Les neumes anciens en noir dans cette notation sont des copies de ceux du manuscrit Laon 239, l'une des meilleures notations anciennes, en raison de sa valeur sur le plan rythmique[u 1].
  • Les neumes en rouge sont issus des meilleurs manuscrits de la famille sangallienne ayant la splendeur de la diversité d'expression dans lesquels Dom Cardine distingua 24 types de graphies neumatiques ainsi que de nombreuses variantes :

Esthétique

Modalité

Huit modes ecclésiastiques

Alors que la musique contemporaine ne connaît que les deux modes, mode majeur et mode mineur issus du chant grégorien[w 3], la modalité grégorienne se caractérise par sa richesse. En dépit de l'échelle diatonique, le chant fut tellement développé que les véritables modes grégoriens sont « en nombre indéfini »[w 4],[w 5]. Les huit modes traditionnels (octoéchos) furent établis sous influence de la musique de la Grèce antique, lesquels restent toujours imparfaits. En effet, afin d'éviter une classification trop compliquée, la tradition se construit, sur le critère facile de la note finale, dernier élan de la mélodie. Il s'agit des intervalles concernant les deux au-dessus ainsi que celui immédiatement au-dessous[w 6]. L'intervalle demeure la clef principale pour apprendre le système des modes :

  • do - - mi ½ fa
  • ré - Mi ½ fa - sol
  • mi ½ Fa - sol - la
  • fa - Sol - la - si
    • (sol - la - si ½ do) =
    • (la - si ½ do - ré) = Mi
    • (si ½ do - ré - mi) = Fa
mode catégorie finale teneur ambitus[t 2] caractéristique[z 1] exemple[t 3] [vidéo] chant célèbre [vidéo]
I (Primus) Protus authente LA mi ½ fa sol LA si ½ do ré gravis (grave) Kyrie XI [3] Dies iræ [4]
II (Secundus) Protus plagal FA la si ½ do mi ½ FA sol la tristis (triste) Sanctus XI [5] Stabat mater [6]
III (Tertius) Deuterus authente mi SI mi ½ fa sol la SI ½ do ré mi mysticus (mystique) Kyrie II [7] Pange lingua [8]
IV (Quartus) Deuterus plagal mi LA si ½ do ré mi ½ fa sol LA si harmonicus (harmonieux) Kyrie III [9] Salve festa dies [10]
V (Quintus) Tritus authente fa DO fa sol la si ½ DO ré mi ½ fa lætus (gai, joyeux) Sanctus IX [11] Salve Regina [12]
VI (Sextus) Tritus plagal fa LA do ré mi ½ fa sol LA si ½ do devotus (dévot) Agnus Dei VIII [13] Regina cœli [14]
VII (Septimus) Tetrardus authente sol sol la si ½ do mi ½ fa sol angelicus (angélique) Gloria IX [15] Puer natus est nobis [16]
VIII (Octavus) Tetrardus plagal sol DO ré mi ½ fa sol la si ½ DO perfectus (parfait) Kyrie V [17] Veni Creator Spiritus [18]
Le chiffre IV indique le mode IV (Quartus). La teneur la (la troisième ligne de bas en haut) est évidente tandis que l'ambitus est presque respecté. De plus, il est facile à comprendre que le chant grégorien n'a pas besoin de sa cinquième ligne, en raison de cet ambitus[v 1] (Graduale triplex, 1979).
Dom Daniel Saulnier, Les modes grégoriens (1997), p. 21 et 45 ainsi que
Sœur Marie-Emmanuel Pierre, Cantabo Domino (2005), p. 245 et 246

Origine

Finalement, Dom Jean Claire retrouva le mode archaïque[ds 1] qui ne compte que trois cordes-mères[3] et qui manque de demi-ton, à savoir l'anhémitonique[s 1] :

  1. sol la 3½ do ré mi 3½ sol la (3½ : trihémiton = 3 × ½)[s 2]
  2. do ré 3½ fa sol la 3½ do ré
  3. ré mi 3½ sol la si 3½ ré mi

Ainsi, un chant grégorien de la communion In splendoribus[t 4] (VIIIe siècle) ne se compose que des cinq degrés : ré 3½ fa sol la 3½ do. De plus, ce moine y trouva encore la cellule-mère[ds 1] qui se caractérise des intervalles reliant les degrés voisins[ii 2] :

  1. sol 2½ la 3½ DO
  2. la 3½ do 2½ RÉ
  3. do 2½ ré 2½ MI

Ces modes archaïques se retrouvent plus souvent dans les cantillations anciennes, à savoir la lecture chantée des paroles de Dieu, et plus connues comme psalmodie. En général, l'échelle du mode était très limitée tandis qu'un seul de ces degrés assurait l'unité architecturale. Tous les autres jouaient le rôle d'ornements. Dans les manuscrits les plus anciens, la corde principale et celle de la finale étaient identiques. Cette caractéristique ancienne se conserve toujours, dans les chants évolués, en tant que teneur[s 3].

Rythme

Rythme verbal

Au contraire des modes, il n'existe aucune continuité du rythme entre le chant grégorien et la musique moderne, à l'exception de l'hymne issue du chant ambrosien.

Dans la notation de la musique contemporaine, la valeur de note est strictement et mathématiquement définie, comme 1, ½, ¼, ⅛ ou bien ⅓, système essentiel pour la polyphonie. Au regard du chant grégorien, il n'y a aucune symétrie rigoureuse[w 7]. Certes, on distingue les neumes légers et rapides des neumes longs et importants. Mais, il est difficile de fixer exactement la durée de chaque neume. Ce sont le texte sacré en latin ainsi que son accentuation qui déterminent la valeur de note. On parle de rythme verbal[w 8]. S'il faut suivre rigoureusement les neumes anciens, il reste pas mal de marge d'interprétation sur la durée et les nuances[w 9].

Le rythme verbal grégorien se caractérise principalement par le groupement des neumes, avec les lettres significatives ainsi que la loi de la coupure neumatique, pause entre les neumes indiquant la durée plus longue de notes.

Le chant grégorien est si profondément fidèle au texte latin cité de la Bible qu'il respecte la forme en prose tel le Gloria in excelsis Deo, au lieu du texte mesuré et de la mélodie mesurée. C'est la raison pour laquelle la mélodie et le rythme du chant grégorien possèdent une immense variété. À savoir, si le texte est différent, la mélodie aussi était modifiée afin de s'adapter à celui-ci. Ainsi, dans l'antiphonaire de Hartker, on peut voir la variété de chaque célèbre grande antienne « Ô », hormis la syllabe Ô : [manuscrit en ligne]). Il est normal que le chant restât toujours monodique. L'invention de la notation à gros carrés provoqua toutefois la disparition de ce rythme verbal ainsi que la pratique de note égale.

D'ailleurs, Dom Eugène Cardine expliquait que le groupement libre des neumes, sans être mesuré, permet de présenter exactement le rythme verbal[v 2]. Par conséquent, ni la notation à gros carrés ni celle de la musique contemporaine n'est capable d'indiquer correctement le rythme grégorien. Il faut consulter donc les neumes sans lignes ainsi que connaître le latin en faveur de l'interprétation authentique.

Jubilus et hymne, deux exceptions différentes

Si le jubilus manque de texte, le rythme libre grégorien y est plus largement et plus franchement accru. Sans support de texte, il n'était pas facile pour les chantres carolingiens d'exécuter ce mélisme. Afin de résoudre une difficulté considérable de formation musicale, Notker de Saint-Gall établit un nouveau genre de chant syllabique : la séquence.

Possédant le même caractère que la séquence, l'hymne reste une véritable exception du chant grégorien, exception problématique. Celle-ci, telle les Veni Creator Spiritus et Pange lingua, adopte en effet le texte non biblique mais aussi mesuré et la mélodie mesurée. Il est évident qu'il s'agit d'une contradiction du rythme verbal. Dans le vieux fond, un certain nombre d'hymnes furent composées dans le style des antiennes du plus ancien répertoire, donc en prose[w 10]. Toutefois, il semble que cette manière ait été abandonnée. Si l'on ajoute à cela le grand nombre de variantes dans les manuscrits, il est difficile d'identifier les mélodies authentiques des hymnes grégoriennes[w 10].

D'autres caractéristiques du chant grégorien

Dans son Dictionnaire de liturgie, Dom Robert Le Gall souligne que, pour une interprétation authentique, il faut d'abord une bonne compréhension du latin et de son accentuation, ensuite celle de la fonction rythmique et mélodique des neumes et enfin celle de la modalité. Luigi Agustoni et Johannes Berschmans Göschl aboutissent à la même conclusion : la connaissance du texte latin est obligatoire pour tous les membres de schola tandis que la compétence des neumes n'est pas nécessairement indispensable, à l'exception des chefs de chœur et des solistes[ii 3].

Quoi qu'il en soit, le chant grégorien est un chant liturgique particulier. Un musicologue grégorien résumait aisément en quelques mots :

« On ne chante pas dans la liturgie, on chante la liturgie[4]. »

— Johannes Overath (Consociatio internationalis musicæ sacræ et Institut pontifical de musique sacrée)

Latinité

Caractéristiques liturgique et théologique

Histoire

Origines

Version depuis le Xe siècle : saint Grégoire dictant un chant au diacre Pierre écrivant des neumes (antiphonaire de Hartker, vers 1000).
Version depuis le VIIIe siècle : saint Grégoire, docteur de l'Église, dictant un texte théologique et diacre Pierre (Registrum Gregorii de Trèves, vers 983).

Légende

Le nom de chant grégorien est issu d'une histoire légendaire rattachée au pape Grégoire le Grand († 604). Cette attribution donnait une grande autorité à ce chant.

Selon la légende, saint Grégoire était compositeur de ce chant et fondateur de la schola grégorienne :

En fait, les études récentes indiquent qu'au IVe siècle environ à Rome, la schola remplaça les solistes, et qu'elle pratiquait le chant papal, vieux-romain[e 2]. De plus, d'après d'un décret de ce pape (voir ci-dessus), il existait le chant de soliste, élaboré durant six cents ans. Mais le plus gros problème, c'est que la notation musicale grégorienne n'existait pas encore. D'où, l'origine de légende se trouve dans le texte.

En 1571, Jacques de Pamele identifia que les sacramentaires attribués à saint Grégoire ne sont autres que des manuscrits à partir de la fin du VIIIe siècle. Les chercheurs trouvèrent, afin d'expliquer ce phénomène étrange, un sacramentaire octroyé en 791 par le pape Adrien Ier à Charlemagne. Pareillement, le souverain pontife expliquait par missive que le manuscrit était issu de saint Grégoire. Ce sacramentaire était l'origine du missel romain actuel et celle du texte de chant grégorien.

Gregorius præsul meritis et nomine dignus

B.R. 10127 - 10144, fol. 90 r.

Il est assez probable que cette légende fut née d'après la politique de Charlemagne, inspirée par la lettre d'Adrien Ier. Car vers 800, un poème Gregorius præsul (Évêque Grégoire) apparut dans un certain nombre de manuscrits des livres de chant, jamais à Rome, mais dans les territoires de l'empire carolingien[h 2].

« L'évêque [de Rome] Grégoire digne par le nom comme par les mérites s'éleva à l'honneur suprême. Il rénova les monuments des anciens pères et composa [le texte de] ce petit livre d'art musical en faveur de la schola des chantres pour l'année liturgique[h 2]. »

Si l'auteur demeure anonyme, l'objectif était évident : ce livre est celui de la messe authentique de Rome, texte composé par bienheureux Grégoire le Grand[h 2]. La lettre d'Adrien Ier avait donné son autorité au roi Charles le Grand. Certainement, la bibliothèque royale de Belgique conserve un manuscrit :

Ce livre de chant complet sans neumes fut copié, vers 800, à l'abbaye du Mont-Blandin près de Gand, aisément liée à Charlemagne[w 11]. Le moine germanique écrivit SCOGREGORIO, à savoir, Sancto Gregorio. Il s'agit donc de l'un des témoignages les plus anciens du chant grégorien. Pour la notation, il fallait attendre la deuxième moitié du IXe siècle.

Puis, dans la Vita Gregorii Magni écrite vers 872, saint Grégoire devint, pour la première fois, compositeur au lieu de l'auteur[h 2]. La légende du chant grégorien fut complétée. Désormais, l'Église commençait la célébration de l'Avent à la mémoire de ce saint, avec la solennité de ce poème ainsi que de l'introït Ad te levavi (fac-similé de la notation aquitaine Gregorius præsul du Graduale Albiense (XIe siècle) auprès de la bibliothèque nationale de France : fol. 4v, en bas [lire en ligne] ; puis Ad te levavi (fol. 5r et 5v)).

Les sciences établirent certes la vérité. Pourtant, Dom Saulnier conclut : « S'il n'est pas le compositeur du premier chant liturgique romain ni du chant grégorien, il pourrait très bien être aujourd'hui le patron céleste de ce chant. »[h 3]

Naissance du chant grégorien

On dispute toujours l'origine du chant grégorien. En admettant que la diffusion à partir de Metz fût bien documentée au Moyen Âge, l'identification de l'origine ne fut établie, scientifiquement, que dès les années 1970.

Faute de notation, la connaissance reste limitée. Avec son hypothèse, l'Institut de recherche et d'histoire des textes propose, depuis 2018, plusieurs origines plus anciennes[5]. Il est vrai que, lors de la naissance du chant messin à la fin du VIIIe siècle, déjà existait le prototype des huit catégories du chant (octoéchos), qui était bien structuré et jamais trouvé dans ni le chant vieux-romain ni le chant gallican [manuscrit en ligne : Tonaire dit de Saint-Riquier (entre 795 et 800)][ds 2]. D'où, on peut considérer que l'origine du chant grégorien serait plus ancienne que le chant messin.

Évolution du chant grégorien

Lors de sa composition, le chant grégorien n'était autre que le chant ecclésiastique du royaume carolingien. Mais de plus en plus, ce premier sommet de la musique occidentale conquit toute l'Europe. D'abord, Charlemagne commença en 785, et pour la première fois dans l'histoire européenne, une véritable centralisation de la liturgie selon le rite romain. Avec l'Admonitio generalis ordonné en 789, l'usage du chant romain, enfin grégorien, était obligatoire dans tout le royaume. Entre les IXe et XIe siècles, la plupart d'autres chants liturgiques disparurent, à l'exception du chant hispanique et du chant ambrosien, mais également affaibli[6].

L'invention de Guido d'Arezzo de la notation en quatre lignes[w 12], vers 1030, contribua à ce phénomène, car le chant oralement conservé devint définitivement musique écrite et facilement transmissible[e 3].

Enfin, au XIIe siècle, le chant grégorien était omniprésent en Europe. Le dernier qui résistait n'était autre que le chant vieux-romain, chant papal. Finalement, c'était Innocent III qui décida et ordonna, au début du XIIIe siècle, l'adoption du chant grégorien[h 4]. Malgré cette immense expansion, il y avait peu de modification[n 2]. Ainsi, Dom Mocquereau s'aperçut qu'il n'y a pas de différence entre un manuscrit d'Ivrée du XIe siècle et celui du XVIIe siècle dans la même région[e 4]. C'était à partir de ce XVIIe siècle que fut perdue l'uniformité du chant grégorien.

Auprès des monastères

Le chant grégorien connut son immense raffinement jusqu'au Xe siècle, grâce à la Renaissance carolingienne au sein des monastères. Dès lors, ces derniers conservaient aisément cet héritage durant tout le Moyen Âge, si certains tel saint Bernard de Clairvaux effectuèrent tardivement un peu d'optimisation selon la théorie musicale contemporaine, sans modification majeure.

Apparition du chant polyphonique

Par ailleurs, l'invention d'Arezzo, indication précise de la hauteur dans la notation, permettait que l'on lance la création de la polyphonie[r 2], attestée dans le traité musical musica enchiriadis au IXe siècle [20]. À la suite de la parution de l'Ars Nova, le pape français Jean XXII dut dénoncer sa décrétale Docta Sanctorum Patrum, afin de défendre le chant grégorien[7] en 1324.

Chant grégorien à la Renaissance

Le chant grégorien, musique médiévale, fut largement touché par la Renaissance, grand mouvement du retour à l'antique, surtout dans ce domaine, à la musique de la Grèce antique. Il fut principalement frappé sur trois fronts[b 2].

D'abord, ceux qui avaient retrouvé douze modes grecs insistèrent que le chant grégorien qui ne compte que huit tons soit vieilli et démodé[b 2]. Toutefois, en 1610, un chanoine de la cathédrale de Tournai Pierre Maillart établit théoriquement l'autonomie des huit tons du chant grégorien, dans son livre Les tons ou discours sur les modes de musique, et les tons de l'Église, et la distinction entre iceux, en analysant les musiques ancienne et contemporaine. Donc, il était désormais évident que ces tons ne dérivaient jamais des douze modes de la musique grecque[8],[h 5]. Il restait encore un problème. Même les moines bénédictins devaient continuer à utiliser les termes grecs au XVIIe siècle :

« Le premier mode, ou en autres termes le Dorien ... ; Le second (autrement le sous-Dorien) ... ; Le troisième ou le Phyrigien ... »

— Dom Jacques P. Le Clerc et Dom Pierre-Benoît Jumilhac, La science et la pratique du plain-chant, ... (1673)[9]

Ensuite, il s'agissait des genres, à savoir, les intervalles des tons. Les néo-grecs de la Renaissance comptaient trois types de genres, diatonique, chromatique et enharmonique, alors que les huit modes de l'Église ne comportent qu'un seul intervalle de demi-ton. Car par l'absence de Si, l'intervalle Si-Do n'y était pas reconnu[h 6]. De plus, de nombreux chants grégoriens ont tendance à éviter le demi-ton tandis que ce dernier est très souvent utilisé seulement pour l'ornement, à savoir passage léger[h 7]. Donc, en dépit de sa beauté, le chant grégorien ne connaît qu'un seul genre, genre diatonique[z 2]. Au contraire, la musique polyphonique de l'époque, par exemple celle de Roland de Lassus et surtout celle de Carlo Gesualdo, profitait déjà du genre chromatique[b 2].

Genres intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle intervalle
Diatonique demi-ton ton ton
Chromatique demi-ton demi-ton trihémiton
Enharmonique diésis diésis diton

La troisième contestation était celle du rythme. Inspirée par la musique de la Grèce antique, la musique mesurée à l'antique était en train d'apparaître en France[b 3]. D'ailleurs, l'invention de l'imprimerie contribua immensément à améliorer la connaissance des textes classiques. Par conséquent, étant donné que le latin classique était une langue quantitative et non une langue accentuelle, l'on trouva de plus en plus une incohérence entre des notes du chant grégorien et la quantité syllabique des textes. Dès la fin du XVIe siècle, le chant grégorien était pareillement critiqué avec cette règle de la « quantité »[b 3].

Concile de Trente

Après que le Concile de Trente se termina, il fallait que les livres de chant soient remaniés selon les disciplines du concile. En 1577, le pape Grégoire XIII chargea de réviser le graduel à Giovanni Pierluigi da Palestrina et à Annibale Zoïlo[10], chantre de la Cappella Giulia. La publication officielle ne fut pas effectuée, car Philippe II d'Espagne gêna ce projet[t 5], signalé par Fernando de las Infantas demeurant à Rome. Finalement, le Saint-Siège acheva l'Édition médicéenne de 1614 à 1615, auprès de l'imprimerie de Médicis[w 13].

Cette version, peu musicale, fut également publiée en France, au titre de l'Édition de Digne, tout d'abord à Toul en 1624, puis à Paris en 1671, à Lyon en 1691, à Grenoble en 1734, à nouveau à Lyon en 1763, enfin à Avignon en 1788[aa 1].

La caractéristique de la modification de ce siècle peut être expliquée par les doctrines des humanistes. Aussi d'après la « quantité » grammaticale, furent déplacées des syllabes brèves chantées sur des notes longues ainsi que des syllabes longues chantées sur des notes brèves. De sorte que furent perdues la pureté et la beauté de l'ancienne version, notamment la splendeur des lignes mélodiques[b 4],[e 5].

Par ailleurs, selon les vœux du concile, le pape Clément VIII fit sortir en 1600 la première édition du cérémonial, dit cérémonial de Clément VIII dans lequel l'Église confirma solennellement, vraisemblablement pour la première fois, que le chant grégorien est le chant liturgique par excellence[b 1].

Situation en France aux XVIIe et XVIIIe siècle, entre décadence et restauration

Il est vrai qu'après la Renaissance, le chant grégorien subissait une déchéance considérable dans toute l'Europe. Cependant, quelques tentatives de restauration furent exécutées en France, jusqu'à ce que la Révolution les rompe brutalement.

Restauration du chant grégorien vers la version authentique I. (XIXe siècle)

À la suite de la Révolution, le déclin de la liturgie était si avancé que la tradition du chant grégorien fut rapidement oubliée, jusqu'à ce que la liturgie ancienne soit retrouvée et rétablie. En effet, c'était le chant liturgique en latin qui subit sévèrement sa disparition, quoique les offices aient officiellement été rétablis à partir de Pâques en 1802, le 18 avril[b 5].

Tonaire de Saint-Bénigne de Dijon (XIe siècle), découvert le 18 décembre 1847.

En 1847, Félix Danjou découvrit une notation vraiment importante du XIe siècle. Il s'agissait d'une double notation alphabétique et neumatique, donc pierre de Rosette musicale. Dorénavant, les neumes anciens ne sont plus indéchiffrables. C'est pourquoi Louis Lambillotte[aa 2] publia en 1851 ses fac-similés du cantatorium de Saint-Gall no 359 [lire en ligne].

Pour la liturgie, en profitant du manuscrit de Montpellier, le premier pas fut effectué par la commission ecclésiastique de Reims et de Cambrai avec son graduel en grégorien, Édition rémo-cambraisienne, sorti en 1851[w 14].

Puis, les deux moines qui étaient capables d'étudier ce chant arrivèrent à l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, Dom Paul Jausions en 1854[a 1], et en 1859, Dom Joseph Pothier[pc 1]. En 1856, le refondateur et abbé Dom Prosper Guéranger put lancer donc son projet de restauration[pc 2].

Déjà, le mouvement en faveur de la restauration du chant grégorien était tellement dynamique en France qu'en 1860 fut tenu à Paris le Congrès pour la restauration du plain-chant et de la musique de l'Église, le premier pour cet objectif, présidé par François Benoist, Adrien de La Fage et notamment Joseph d'Ortigue.

En 1876, Michael Hermesdorff[11] publia sa deuxième version de graduel, pour la première fois en duplex [21][w 14].

Dom Pothier fixa de principales règles d'exécution en 1880 dans son œuvre Mélodies grégoriennes[a 2]. Il était également, jusqu'à sa disparition, le collaborateur de la Revue du chant grégorien, fondée en 1892 à Grenoble. L'année 1882 était marquée par le Congrès européen d'Arezzo duquel Dom Pothier réussit à convaincre les participants. Néanmoins, Rome ne modifia point son soutien en faveur de l'édition de Ratisbonne, faussement attribuée à saint Grégoire et à Palestrina. Malgré cela, l'abbé Charles Couturier créa une schola grégorienne en 1882 et fit publier le Liber gradualis en 1883, et Dom André Mocquereau fut nommé direction de la schola[pc 3].

Ce successeur, ancien violoncelliste[t 6], développa sa propre théorie de rythmique grégorienne. À la suite de la création de la Paléographie musicale, consacrée à la phototypie de principaux manuscrits, notamment en analysant 219 manuscrits du répons-graduel Justus ut palma entre les IXe et XVIIe siècles [22], il battit scientifiquement Ratisbonne. S'il restait encore de nombreux opposants, le Vatican commença à réfléchir. De fait, en octobre 1891, le pape Léon XIII ordonna à la Congrégation des rites de revoir le règlement du 14 septembre 1884, attribué à l'édition de Ratisbonne[pc 4].

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la restauration du chant grégorien commençait aussi à enchanter quelques compositeurs contemporains.

« À mon humble avis, les meilleurs et les plus solides résultats obtenus jusqu'à présent sont ceux du plain-chant grégorien à l'abbaye bénédictine à Solesmes[o 2]…… »

— Lettre de Franz Liszt à Carolyne de Sayn-Wittgenstein, le 5 juin 1878

Restauration du chant grégorien vers la version authentique II. (XXe siècle)

Pape saint Pie X.

En 1901, le privilège de l'édition de Ratisbonne expira[12]. Après quoi Léon XIII expédia le 17 mai le bref Nos quidem à l'abbé Paul Delatte de Solesmes, afin de féliciter leurs travaux[13]. Ensuite de quoi il fit étudier un premier projet d'une commission internationale, proposée par le congrès d'Arrezzo en 1882[w 15].

Élu pape le 4 août 1903, Pie X inaugura le 22 novembre sa réforme liturgique avec son motu proprio Inter pastoralis officii sollicitudes. En avril 1904, le congrès de saint Grégoire le Grand fut suivi d'une grand célébration en grégorien, en rendant hommage au saint patron († 604) du chant grégorien [détail].

Enfin, il promulgua, le 25 avril, un motu proprio en faveur d'une édition officielle du chant réservée à l'Église universelle, Édition Vaticane[h 8]. Pour cet objectif, une commission pontificale présidée par Dom Pothier fut fondée à Rome[h 8]. À peine s'est commencée la rédaction, elle se divisa à cause des variantes considérables des manuscrits du kyriale. Aussi le graduel parut-il en 1908, à la base du Liber gradualis de Solesmes. Finalement, il fallut 30 ans afin de parachever tous les livres requis.

En faveur de la qualité de célébration en grégorien, l'Église a besoin des maîtres de chapelle ainsi que des chefs de chœur. C'est la raison pour laquelle le pape Pie X fonda en 1910 l'École supérieure de chant grégorien et de musique sacrée. En 1931, celle-ci devint Institut pontifical de musique sacrée équivalant d'autres universités pontificales, en raison de sa fonction importante.

Toujours à Rome, des religieux français sortirent en 1911 la Revue grégorienne destinée aux exécutants et aux spécialistes. Si celle-ci et la Revue du chant grégorien durent cesser leur publication pendant les deux guerres mondiales, Dom Joseph Gajard rétablit celle de la Revue grégorienne en 1946, grâce à une collaboration avec l'Institut grégorien de Paris. Cet institut, enfin attaché à l'Institut catholique en 1968, avait été créé en 1923 tandis qu'au Mans, la Schola Saint-Grégoire était née en 1938 à l'initiative de Dom Gajard.

Avant que le IIe concile du Vatican ne soit tenu en 1962, le chant grégorien était protégé par la constitution apostolique Divini cultus de Pie XI en 1928 et l'encyclique Musicæ sacræ disciplina de Pie XII en 1955[c 1].

Naissance d'une équipe pour l'édition critique

L'idée de l'édition critique du chant grégorien était assez ancienne. En 1882 déjà, les religieux dont Dom Joseph Pothier discutaient sur l'Édition critique et scientifique de livres de plain-chant, lors du Congrès européen d'Arezzo[14].

Au début du XXe siècle, l'abbé Paul Delatte chargea deux moines de prendre un grand nombre de photographies de manuscrits aux archives européennes, dans l'optique de sortir une édition critique.

Après la publication de l'Antiphonale monasticum en 1934, non critique, une musicologue Yvonne Rokseth déclara à Dom Gajard en 1938 qu'elle souhaitait que l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes sorte désormais les éditions critiques[o 3].

Dans les années 1940, Dominique Delalande, prêtre de l'ordre des Prêcheurs, souhaitait remanier leur graduel dominicain édité en 1254, d'après les matériaux plus anciens. Avec cette intention, il fréquenta l'atelier de la Paléographie musicale de l'abbaye de Solesmes entre 1942 et 1945. Malheureusement à cause de la guerre, cette dernière qui ne comptait que deux moines ne pouvait pas l'assister effectivement dans son projet. Mais le père Delalande put sortir en 1949 son œuvre aux Éditions du Cerf, Le Graduel des Prêcheurs : vers la version authentique du Graduel grégorien : recherches sur les sources et la valeur de son texte musical[o 3].

Puis en 1948, Higinio Anglés visita l'abbaye de Solesmes en faveur d'une édition critique du graduel romain[o 4]. Sans délai, une équipe de cinq moines y fut formée. Cette dernière, si dynamique, acheva, dans la deuxième moitié du XXe siècle, de nombreuses découvertes grâce auxquelles le chant grégorien rétablit sa propre nature[k 2].

Sémiologie

Depuis le XIXe siècle, l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes développait traditionnellement ses théories rythmiques.

Toutefois, Dom Eugène Cardine s'apercevait de plus en plus que dans les neumes les plus anciennes, il existe une immense diversité destinée aux finesses d'expression. Aussi la Paléographie musicale était-elle dorénavant consacrée aux neumes, qui fonctionnaient en tant qu'« enregistrement écrit. »[t 7].

Dans les années 1950, cette nouvelle science intermédiaire entre la paléographie et l'esthétique avait besoin de son propre nom, car le terme provisoire « diplomatique grégorienne » ne représentait pas de caractéristique scientifique. Finalement, la dénomination sémiologie fut adoptée en 1954[t 8]. Elle devint aussi le titre du premier livre de ce sujet[15]. Dom Cardine publia pareillement le fac-similé de son Graduel neumé personnel en 1966 [lire en ligne (extrait)].

La naissance de la sémiologie grégorienne était non seulement la deuxième étape importante de la restauration du chant mais également un véritable bouleversement. Auparavant, les études furent effectuées sous influence des théories de la musique moderne. Dorénavant, le chant grégorien n'est plus considéré comme une musique simple ni primitive, mais plutôt comme un chant développé et perfectionné afin de s'adapter théologiquement aux textes.

Période postconciliaire

Certes, le IIe concile du Vatican admettait la priorité du chant grégorien pour la célébration chantée en latin. Néanmoins, à la suite de l'usage des langues nationales, ce chant fut normalement éliminé de la pratique liturgique paroissiale, sauf auprès d'un certain nombre d'églises autorisées[c 2].

À vrai dire, c'est le pape Paul VI lui-même qui connaissait paradoxalement l'ambigu de l'usage de la langue courante :

« Ce n'est plus le latin, mais la langue courante, qui sera la langue principale de la messe. Pour quiconque connaît la beauté, la puissance du latin, son aptitude à exprimer les choses sacrées, ce sera certainement un grand sacrifice de le voir remplacé par la langue courante. Nous perdons la langue des siècles chrétiens, nous devenons comme des intrus et des profanes dans le domaine littéraire de l'expression sacrée. Nous perdons ainsi en grande partie cette admirable et incomparable richesse artistique et spirituelle qu'est le chant grégorien. Nous avons, certes, raison d'en éprouver des regrets et presque du désarroi ; par quoi allons-nous remplacer cette langue angélique ? C'est un sacrifice d'un prix inestimable. Pour quelle raison le faisons-nous ? Qu'est-ce qui vaut davantage que ces très hautes valeurs de notre Église[c 3]? »

— Extrait d'un discours du pape Paul VI présentant le nouveau rite de la messe, le 26 novembre 1969[16]

Il fallait adapter à cette situation. Le Saint-Siège dut interrompre le projet de l'édition critique du graduel depuis 1948[o 5]. L'abbaye de Solesmes commença spontanément à éditer un nouvel antiphonaire en 1975. En 1983, seulement le Liber hymnarius fut autorisé et publié, en tant que tome II, selon le besoin de la réforme liturgique.

Au contraire, les politiciens et les gouvernements commencèrent à soutenir ce patrimoine culturel, à la suite de découverts d'après la sémiologie. Ainsi, en tant que ministre, Jacques Duhamel fit tenir plusieurs centres pour la formation, ouverts en 1975[k 3]. Il est symbolique que, peu avant, des moines de Solesmes aient assisté à la messe des obsèques de Georges Pompidou en avril 1974, selon la volonté de ce président, défenseur du chant grégorien[k 3]. Puis, du 5 décembre 1980 au 15 janvier 1981 le ministère de la culture organisa une exposition Le Chant grégorien, Une tradition millénaire à la Chapelle de la Sorbonne[17]. Elle donna naissance à une schola grégorienne au Mans[18].

De nos jours, encore réévaluation et restauration

L'année 2003 était le centenaire du motu proprio du pape Pie X. Le 22 novembre, même jour et fête de la patronne de la musique sainte Cécile, le pape Jean-Paul II publia son chirographe dans lequel il soulignait que « Le chant grégorien continue donc d'être aujourd'hui encore un élément d'unité de la liturgie romaine. », en confirmant sa priorité dans les célébrations chantées en latin, attribuée par le concile[19].

Il est vrai que la messe des obsèques de ce pape fut célébrée, le 8 avril 2005, accompagnée du chant grégorien du chœur de la chapelle Sixtine ainsi que de celui du collège Mater ecclesiæ, et présidée par le cardinal Joseph Ratzinger[20].

Après être devenu pape Benoît XVI, ce dernier publia, le 7 juillet 2007, le motu proprio Summorum Pontificum. Cela signifie que l'on peut célébrer désormais la messe en utilisant le chant grégorien dans la forme ordinaire de la messe, comme auparavant, mais aussi dans la forme extraordinaire[21].

Le chant grégorien connaît aujourd'hui une étape importante. Avec de nouvelles restaurations selon la sémiologie, on peut répartir désormais correctement ceux que les moines carolingiens exécutaient, un véritable trésor de liturgie chantée. Dans cette optique, plusieurs publications sont actuellement effectuées.

Pratique du chant grégorien aujourd'hui

Après la réforme liturgique

En dépit des prescriptions claires du concile Vatican II sur l'usage du chant grégorien en latin, il n'est aujourd'hui repris que rarement dans les célébrations dominicales paroissiales des diocèses. Cette exécution demeure encore timide, même après le retour du répertoire grégorien depuis l'avènement de Benoît XVI, spécialement pour le chant de l'ordinaire, et plus modérément pour les pièces du propre par une schola.

« Comme les réunions entre fidèles de diverses nations deviennent de plus en plus fréquentes, il est bon que les fidèles sachent chanter ensemble, en latin, sur des mélodies faciles, au moins quelques parties de l'Ordinaire de la messe, et surtout la profession de foi et l'oraison dominicale[22],[23]. »

Il est vrai que la célébration de la messe dominicale en grégorien, selon le missel de 1962 se développa en France dans de nouvelles communautés qui se sont organisées autour de la forme tridentine du rite romain à la suite de la publication du motu proprio Summorum Pontificum en 2007[24].

Dans les communautés qui observent la forme de Paul VI, certaines parties de l’ordinaire de la messe (Kyrie, Gloria, Credo, Pater noster, Sanctus, Agnus Dei) sont parfois chantées en latin sur les airs traditionnels grégoriens, mélangés aux chants liturgiques en langue vernaculaire[k 4]. Cet emploi, d'après la recommandation de Paul VI, est autorisé par la constitution sur la liturgie[25].

Au sein des monastères

Avec leur connaissance profonde dans le domaine liturgique, indispensable en faveur de l'exécution authentique grégorienne, des abbayes demeurent toujours principaux célébrants de ce chant, en répartissant cette fonction avec un certain nombre de paroisses.

Formation de schola

En faveur de l'exécution du chant grégorien, il faut la schola grégorienne ainsi que des solistes. En effet, pour la première et dernière fois, les compositeurs de ce chant transformèrent entièrement le rite romain en musique, y compris la lecture de la Bible. Selon de nombreuses fonctions liturgiques, ce chant distribue son répertoire en plusieurs niveaux, des solistes aux fidèles, adaptés à leur connaissance musicale. Certaines pièces ont besoin de la schola tandis que le chantre est indispensable pour les chants les plus développés. C'est la raison pour laquelle la formation des scholæ est nécessaire. En 2011, le pape Benoît XVI souligna à nouveau la nécessité de cette vocation, dans son Instruction universæ ecclesiæ[26].

Chant grégorien et enseignement

Depuis le Moyen Âge, l'enseignement est toujours la principale manière de la transmission du chant grégorien. En raison des caractéristiques particulièrement esthétique et théologique, rétablies selon la sémiologie de nos jours, sa fonction demeure encore indispensable. Par ailleurs, l'enseignement du chant grégorien en dehors des monastères eut lieu au XIXe siècle. Dès le soutien du pape saint Pie X, la priorité est continuellement donnée à la formation de maîtres de chapelle ou de chefs de chœur.

La restauration du chant grégorien subissait de nombreuses oppositions, notamment au XIXe siècle. Si la pratique fut établie, c'était grâce aux enseignants qui contribuèrent à améliorer la connaissance sur ce chant méconnu.

Afin de pratiquer le chant grégorien, il vaut mieux approfondir la connaissance en profitant des sessions saisonnières, car la nature de ce chant est différente de la musique moderne. Il est notamment recommandable que les jeunes participent à ces sessions[27].

Dans d'autres traditions ou domaines

Dans d'autres traditions liturgiques

En admettant que de nombreuses mélodies dans la liturgie anglicane et le luthéranisme soient issues du chant grégorien, la nature de ces chants syllabiques est loin d'être grégorienne authentique. Mais une nouvelle tendance existe. À la suite de l'évolution de la sémiologie grégorienne, mêmes quelques chœurs des Anglicans et des Luthériens exécutent de nos jours le chant grégorien en latin, en comprenant correctement le caractère de ce chant. Il s'agit par exemple de la schola de la Christ Church St Laurence (Sydney, anglican)[28] ainsi que de l'ensemble Consortium Vocale de la cathédrale d'Oslo (luthérien)[29].

Dans le cadre de festival et de concert

À côte de l'usage liturgique stricto sensu, de nombreux ensembles vocaux, tant en Europe que dans d'autres continents, présentent de nos jours le chant grégorien également sous forme de concerts, d'interventions au cours de festivals d'art sacré, de veillées de prière, de concerts-lecteurs et conférences.

Watou, en Belgique, village situé 1 km de la frontière franco-belge, accueille un festival de chant grégorien tous les trois ans.

En Europe, on soutient régulièrement des festivals exclusivement consacrés au chant grégorien. À Bratislava, un festival a lieu tous les deux ans au lieu de quatre ans auparavant :

  • Festival de chant grégorien de Watou : tous les trois ans depuis 1981, le XIIIe est prévu du 5 au 13 mai 2018[30].
  • Festival international de chant grégorien de Bratislava : le VIe est tenu du 20 au 23 octobre 2016[31] ; le VIIe est prévu en 2018.

Parfois dans le cadre de grands festivals, on trouve des exécutions de ce type de chant, par exemple, auprès du Festival international d'Édimbourg 2008[32], du Festival de Salzbourg 2013[33]. Toutefois, c'est encore plus courant quand il s'agit de concerts donnés dans des (anciennes) abbayes, des cathédrales, des églises, étant donné que ce chant liturgique y était quotidiennement chanté au Moyen Âge. Ainsi, on le rencontrait à la cathédrale Notre-Dame de Paris (2010, Ave Maris stella[34]), à l'abbaye du Thoronet (2011, Du chant grégorien aux rencontres de musique médiévale du Thoronet[35]).

Mélisme du chant grégorien et musiciens professionnels

Le chant grégorien est très caractéristique de la musique rituelle. Aussi un spécialiste sollicitait-il avec enthousiasme l'exécution liturgique de celui-ci dans les années 1980. C'était Maurice Fleuret, s'il s'agissait d'un de principaux défenseurs et promoteurs de la musique contemporaine, ancien élève d'Olivier Messiaen et créateur de la fête de la musique[k 3].

De nos jours, les exécutants ont tendance, au contraire, à chanter celui-ci dans les deux domaines[pas clair], liturgie et concert. Ainsi, la Schola de la Cour Impériale de Vienne, comptant 25 chanteurs, assure les offices avec 12 membres ainsi que 15 lors des concerts[36].

Rappelons que la composition du chant grégorien, entièrement adaptée au rite romain, se compose de plusieurs niveaux de connaissance musicale. La plupart de ses mélismes, notamment le jubilus, sont singulièrement conçus en faveur des solistes.

Harmonisation et accompagnement du chant grégorien

Le chant grégorien fut initialement composé à l'unisson ou en solo, étant donné qu'aucune notation accompagnée n'existe dans les manuscrits anciens. De plus, ce chant possède une forte caractéristique monodique. C'est la raison pour laquelle Franz Liszt renonça, dans les années 1860, à l'harmoniser, après avoir profondément étudié ce sujet[o 1].

Cependant, l'harmonisation ou un accompagnement était parfois pratiqué, soit en raison de la gravité de la liturgie, soit pour des raisons esthétiques. Ainsi le faux-bourdon, apparu au XVe siècle[37], puis disparu de l'usage à cause de la difficulté à s'adapter à la modalité et au rythme issu du plain-chant.

À la suite du concile Vatican II et en dépit de nombreuses oppositions historiques de religieux et de musicologues, l'accompagnement de l'orgue est formellement autorisé de nos jours. Ainsi, même l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes utilise l'orgue pour ses célébrations les plus solennelles.

Principaux ensembles vocaux interprétant le chant grégorien

Un ensemble vocal de chant grégorien s'appelle généralement une schola grégorienne (au pluriel scholæ), référence aux Scholæ cantorum (« Écoles des chantres ») nées à l'époque médiévale. Parfois des universités servent d'incubateurs à ces ensembles qui pratiquent le chant grégorien aussi bien que la musique médiévale. Leur interprétation respecte de plus en plus les recherches les plus récentes ; ils n'hésitent pas à étudier les manuscrits à la lueur de la sémiologie ou même de la théologie[38],[ab 1]. Ils utilisent intensivement le graduale triplex ou le graduale duplex. Le chant grégorien soigneusement restauré avec les neumes anciens, notamment celui des solistes tel le cantatorium de Saint-Gall, est ardu. De fait, ci-dessous, quelques exemples des meilleures représentations sémiologiques par des musiciens expriment la qualité de leur interprétation.

La création des chœurs est si dynamique qu'on en trouve actuellement dans toute l'Europe, même dans les pays où s'est éteinte la tradition de la liturgique catholique romaine. Récemment sont apparus des chœurs de femmes, comme dans la tradition de moniales. De même, de nombreux ensembles grégoriens comportent deux chœurs, un féminin et un masculin, selon la tradition vraiment ancienne, depuis le IVe siècle à Milan.

« Les fouilles ont montré l'existence dans des basiliques du Ve et même du IVe siècle, d'un emplacement pour la schola, et parfois même de deux, l'un pour la schola des virgines, l'autre pour celle des clercs. »

— Jean Claire, Saint Ambroise et la psalmodie, Études grégoriennes, tome XXXIV, 2006-2007, p. 17

En France :

  • Les Ambrosiniens : chœur grégorien masculin de Dijon créé en 1982 ; toujours représentation spirituelle et collaboration avec des abbayes[39]
  • La Camerata Sainte Anne : chœur de chambre féminin consacré à la musique sacrée dont le chant grégorien, auprès d'une académie de Sainte-Anne-d'Auray[40]
  • Les Chantres du Thoronet : dirigés par Damien Poisblaud ; offices liturgiques ainsi que concerts dans l'abbaye du Thoronet[41]
  • Le Chœur Greg'Orian : né à Vannes en 1992 à l'initiative d'Alain Guilloux, musicologue[42]
  • Le Chœur grégorien du Mans : issu de la Maîtrise Psallette du Mans ; né à la suite d'une exposition ministérielle à la chapelle de la Sorbonne en 1980[18]
  • Le Chœur grégorien Janua Cæli : chœur féminin auprès de l'église de la Sainte-Trinité ; dirigé par Brigitte Lazarevic[43]
  • Le Chœur grégorien Notre Dame des Eaux : composé de ses 3 chœurs, ceux d'hommes, de femmes et d'enfants dans le Pays de la Loire[44]
  • Le Chœur grégorien de Paris : fondé à Paris en 1974[45].
  • Le Chœur grégorien Jubilate : originaire de la chorale de la cathédrale de Toulon ; créé en 1997 ; activités variées[46]
  • Les Chœurs du Centre de musique sacrée du Puy-en-Velay : composés de plusieurs chœurs dont schola grégorienne[47]
  • Ensemble Beatus : fondé en 2005 et dirigé par Jean-Paul Rigaud ; collaboration avec l'Ensemble féminin suédois Gemma[48]
  • Ensemble Gilles Binchois : collaboration avec des musicologues ainsi que l'abbaye du Thoronet[49]
  • Ensemble Occitania Sacra : études de la liturgie et des manuscrits narbonnais ; collaboration avec l'abbaye Sainte-Marie de Fontcaude[50]
  • Ensemble Organum : fondé en 1982 par Marcel Pérès, siège actuel à l'abbaye Saint-Pierre de Moissac[51]
  • Ensemble Scandicus : ensemble professionnel fondé en 2001 et dirigé par Jean-Louis Comoretto et Jérémie Couleau, en faveur des musiques anciennes[52]
  • Ensemble Venance Fortunat : dirigé par Anne-Marie Deschamps[53]
  • Les Paraphonistes : nés à l'abbaye de Léoncel en 1998 ; dirigés par Damien Poisblaud[54]
  • La Schola Audi Filia : schola féminine à Rosheim, issue de l'association Pro Liturgia dirigée par Dr en théologie et spécialiste du chant grégorien Denis Crouen[55]
  • La Schola Collegium Norbertinum : créée par l'abbé Guillaume Antoine à Coutances ; notamment jeunes étudiants masculins ; optimisation par neuf choristes[56]
  • La Scola Metensis : fondée en 1987, issue du Centre d'études grégoriennes de Metz[57]

En Europe :

  • Ensemble Officium (Allemagne) : fondé en 1999 afin de se consacrer à la musique liturgique dont le chant grégorien[58]
  • Ensemble Ordo Virtutum (Allemagne) : créé en 1989 par Dr Stefan Johannes Morent, professeur de l'université de Tübingen[59]
  • Heinrich-Isaac-Ensemble (Allemagne) : il s'agit du chœur de conservatoire de Karlsruhe qui sortit en 2009 un CD consacré aux chants cisterciens[60]
  • Die Münchener Scholaren (Allemagne) : schola masculine issue de la maison grégorienne à Munich[61]
  • Limburger Domsingknaben (Allemagne) : chœur créé en 1967 et issu de l'école de musique liturgique qui enseigne le chant grégorien[62]
  • Schola Cantorum Coloniensis (Allemagne) : dirigée par Dr Gabriel Maria Steinschulte ; collaboration avec Walter Marzilli, professeur de l'Institut pontifical de musique sacrée[63]
  • Choralschola der Wiener Hofburgkapelle (Autriche) : schola grégorienne issue des Petits Chanteurs de Vienne ; interprétation sémiologique[36] [23]
  • Ensemble Vox Gotica (Autriche) : né à la capitale en 1998 ; cinq solistes consacrés aux musiques sacrées médiévales dont les chants grégorien et vieux-romain[64]
  • Grazer Choralschola (Autriche) : fondée en 1992 ; siège à l'université des beaux-arts de Graz[65]
  • Graces & Voices (Autriche) : chœur de femmes, créé à Graz en 2010 par d'anciennes chanteuses de cette Choralschola[66]
  • Schola Resupina (Autriche) : créée à Vienne en 2004 ; schola féminine consacrée au chant grégorien d'après la théologie et la sémiologie[67]
  • Gregoriaans Koor van Leuven (Belgique) : fondé en 1980 à Louvain pour l'exécution sémiologique ; interprétation d'après le Graduale Triplex de Solesmes[68]
  • Psallentes et Psallentes♀ (Belgique) : chœur créé en 2000, puis en 2007 celui de femmes ; chant grégorien au bas Moyen Âge et à la Renaissance[69]
  • Schola Bellarmina (Belgique) : créée en 1998 à Bruxelles par abbé Bernard Lorber ; enregistrements précisés par 4 chanteurs pour compléter le calendrier liturgique romain[70]
  • Schola grégorienne de femmes Cum Jubilo (Belgique) : fondée en 1976 à Watou ; dès 2006 indépendante de celle d'hommes ; animateur du festival international[71]
  • Scola Gregoriana Brugensis (Belgique) : issue du chœur de la cathédrale de Bruge fondé en 1970, mais depuis 1974 également pour concerts en dehors de la liturgie[72]
  • Schola Antiqua (Espagne) : créée en 1984 par des choristes formés à la manécanterie de l'abbaye de Santa Cruz del Valle de los Caídos[73]
  • Schola Gregoriana de Cantabria (Espagne) : schola masculine fondée en 1992 à Cantabrie ; exécution principalement d'après le Graduale romanum[74]
  • Püha Miikaeli Poistekoor (Estonie) : petits chanteurs créés en 1989 auprès du centre Collegium Educationis Revaliæ à Tallin ; en 1996, ils séjournèrent à Solesmes[75]
  • Vox Clamantis (Estonie) : fondé en 1996 ; collaboration étroite avec le chœur grégorien de Paris[76]
  • Schola Hungarica (Hongrie) : née en 1969 ; notamment un nombre considérable d'enregistrements chez Hungaroton[77]
  • Schola Gregoriana Maynooth (Irlande) : créée en 2000 à Maynooth ; dès 2007 chœur de femmes[78] [24]
  • L'Ensemble San Felice (Italie) : né à Florence en 1993 ; l'interprétation du chant grégorien est assurée uniquement par ses membres féminins[79]
  • L'Ensemble Vocale Apeiron (Italie): chœur féminin consacré à la musique sacrée, notamment le chant grégorien ; créé en 2006[80]
  • Il Coro Gregoriano Mediæ Ætatis Sodalicium (Italie) : fondé en 1991 selon les disciplins de Dom Cardine ; seulement composé des anciennes étudiantes italiennes[81]
  • Schola Gregoriana Aurea Luce (Italie) : deux scholas grégoriennes, féminine née en 2002 puis masculine en 2008 ; étude et interprétation sémiologique[82] [25]
  • Schola Gregoriana Benedetto XVI (Italie) : créée en 2007 à Bologne afin d'exécuter l'interprétation sémiologique ; répétitions ouvertes aux auditeurs[83]
  • Schola Gregoriana di Venezia (Italie) : créée en 2001 par Lanfranco Menga, ancien élève de l'Institut pontifical de musique sacrée[84]
  • Schola Gregoriana Ensemble Armonia di Cordenons (Italie) : schola féminine sémiologique à Pordenone créée en 1997 et issue de deux associations[85] [26]
  • Assumpta (Lettonie) : créé en 2010 par organiste et chef de chœur Ieva Lazdane ; consacré au chant grégorien[31]
  • Schola Cantorum Riga (Lettonie) : fondée en 1995 et sous la direction de Guntars Pranis, professeur[86]
  • Maîtrise Sainte-Cécile de la Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg (Luxembourg) : concerts et soutien pour la Schola Gregoriana à la cathédrale[87]
  • Schola Sanctæ Sunnivæ (Norvège) : schola féminine fondée en 1992, notamment afin d'étudier le manuscrit de Trondheim[88]
  • Schola Sanctus Svithun (Norvège) : chœur grégorien d'hommes créé à Stavanger par un compositeur Ole Karsten Sundlisæter[89]
  • St Dominikus Vokalensemble (Norvège) : schola pour soutenir la liturgie auprès de l'abbaye dominicaine de Majorstuen ; le chant grégorien en tant que base[90]
  • Gregoriaans Koor Utrecht (Pays-Bas) : issu du chœur grégorien de l'université d'Utrecht créé en 1968[91]
  • Hartkeriana (Pays-Bas) : chœur grégorien professionnel créé en 1994 par Eugeen Liven d'Abelardo ; interprétation sémiologique, surtout selon le manuscrit de Hartker[92] [27]
  • Schola Cantorum van het Ward Institut (Pays-Bas) : chœur indépendant fondé en 1964 et issu de l'ancien Institut Ward[93]
  • Schola Maastricht (Pays-Bas) : schola grégorienne masculine et professionnelle inaugurée en 1994, issue du Conservatorium Maastricht ; interprétation sémiologique[94] [28]
  • Clamaverunt Iusti Mulierum Schola Gregoriana (Pologne) : créée en 2007 selon la musicologie grégorienne, notamment la sémiologie depuis Dom Cardine[95] [29]
  • Schola gregorianska Canticum Cordium (Pologne) : schola féminine fondée à Poznan en 2008 ; interprétation sémiologique[96]
  • Coro Gregoriano de Lisboa (Portugal) : fondé en 1989, issu de l'institut grégorien de Lisbonne et de l'école polytechnique de Lisbonne[97]
  • Canterbury Gregorian Music Society (Royaume-Uni) : créée en 2007 ; concerts ainsi que collaboration liturgique avec l'abbaye de Minster dans le Kent[98]
  • Schola Cantorum of the university of Bristol (Royaume-Uni) : composée uniquement des étudiantes de l'université de Bristol[99]
  • Schola Gregoriana of Cambridge (Royaume-Uni) : fondée en 1975 par Dr Mary Berry[100] ; collaboration avec l'abbaye de Pontigny en Bourgogne[101]
  • The Hilliard Ensemble (Royaume-Uni) : voir aussi § Dans la culture populaire en bas.
  • The King's Singers (Royaume-Uni) : ils sont d'anciens membres du chœur King's College de Cambridge, qui sortit son propre CD Gregorian chant en 2005[102].
  • The Tallis Scholars (Royaume-Uni) : s'il s'agit d'un groupe de la polyphonie à Oxford, depuis 1973 ils interprètent le chant grégorien afin de préciser l'origine de l'œuvre[103].
  • Schola Cantorum de l'université catholique de Ružomberok (Slovaquie) : créée en 1999 par Dr Janka Bednáriková, diplôme grégorien de l'Institut pontifical[31]
  • Schola gregoriana Gloria Dei - homo vivens (Slovaquie) : schola composée des étudiants auprès de la faculté de théologie de l'université de Trnava ; fondée en 2004[31]
  • Voces Gregorianæ Cassovienses (Slovaquie) : schola féminine et sémiologique depuis 2011 ; dirigée par Ján Vel'backý, doctrat de l'Institut pontifical de musique sacrée[104]
  • Vokálny súbor Gregoriana (Slovaquie) : chœur grégorien issu de l'association Gregoriana fondée en 2004 ; toutes les activités pour promouvoir le chant grégorien[105] [30]
  • Ensemble Gemma (Suède) : quatre chanteuses exécutant le chant grégorien en collaboration avec l'Ensemble Beatus en Limousin[48]
  • Schola Gothia (Suède) : créée à Göteborg en 1999 ; le groupe ne compte que quatre chanteuses ; interprétation avec les manuscrits anciens[106]
  • Ensemble Adiastema (Suisse) : chœur de sept chanteuses professionnelles créé et dirigé par Giovanni Conti, musicologue grégorien ; interprétation sémiologique[107]
  • Ensemble vocal Exsurge (Suisse) : inauguré en 1996 ; s'il s'agit du chœur destiné aux élèves du conservatoire de musique de Genève, il est ouvert à tous[108]
  • Maîtrise du Conservatoire Populaire de Musique de Genève (Suisse) : fondée en 1974, et dirigée par Serge Ilg, professeur du chant grégorien auprès de ce conservatoire[109]
  • Schola Gregoriana Pragensis (Tchéquie) : créée en 1987 pour le rétablissement de la liturgie ; dès 1989, activités variées y compris études de la tradition tchèque[110],[ab 2]

Dans d'autres pays :

  • Ensemble Scholastica (Canada) : ensemble féminin créé en 2008 ; concernant le chant grégorien, interprétation sémiologique selon la notation sangallienne[111]
  • Schola Magdalena (Canada) : schola féminine inaugurée en 2007 par Stephanie Martin, professeur de l'université York à Toronto[112]
  • Canticum Novum (Colombie) : schola masculine fondée en 1984 à Santafé de Bogotá[113]
  • Assumption Schola Gregoriana (États-Unis) : créée en 1997 par père Lamothe, musicologue ; pas d'obligation officielle, mais pour conserver la tradition dans la liturgie[114]
  • The Florida Schola Cantorum (États-Unis) : fondée en 2008 par Edward Schaefer, musicologue et doyen associé au collège des beaux-arts de l'université de Floride[115]
  • Millennium of Music (États-Unis) : fondé à Jacksonville (Floride) en 1975, d'abord pour une émission de radio dominicale[116]
  • Schola Cantorum of Santa Fe (États-Unis) : créée en 1990 par Dr Billy Turney, ancien élève de l'Institut pontifical de musique sacrée[117]
  • The Schola Cantorum of the Pacific (États-Unis) : fondéé par les Marianistes à Inglewood (Californie) en 1976[118]
  • Schola Cantorum of the university of St. Thomas (États-Unis) : depuis 1981 à Houston, office en grégorien, s'il ne s'agit pas d'interprétation sémiologique[119]
  • Schola Pacifica (États-Unis) : groupe masculin œcuménique créé en 1993 à San Diego par Dom Karl Nielson, pour conserver la tradition grégorienne[120]

Historique :

Dans la culture populaire

  • Plusieurs groupes modernes ont fait se rencontrer la pop et les chants grégoriens. C'est le cas de Gregorian - Master of Chants-, Enigma, qui a connu un grand succès dans les années 1990 avec son tube Sadeness, et Era. Ils singent les techniques vocales les plus significatives du chant grégorien (chant monodique à plusieurs interprètes) en y ajoutant un fond sonore d'instruments électriques et de batterie et un écho artificiel d'église pour interpréter de la musique pop ou de variété. Enigma et Era sont d'ailleurs proches du courant new age.
  • L'album Officium sorti en 1994, à la suite d'une collaboration entre The Hilliard Ensemble et Jan Garbarek, compta 1,5 million d'exemplaires vendus. Plus de la moitié des mélodies sont à la base du chant grégorien.
  • La musique principale du jeu vidéo Halo commence avec un chant grégorien qui joue la mélodie principale suivi d'instruments et se clôture aussi par le chant grégorien. Dans les autres musiques de la saga, on entend aussi un chant grégorien qui joue d'une autre manière la mélodie principale. La composition est de Martin O'Donnell.
  • Certains manga animes comportent des chants de style grégorien, tels que Vision d'Escaflowne avec Dance of Curse, Escaflowne, Gloria, Death Note, ou Fullmetal Alchemist Brotherhood pour Lapis Philosophorum, Trisha's Lullaby.
  • Dans le film Monty Python : Sacré Graal !, un interlude présente une procession de personnes habillées en moines qui chantent "Pie Jesu Domine, dona eis requiem" sur un air de style grégorien. Le chant est repris dans un autre interlude avec des collages animés.

Références bibliographiques

  • Louis Soltner, Solesmes & Dom Guéranger, 1805-1875, Sablé-sur-Sarthe, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 177 p. (ISBN 2-85274-001-X)
  1. p. 87
  2. p. 88
  1. a et b p. 66
  2. a b et c p. 81
  3. a et b p. 82
  4. p. 83
  5. p. 483 et 491 ; d'ailleurs, le Sacre de Napoléon et Joséphine fut tenu, en latin, le 2 décembre 1804. En dépit de la présence du pape Pie VII, la célébration manquait de chant grégorien mais il s'agissait de la musique pour orchestre et chœur, par exemple, des œuvres de l'abbé Roze et de Giovanni Paisiello (p. 496-497).
L'abbaye Notre-Dame de Fontgombault.
  • Abbaye Notre-Dame de Fontgombault, L'actualité du chant grégorien, pour la conférence tenue à la cathédrale de Luçon (Vendée), le 30 septembre 2012, à l'occasion d'une journée grégorienne, prononcée par un moine de l'abbaye
  1. p. 4
  2. p. 5
  3. p.14
  • Daniel Saulnier, Le chant grégorien, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, , 128 p. (ISBN 978-2-85274-243-7).
  1. p. 103 - 107
  2. p. 14 ; certes, la première polyphonie est de nos jours attribuée au traité Musica enchiriadis du IXe siècle dans lequel la notation la plus ancienne, deux versets, de Te Deum se trouve ; mais il s'agit d'un livre théorique et expérimental.
  • Daniel Saulnier, Les modes grégoriens, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, , 207 p. (ISBN 978-2-85274-193-5).
  1. p. 35
  2. p. 34
  3. p. 22
L'abbaye Saint-Martin de Ligugé.
  1. p. 15
  2. p. 8 ; Dom Saulnier de Solesmes donne une explication, la mentalité générale du Moyen Âge pour l'écriture : « Une fois écrit, il rentre dans le domaine de l'intouchable, comme les ordres du roi dans le livre du prophète Daniel. Une fois que c'est écrit, on garde. »
L'abbaye Notre-Dame du Bec.
  • Daniel Saulnier, Session de chant grégorien II, La mélodie : une approche de la modalité, l'Antiphonaire monastique, Session inter-monastique tenue à l'abbaye Notre-Dame du Bec, les 3 - 9 septembre 2004 [lire en ligne]
  1. p. 62
  2. a b c et d p. 68
  3. p. 70
  4. p. 67
  5. p. 45-49 ; de plus, Dom Jean Claire de Solesmes découvrit des modes archaïques (voir Esthétique).
  6. p. 8 ; voir aussi l'hymne de Saint Jean-Baptiste de Guido d'Arezzo
  7. p. 9
  8. a et b p. 39
L'abbaye Notre-Dame de Maylis
  • Daniel Saulnier, Session de chant grégorien III, Sémiologie : le torculus, l'Antiphonaire monastique, Session inter-monastique tenue à l'abbaye Notre-Dame de Maylis, les 5 - 9 septembre 2005 [lire en ligne]
  1. p. 18 - 19
  2. p. 6
  3. p. 10
  4. p. 11-12
  5. p. 12 ; ainsi, Alléluia de la messe de Pâques dans cette Édition pédicéenne ne compte que 15 notes chantées très lentement l'une après l'une autre.
  • Daniel Saulnier, Un répertoire méconnu : les Historia Bibliques, Répons de l'office de nuit et antiennes de l'office de jour (novembre 2003, document réalisé par l'université de Leeds Trinity) [lire en ligne]
  1. p. 137 « En effet, les compositeurs ne se contentent pas d'extraire matériellement un petit passage de la lecture. Ils en choisissent le texte soigneusement pour sa valeur expressive, théologique ou poétique. » Cette analyse pour les répons pourrait être appliquée au chant grégorien en général, notamment ses psaumes, car il s'agit de la « bible en musique. » (p. 135)
  2. p. 139 note no 1 et p. 142 note no 5
  1. a et b p. 74, note n° 176 et 177
  2. p. 31 - 37 ; grâce aux litanies et aux prières dédiées à Charlemagne, ce manuscrit est exactement daté avant le couronnement de ce souverain à Rome, en 800.
L'abbaye Saint-Pierre de Solesmes.
  1. p. 32 - 34
  2. p. 22-23 même document ; selon Susan Rankin, professeur de la musique médiévale de l'université de Cambridge, les meilleures études de Solesmes sont celles de Dom Jean Claire sur la « modalité archaïque » ainsi que celles de Dom Eugène Cardine sur la « sémiologie musicale », grâce au « dynamisme propice aux recherches historiques, développées à l'abbaye après la seconde guerre mondiale. »
  3. a b et c p. 14 ; Dominique Ponnau, discours de l'ouverture du colloque 2011
  4. p. 315 ; « Notre rôle est d'assurer la continuité et la permanence de la messe dominicale de 10h, messe dit « du Chapitre ». Cette messe est dite en français avec chants grégoriens. » Sylvain Dieudonné, L'École de Notre-Dame [de Paris] aujourd'hui, Témoignage d'une pratique cathédrale contemporaine du chant médiéval
  • Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, Études grégoriennes (Actes du colloque de Royaumont : Manuscrits notés en neumes en Occident (29 - 31 octobre 2010), tome XXXIX, Solesmes 2012, (ISBN 978-2-85274-207-9) 315 p.
  1. a et b p. 267
  2. p. 244-245 ; Nicolas Dufetel, L'atelier grégorien de Franz Liszt, ou la voie du « Psallite sapienter ». Ce compositeur catholique composa enfin plusieurs œuvres utilisant le chant grégorien, par exemple, l'oratorio Christus. Du plus, dans sa bibliothèque, se trouvaient beaucoup de correspondances de tous les personnages ayant contribué la restauration de ce chant : Prosper Guéranger, Félix Danjou, Louis Lambillotte, Louis Niedermeyer, Félix Clément, Edmond de Coussemaker etc. Cet article est une étude approfondie concernant Liszt dans ce domaine, méconnu.
  3. a et b p. 295
  4. p. 296 - 297
  5. p. 294
  1. p. 7 : « D'un point de vue historique et scientifique — aujourd'hui bien documenté — on peut toutefois entendre par « chant grégorien », au sens strict, le résultat global d'un sommet dans la création du chant liturgique, fixé vers la fin du premier millénaire. Les documents liturgiques et musicaux des IXe – Xe siècles révèlent un tempérament spirituel et une culture musicale qui parviennent à conjuguer une haute pertinence de célébration et un extraordinaire raffinement esthétique
  2. p. 30 - 31
  3. p. 57 - 58
Blason de l'Abbaye Saint-Michel de Kergonan.
  1. p. 164
  2. p. 245
  3. p. 246
  4. p. 254 et 258 ; dans le Graduale triplex (1979), p. 44
  5. p. 23
  6. p. 122
  7. p. 297
  8. p. 298
  • Eugène Cardine, Sémiologie grégorienne, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 158 p. (ISBN 2-85274-020-6)
  1. p. 3
  • Eugène Cardine, Première année de chant grégorien, cours aux étudiants de l'Institut pontifical de musique sacrée de Rome, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 86 p. (ISBN 978-2-85274-183-6)
  1. p. 9-10
  2. p. 22 ; il donnait cet explication aux étudiants débutants de l'Institut pontifical de musique sacrée : « Lorsque la syllabe ne porte qu'une note — un punctum — ce punctum est un neume ; lorsqu'elle porte deux — podatus ou clivis — ce podatus ou cette clivis sont un neume ; lorsque, bien souvent, elle en porte quatre, cinq, dix, vingt ou davantage, l'ensemble de ces notes ne forme encore qu'un seule neume dont le rythme est précisé par la façon dont les notes sont groupées ou séparées. [...] On peut donc, désormais, affirmer que le neume est essentiellement rythmique. »
  • Eugène Cardine, Vue d'ensemble sur le chant grégorien, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 31 p. (ISBN 978-2-85274-236-9) (extrait des Études grégoriennes, tome XVI, 1977)
  1. a b et c p. 4
  2. p. 5
  3. p. 21 - 22
  4. p. 11
  5. p. 8 - 9 ; ainsi les antiennes Ex quo facta est et In tympano possèdent les mêmes note finale, premier élan, ambitus. Toutefois, leurs couleurs sont complètement différentes, avec et sans le quatrième degré sol
  6. p. 10
  7. p. 13
  8. p. 15
  9. p. 29
  10. a et b p. 30
  11. p. 1
  12. p. 3
  13. p. 24
  14. a et b p. 25
  15. p. 27
  • Pierre Combe, Histoire de la restauration du chant grégorien d'après des documents inédits, Solesmes et l'Édition Vaticane, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 488 p.
  1. p. 41 ; le 1er février 1859 ; dès 1860, il était chargé d'aider Dom Jausions.
  2. p. 15 ; cette date était précisée par Norbert-Georges-Pierre Rousseau, fondateur de la Revue grégorienne et futur évêque du Puy-en-Velay, dans son livre École Grégorienne de Solesmes, p. 51 (1910).
  3. p. 122
  4. p. 171
  • Félix Clément, Des diverses réformes du chant grégorien (extrait de l'Histoire générale de la musique religieuse), Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, Paris 1860, 47 p. [lire en ligne]
  1. p. 31
  2. p. 9-10 ; le musicologue Félix Clément établit dans ce livre une liste remarquable des archives où Lambillotte avait visité pour comparer des manuscrits : Chartreux, Murbach, abbaye de Pairis, Douai, Lille, Cambrai, Reims, Laon, Lyon, Grenoble, Nîmes, Rouen, Avignon, Montpellier (en France), abbaye de Parc près de Louvain, celle d'Averbode, Tournay, abbaye d'Andenne près de Liège (en Belgique), Oxford, Cambridge, Londres (en Angleterre), Munich, Karlsruhe, Stuttgart, Cologne, Mayence, Trèves, abbaye de Rheinau près de Schaffhausen, celle d'Engelberg, Innsbruck, Salzbourg, abbayes de Gieiz et de Brixen (en Allemagne, en Suisse et en Autriche), Monza, Milan, Pavie, Mantoue, Vérone, Venise, Padoue (en Italie)
  • Léonard Poisson, Traité théorique et pratique du Plain-chant, appelé Grégorien, Dans lequel on explique les vrais Principes de cette Science, suivant les Auteurs anciens & modernes ; on donne des Règles pour la Composition du Plain-chant, avec des Observations critiques sur les nouveaux Livres de Chant ; Ouvrage utile à toutes les Églises, aux Séminaires & aux Maîtres de Chant, pour former les Chantres, & les rendre capable, soit de composer des Chants d'Église, soit de juger de leur composition, PSALLITE SAPIENTER, Chantez avec intelligence. Pseaume 46. v. 8., Ph. N. Lottin et J. H. Butard, Paris 1750 [lire en ligne]
  1. p. 86-87
  2. p. 22

Annexes

Bibliographie

Voir aussi § Publication ancienne (jusqu'au XVIIIe siècle)

Avant 1900

  • Nicolaas Adrianus Janssen, Les vrais principes du chant grégorien, P. J. Hanicq, Malines 1845 246 p. [lire en ligne]
  • Louis Lambillotte, Antiphonaire de saint Grégoire, fac-similé du manuscrit de Saint-Gall, Poussielgue-Rusand / Ch.-J.-A. Greuse, Paris 1851 / Bruxelles 1867[127], fac-similé
  • N. Cloet, De la restauration du chant liturgique ou ce qui à faire pour arriver à posséder le meilleur chant romain possisble, Plancy, Arras, Amiens et Paris 1852, 391 p. fac-similé
  • Joseph d'Ortigue, Introduction à l'étude comparée des tonalités et principalement du chant grégorien et de la musique moderne, L. Potier, Paris 1853, 235 p. fac-similé
  • Joseph d'Ortigue, Dictionnaire liturgique, historique et théorique de plain-chant et de musique de l'Église au Moyen Âge et dans les temps modernes, L. Potier, Paris 1854, 1563 p. fac-similé
  • P. C. C. Bogaerts et Edmond Duval, Études sur les livres choraux qui ont servi de base dans la publication des livres de chant grégorien édités à Malines, H. Dessain, Malines 1855, 127 p. fac-similé
  • Théodore Nisard, Études sur la restauration du chant grégorien au XIXe siècle, J.-M. Vater, Rennes 1856, 544 p. fac-similé
  • François-Auguste Gevaert, Méthode pour l'enseignement du plain-chant et la manière de l'accompagner, suivie de nomebeux exemples, 3e édition, Gevaert, Gand et Liège 1856, 86 p. fac-similé
  • Jules Bonhomme, Principes d'une véritable restauration du chant grégorien et examen de quelques éditions modernes de plain-chant, Jacques Lecoffre et Cie., Paris 1857, 300 p. fac-similé
  • Louis Niedermeyer et Joseph d'Ortigue, Traité théorique et pratique de l'accompagnement du plain-chant, 1re édition, E. Repos, Paris 1857, 116 p. fac-similé 2e édition 1859 (nouvelle édition en 1876 auprès de la BNF recommandée)
  • Louis Lambillotte et Le P. J. Dufour, Pratique du chant grégorien ou méthode pour le bien exécuter, extrait de l'Esthétique, théorie et pratique du chant grégorien, Librairie Adrien Le Clere et Cie., Paris 1857, 100 p. fac-similé
  • Augustin-Mathurin Gontier, Méthode raisonnée de plain-chant : le plain-chant considéré dans son rythme, sa tonalité et ses modes, Imprimerie Monnoyer, Le Mans 1859[128]
  • Augustin-Mathurin Gontier, Le plain-chant, son exécution, à MM. les membres du congrès pour la restauration du plain-chant, Imprimerie Monnoyer, Le Mans 1860, 48 p. fac-similé
  • Félix Clément, Des diverses réformes du chant grégorien, Librairie d'Adrien Le Clere, Paris 1860, 47 p. fac-similé
  • F. Raillard, Chant grégorien restauré, Librairie catholique et classique de Périsse Frères ainsi que Régis Ruffet, Paris 1861, 108 p. [lire en ligne]
  • Theodore Joseph De Vroye et Xavier van Elewyck, Les Congrès de Malines (1863 et 1864) et de Paris (1860), et la législation de l'Église sur cette matière, de la musique religieuse, Librairie Lethielleux, Typ. Vanlinthout Frères et Librairie Auguste Decq, Paris, Louvain et Bruxelles, 1866, 380 p. [lire en ligne]
  • Anselm Joseph Alois Schubiger, Histoire de l'école de chant de Saint-Gall du VIIIe au XIIe siècle, document fournis à l'histoire du plain-chant pendant le Moyen Âge, traduction par François Briffod et notes de Théodore Nisard, E. Repos, Paris 1866 [lire en ligne]
  • Louis Niedermeyer et Joseph d'Ortigue, Traité théorique et pratique de l'accompagnement du plain-chant , nouvelle édition, Heugel & Cie., Paris 1876, 127 p. [lire en ligne]
  • Joseph Pothier, Les Mélodies grégoriennes d'après la tradition, Desclée, Lefebvre & Cie. / Georg Olms Verlag, Tournai / Hildesheim 1880 / 1982, 272 p. [extrait lire en ligne]
  • Charles-Émile Ruelle, Le congrès européen d'Arezzo pour l'étude et l'amélioration du chant liturgique, compte rendu non officiel suivi d'un appendice bibliographique, Librairie de Firmin-Didot et cie., Paris 1884, 48 p. [lire en ligne]

Entre 1901 et 1950

  • Georges-Louis Houdard, La Science musicale grégorienne, extrait de la Revue des questions scientifiques (octobre 1901), Polleunis et Ceuterick, Louvain 1901, 35 p. fac-similé
  • Amédée Gastoué, Cours théorique et pratique de plain-chant romain grégorien, Édition de la Schola cantorum, Paris 1904, 222 p.
  • Amédée Gastoué, Les Origines du chant romain, l'Antiphonaire grégorien, Alphonse Picard & fils, Paris 1907
  • André Mocquereau, Le nombre musical grégorien ou rythmique grégorienne, théorie et pratique, tome I, Société de Saint-Jean l'Évangéliste ainsi que Desclée & Cie., Rome et Tournai 1908, 429 p.
  • Amédée Gastoué, Nouvelle méthode pratique de chant grégorien, seule entièrement conforme à l'Édition vaticane, Lecoffre, Paris 1909
  • Amédée Gastoué, Traité d'harmonisation du chant grégorien, sur un plan nouveau, Jeanin frères, Lyon 1910, 130 p. fac-similé (39087009925258text.pdf)
  • Amédée Gastoué, Le graduel et l'antiphonaire romains, histoire et description, Jeanin frères, Lyon 1913, 302 p. fac-similé
  • André Mocquereau, Le nombre musical grégorien ou rythmique grégorienne, théorie et pratique, tome II, Abbaye Saint-Pierre et Desclée & Cie., Solesmes et Paris 1927, 855 p.
  • René-Jean Hesbert, Antiphonale Missarum Sextuplex, Vromant / Herder, Bruxelles / Rome 1935 / 1967, 256 p.
  • Joseph Gajard, Notions sur la rythmique grégorienne, Société de Saint-Jean l'Évangéliste, Paris, Rome et Tournai 1936 ainsi que 2e édition 1944, 76 p.
  • Benoît de Malherbe, Le chant grégorien, son rythme primitif, les règles de son interprétation, Librairie R. Giard, Genève 1941, 43 p. [129] et 2e édition Albin Michel, 1943, 71 p.
  • Paolo Ferretti, Esthétique grégorienne, ou, Traité des formes musicales du chant grégorien, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, , 349 p. (ISBN 2852741342).
  • J. Perrodon, Notre beau chant grégorien - Les Modes grégoriens, Le Rythme grégorien, Exemples tirés du Paroissien Romain, Grand Séminaire d'Orléans et Office Général du Livre, 1945 Orléans et Paris, 272 p.
  • Benoît de Malherbe, Le chant grégorien, son rythme primitif, les règles de son interprétation, 3e édition, L'Observateur, 1946, 265 p[130].
  • Dominique Delalande, Le Graduel des Prêcheurs : vers la version authentique du Graduel grégorien : recherches sur les sources et la valeur de son texte musical, Cerf, Paris 1949, 288 p.
  • Joseph Gajard, La méthode de Solesmes, ses principes constitutifs, ses règles pratiques d'interprétation, Desclée et Cie., Paris, Tournai et Rome 1950, 94 p.

Entre 1951 et 2000

  • Michel Huglo, Bibliographie grégorienne : 1935 - 1956, revue et augmentée, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1958, 77 p.
  • René-Jean Hesbert, Corpus antiphonalium officii, Herder, Rome 1963-1979, 6 tomes
  • Jean de Valois, Chant grégorien, Presses universitaires de France, Que sais-je? no 1041, Paris 1963
  • Pierre Combe, Histoire de la restauration du chant grégorien d'après des documents inédits, Solesmes et l'Édition vaticane, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1969, 476 p.
  • Albert-Jacques Bescond, Le chant grégorien, 1re édition, collection Les traditions musicales, Buchet et Chastel, Paris 1972, 319 p[131].
  • Eugène Cardine, Sémiologie grégorienne, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1978, (ISBN 2-85274-020-6) 158 p.
  • Joseph Gajard, Les plus belles mélodies grégoriennes, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1985, (ISBN 978-2-85274-196-6) 271 p.
  • Jacques Hourlier, Entretiens sur la spiritualité du chant grégorien, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1985, (ISBN 978-2-85274-098-3) 80 p.
  • Jacques Viret, Le chant grégorien, 1re édition, L'Âge d'Homme, Lausanne 1986
  • Henri et André Charlier, Le chant grégorien, Éditions Dominique Martin Morin, Poitiers 1991, (ISBN 978-2-85652-134-2) 143 p[132].
  • Daniel Saulnier, Le chant grégorien : quelques jalons, 1re édition, Centre Culturel de l'Ouest et de la région des Pays de la Loire, 1995, 124 p.
  • Consociatio internationalis musicæ sacræ, Musicæ sacræ ministerium, Symposium - La Bible chantée, Chartres 1994, Anno XXXII no 1 & 2, Rome 1995, 111 p.
  • Jacques Hourlier, La notation musicale des chants liturgiques latins, La Froidfontaine et Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1996, (ISBN 2-85274-136-9) 72 p.
  • Eugène Cardine, Première année de chant grégorien - cours aux étudiants de l'institut pontifical de musique sacrée de Rome, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1996, (ISBN 2-85274-183-0) 86 p.
  • Philippe Bernard, Du chant romain au chant grégorien (IVe – XIIIe siècles), collection Patrimoine - Christianisme, Cerf, Paris 1996, (ISBN 978-2-204-05314-3) 992 p.
  • Daniel Saulnier, Les modes grégoriens, La Froidfontaine et Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1997, (ISBN 2-85274-193-8) 207 p.
  • Jean Duron (éd.), Plain-chant et liturgie en France au XVIIe siècle, Centre de musique baroque de Versailles et Édition Klincksieck, Versailles ainsi que Paris 1997, (ISBN 2-911239-02-4) 364 p.
  • Maurice Tillie (éd.), Le chant grégorien redécouvert : Précis théorique et pratique de chant grégorien sous la direction de Maurice Tillie, 1re édition, Éditions C.L.D., Chambray-lès-Tours 1997, (ISBN 978-2-85443-330-2) 298 p.
  • Albert-Jacques Bescond, Giedrius Gapsys (rév.), Le chant grégorien, 2e édition, collection Les traditions musicales, Buchet et Chastel, Paris 1999, (ISBN 978-2-283-01811-8) 272 p.

Après 2001

  • Luigi Agustoni et Johannes Berchmans Göschel, Introduction à l'interprétation du chant grégorien : principes fondamentaux, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2001, (ISBN 978-2-85274-203-1) 288 p[133].
  • Jacques Viret, Le chant grégorien et la tradition grégorienne, 2e édition, L'Âge d'Homme, Lausanne 2001, (ISBN 978-2-8251-3238-8) 528 p.
  • Eugène Cardine, Vue d'ensemble sur le chant Grégorien, La Froidfontaine et Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2002, (ISBN 2-85274-236-5) 31 p.
  • Daniel Saulnier, Le chant grégorien, 2e édition, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2003, (ISBN 2-85274-243-8) 128 p.
  • Hervé Courau, Chant grégorien et participation active, Pierre Téqui, Paris 2004, (ISBN 978-2-7403-1136-3) 48 p.
  • Cécile Davy-Rigaux, Guillaume-Gabriel Nivers, un art du chant grégorien sous le règne de Louis XIV, Centre national de la recherche scientifique, Paris 2004, (ISBN 2-271-06167-9) 516 p.
  • Christian-Jacques Demollière (éd.), L'art du chantre carolingien, Éditions Serpenoise, Woippy 2004, (ISBN 2-87692-555-9) 192 p.
  • Michel Veuthey, À la découverte du chant grégorien, manuel d'initiation avec CD, Cerf, Paris 2004, (ISBN 978-2-204-07558-9) 98 p[134].
  • Paul Guicheteau, Le chant grégorien, chant sublime, François-Xavier de Guibert, Paris 2004, (ISBN 978-2-86839-811-6) 182 p.
  • Jacques Viret, Chant grégorien, collection B.A.-BA, Pardès, 2004 (2e édition: 2012), (ISBN 978-2-86714-336-6) 128 p.
  • Maurice Tillie (éd.), Le chant grégorien redécouvert : Précis de chant grégorien, Théorie et pratique, 2e édition, Éditions C.L.D., Chambray-lès-Tours 2004, (ISBN 978-2-85443-454-5) 367 p.
  • Marie-Emmanuel Pierre, Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, La Froidfontaine et Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Plouharnel 2005, (ISBN 978-2-9525681-0-4) 343 p.
  • Denis Crouan, La Messe en latin et en grégorien, Pierre Téqui, Paris 2006, (ISBN 978-2-7403-1258-2) 208 p.
  • Enrique Merello-Guilleminot, Introduction à la théorie et à l'exécution du chant grégorien, Pierre Téqui, Paris 2007, (ISBN 978-2-7403-1329-9) 102 p.
  • Alicia Scarcez, L'antiphonaire 12 A-B de Westmalle dans l'histoire du chant cistercien au XIIe siècle. Introduction historique, analyse, facsimilés, tableaux et index avec CD-ROM, Brepols, Turnhout 2011, (ISBN 978-2-503-53670-5) 868 p.
  • Traditions Monastiques, Laus in Ecclesia, apprendre le chant grégorien, manuel officiel de la Schola Saint-Grégoire, Le Mans 2011, (ISBN 978-2-87810-091-4) 352 p. avec CD[135]
  • Les Amis du Chœur grégorien de Paris, Rencontres grégoriennes, Chant grégorien, acte liturgique : du cloître à la cité, Paris, avril 2011, Les Amis du Chœur grégorien de Paris, Paris 2011 (ISBN 978-2-909799-02-5) 217 p.
  • Jacques Viret, Le chant grégorien, version enrichie, Eyrolle, Paris 2012, (ISBN 978-2-212-86883-8) 208 p.
  • Guillaume-Gabriel Nivers, Dissertation sur le chant grégorien… (Éd.1683), Hachette Livre BNF, Paris 2012, (ISBN 978-2-01-254047-7) 237 p.
  • Jean-François Goudesenne, Émergences du Chant Grégorien : Les strates de la branche Neustro-insulaire (687-930), Série Musicalia Antiquitatis & Medii Aevi 1, 2 tomes, Brepols, Turnhout 2018 (ISBN 978-2-503-57978-8) 530 p.[136]

Livres liturgiques

  1. tome I, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1984, (ISBN 978-2-85274-083-9) 169 p.
  2. tome II, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1985, (ISBN 978-2-85274-097-6) 190 p.
  3. tome III, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1986, (ISBN 978-2-85274-104-1) 259 p.
  1. tome I, De tempore, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2005, (ISBN 978-2-85274-266-6) 608 p.
  2. tome II, Psalterium diurnum, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2006, (ISBN 978-2-85274-281-9) 304 p.
  3. tome III, De Sanctis, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2008, (ISBN 978-2-85274-282-6) 584 p.
  4. tome IV, (pas encore publié)
  5. tome V, Proprium Solsemense, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2009, (ISBN 978-2-85274-329-8) 86 p.
  1. tome I, (pas encore publié)
  2. tome II, Ad Vesperas in dominicis et festis, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2009, (ISBN 978-2-85274-338-0) 780 p.
  1. tome I, De dominicis et festis, Con Brio et Libreria editrice Vaticana, Ratisbonne et Rome 2011, (ISBN 978-3-940768-15-5) 538 p.
  2. tome II, De feriis et sanctis, Con Brio et Libreria editrice Vaticana, Ratisbonne et Rome 2018, (ISBN 978-3-940768-74-2) 632 p.[143]

Série

Revue

  • Revue du chant grégorien (bimestrielle) : Grenoble 1892-1914 et 1919-1940
  • Revue grégorienne (bimestrielle) : 1911-1914 ; 1920-1939 ; 1946-1964
  • Études grégoriennes (- Chant grégorien, musicologie médiévale, liturgie, musiques sacrées) (annuelle) : Abbaye Saint-Pierre, Solesmes depuis 1954
  • Revue Una Voce - Chant grégorien, musique religieuse, liturgie catholique romaine, art sacré (bimestrielle) : Una Voce France, Paris de 1966 à nos jours[146]

Publication ancienne

  • Pierre Maillart, Les tons, ou discours, sur les modes de Musique, et les tons de l'Église, et la distinction entre iceux, de Pierre Maillart, valencenois, chantre et chanoine de l'église Cathédrale de Tournay, divisés en deux parties : ausquelles a esté adjouté la troisième, par ledicte Autheur, Charles Martin / Minkoff, Tournai / Genève 1610 / 1972, 394 p[8].
  • Jacques P. Le Clerc et Pierre-Benoît de Jumilhac, La science et la pratique du plain-chant, où tout ce qui appartient à la pratique est étably par les principes de la science, et confirmé par le témoignage des anciens philosophes, des pères de l'Église, et des plus illustres musiciens ; entr'autres de Guy Aretin et Jean de Murs ; par un religieux bénédictin de la congrégation de S. Maur, Louis Bilaine, Paris 1673[147] [lire en ligne]
  • Jean Lebeuf, Traité historique et pratique sur le chant ecclésiastique, J. B. et J. T. Hérissant / Minkoff, Paris / Genève 1741 / 1972[148]
  • F. de La Feillée, Nouvelle méthode, pour apprendre facilement les règles du plain-chant et de la psalmodie, J. Faulcon, Poitiers 1748[149]
  • Cousin de Contamines, Traité critique du plain-chant, usité aujourd'hui dans l'Église, contenant les principes qui en montrent les défauts, et qui peuvent conduire à le rendre meilleur, avec approbation et privilège du Roy, P. G. Le Mercier, Paris 1749[150]
  • Léonard Poisson, Traité théorique et pratique du plain-chant, appelé grégorien, dans lequel on explique les vrais principes de cette science, suivant les auteurs anciens & modernes, avec approbation et privilège du Roy, Ph. N. Lottin et J. H. Butard, Paris 1750 [lire en ligne]

Discographie

Grands prix et prix

  • 1984 : Noël (Messe du jour et Messe de minuit), Chœur des moines de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, Grand prix de l'Académie du disque français, 0028947243922[151]
  • 1996 : Requiem grégorien, Damien Poisblaud et Chœur Grégorien de Méditerranée, Diapason d'Or, Alphée 9611007[152]
  • 1997 : Les Répertoires de Saint-Gall, Chant Grégorien et Tropes, Ensemble Gilles Binchois, Diapason d'Or, Harmonia Mundi 905239[153]
  • 2008 : Chant, music for paradise (voir ci-dessous)

Albums les plus anciens

Le plus ancien enregistrement disponible (long-seller)

  • 1930 : Solesmes 1930, Chœur bénédictin de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes sous la direction de Dom Joseph Gajard, Abbaye Saint-Pierre CD 0826596024134[154]

Albums les plus vendus

Selon un article de l'université Stanford, six millions d'exemplaires de cet album auraient été vendus dans le monde entier[156].
Sorti en mai 2008, mais à la fin de l'année 2010 déjà, celui-ci comptait plus d'un million de disques vendus[157].
Disc de platine : en Autriche, en Allemagne, en Angleterre / Disc d'or : aux Pays-Bas, en Pologne, en Belgique

Articles connexes

Liens externes

Dictionnaires

Articles généraux

Livres liturgiques

Documents anciens

Offices en ligne

émission 24h/24, y compris offices en direct, d'après la tradition bénédictine, en collaboration avec les abbayes Notre-Dame de Triors, Saint-Michel de Kergonan et Saint-Wandrille de Fontenelle.

Notes et références

  1. Inter pastoralis officii sollicitudes (1903)
  2. http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2012/11/19/quand-l-universite-s-interesse-au-chant-gregorien-de-là-theo.html : « Ainsi, la première chanson populaire française connue, celle du roi Renaud, (Le Roy Renaud de guerre revint) est basée sur l'Ave Maris stella. C'est un exemple que je donne souvent à mes étudiants lorsque j'évoque devant eux le lien entre la poésie liturgique et le développement des langues vernaculaires au Moyen Âge. »
  3. Pierre Guillot et Louis Jambou, Histoire, humanisme et hymnologie : mélanges offerts au professeur Edith Weber, , 410 p. (ISBN 978-2-84050-065-0, lire en ligne), p. 357.
  4. Consociatio internationalis musicæ sacræ, Musicæ sacræ ministerium, Anno XXXVII - XXXVIII (2000 - 2001), Rome 2001, p. 81
  5. « 40 ans de recherche sur le chant grégorien à l’IRHT » sur le site de l'IRHT, mars 2018.
  6. http://eglise-orthodoxe-de-france.fr/les_racines_orientales_du_chant.htm
  7. traduction http://www.musicologie.org/publirem/docta_sanctorum.html
  8. a et b http://www.harmoniasacra.com/page-1045.html ; cet ouvrage avait notamment une influence sur la théorie de Guillaume-Gabriel Nivers.
  9. Pierre-Benoît de Jumilhac, La science et la pratique du plain-chant, , 400 p. (lire en ligne), p. 153.
  10. Richard H. Hoppin, La musique au Moyen Âge, , 638 p. (ISBN 978-2-87009-352-8, lire en ligne), p. 66.
  11. (de)http://www.deutsche-biographie.de/sfz30203.html
  12. Officiellement, c'était un décret déclaré par la Sacrée congrégation des rites le 8 janvier 1904 qui révoqua les privilèges des éditions de Ratisbonne (Gregorio Maria Sunol, Introduction à la paléographie musicale grégorienne, p. 420, Desclée 1935).
  13. Le Mouvement Theologique Dans le Monda Contemporain, 260 p. (lire en ligne), p. 23.
  14. [PDF]http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/tires-a-part/08940484X p. 12
  15. http://www.abbayedesolesmes.fr/FR/editions/livres.php?cmY9MTc2
  16. (it)http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/audiences/1969/documents/hf_p-vi_aud_19691126_it.html texte intégral en italien ; voir Il passaggio alla lingua parlata
  17. http://www.univ-nancy2.fr/MOYENAGE/UREEF/MUSICOLOGIE/CMN/bibcmn.htm Université Nancy II, voir Exposition " Une tradition millénaire "
  18. a et b http://www.artetmusique.org/page_artiste.php?id=le_choeur_gregorien_du_mans
  19. http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/letters/2003/documents/hf_jp-ii_let_20031203_musica-sacra_fr.html
  20. https://www.lemonde.fr/europe/article_interactif/2005/04/08/rome-celebre-les-funerailles-de-jean-paul-ii_636683_3214.html
  21. D'après un article du Figaro le 13 mai 2011, seuls trois diocèses français (Mende, Viviers et Châlons-en-Champagne) ne l'appliquaient pas encore en 2011. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/13/01016-20110513ARTFIG00614-les-messes-en-latin-ont-double-en-quatre-ans.php
  22. Const. lit., art. 54 ; Instr. Inter OEcumenici, no 59 ; Instr. Musicam sacram, no 47 ; Ordo cantus Missae, 1972
  23. L'oraison dominicale, c'est-à-dire le Notre Père (Pater Noster)
  24. On estime le nombre de célébrations, entre deux cents [1] ; mais vraisemblablement sans compter les célébrations dans les monastères) et cinq cents environ [2].
  25. http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19631204_sacrosanctum-concilium_fr.html Sacrosanctum concilium (1963), chapitre 54, « On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble, en langue latine, aussi les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent. »
  26. http://www.dici.org/actualites/benoit-xvi-rappelle-la-vocation-de-la-musique-liturgique
  27. Une enseignante Justine Ward trouva en effet au début du XXe siècle que les enfants sont capables d'adapter davantage à ce type de musique que les adultes.
  28. http://www.ccsl.org.au/music-calendar/
  29. (en)http://consortiumvocale.no
  30. http://www.festivalwatou.be/francais/accueil.html
  31. a b c et d http://www.choral-music.sk/en/Festivaly/view/id:94/section:choirs
  32. http://www.bbc.co.uk/programmes/b00d3jyg
  33. Depuis 2012, ce festival adopte l'ouverture spirituelle.
  34. http://www.paris.catholique.fr/Concert-de-chant-gregorien-Ave.html
  35. http://culturebox.francetvinfo.fr/du-chant-gregorien-aux-rencontres-de-musique-medievale-du-thoronet-60457
  36. a et b http://www.choralschola.at/start_franz.html
  37. http://blogs.univ-tlse2.fr/fabrica/a-propos
  38. Selon leurs sites officiels.
  39. http://www.christaldesaintmarc.com/les-ambrosiniens-choeur-gregorien-c17922799
  40. http://www.academie-musique-arts-sacres.fr/les-choeligurs-adultes.html
  41. http://www.chamade-acoustic.com/Entreprise/Entreprise_DP.php
  42. http://www.gregorian-vannes.fr
  43. http://www.dailyneuvieme.com/Le-choeur-gregorien-de-l-eglise-de-la-Trinite-en-concert_a2824.html
  44. http://notredamedeseaux.net
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  46. http://www.jubilatetoulon.fr
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  50. http://www.abbaye-de-fontcaude.com rubrique Traditions
  51. http://www.organum-cirma.fr
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  57. http://www.scolametensis.com/la-scola-metensis
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  62. (en)http://en.limburger-domsingknaben.de/chor
  63. (en)http://www.cappellamusicalepontificia.va/octoclaves_en.html
  64. (en)http://www.voxgotica.com/index.php/en
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  101. En raison de son rapport historique avec l'Angleterre depuis longtemps; Jean-François Leroux-Dhuys, Les abbayes cisterciennes en France et en Europe, Éditions Place des Victoires, Paris 1998, p. 298
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  119. https://www.youtube.com/watch?v=eJ93GkA1QTk La directrice, Dr Ann Fairbanks est en effet professeur de la flûte, et non spécialiste du chant grégorien.
  120. (en)http://www.zoominfo.com/p/Karl-Nielson/291499789
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