Trondheim

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Trondheim
Blason de Trondheim
Héraldique
Drapeau de Trondheim
Drapeau
Trondheim
Vue aérienne du centre-ville de Trondheim avec la Nidelva.
Administration
Pays Drapeau de la Norvège Norvège
Région Trøndelag
Comté Trøndelag
Landskap Trøndelag
Centre administratif Trondheim
Démographie
Gentilé Trondheimois[1]
Population 198 219 hab. (2019)
Densité 579 hab./km2
Géographie
Coordonnées 63° 25′ 00″ nord, 10° 23′ 00″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 817 m (Kråkfjellet)
Superficie 34 224 ha = 342,24 km2
Divers
Langue officielle Norvégien
Localisation
Localisation de Trondheim
Localisation de Trondheim dans le comté de Trøndelag
Géolocalisation sur la carte : Norvège
Voir sur la carte topographique de Norvège
Trondheim
Géolocalisation sur la carte : Norvège
Voir sur la carte administrative de Norvège
Trondheim
Géolocalisation sur la carte : Trøndelag
Voir sur la carte administrative du Trøndelag
Trondheim

Trondheim /ˈtrɔ̂nː(h)æɪm/ (anciennement et localement Trondhjem, Tråante en Same du Sud), autrefois Nidaros (Nidrosie en français), est une ville et une commune norvégienne située dans le comté de Trøndelag, dont elle constitue le centre administratif. Elle comptait 198 219 habitants au pour une superficie de 342 km2.

Trondheim, géographiquement située au milieu du pays, est la troisième ville de Norvège après Oslo et Bergen. Elle accueille une importante université, l'université norvégienne de sciences et de technologie. Le journal local, l'Adresseavisen, fondé en 1767, est le plus ancien quotidien de Norvège encore en activité.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La ville dans le Trøndelag.
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  1. Carte dynamique
  2. Carte Openstreetmap
  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes

Trondheim est située à l'embouchure de la Nidelva qui se jette dans le Trondheimsfjord, formant un port bénéficiant d'une situation abritée. Le fleuve était d'une profondeur suffisante pour la plupart des navires au Moyen Âge. Une coulée de boue et de pierres compliqua la navigation et rendit une partie du port inutilisable au milieu du XVIIe siècle.

Les rives de la Nidelva à l'automne au mois d'octobre 2009.

Le point culminant de la municipalité est la colline de Storheia avec une altitude de 565 mètres. Au solstice d'été, le soleil se lève à h et se couche à 23 h 40, tout en restant juste sous l'horizon. Il n'y a pas d'obscurité totale du au [2]. Au solstice d'hiver, le soleil se lève à 10 h, reste très bas sur l'horizon et se couche à 14 h 30.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Indre Fosen Rose des vents
Orkland N Malvik
O    Trondheim    E
S
Skaun Melhus Selbu

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Trondheim est à dominante océanique[3]. La ville est cependant abritée des vents qui soufflent sur la côte. La température la plus élevée enregistrée est de 35 °C le , la plus basse de −26,1 ° C en février 1899. Trondheim connaît des chutes de neige modérées de novembre à mars[4], avec parfois un climat relativement doux et des chutes de pluie. En moyenne, la ville passe 14 jours par hiver avec plus de 25 cm de neige au sol et 22 jours avec des températures minimales inférieures à −10 ° C. On trouve généralement bien plus de neige dans les zones périphériques de la ville, notamment sur les hauteurs de Byåsen ou Heimdal, avec de bonnes conditions pour la pratique du ski de fond à Bymarka. Les températures maximales peuvent occasionnellement dépasser les 20 °C de début mai à fin septembre, avec en moyenne 34 jours par été qui dépassent les 20 °C. Octobre est un mois d'automne typique avec des températures basses et les feuilles des arbres qui chutent, alors que novembre est bien plus froid et déjà très sombre. Les précipitations annuelles sont de 873,4 mm réparties tout au long de l'année, les mois les plus humides étant août et septembre et les plus secs mars, avril et mai. La zone du Trøndelag a vu ses températures moyennes augmenter de près de 2 °C au cours des 25 dernières années[5].

Tableau climatologique de Trondheim - Voll (127 m) sur la période 1981-2010 (records depuis 1870)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −4,9 −4,7 −2,5 1,1 5,1 8,5 11 10,4 7 3 −1,3 −4,3 2,4
Température moyenne (°C) −1,9 −1,6 0,9 4,9 9,2 12,5 15 14,2 10,6 6,1 1,4 −1,3 5,8
Température maximale moyenne (°C) 1,2 1,5 4,2 8,5 13,4 16,2 18,9 18 14,1 9,1 4,2 1,7 9,3
Record de froid (°C) −25 −26 −22,7 −15,3 −9,6 −0,8 0,6 1 −3,5 −12,6 −18,7 −24 −26
Record de chaleur (°C) 13,5 12,6 14,6 21,1 26,7 31,2 35 30,4 26 20,4 15,4 13,2 35
Précipitations (mm) 78,2 65,9 56,1 44,7 51,9 68,5 88,8 90,2 92,1 81,2 73,8 82 873,4
Source : eklima.met.no et Meteo-climat
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
1,2
−4,9
78,2
 
 
 
1,5
−4,7
65,9
 
 
 
4,2
−2,5
56,1
 
 
 
8,5
1,1
44,7
 
 
 
13,4
5,1
51,9
 
 
 
16,2
8,5
68,5
 
 
 
18,9
11
88,8
 
 
 
18
10,4
90,2
 
 
 
14,1
7
92,1
 
 
 
9,1
3
81,2
 
 
 
4,2
−1,3
73,8
 
 
 
1,7
−4,3
82
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Tableau climatologique de Trondheim - Aéroport de Trondheim Værnes (12 m) sur la période 1981-2010 (records depuis 1946)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5 −4,5 −2,3 1,3 5,3 8,8 11,2 10,7 7,4 3,2 −1,3 −4,4 2,5
Température moyenne (°C) −1,8 −1,4 1,1 5,1 9,6 12,8 15,3 14,6 11 6,3 1,5 −1,3 6,1
Température maximale moyenne (°C) 1,3 1,8 4,4 8,9 13,9 16,7 19,4 18,5 14,5 9,3 4,3 1,8 9,6
Record de froid (°C) −25,6 −25,5 −23 −13,9 −4,7 −0,2 2,3 −0,3 −4,9 −10,8 −19 −23,5 −25,6
Record de chaleur (°C) 13,7 13,8 15,7 22 27,9 31,7 32,3 31,3 27,9 20,9 16,1 13,1 32,3
Précipitations (mm) 74,7 64,7 54,2 44,4 55,3 69,6 87,4 91,8 94,1 83,6 69,4 82 871,2
Source : Meteo climat stats et eKlima/met.no
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
1,3
−5
74,7
 
 
 
1,8
−4,5
64,7
 
 
 
4,4
−2,3
54,2
 
 
 
8,9
1,3
44,4
 
 
 
13,9
5,3
55,3
 
 
 
16,7
8,8
69,6
 
 
 
19,4
11,2
87,4
 
 
 
18,5
10,7
91,8
 
 
 
14,5
7,4
94,1
 
 
 
9,3
3,2
83,6
 
 
 
4,3
−1,3
69,4
 
 
 
1,8
−4,4
82
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Panorama de Trondheim, le Trondheimsfjord et les alentours.

Faune[modifier | modifier le code]

Plusieurs zones humides se trouvent dans les limites de la municipalité, comme les marais côtiers de Gaulosen. Des tours d'observation récemment construites permettent d'observer et de trouver des informations sur la vie des oiseaux qui y nichent.

Même si Trondheim est la troisième plus grande ville de Norvège, on peut encore y observer des animaux sauvages. Loutres et castors prospèrent dans la Nidelva et à Bymarka[6]. Blaireaux et renards peuvent également être observés. Les élans et les rennes sont courants dans les collines environnantes et peuvent occasionnellement faire des incursions en ville, notamment au mois de mai quand les jeunes spécimens sont chassés par leurs mères, ou en hiver quand les sources de nourriture, couvertes par la neige, se font rares. Depuis 2002, un glouton a élu domicile à Bymarka[7].

Il y a ausi des zones protégées, comme la réserve naturelle d'Apoteket et celle de Lauglolia.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

L'E6 dans le sud de Trondheim.

La ville est traversée par la route européenne 6, et est à l'extrémité des routes 14 et 39. La E14 a bénéficié en 2011 d'une aide de l'Europe (Interreg, projet dit « Green Highway ») d'équipement sur 400 km entre Trondheim et Sundsvall de stations service permettant le rechargement électrique (électricité renouvelable et propre uniquement, d'origine hydroélectrique essentiellement), biogaz, biodiesel et éthanol. La ville de Trondheim s'est équipée en véhicules « verts » qui pourront bénéficier de ce réseau[8].

Transports[modifier | modifier le code]

Air, ferroviaire et eau[modifier | modifier le code]

Trondheim possède un aéroport international, celui de Trondheim Værnes, situé à Stjørdal. C'est le quatrième du pays quant au trafic de passagers.

Un tramway circulant à Trondheim.

Les principales lignes de chemin de fer sont celles menant vers le nord (ligne Nordlandsbanen menant à Mo i Rana depuis 1942, Fauske depuis 1958 et Bodø depuis 1962), vers l'est menant à la Suède via Storlien (ligne de Meråkerbanen, ouverte depuis 1882), et deux lignes intérieures menant au sud et Oslo (avec la Rørosbanen depuis 1877 et Dovrebanen depuis 1921).

Les navires de l'express côtier (Hurtigruten) qui fait la liaison maritime de Bergen à Kirkenes le long de la côte fait étape à Trondheim. De nombreux navires de croisières font de même durant la saison estivale.

Transports en commun et vélo[modifier | modifier le code]

Le Trampe, ascenseur à bicyclette.

Trondheim possède la ligne de tramway la plus septentrionale au monde, le Gråkallbanen, dernier tronçon en activité de l'ancien tramway de la ville. D'une longueur de 8,8 km, il relie le centre de la ville à travers Byåsen jusqu'à Lian, dans la zone de loisirs de Bymarka. Autre curiosité, Trondheim possède le seul ascenseur à bicyclettes au monde, nommé Trampe (en), en service depuis 1993.

Le réseau de bus, géré par Team Trafikk couvre la majeure partie de la ville et de sa banlieue tous les jours de 5 h à minuit environ. Un service de nuit existe les week-ends.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région est occupée depuis des milliers d'années, comme en témoignent les pétroglyphes du centre de la Norvège (cultures de Nøstvet et Lihult et culture de la céramique cordée).

La ville est fondée par le roi viking Olaf Tryggvason en 997 et baptisée du nom Nidaros : « l'embouchure de la Nid » (la Nid est le nom du fleuve Nidelva). Le site est choisi en raison de ses conditions favorables, tant pour l'installation d'un port que pour la défense du lieu.

La cathédrale en 1857, avant le début des travaux de reconstruction de 1869.

La région était alors dominée par les puissants jarls de Hlaðir, dont le domaine s'étendait sur le Trøndelag et qui régnaient depuis Lade, aujourd'hui quartier de la ville de Trondheim.

Dans les temps anciens, les rois de Norvège étaient proclamés à Trondheim au Øretinget, lieu de l'assemblée de tous les hommes libres, à l'embouchure de la Nidelva. Harald Ier (865–933), premier roi de Norvège, y est proclamé roi[9], de même que son fils Håkon Ier. Utilisée comme poste militaire au départ, la ville abrite le trône du roi et constitue la capitale de la Norvège jusqu'en 1217.

Leif Ericson, le fils d'Erik le Rouge, probablement le premier Européen à aborder en Amérique du Nord, a vécu à Trondheim aux alentours de l'an 1000[10] comme membre de la garde du roi Olaf.

La bataille de Kalvskinnet se déroule à Trondheim en 1179 : le roi Sverre de Norvège et ses guerriers y défont Erling Skakke, un rival pour le trône.

En 1349, la peste noire touche la ville, tuant les deux tiers de sa population[9].

Renommée Trondheim (« Résidence de Trond ») à la fin du Moyen Âge, la ville est le siège de l'archevêché de Nidaros depuis 1152. Avec l'introduction du protestantisme luthérien en 1537, le dernier archevêque, Olav Engelbrektsson, doit fuir vers les Pays-Bas catholiques où il meurt dans l'actuelle ville belge de Lierre, en 1538.

La forteresse de Munkholmen.

Construite principalement en bois, la ville a été ravagée au cours du temps par de grands incendies qui ont frappé la ville en 1598, 1651, 1681, 1708, 1717 (par deux fois), 1742, 1788, 1841 et 1842. L'incendie de 1651 est de loin le plus dévastateur, puisque le feu détruit 90 % des bâtiments dans les limites de la ville. Ce sinistre conduit à une reconstruction presque totale de Trondheim. Les travaux sont menés sous la supervision du général Johan Caspar von Cicignon, un militaire originaire du Luxembourg, au service du royaume du Danemark et de Norvège[10]. De larges rues, comme l'actuelle Munkegaten, sont ouvertes afin d'entraver la propagation de futurs incendies.

Après le traité de Roskilde en 1658, Trondheim et tout le Trøndelag passent brièvement sous domination suédoise, mais sont restitués à la Norvège au traité de Copenhague en 1660.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée du , premier jour de l'invasion de la Norvège, jusqu'à la fin de la guerre. Les Allemands y ont construit une base navale, Dora, qui a accueilli la 13e flottille de sous-marins entre et . En raison de sa situation stratégique favorable, Hitler envisagea l'annexion de la ville au Reich et il demanda à son architecte Albert Speer d'établir les plans de la plus grande base navale allemande, qui comprendrait, outre des chantiers navals et des docks, des logements pour 250 000 Allemands[11],[Note 1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Conseil de ville[modifier | modifier le code]

La ville de Trondheim est dotée d'un conseil de ville (Bystyret) de 67 membres[12] élus tous les quatre ans au suffrage universel.

Maires de Trondheim[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 Ivar Skjånes Travailliste  
1948 1957 John Aae Travailliste  
1958 1963 Olav Gjærevoll Travailliste  
1964 1970 Odd Sagør Travailliste  
1970 1975 Kaare Tønne Travailliste  
1975 1979 Axel Buch Conservateur  
1980 1981 Olav Gjærevoll Travailliste  
1982 1984 Anne-Kathrine Parow Travailliste  
1985 1989 Per Berge Travailliste  
1990 1998 Marvin Wiseth Conservateur  
9 octobre 2003 Anne Kathrine Slungård Conservateur  
août 2001 juin 2002 Liv Sandven Parti populaire chrétien intérim
9 octobre 2003 26 octobre 2023 Rita Ottervik Travailliste  
26 octobre 2023 En cours Kent Ranum Conservateur  

Jumelages[modifier | modifier le code]

Le centre de Trondheim, avec vue sur le Trondheimsfjord et l'île de Munkholmen, depuis la tour de la cathédrale de Nidaros.

La ville de Trondheim est jumelée avec[13] :

Elle entretient des relations proches avec :

Population et société[modifier | modifier le code]

Enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Le bâtiment principal de l'université norvégienne de sciences et de technologie.

Parmi les 11 lycées de la ville, la Trondheim katedralskole, fondé en 1152, est le plus ancien de ce niveau en Norvège, tandis que la Brundalen videregående skole est le principal de la région du Sør-Trøndelag (devenu Trøndelag depuis la réforme territoriale de 2018).

Trondheim abrite l'université norvégienne de sciences et de technologie (Norges Teknisk-Naturvitenskapelige Universitet ou NTNU) qui a absorbé en 2016 l'école supérieure du Sør-Trøndelag (Høgskolen i Sør-Trøndelag ou HiST)[14]. Cet ensemble universitaire accueille 41 970 étudiants en 2019, qui viennent de l'ensemble du pays et de l'étranger[15]. Un certain nombre d'entre eux logent au village étudiant de Steinan.

SINTEF, le plus important centre indépendant de recherche de Scandinavie, regroupe plus de 2 000 collaborateurs dont 1 400 à Trondheim[16]. L'école de la Force aérienne royale norvégienne se situe également à Trondheim.

Sports[modifier | modifier le code]

Football[modifier | modifier le code]

Le principal club de football de la ville est le Rosenborg BK qui est également le club le plus titré de Norvège et participe régulièrement à la Ligue des champions de l'UEFA.

Sports d'hiver[modifier | modifier le code]

La pratique des sports de glisse est très répandue à Trondheim. On trouve des pistes de ski de fond à Bymarka et un tremplin de saut à ski à Granåsen. Il est également possible de faire du ski alpin à Vassfjellet. Trondheim a accueilli en 1997 les championnats du monde de ski nordique. La ville accueille régulièrement une étape de la coupe du monde de saut à ski. En , Tromsø fut choisie au détriment de Trondheim pour porter la candidature norvégienne pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2018[17].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

La Nidelva au centre de Trondheim, avec de vieux entrepôts sur ses deux rives.

La majeure partie du centre-ville est constitué de petites échoppes de commerces spécialisés. Quelques centres commerciaux existent également autour des rues Nordre gate et Olav Tryggvasons gate.

À la fin des années 1990, la zone entourant les anciens bassins de radoub et chantiers de construction navale de la défunte Trondhjems mekaniske Værksted, dans le quartier de Nedre Elvehavn, fut rénovée et transformée en zone résidentielle et commerciale.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Cathédrale de Nidaros.

Parmi les monuments de Trondheim le plus connu est la cathédrale dite « de Nidaros », monument majeur de l'architecture gothique en Norvège. Elle fut construite en 1070 et restaurée en 1814. Elle constituait le plus important lieu de pèlerinage de Scandinavie au Moyen Âge et accueille, encore de nos jours, le sacre des rois de Norvège.

Près de la cathédrale est le Palais de l'archevêché où les joyaux de la couronne de Norvège sont conservés[18].

Dans le centre-ville, on peut également voir le vieux pont en bois (Gamle Bybro en norvégien) datant de l'époque de la reconstruction de la ville par Cicignon à la fin du XVIIe siècle et reconstruit en 1861.

La forteresse de Kristiansten, construite en 1681-1684, domine le centre depuis une colline de la ville. Elle repoussa une invasion suédoise en 1718 mais fut démobilisée en 1816 par le prince régent Charles Jean.

Une statue d'Olav Tryggvason, le fondateur de la ville, se dresse sur la place centrale de Trondheim, au sommet d'un obélisque. La base de la statue présente également un cadran solaire. Une statue de Leif Erikson est située en bord de mer, près de l'ancien bâtiment des douanes. La statue est une réplique de l'original qui se trouve dans le port de Seattle.

En 1997 est érigée près de Museumsplass une statue en hommage à Cissi Klein, une écolière tuée à Auschwitz en 1943[19].

Le vieux pont ou Gamle Bybro.

L'ilot de Munkholmen, situé face au port, est une zone touristique et de loisirs. Il a autrefois servi de lieu d'exécution, de monastère, de forteresse, de prison et de base anti-aérienne durant la Seconde Guerre mondiale.

Le palais Stiftsgården, originellement bâti en 1774, est avec ses 140 pièces sur 4 000 m2 une des plus vastes constructions en bois d'Europe du Nord. Elle sert de résidence royale depuis 1800.

Enfin, Dora est une ancienne base allemande qui abritait la 13. Unterseebootsflottille, une flottille de sous-marins, pendant la Seconde Guerre mondiale lors de l'occupation de la Norvège. Aujourd'hui, les bunkers abritent de nombreux fonds d'archives, notamment celles de la ville et de l'université. Récemment, la base a également accueilli des concerts.

Musées[modifier | modifier le code]

Le musée des arts de Trondheim possède la troisième plus grande collection publique d'art en Norvège, principalement d'origine norvégienne de 1850 à nos jours[20]. Le musée national des arts décoratifs expose un large éventail de pièces concernant les arts décoratifs et le design, dont un grand nombre de tapisseries de la norvégienne Hannah Ryggen, ainsi que la seule exposition permanente en Norvège concernant l'art et l'artisanat japonais[21].

Le musée des sciences (Vitensenteret i Trondheim) est un musée scientifique et d'expérimentation. On trouve également le musée d'histoire naturelle et d'archéologie qui est géré par l'université norvégienne de sciences et de technologie. Plusieurs petits musées concernent des domaines spécifiques de l'histoire, des sciences ou de la nature, comme le musée maritime, le musée Ringve de musique et d'instruments musicaux qui présente notamment une importante collection d'instruments anciens, avec démonstration par des guides-musiciens, l'armurerie, à côté du palais de l'archevêque, le jardin botanique Ringve, le musée du tramway de Trondheim et le musée juif situé dans la synagogue de la ville.

Spectacles[modifier | modifier le code]

Olavshallen (la halle d'Olaf), est une salle de spectacles et de conférences située en centre-ville. Inauguré le 21 septembre 1989 après la pose de la première pierre par le roi Olav V 1 an auparavant, ce haut lieu culturel propose une programmation éclectique et abrite l'Orchestre symphonique de Trondheim (TSO)[22]. La salle et la société exploitante (Olavshallen AS) sont intégralement propriétés de la commune de Trondheim[23].

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le , le vice-amiral Werner Fuchs, du haut commandement de la marine de guerre, communiqua à Albert Speer les données nécessaires pour calculer les dimensions d'un grand chantier naval d'État et le 21 juin de la même année, l'architecte et le grand amiral Raeder présentèrent un rapport complet sur le projet ; le Führer décida alors de l'emplacement de ce complexe, à 15 km au sud de Trondheim, emplacement qu'il précisa le 13 mai 1942 lors d'une conférence sur l'armement, au cours de laquelle il décida que les rochers de granit seraient creusés à la dynamite afin d'installer une grande base de sous-marins.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-François Battail, « 4 - De 1770 à l’aube du XIXe siècle », dans Les sociétés scandinaves de la Réforme à nos jours, Presses universitaires de France, coll. « Hors collection », , 281–323 p. (ISBN 978-2-13-044128-1, lire en ligne)
  2. (en) « Trondheim, Norway - Sunrise, sunset, dawn and dusk times for the whole year », Gaisma (consulté le )
  3. (en) « World Weather Information Service - Trondheim », Worldweather.org (consulté le )
  4. (en) « See Norway's snow, weather, water and climate anytime anywhere » (consulté le )
  5. (no) « Nyhet fra Meteorologisk institutt », met.no, (consulté le )
  6. (no) « Bymarkbeveren skal holdes i sjakk » (consulté le )
  7. (no) « Jerven som flyktet til byen » (consulté le )
  8. Carte et Portail du projet Green Highway
  9. a et b (en) « A brief history lection about Trondheim » (consulté le )
  10. a et b (en) « Trondheim the History » (consulté le )
  11. Albert Speer (trad. Michel Brottier), Au cœur du Troisième Reich, Librairie Arthème Fayard, Paris, novembre 2010, p. 259.
  12. « Innsyn - Folkevalgte », sur innsyn.trondheim.kommune.no (consulté le )
  13. (en) « Trondheim's Twin Cities », Official Internet Site for Trondheim (consulté le )
  14. (no) Kunnskapsdepartementet, « Sammenslåing av NTNU, Høgskolen i Sør-Trøndelag, Høgskolen i Gjøvik og Høgskolen i Ålesund », sur Regjeringen.no, (consulté le )
  15. « Facts and figures - NTNU », sur www.ntnu.edu (consulté le )
  16. (en) « APPLIED RESEARCH,TECHNOLOGY AND INNOVATION », sur SINTEF (consulté le )
  17. (no) « Pressemelding vedr. valg av Tromsø som mulig norsk søkerby til OL og Paralympic 2018 » (consulté le )
  18. « La Norvège » (consulté le )
  19. (en) « Art - Cissi Klein », sur Trondheim.com (consulté le )
  20. (no) « Trondheim Kunstmuseum » (consulté le )
  21. (no) « Nordenfjeldske Kunstindustrimuseum » [archive du ] (consulté le )
  22. (no) « Evaluering Trondheim Simfoniorkester » [PDF], (consulté le )
  23. (no) « Om oss », sur Olavshallen.no, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]