Veni Creator Spiritus
Veni Creator Spiritus est une hymne grégorienne, considérée comme la plus célèbre de toutes les hymnes de ce répertoire. Le Veni Creator fut composé par Raban Maur au IXe siècle et il est utilisé chez les catholiques mais aussi dans la plupart des Églises chrétiennes. On connait en particulier une traduction de Luther.
Historique[modifier | modifier le code]
Le Veni Creator Spiritus est chanté lors de l'entrée en conclave à la chapelle Sixtine, ainsi qu'au moment de la consécration d'un évêque, l'ordination de prêtres, la dédicace d'églises, la célébration de synodes et de conciles, le couronnement de rois, l'échange des consentements d'une messe de mariage, et lors d'autres événements solennels. L'hymne fut d'abord consignée aux vêpres. Un manuscrit du onzième siècle la situe à la fois aux laudes et aux vêpres. Ainsi, cette hymne fut chantée par la Chapelle royale le samedi 16 octobre 1610 selon la tradition, à la fin de l'office solennel des vêpres et la veille du sacre du roi Louis XIII, dans l'abbaye Saint-Nicaise, près de Reims[1],[2]. Le 17 juillet 1794, les religieuses carmélites de Compiègne montèrent à l’échafaud en chantant le Veni Creator.[3]
Le titre de l'hymne signifie Viens Saint Esprit Créateur et commémore la Pentecôte. Son usage dans l'office de tierce aurait commencé dans la liturgie de Cluny, puisqu'il commémore la descente de l'Esprit à la troisième heure du jour. Ci-dessous se trouvent le texte original latin et la traduction liturgique officielle en français.
L'hymne Veni Creator a servi de support, notamment au XVIIe siècle à des œuvres pour orgue de compositeurs tels que Jehan Titelouze ou Nicolas de Grigny.
Cette hymne de Pentecôte constitue le premier mouvement de la Huitième Symphonie "des Mille" de Gustav Mahler. Le compositeur l'a écrite dans un style rigoureusement contrapuntique en hommage aux Maîtres de la Renaissance. Le recueillement se mêle à la puissance dans la musique, mettant merveilleusement en valeur les différents aspects du texte (l'humble prière des premières strophes, l'appel à la lutte spirituelle au cinquième quatrain...). En France, Michel-Richard de Lalande, musicien de Louis XIV, est connu en tant que compositeur de ce psaume (grand motet en latin, S.14), de même que Marc-Antoine Charpentier H 69, H 54, H 66, H 362, H 70 et Henry Desmarest.
Texte[modifier | modifier le code]
Latin | Traduction littérale | Traduction liturgique |
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Les lignes Altissimi donum Dei et Digitus paternae dexterae sont parfois remplacées par Donum Dei altissimi et Dextrae Dei tu digitus.
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- https://books.google.fr/books?id=pDE-AAAAcAAJ&pg=PA711 Abbé Louis Archon, Histoire de la Chapelle des rois de France, tome II, p. 711 (1711)
- https://books.google.fr/books?id=cSeyAAAAMAAJ&pg=PA333
- LA FRANCE PITTORESQUE, « 17 juillet 1794 : exécution 16 Carmélites de Compiègne. Guillotine. Condamnation par le Tribunal révolutionnaire. Fanatisme, sédition, échafaud », sur La France pittoresque. Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie (consulté le 4 juin 2017)
- « VENI CREATOR SPIRITUS », sur www.chants-protestants.com (consulté le 2 janvier 2018)
- « Veni Creator », sur croire.la-croix.com (consulté le 2 janvier 2018)