Tears for Fears

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Tears for Fears
Description de cette image, également commentée ci-après
Roland Orzabal (à gauche) et Curt Smith (à droite) lors d'une performance à Hanovre (Allemagne), en 2008
Informations générales
Autre nom TFF
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical New wave, pop rock, synthpop
Années actives Depuis 1981
Labels Mercury Records
Phonogram
Sony Records
XIII Bis Records
Site officiel tearsforfears.com
Composition du groupe
Membres Roland Orzabal
Curt Smith

Tears for Fears (parfois abrégé en TFF et plus rarement en T4F) est un groupe britannique associé à la new wave, formé en 1981 à Bath.

Le groupe a vendu près de 30 millions d'albums à travers le monde (dont, par exemple, près de 10 millions pour les seuls États-Unis[1] et plus d'un million et demi en France[2]). Leurs trois albums studio parus dans les années 1980 cumulent à eux seuls près de 20 millions d'exemplaires vendus.

La période faste pour Tears for Fears s'étend sur dix ans, de 1983 à 1993. Après cette date et cette décennie de succès, la formation subit une baisse d'audience certaine ; durant sa carrière, le groupe a connu plusieurs hits mondiaux, dont les plus emblématiques restent sans doute Shout, Everybody Wants To Rule The World et Sowing the Seeds of Love. Leur premier succès Mad World est également devenu un standard, en partie grâce à la reprise qui en a été faite par Gary Jules et qui a connu un grand succès international en 2003/2004[3].

Biographie

Groupe formé en 1981[4] à Bath (Angleterre) par Roland Orzabal et Curt Smith (tous deux nés en 1961), considéré à tort durant ses premières années d'existence comme un duo alors que les deux compères qui se connaissent depuis l'adolescence se sont adjoint rapidement les services de deux autres membres actifs, à savoir Ian Stanley et Manny Elias. Mais si l'on tient tout de même à cette notion de duo, on peut dire que durant les années 1984–1986, la vraie « paire créative » était plutôt constituée par Orzabal/Stanley. D'ailleurs, ce dernier multipliera ses activités en parallèle de Tears for Fears ainsi qu'après son départ, en produisant des artistes d'envergure internationale tels que Lloyd Cole and the Commotions, Tori Amos, The Human League ou encore a-ha et The Pretenders[5].

Graduate : les prémices du succès (1979–1981)

Aux origines, avant de connaître le succès à grande échelle avec Tears for Fears, Orzabal et Smith avaient intégré à la fin des années 1970 (alors qu'ils n'avaient pas encore 18 ans !) un groupe assimilé malencontreusement au mouvement ska baptisé Graduate[6], en référence au film Le Lauréat (The Graduate en version originale) dont le groupe jouait souvent sur scène l'un des morceaux phares de la bande originale, Mrs. Robinson, interprété au départ par Simon et Garfunkel.

Ce groupe — signé par le célèbre label anglais Pye Records — produisit un album, Acting My Age, et notamment un single Elvis Should Play Ska (en rapport avec Elvis Costello) qui manqua de peu le Top 100 en Angleterre (no 106), mais fonctionna mieux en Espagne[7],[8], aux Pays-Bas ou encore en Allemagne ; donnant alors déjà à Roland — chanteur principal de la formation — et Curt l'occasion de tourner dans plusieurs pays et de passer dans divers programmes de télévision[9], goûtant ainsi à une certaine notoriété.

Mais à la suite de divergences d'opinion, les deux amis quittèrent ce groupe, rejoignant très brièvement une autre formation appelée Neon, où sévissaient les membres du futur Naked Eyes ainsi que Manny Elias et Neil Taylor (guitariste qui se joindra plus tard à Tears for Fears, de façon épisodique). Puis nos deux compères délaissèrent rapidement ce groupe, formant peu après History of Headache, finalement rebaptisé Tears for Fears en 1981.

Roland Orzabal — le vrai « leader » de Tears for Fears — donne ce nom (que l'on peut traduire en français, en gardant la rime, par des Pleurs pour des Peurs) à sa formation en écho au psychothérapeute Arthur Janov et à sa théorie du cri primal. Celle-ci, dont John Lennon deviendra un adepte, a pour but de soigner les troubles psychologiques du patient et de l'en libérer en remontant à la source de son malaise, que peut parfois représenter symboliquement sa naissance. Il faut dire qu'Orzabal et Smith ont grandi dans des familles monoparentales, élevés par des mères qui devaient assumer seules un foyer.

Tears for Fears

Des débuts prometteurs (1982–1983)

Après les premiers singles Suffer the Children (fin 1981) et Pale Shelter (en) (You Don't Give Me Love) (début 1982) qui passent inaperçus auprès du grand public, Tears for Fears connaît un énorme succès au Royaume-Uni avec le titre Mad World à l'automne 1982 (no 3, durant trois semaines consécutives)[10], extrait de leur premier album à venir.

Le sort ce premier album intitulé The Hurting (la blessure), produit par Chris Hughes (ex-batteur d'Adam and the Ants) et Ross Cullum ; celui-ci, où dominent les synthétiseurs mais dans lequel sont également présents des instruments plus « classiques » tels que la guitare, la batterie, le piano et même le saxophone, est entièrement composé par Orzabal et évoque largement les souffrances de l'enfance, la recherche de soi et le désir de changement, sur fond des théories d'Arthur Janov ; en ce sens, ce disque peut être considéré comme un album-concept. C'est un immense succès au Royaume-Uni (no 1) — où il reste d'ailleurs classé dans les charts durant 65 semaines au total entre 1983 et 1985 — et un peu partout dans le monde, comme en Allemagne, en Australie, en Irlande, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Pologne ou encore en Afrique du Sud grâce notamment à deux autres tubes internationaux, Change et une nouvelle version de Pale Shelter, tous deux classés au Top 5 au Royaume-Uni ; profitant en outre de vidéo-clips plutôt réussis à l'atmosphère parfois étrange. Une partie de la curiosité suscitée par le groupe s'explique aussi par le détonnant contraste offert d'un côté, par l'exubérant et énergique Roland Orzabal et, de l'autre, Curt Smith et son approche plus posée.

La consécration (1984–1988)

Après ces débuts très prometteurs, le groupe se perd un peu et il faut attendre fin 1984 pour voir Tears for Fears renouer avec le succès à grande échelle, grâce à ce qui peut être considéré encore aujourd'hui comme l'un des plus grands hits des années 1980, voire un titre légendaire : Shout. Ce morceau, mélange de son électro et de guitare rock composé par Orzabal aidé de Stanley, accroche rapidement le sommet des charts internationaux en 84–85 et devient ainsi no 1 en Allemagne, en Australie, en Belgique, au Canada, aux Pays-Bas, en Suisse, etc. mais aussi, durant l'été suivant, aux États-Unis ; Shout, dont la durée standard est de plus de 6 minutes, se classera d'ailleurs au Top 10 dans 25 pays, tout au long de 1985[11],[10].

En février de la même année est édité leur second album Songs from the Big Chair — produit par Chris Hughes et David Bascombe — qui remporte d'emblée un énorme succès en se classant no 1 un peu partout sur la planète (dont les États-Unis un peu plus tard dans l'année, durant cinq semaines consécutives). Le titre de cet album est inspiré d'un téléfilm américain diffusé à la fin des années 1970 intitulé Sybil et qui a pour sujet le parcours d'une jeune femme souffrant de multiples personnalités, qui ne se sent en sécurité qu'auprès de son psychanalyste, sur ce qu'elle appelle « la grande chaise » (the big chair) c'est-à-dire le fameux divan, l'un des symboles typiques de la psychanalyse.

Ce succès est renforcé par la parution en mars 1985 d'un autre 45 tours et nouveau tube mondial extrait de cet album, le très pop Everybody Wants to Rule the World. Celui-ci décroche rapidement la 1re place du podium aux États-Unis, alors friands de groupes new wave à la Duran Duran (ainsi que dans plusieurs autres pays dont le Canada et la Nouvelle-Zélande), et permet au disque dont il est issu de se vendre sur les terres américaines à plus de 5 millions d'exemplaires, au fil des années qui suivent.

Les clips vidéos des chansons tirées de l'album sont alors diffusés en boucle sur la récente chaîne musicale MTV, faisant à ce moment-là de Tears for Fears (et de Roland et Curt, alors âgés d'à peine 23 ans !) un vrai phénomène. Et pour la petite histoire, Songs from the Big Chair est l'un des premiers albums à profiter du format Compact Disc (avec le Brothers in arms de Dire Straits, et les albums de The Alan Parsons Project). Avec cette consécration, les années 19851986 sont en conséquence marquées par des tournées internationales incessantes, dont un concert au célèbre Festival de jazz de Montreux, en 1985[12].

Plus tard dans l'année parait une vidéo, à la fois documentaire et compilation de clips, intitulée Scenes from the Big Chair[13] ; alors que durant l'été 85, les deux premiers singles de Tears for Fears sont ré-édités au Royaume-Uni, atteignant cette fois-ci le Top 75[10].

Au printemps 1986, Tears for Fears soutient l'association Sport Aid (dérivée de Live Aid) avec un 45 tours, Everybody Wants to Run the World, qui est en fait une réécriture de leur chanson mythique Everybody Wants to Rule the World (cette dernière remporte d'ailleurs début 1986, le titre de « meilleur single '85 » aux Brit Awards[14]). Ce « nouveau » morceau décroche durant l'été la 5e place dans le Top 40 britannique, et la 4e en Irlande. Mais c'est aussi à la fin de cette période fructueuse que Manny Elias quitte TFF et devient un musicien de studio apprécié, collaborant notamment avec des artistes tels que Peter Gabriel.

Les mois qui suivent sont marqués par l'entrée en studio du groupe afin de préparer son troisième album, une préparation qui prendra plus de temps que prévu. Les apparitions publiques de Tears for Fears se font alors de plus en plus rares ; on peut noter tout de même la participation du groupe, par le biais de Curt Smith (Orzabal était absent à ce moment-là) au Mandela Day de 1988, concert regroupant de nombreux artistes (Dire Straits, Eurythmics, Simple Minds, Sting, etc.) donné à l'occasion des 70 ans de Nelson Mandela afin de demander sa libération. Smith interprétera à cette occasion sur scène le tube emblématique Everybody Wants to Rule the World accompagné de musiciens de renom tels que Phil Collins à la batterie ou encore Midge Ure à la guitare[15].

L'épisode du Live Aid

En juillet 1985, Tears for Fears était prévu pour jouer au John F. Kennedy Stadium de Philadelphie, dans le cadre du Live Aid, concert historique à but caritatif organisé notamment par Bob Geldof. Cependant, le matin même, il fut annoncé que le groupe serait finalement absent. La raison officielle de cette absence fut que deux des musiciens additionnels, le guitariste Andrew Saunders et le saxophoniste Will Gregory, ne pouvaient assumer le concert en raison de l'expiration de leurs contrats (ils seront plus tard remplacés par Alan Griffiths à la guitare et Josephine Wells au saxophone pour le reste de la tournée mondiale du groupe). Pour pallier cette absence, Tears for Fears fit don de sommes récoltées lors de leurs concerts de Tokyo, Sydney, Londres et New York. Le groupe publiera également quelques mois plus tard le single caritatif Everybody Wants to Run the World (voir plus haut), en raison aussi du fait que Bob Geldof avait été quelque peu déçu et fâché que Tears for Fears soit absent du Live Aid.

Cependant, une autre raison circule afin d'expliquer cette absence, et met en avant le fait que Roland Orzabal notamment, n'était pas très enthousiaste pour participer à ce type d’évènement. D'ailleurs, d'autres groupes « célèbres » de cette époque-là, à savoir Depeche Mode et The Clash, avaient été contactés pour faire partie de l'affiche, ils ont cependant refusé. Martin L. Gore, de Depeche Mode, estimant par exemple que les artistes présents à ce type de concert étaient plus là pour se faire valoir que pour réellement s'investir caritativement…

Un son nouveau (1989–1991)

Après ces années de succès, il faut attendre 1989 pour voir apparaître un nouvel album de Tears for Fears, The Seeds of Love, pour lequel le groupe sollicite à nouveau le producteur David Bascombe (qui avait signé en partie la réalisation de Songs from the Big Chair). Ce nouveau disque est résolument orienté vers des musiques moins marquées par l'électro-pop des débuts et fait la part belle aux ambiances « jazzy » et « bluesy », avec notamment la participation sur certains titres — dont le célèbre Woman in Chains (classé au Top 30 au Canada — avec notamment un grand succès au Québec — en France, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni, etc.) — d'une chanteuse soul, Oleta Adams, rencontrée aux États-Unis durant les fameuses tournées 85–86 ; et dont Orzabal produira d'ailleurs avec succès le premier album solo.

The Seeds of Love (où l'on retrouve aussi Phil Collins et Manu Katché en tant que batteurs, et pour la dernière fois sur un album du groupe, Ian Stanley) est précédé du single très « beatlesque », Sowing the Seeds of Love, qui squatte le haut des classements mondiaux durant plusieurs semaines : no 1 au Canada, no 2 aux États-Unis et en Italie, no 3 aux Pays-Bas, no 4 en Irlande et en Nouvelle-Zélande, no 5 au Royaume-Uni, no 6 en Pologne, no 8 en Suède et en Espagne, etc. ; réitérant ainsi quelque peu le succès de Shout[16]. Et si les 45 tours suivants n'obtiennent pas le succès international escompté, l'album est tout de même une belle réussite commerciale, se vendant à plusieurs millions d'exemplaires, et se classant au Top 10 dans de nombreux pays dont les États-Unis où ce disque atteint une bonne 8e place au Billboard 200, cela durant trois semaines consécutives.

C'est aussi à ce moment-là que les premières vraies tensions apparaissent entre Orzabal et Smith, le premier reprochant au deuxième de n'avoir contribué que de loin — ce qui n'est pas totalement faux — à « l’œuvre Tears for Fears ». Cela aboutit donc au départ officiel de Smith en 1991 qui se lance alors dans une carrière solo, sans grand écho.

À noter également qu'au début de cette même année, TFF édite une version remixée par Fluke de la face B du single Advice for the Young at Heart, intitulée Johnny Panic and the Bible of Dreams[17]. Ce single parait sous ce nom (et non sous celui de Tears for Fears) et remporte un certain succès dans les classements, se classant à la 1re place du UK Dance Chart et à la 70e place du UK Singles Chart[18].

Changement de cap et projets annexes (1992–2003)

Orzabal reste donc seul aux commandes et un nouveau membre, du nom d'Alan Griffiths, se joint à lui pour collaborer à la composition, à l'instrumentation et à la réalisation ; enfin, pas si nouveau que cela puisque Griffiths avait déjà accompagné le groupe lors de sa tournée mondiale en 1985–1986.

Tears for Fears publie alors en 1992 une compilation (avec son tube Laid So Low (Tears Roll Down)), suivie de deux albums, Elemental en 1993 — qui contient le dernier hit en date, au niveau international, de Tears for Fears : Break It Down Again (classé au Top 25 en France, au Canada, aux États-Unis, en Italie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, etc.) — et Raoul and the Kings of Spain en 1995, qui ne rencontrent pas le même succès (surtout pour le dernier cité) que leurs mythiques prédécesseurs ; signant alors la fin du phénomène Tears for Fears.

L'année suivante, une compilation de raretés et de faces B, Saturnine Martial and Lunatic, est éditée, sur laquelle on retrouve une reprise d'Ashes to Ashes de David Bowie, magistralement interprétée par Orzabal ; puis, plus rien à part la réédition remasterisée des premiers albums et la parution de quelques compilations plus ou moins officielles…

… enfin, presque plus rien car en 1999, Roland Orzabal produit le premier album international, Love in the Time of Science, d'une artiste islandaise — d'origine italienne — jusque-là cantonnée dans son pays natal, Emilíana Torrini ; et en 2001 édite l'album Tomcats Screaming Outside — salué par la critique — sous son propre nom.

Puis en 2001, deux artistes américains, Gary Jules et Michael Andrews, reprennent leur premier tube Mad World dans une version qui est utilisée dans le film Donnie Darko, avec d'ailleurs un autre morceau de Tears for Fears, Head over Heels (sorti initialement en 1985, et classé à l'époque no 3 aux États-Unis, no 5 en Irlande, no 8 au Canada et no 12 en Grande-Bretagne). Cette reprise éditée en tant que single au Royaume-Uni y atteint la 1re place des charts durant trois semaines consécutives, fin 2003 ; et vaut indirectement au groupe son premier no 1 sur ses propres terres, ce qui n'était jamais arrivé (meilleure place, no 2 pour Everybody Wants to Rule the World en 1985).

Pour l'anecdote, ce titre avait également été repris par le chanteur Nicola Sirkis (du groupe français Indochine) sur son album solo Dans la lune..., paru en 1992.

Les retrouvailles (2004–2009)

Et surprise, on annonce pour 2004 les retrouvailles d'Orzabal et Smith. Cela se concrétise par un nouvel album très inspiré intitulé Everybody Loves a Happy Ending (classé no 45 au Royaume-Uni et no 46 aux États-Unis), suite musicale logique du The Seeds of Love de 1989 (leur dernier album ensemble) avec des titres très pop comme Closest Thing To Heaven ou Call Me Mellow. Ce disque marque une contribution plus importante de Curt Smith à l'écriture que par le passé. Une tournée mondiale s'ensuit en 2005, celle-ci passe par la France le 18 juin de cette année-là où le groupe (avec quatre autres artistes) donne un concert au Parc des Princes à Paris dans le cadre d'un festival organisé par une radio — Europe 2 — devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ce spectacle télédiffusé donne lieu à la parution début 2006 d'un album live (agrémenté de trois titres « studio » inédits) intitulé Secret World (CD et DVD) édité par la maison de disques française du groupe et principalement distribué, dans un premier temps, dans ce pays ainsi qu'en Belgique et en Suisse.

Plus récemment, le groupe a joué dans le cadre des Nights of the Proms en Belgique et aux Pays-Bas — parmi d'autres artistes — durant lesquelles il a pu interpréter quelques-uns de ses succès accompagné d'un orchestre philharmonique ; le même événement s'étant reproduit au printemps 2007 en France, où l'on a pu voir Roland Orzabal interpréter par exemple Woman in Chains en duo avec Lara Fabian, à Toulon. Durant les années suivantes, Orzabal et Smith ont assuré plusieurs tournées à travers le monde (Amérique, Europe, Asie).

À la fin de la décennie, le groupe australien Real Life a repris Shout dans son album '80s Synth Essentials.

Période récente

En avril 2010, Tears for Fears soutient un autre célèbre groupe pop/new wave des années 1980, Spandau Ballet (alors récemment reformé), sur sa tournée de sept dates en Australie et en Nouvelle-Zélande ; avant d'être la tête d'affiche d'une tournée de quatre dates en Asie du Sud-Est (Philippines, Singapour, Hong Kong et Taïwan), et de 17 dates aux États-Unis.

En juin de la même année, les artistes anglais Dizzee Rascal et James Corden ont édité à l'occasion de la Coupe du monde de football de 2010, le single Shout, sous le nom collectif de Shout for England[19]. Cet hymne non officiel de la Coupe du Monde majoritairement basé sur des samples de la chanson Shout de Tears for Fears (et qui en reprend d'ailleurs le titre tel quel) s'est classé dès sa sortie no 1 au Royaume-Uni, durant deux semaines consécutives[20] ; et représente pour Tears for Fears son deuxième no 1 indirect dans son pays d'origine, après la reprise de Mad World, en 2003.

En 2011, le groupe fait une tournée en Amérique du Sud (Chili, Pérou, Mexique, etc.) avec notamment une escale importante en Argentine[21], pays où Orzabal a des ancêtres, ce qu'il ne manque pas de préciser lors des concerts[22]

La même année, Susan Boyle reprend Mad World dans son album Someone To Watch over Me.

En 2012, Bernhoft reprend Shout dans son album Solidarity Breaks. Le titre sera remixé par C2C pour l'EP de Bernhoft Shout, sorti le 18 mai 2012.

La chanson Everybody Wants To Rule The World a été reprise par Lorde pour la bande originale du jeu Assassin's Creed Unity.

Et TFF annonce au printemps 2013 qu'un nouvel album est en préparation, avec une sortie prévue en 2015. Dans l'attente, le groupe propose sur son site officiel une reprise d'un tube d'Arcade Fire Ready To Start, remerciant dans le même temps les artistes qui ont repris certains de ses titres, depuis plusieurs années. Roland et Curt remercient également celles et ceux qui les suivent depuis notamment la sortie de leur premier album, trente ans auparavant. Une édition spéciale de cet album (The Hurting) paraît d'ailleurs en octobre 2013 pour célébrer cet anniversaire.

Membres de la formation originale

Membres complémentaires

Discographie

Cette discographie concerne les albums de Tears for Fears tels qu'ils ont été édités dans l'ordre chronologique au Royaume-Uni excepté pour la compilation Shout: The Very Best of Tears for Fears et l'album Everybody Loves a Happy Ending (première édition) prioritairement sortis aux États-Unis, et exception faite de l'album Secret World, principalement sorti en France.

Albums studio

Albums en public

Compilations

Vidéo

Albums solo

Curt Smith

Roland Orzabal

Voir aussi

Vidéos

Vidéos de quelques-uns de leurs succès les plus marquants, sur YouTube et Dailymotion :

La version de Mad World par Gary Jules est également utilisée pour la publicité de Gears of War, grand hit sur Xbox 360.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « RIAA – Gold & Platinum Searchable Database – Tears for Fears », sur RIAA.com (consulté le )
  2. « Les Ventes par Artiste de 1955 ˆ fin 2012 », sur InfoDisc.fr, Dominic DURAND / InfoDisc, (consulté le ) NB : Tears for Fears apparaît à la place no 296
  3. (nl) « Ultratop.be – Michael Andrews feat. Gary Jules – Mad World », sur Ultratop.be/nl, ULTRATOP & Hung Medien / hitparade.ch (consulté le )
  4. (en) « Memoriesfade.com – Tears for Fears FAQ », sur Memoriesfade.com (consulté le )
  5. (en) « Memoriesfade.com – 4.4 Who is Ian Stanley? », sur Memoriesfade.com (consulté le )
  6. (en) « Graduate (Pre TFF) Acting My Age/Elvis Should Play Ska´ », sur YouTube, (consulté le )
  7. Oscar Rickett, « Comment ils ont géré leur premier disque : Tears For Fears – The Hurting », sur Vice Noisey, (consulté le )
  8. (en) « Graduate (Tears for Fears) – Elvis Should Play Ska », sur YouTube, (consulté le ) Passage de Graduate dans une émission musicale télévisée espagnole, en 1980
  9. (en) « Graduate (pre Tears for Fears) – "Live" shots (rare) », sur YouTube, (consulté le )
  10. a b et c (en) « Tears for Fears », sur Officialcharts.com (consulté le )
  11. (nl) « Ultratop.be – Tears for Fears – Shout », sur Ultratop.be/nl, ULTRATOP & Hung Medien / hitparade.ch (consulté le )
  12. (en) « Montreux Pop Festival (1985) Tears for Fears Everybody wants », sur YouTube, (consulté le )
  13. (en) Bret Adams, « Scenes from the Big Chair [10 Track DVD] – Overview », sur Allmusic, Rovi Corporation (consulté le )
  14. (en) « The Brits 1986 », sur Brits.co.uk, BPI (consulté le )
  15. (en) « Tears for Fears (Live 88) – Everybody wants to rule the world », sur YouTube, (consulté le )
  16. (nl) « Ultratop.be – Tears for Fears – Sowing the Seeds of Love », sur Ultratop.be/nl, ULTRATOP & Hung Medien / hitparade.ch (consulté le )
  17. (en) « Memoriesfade.com – Johnny Panic And The Bible Of Dreams », sur Memoriesfade.com (consulté le )
  18. (en) « Johnny Panic And The Bible Of Dreams », sur Chartarchive.org (consulté le )
  19. (en) « Official Music Video: Shout by Shout for England (Feat. Dizzee Rascal and James Corden », sur YouTube, (consulté le )
  20. (en) « Dizzee Rascal », sur Officialcharts.com (consulté le )
  21. (es) « Tears For Fears en Argentina », sur Musik.com.ar, Tukanos (consulté le )
  22. (en) « Tears for Fears – Change (Argentina, 2/10/2011) », sur YouTube, (consulté le )