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Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal

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Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal
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Logo du film.
Titre original Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
Réalisation Steven Spielberg
Scénario David Koepp
George Lucas
Jeff Nathanson
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Lucasfilm Ltd.
Paramount Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Aventure
Durée 123 minutes
Sortie 2008

Série Indiana Jones

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) est un film d'aventure américain réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas, sorti en 2008. Il s'agit du quatrième volet de la série des Indiana Jones mettant en vedette l'acteur Harrison Ford.

Synopsis

Nevada, 1957. En pleine guerre froide, le professeur Henry « Indiana » Jones et son collègue « Mac » sont capturés par des militaires soviétiques et transportés de force dans la Zone 51, laquelle contient un hangar où sont entreposés des milliers de caisses. Sous la menace, Indiana aide les Soviétiques à s'emparer de l'une d'elles, qui a la particularité d'être magnétisée. En l'ouvrant, les Soviétiques découvrent le corps d'un être difforme. Trahi par Mac qui rejoint l'ennemi, Jones parvient à s'échapper et s'enfuit dans le désert, poursuivi par les sbires du colonel-docteur Irina Spalko (il est dit, plus tard dans le film, qu'elle est au service de Staline, or celui-ci est mort en 1953). Il se réfugie dans une ville artificielle, construite pour un test programmé d'une explosion de bombe H. Avant que la bombe n'explose, l'aventurier parvient de justesse à se protéger du souffle en se réfugiant dans un réfrigérateur.

Une fois tiré d'affaire, Jones doit faire face à des agents du FBI le suspectant de se livrer à des activités illégales et de trahison envers les États-Unis. Il est également licencié de son poste de professeur au Marshall College à Bedford (Connecticut). Fuyant l’Amérique pour enseigner à Leipzig[Note 1], Jones fait la connaissance à la gare de New York d'un jeune motard, Mutt Williams, qui lui fait part de la disparition du professeur Oxley, enlevé par des agents soviétiques en Amérique du Sud alors qu'il recherchait un crâne de cristal, une relique légendaire. Mutt donne à Indiana une lettre de sa mère, qui a également été enlevée avec Oxley. Indiana Jones résout une partie de l'énigme et découvre qu'elle se réfère aux géoglyphes de Nazca.

Indy et Mutt embarquent pour le Pérou, suivis par les agents soviétiques. L'aventurier et le jeune homme découvrent que le professeur Oxley a été interné dans un hôpital psychiatrique après avoir souffert d'une dépression nerveuse. Dans sa cellule, ils trouvent des indices qui les mènent dans un très ancien cimetière. Ils découvrent le fameux crâne de cristal dans la tombe de Francisco de Orellana, un conquistador disparu au XVIe siècle. Mais ils sont capturés et amenés dans la jungle par les Soviétiques. Au camp, ils retrouvent le professeur Oxley et la mère de Mutt, qui n'est autre que le vieil amour de Jones, Marion Ravenwood. Cette dernière lui révèle que Mutt est son fils.

Spalko est certaine que le crâne appartient à un extraterrestre détenant un grand pouvoir psychique. En ramenant la relique à la cité d'Akator, les Soviétiques pourraient en échange recevoir un pouvoir immense qui leur permettrait de prendre l'avantage dans la Guerre froide. Après une course-poursuite en véhicule dans la jungle, Indiana, Oxley, Marion et Mutt parviennent au temple et pénètrent dans la chambre contenant 13 squelettes en cristal. Spalko les retrouve, s'empare du crâne des mains d'Oxley et le replace sur l'un des squelettes, endommagé. Le temple commence alors à se fracturer, libérant un gigantesque vaisseau. Les squelettes de cristal s'assemblent pour former une seule et même créature physique. Spalko finit par se désintégrer après avoir tenté d'assimiler les connaissances de l'Univers. Le temple d'Akator s'écroule tandis que le vaisseau s'élève dans les débris et disparaît dans « l'espace entre les espaces », selon Oxley.

Marion et Indiana se marient à leur retour en Amérique du Nord. À la conclusion de la cérémonie, un vent s'engouffre à travers les portes de l'église et le chapeau d'Indy roule jusqu'aux pieds de Mutt. Ce dernier le ramasse mais son père le récupère aussitôt, au moment où Mutt allait le coiffer : ses aventures légendaires ne sont pas encore terminées.

Fiche technique

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Distribution

Caméos photographiques :

Production

Genèse

Écriture

Il aura fallu deux décennies pour voir Indiana Jones reprendre du service. Absent du grand écran depuis Indiana Jones et la Dernière Croisade en 1989, le quatrième volet de ses aventures a été repoussé maintes et maintes fois depuis son annonce en 1994, en raison des emplois du temps surchargés de Steven Spielberg, George Lucas et Harrison Ford. Le scénario dut être remanié à de nombreuses reprises par Jeb Stuart, Jeffrey Boam, M. Night Shyamalan, Stephen Gaghan, Tom Stoppard, Frank Darabont, Jeff Nathanson et finalement David Koepp.

« J'en étais presque arrivé à la conclusion qu'il était tellement difficile de trouver de quoi motiver tout le monde que j'ai dit : “Nous n'arriverons jamais à faire un autre film !” Mais un jour, je suis allé voir Harrison et Steven et je leur ai annoncé que j'avais une grande idée : Indiana Jones et l'Attaque des Soucoupes Volantes. Alors que les trois premiers films avaient été réalisés dans l'esprit des serials des années 1930, j'ai expliqué que celui-ci serait dans le style des films de science-fiction de série B des années 1950. Nous avions un scénario qui contenait quelques très bonnes scènes, mais comme il fallait encore le retravailler, nous avons engagé un autre scénariste. J'ai trouvé que nous avions un scénario assez bon, mais Harrison a alors déclaré qu'il n'avait pas envie de jouer dans un film de soucoupes volantes. »

— George Lucas

Le réalisateur Steven Spielberg s'explique : « Notre partenariat [avec George] repose sur un principe : nous devons être d'accord tous les deux. Il y avait déjà eu un script qui lui avait plu, mais que je n'aimais pas et qui, donc, n'a pas été tourné. Heureusement, j'ai eu l'idée de demander à David Koepp, qui avait déjà fait pour moi un travail sensationnel sur Jurassic Park et La Guerre des mondes, de partir sur une nouvelle histoire. Il a su nous mettre d'accord. »

Alors que certaines rumeurs annonçaient une quête autour de l'Atlantide ou du Jardin d'Éden, la révélation du titre officiel du film, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal le lundi , a définitivement validé l'orientation de ce nouvel opus vers la science-fiction. Ainsi, comme ils avaient pu le faire dans les trois premiers épisodes-hommages aux serials des années 1930, George Lucas et Steven Spielberg ont souhaité orienter cette quatrième aventure cinématographique vers l'hommage aux bandes de science-fiction des années 1950.

Indiana Jones a vieilli, et l'histoire du Royaume du Crâne de Cristal se déroulant durant les années 1950, il convenait de faire évoluer ses ennemis. Les nazis, antagonistes du premier et troisième volet, furent envisagés de nouveau dans le script de Indiana Jones and the City of Gods de Darabont, mais Spielberg expliqua qu'il ne pouvait plus les représenter de façon satyrique après avoir tourné La Liste de Schindler[4],[5]. L'histoire se déroule pendant la Guerre froide, c'est donc l'Armée rouge et les soviétiques, emmenée par Irina Spalko alias Cate Blanchett, fan de la saga, que le héros affronte. Selon Steven Spielberg, c'est son personnage de méchant préféré parmi tous ceux qui ont croisé la route d'Indiana. Cate Blanchett raconte : « Spalko est une femme d'acier que rien n'affecte, une mécanique de précision que rien n'arrête. Jamais un cheveu de travers, pas la moindre trace de boue sur ses bottes après avoir pataugé des heures durant dans la gadoue. Une arme fatale… » Le choix de cette antagoniste provoqua la réprobation de certains Russes[6].

Le jeudi , George Lucas a déclaré avoir validé le scénario de ce quatrième opus en compagnie de Steven Spielberg. Le créateur de Star Wars déclare : « Ça va être fantastique, vraiment sympa. Ça va être le meilleur volet de la saga. » Le producteur avait également précisé que le long métrage allait être centré sur « les personnages » et qu'il allait mettre en lumière de « très intéressants mystères ».

Choix du titre

Avant que George Lucas et Steven Spielberg ne se décident pour Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull), plusieurs titres ont été évoqués et enregistrés auprès de la Motion Pictures Association of America[7] :

  • Indiana Jones and the City of Gods (Indiana Jones et la Cité des Dieux)
  • Indiana Jones and the Destroyer of Worlds (Indiana Jones et le Destructeur de Mondes)
  • Indiana Jones and the Fourth Corner of the Earth (Indiana Jones et le Quatrième Angle de la Terre)
  • Indiana Jones and the Lost City of Gold (Indiana Jones et la Cité d'Or Perdue)
  • Indiana Jones and the Quest for the Covenant (Indiana Jones et la Quête du Pacte)

Choix des acteurs

Harrison Ford durant le tournage.

De nombreux noms prestigieux ont été avancés au fil de la longue gestation du projet : Sandra Bullock, Michelle Yeoh, Calista Flockhart ou Virginia Madsen en Jones Girl, Natalie Portman en fille du héros ou encore Kevin Costner en frère du Dr Jones. Steven Spielberg avait également annoncé en 2002 le retour du personnage de Willie Scott d'Indiana Jones et le Temple maudit, campé par son épouse Kate Capshaw[8].

À propos de Harrison Ford, qui avait un moment hésité à faire ce quatrième volet, le réalisateur déclare :

« Harrison m'a appelé un jour et m'a dit : Pourquoi ne pas faire un autre de ces films ? Le public est demandeur. Il n'a pas lâché prise, il a appelé George, l'a amené à réfléchir à sa proposition. Alors, George m'a appelé pour me demander si je partageais cette envie. C'est à Harrison que revient le mérite d'avoir lancé en premier cette idée et à George celui de m'avoir mis en condition de tourner au moins une de ces histoires. Nous avons inventé Indiana Jones mais il appartient désormais à tout le monde. Nous sommes devenus ses gardiens. Notre travail n'a pas consisté seulement à satisfaire les attentes de ceux qui ont grandi avec lui, mais aussi à révéler Indiana Jones à une nouvelle génération. Ce film est dédié aux fans. Et si les méchants ont changé, la tradition Indiana Jones a été respectée : vous aurez droit aux cartes du monde, au petit avion circulant autour du globe, à tous ces symboles que nous aimons et que nous ne sacrifierions pour rien au monde. »

Malgré les critiques et moqueries dues à son âge avancé, Harrison Ford s'est soumis à un entraînement (trois heures de gymnastique par jour) et un régime très stricts pour revenir en forme. Ainsi, il a pu réaliser lui-même la plupart de ses cascades, comme au bon vieux temps. Non sans impressionner Steven Spielberg et son équipe.

Karen Allen reprend son rôle de Marion Ravenwood tenu dans le premier volet de la saga. C'est Steven Spielberg qui a annoncé en personne ses retrouvailles avec Indy. La comédienne ignorait pourtant l'objet de l'appel du cinéaste. Et ce dernier de lui lancer : « C'est officiel. On tourne Indy 4 ! Et devine quoi ? Tu es dedans ! »

Pour succéder à Alison Doody, l'Indy Girl d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, le réalisateur a choisi Cate Blanchett. Cette dernière interprète Irina Spalko, chef des armées soviétiques qui fera tout pour ne pas tomber sous le charme du héros. L'actrice déclare : « Je suis une vraie fan des Indiana Jones, j'ai grandi avec eux. J'étais totalement amoureuse de Harrison Ford, et je le suis encore. »

Longtemps espéré par les fans, Sean Connery a finalement décliné l'invitation de Lucas et de Spielberg pour reprendre son rôle de Henry Jones Sr. dans cette quatrième aventure[9].

« On m'a posé la question si souvent que j'ai pensé qu'il serait préférable de faire une déclaration officielle. J'y ai longtemps réfléchi, et si quelque chose avait pu me tirer de ma retraite, c'était bien un film d'Indiana Jones. J'adore travailler avec Steven Spielberg et George Lucas, et il va sans dire que c'est un honneur d'avoir Harrison Ford pour fils. Mais finalement, je trouve quand même que la retraite est quelque chose de vachement plus marrant ! J'ai cependant un petit conseil à donner à Junior : demande que les créatures soient numérisées, que les falaises soient petites, et pour l'amour de Dieu, garde ce fouet sur toi à tout moment au cas où tu aurais besoin de t'échapper des griffes du coordinateur de cascades ! C'est un casting remarquable, et je ne peux que souhaiter bonne chance à tout le monde ! Je vous retrouve le 22 mai 2008 au cinéma ! »

Dans ce quatrième film, Indiana Jones devait, au départ, avoir une fille jouée par Natalie Portman. Elle fut remplacée par un fils, interprété par le jeune Shia LaBeouf que Steven Spielberg avait repéré dans Transformers qu'il avait produit. Très emballé à l'idée de rejoindre la distribution du film, le jeune homme signa son contrat sans même lire le scénario ! Il s'est soumis à un entraînement drastique au sabre et au couteau à cran d'arrêt, tout en se musclant pour gagner une petite dizaine de kilos. Le nom de son personnage, Mutt Williams, est un hommage au compositeur John Williams.

Tournage

Les doubleurs de Harrison Ford et Shia LaBeouf en plein tournage en 2007 à New Haven, Connecticut.

Le tournage du film a commencé le lundi pour s'achever le . Il est passé par le Nouveau-Mexique, New Haven, le Connecticut, Hawaï, Fresno, la Californie et des studios à Los Angeles.

Fuites

Malgré les efforts de Steven Spielberg et de George Lucas, les secrets du tournage d'Indiana Jones 4 n'ont cessé d'être dévoilés sur la toile au fil de la production. Fin , Tyler Nelson, un jeune danseur russe figurant, avait ainsi publié sur son site internet des détails du scénario. Malheureusement pour lui, le jeune imprudent n'avait pas pris la peine de cacher son identité, malgré la clause de confidentialité l'obligeant au silence... Lucasfilm l'assignera en justice tandis que Steven Spielberg fera part de son intention de supprimer toutes les scènes où le jeune acteur apparaît à l'écran... Autre fuite, une semaine plus tard, avec le vol d'ordinateurs et de photos de tournage dans les bureaux d'Universal Pictures. Le responsable, Roderick Eric Davis, sera arrêté et condamné à 28 mois de prison alors qu'il tentait de vendre son butin pour la modique somme de 2 000 $ USD ! Autre fuite, officielle cette fois : la révélation des titres qui composent la BOF signée John Williams, et qui dévoilent dans les grandes lignes aux fans le découpage du film et ses principales séquences.

Bande originale

Accueil

Première au Festival de Cannes

Si le film est sorti le dans le monde entier (le en France), le long métrage a eu droit à une Première dans le cadre du 61e Festival de Cannes, le dimanche . C'était la première fois que Steven Spielberg foulait les marches cannoises depuis La Couleur pourpre, présenté hors-compétition en 1986. Quant à George Lucas, il y était venu en 2005 pour présenter Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith. Harrison Ford, pour qui Cannes est un zoo, n'y avait pas mis les pieds depuis 1989 pour un hommage à Mike Nichols et son Working Girl.

Accueil critique

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 65/100[Note 2]
Rotten Tomatoes 78 %[10]
Allociné 3/5 étoiles[11]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Aux États-Unis, le film a reçu un accueil critique favorable. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 78 % d'opinions favorables pour 274 critiques[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 65100 pour 40 critiques.

Mais en France, le film reçoit un accueil plutôt mitigé. Le site Allociné propose une note moyenne de 35 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 22 titres de presse[11].

Pour une grande majorité des fans de la tétralogie, cet épisode est considéré comme étant le moins réussi. Beaucoup d'éléments incorporés au film ont été jugés inadaptés à l'esprit de la série, les principales critiques étant le recours massif aux effets spéciaux numériques, un scénario incohérent, des gags peu subtils et des acteurs interprétant leurs personnages sans passion.

Les créateurs de South Park n'ont pas tardé à afficher leur mécontentement à l'égard de ce nouvel opus, avec l'épisode Le Ploblème chinois (The China Probrem) de la saison 12. En effet, les habitants de South Park sont traumatisés pendant le film, considérant celui-ci comme un viol cinématographique. Stan, Kyle, Le shérif et un avocat imaginent Indiana Jones se faisant physiquement violer par Lucas et Spielberg. En 2009, ce film a été « récompensé » par les Razzie Awards de la pire suite ou pré-suite et du pire remake ou plagiat de l'année 2008.

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
317 101 119 $ 21
Drapeau de la France France 4 199 771 entrées - 15

Monde Total mondial 790 653 942 $ - -

Analyse

Hommage au cinéma des années 1950

Le film, à la différence des trois précédents épisodes de la trilogie, se déroule en pleine Guerre froide. Le climat angoissant propre à cette période est palpable dans la séquence d'introduction. Après avoir fui la troupe de soldats soviétiques, Indiana Jones se retrouve à quelques secondes de la mise à feu d'une bombe atomique. L'ambiance visuelle de cette bourgade américaine idéale soufflée par le feu nucléaire évoque la peur d'une guerre atomique. La scène de destruction est inspirée d'archives filmées lors d'expériences nucléaires américaines en plein désert[12].

Une fois tiré d'affaire, Indiana Jones doit faire face à deux agents du FBI, le suspectant de se livrer à des activités suspectes. De retour à l'université de Marshall, Indiana Jones n'a d'autre choix que de prendre congé du fait des suspicions d'anti-américanisme qui pèsent sur lui. Son supérieur direct, le doyen Charles Stanforth (successeur du défunt personnage de Marcus Brody), réussit à lui éviter un licenciement, au prix de sa propre démission. La référence au maccarthisme et à la « Chasse aux sorcières » est ici évidente, et n'est pas sans rappeler des films comme La Liste noire.

On retrouve ici les préoccupations d'un Spielberg mûr (celui de La Liste de Schindler, à opposer au Spielberg auteur d’E.T. l'extra-terrestre), qui intègre dans un film de divertissement un regard critique sur l'histoire de son propre pays.

Mutt Wiliams (incarné par Shia LaBeouf) incarne l'archétype du jeune Américain des années 1950 en rébellion contre un modèle de société trop rigide. Mutt apparaît alors comme une exacte réplique visuelle de Marlon Brando dans L'Équipée sauvage, chevauchant une moto et la casquette en biais. La dextérité avec laquelle Mutt joue tantôt du couteau, tantôt du peigne, rappelle également le personnage rebelle incarné par James Dean dans La Fureur de vivre.

Références à d'autres œuvres

  • Dans la zone 51, une Jeep fonce droit dans les caisses et les fait tomber. À ce moment, apparaît furtivement une caisse brisée contenant l'Arche d'Alliance du premier épisode (thème musical à l'appui).
  • Au cours du film, lors de la course-poursuite, une des voitures, conduite par des agents du KGB, se heurte à une statue de Marcus Brody, l'ancien doyen de l'université Barnett où enseigne Indiana Jones.
  • La toute première scène du film : des jeunes veulent faire la course avec la première voiture du convoi militaire, scène qui n'est pas sans rappeler le deuxième film de George Lucas, American Graffiti (qui révéla Harrison Ford), d'autant plus que la voiture des jeunes Américains se trouve être un coupé Ford 1932, qu'on retrouve également dans American Graffiti.
  • Dans le sanctuaire des êtres venus d'une autre dimension, une fois le crâne de cristal remis à sa place, Harrison Ford déclare : « Tout ça ne me dit rien qui vaille » (I have a bad feeling about this ; dans la version québécoise, « Il me vient un pressentiment bien étrange » ), réplique qu'il prononce mot pour mot dans le tout premier Star Wars (la phrase culte apparaissant d'ailleurs dans tous les épisodes de Star Wars).

Autour du film

  • La première diffusion du teaser a eu lieu dans la matinée du dans l'émission ABC Good Morning Entertainment Tonight. Le teaser a ensuite été visible sur le site officiel et dans les cinémas. La bande annonce internationale (dont la française) comporte des différences avec la version américaine : dans la version américaine des armes ont été effacées, à l'inverse dans les versions non américaines le drapeau américain a été supprimé. La version complète (avec les armes et le drapeau américain) est disponible sur le site de Paramount.
  • Dans la version française-québécoise, Richard Darbois, lui-même originaire du Québec, devait initialement doubler Harrison Ford. C'est finalement Alain Zouvi qui a été choisi. Ce choix a été longuement contesté au Québec, les fans et Steven Spielberg lui-même tenant à ce que ce soit Richard Darbois qui le double pour assurer une continuité dans les films.
  • Dans la scène de la course-poursuite avec les hommes du KGB on peut apercevoir à l'entrée de la bibliothèque un homme déguisé en Indiana Jones.

Notes et références

Notes

  1. Curieusement située en RDA.
  2. Moyenne réalisée sur 40 critiques.

Références

  1. (en) Box office / business for Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull (2008), Internet Movie Database.
  2. Écranlarge.
  3. Dates de sortie - Internet Movie Database.
  4. Production Diary: Making of "The Kingdom of the Crystal Skull".
  5. (en) « Indiana Jones: Everything That Went Wrong With Kingdom of the Crystal Skull », sur Screen Rant, .
  6. « Indiana Jones jette le froid en Russie », sur Challenges, .
  7. « 6 titres pour Indy 4 ! », sur Allociné, (consulté le ).
  8. « Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le ).
  9. Indiana Jones 4 sans Sean Connery ! sur Allociné.
  10. a et b (en) « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  11. a et b « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
  12. (en) Images d'archives d'essais atomiques américains.
  13. revueversus.com Tintin, Hergé et le cinéma par Philippe Lombard - 12 octobre 2011.
  14. gemini.neetwork.net Les Mystères de Tintin (4) : Steven Spielberg et Tintin par Gemini - 6 octobre 2011.
  15. lesoir.be L'innocence perdue des premiers Tintin par Daniel Couvreur - 21 octobre 2011.
  16. louvreuse.net L'homme de Rio par ZUG - 26 octobre 2011.
  17. revueversus.com « Les Aventures de Tintin, Le Secret de la Licorne » : Tintin le reporter, « égérie » de Spielberg - 25 octobre 2011.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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