Fernand Jacquet

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Fernand Jacquet
Fernand Jacquet
Fonction
Commandant
1re escadrille
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Fernand Maximilien Léon JacquetVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
BanjoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions

Fernand Jacquet, né le à Petite-Chapelle et mort le à Leval-Chaudeville, est un as belge de la Première Guerre mondiale avec sept victoires homologuées. Il est le premier pilote belge à remporter un combat aérien, le , et le premier as du pays en signant sa cinquième victoire le .

Fernand Jacquet intègre l'école royale militaire dès 1907 et rejoint peu avant la guerre, la Compagnie des Aviateurs. D'un naturel fonceur et surnommé « banjo », il se porte volontaire pour « les missions spéciales ». Il effectue des missions de reconnaissance et quelques tests de bombardement au début du conflit. En 1915, apprenant la création d'une unité de chasse, il se fait muter à la 1re escadrille. Il aime alors voler « à la façon des corsaire », en surprenant ses adversaires. Avec son avion ornée d'une tête de mort souriante, il engage le un avion allemand et son observateur, Henri de Vindevoghel, l'abat. Il s'agit de la première victoire aérienne belge.

Avec le lieutenant Louis Robin, Fernand Jacquet continue les missions d'attaque. Myope, il doit compter sur la présence d'un observateur pour abattre ses cibles. En , il est nommé commandant de la 1re escadrille et le est promu as après sa cinquième victoire.

Apprécié par le roi Albert, il a l'honneur de l'emmener pour un baptême de l'air au-dessus du front ennemi en . À la même période, il prend la tête du Groupe de Chasse regroupant trois escadrilles, à la demande spéciale du roi. Il est secondé par des pilotes expérimentés comme Edmond Thieffry, Jan Olieslagers, Willy Coppens et André De Meulemeester. Fernand Jacquet termine la guerre avec 7 victoires homologuées et 9 probables. Il est le seul Belge à avoir été décoré de la Distinguished Flying Cross britannique lors de la Première Guerre mondiale.

Après la guerre, peu enclin à rester dans l'armée en temps de paix, il fonde en 1920 une école de pilotage à Gosselies près de Charleroi, sous l'égide de la SEGA. En 1931, il devient directeur commercial de la filiale belge des Avions Fairey sur le même aéorodrome. Lorsque la Seconde Guerre mondiale, Fernand Jacquet rentre dans la résistance jusqu'à son arrestation et son emprisonnement dans le fort de Huy en 1942. Affaibli, il meurt quelques années après, à l'âge de 58 ans.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Fernand-Maximilien-Léon Jacquet naît le à Petite-Chapelle (Couvin)[1],[2],[3]. Il est le fils de Maximilien Jaquet, agriculteur, et de Julie Perlot[4],[5]. Après des primaires à Couvin et des humanités à l'Athénée Royal de Chimay, il s'engage dans l'armée belge[5].

Photographie noir et blanc de quatre hommes en uniforme, deux sont sur des bicyclettes.
Fernand Jacquet (au centre sur la bicyclette) avec ses condisplines de l'école royale militaire.

Il rejoint l’école royale militaire en comme cadet et entre en service comme sous-lieutenant le au 4e régiment de ligne à Bruges[1],[2],[3]. D'emblé attiré par l'aviation, il obtient son détachement et entre à l'école de pilotage (à la fois civile et militaire) de Sint Job in het Goor (près de Brasschaat) fin 1912[5]. Il obtient d'abord son brevet de pilote civil, le brevet no 68, le , et ensuite celui de pilote militaire le de la même année[1],[2],[6]. Nommé lieutenant, il fait partie de la Compagnie des Aviateurs puis rejoint la 2e escadrille d’observation basée à Boninne en appui de la place forte de Namur[7],[1]. Il y est basé lorsque la Première guerre mondiale éclate[1].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Lorsque la Belgique neutre est envahie par l'Allemagne en , Fernand Jacquet effectue des missions de reconnaissance avec un Farman HF.20 (en) depuis l'aérodrome de Belgrade, situé près de Namur[1]. Lorsqu'il n'effectue pas des missions dans son biplace, il sillonne les routes proches du front dans une automobile Opel équipée d'une mitrailleuse Lewis avec son mitrailleur, le prince de Chimay, Joseph-Philippe François de Riquet. Ils attaquent notamment une patrouille de uhlans[1],[8],[9]. Il semble que la présence d'un mitrailleur pour l'accompagner dans les airs et sur terre soit due à sa myopie. Sans ses lunettes, Fernand Jacquet ne peut voir le sol et il doit compter sur l'habileté de ses observateurs pour survivre dans les airs[7].

Dès la fin du mois d'août, la 2e escadrille déménage à Petite-Chapelle et puis en France, sur l'aérodrome de Buc près de Paris[1]. Elle revient ensuite en Belgique, via l'hippodrome d'Ostende, pour rejoindre la citadelle d'Anvers[1]. Fernand Jacquet, depuis Wilrijk, participe à quelques missions de reconnaissance et à la retraite de l'aviation belge vers Saint-Denis (Gand)[10]. Il finit finalement à Ostende le avant de rejoindre début octobre Dunkerque[10]. Il participe aux premiers tests de bombardement de l'aviation belge et la veille de Noël 1914, il attaque, avec comme observateur Isserentant, un train en gare à Beerst[10],[9].

Photographie noir et blanc de quatre hommes assis dans l'herbe, en uniforme, devant un biplan.
Fernand Jacquet (tête nue) avec trois autres membres de 2e escadrille en France devant un Farman HF.20 (en).

D'un caractère fonceur et surnommé « banjo » depuis l'école militaire, il se porte volontaire pour « les missions spéciales »[11],[8],[5]. Au début du conflit, alors que les aviateurs ont pour mission de rapporter des photographies et effectuer des missions de reconnaissance sur le front, Jacquet pénètre profondément les lignes ennemies à la recherche de l'affrontement[12],[13]. Son unité rassemble de nombreuses informations sur le mouvement et positions des troupes. Elle suit également les inondations provoquées par les Alliés sur le front de l'Yser pour ralentir les Allemands[13].

À la fin de 1914, il reçoit à 26 ans, la croix de chevalier de l'ordre de Léopold des mains du roi Albert[3]. Il reçoit la citation suivante : « Le sang-froid, l’initiative et le courage dignes d’éloges dont il a fait preuve au cours de nombreuses reconnaissances difficiles et périlleuses au-dessus des lignes ennemies. »[14].

Passage à la chasse[modifier | modifier le code]

Au début de l'année 1915, il apprend que la 1re escadrille va être affectée à la chasse[10]. Il demande alors sa mutation et l'obtient[10]. Il rejoint Saint-Idesbald et puis l'aérodrome des Moeres[10]. Lors d'un vol le il croise dix Aviatik et les prend en chasse, mais sans succès[9]. À trois autres occasions, il attaque des Aviatik solitaires. Fernand Jacquet aime naviguer « à la façon des corsaire », c'est-à-dire seul et surprendre ses adversaires[15].

Photographie noir et blanc de deux hommes assis dans un biplan.
Fernand Jacquet et son observateur Henri Vindevoghel à bord de leur MF-13.

Finalement, le , il engrange la première victoire en combat aérien de son pays[11]. Aux manettes d'un Farman HF.20 armé d'une mitrailleuse, il est pris sous le feu d'un Albatros Flugzeugwerke, avion de reconnaissance allemand biplace[15]. C'est son mitrailleur, Henri de Vindevoghel, situé à l'avant de l'avion, qui tire les sept coups fatals et tue le pilote, condamnant son mitrailleur[15],[12]. L'avion ennemi prend feu[16],[10],[2].

Fernand Jacquet suit avec deux victoires non homologuées, la première le 20 juin, avec un avion rendu incontrôlable et la seconde le 28 juillet 1915 quand il force un avion ennemi à atterrir[17]. Il est promu capitaine en [2].

Photographie noir et blanc de deux hommes devant un biplan. L'avion est orné d'une tête de mort souriante.
Fernand Jacquet (à gauche) et Louis Robin (à droite) devant un Farman F.40 (« la sale gueule »).

Le , le mitrailleur de Jacquet est le lieutenant Louis Robin. Le duo affronte des hydravions allemands en matinée et en soirée[18]. Lors du combat du soir, ils engagent la moitié d'une formation de dix avions ennemis et Fernand Jacquet s'assure ainsi de sa seconde victoire homologuée par la destruction de l'un d'entre eux[18]. Il s'ensuit une série de victoires probables les 26, 27 mai et 22 juin[11]. Le 23 juin, à bord d'un Farman F.40 orné d'une tête de mort peinte sur le nez[a], il détruit un Fokker. Le mois suivant, les deux Belges demandent l'homologation de deux victoires, le largage de fléchettes sur un ballon d'observation allemand et le bombardement d'une position allemande à Gistel[17] Elles seront refusées[17]. L’après-midi et le soir du 30 juillet, Fernand Jacquet et Louis Robin affrontent une série d'avions allemands et sont crédités d'une victoire grâce à la destruction d'un LVG[17]. Leur victime probable est le sous-lieutenant Franz Walz (en), qui ce jour-là est abattu et blessé gravement[17].

Le , leur avion est touché par 120 impacts et Fernand Jacquet le ramène difficilement[19]. L'année suivante, en septembre, Fernand Jacquet et Louis Robin survivent à une attaque de l'artillerie antiaérienne allemande. Ils sont contraient d'atterir et leur avion est détruit[19],[20]. Fernand Jacquet est blessé sérieusement et conserve une invalidité[19]. En 1916, les forces belges modifient, sous la direction de Georges Nélis, leurs Farman F40 de nouvelles nacelles équipées de moteur rotatif Gnome et Rhône et simplifient les trains d'atterissage[17]. Plusieurs prototypes, du GN 1 au GN 6 sortiront des ateliers[21]. Il est fort probable que Fernand Jacquet et Louis Robin volaient avec le GN 1 lorsqu'ils sont blessés[21]. Ils volent, après l'accident, à bord du GN 2[21].

As et commandement[modifier | modifier le code]

En , Fernand Jacquet est nommé commandant de son escadrille, la 1re Escadrille de Chasse, en remplacement du capitain Arsène Demanet[22],[2]. Ce changement, selon l'as Willy Coppens, est suspect[22]. Selon celui-ci, le lieutenant Louis Robin se serait adressé à Demanet avec impertinence et le capitaine l'aurait giflé pour le calmer et éviter la cour martiale[22]. Mécontent, Louis Robin, qui « aurait dû se faire frapper sur le derrière » selon Willy Coppens, dépose une plainte à l'état-major et Demanet, pourtant expérimenté, est transféré dans son ancienne unité d'artillerie[b],[22].

Le , Fernand Jacquet devient finalement un as, Louis Robin et lui abattent un Rumpler à une altitude de 12 500 pieds[23],[11],[2].

Photographie noir et blanc de deux hommes discutant devant un avion. L'un est en uniforme, l'autre en tenue de pilote.
Fernand Jacquet donne les dernières instructions au roi des Belges Albert 1er avant un vol le .

Le , Fernand Jacquet l a l'honneur d'emmener le roi Albert, dont c'est le baptême de l'air, faire une reconnaissance au-dessus de la ligne de front[24],[2],[13]. Ils sont escortés par cinq Nieuport[25],[13],[23]. À la même période lorsque sous l'impulsion du roi Albert est créé le Groupe de Chasse regroupant trois escadrilles (et donc le premier « Wing » de chasseurs), le roi insiste pour que Jacquet en prenne le commandement[23],[26],[2]. Il s'agit d'un fait important de l'histoire de l'aviation militaire belge. Cette création d'un commandement unique permet d'améliorer l'efficacité des unités aériennes et « d’interdire plus activement aux avions ennemis les vols d’observation sur la ligne de front. »[19]. Fernand Jacquet est secondé par des pilotes expérimentés comme Edmond Thieffry, Jan Olieslagers, Willy Coppens et André De Meulemeester[19]. Le groupe est rapidement surnommé le « Groupe Jacquet » et avec son Farman décoré d'une tête de mort, la « La sale gueule », « il arrivait à transformer le caractère des jeunes placés sous ses ordres pour obtenir rapidement d’eux un rendement maximum qu’aucun autre chef n’aurait pu espérer »[27].

Photographie noir et blanc d'un homme en uniforme devant un avion à hélice.
Fernand Jacquet devant un SPAD S11.

Il tente alors de faire l'acquisition de Bristol F.2 Fighter pour remplacer ses vieux Farman[2],[23]. Il reçoit des SPAD S.XI et des Sopwith 1½ à la place[2]. Pendant ce temps, le lieutenant Louis Robin entame sa formation de pilote[2]. Ce dernier rejoint finalement la 10e escadrille mais n'obtiendra aucune victoire comme pilote[23]. Fernand Jacquet, de son côté, vole alors en solo mais n'est pas à l'aise sans observateur, étant myope et portant des lunettes, et donc abandonne rapidement[2].

Fernand Jacquet est promu au grade de capitaine-commandant en décembre[23],[2].

Le , il est blessé et soigné rapidement à l'Ambulance de l'Océan, hôpital militaire situé à la Panne[19]. Le lendemain, il est de nouveau attaqué mais arrive, grâce à une manoeuvre habile, à prendre l'avantage et son mitrailleur, le lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe, abat le Rumpler dans les environs de Gits[26],[19]. Fernand Jacquet remporte sa septième le [26]. Fernand Jacquet termine la guerre avec 7 victoires homologuées et 9 probables[3]. Il aura été engagé dans 126 combats aériens durant le conflit lors de 344 sorties[6],[2].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Photographie noir et blanc de divers hommes en uniformes marchant. Un avion se trouve à l'arrière plan.
Le roi des Belges Albert Ier (au centre) le inaugurant l’école de pilotage à Gosselies. Fernand Jacquet est présent à sa gauche.

Peu intéressé par l'aviation en temps de paix, Fernand Jacquet se positionne dans l'instruction et quitte le service actif en 1921[26],[3]. Avec un son fidèle équipier Louis Robin, il ouvre en 1920 une école de pilotage à Gosselies, près de Charleroi, sous l'égide de la SEGA, à la fondation de laquelle il est également associé dès l'origine[23],[28],[2],[29]. Grâce à un contrat entre la SEGA et le Ministère de la Défense Nationale, il forme alors de nombreux pilotes militaires[28],[29]. Chaque année, il école 25 élèves-pilotes, pour 25 heures de vol et l'obtention du brevet civil[30]. De 1921 à 1932, plus de 300 élèves passeront par l'école. En 1932, l'activité s'arrête, les pilotes étant désormais formés à l'aérodrome de Wevelgem[30].

Fernand Jacquet est pensionné de l'armée en 1923 mais fait partie du cadre de réserve de l’Aéronautique Militaire de 1928 à 1930[31]. Le roi Albert, avec qui il possède des liens d'amitiés, lui demande d'être officier d’ordonnance de la Princesse Marie-José, dès la fin de la Guerre, mais Fernand Jacquet, bien qu'honoré, refuse, par humilité[32].

Après l'obtention d'un important contrat de l'armée belge donnant lieu pour la première fois à des compensations économiques, Fairey (Hayes, UK) crée sur l'aérodrome de Gosselies sa filiale belge Société des Avions Fairey le ; Fernand Jacquet en est le directeur commercial[8],[33].

En parallèle, il est solicité pour mettre sur pied l'Atelier de Construction Aéronautique de Zeebrugge (ACAZ)[34]. Le but est de fabriquer des avions entièrement métalliques, sur base de plans des ingénieurs Émile Allard et Alfred Renard[34]. Trois prototypes seront construits mais le projet n'aboutira pas sur une production en série[34].

Fernand Jacquest est un grand défenseur de l'aviation civile, et dès 1920, voyage en Europe, pour établir des lignes aériennes[32]. Il aime dire : « Il n’est point de petit pays s’il a foi dans l’immensité des océans, a fortiori dans le ciel infini »[32].

Seconde Guerre mondiale et fin de vie[modifier | modifier le code]

Lorsque les Allemands envahissent la Belgique pour la seconde fois en 1940, Jacquet devient un membre actif de la Résistance jusqu'à son arrestation et son emprisonnement dans le fort de Huy en 1942[28],[2]. Il y restera jusqu'à la fin de la guerre et en ressort très affaibli physiquement[11],[23],[32]. Il crée notamment un réseau de renseignement et une chaîne d'évasion d'aviateurs alliés tombés en Belgique[8]. Le réseau aurait aidé environ 160 aviateurs[32].

Malade, Fernand Jacquet meurt à Leval-Chaudeville le à l'âge de 58 ans[c],[11],[23],[28],[2],[35]. Il est inhumé dans le cimetière de la commune[35]. Fernand Jacquet est « un homme courtois et plein de réserve, un personnage humble, simple et modeste » et son souhait d'être enterré dans l'intimité, considérant que « Ma tombe doit être laissée à l’abandon, à moins que l’Aviation belge n’estime convenable d’évoquer mon souvenir pour son histoire à Elle »[36]. Un monument en son honneur est inauguré sur sa tombe le [37]. Le sculpteur et ami Fernand Jacquet, César Battaille, signe une oeuvre pointant deux ailes vers le ciel[37].

Le titre de prisonnier politique, pour son incarcération durant la guerre, sera accordé à Fernand Jacquet à titre posthume en [32].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il se marie le avec Eugénie Wiliquet (née en 1889) à Furnes[5]. Le couple n'aura pas d'enfant[5].

Décorations et hommages[modifier | modifier le code]

Un monument en son honneur est présent dans son village natal de Petite-Chapelle. Une plaque métallique est positionnée sur un rocher et représente son avion. Contrairement aux autres sources, sa date de décès est annoncée comme le [38],[39].

Son nom est donné à deux rues, une à Châtelet, la Rue Fernand Jacquet, et l'autre à Suarlée (Namur), Rue du Capitaine Aviateur Jacquet[40].

Décorations[modifier | modifier le code]

La liste suivante reprend les différentes décorations de Fernand Jacquet[2],[14].

Décorations belges[modifier | modifier le code]

  • Décoration civique de 3e classe (acte de courage et dévouement) - ;

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Liste des victoires aériennes[modifier | modifier le code]

La liste des victoires de Fernand Jacquet ci-dessous, qui comporte 7 victoires homologuées, est intégralement tirée de l'ouvrage de Walter M. Pieters cité en bibliographie. Les victoires sont classées par ordre chronologique, les victoires homologuées sont numérotées, les victoires non homologuées sont annotées « NH »[11],[16],[41].

No. Date Heure Appareil Adversaire Issue Lieu Notes
1 17 avril 1915 15.20 - 16.55 Farman Albatros C.I Détruit; brulé Roulers, Belgique Première victoire aérienne de l'histoire de l'aviation belge ;

Observateur : Lieutenant Henri Vindevoghel.

NH 20 juin 1915 Farman Avion ennemi avion rendu incontrôlable Observateur : Lieutenant L. Colignon.
NH 26 juillet 1915 18.20 Farman avion de reconnaissance Aviatik C Forcé à l'atterrissage Westende, Belgique Observateur : Lieutenant L. Colignon.
2 20 mai 1916 20.30 Farman hydravion Détruit Nieuport, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 26 mai 1916 18.20 Farman avion de reconnaissance Aviatik avion rendu incontrôlable Thourout, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 27 mai 1916 19.25 Farman avion de reconnaissance Aviatik Forcé à l'atterrissage Koekelare, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 22 juin 1916 8.30 Farman avion de reconnaissance LVG Détruit Staden, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
3 23 juin 1916 8.00 Farman Fokker Détruit Koekelare Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 30 juin 1916 19.00 Farman avion de reconnaissance Aviatik Forcé à l'atterrissage Handzame, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 8 juillet 1916 6.50 Farman avion de reconnaissance LVG Détruit Middelkerke, Belgique Observateur : Lieutenant L. Robin.
NH 30 juillet 1916 12.00 Farman avion de reconnaissance LVG Détruit Forêt d'Houthulst En collaboration avec le Sergent Barthes et le mécanicien Baudoin de l'escadrille française MF 36 ;

Observateur : Lieutenant L. Robin.

4 30 juillet 1916 16.30 Farman avion de reconnaissance LVG Détruit Houthulst, Belgique
5 15.15 Sopwith 1 1/2 Strutter avion de reconnaissance Rumpler Détruit Lombardsijde, Belgique Fernand Jacquet devient le premier as belge ;

Observateur : Lieutenant L. Robin.

NH 5 juin 1918 6.42 SPAD S.XI avion de chasse Fokker Triplane avion rendu incontrôlable Houthulst Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe.
6 4 octobre 1918 8.00 SPAD S.XI avion de reconnaissance Rumpler Forcé à l'atterrissage Gits Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe.
7 6 novembre 1918 9.00 SPAD S.XI Biplace Forcé à l'atterrissage Gand, Belgique Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les membres de la 1re escadrille décorent les nacelles de leur avion. Fernand Jacquet choisit, tel un corsaire aérien, une grande tête de mort. Les allemands considéreront cette image plus comique qu'intimidantes[18].
  2. Arsène Demanet sera tué au combat 10 novembre 1918, un jour seulement avant la fin des hostilités[22].
  3. La date du 12 est donnée par le journal La Nation Belge du mercredi 15 octobre 1947, le disant décédé au cours de la nuit du sa. 12 au di. 13. Dans La Libre Belgique du 15 octobre de la même année, Willy Coppens précise que c'est le dimanche, peu avant 4h du matin. Et Le Soir du même 15 octobre informe que les funérailles ont eu lieu dans l'intimité.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Biographie nationale de Belgique, p. 367.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Pieters 1998, p. 62.
  3. a b c d et e Dumoulin, p. 1.
  4. « Acte de naissance », sur Familysearch, (consulté le )
  5. a b c d e et f Dumoulin, p. 4.
  6. a et b Dumoulin, p. 2.
  7. a et b Guttman 2009, p. 12.
  8. a b c et d Charles CLOCHERIEUX, « Fernand Jacquet : pilote du Roi-Chevalier », sur lavenir.net, (consulté le )
  9. a b et c Guttman 2009, p. 13.
  10. a b c d e f et g Biographie nationale de Belgique, p. 368.
  11. a b c d e f et g Franks, Guest et Alegi 1997, p. 101.
  12. a et b Guttman 2009, p. 13-14.
  13. a b c et d Dumoulin, p. 6.
  14. a et b Dumoulin, p. 20.
  15. a b et c Dumoulin, p. 16.
  16. a et b http://www.theaerodrome.com/aces/belgium/jacquet.php Consulté le 21 mai 2011.
  17. a b c d e et f Guttman 2009, p. 15.
  18. a b et c Guttman 2009, p. 14.
  19. a b c d e f et g Dumoulin, p. 8.
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  21. a b et c Guttman 2009, p. 16-17.
  22. a b c d et e Guttman 2009, p. 16.
  23. a b c d e f g h et i Guttman 2009, p. 17.
  24. Biographie nationale de Belgique, p. 368-369.
  25. Willy Coppens de Houthulst, « Hommage : "Le Roi Albert 1er aviateur" », La Gazette de Charleroi,‎ , p. 2 (belgicapress.be)
  26. a b c et d Biographie nationale de Belgique, p. 369.
  27. Dumoulin, p. 15-16.
  28. a b c et d Biographie nationale de Belgique, p. 370.
  29. a et b Dumoulin, p. 3.
  30. a et b Dumoulin, p. 10.
  31. Dumoulin, p. 9.
  32. a b c d e et f Dumoulin, p. 17.
  33. Dumoulin, p. 3 et 11.
  34. a b et c Dumoulin, p. 3 et 11-12.
  35. a et b « Fernand JACQUET, pilote héroïque belge de la Grande-guerre – La Guerre de nos Héros », sur 1914-18.be (consulté le )
  36. Dumoulin, p. 17-18.
  37. a et b Dumoulin, p. 18.
  38. « Stèle à la mémoire de Fernand Jacquet », sur Couvin Bibliotheca (consulté le )
  39. (en) « Memorial Fernand Jacquet - Petite-Chapelle - TracesOfWar.com », sur www.tracesofwar.com (consulté le )
  40. Vieilles Tiges, « Fernand Jacquet 1888-1947 » [PDF], sur .vieillestiges.be (consulté le )
  41. Pieters 1998, p. 63.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Robert Sainte, L'Epi mûr, d'après le journal de guerre de Carlo Verbessem, pilote de chasse, juillet 1914 - décembre 1917, chez Racine, Bruxelles, 1999.
  • Jean-Louis Van Belle, Meeûs à de Meeûs, éd. de la Taille d'Aulme, Braine-le Château, 1997, p. 199 et 201.
  • Grégory De Smet, « Jaques de Meeûs d'Argenteuil », Belgium Air Museum Magazine, no 142,‎ , p. 10-21 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]