Andilly (Val-d'Oise)

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Andilly
Andilly (Val-d'Oise)
La Mairie d'Andilly
Blason de Andilly
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Vallée de Montmorency
Maire
Mandat
Daniel Fargeot (UMP)
2014-2020
Code postal 95580
Code commune 95014
Démographie
Gentilé Andillois
Population
municipale
2 539 hab. (2014)
Densité 930 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 00″ nord, 2° 18′ 00″ est
Altitude 120 m
Min. 63 m
Max. 180 m
Superficie 2,73 km2
Élections
Départementales Canton de Soisy-sous-Montmorency
Localisation
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Andilly
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Andilly
Liens
Site web ville-andilly-95.fr

Andilly est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Andillois.

Géographie

L'entrée d'Andilly sur la D 144.

La commune a gardé un aspect villageois, malgré la proximité de Paris, à moins de 20 kilomètres au sud. Situé à flanc de coteau dominant la vallée de Montmorency et la capitale, le village est couronné par la forêt de Montmorency. Elle est limitrophe de Montmorency, Soisy-sous-Montmorency, Eaubonne, Margency et Montlignon.

Communes limitrophes d’Andilly (Val-d'Oise)[1]
Montlignon Domont Montmorency
Andilly (Val-d'Oise)[1]
Margency Soisy-sous-Montmorency

Hydrographie

Le territoire communal est traversé par un petit cours d'eau : le ruisseau d'Andilly.
D'une longueur de 3,2 kilomètres, il naît au centre de la commune à hauteur du village et se jette dans le ru d'Enghien, affluent du lac d'Enghien puis de la Seine, après avoir traversé le sud de la commune et le territoire de Soisy-sous-Montmorency, en souterrain pour l'essentiel. Il alimente une petite pièce d'eau à la limite d'Andilly et Soisy[2].

La commune est alimentée en eau par la station de traitement de Méry-sur-Oise, gérée par la société Veolia Environnement. L'eau potable à Montmorency est de très bonne qualité bactériologique, contenant peu de nitrates, étant peu fluorée et devenue relativement peu calcaire depuis la mise en place de la nanofiltration en 1999 à l'usine de distribution[3]. L'eau distribuée est d'origine superficielle, provenant de la filtration des eaux de l'Oise[4],[5].

Voies de communication et transports

Les voies les plus importantes qui traversent la commune sont trois routes départementales.

La route départementale 144 relie Montmorency à Saint-Leu-la-Forêt. Elle traverse la partie méridionale de la commune et se poursuit vers l'ouest à travers Margency et le nord de la vallée de Montmorency.

La route départementale 109 relie Argenteuil à Soisy puis devient la D 109 prolongée jusqu'au nord d'Andilly sur le plateau des Champeaux où elle rejoint la D 124e, antenne de la route départementale 124 reliant Montmorency à Domont. La D 109p traverse la commune dans toute sa longueur du sud au nord, à partir de la limite avec Soisy-sous-Montmorency.

Ces différentes infrastructures terrestres ont un impact assez limité en termes de pollution sonore selon la réglementation[6]. Les principales voies routières sont classées de catégorie 4, de niveau modéré, seule une section de la D 124 au nord, en zone non bâtie, est classée de catégorie 3, de nuisance moyenne. Le centre du village est hors classement, voyant transiter moins de cinq-mille véhicules par jour, seuil minimal de classification[7].

Aucune gare ne dessert la commune. Des lignes de bus des TVO (réseau « Valmy ») permettent de relier la commune aux gares les plus proches : 10 vers les gares du Champ de courses d'Enghien et d'Ermont-Eaubonne, 11 vers les gares d'Enghien-les-Bains et d'Épinay-sur-Seine, auxquelles il faut ajouter la ligne 16 qui relie les hôpitaux d'Eaubonne et de Montmorency.

La commune se situe dans l'axe des pistes de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, situé à une quinzaine de kilomètres à l'est, dont les avions en survol provoquent d'importantes nuisances acoustiques comme dans la quasi-totalité des communes du sud du Val-d'Oise.

Climat

Andilly comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Il se différencie du climat de Paris intra-muros par un écart de température de quelques degrés, particulièrement notable au lever du jour, et qui a tendance à s'accentuer au fil des années. Cet écart, de 2° en moyenne mais qui peut atteindre 8° par une nuit claire et un vent faible, s'explique par la densité urbaine qui augmente la température au cœur de l'agglomération. La température moyenne annuelle est de 11 °C, le mois le plus le froid est janvier avec +°C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +19 °C (moyenne journalière)[8].

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 6 7 11 14 18 21 24 24 21 15 9 7 14,8
Températures minimales moyennes (°C) 1 1 3 6 9 12 14 14 11 8 4 2 7,1
Températures moyennes (°C) 4 4 7 10 14 17 19 19 16 12 7 5 11,2
Source : Climatologie mensuelle - Aéroport de Roissy, France[9]

Toponymie

Le nom d'Andilly provient peut-être de l'anthroponyme gallo-romain Andillius et du suffixe gallo-romain -acum qui signifie "domaine de". Homonymie avec Andillac et peut-être aussi avec Andely.

Le nom du village apparaît pour la première fois dans l'histoire dans un acte mentionnant le seigneur du lieu, Baudoin d'Andiliacum.

Histoire

Le fief fut acquis au XVIe siècle par Antoine Arnauld, avocat général au Parlement de Paris et docteur en théologie à la Sorbonne.

Son fils Robert Arnauld d'Andilly fut un des fondateurs du jansénisme, persécuté par Louis XIV. Le village accueillit sous la Restauration Mme de Duras, l'auteur d'« Ourika » et amie de Chateaubriand qu'elle hébergea.

Le village, éloigné des grandes voies de communications et de toute gare est resté agricole jusque dans les années 1960, période à laquelle il connut comme les villages voisins une urbanisation essentiellement pavillonnaire. Une zone d'activité, dite des "Cures", a été créée au sud de la commune, en limite de Soisy-sous-Montmorency.

Politique et administration

Andilly fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[10],[11].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1789 1790 Maurice Robinot    
1790 1791 Pierre Isore    
1791 1793 Jean Charpentier    
1793 1795 Antoine Moris    
1795 1796 Cyprien Dubost    
1796 1797 Charles Dhéret    
1797 1799 ​P.Médard Boudignon    
1799 1800 Jean Sevestre    
1800 1803 Nicolas Bouchez    
1803 1814 Cyprien Dubost    
1814 1816 Gabriel Roger    
1816 1831 Tardieu de Saint-Marcel    
1831 1848 Sébastien Edy    
1848 1866 François Schaal    
1866 1875 Antoine Boissel    
1875 1878 Louis Legendre    
1878 1882 Felix Fiaux    
1882 1892 Louis Bourgeois    
1892 1896 Charles-F. Dufour    
1896 1920 Alfred Deschars    
1920 1921 Victor Isore    
1921 1925 Jules Rostand    
1925 1929 Louis Leduc    
1929 1957 Louis-Jean Finot    
1957 1961 Ernest Taiclet    
1961 1962 Armand Frei    
1962 1965 Felix Colas    
1965 1971 Pierre Théodore    
1971 1989 Lucien Vauzelle    
1989 2008 Henry Flavigny    
mars 2008 En cours
(au avril 2014)
Daniel Fargeot[12] UMP  

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 539 habitants, en augmentation de 0,44 % par rapport à 2009 (Val-d'Oise : 3,04 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
351342345320364389396390403
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
412447477507685663647654633
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8289347076538241 0178488631 141
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
1 2771 5191 6521 5892 1162 0132 4022 5202 539
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports

Un centre nautique a été construit en limite d'Andilly et de Soisy-sous-Montmorency. Il comprend trois bassins (un bassin de compétition de 25 m à 8 couloirs, un bassin de perfectionnement et un d'initiation et un « espace forme »). Les travaux ont été lancés en 2010. Le coût du bâtiment est évalué à 11,5 millions d'euros, et a été notamment financé dans le cadre d'un contrat de territoire passé avec l'État, le Département et la Région.

La mise en service de l'équipement a été réalisée mi-2011[17].

Économie

Une zone d'activités se situe au sud de la commune, à la limite de Soisy-sous-Montmorency et Eaubonne.

D'après le numéro de fin 2009 du magazine Capital, 5,6 % de contribuables au-dessus de 97 500 € de revenus annuels après abattement, avec des revenus annuels moyens de 292 407 € habiteraient Andilly, la plaçant à la vingt-deuxième place du palmarès national des villes préférées des gros salaires (établi d’après les statistiques de l’impôt sur le revenu 2008), derrière le XVIe arrondissement de Paris, Neuilly-sur-Seine, Le Vésinet, Ramatuelle, mais devant Saint-Tropez. La ville abriterait ainsi des professions libérales aisées et des chefs d'entreprises[18].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Colombier.
Église Saint-Médard.
Château de Belmont.

Monument historique

Andilly ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.

  • Colombier, 7 rue Charles-de-Gaulle (inscrit monument historique par arrêté du 25 mai 1988[19]) : Il représente le seul vestige du château de la famille Arnauld. De forme cylindrique, il comporte une colonne centrale en pierre ; la paroi intérieure est divisée en niches à pigeons (ou boulins) en argile. Les façades sont dépourvues d'ornementations, à l'exception d'une double rangée de moulures toriques en haut du mur. Le toit en poivrière est couronné par un clocheton[20].

Autres éléments du patrimoine

  • Église Saint-Médard, place Finot : Financée par le seigneur local, elle fut bâtie à partir de 1719 à l'emplacement d'un édifice antérieur du XVIe siècle. De style classique, elle est couverte d'un toit à deux croupes, avec un fronton triangulaire surmontant la partie centrale de la façade occidentale. Une baie plein cintre est percée au-dessus du portail en anse de panier. Le clocher-tour latéral se dresse devant l'angle sud-ouest de la façade. La nef est flanquée de deux collatéraux et se termine par un chœur en hémicycle. Un transept sous la forme de deux chapelles latérales se faisant face complète l'édifice. Il abrite une Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle. La cloche en bronze date de 1783[20],[21].
  • Château de Belmont, 4 rue Aristide-Briand : Il a été édifié à la fin du XVIe siècle et largement remanié depuis. Quand il sert de résidence à la duchesse de Duras entre 1817 et 1824, François-René de Chateaubriand y séjourne plusieurs fois. Ensuite, le château est vendu à Talleyrand, qui y installe sa nièce et maîtresse, Dorothée de Courlande. À la fin du XIXe siècle, le château est occupé par Jules Rostand, banquier, maire d'Andilly et parent d'Edmond Rostand. Ce n'est que par la suite que l'étage en comble brisé est ajouté[20]. Laissé à l'abandon pendant plus de six ans, il est devenu hôtel de luxe, puis a récemment été restauré et transformé en appartements de standing puis en centre de cures.
  • Château du Gaz, rue Aristide-Briand : Appelé ainsi car devenu maison de retraite des employés de Gaz de France, il fut bâti par le financier Rodocanachi dans la seconde moitié du XIXe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, le château sert un temps d'orphelinat. Son style avec alternance de la brique rouge et de la pierre de taille pour les chaînages et ornementations est caractéristique du Second Empire, mais le château se distingue par les deux pavillons polygonaux qui le flanquent à deux angles. L'un est couvert par une coupole[20].
  • « La terrasse », route de la Croix-Blanche : Ce terrain communal planté de châtaigniers centenaires offre un très beau panorama sur Paris et la banlieue Nord.
  • Fort de Montlignon, au nord-est du village, à cheval sur la commune d'Andilly : Bâti entre 1874 et 1879 sous la direction du futur maréchal Joffre, il était destiné, avec les forts de Domont et de Montmorency, à assurer la défense nord de Paris, renforcée par la batterie de Blémur à Domont, en forêt de Montmorency. Eugène Villetel, entrepreneur à Montmorency, obtint le marché de la construction du fort. D'un coût de 2 439 546 francs, il pouvait abriter une garnison théorique 794 hommes[20]. Il est occupé aujourd'hui par le Centre National de Tir de la Police Nationale.

Le plateau d'Andilly, d'une surface de 93 hectares et constitué d'anciennes carrières et briqueteries, a été progressivement acquis par l'agence régionale des espaces verts d'Île-de-France afin d'empêcher son lotissement et maintenir son rôle d'espace naturel.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Armes d'Andilly

Les armes d'Andilly se blasonnent ainsi :

D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux palmes adossées du même et en pointe d'une montagne de six coupeaux aussi d'or.

Andilly au cinéma et à la télévision

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Marie Vijoux, À la découverte d'Andilly, Corlet éditions, ISBN 2-913328-07-5, 2000, 120 pages.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. « Communes limitrophes d'Andilly » sur Géoportail.
  2. SANDRE - Cours d'eau : ruisseau d'Andilly
  3. Site de la DDASS95
  4. Voir l'Atlas de l'eau en Val d'Oise
  5. SEDIF - Méry-sur-Oise
  6. Prévention du bruit des infrastructures de transports terrestres - Législation et réglementation
  7. Classement sonore des infrastructures terrestres du Val-d'Oise
  8. Météo France - Climatologie
  9. L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle distant de 15 kilomètres à l'est en plaine constitue la station de référence pour le département du Val-d'Oise.
  10. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
  11. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
  12. Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires (doc pdf)
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. Rapport d'activité 2005 de la CAVAM
  18. « Andilly, nouvel eldorado des riches », Le Parisien, (consulté le )
  19. Notice no PA00079976, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. a b c d et e Amélie Marty et Toussainte Bendiba, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Andilly », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 829-830 (ISBN 2-84234-056-6).
  21. Mathieu Lours, « Andilly - Saint-Médard », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France,‎ , p. 36-37 (ISBN 9782953155402).
  22. dédié à l’œuvre de Stendhal par Olivier Hertoux.