Moissac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 mars 2020 à 12:21 et modifiée en dernier par Paternel 1 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Moissac
Moissac
Vue générale.
Blason de Moissac
Blason
Moissac
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Castelsarrasin
Intercommunalité Communauté de communes Terres de confluences
Maire
Mandat
Jean-Michel Henryot
2014-2020
Code postal 82200
Code commune 82112
Démographie
Gentilé Moissagais
Population
municipale
13 748 hab. (2021 en augmentation de 9,28 % par rapport à 2015)
Densité 160 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 17″ nord, 1° 05′ 06″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 199 m
Superficie 85,95 km2
Élections
Départementales Moissac
(bureau centralisateur)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Moissac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Moissac
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Voir sur la carte topographique de Tarn-et-Garonne
Moissac
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Voir sur la carte administrative de Tarn-et-Garonne
Moissac
Liens
Site web www.moissac.fr

Moissac est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie.

Ses habitants sont les Moissagais et Moissagaises.

Géographie

Localisation

La commune est située dans l'unité urbaine et dans l'aire urbaine du même nom près de la confluence de la Garonne et du Tarn et la route nationale 113, entre Castelsarrasin et Valence-d'Agen.

Communes limitrophes

Moissac est limitrophe de neuf autres communes.

Carte de la commune de Moissac et de ses proches communes.

Géologie et relief

L'altitude de la commune varie entre 59 et 199 mètres[2].

Hydrographie

Le canal latéral à la Garonne à Moissac.

Situé sur le Tarn et son affluent le Lemboulas ainsi que sur le canal de Garonne qui traverse également la commune.

Voies de communication et transports

Accès SNCF par la gare de Moissac sur la ligne Bordeaux Saint Jean- Toulouse Matabiau

La ville est également desservie par l'autoroute A62 au niveau de Castelsarrasin à 7 km.

Toponymie

Deux ouvrages traitent de la toponymie de Moissac. L'un de la toponymie rurale, paru en 2006 (André Calvet), l'autre de la toponymie urbaine paru en 2007 (André Calvet, Régis De La Haye, René Pautal)[3].

Toponymie rurale

Environ mille ans d'archives sont consultables : Matrices cadastrales, états des sections, donations, échanges, déclarations d'exploitations, transactions, testaments, divers actes, successions, procès, quittances, lettres, hommages, procès-verbaux, procédures, inventaires, titres, compois et assemblages, délibérations municipales, etc. Un corpus de plus de 5 000 entrées a pu être dressé. Il répertorie 1 300 noms dont 2/3 ont disparu au cours du temps. La toponymie rurale de Moissac reste riche malgré tout de près de 450 noms dont la présence dans les documents conservés s'étale sur onze siècles. Les noms les plus anciens remontent aux Xe et XIe siècles. L'année 1833, date de création du cadastre napoléonien a vu apparaître 157 nouveaux noms. Parmi les noms éphémères, nous trouvons par exemple Comunals (1079), Pueg arotbaut (1125), La Bertuzia (1334), Beteille (1841), et parmi les plus résistants, Bartac (1125), Combe Clairon (1265), Millole (1280), etc.

Le plus étonnant reste la conservation du nom de lieu Gineva (prononcé en occitan « Tsinêbo »), nom ligure évoquant un confluent, conservé par tradition orale, désignant encore le quartier de Saint-Benoît, situé sur la rive gauche du Tarn. Cette désignation affiche fièrement ses 3000 ans d'âge !
Relever les anciennes graphies d'un même nom de terroir, permet parfois d'en retrouver le sens. C'est le cas du nom énigmatique de Bresidou dont le sens échappe, tandis que les anciens noms, Brugidor, Brugidon ou Brugidou renvoient à l'idée de bruit, bruyant. C'est encore le cas de Cadossang qui est incompris, tandis que ses anciennes graphies, Gaguessang, Cagasant, Cagasang, nous révèlent la présence passée d'un ruisseau qui charriait les eaux boueuses et rougeâtres (couleur sang) du terroir de Borde-Rouge situé en amont. L'étude des noms de lieux moissagais souligne encore l'homonymie bien connue entre toponyme et patronyme. L'observation des données recueillies permet non seulement de dresser une chronologie, mais au-delà, de distinguer les noms de personnes du cru des noms de personnes présents à la suite de flux migratoires. Ainsi, Aurimont, Coudol, Palanque ou Piboul peuvent revendiquer leur foyer originel dans le pays moissagais, tandis que Bayne, Bézy ou Misère doivent chercher leur origine sous d'autres cieux.

Toponymie urbaine

La toponymie urbaine de la ville de Moissac a recours à 176 noms. Un tiers évoque des hommes du cru, parmi lesquels dix environ demeurent à ce jour inconnus ou très mal connus. Quelques noms de seigneurs demeurent, Guileran, Caillavet, Calas, Perpigna, Roussol , etc., ainsi que quatre noms de bienfaiteurs, Henri Cayrou, Dominique Claverie, Antoine Hébrard et Derua. D'autres locaux sont salués, Delbrel le républicain, Barbarou ingénieur de génie, Léon Cladel écrivain ou Jean Sarlat simple curé. Les noms d'hommes au destin national sont d'environ une vingtaine. Parmi eux, des noms d'écrivains, Diderot, Hugo et Montesquieu, des chimistes, Pasteur et Lavoisier, des présidents de la république, René Coty et Charles de Gaulle, et un couple méritant qui n'aurait pu être oublié après le sauvetage d'environ 500 enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale : Shatta et Bouli Simon[4].

Parmi les autres thèmes, ceux du bâti, Marché, Moulin, Tuileries, Uvarium, Latour, Porte Arse, Tourneuve, Maladrerie, Hôpital, de l'hydraulique, Bassin du Canal, Port de Plaisance, Digue de la Cartonnerie, Vieux Port, de la religion, Abbaye, Calvaire, Pénitents, Prêtres, Recollets, Religieuses, des métiers artisanaux et corporations, Cordiers, Des Mazels, Maréchaux, Pipiers, Potiers, Tanneurs, Tourneurs, Minotiers, Blanchisseurs, des cultures locales, Cerises, Vergers, Jardins, Chasselas, Vignes, Vignobles, des évocations de conflits armés, Flandres-Dunkerque, Alsace-Lorraine, Corps Francs Pommiès, Magenta, Marengo, Montebello, , , Jean Moulin, Libération. Quelques noms relatent la terrible inondation de 1930 dont une rue porte le nom. On trouve aussi Sauveteurs, Solidarité, Donateurs, Paris et Maroc. Quelques noms guident le voyageur et s'entendent d'eux-mêmes, Pyrénées, Quercy, Gandalou, Montauban, Saint-Nicolas-de-la-Grave. Quelques autres interrogent quant à leur raison d'être, Cotillon, Lilas, Abeilles, Fleurs, Coq (anciennement rue du Bordel !), Ange, Chat et même...Singe. Signalons enfin le caractère misogyne de la toponymie, comme à son habitude, ici comme ailleurs, avec seulement trois noms féminins, dont deux hagionymes, Blanche et Catherine et Marie Curie, unique femme à ce jour doublement « nobellisée ».

Histoire

Moyen Âge et Temps modernes

En , par ses lettres patentes, le roi Louis XI (1423-1483) confirme les privilèges octroyées par ses prédécesseurs[5].

En 1622, au cours d’une nouvelle guerre de religion, la ville est prise par Louis XIII[6].

Époque contemporaine

La place de Moissac dans l'organisation administrative du pays

La réforme administrative de la Révolution (1789-1790) place la commune de Moissac dans le département du Lot. Moissac est le chef-lieu d'un arrondissement à partir de 1800 (et jusqu'en 1926. Le [7], un décret de Napoléon Ier la rattache au nouveau département de Tarn-et-Garonne.

En 1830, des troubles surviennent en réaction à la perception des contributions indirectes, la foule s'attaquant au péage du pont de Moissac et menaçant d'incendier la maison du directeur des contributions. Toutefois, la situation se calme après l'intervention du préfet Chaper[8].

En 1863, les communes de Moissac et Lafrançaise cèdent chacune une partie de leur territoire pour former la nouvelle commune de Lizac[2].

Le raisin de Moissac

La commune est connue sous l'appellation de « ville du chasselas », du nom du raisin de table originaire du village de Chasselas (Saône-et-Loire) ; la production en AOC « chasselas de Moissac », est pratiquée par les exploitants agricoles du canton.

Les inondations de 1930

Cité uvale, Moissac a été l'une des villes les plus touchées par l'inondation de mars 1930 qui dévasta tout le Sud-Ouest dont notamment le Tarn-et-Garonne. L'historien Max Lagarrigue la qualifie d'« inondation du siècle »[9], indiquant que « l'on dénombre, à Moissac, 120 morts, 1 400 maisons détruites et 5 896 sans abris »[10].

La Seconde Guerre mondiale et le refuge des enfants juifs

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moissac est un refuge pour l'importante communauté des éclaireurs israélites de France (EIF). Ces derniers, hébergés au Moulin de Moissac, ou pour les plus jeunes à la Maison des enfants de Moissac, y demeurent durant la guerre grâce, entre autres, à la bienveillance des autorités municipales et de la population[11]. Des jeunes Juifs d'Europe centrale forment le « groupe rural de Charry » qui défriche une dizaine d'hectares à Viarose, en 1941 et 1942 : bien vu du voisinage, ce groupe est l'objet d'un rapport élogieux de la gendarmerie[12]. Cependant, l'occupation de la zone Sud en rend la situation beaucoup plus difficile, bien que le préfet François Martin ait répugné à appliquer rigoureusement la répression antisémite[13]. Les enfants juifs sont dispersés dans des familles d'accueil jusqu'à la Libération (). Une des responsables de ces refuges est Herta Cohn-Bendit, la mère de Daniel (lequel naît en 1945 à Montauban).

Dix habitants de Moissac sont honorés comme Justes parmi les Nations : Manuel Darrac, Henriette Ducom, Jean Gainard, Alice Pelous, Alida Bourel, Henri Bourel, Pierre Bourel, Renée Bourel, Albini Ginisty et Ernestine Ginisty[14].

Au printemps 1944, une partie du 4e régiment SS « Der Führer » y est cantonnée, avant d’être appelée en Normandie et de commettre de nombreuses exactions sur sa route, notamment le massacre d’Oradour-sur-Glane[15].

Mai 1968

En , les ouvriers de la Targa se mettent en grève () précédés d'un jour par ceux, tout proche, de l'usine Péchiney à Castelsarrasin (). Des manifestations paysannes s'organisent aussi, sous la tutelle de Paul Ardouin, ancien compagnon de route du « tribun des paysans », l'ex-député communiste Renaud Jean[16].

Politique et administration

Administration municipale

Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 10 000 habitants et 19 999 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de trente trois[17],[18].

Rattachements administratifs et électoraux

Commune de l'arrondissement de Castelsarrasin faisant partie de la communauté de communes Terres des confluences et du canton de Moissac (avant le redécoupage départemental de 2014, Moissac avant le faisait partie de l'ex-communauté de communes Terres de confluences) et compté deux cantons le canton de Moissac-2 et le canton de Moissac-1.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 13 748 habitants[Note 2], en augmentation de 9,28 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
10 61810 03510 3319 92710 16510 61810 76210 72410 655
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
10 29010 4459 6619 0369 1379 2029 2328 7978 769
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8 4078 2188 1377 2197 4357 8148 1059 1819 145
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
10 27411 85611 82611 18411 97112 32112 35412 36512 652
2021 - - - - - - - -
13 748--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[22] 1975[22] 1982[22] 1990[22] 1999[22] 2006[23] 2009[24] 2013[25]
Rang de la commune dans le département 2 2 2 2 2 3 3 3
Nombre de communes du département 195 195 195 195 195 195 195 195

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • La fête des fruits a lieu chaque année au début du mois de septembre où sont exposés les fruits issus de la région moissagaise : chasselas, pêches, pommes, cerises, prunes, poires.
  • La fête foraine s'installe au bord du Tarn pendant le week-end de Pentecôte, à proximité de l'Uvarium et du moulin de Moissac. À cette époque, on élit traditionnellement la rosière[26] et les marins se produisent en spectacle[27].

Santé

Le centre hospitalier intercommunal couvre l'Ouest du Tarn-et-Garonne. Après la fermeture de la maternité, les élus, les habitants de la ville et des collectivités locales se mobilisent[28] régulièrement pour défendre le maintien de l'activité hospitalière dont l'avenir semble encore incertain.

Sports

Économie

Même si son secteur fruitier reste développé avec notamment la présence de gros négociants tels que le groupe Boyer S.A. ou Blue Whale, l'économie de la cité uvale est en résistance. Ces anciens fleurons agricoles comme le fameux chasselas de Moissac, sont devenus marginaux. Ce raisin chasselas doré : le moissac ; production : plus de 4 000 tonnes en 2012, demeure néanmoins la plus grosse production française de raisin de table. Ce fruit bénéficie de l'appellation d'origine contrôlée. La production subit depuis maintenant près d'une décennie une baisse importante due tant à des aléas climatiques (grêles et gelées, 2007-2008), une réduction des parcelles cultivées et par voie de conséquence une baisse du tonnage[29].

Côté industriel, l'usine de la Targa - après des rachats successifs, c'est le groupe helvétique Rieter qui détient ce site de 22 hectares - ne fait plus travailler que 103 salariés[30]. Un site très éprouvé depuis par la crise du secteur automobile et dont la pérennité n'est pas assurée à long terme[31].

La commune a toutefois investi plusieurs millions d'euros avec l'intercommunalité Castelsarrasin-Moissac dans une nouvelle route (la RD 118) reliant la zone du Luc, à Moissac, jusqu'à l'entrée de l'autoroute à Castelsarrasin. Un pont baptisé Quercy-Gascogne a été construit pour traverser le Tarn et permettre le désenclavement de la cité qui n'était alors accessible que par le passage sur le pont Napoléon.

Le véritable enjeu pour Moissac demeure aujourd'hui donc de réussir son développement touristique. Passage incontournable du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle GR 65, entre 15 000 et 20 000 pèlerins[32] font une halte dans l'ancien cloître bénédictin. Des pèlerins auxquels s'ajoutent de plus en plus de touristes attirés par les joyaux de l'architecture médiévale moissagaise. À ce titre, la commune bénéficie des labels Grands Sites de Midi-Pyrénées (Seuls 18 sites en bénéficient pour la qualité de leur patrimoine culturel et leur capacité d'accueil touristique) et [Ville d'Art et d'Histoire] décernés respectivement par le conseil régional et le Ministère de la Culture. C'est, peut-être, sur ce dernier point que la ville aura dans les années à venir à faire des efforts pour parvenir à développer son secteur touristique, même s'il est vrai que l'actuelle capacité hôtelière suffit à la demande.

Hôtel « Moulin de Moissac ».

Le moulin de Moissac, surplombant le Tarn depuis 1474, a depuis quelques années repris son activité et permis de redonner un nombre de lits suffisants à la cité uvale auquel s'ajoutent le gîte de l'Ancien Carmel (Ancien couvent de carmélites restauré en 2000, pour accueillir groupes divers et sportifs), les gites d'étapes La Gite Ultreia et de La Petite Lumière Moissac. Reste que de nombreux commerces du centre-ville (cafés et restaurants) ont ces dernières années de plus en plus de difficultés à pérenniser leurs activités, la commune ayant été obligée à plusieurs reprises de faire valoir son droit de préemption sur les baux commerciaux pour éviter la fermeture définitive de ces commerces œuvrant pour l'animation touristique de la commune[33]. En 2012, ce sont près de 200 000 touristes, dont 35 % d'étrangers, qui visitent la ville. Les retombées économiques par an sont de l'ordre de 4 millions € par an[32].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église abbatiale.
L'église abbatiale.
Cloître de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac.

Les amateurs d'art régional peuvent découvrir des céramiques - surtout d'Auvillar -, des meubles régionaux des XVIIe et XVIIIe siècles, coiffes moissagaises ou encore la reconstitution d'une cuisine du bas Quercy au XIXe siècle. La chapelle haute est consacrée à l'art religieux.

  • Les halles, place des Récollets : Construites en 1891 par l'architecte municipal Jean Rouma, l'édifice, à l'intérieur et autour duquel se tient le marché hebdomadaire, associe avec élégance pierre, brique et fonte, et son décor de céramique vante déjà les produits du terroir.
  • Le pont Napoléon : décidé par Napoléon Ier et terminé par Napoléon III, on a une vue sur les quais et le pont Saint-Jacques : héritier d'un ouvrage médiéval, si ce n'est romain.
Le pont Napoléon sur le Tarn à Moissac (82), automne 2012.

Le pèlerinage de Compostelle

Moissac est sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

On vient de Lauzerte. La prochaine commune est Auvillar, réputée pour sa halle ronde et l'église Saint-Pierre.

Quittant Moissac par la porte Saint-Jacques, certains jacquets traversaient la Garonne en bac à La Pointe, en direction du prieuré Saint-Nicolas-de-Grave[36],[37],[38].

Si d'autres préféraient franchir la Garonne à Malause, tous se retrouvaient à Auvillar.

L’accueil des pèlerins

S'ils n'avaient trouvé place à l'hôtellerie, ils pouvaient compter sur la maladrerie de l'abbaye, située près de l'église Saint-Martin, ou sur les autres hôpitaux de la cité moissagaise, dont un était placé sous le vocable de Saint-Jacques.

La confrérie Saint-Jacques de Moissac

Moissac est l'une des rares villes de la Via Podiensis où l'on trouve mention d'une confrérie de Saint-Jacques. Cette association apparaît tardivement, en 1523. À cette époque, les mentalités ne sont plus ce qu'elles pouvaient être au cœur du Moyen Âge, quand les confrères fondaient ou géraient des hôpitaux.

Les confrères-pèlerins de Moissac semblent repliés sur eux-mêmes. Leurs activités essentielles sont la célébration de la Saint-Jacques, messe, procession et... banquet, ainsi que l'assistance aux funérailles des confrères morts.

Moissac, comme Cahors, possédait du reste une paroisse dédiée à cet apôtre.

Depuis 2000, l'ancien Carmel, centre de stages et de séjours, accueille plus de 12 000 personnes par an et notamment les pèlerins en chemin vers Saint Jacques de Compostelle. Entièrement restauré, ce bâtiment historique logé dans la verdure, à flanc de colline, en surplomb de la ville est confié pour sa gestion par la ville au Club Alpin Français de Toulouse. Le centre, ouvert toute l'année, reçoit pèlerins et sportifs de passage mais aussi groupes en résidence.

L'église Saint-Jacques

De l'église Saint-Jacques médiévale, seul le nom reste. L'édifice actuel, du XIXe siècle, a été aménagé en musée de l'artisanat.

Patrimoine naturel

Dent, paratype de Cadurcotherium nouletiMHNT.

Sur le territoire de la commune de Moissac en 1909 a été mis au jour une nouvelle espèce de rhinocéros fossile, Cadurcotherium nouleti, aujourd'hui renommé Cadurcotherium cayluxi de l'Oligocène (Rupélien). Le paratype est conservé au Muséum de Toulouse.

Personnalités liées à la commune

On retrouve sur le logo - réalisé en 2012 - les grains de chasselas et les arches du cloître, symboles indissociables de Moissac, et l’onde qui représente les eaux du Tarn.


Blason de Moissac

Les armes de Moissac se blasonnent ainsi : de gueules à la croix vidée cléchée d’or pommetée d’argent de douze pièces, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lis d’or.

Culture populaire

Littérature
Cinéma

Voir aussi

Bibliographie

  • Marguerite Vidal Conservateur des musées de Moissac, Jean Maury Agrégé de l'Univsité, Jean Porcher Conservateur en chef du cabinet des manuscrits à la Bibliothèque Nationale. Photographies de Jean Dieuzaide, Quercy roman, La Pierre-Qui-Vire (Yonne, Zodiaque, , 342 p.
    10e de la collection "la nuit des temps" : Moissac : pp. 33 à 140
  • Daniel Borzeix, René Pautal, Jacques Serbat, Histoire de Moissac, Treignac, Édition Les Monédières, 1992.
  • François Boulet, Moissac 1939-1945. Résistants, Justes et Juifs, Éditions Ampelos, 2016, 160 p. (préface de Jean-Claude Simon)
  • François Boulet, Petite histoire de Moissac, Pau, Cairn éditions, 2017, 174 p. (préface de Jean-Paul Nunzi, avant-propos de Frédéric de Gournay)
  • André Calvet, « De la pierre au son. Archéologie musicale du tympan de Moissac », Accord Edition, 1999. Consultable sur : andrecalvet.com
  • André Calvet, « De la pierre aux lieux - Noms de lieux et de personnes de Moissac », Éditions Ostal Redond, 2006. Consultable sur : andrecalvet.com
  • André Calvet, Régis de la Haye, René Pautal, « De la pierre aux rues - Dictionnaire des noms de rues de Moissac », Éditions Ostal Redond, 2007. Consultable sur : andrecalvet.com
  • André Calvet, « René Calvet. Du chantier de jeunesse au STO », Messages imprimerie, Toulouse, 2009. Consultable sur : andrecalvet.com
  • André Calvet, « Diccionari Occitan-Frances de la flora del moissagues e d'alentorn. Amb l'ajuda de Renat Pautal ». Consultable sur andrecalvet.com
  • Chantal Fraïsse, Moissac. Histoire d'une abbaye, Cahors, La Louve, 2006.
  • Ernest Rupin, L'Abbaye et les cloîtres de Moissac, Paris, 1897, réédité en 1981 (réédition)
  • Adrien Lagrèze-Fossat, Études historiques sur Moissac, Treignac, éditions Les Monédières, 1994 (3 tomes, 528, 550 et 572 p.)
  • René Pautal, Adrien Lagrèze-Fossat (1814-1874), un bourgeois érudit, Treignac, éditions Les Monédières, 2001.
  • Henri Ena et Jean Coladon Moissac, de la pierre à l'aquarelle, Préface de Chantal Fraïsse, édition Les Trois Lièvres, 2003[45].
  • Régis de La Haye, Les archives brûlées de Moissac : Reconstitution du chartrier de la ville de Moissac brûlé le 1er novembre 1793, Maastricht/Moissac, (1re éd. 1999), 206 p. (ISBN 90-802454-6-1, lire en ligne)
  • François Boulet, Le Chambon-sur-Lignon, Dieulefit, Moissac : trois pays-refuges à comparer (1940-1944) : in Cahiers de la Haute-Loire 2019, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Notice Cassini
  3. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 07.06.2013
  4. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 12.05.2014
  5. https://books.google.fr/books?id=FZfHoyI8BKwC&pg=PA286 Lettres patentes de Louis XI, Amboise, décembre 1464
  6. Gérard Folio. La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque Contemporaine, in Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense n° 25 Histoire de la fortification, 2005 (ISBN 2-11-094732-2), en ligne, consulté le 3 mars 2007 p. 36
  7. Naissance du département de Tarn-et-Garonne sur le site de la préfecture du département
  8. René Toujas, Une rébellion fiscale des habitants de Moissac en septembre 1830 : le refus de payer les « droits réunis » à l'exemple de Bordeaux, Montauban, Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne, (lire en ligne)
  9. Max Lagarrigue,L’inondation du siècle, mars 1930, in Les Caprices du Temps, revue Arkheia, n°21, Montauban, 2009.
  10. Max Lagarrigue,L’inondation du siècle, mars 1930,op. cit.
  11. François Boulet, Moissac 1939-1945. Résistants, Justes et Juifs, Éditions Ampelos, , 160 p. (ISBN 978-2-35618-102-2)
  12. François Boulet, Moissac 1939-1945, Éditions Ampelos, , p. 67-69.
  13. François Boulet, Moissac 1939-1945, Éditions Ampelos, , p. 85-86.
  14. « Esplanade des Justes parmi les Nations à Moissac », sur Comité français pour Yad Vashem,
  15. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 43
  16. Max Lagarrigue, Castelsarrasin-Moissac: « Ce sont les lycéens qui ont lancé 68 », in La Dépêche du Midi, 20/5/2008.
  17. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  18. http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/031/031044.html.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  24. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  25. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  26. Moissac. Bienvenue aux Rosières - Tarn-et-Garonne : Ladépêche.fr
  27. Moissac. Belle traversée au fil de l'eau pour les marins - Tarn-et-Garonne : Ladépêche.fr
  28. Moissac. La réforme hospitalière inquiète, ladépêche.fr
  29. Max Lagarrigue, Bilan mitigé pour les chasselatiers moissagais, La Dépêche du Midi, 11 avril 2009.
  30. Max Lagarrigue, Moissac. Nouveau plan social à l'usine Rieter? - Tarn-et-Garonne : Ladépêche.fr, La Dépêche du Midi,22/04/2009.
  31. M. Lagarrigue, Moissac. Rieter : un nouveau plan social annoncé, La Dépêche du Midi, 28/11/2009.
  32. a et b Touléco : Le magazine de l'économie toulousaine N.12 novembre-décembre 2012 P.63 "Moissac, la ville aux 200 000 touristes"
  33. Max Lagarrigue, Moissac. À quand la réouverture du Flore ?, La Dépêche du Midi, 25/03/2010.
  34. Fiche UNESCO des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France
  35. Association française des musées d'aɡriculture, Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cusenier, Le ɡuide du patrimoine rural, Besançon, La Manufacture, , 383 p. (ISBN 2-7377-0237-2)
    Moissac, Musée moissagais : p. 246
    .
  36. [Jal 1999] François Jal, « Le prieuré de Saint-Nicolas de Grave », Annales du Midi, vol. 111, no 228 « Aspects de la vie religieuse : XVIIe – XIXe siècle »,‎ , p. 487-493 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  37. [Higounet 1976] Ch. Higounet, « Saint-Nicolas et la Garonne », Annales du Midi, vol. 88, no 129,‎ , p. 375-382 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  38. « Ancien prieuré Saint-Nicolas-de-Grave », sur dossiers-inventaire.aquitaine.fr (consulté le ).
  39. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 21.11.2008.
  40. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 04.07.2014.
  41. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 15.06.2011.
  42. La Dépêche du Midi - édition Tarn-et-Garonne 28.12.2014.
  43. La Dépêche du Midi - édition Haute-Garonne 26.12.2019.
  44. Le Petit Journal du Tarn-et-Garonne 07.12.2018.
  45. (ISBN 2-914031-06-8)
  46. « MOISSAC TV | LA CHAINE DE QUERCY GASCOGNE », sur MOISSAC TV (consulté le )