Chapelle Saint-Michel d'Ingouville

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Chapelle Saint-Michel d'Ingouville
Image illustrative de l’article Chapelle Saint-Michel d'Ingouville
Présentation
Culte Catholique
Type Chapelle (ancienne église paroissiale)
Rattachement Diocèse du Havre
Début de la construction Fin XVe siècle (vers 1480)
Fin des travaux Début XVIe siècle (vraisemblablement 1516)
Style dominant Gothique flamboyant
Protection Logo des sites naturels français Site classé (1943)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Le Havre
Coordonnées 49° 29′ 57″ nord, 0° 06′ 29″ est[2]
Géolocalisation sur la carte : Le Havre
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Chapelle Saint-Michel d'Ingouville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Chapelle Saint-Michel d'Ingouville
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(Voir situation sur carte : Haute-Normandie)
Chapelle Saint-Michel d'Ingouville
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(Voir situation sur carte : France)
Chapelle Saint-Michel d'Ingouville

La chapelle Saint-Michel d'Ingouville est un petit édifice de style gothique flamboyant datant du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Elle se trouve à Ingouville, au nord du centre-ville du Havre (Seine-Maritime).

Cette chapelle, dédiée à saint Michel, fut autrefois l'église métropole du Havre avec un statut d'église paroissiale, et plusieurs fois menacée de destruction.

Contexte religieux[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle, le bourg d'Ingouville possède déjà un lieu de culte d'architecture romane, une première mention étant relevé en 1248[3],[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Église construite à Ingouville devenant l'église métropole du Havre[modifier | modifier le code]

L'édifice religieux à Ingouville subissant les attaques du temps, le seigneur Jean Mallet de Graville fait construire une église dans le style gothique flamboyant à partir de 1480. Le chantier se termine en 1516, un an avant l'acte de fondation de la ville du Havre. L'église Saint-Michel d'Ingouville devient alors l'église métropole du Havre, et ce jusqu'à la Révolution française, si bien que pendant plus de deux siècles, l'église Saint-François du Havre et la cathédrale Notre-Dame du Havre dépendent d'elle[3].

Plusieurs menaces de destruction[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Michel d'Ingouville est pillée par les protestants le [5].

En 1758, lors du bombardement par les Anglais, un dépôt d'armes risque de détruire l'église[5].

En 1790, les révolutionnaires menacent de détruire l'église, mais finalement il est question de vendre le bâtiment[5]. En 1839, un an après que l'église a perdu son titre d'église paroissiale au profit de l'église Saint-Michel du Havre[note 1],[4], le bâtiment est à nouveau menacé de destruction. Le conseil paroissial demande en effet à la mairie l'autorisation de destruction pour agrandir l'église Saint-Michel du Havre[note 2], mais la municipalité refuse[5].

Renommage de l'église d'Ingouville puis abandon[modifier | modifier le code]

En 1838, lorsque l'église Saint-Michel d'Ingouville n'est plus associée à une paroisse, elle est renommée et mise sous le vocable de « chapelle Notre-Dame de Bonsecours », mais les Havrais appellent toujours cette ex-église « Saint-Michel ». Au cours du XIXe siècle, elle tombe à l'abandon et en 1876 elle est encore sous demande de destruction.

Chapelle réaffectée au culte[modifier | modifier le code]

L'archevêque de Rouen, le cardinal Henri de Bonnechose, sauve l'édifice, et le le cardinal Louis-Ernest Dubois (archevêque de Rouen) (ré)affecte le bâtiment au culte[5].

La chapelle et ses environs sont protégés en tant que site classé et site inscrit par deux arrêtés en 1943[1]. Lors du bombardement du par les Britanniques, la partie Est de la chapelle est gravement endommagée[5]. La chapelle est entièrement restaurée et le , le député-maire Pierre Courant remet les clés de la chapelle à Monseigneur Joseph-Marie Martin, archevêque de Rouen.

Extérieur[modifier | modifier le code]

L'église est entourée d'épais murs, en pierre de taille calcaire et décorée avec du silex, selon la tradition cauchoise[3]. Le mur est soutenu par des contreforts. Le mur méridional est percé de cinq baies vitrées avec meneaux flamboyants[3], alors que le mur septentrional n'a pas de fenêtre. La façade occidentale n'a rien de particulier ; la façade occidentale est aussi celle du clocher qui se termine par une flèche de charpente, et cette façade possède aussi deux contreforts qui soutiennent la tour. Sur de vieilles photos, on peut apercevoir que la façade occidentale était percée d'un œil-de-bœuf. L'église possède un chevet plat.

Dans le jardin public, devant la chapelle, il y a un buste du père Cochet.

Intérieur[modifier | modifier le code]

L'église n'est pratiquement composée que d'une nef. La nef est couverte par une voûte en berceau en arc brisé, en bois. Au fond dans l'abside carrée, le mur est percé d'une grande baie flamboyante. Sur le mur nord, un retable classique y est disposé, c'est en fait le retable de l'ancien maître-autel de l'église, qui était positionné dans l'abside. Devant l'entrée, il y a un pilier qui supporte la tour ; en dessous de la tour, il y a une petite voûte en ogive, avec deux cordes : seule la plus grosse des trois cloches (do) a été électrifiée, les deux autres (ré et fa) sont actionnées manuellement.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette église Saint-Michel du Havre est l'ancienne église des Pénitents.
  2. L'église Saint-Michel du Havre sera détruite en septembre 1944.

L'évêque du Havre a permis à la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre de chanter, chaque dimanche et fête d'obligation à 10h15, une messe en latin et grégorien suivant le missel romain de 1962.[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Sites inscrits et sites classés de Seine Maritime » [PDF], sur developpement-durable.gouv.fr, Dreal Haute Normandie (consulté le )
  2. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  3. a b c et d Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p.111
  4. a et b Notice no IA00130359, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. a b c d e et f Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, 1992, p.112

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : source utilisée pour la rédaction de cet article.

  • (fr) Gilbert Décultot, Le Havre, ses églises, , 304 p. (OCLC 27975643) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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