20e régiment de dragons
20e Régiment de Dragons | |
Un dragon du régiment en 1915. | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | France |
Branche | armée de terre |
Type | Régiment de Dragons |
Rôle | Cavalerie |
Ancienne dénomination | Nancré Dragons |
Inscriptions sur l’emblème |
Les Pyramides 1798 Iéna 1806 Friedland 1807 Albuera 1811 Les Deux-Morins 1914 Flandres 1918 Champagne 1918 AFN 1952-1962 |
Commandant historique | Claude Antoine de Dreux, comte de Nancré |
modifier |
Le 20e régiment de dragons (ou 20e RD), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du dragons de Jemmapes, dont l'origine remonterait au régiment de Nancré créé en 1675[1]. Elle est dissoute le .
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]L'origine[2] du 20e Dragons remonte au quand le Comte de Nancré - gouverneur d'Ath - décide de créer pour lui-même un régiment. Cela était une pratique courante pour l'époque.
Un an plus tard, le Comte vend l'agrément de levée qu'il avait reçu du Roi à M. de Bursard, alors capitaine d'une compagnie franche et le régiment achève sa formation par le recrutement de compagnies supplémentaires à Maestricht.
En 1681, après la mort de Bursard, le régiment devient la propriété du Comte de Tessé et on le retrouve en 1683 au camp de la Saône et en 1684 au siège de Luxembourg.
- Régiment de Nancré, puis
- Régiment de Bursard, puis
- Régiment de Tessé, puis
- Régiment de Sennectere, puis
- Régiment de Belabre, puis
- Régiment de Plelo, puis
- Régiment de Nicolaï, puis
- Régiment de Bartinat, puis
- Régiment d'Apchon, puis
- Régiment de Nicolaï d'Osnay, puis
- Régiment de Lanan, puis
- Régiment de Durfort
Le 20e régiment de dragons est créé par un décret de la Convention nationale en date du [3].
Son recrutement se fait à partir d'engagés volontaires de la province de Hainaut, laquelle a été rattaché à la France la même année (département de Jemmapes)[3].
Organisé sous le nom de Dragons du Hainaut et de Jemmapes par le colonel Gondran, le régiment prend le [3],[4] la dénomination de 20e régiment de dragons. À cette date, ce dernier complète son recrutement par l'incorporation de la Compagnie des Chasseurs du Rocher de la Liberté[3].
Le régiment n'est définitivement constitué à 4 escadrons et 1 dépôt que le , date à laquelle tous les détachements qui doivent entrer dans sa composition arrivent effectivement dans leurs cantonnements respectifs[3].
Par décision en date du , le régiment des Lanciers de la Garde devient le 9e Lanciers. Il est organisé le avec son dépôt à Montélimar et ses escadrons de guerre à Versailles.
Le , le 9e Lanciers devient le 20e Dragons, commandé par le colonel Ney D'Elchingen. Ses escadrons de guerre sont en garnison à Versailles et son dépôt est à Tours.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Mestres de camp
[modifier | modifier le code]- 1675 : Claude Antoine de Dreux, comte de Nancré.
- 1676 : De Bursard.
- 1681 : Philibert-Emmanuel de Froulay, dit Le chevalier de Tessé.
- 1692 : De Sennectère.
- 1782 : Étienne Narcisse de Durfort.
Colonels et Chefs de brigade[4]
[modifier | modifier le code]- 1793 : Gondran (?) - Chef-de-Brigade
- 1797 : Boussart (André-Joseph) - Chef-de-Brigade (**)
- 1800 : Reynaud (Nicolas) - Chef de Brigade, puis colonel en 1803 (*)
- 1807 : Corbineau (Jean-Baptiste-Juvenal) - Colonel (**)
- - : Alfred Armand Robert Saint-Chamans - Colonel
- 1811 : Desargus (Pierre-Jean-Baptiste-Martin) - Colonel
- 1815 : De Briqueville (Armand-François-Bon-Claude)- Colonel
- 1871 : Michel-Aloys Ney - Colonel(*)
- 1872 : Charles-Louis Goybet - Colonel
- 1916 : Henri Le Bret - Colonel
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal de France
- Chefs de corps tués ou blessé durant leur commandement du 20e Dragons[4]
- Chef de brigade Boussart : blessé le ;
- Chef de brigade Reynaud : blessé le ;
- Colonel de Briqueville : blessé le ;
- Officiers tués ou blessé durant leur service au 20e Dragons (période 1805-1815)[4]
- Tués : 10 ;
- Morts des suites de leurs blessures : 2 ;
- Blessés : 56.
Etendard
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] ,[6] :
- Les Pyramides 1798
- Iéna 1806
- Friedland 1807
- Albuhera 1811
- Les Deux-Morins 1914
- Flandres 1918
- Champagne 1918
- AFN 1952-1962
Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l’Empire
[modifier | modifier le code]Le régiment est en garnison à Abbeville.[Quand ?]
23/07/1758
Pendant la guerre de 7 ans 1756-1763 Le régiment de Cavalerie "d' APCHON " Compagnie "de NEUVILLE participe à la bataille de SANDERSHAUSEN prés de CASSEL le "LANDGRAVIT de HESSE-CASSEL" prés de CASSEL, actuellement l’Allemagne. Dans le land de HESSE, au bord de la riviére Fulda.
- 1794 : Armée du Nord
- 1796 :
« Murat, à la tête du 20e dragons, exécute une charge qui lui vaut d'être cité dans le rapport du général en chef. »
« Le 20e régiment de dragons s'est particulièrement distingué[Où ?] »
— Bulletin de la Grande Armée, 1805[3].
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 1808 :
- 1809 :
- 1811 :
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : Campagne de France (1814)
- 1815 : Campagne de Belgique (1815)
De 1815 à 1848
[modifier | modifier le code]Second Empire
[modifier | modifier le code]De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]- Limoges
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En octobre 1873, Le 20e Dragons arrive à Limoges.Jusqu'à la guerre, la vie des Dragons se partage entre des exercices de manœuvre, des compétitions hippiques à l'hippodrome de Texonnieras, et des défilés dans les rues de Limoges lors de la fête nationale. Il prend ses quartiers dans l'ancien séminaire des ordinands, Le 20e dragons se recrute en majeure partie dans le Centre; les départements de la Haute-Vienne, de la Corrèze, de la Dordogne, de la Charente et de la Creuse donnent à la France des soldats qu'on peut classer parmi les meilleurs, bien dans la main de leur chef, et sur lesquels on peut compter en toute circonstance.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le 20e RD est en garnison à Limoges en , quand il est requis pour appliquer le plan de barrage dans les Pyrénées-Orientales. Ce plan vise à empêcher les militaires de l’armée populaire de la République espagnole, vaincue par les rebelles franquistes, en pleine Retirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levée du 5 au [7].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le Groupement de cavalerie est destiné à former à la mobilisation des groupes de reconnaissance. Aussi, dès la déclaration de guerre, le 20e régiment de dragons disparaît-il en tant que tel pour se répartir et donner naissance à six Groupes de Reconnaissance :
- 23e groupe de reconnaissance de corps d'armée (23e GRCA),
- 2e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (2e GRDI),
- 18e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (18e GRDI),
- 21e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (21e GRDI),
- 27e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (27e GRDI),
- 93e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (93e GRDI),
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
[modifier | modifier le code]Traditions et uniformes
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]Personnages célèbres ayant servi au 20e Régiment de Dragons
[modifier | modifier le code]- Louis Lebrun (1769-1853), chef d'escadron, entré, par « incorporation », le 12 prairial an II, au 20e dragons, comme lieutenant ;
- L'adjudant-commandant Henri de Carrion-Nizas, destitué, s'engagea de nouveau comme simple soldat au 20e dragons ;
- Louis Alexandre Davout, chef d'escadron « à la suite » du 20e dragons le 19 frimaire an VIII ;
- Le général André Joseph Boussart, comme chef d'escadron
- Le major Jean Edouard Henri d'Haubersart (1772-1812), capitaine au 20e dragons en 1806,
- Victor Iturria (1914-1944), Compagnon de la Libération, Mort pour la France, y a effectué son service militaire de 1934 à 1936.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L'origine du 20e Régiment de Dragons
- « L'origine du 20e Régiment de Dragons », sur le20edragons.free.fr (consulté le )
- Laurent Lagneau, Robert Ouvrard, « Histoire du Consulat et du Premier Empire », Historique des régiments - Le 20e Dragons, sur www.histoire-empire.org (consulté le )
- (en) Tony Broughton, « http://www.napoleon-series.org », 27e Regiment de Chasseurs-a-Cheval (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- René Grando, Jacques Queralt, Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Llibres del Trabucaire, Perpignan, 1991, 2e édition. (ISBN 2-905828-32-3), p. 186
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 20e régiment de dragons. : Historique du régiment pendant la campagne commencée le 2 août 1914 (période 1914-1918), Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 89 p., lire en ligne sur Gallica.