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« Mohammed Merah » : différence entre les versions

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== Famille ==
== Famille ==
Issu d'une famille [[algérie]]nne, Mohammed Merah est inscrit depuis sa naissance au [[Consulat (diplomatie)|consulat]] d'[[Algérie]] de [[Toulouse]]. Il possède la [[double nationalité]] [[algérie]]nne et [[nationalité française|française]]<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/03/26/merah-va-etre-enterre-en-algerie_806007 « Merah va être enterré en Algérie »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 26 mars 2012</ref>. Ses deux [[passeport]]s en cours de validité {{#tag:ref| Son [[passeport français]] lui est délivré le 22 avril 1998 à Toulouse<ref>Salim Koudil, [http://www.liberte-algerie.com/actualite/mohamed-merah-n-avait-pas-de-passeport-francais-exclusif-175085 « Mohamed Merah n’avait pas de passeport français »] sur ''liberte-algerie.com'', 29 mars 2012</ref>. Le 30 juillet 2009<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com">Delphine Byrka, [http://www.parismatch.com/Actu/Societe/EXCLUSIF-MERAH-Les-errements-de-la-DGSE-162310 « Exclusif Merah. Les errements de la DGSE »] sur ''[[Paris Match]]'', 6 février 2013</ref> alors qu'il se trouve encore en prison<ref name="Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? - nouvelobs.com">Celine Rastello, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130306.OBS0945/merah-en-prison-un-rate-de-plus-pour-la-dcri.html « Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 6 mars 2013</ref>, il en obtient une version [[Passeport français#Passeport biom.C3.A9trique|biométrique]] (n° 09PF20140) à [[Toulouse]]<ref group="b" name="pelletier176">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=176}}</ref>. Selon une note de la DGSE ([[Direction générale de la Sécurité extérieure]]) en date du 23 mars 2012<ref>''[[Europe 1|Europe1.fr]]'' et [[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.europe1.fr/Faits-divers/Merah-n-a-pas-falsifie-son-passeport-1403745/ « Merah n'a pas falsifié son passeport »] sur ''[[Europe 1]]'', 4 février 2013</ref>, déclassifiée par le ministère de la défense, ce passeport authentique ne porterait pas la date, le lieu de naissance et l'adresse exacts de Mohammed Merah, mais ceux d'un homonyme, né le 22 février 1988<ref>Cécile Bouanchaud, [http://www.europe1.fr/France/Les-enqueteurs-avaient-le-mauvais-Merah-1403595/ « Les enquêteurs avaient le "mauvais" Merah »] sur ''[[Europe 1]]'', 4 février 2013</ref>, à Villepinte et résidant à Douai<ref>Fabrice Valery, [http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/02/05/merah-n-pas-falsifie-son-passeport-pour-ses-voyages-l-etranger-194345.html « Merah n'a pas falsifié son passeport pour ses voyages à l'étranger »] sur le site de [[France 3 Midi-Pyrénées]], 5 février 2013</ref>, également connu des services de police mais considéré comme un boxeur prometteur<ref>Laurent Borredon et Emeline Cazi, [http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/30/affaire-merah-l-inertie-de-la-dcri-a-paris-a-nouveau-pointee-du-doigt_1824325_3224.html « Affaire Merah : l'inertie de la DCRI à Paris à nouveau pointée du doigt »] sur ''[[Le Monde]]'', 30 janvier 2013</ref>, professionnel depuis 2010<ref>[http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/homonyme-de-mohamed-merah-le-boxeur-est-harcele-7086585.html Homonyme de Mohamed Merah, le boxeur est "harcelé"] sur le site de [[TF1]], 23 mars 2012</ref> dans la catégorie Mi-Lourds<ref>[http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=531714&cat=boxer Fiche de Mohamed Merah] sur ''boxrec.com'', consulté le 7 octobre 2013</ref>. Cette affirmation semble démentie par la publication dans la presse d'une photographie du passeport<ref name="Quand les enquêteurs pistaient un faux Merah - lexpress.fr"/>. Le 20 juillet 2005 le consulat algérien de Toulouse lui remet un passeport algérien qui est renouvelé le 20 mars 2010 ({{numéro|02719420}})<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com"/>, toujours dans le même consulat.|group=n|}}, l'un [[Passeport algérien|algérien]] l'autre [[Passeport français|français]], sont retrouvés à son domicile après l'attaque du [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]]<ref group="b" name="pelletier115">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=115}}</ref>.
Issu d'une famille [[algérie]]nne, Mohammed Merah est inscrit depuis sa naissance au [[Consulat (diplomatie)|consulat]] d'[[Algérie]] de [[Toulouse]]. Il possède la [[double nationalité]] [[algérie]]nne et [[nationalité française|française]]<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/03/26/merah-va-etre-enterre-en-algerie_806007 « Merah va être enterré en Algérie »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 26 mars 2012</ref>. Ses deux [[passeport]]s en cours de validité {{#tag:ref| Son [[passeport français]] lui est délivré le 22 avril 1998 à Toulouse<ref>Salim Koudil, [http://www.liberte-algerie.com/actualite/mohamed-merah-n-avait-pas-de-passeport-francais-exclusif-175085 « Mohamed Merah n’avait pas de passeport français »] sur ''liberte-algerie.com'', 29 mars 2012</ref>. Le 30 juillet 2009<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com">Delphine Byrka, [http://www.parismatch.com/Actu/Societe/EXCLUSIF-MERAH-Les-errements-de-la-DGSE-162310 « Exclusif Merah. Les errements de la DGSE »] sur ''[[Paris Match]]'', 6 février 2013</ref> alors qu'il se trouve encore en prison<ref name="Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? - nouvelobs.com">Celine Rastello, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130306.OBS0945/merah-en-prison-un-rate-de-plus-pour-la-dcri.html « Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 6 mars 2013</ref>, il en obtient une version [[Passeport français#Passeport biom.C3.A9trique|biométrique]] (n° 09PF20140) à [[Toulouse]]<ref group="b" name="pelletier176">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=176}}</ref>. Selon une note de la DGSE ([[Direction générale de la Sécurité extérieure]]) en date du 23 mars 2012<ref>''[[Europe 1|Europe1.fr]]'' et [[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.europe1.fr/Faits-divers/Merah-n-a-pas-falsifie-son-passeport-1403745/ « Merah n'a pas falsifié son passeport »] sur ''[[Europe 1]]'', 4 février 2013</ref>, déclassifiée par le ministère de la défense, ce passeport authentique ne porterait pas la date, le lieu de naissance et l'adresse exacts de Mohammed Merah, mais ceux d'un homonyme, né le 22 février 1988<ref>Cécile Bouanchaud, [http://www.europe1.fr/France/Les-enqueteurs-avaient-le-mauvais-Merah-1403595/ « Les enquêteurs avaient le "mauvais" Merah »] sur ''[[Europe 1]]'', 4 février 2013</ref>, à Villepinte et résidant à Douai<ref>Fabrice Valery, [http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/02/05/merah-n-pas-falsifie-son-passeport-pour-ses-voyages-l-etranger-194345.html « Merah n'a pas falsifié son passeport pour ses voyages à l'étranger »] sur le site de [[France 3 Midi-Pyrénées]], 5 février 2013</ref>, également connu des services de police mais considéré comme un boxeur prometteur<ref>Laurent Borredon et Emeline Cazi, [http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/30/affaire-merah-l-inertie-de-la-dcri-a-paris-a-nouveau-pointee-du-doigt_1824325_3224.html « Affaire Merah : l'inertie de la DCRI à Paris à nouveau pointée du doigt »] sur ''[[Le Monde]]'', 30 janvier 2013</ref>, professionnel depuis 2010<ref>[http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/homonyme-de-mohamed-merah-le-boxeur-est-harcele-7086585.html Homonyme de Mohamed Merah, le boxeur est "harcelé"] sur le site de [[TF1]], 23 mars 2012</ref> dans la catégorie Mi-Lourds<ref>[http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=531714&cat=boxer Fiche de Mohamed Merah] sur ''boxrec.com'', consulté le 7 octobre 2013</ref>. Cette affirmation semble démentie par la publication dans la presse d'une photographie du passeport<ref name="Quand les enquêteurs pistaient un faux Merah - lexpress.fr"/>. Le 20 juillet 2005 le consulat algérien de Toulouse lui remet un passeport algérien qui est renouvelé le 20 mars 2010 ({{numéro|02719420}})<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com"/>, toujours dans le même consulat.|group=n|}}, l'un [[Passeport algérien|algérien]] l'autre [[Passeport français|français]] sont retrouvés à son domicile après l'attaque du [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]]<ref group="b" name="pelletier115">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=115}}</ref>.


=== Parents ===
=== Parents ===
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Mohammed Merah est le dernier enfant d'une fratrie de cinq composée de deux sœurs et trois frères. L'aîné, Abdelghani, est né en février 1977 à Oued Bezzaz à proximité de Souagui<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=63}}.</ref>. En juin 1998, il est condamné à quatre mois de prison pour recel<ref group="b" name="Sif128"/>. Il n'a plus ensuite d'ennui avec la justice mais le choix qu'il fait d'épouser une femme dont le grand-père maternel est d'origine juive<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=104}}</ref>{{,}}<ref name="Abdelghani Merah : mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed - ladepeche.fr">[http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/12/1399026-abdelghani-merah-mon-frere-abdelkader-a-inculque-le-radicalisme-a-mohamed.html Abdelghani Merah : "mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed"] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 12 juillet 2012</ref> provoque un drame familial en 2003 lorsque son frère cadet Abdelkader lui reproche d'être un {{citation|mécréant}}<ref name="Mohamed Merah, une histoire de famille - liberation.fr">Ondine Millot, [http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/18/mohamed-merah-une-histoire-de-famille_812774 « Mohamed Merah, une histoire de famille »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 18 avril 2012</ref> et traite la jeune femme de {{citation|démon}}<ref group="b" name="pelletier138">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=138}}</ref>. S'ensuit une altercation au cours de laquelle Abdelkader blesse grièvement son frère de plusieurs coups de couteau, justifiant son geste par {{citation|Dieu m'a donné raison...}}<ref group="b" name="pelletier138"/>. Malgré le retrait de la plainte, il fera quelques mois de prison<ref group="b" name="pelletier138"/>. Maître Anne-Sophie Laguens, son avocate, réfute néanmoins cette version des faits<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/04/18/abdelkader-merah-a-toujours-ete-antisemite-pour-l-un-de-ses-freres_812511 « Abdelkader Merah a toujours été antisémite pour l'un de ses frères »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 19 avril 2012</ref>. Abdelghani ne partage pas les convictions salafistes d'une grande partie de sa famille. Interrogé sur le rôle des [[imam]]s, il déclare : {{citation|il faudrait encadrer la parole des imams qui, en réalité n'en sont pas vraiment : ils vont dans les quartiers et prêchent la haine de tout ce qui n'est pas musulman}}<ref name="Abdelghani Merah : mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed - ladepeche.fr"/>. En mai 2007, Abdelghani Merah est victime d'un grave accident de la circulation<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=150}}</ref> qui le prive de l'usage de son bras droit<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=16}}.</ref>.
Mohammed Merah est le dernier enfant d'une fratrie de cinq composée de deux sœurs et trois frères. L'aîné, Abdelghani, est né en février 1977 à Oued Bezzaz à proximité de Souagui<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=63}}.</ref>. En juin 1998, il est condamné à quatre mois de prison pour recel<ref group="b" name="Sif128"/>. Il n'a plus ensuite d'ennui avec la justice mais le choix qu'il fait d'épouser une femme dont le grand-père maternel est d'origine juive<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=104}}</ref>{{,}}<ref name="Abdelghani Merah : mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed - ladepeche.fr">[http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/12/1399026-abdelghani-merah-mon-frere-abdelkader-a-inculque-le-radicalisme-a-mohamed.html Abdelghani Merah : "mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed"] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 12 juillet 2012</ref> provoque un drame familial en 2003 lorsque son frère cadet Abdelkader lui reproche d'être un {{citation|mécréant}}<ref name="Mohamed Merah, une histoire de famille - liberation.fr">Ondine Millot, [http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/18/mohamed-merah-une-histoire-de-famille_812774 « Mohamed Merah, une histoire de famille »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 18 avril 2012</ref> et traite la jeune femme de {{citation|démon}}<ref group="b" name="pelletier138">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=138}}</ref>. S'ensuit une altercation au cours de laquelle Abdelkader blesse grièvement son frère de plusieurs coups de couteau, justifiant son geste par {{citation|Dieu m'a donné raison...}}<ref group="b" name="pelletier138"/>. Malgré le retrait de la plainte, il fera quelques mois de prison<ref group="b" name="pelletier138"/>. Maître Anne-Sophie Laguens, son avocate, réfute néanmoins cette version des faits<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/04/18/abdelkader-merah-a-toujours-ete-antisemite-pour-l-un-de-ses-freres_812511 « Abdelkader Merah a toujours été antisémite pour l'un de ses frères »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 19 avril 2012</ref>. Abdelghani ne partage pas les convictions salafistes d'une grande partie de sa famille. Interrogé sur le rôle des [[imam]]s, il déclare : {{citation|il faudrait encadrer la parole des imams qui, en réalité n'en sont pas vraiment : ils vont dans les quartiers et prêchent la haine de tout ce qui n'est pas musulman}}<ref name="Abdelghani Merah : mon frère Abdelkader a inculqué le radicalisme à Mohamed - ladepeche.fr"/>. En mai 2007, Abdelghani Merah est victime d'un grave accident de la circulation<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=150}}</ref> qui le prive de l'usage de son bras droit<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=16}}.</ref>.


Souad est née en 1978. En 1995, une inspectrice de l'aide sociale à l'enfance note dans un rapport que « Souad a une grande autorité dans cette famille et a beaucoup d'ascendant sur sa mère »<ref>Marie-Christine Tabet, [http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/L-etrange-role-de-Souad-la-saeur-Merah-575968 « L'étrange rôle de Souad, la "sœur" Merah »] sur ''[[Le Journal du dimanche]]'', 17 novembre 2012</ref>. En 2000, elle est placée en garde à vue et poursuivie pour parjure<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=129}}</ref>. D'abord épouse d'un trafiquant de drogue qui lui donne deux enfants<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=56}}</ref>, elle se sépare de lui en 2005<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=146}}</ref> et se remarie à Abdelwahid, un salafiste<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=19}}</ref>. À Toulouse, elle suit les cours de l'imam Abdelfattah Rahhaoui<ref>P.C. et [[Agence France-Presse|AFP]], [http://midi-pyrenees.france3.fr/2012/11/14/l-education-religieuse-de-souad-merah-aurait-ete-faite-toulouse-143616.html « Souad Merah aurait suivi des cours d'éducation religieuse à Toulouse »] sur le site de [[France 3 Midi-Pyrénées]], 14 novembre 2012</ref>. Une note de la [[Direction centrale du Renseignement intérieur|DCRI]] datée du 19 mars 2010 la signale comme {{citation|adepte d'un islam radical}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/03/1431114-la-s-ur-ainee-de-mohamed-merah-etait-fichee-avant-son-frere.html|titre=La sœur aînée de Mohamed Merah était fichée avant son frère|site=[[La Dépêche du Midi]]|date=3 septembre 2012|consulté le=18 septembre 2012}}</ref>, lorsqu'en novembre 2010<ref>Yves Bordenave, [http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/08/23/mohamed-merah-un-loup-pas-si-solitaire_1748746_3224.html « Mohamed Merah, un loup pas si solitaire »] sur ''[[Le Monde]]'', 23 août 2012</ref>, elle part au [[Le Caire|Caire]] étudier dans une école coranique<ref>Mathieu Delahousse, [http://www.rtl.fr/actualites/article/info-rtl-la-soeur-ainee-de-mohamed-merah-etait-sous-surveillance-bien-avant-son-frere-7752103450 « La sœur aînée de Mohamed Merah était sous surveillance bien avant son frère »] sur le site de [[RTL]], 3 septembre 2012</ref> une nouvelle note affirme qu'elle est « connue pour ses liens avec les mouvements salafistes radicaux »<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/03/97001-20120903FILWWW00361-merah-sa-soeur-surveillee-avant-lui.php Merah: sa sœur surveillée avant lui] sur ''[[Le Figaro]]'', 3 septembre 2012</ref>. Filmée en caméra cachée dans l'émission ''[[Enquête exclusive]]'' diffusée par [[M6]] le 11 novembre 2012, elle déclare à Abdelghani « Je suis fière de mon frère, il a combattu jusqu’au bout […] je pense du bien de [[Oussama ben Laden|Ben Laden]], je l’ai dit aux flics, je peux te le dire à toi.[…] Les [[juifs]], pas tous mais ceux qui sont en train de massacrer les musulmans, je ne les aime pas comme ils ne nous aiment pas. […] Les [[Salafisme|salafistes]], ils agissent. […] Moi et [Abdel]Kader, on soutient les salafistes, Mohammed a sauté le pas. Je suis fière, fière, fière »<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/11/10/affaire-merah-sa-soeur-fiere-son-frere-accusateur_859563 « Affaire Merah : sa sœur "fière", son frère accusateur »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 10 novembre 2012</ref>. À la suite de ces propos, le [[Liste des procureurs de la République de Paris|parquet de Paris]] ouvre le 12 novembre 2012 une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme »<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/11/12/la-soeur-de-merah-visee-par-une-enquete-pour-apologie-du-terrorisme_859895 « La sœur de Merah poursuivie pour "apologie du terrorisme" »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 10 novembre 2012</ref>{{,}}<ref>''[[Le Monde|lemonde.fr]]'' avec [[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/11/12/enquete-pour-apologie-du-terrorisme-visant-la-s-ur-de-mohamed-merah_1789409_3224.html « Enquête pour "apologie du terrorisme" visant la sœur de Mohamed Merah »] sur ''[[Le Monde]]'', 12 novembre 2012</ref> qui sera classée sans suite par le parquet de Paris en janvier 2013<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2013/01/22/la-plainte-contre-souad-merah-classee-sans-suite_875867 « La plainte contre Souad Merah classée sans suite »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 22 janvier 2013</ref>. À son tour, son avocat {{Me}} Christian Etelin dépose plainte le 20 novembre 2012 contre la chaîne M6, contre Abdelghani Merah et contre le producteur du documentaire en s'appuyant sur l'article 226-1 du code pénal, qui interdit d'enregistrer et de diffuser des paroles prononcées à titre privé<ref>[http://www.20minutes.fr/societe/1046642-souad-merah-porte-plainte-contre-m6-frere-abdelghani Souad Merah porte plainte contre M6 et son frère Abdelghani] sur ''[[20 minutes (France)|20 minutes]]'', 20 novembre 2012</ref>. Selon ''[[Paris Match]]'', Souad donne naissance à un garçon en septembre 2013, qu'elle choisit d'appeler Mohammed<ref>[http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Souad-Merah-prenomme-son-fils-Mohamed-531629 Souad Merah prénomme son fils Mohamed] sur ''[[Paris Match]]'', 30 septembre 2013</ref>{{,}}<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/01/1721256-merah-souad-soeur-ainee-tueur-prenomme-dernier-fils-mohamed.html Merah : Souad, la sœur aînée du tueur, prénomme son dernier fils Mohamed] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', {{1er}} octobre 2013</ref>.
Souad est née en 1978. En 1995, une inspectrice de l'aide sociale à l'enfance note dans un rapport que « Souad a une grande autorité dans cette famille et a beaucoup d'ascendant sur sa mère »<ref>Marie-Christine Tabet, [http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/L-etrange-role-de-Souad-la-saeur-Merah-575968 « L'étrange rôle de Souad, la "sœur" Merah »] sur ''[[Le Journal du dimanche]]'', 17 novembre 2012</ref>. En 2000, elle est placée en garde à vue et poursuivie pour parjure<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=129}}</ref>. D'abord épouse d'un trafiquant de drogue qui lui donne deux enfants<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=56}}</ref>, elle se sépare de lui en 2005<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=146}}</ref> et se remarie à Abdelwahid, un salafiste

Aïcha, elle, a vu le jour à [[Toulouse]] en 1981<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=67}}</ref>. Elle est coiffeuse et habitait à proximité de l'appartement de son frère Mohammed<ref>Gaël Cogné, [http://www.francetvinfo.fr/affaire-merah-affaire-de-famille_169121.html « Affaire Merah, affaire de famille »] sur le site de [[France Télévisions]], 14 novembre 2012</ref>. Comme elle ne partage pas l'extrémisme de ce dernier, il a dit à plusieurs reprises qu'il la considérait comme une « étrangère » et que sa mort ne lui ferait « ni chaud ni froid »<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=168}}.</ref>. Lorsque les crimes de son frère ont été connus, elle a fait part de sa stupeur: « C'est la plus totale stupéfaction. Jamais je n'aurais pu imaginer [que Mohammed] commette des méfaits contre des personnes et a fortiori des enfants »<ref>[http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/ses-proches-entre-suspicion-et-stupefaction-13-05-2012-1997337.php Ses proches entre suspicion et stupéfaction] sur ''[[Le Parisien]]'', 13 mai 2012</ref>.

Abdelkader, né en 1982<ref name="Mohamed Merah: la dérive terrifiante d'un petit voyou (1/2) - parismatch.com"/> est interpellé à de multiples reprises pour des affaires de violence et de stupéfiants lorsqu'il est mineur<ref>Cécile Bouanchaud, [http://www.europe1.fr/France/Que-sait-on-du-frere-de-Merah-1233281/ « Que sait-on du frère de Merah ? »] sur ''[[Europe 1]]'', 10 septembre 2012</ref>. Il finit par devenir peintre en bâtiment effectuant des missions d'intérim<ref>F.Ab., [http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/17/1355435-abdelkader-merah-et-l-amour-des-motos.html « Abdelkader Merah et l'amour des motos »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 17 mai 2012</ref>{{,}}<ref>Catherine Fournier, [http://www.francetvinfo.fr/la-police-s-interroge-sur-le-role-du-grand-frere-du-tueur-de-toulouse_75939.html « Abdelkhader Merah, au cœur de l'enquête »] sur le site de [[France Télévisions]], 24 mars 2012</ref> lui procurant un revenu mensuel de {{unité|800|€}} par mois. Il n'en possède pas moins une Yamaha R1 1000 d’une valeur de {{unité|16000|€}}<ref name="Enquête sur le clan de Merah - lejdd.fr"/>. Il se serait réjoui des attentats du 11 septembre 2001<ref name="Frère de Mohamed Merah mais solidaire de ses victimes - libération.fr">Ondine Millot, [http://www.liberation.fr/societe/2012/11/08/frere-de-mohamed-merah-mais-solidaire-de-ses-victimes_859199 « "Frère de Mohamed Merah, mais solidaire de ses victimes" »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 8 novembre 2012</ref>. De mars à juillet 2003, il est emprisonné après avoir agressé son frère Abdelghani<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=142-143}}</ref>. Condamné en 2005 à deux ans d'emprisonnement dont vingt mois de sursis pour des faits de violence<ref name="Mohamed Merah : vie et mort d'un fanatique - nouvelobs.com">Isabelle Monnin, [http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120403.OBS5317/mohamed-merah-vie-et-mort-d-un-fanatique.html « Mohamed Merah : vie et mort d'un fanatique »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 3 avril 2012</ref>, il se marie religieusement en 2006<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=179}}</ref> avec Yamina Mesbah<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.lepoint.fr/societe/la-vie-secrete-d-abdelkader-merah-une-bombe-pour-sa-compagne-25-03-2012-1444914_23.php « La "vie secrète" d'Abdelkader Merah, une "bombe" pour sa compagne »] sur ''[[Le Point]]'', 25 mars 2012</ref>{{,}}<ref>Delphine de Mallevoüe, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/27/01016-20120327ARTFIG00713-les-merah-une-famille-aux-liens-tres-complexes.php « Les Merah, une famille aux liens très complexes »] sur ''[[Le Figaro]]'', 28 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/20/mohamed-abdelkader-souad-merah-complices-etat-proces-justice_n_2916160.html?utm_hp_ref=france Un an après la mort de Mohamed Merah, les familles des victimes espèrent un procès] sur ''[[Le Huffington Post]]'', 22 mars 2013</ref>. De 2006 à 2011<ref>Delphine de Mallevoüe, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/09/01016-20121109ARTFIG00639-affaire-merah-son-frere-aine-balance.php « Affaire Merah: son frère balance, sa sœur se dit fière »] sur ''[[Le Figaro]]'', 11 novembre 2012</ref>, il effectue de longs séjours dans des madrasas salafistes du Caire, notamment à l’institut arabe Al Fajr<ref name="ladepeche.fr">http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/11/1706540-affaire-merah-frere-complice-presume-restent-prison.html</ref> où il étudie le Coran en compagnie de sa sœur Souad<ref name="Affaire Merah : le rôle du frère du tueur en question - lemonde.fr">Yves Bordenave, [http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/26/affaire-merah-le-role-du-frere-du-tueur-en-question_1675508_3224.html « Affaire Merah : le rôle du frère du tueur en question »] sur ''[[Le Monde]]'', 26 mars 2012</ref>. En juin 2007, il déclare « ne vouloir vivre que du [[Revenu minimum d'insertion|RMI]] et du [[Coran]] »<ref name="Mohamed Merah : vie et mort d'un fanatique - nouvelobs.com"/>. Il se laisse pousser les cheveux et la barbe et modifie sa tenue vestimentaire<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/abdelkader-merah-face-a-ses-juges-10-09-2012-2158182.php Le frère de Mohamed Merah face à ses juges] sur ''[[Le Parisien]]'', 10 septembre 2012</ref>. Lorsque son frère est incarcéré, il vient le voir à plusieurs reprises et gère les cartes de permis de visites. Il lui fait parvenir 51 CD et des livres sur la religion ainsi que des photos de la Mecque<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/06/1576259-quand-merah-annoncait-a-son-frere-son-intention-de-se-venger-des-mecreants.html Quand Merah annonçait à son frère son intention de se "venger des mécréants"] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 6 mars 2013</ref>. Il habite un immeuble de la résidence Jolimont de Toulouse<ref>Pascal Ceaux, [http://www.lexpress.fr/actualite/abdelkader-merah-l-ombre-d-un-frere_1098291.html « Abdelkader Merah, l'ombre d'un frère »] sur ''[[L'Express]]'', 27 mars 2012</ref>{{,}}<ref>Celine Rastello, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120326.OBS4590/toulouse-quel-role-a-joue-abdelkader-merah.html « Toulouse : quel rôle a joué Abdelkader Merah ? »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 26 mars 2012</ref> avant de s'installer en novembre 2011, avec sa compagne dans un pavillon à Auterive, en Haute-Garonne<ref>F.Ab., [http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/25/1314735-abdelkader-merah-a-auterive-on-l-appelait-le-petit-ben-laden.html « Abdelkader Merah. À Auterive, on l'appelait le "petit Ben Laden »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 25 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/2012/09/26/perquisition-en-cours-au-domicile-d-abdelkader-merah_848964 « Perquisition en cours au domicile d’Abdelkader Merah »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 26 septembre 2012</ref>{{,}}<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.liberation.fr/societe/01012398152-abdelkader-frere-et-mentor-de-mohamed-merah « Abdelkader, frère et mentor de Mohamed Merah »] sur ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 25 mars 2012</ref>. Interpellé le 21 mars 2012, il est mis en examen le 25 mars 2012<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120419.OBS6664/affaire-merah-le-frere-aine-accuse-abdelkader.html Affaire Merah : le frère aîné accuse Abdelkader] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 19 avril 2012</ref> notamment pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/18/1333640-l-un-des-freres-merah-accuse-abdelkader-d-etre-antisemite.html L'un des frères Merah accuse Abdelkader d'être antisémite] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 18 avril 2012</ref> puis transféré à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) où il est placé en détention provisoire<ref name="Affaire Merah : le rôle du frère du tueur en question - lemonde.fr"/>. Naît enfin Mohammed, benjamin de la famille, le 10 octobre 1988.

== Biographie ==
=== Enfance ===
[[Fichier:BellefontaineLeParc2.JPG|gauche|vignette|alt=Quartier Bellefontaine à Toulouse.|Quartier Bellefontaine à Toulouse.]]

Né le 10 octobre 1988, Mohammed Merah passe sa petite enfance à [[Toulouse]], dans un pavillon où sa famille a emménagé en 1987<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=85}}</ref>, dans la cité [[Les Izards-Trois Cocus|des Izards]], quartier des Izards-Trois Cocus, au nord de la ville<ref name="LIBE01012397420"/>{{,}}<ref name="NOUVELOBS4238" />, au milieu de [[gens du voyage]] sédentarisés<ref name="aa">http://www.lexpress.fr/actualite/societe/ils-s-appelaient-mohamed-deux-jeunesses-francaises_1098162.html</ref>. Il y grandit dans un climat de [[violence conjugale]], d'intolérance religieuse et d'[[antisémitisme]]. En janvier ou février 1992, il se refugie avec sa mère et ses frères et sœurs pendant six mois<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=89}}</ref> au foyer de l'Oustal, à [[Villefranche-de-Rouergue]] ([[Aveyron (département)|Aveyron]]). Après le divorce de ses parents<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/22/mohamed-merah-l-homme-aux-cent-visages_1674097_3224.html Lemonde.fr]</ref>, son père s'installe à {{unité|500|mètres}} du domicile familial. Sa mère déménage avec ses frères et sœurs dans un appartement situé près du centre ville<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=120}}</ref> puis dans le quartier de Bellefontaine ([[Mirail]])<ref group="b" name="byrka">{{Harvsp|Byrka|2012}}</ref>. Il partage une chambre avec Abdelkader<ref group="b" name="byrka"/>. Supportant très mal la dislocation du foyer familial, il demande en vain à son père de revenir<ref name="Frère de Mohamed Merah mais solidaire de ses victimes - libération.fr"/>. Sa mère qui fait de nouvelles rencontres, le laisse des journées entières devant la télévision. Par un signalement du 15 novembre 1995, les services sociaux s’inquiètent de son environnement familial violent et chaotique<ref>http://www.m6replay.fr/enquete-exclusive/11258129-mohamed-merah-itineraire-d-un-terroriste-francais#/enquete-exclusive/11258129-mohamed-merah-itineraire-d-un-terroriste-francais</ref> et, à l'âge de six ans<ref name="LEPOINTFR1444165" />, il est placé dans une famille d'accueil. Le 8 avril 1997, un rapport de l'action éducative propose qu'il soit séparé de sa mère: « Mohamed rentre de l'école à l'heure qu'il veut, se met à table s'il le désire et se couche de même ». « L'enfant [est] en danger, par manque d'un cadre éducatif »<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=149-150}}</ref>. Le 18 août 1997<ref>[http://www.youtube.com/watch?v=CVswYU04Pxg Affaire Merah - Itinéraire d'un Tueur] - [[YouTube]] {{vid}}</ref>, il est admis à la maison d'enfants du Ramel à Toulouse<ref group="b" name="byrka"/>. Il passe un an dans ce premier [[foyer (habitation en collectivité)|foyer]], la semaine avec les éducateurs et le week-end à la maison<ref name="Mohamed Merah: la dérive terrifiante d'un petit voyou (1/2) - parismatch.com"/>. Il en fera cinq au cours des années qui suivent<ref>{{lien web|url=http://blogs.mediapart.fr/blog/democrypte/010412/mohamed-merah-ou-la-modernite-du-petit-entrepreneur-en-terrorisme|titre=Mohamed Merah ou la modernité du petit entrepreneur en terrorisme}}</ref>, le dernier est la maison d’enfants La Grande Allée, à Toulouse<ref name="Toulouse : le Raid attaque - ParisMatch.com">http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah.-L-odyssee-de-la-haine.-Toulouse.-Le-Raid-attaque-385836/</ref>. Au moins trois travailleurs sociaux s'occupent de lui : un éducateur de la [[Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (France)|Protection judiciaire de la jeunesse]], un autre d'une association de quartier ainsi qu'un animateur<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/22/01016-20120322ARTFIG00419-quand-j-ai-connu-mohamed-merah-il-avait-un-c339ur.php|titre=«Quand j'ai connu Mohamed Merah, il avait un cœur»|site=[[Le Figaro]]}}</ref>.

En septembre 1992, Mohammed Merah entre à l'école maternelle Ernest-Renan dans le quartier des Izards<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=93}}</ref> et en 1994, au cours préparatoire<ref name="LEPOINTFR1444168" />{{,}}<ref>http://www.ouest-france.fr/dossiers/actualite_-Mohamed-Merah-petit-delinquant-devenu-ennemi-public-n-1_2057771-2058167_dossiers.Htm</ref>. Il redouble son [[Cours préparatoire|CP]]<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Il fréquente ensuite des établissements à la [[Côte Pavée]] et à [[Montaudran]]<ref name="Expertise psychologique de Mohammed Merah le 15 janvier 2009">[http://www.lepoint.fr/html/pdf/EXPERTISE-PSY.pdf Expertise psychologique de Mohammed Merah le 15 janvier 2009] sur ''[[Le Point]]'', consulté le 9 octobre 2013</ref> enfin l'école primaire Bastide dans le quartier de Bellefontaine<ref name="LIBE01012397420" />. Ses instituteurs le décrivent comme un enfant « d'aspect triste », « ouvert et intelligent » mais « sans aucun cadre, instable et sujet à des crises de violence incontrôlée ». Il est capable de faire des efforts : malgré ses difficultés en français, il s'emploie à avoir la plus belle écriture de sa classe<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=152-153}}</ref>. Mais cela ne suffit pas et sa scolarité {{citation|difficile}}<ref name="METROFRANCE22032012" /> est marquée, selon un officier de police, par des redoublements, des sanctions, des exclusions. En 2000, il fait son entrée en {{6e}}, au collège Bellefontaine. Ses résultats du premier trimestre sont plutôt bons<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Un professeur note « de réelles capacités », un autre « un réel talent » en arts plastiques. Mais la plupart ne partagent pas cet avis et déplorent ses absences et des attitudes « graves et inadmissibles »<ref name="LADEPECHE1312642" />. Victime des violences de son frère Abdelkader, il fait l'objet, en février 2001, d'un signalement par la principale du collège au procureur de la République. Mohammed « un enfant particulièrement doué […] est en danger grave ainsi que sa mère. Il est urgent […] d'intervenir dans le milieu familial afin de rétablir le calme »<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Inscrit pendant six mois<ref>http://www.lematin.ch/monde/L-itineraire-fatal-de-Mohamed-Merah-23ans-apprenti-djihadiste/story/18037618</ref> dans une classe de {{5e}} du collège Anatole France, il y a laissé un souvenir peu favorable « il était dissipé, ça se passait assez mal avec la majorité des profs. Il pouvait se montrer agressif et violent avec les autres élèves. Il avait eu quelques problèmes, il avait été renvoyé de plusieurs établissements avant d’atterrir dans notre collège ». Il s'en fait exclure définitivement à la suite d'une bagarre<ref>[http://carredinfo.fr/vie-et-mort-dun-assaut-8270 Carredinfo.fr]</ref>. Il poursuit ses études en {{5e}} au collège Berthelot et en {{4e}} au collège du Fer à Cheval<ref name="Expertise psychologique de Mohammed Merah le 15 janvier 2009"/>.

En situation d'échec scolaire, il intègre après la {{4e}} le [[Centre de formation d'apprentis|CFA]] des Arènes pour préparer un [[Certificat d'aptitude professionnelle|CAP]] de [[Carrosserie (réparation)|carrossier]] de 2004 à 2005<ref name="FRANCESOIRFR200455" />{{,}}<ref name="Enquête sur le clan de Merah - lejdd.fr"/>. Dans l'atelier, il dérobe quelques outils, pistolets à peinture et ponceuses<ref>http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/03/29/01006-20120329ARTFIG00788-j-ai-vecu-deux-ans-avec-un-tueur.php</ref>. Embauché à la carrosserie les Yris<ref>http://www.rtl.fr/actualites/article/document-rtl-le-cv-de-mohamed-merah-7745881157</ref>, il est licencié par son employeur au bout d'un an. Après être resté inactif pendant une année<ref name="Expertise psychologique de Mohammed Merah le 15 janvier 2009"/>, il obtient une place d'apprenti le 21 septembre 2006<ref name="Mohamed Merah en 15 dates clés - slate.fr">G.F., [http://www.slate.fr/france/52073/mohamed-merah-chronologie « Mohamed Merah en 15 dates clés »] sur ''[[Slate (magazine)|Slate]]'', 23 mars 2012</ref> à la carrosserie Clarauto d'[[Aucamville (Haute-Garonne)|Aucamville]] à une vingtaine de kilomètres au nord de Toulouse. Son patron le considère comme un bon élément<ref name="Mohamed Merah un type taciturne - Libération.fr">http://www.liberation.fr/societe/01012397535-mohamed-merah-un-type-taciturne</ref>. « Au début, il a fallu le recadrer. Après, ça allait, il est devenu ponctuel »<ref name="Toulouse : le Raid attaque - ParisMatch.com"/>. Il touche un salaire d’apprenti de {{unité|500|euros}} par mois<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr">http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/19/merah-l-incroyable-rate-des-services-secrets_1777963_3224.html</ref>. Il a les loisirs des adolescents de son époque. Il passe beaucoup de temps à regarder des dessins animés, ''[[les Simpson]]''<ref name="J'étais l'épouse de Mohamed Merah - Le Point.fr">http://www.lepoint.fr/societe/j-etais-l-epouse-de-mohamed-merah-31-05-2012-1467480_23.php</ref> ou ''[[Dragon Ball]] ''<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Affaire-Merah.-Le-dernier-temoin-403426/</ref>. {{Citation|Quand Abdelkader voulait lui faire peur, il menaçait de détruire sa collection de cassettes}}, raconte un proche<ref name="Mohamed Merah: la dérive terrifiante d'un petit voyou (1/2) - parismatch.com"/>. Il aime également jouer sur sa [[PlayStation]] à ''[[Call of Duty]]''<ref name="EXCLUSIF : le dernier voyage de Mohamed Merah - Le Point.fr">{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-le-dernier-voyage-de-mohamed-merah-26-03-2012-1445069_23.php|auteur=Stéphane Thépot|titre=EXCLUSIF. Le dernier voyage de Mohamed Merah |date=26 mars 2013|site=lepoint.fr}}</ref> en réseau et à ''[[The Need for Speed|Need for Speed]]''<ref name="La femme de Merah : on regardait les Simpson - Le Figaro.fr">http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/05/31/01016-20120531ARTFIG00562-la-femme-de-merah-on-regardait-les-simpson.php</ref>. Avec des camarades, il monte un blog « Izards-31.skyrock.com »<ref>{{Lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312471-mohammed-merah-docteur-jeckyll-et-mister-hyde.html|titre=« Mohammed Merah, Docteur Jeckyll et Mister Hyde » |date=22 mars 2012|site=ladepeche.fr}}</ref> où il se met en scène au volant de puissantes automobiles. Enfin, il se consacre à la vidéo et au montage de clips<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=165}}</ref>. Féru de mécanique, il s’intéresse d’abord aux deux-roues. Depuis l’âge de 14 ans, il est client chez le concessionnaire moto de son quartier<ref name="Mohamed Merah un type taciturne - Libération.fr"/>. Il est adepte de la conduite rapide en [[scooter]]<ref name="Comment les policiers ont logé Mohammed Merah">Claire Lagadic, Frédéric Abela et Jean Cohadon, [http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312489-comment-les-policiers-ont-loge-mohammed-merah.html « Comment les policiers ont "logé" Mohammed Merah »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 22 mars 2012</ref>. Il apprécie ensuite les automobiles allemandes et participe à des rodéos dans la cité des Izards pour impressionner ses amis<ref>{{Lien web|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/26/ce-que-la-dcri-savait-de-mohamed-merah-petite-frappe-bizarre_1675606_3224.html|auteur=Yves Bordenave|titre=A la DCRI, Mohamed Merah a donné l'image d'une petite frappe "bizarre"|date=26 mars 2012|site=lemonde.fr}}</ref>.

Passionné de [[football]], il affiche dans sa chambre des posters de joueurs français<ref name="Drame Toulouse. Le père de Mohamed Merah parle"/>. Son joueur favori est [[Zinédine Zidane]]. Un de ses anciens éducateurs rapporte que {{Citation|lors de la dernière [[Coupe du monde de football de 2010|Coupe du monde de foot]], en [[Afrique du Sud]], en 2010, contrairement à beaucoup de mômes du quartier qui soutenaient l’[[Équipe d'Algérie de football à la Coupe du monde 2010|Algérie]], il était derrière les [[Équipe de France de football à la Coupe du monde 2010|Bleus]]. Il assumait et en était fier}}<ref name="Mohamed Merah : la dérive terrifiante d'un petit voyou - ParisMatch.com">http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah-la-derive-terrifiante-d-un-petit-voyou-386324/</ref>. En 1995 ou 1997, il prend sa première licence<ref name="Drame Toulouse. Le père de Mohamed Merah parle"/>. Il joue alors au club du Mirail, puis passe au club des Izards et enfin au club JS Toulouse Pradette. Il finit sa carrière de footballeur comme gardien de but remplaçant dans l’équipe des seniors (20-35 ans)<ref name="Mohamed Merah : la dérive terrifiante d'un petit voyou - ParisMatch.com"/> du football club de [[Castelmaurou]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1311742-castelmaurou-le-tueur-presume-joueur-au-fcc.html</ref>. En 2006<ref name="Toulouse : le Raid attaque - ParisMatch.com"/>, il quitte le domicile maternel<ref name="Enquête sur le clan de Merah - lejdd.fr"/> et emménage dans un appartement de {{unité|38|m|2}}<ref>[http://www.sudouest.fr/2012/03/25/nouvelle-video-de-l-appartement-de-mohamed-merah-669158-5215.php Sudouest.fr]</ref> situé au 17 rue Sergent-Vigné<ref>[http://www.bienpublic.com/actualite/2012/03/22/le-tueur-negocie-sa-reddition Bienpublic.com]</ref>, dans le [[Côte Pavée|quartier de Côte Pavée]] à [[Toulouse]]. Le deux pièces aux volets toujours fermés<ref name="LIBETOULOUSETACITURNE" /> comporte un immense Coran et, accrochés au mur plusieurs grands sabres<ref name="Le Télégramme 21/03/2012" />. Le loyer de {{unité|160|euros}}<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=60}}</ref> est pris en charge par un organisme social<ref>http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/un-bien-etrange-train-de-vie-24-03-2012-1921204.php</ref> car ses seules ressources officielles sont un virement mensuel de [[Pôle emploi]] de {{Unité|330|€}}<ref name="parenq">http://www.leparisien.fr/faits-divers/enquete-sur-les-multiples-locations-de-voitures-de-mohamed-merah-30-03-2012-1931295.php</ref>. Lors de son voyage au [[Pakistan]] à l'été 2011, il fait de curieux achats sur Internet depuis ce pays, pour plus de {{unité|1500|€}}. Un compte ouvert à la [[La Banque postale|Banque Postale]] en décembre 2010 a été crédité en plusieurs fois de près de {{unité|5000|€}} et toujours en espèces<ref group="b" name="pelletier159">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=159-160}}</ref>. Entre le 23 décembre 2011 et le 19 mars 2012, sont déposés sur ses comptes {{unité|3000|€}} en liquide et un peu plus de {{unité|1000|€}} en chèques. Il paiera globalement {{unité|8000|€}} pour louer des voitures<ref name="Des crimes mûrement préparés - leparisien.fr">[http://www.leparisien.fr/faits-divers/des-crimes-murement-prepares-13-05-2012-1997927.php Des crimes mûrement préparés] sur ''[[Le Parisien]]'', 13 mai 2012</ref>. En février 2012, il s'offre un séjour en station de ski dans le [[Jura (département)|Jura]] avec deux amis<ref name="EXCLUSIF : le dernier voyage de Mohamed Merah - Le Point.fr"/>{{,}}<ref>[http://www.20min.ch/ro/news/dossier/tueur/story/27848346 Mohamed Merah voulait louer des skis ici] sur ''[[20 minutes (Suisse)|20 minutes]]'', 26 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[http://cdn.timesofisrael.com/uploads/2013/03/Merah.png Photographie de Mohammed Merah aux sports d'hiver.]</ref>. Des dépenses sans commune mesure avec ses revenus effectuées avec de l'argent dont on ignore la provenance.

=== Délinquance ===
En 2002, rendu furieux à l'idée de ne pas passer le weekend dans sa famille, il frappe au visage une assistante sociale. Il s'en explique devant les policiers « Ma mère m'a dit quelque chose et ça m'a énervé. […]. Je suis énervé aussi parce que tout le temps je suis placé. […]. Je suis dégoûté d'être dans un foyer »<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Selon la psychologue qui l'examine alors, « Mohammed n'envisage pas la répercussion de ses actes sur la personne qu'il a agressée puisqu'il se place lui-même en position de victime »<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=154}}</ref>. Le tribunal pour enfants le condamne pour violences volontaires. Ses éducateurs se plaignent de lui « Il injurie, insulte les filles, […] qui nous demandent de les protéger et de fermer leur chambre à clé. Chaque jour, nous devons intervenir pour une dégradation, un vol, un conflit, une agression dont Mohammed est l'auteur »<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Dans une lettre à un juge datée du 22 avril 2003, la mère de Mohammed Merah déplore à son tour d'avoir été agressée physiquement par l'adolescent « La violence de mon fils est telle que je me trouve dans l'incapacité d'y faire face »<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. En février 2004<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=57}}</ref>, il est arrêté pour avoir jeté des pierres sur un autobus<ref name="LEFIGARO01016" />, il s'en tire avec une simple admonestation. En janvier 2005, il tient tête à l'une des éducatrices du foyer Mercadier et la frappe à l'œil<ref name="LEMONDE1674097" /> avant de fuguer. Il est condamné à cinq mois de prison avec sursis pour coups et blessures volontaires<ref name="Expertise psychologique de Mohammed Merah le 15 janvier 2009"/>. Il faudra une convocation assortie d'une menace de révocation de sursis envoyée chez sa sœur Souad pour qu'il reprenne contact avec la protection judiciaire<ref group="b">{{Harvsp|Hériot|Escarnot|2012|p=45}}</ref>. Le 23 mars 2005, il est arrêté au volant d'une moto Honda volée<ref>http://www.blogbang.com/videos/111446-documentaire-mohamed-merah-toulouse-la-contre-enqute-.html</ref>. En 2006, il est poursuivi pour un vol de portable avec violence, de moto, et des insultes<ref name="LEMONDE1674097" />. Il agresse à coups d'extincteur son oncle qui lui demandait d'arrêter un rodéo bruyant en [[quad (véhicule)|quad]], dans la cité des Izards<ref>http://books.google.fr/books?id=oZQ7hT6IO9gC&pg=PT36&lpg=PT36&dq=merah+oncle+extincteur&source=bl&ots=_rAi5ovXd2&sig=0i0AAvEM12ByVdQ0d1iHKZcxVy8&hl=fr&sa=X&ei=YyiMULf1KZOk0AWgj4CQBg&ved=0CB8Q6AEwAA#v=onepage&q=extincteur&f=false</ref>. Durant sa minorité, il est condamné à quatorze reprises par le [[tribunal pour enfants]] pour diverses affaires de dégradations, de manquements à l'autorité ou de vols<ref name="LEXPRESS1096433" />.

En 2007, il se rend avec un pistolet chez son frère Abdelkader et la compagne de ce dernier. Il tire dans l’écran plat posé sur le meuble télé et saccage leur appartement, jetant les objets par la fenêtre du {{4e}} étage<ref name="Mohamed Merah. La haine - actu-match - ParisMatch.com"/>. Il quitte les lieux en menaçant « Si tu lèves encore une fois la main sur moi, je t'en loge une »<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=138}}</ref>. Il est verbalisé au volant d'une BMW le 18 octobre 2007, lors d'un contrôle routier aux abords d'un quartier de Toulouse<ref>http://www.lematindz.net/news/8331-france-mohamed-merah-travaillait-pour-les-renseignements-francais.html</ref>. Les policiers qui ont arrêté son véhicule reçoivent pour instruction de transmettre un copie du PV aux renseignements généraux<ref>http://www.lepoint.fr/societe/merah-une-enquete-a-haut-risque-07-06-2012-1470689_23.php</ref>. Le lendemain, il fait partie de la bande qui à bord d'un 4x4 [[Volkswagen Touareg]] volé en octobre 2007 à [[Tournefeuille]] lors d'un [[Piraterie routière|home-jacking]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2008/02/14/434042-enquete-gendarmes-percutes-par-un-4x4-vole-huit-suspects-en-garde-a-vue.html</ref>, organise un nouveau cambriolage dans un domicile à Plaisance et s'empare avec violence<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/21/91860-toulouse-home-jacking-ca-n-arrete-pas.html</ref> d'un 4x4 [[BMW X5]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2008/02/16/434682-gendarmes-percutes-le-conducteur-avait-17-ans.html</ref>. Au cours de la fuite, vers 3h30, le 4x4 [[Volkswagen Touareg]] roulant à {{unité|180|km/h}}<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/24/497286-agressions-la-confession-des-braqueurs-mineurs-a-domicile.html</ref> percute le véhicule du [[peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie]] (PSIG) de [[Colomiers]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/22/91918-home-jacking-deux-jeunes-incarceres.html</ref> à l'entrée ouest de Toulouse sur l'[[Autoroute A624 (France)|A624]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/20/91737-terreur-dans-la-maison.html</ref> aux abords des usines Airbus. Dans la collision, un sous-officier et un réserviste volontaire sont blessés, leur chien d'attaque et de recherche est tué<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/11/27/353360-les-blesses-du-psig-toujours-arretes.html</ref>. Mais Mohammed Merah, au volant du 4x4 [[BMW X5]] parvient à s'échapper au terme d'une course-poursuite qui fait la une des journaux<ref>http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/2007-10/4x4-fonce-sur-gendarmes-deux-blesses-4862132.html</ref>. Il en tire une certaine fierté « c’était passé à la télé, à Enquête exclusive là, une course poursuite sur Toulouse. Un Touareg qui a percuté les gendarmes et tout ça. Très violemment.[…] J’étais dans le X5 et bon, [[Inch Allah|inch ’allah]] c’est la première fois que je l’avoue, au point ou j’en suis ça changera rien. Je conduisais le X5 »<ref name="Transcription des conversations entre Mohamed Merah et les négociateurs - Libération.fr">http://www.liberation.fr/societe/2012/07/17/transcription-des-conversations-entre-mohamed-merah-et-les-negociateurs_833784</ref>{{,}}<ref>http://www.huffingtonpost.fr/2012/11/09/mohamed-abdelghani-abdelkader-souad-merah-frere-terroriste-enquete-exclusive_n_2098875.html</ref>. Le 5 décembre 2007, il arrache le sac d'une personne âgée<ref name="VINGTMIMUTES902299" /> dans le hall d'une banque. Pour ce [[Vol en droit pénal français|vol avec violence]], Mohammed Merah devenu [[Majorité civile|majeur]], est condamné le 18 décembre 2007 à 18 mois de prison ferme selon la procédure de comparution immédiate<ref>[http://www.sudouest.fr/2012/03/22/il-etait-courtois-avait-son-visage-angelique-665793-4778.php Sudouest.fr]</ref>. Il n'est emprisonné que cinq mois et demi à la [[maison d'arrêt de Seysses]] ([[Haute-Garonne]]), de décembre 2007 à juin 2008. Selon la conseillère du service d'insertion et de probation qui l'examine alors, « il n'était pas dans le déni total comme beaucoup le sont. Il reconnaissait les violences en réunion, mais pas le vol pour lequel il avait été condamné »<ref group="b">{{Harvsp|Hériot|Escarnot|2012|p=54-55}}</ref>.</ref>. Il se plie sans difficulté à la discipline de cet établissement et n’y a pas côtoyé d’islamistes prosélytes, affirment les surveillants pénitentiaires<ref>{{lien web|url=http://www.marianne2.fr/Mohamed-Merah-un-detenu-sans-histoire_a216579.html|titre=Mohamed Merah, un détenu sans histoire |site=Marianne2|date=23 mars 2012|consulté le=23 mars 2012}}</ref>. Il est ensuite transféré à la prison [[Saint-Sulpice (Tarn)]] où, en octobre 2008, il est libéré profitant d'un placement extérieur<ref name="NOUVELOBS20120323" />. À sa sortie, il fait le pari avec un de ses amis, qu'il se ferait une coupe punk. La crête rouge qu'il arbore alors lui rapporte {{unité|500|euros}}<ref name="Mohamed Merah. La haine - actu-match - ParisMatch.com"/>.

En décembre 2008<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120403.OBS5317/mohamed-merah-vie-et-mort-d-un-fanatique.html|titre=Mohamed Merah : vie et mort d'un fanatique|date=3 avril 2012|consulté le=3 avril 2012|site=Le Nouvel observateur|auteur=Isabelle Monnin}}</ref>, alors qu'il travaille {{citation|plus ou moins activement}} dans diverses entreprises toulousaines, il refuse d'obtempérer à un contrôle policier forcé et est réincarcéré à la [[maison d'arrêt de Seysses]] jusqu'au 5 septembre 2009<ref name="ee">http://www.sudouest.fr/2012/03/22/il-etait-courtois-avait-son-visage-angelique-665793-4778.php</ref>{{,}}<ref name="NOUVELOBS20120323" />{{,}}<ref name="LEXPRESS1096433"/>. [[Bernard Squarcini]], le directeur central du [[Direction centrale du Renseignement intérieur|renseignement intérieur]], précise que « c'est une conduite sans permis qui le fait basculer, et emprisonner dix-huit mois, puisque ses sursis tombent à la fin de sa majorité pénale.» Mohammed Merah trouve injuste la sanction qui lui est infligée et il entre en rébellion contre les institutions<ref name="Interview_Squarcini" />. Durant son incarcération, le jour de [[Noël]] 2008, il [[tentative de suicide|tente de se suicider]] par pendaison<ref name="Merah : la dérive meutrière - Libération.fr">http://www.liberation.fr/societe/01012398016-merah-la-derive-meurtriere</ref> et passe quinze jours en [[hôpital psychiatrique]] au CHU Gérard Marchant de Toulouse<ref name="Mohamed Merah, un petit délinquant devenu djihadiste - L'EXPRESS">{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mohamed-merah-un-petit-delinquant-devenu-djihadiste_1096658.html|titre=Mohamed Merah, un petit délinquant devenu djihadiste|consulté le=22 mars 2012|site=[[L'Express]]|date=22 mars 2012}}</ref> du 25 décembre au 8 janvier 2009<ref name="LEPOINTFR1444165"/>{{,}}<ref name="LEXPRESS1096653" />. Lorsque sa famille vient le visiter à l'hôpital il déclare à sa mère « Tu sais bien que le suicide est interdit en islam. J'ai joué la comédie pour passer quelques jours en dehors de la prison »<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=163}}</ref> Dès son retour derrière les barreaux, il s'adonne, selon le [[Liste des procureurs de la République de Paris|procureur de Paris]] [[François Molins]], à une lecture assidue du [[Coran]], commence à se radicaliser, et agresse d'autres prisonniers<ref name="FRANCESOIRFR200455" />. Un de ses codétenus confirme cette évolution au ''[[Le Journal du dimanche|Journal du dimanche]]'': « son frère est venu le voir régulièrement avec sa mère. Il lui a fait passer un [[tapis de prière]]s et une [[Jilbab|djellaba]], qu’il mettait parfois sous son jean. Et puis surtout il lui a donné un CD avec des chants islamiques, des bruits de détonations. Il écoutait ça à fond, du matin au soir. Je ne comprenais pas l’arabe, mais selon un copain maghrébin de la prison, ça parlait de personnes égorgées, des âmes corrompues qui iraient en enfer. C’était insupportable. En plus, il s’est mis à faire plusieurs prières. Il se levait même dans la nuit. Ça m’a gonflé. Au bout de quelque temps, je lui ai dit d’aller dans une autre cellule »<ref>http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Mohamed-etait-sous-l-influence-de-son-frere-Interview-497275</ref>{{,}}<ref name="Mohamed Merah : vie et mort d'un fanatique - nouvelobs.com"/>.

Début juillet 2010, il vient consulter l'avocat toulousain Erick Lebahr pour entamer une procédure aux prud'hommes en raison d'heures de travail non payées, chez son carrossier. Il est reçu une seconde fois courant juillet par le juriste qui lui dicte les lettres à envoyer à l'employeur. Mais lorsque l'avocat le rappelle en septembre 2010, Merah le menace: « Vous ne savez pas à qui vous parlez ! Vous n'imaginez pas qui je suis, méfiez-vous….! »<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/19/1585959-affaire-merah-l-avocat-et-parent-d-eleve-a-l-ecole-juive-avait-recu-le-terroriste.html</ref>. Le 9 janvier 2011, à la suite d'un problème de stationnement, il a une altercation avec un voisin dans son immeuble de la résidence Belle Paule. Les policiers de la sécurité publique de Toulouse appelés sur les lieux, dressent un constat, procèdent à une vérification d'identité et l’incident est clos<ref>http://actualite.portail.free.fr/france/24-03-2012/le-mysterieux-colocataire-de-mohamed-merah-rue-du-sergent-vigne/</ref>{{,}}<ref>http://www.20min.ch/ro/news/dossier/tueur/story/20933653</ref>{{,}}<ref>http://www.7sur7.be/7s7/fr/13397/Fusillade-a-Toulouse/article/detail/1414115/2012/03/26/Le-mysterieux-colocataire-de-Mohamed-Merah.dhtml</ref>. Un an plus tard, il insulte et menace une employée de la concession Renault qui lui aurait donné par téléphone une indication erronée : « Toi, si je te retrouve dehors, tu es morte »<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=161}}</ref>. Le 24 février 2012, il est jugé une nouvelle fois pour conduite en 2009<ref name="ee"/> d'une moto sans permis<ref name="LADEPECHEFR1311633" />{{,}}<ref name="NOUVELOBS4269" />, ainsi que pour blessures involontaires, puis condamné à un mois de prison ferme<ref name="LENOUVELOBS20120321" />, mais laissé libre. Il devait comparaître début avril devant le juge d'application des peines<ref name="LALIBREBELGIQUE727479" />. D'après [[Claude Guéant]], il a dans son casier judiciaire en 2012, 18 faits de violence à son actif parmi lesquels vols, recels, vols aggravés avec violence, outrages et conduite sans permis<ref>[http://www.liberation.fr/societe/01012397535-mohamed-merah-un-type-taciturne Mohamed Merah, «un type taciturne»]</ref>, dont 15 quand il était mineur, et un total de condamnations s'élevant à 21 mois de prison. Il était cependant jusqu'ici considéré comme un « petit délinquant »<ref>[[Le Huffington Post|LeHuffPost]] / [[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.huffingtonpost.fr/2012/03/21/mohamed-merah-qui-est-le_n_1369045.html « Mohamed Merah: qui est le suspect des tueries de Toulouse et Montauban »] sur ''[[Le Huffington Post]]'', 21 mars 2012</ref>{{,}}<ref name="Suspect de Toulouse. Mohamed, 23 ans, djihadiste - ouest-france.fr">Philippe Chapleau, [http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Suspect-de-Toulouse.-Mohammed-24-ans-djihadiste_39382-2057589_actu.Htm « Suspect de Toulouse. Mohamed, 23 ans, djihadiste »] sur ''[[Ouest-France]]'', 21 mars 2012</ref>{{,}}<ref name="Mohamed Merah en 15 dates clés - slate.fr"/>.

La police le suspecte d'être mêlé à différents trafics<ref group="b" name="pelletier159"/>{{,}}<ref name="parenq"/>. Il participerait ainsi à des réseaux revendant des voitures maquillées au [[Maroc]], en [[Tunisie]] ou en [[Algérie]]<ref>Jean-Manuel Escarnot, Franck Hériot, Vous aimez la vie, j'aime la mort! Enquête sur la dérive de Mohammed Mérah, {{p.|94}}.</ref>. Des temoins rapportent qu'il se livre à plusieurs reprises au transport de drogue par voiture rapide (go fast) entre la France et l'Espagne<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/11/01016-20130411ARTFIG00502-merah-financait-ses-voyages-avec-l-argent-de-la-drogue.php</ref>. Par ailleurs, quelques jours avant la tuerie de Montauban, il se rend cité de l’Hers, non loin de chez lui, pour vendre des jeans Diesel « tombés du camion »<ref name="Mohamed Merah : la dérive terrifiante d'un petit voyou - ParisMatch.com"/>. Par ailleurs, les enquêteurs cherchent à savoir s'il a pu bénéficier d'un « sponsoring » d'une organisation terroriste<ref name="Des crimes mûrement préparés - leparisien.fr"/>.

=== Islamisme radical ===
Aux policiers qui l'interrogent durant le siège de son appartement, il se présente comme un « autodidacte de l'islam » qui a lu le Coran « seul en prison »<ref name="LEPARISIEN1922558" />. Sa conversion remonterait au 18 février 2008. Ce jour-là, il est extrait de sa cellule de prison, pour être entendu dans une autre affaire. « C'est là que j'ai invoqué Allah en arrivant à la gendarmerie, je lui ai demandé de m'aider. J'ai vu que les gendarmes étaient à côté de leurs pompes […] Ça a été une preuve d'Allah. Depuis ce jour-là, le 18 février 2008, je me suis converti sérieusement à la religion et j'ai toujours été assidu dans mes prières »<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/17/1401768-merah-aux-policiers-je-me-sentais-de-mieux-en-mieux-a-chaque-tuerie.html</ref>. Pourtant, il accompagne son père à la mosquée dès l'âge de quatre ans<ref>{{lien web|url=http://www.algerie-focus.com/2012/04/03/le-pere-de-mohamed-merah-se-confie-a-paris-match-je-vais-ecrire-a-bouteflika-pour-quil-maide-a-recuperer-la-depouille-de-mon-fils/|titre=Le père de Mohamed Merah se confie à Paris Match : « Je vais écrire à Bouteflika pour qu’il m’aide à récupérer la dépouille de mon fils »*|site=Algérie Focus|consulté le=4 avril 2012}}</ref>. Selon sa mère il aurait commencé à faire la prière en 2006<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/ses-proches-entre-suspicion-et-stupefaction-13-05-2012-1997928.php</ref>. De 2007 à 2009, il aurait reçu une instruction religieuse dans une école coranique à Toulouse<ref name="Mohammed Merah a rejoint des Écoles coraniques à Mouzaya et à Tizi-Ouzou<ref>http://www.algeriecity.com/algerie/mohammed-merah-a-rejoint-des-ecoles-coraniques-a-mouzaya-et-a-tizi-ouzou</ref>. Une note de la DCRI du 24 décembre 2009, signale que pendant sa détention en prison, il participe de manière assidue à des cours religieux du soir<ref name="Note de la DCRI - scribd.com"/>. Enfin en 2010, lors de son dernier séjour en Algérie, il fréquente une première école coranique dans la ville de [[Mouzaia]], wilaya de Blida, puis une seconde dans la ville de [[Tizi Ouzou]]<ref>{{lien web|url=http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/28/le-pere-de-mohamed-merah-parle|titre=Le père de Mohamed Merah parle|consulté le=28 mars 2012|date=28 mars 2012}}</ref>.

Un rapport de la Direction régionale des Renseignements généraux de Toulouse daté du 19 octobre 2006<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/sites/regions_france3/files/styles/asset_full/public/assets/images/entete.jpg</ref> mentionne Mohammed Merah<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/sites/regions_france3/files/styles/asset_full/public/assets/images/extrait2-v.jpg</ref> et fournit deux photographies de lui, l'une le montrant en tenue religieuse devant le Coran, un couteau de boucher à la main, l'autre sur une « moto-cross de couleur orange et noir, que les fonctionnaires de la SNRO avaient repéré […] avec le dénommé Sabri Essid à son guidon »<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/sites/regions_france3/files/styles/asset_full/public/assets/images/merah-moto-v.jpg</ref>{{,}}<ref>http://www.rue89.com/2013/03/10/des-documents-attestent-que-mohamed-merah-ete-repere-des-2006-240428</ref>. En conséquence, la section Étrangers et Minorité de la [[Direction centrale des Renseignements généraux|DCRG]] émet dès le 20 octobre 2006 <ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/04/01016-20120604ARTFIG00737-enquete-sur-les-failles-des-services-de-renseignements.php</ref>, Une fiche “ S ” comme sûreté de l’État<ref>http://www.atlantico.fr/rdvpresse/fiche-perdue-mohamed-merah-334573.html</ref>, à son nom, le désignant comme « membre de la mouvance [[Islamisme|islamiste]], radicale, susceptible de voyager et de fournir une assistance logistique à des militants intégristes »<ref>{{lien web|url=http://www.francetv.fr/info/mohamed-merah-aurait-ete-fiche-par-les-renseignements-des-2006_78891.html|titre=Mohamed Merah aurait été fiché par les renseignements dès 2006|date=31 mars 2012|consulté le=4 avril 2012}}</ref>. Une note d'alerte du 23 février 2007 adressée à la Direction départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de la Haute-Garonne par les renseignements généraux signalant le démantèlement d'«un réseau djihadiste à Toulouse » précise que « Mohamed Merah a rejoint cette mouvance »<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/sites/regions_france3/files/styles/asset_full/public/assets/images/1-fevrier-2007-v.jpg</ref>. Un document de mai 2007 émanant lui aussi de la direction régionale des renseignements généraux à Toulouse indique que Mohamed Merah peut être considéré comme un « djihadiste radical »<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/03/07/exclusif-les-documents-des-renseignements-francais-ou-mohamed-merah-apparait-des-2006-l-age-de-18-ans-212027.html</ref>. En novembre 2007, il est contrôlé au [[col du Perthus]] à la [[Frontière entre l'Espagne et la France|frontière entre la France et l'Espagne]]<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120418.OBS6482/comment-le-contre-espionnage-a-egare-la-fiche-de-mohamed-merah.html</ref>. Il se rend en Espagne semble-t-il, pour participer aux journées islamiques de formation en [[Catalogne]]<ref name="LEFIGARO97001" />{{,}}<ref>{{lien web|url=http://news.fr.msn.com/m6-actualite/faits-divers/toulouse-mohamed-merah-est-mort#fbid=-7XZqbz48ZB|titre=Toulouse : Mohamed Merah est mort|site=[[MSN]]}}</ref>.

Lors de son incarcération, l'administration pénitentiaire, ignorant qu'il est fiché S, ne charge pas son propre service de renseignement, l'EMS-3, de lui accorder une attention particulière<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130316.OBS2160/affaire-merah-la-dcri-toujours-sur-le-banc-des-accuses.html</ref>. En 2008, il demande l'autorisation de rendre visite en prison au jihadiste Sabri Essid<ref>http://www.liberation.fr/societe/2012/03/24/merah-la-derive-meurtriere_805436</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lemonde.fr/depeches/2012/03/24/le-frere-de-mohamed-merah-serait-fier-de-ses-actes_1591099.html|titre=Le frère de Mohamed Merah serait "fier" de ses actes|consulté le=4 avril 2012|date=24 mars 2012|site=[[Reuters]]}}</ref>{{,}}<ref name="Enquête sur le clan de Merah - lejdd.fr"/>. Mohammed Merah lui écrit<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-famille-merah-dans-le-viseur-de-la-dcri_1155947.html</ref> et lui apporte un mandat de {{unité|100|euros}}<ref>http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/03/29/01006-20120329ARTFIG00853-fausse-polemique-et-vraies-questions.php</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/22/mohamed-merah-un-membre-actif-de-la-mouvance-djihadiste-internationale_1674086_3224.html Lemonde.fr]</ref>. Dans une lettre du 3 février 2009 à son frère Abdelkader, il fait les louanges d'Allah « maître de l'univers » et écrit que sa foi sort renforcée de ce séjour en prison. Surtout, il « souhaite plus que tout qu'Allah (le) venge des kouffars (mécréants) » et prévient qu'à sa sortie il saura très précisément ce qu'il lui restera à faire<ref>http://www.lepoint.fr/societe/affaires-merah-les-lettres-qui-predisaient-sa-vengeance-06-03-2013-1636652_23.php</ref>. En septembre 2009, Fabien Clain, {{#tag:ref|Converti à l’islam radical entre 1999 et 2000, '''Fabien Clain''', alias Omar est hébergé pendant deux mois à Artigat avec sa femme en 2005
<ref name="azf" >http://www.azf-10h18.com/DOCS/Soulez-Acte%20intentionnel.pdf</ref>. Dès 2008, il est connu pour avoir des liens avec des islamistes de la bande de Gaza plus particulièrement avec l’armée islamique<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/19/1403368-dossier-secret-defense-sur-merah-la-these-de-l-indic-refait-surface.html</ref>. Il devient l’un des organisateurs de la filière d'Artigat de recrutement et d'acheminement de volontaires à la guerre sainte ou « djihad » en Irak. Dans une lettre du 8 avril 2009 à son frère Abdelkader, Mohammed Merah songerait à lui lorsqu'il s'inquiète sur le sort d'un de ses «frères» religieux<ref>http://www.liberation.fr/societe/2013/03/06/ce-qu-ecrivait-mohamed-merah-a-son-frere-abdelkader-en-2009_886672</ref>. Le 9 juillet 2009, la {{14e}} chambre du tribunal correctionnel de Paris condamne en effet Fabien Clain à cinq ans ferme pour association de malfaiteurs à visée terroriste<ref name="La filière islamiste toulousaine condamnée - ladepeche.fr"/>. Il est incarcéré à Paris<ref name="Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? - nouvelobs.com"/>. Sa mère également convertie à l’islam épouse religieusement Mohamed Essid<ref name="Enquête sur le clan de Merah - lejdd.fr"/>.|group=n|}} fait parvenir à Merah un courrier via sa compagne<ref name="Merah en prison : un raté de plus pour la DCRI ? - nouvelobs.com"/>. En octobre 2009, les coordonnées de ce dernier sont découvertes dans la liste des contacts d’un des membres de ce même réseau<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah.-Plusieurs-defaillances-deplorees-440840/</ref>. La fiche de signalement de Mohammed Merah est cependant désactivée en mars 2010<ref name="Un jihadiste rusé et aidé par les circonstances - Libération.fr">http://www.liberation.fr/societe/2012/10/01/un-jihadiste-ruse-et-aide-par-les-circonstances_850231</ref>.

En avril-mai 2010<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-merah-un-an-apres-beaucoup-de-questions-peu-de-certitudes_1230860.html</ref>, il va en Algérie avec l'intention de rejoindre des islamistes armés<ref name="Les échanges édifiants entre Mohamed Merah et la DCRI - Le Figaro.fr">http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/07/17/01016-20120717ARTFIG00283-les-echanges-edifiants-entre-mohamed-merah-et-la-dcri.php</ref>. Mais sa tentative échoue. "C'était vraiment difficile de les trouver, à cause des intrusions qu'il y a eu dans le groupe" avouera-t-il par la suite aux négociateurs de la police<ref name="Libération publie 173 pages de conversations de Merah avec la police - Le Monde.fr">http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/07/17/liberation-publie-173-pages-de-conversations-de-merah-avec-la-police_1734517_3224.html</ref>. D'après une note de la DCRI, il demande régulièrement en juin 2010 aux personnes qu'il fréquente l'autorisation de faire chez eux la prière<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>.Le 25 juin 2010<ref name="Le Télégramme 21/03/2012">[http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/toulouse-une-mere-en-colere-temoigne-j-ai-alerte-la-police-a-de-nombreuses-reprises-exclusif-21-03-2012-1640838.php Letelegramme.com]</ref>, une mère de famille toulousaine porte plainte contre Mohammed Merah pour avoir fait regarder à son fils de 15 ans « des vidéos d’Al-Qaïda avec des scènes insoutenables »<ref name="LEPROGRES20120323" />, notamment des femmes exécutées d'une balle dans la tête et des hommes égorgés<ref name="LEXPRESS1096658" />. En guise de représailles, le jeune islamiste revient insulter et frapper la mère et la sœur de sa victime devant leur domicile<ref>http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/toulouse-une-mere-en-colere-temoigne-j-ai-alerte-la-police-a-de-nombreuses-reprises-exclusif-21-03-2012-1640838.php</ref>. Convoqué par les policiers de Toulouse une première fois en août 2010, il ne s'y rend pas, prétextant un deuil familial en Algérie. En janvier 2011, il se présente enfin à eux sans être inquiété. L'enquête sera classée sans suite le 23 mars 2012<ref>http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/merah-les-notes-qui-accusent-la-dcri-20-10-2012-1878263.php</ref>.

En juillet 2010, Merah rejoint un point d'information de la [[Légion étrangère]] de Toulouse{{#tag: ref|Mohammed Merah a participé à la journée de défense le 30 septembre 2009 et citoyenneté au cours de laquelle, il a tout juste obtenu la moyenne aux tests<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=172}}</ref>. Par contre, il n'a pas tenté d’intégrer l'[[Armée de terre (France)|Armée de terre]], à Lille en janvier 2008 comme l'a d'abord annoncé par erreur le SIRPA, le confondant avec un homonyme<ref name="VINGTMINUTES902347" />{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2012/03/22/article_un-fils-perdu-trouble-et-complexe.shtml|titre=Mohamed Merah, un fils perdu, troublé et complexe|consulté le=4 avril 2012|site=La voix du nord}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2012/03/23/article_-11-h-30-hier-mohamed-merah-tombe-raide-m.shtml|titre=Toulouse : 11 h 30, hier, Mohamed Merah tombe après 32 heures de siège (INFOGRAPHIES)|consulté le=4 avril 2012|date=23 mars 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120322.AFP1077/mohamed-merah-est-mort-lors-de-l-assaut-du-raid-a-toulouse-en-direct.html|site=Le nouvel observateur|titre=Mohamed Merah est mort lors de l'assaut du Raid à Toulouse - EN DIRECT|consulté le=4 avril 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/ce-que-l-on-sait-de-mohamed-merah-7085494.html|titre=Ce que l'on sait de Mohamed Merah|consulté le=4 avril 2012|site=[[TF1]]|date=22 mars 2012}}</ref>.|group=n|}} Il prend des repas et dort sur place. Le lendemain, cependant, il repart sans avoir passé ni entretien ni tests de présélection<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/toulouse-le-tueur-a-tente-deux-fois-de-s-engager-dans-l-armee_1096067.html</ref>{{,}}<ref name="FRANCESOIRFR200455" />. Il n'en prétend pas moins sur son CV avoir passé l'année 2010 à la Légion étrangère<ref>{{lien web|url=http://www.rtl.fr/actualites/article/document-rtl-le-cv-de-mohamed-merah-7745881157|titre=DOCUMENT RTL - Le CV de Mohamed Merah|site=[[RTL]]|consulté le=4 avril 2012|date=24 mars 2012}}</ref>. Selon son avocat « cet échec avec l'armée, plus que la prison, lui donne le sentiment qu'il n'aura définitivement pas sa place dans la société française. Et c'est là qu'il se passe quelque chose »<ref name="Mohamed Merah, un petit délinquant devenu djihadiste - L'EXPRESS"/> et le déterminera à se lancer dans la voie du [[Djihad|jihad]] armé<ref group="b" name="pelletier175">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=175}}</ref>. Mohammed Merah pour sa part donne aux enquéteurs une explication bien différente de sa volonté d'intégrer l'armée: « je voulais m’engager à la légion étrangère pour aller en Afghanistan et retourner mon arme contre les légionnaires et rejoindre les [[Taliban]]s »<ref name="Transcription des conversations entre Mohamed Merah et les négociateurs - Libération.fr"/>{{,}}<ref group="b" name="pelletier174">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=174}}</ref>{{,}}<ref>http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/merah-detecte-dans-un-fief-taliban-en-2011-selon-un-livre-a-paraitre-04-06-2012-2032241.php</ref>. C’est dans les jours qui suivent que commence véritablement sa quête d'un [[Djihad|jihad]] armé<ref group="b" name="pelletier175"/>. Ensuite, poursuivant son rêve, il cherche au cours de ses voyages à rejoindre [[Al-Qaïda]] et à rencontrer des émirs car il lui faut aussi un mentor théologique afin de se faire délivrer un permis de tuer. {{Citation|Pour commettre les actes qu'il a pu faire, il faut obtenir l'accord d'un cheikh ou d'un émir.}} précise son frère Abdelkader<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=179-180}}</ref>.

Le 15 juillet 2010, Mohammed Merah achète un billet aller-retour [[Paris]]-[[Damas]] pour un séjour prévu du 17 juillet 2010 au 17 septembre 2010<ref>http://www.air-journal.fr/?attachment_id=46994</ref> « pour trouver directement [s]es frères ». Il fréquente l’institut coranique Abou Nour, à Damas. Il racontera d’ailleurs, lors du débriefing avec les agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en novembre 2011, que «  le niveau d’enseignement y étant trop élevé », il a «  abandonné au bout d’une semaine pour suivre des cours chez un particulier  », «  hébergé chez un étudiant originaire du Sud-Ouest, un dénommé Jérémy. Un converti »<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah.-Un-etrange-touriste-472491/</ref>. En mars 2012, il expliquera ainsi ses intentions « de la [[Syrie]] j’ai cherché, j’ai fait tous les pays voisins et mon but précis c’était de faire beaucoup de, de pays comme le [[Liban]], la [[Turquie]], tout ça. Bon je sais que c’est pas là-bas qu’il faut chercher mais comme ça j’ai plein de visa dans mon passeport. Comme ça si je me fais serrer, et ben je serai crédible en disant que je suis un touriste »<ref name="Transcription des conversations entre Mohamed Merah et les négociateurs - Libération.fr"/>. Compte tenu de sa double nationalité, il peut utiliser soit son passeport français soit son passeport algérien, valides l'un et l'autre<ref group="b" name="pelletier176"/>. Du 25 juillet au {{1er}} août 2010, il se rend en [[Turquie]]<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=189}}</ref>. Le 14 août, il entre en Irak par le poste d'Ibrahim-Khalil à la frontière avec la Turquie. Il se fait expulser seulement trois jours après son arrivée au Kurdistan irakien, faute de visa et regagne Damas le 22 août<ref name="pm3331" >''Paris Match'', {{numéro|3331}} du 21 au 27 mars 2013, {{p.|76}}.</ref>. Un taxi le conduit au [[Liban]] où il séjourne du 5 au 7 septembre 2010. Il traverse ensuite rapidement la [[Jordanie]] en bus<ref name="Libération publie 173 pages de conversations de Merah avec la police - Le Monde.fr"/>. Du 9 au 12 septembre 2010<ref name="Un jihadiste rusé et aidé par les circonstances - Libération.fr"/>{{,}}<ref>http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2013/02/26/les-juges-sur-les-traces-de-merah-a-l-etranger</ref> il pénètre sur le territoire israélien à partir du pont Allenby et visite la mosquée Al-Aqsa. Arrêté par la police israélienne en possession d'un couteau, il est interrogé une demi-heure et relâché<ref name="pm3331" />. Il repart en Jordanie vers le port d'Aqaba, traverse la mer Rouge et se rend en [[Égypte]], au [[Le Caire|Caire]] chez son frère Abdelkader où il demeure un mois. Il se fait prendre en photographie sur un quad devant les pyramides de Gizeh. Il retourne en [[Europe]] où il est contrôlé à l’[[aéroport de Bruxelles]] le 18 octobre 2010<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/EXCLU-Le-dossier-secret-defense-sur-Mohamed-Merah-decrypte-410809/</ref>.

Du 29 octobre 2010 au 13 novembre 2010, il passe deux semaines au [[Tadjikistan]] où il rencontre à [[Douchanbé]], la capitale, deux militaires français chargés de la réfection de l'aéroport<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>. Après avoir obtenu non sans difficulté<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=181}}</ref> le 13 novembre 2010 un visa touriste ({{n°}}4303) pour l'Afghanistan valable jusqu’au 12 février 2012<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com"/>, il débarque à Kaboul le 13 novembre 2010<ref name="LEPARISIEN1921711" /> et s'installe au Mustafa Hotel<ref>''Paris Match'', {{numéro|3331}} du 21 au 27 mars 2013 {{p.|77}}.</ref>. Il expliquera ainsi ses intentions : {{citation|Mon but en tant que touriste était de me faire kidnapper par les Talibans, à prendre les routes dangereuses. Mais Allah [...] il a pas décidé ainsi}}<ref name="Transcription-Libération">{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/07/17/transcription-des-conversations-entre-mohamed-merah-et-les-negociateurs_833784|titre=Exclusif - Transcription des conversations entre Mohamed Merah et les négociateurs|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''|date=17 juillet 2012|site=liberation.fr|consulté le=11 mars 2013}}.</ref>. Il se rend à [[Kandahar]] où il réside à l'hôtel Mumtaz International. Le 22 novembre, la police locale le contrôle dans cette ville, fouille son sac qui contient un ordinateur portable et un appareil photo<ref name="Quand les enquêteurs pistaient un faux Merah - lexpress.fr"/>. Devant les services du contre-terrorisme afghans, il s’exprime « en français », affirme « être de confession musulmane » et travailler comme carrossier « dans le sud de Paris ». ll déclare être passé par l’Allemagne, la Turquie, la Syrie, le Liban, Israël, l’Égypte, le Tadjikistan afin de « visiter les ruines des statues de bouddhas détruites par les talibans »<ref>http://www.europe1.fr/France/Les-dangereuses-liaisons-du-clan-Merah-1002683/</ref>{{,}}<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-merah-ce-que-disent-les-documents-declassifies-09-08-2012-2119019.php</ref>. Il est remis aux forces américaines<ref name="LEMONDE1675106" /> qui constatent que son passeport atteste effectivement de séjours en Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Irak, Égypte<ref name="LEMONDE1674086" />{{,}}<ref name="Squarcini" />. À la suite de cette interpellation, Merah est placé par les autorités américaines sur la « liste noire » des personnes interdites de vol aux États-Unis<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/mohamed-merah-etait-interdit-de-vol-aux-etats-unis-23-03-2012-1920189.php Le Parisien.fr] "Mohamed Merah était interdit de vol aux États-Unis", publié le 23/03/12, consulté le 28/02/12</ref>. Il échange coordonnées et adresses [[Facebook]] avec des officiers américains de Kandahar<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>. Le 23 novembre, Mohammed Merah est raccompagné par la police à l'aéroport de Kandahar et mis dans l'avion de 5 heures du matin pour Kaboul<ref name="Quand les enquêteurs pistaient un faux Merah - lexpress.fr"/>. De là, il trouve tout de même le moyen de faire une excursion sur le site des bouddhas détruits par les talibans à Bamiyan<ref>''Paris Match'', {{numéro|3331}}, 21-27 mars 2013, {{p.|77}}</ref>. Il quitte l'Afghanistan le 3 décembre 2010 par un vol pour la France via [[Dubaï (ville)|Dubaï]]<ref name="Exclusif Merah. Les errements de la DGSE - parismatch.com"/>. Il regagne le territoire national le 5 décembre 2010<ref name="LEPARISIEN1921711" />.

Parallèlement à ces voyages, il multiplie les contacts avec l'étranger par téléphone ou par SMS. Entre le {{1er}} septembre 2010 et le 20 février 2011, il établit 1863 communications dont 186<ref>http://www.lepoint.fr/societe/merah-la-piste-islamiste-se-confirme-24-08-2012-1498673_23.php</ref> vers l'[[Égypte]], l'[[Algérie]], le [[Maroc]], la [[Côte d'Ivoire]], le [[Kenya]], la [[Royaume-Uni|Grande-Bretagne]], l'[[Espagne]], la [[Croatie]], la [[Roumanie]], la [[Bolivie]], la [[Thaïlande]], la [[Russie]], le [[Laos]], le [[Kazakhstan]], la [[Turquie]], l'[[Arabie saoudite]], [[Taïwan]], [[Israël]], les [[Émirats arabes unis]] et même le [[Bhoutan]]<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/23/1424173-nouvelles-revelations-merah-n-etait-pas-un-loup-solitaire.html</ref>. Avertis de l'épisode afghan par les militaires américains, leurs homologues français de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) transmettent l'information à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)<ref name="LEPARISIEN1921711" />, et celle-ci demande une enquête sur Mohammed Merah le 7 janvier 2011<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121020.AFP2669/la-dcri-a-baisse-la-garde-apres-avoir-fait-de-merah-une-cible-privilegiee.html</ref>{{,}}<ref name="LEMONDE1675106" />. Dans une note du 11 janvier 2011, elle le considère comme « délinquant récidiviste », qui « fréquente la mouvance radicale toulousaine ». Sa fiche «S» au Fichier des personnes recherchées (FPR), est réactivée le 26 janvier 2011<ref name="Un jihadiste rusé et aidé par les circonstances - Libération.fr"/>. Le 10 mars 2011, la DCRI demande en urgence absolue la mise sous écoute de la ligne téléphonique de sa mère mais y renonce le 29 avril, avant que la commission de contrôle n'ait donné son accord, car « l’utilisateur visé apparaît peu », et téléphone de cabines ou avec des cartes<ref name="Un jihadiste rusé et aidé par les circonstances - Libération.fr"/>. Jusqu’en août 2011, Mohammed Merah n'en fait pas moins l'objet d' «une cinquantaine de surveillances physiques». En avril 2011, une caméra est intallée à l'entrée de son immeuble<ref>François Vignolle [http://news.fr.msn.com/m6-actualite/faits-divers/exclusif-une-videosurveillance-policiere-de-merah-brutalement-arretee "Une vidéosurveillance policière de Merah brutalement arrêtée"], sur MSN actualités avec M6info.fr, 11 octobre 2013</ref>. Le 21 avril 2011 il reçoit la visite d'un membre supposé du groupuscule islamiste [[Forsane Alizza]] ("les cavaliers de la fierté") créé en 2010<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/forsane-alizza-arrestation-de-trois-candidats-au-jihad-15-05-2012-2001557.php</ref> qui appelle "à l'application de la charia en France"<ref>("les cavaliers de la fierté"), un groupuscule salafiste radical qui appelle « à l'application de la charia en France »</ref> et qui sera dissous en février 2012<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/20121006.OBS4828/les-principaux-coups-de-filet-dans-le-milieu-islamiste-depuis-10-ans.html</ref> par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant<ref>http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Temoignage-de-la-mere-d-un-islamiste-arrete-a-Toulouse-vendredi-499053</ref>. Le 15 juin 2011, le chef de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et le brigadier Hassan L., demandent à leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI de « judiciariser la situation de Mohamed Merah »<ref name="Info Libé : la DCRI aurait ralenti les investigations concernant Mohamed Merah - Libération.fr">http://www.liberation.fr/societe/2012/10/31/info-libe-la-dcri-aurait-ralenti-les-investigations-concernant-mohamed-merah_857203</ref> en raison de son « potentiel de dangerosité » élevé<ref>http://www.europe1.fr/Faits-divers/La-DCRI-accusee-d-avoir-freine-le-dossier-Merah-1294495/</ref>. Ils ne reçoivent aucune réponse<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/affaire-merah-deux-policiers-du-renseignement-toulousain-egratignent-leur-direction_1181502.html</ref>.

Le 8 août 2011, les autorités [[pakistan]]aises délivrent à Mohammed Merah un visa touristique d’un mois<ref name="SLATEFRSPAIN" /> (n° VF716688)<ref name="expr12"/>. Il s’embarque de [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|Roissy]] à destination de [[Lahore]] le 19 août 2011<ref>http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/121023-rapport-merah.pdf</ref>. Il racontera lui-même ainsi son séjour: « Quand je suis arrivé au Pakistan, comme d'hab je faisais le touriste, je visitais des monuments et tout pour être vu. Dès que je suis allé à [[Islamabad]], je suis rentré dans une certaine mosquée et j'ai vu un homme dont j'avais entendu qu'il soutenait les talibans ouvertement et je savais que son fils ou ses enfants avaient été tués par des militaires pakistanais, donc je pouvais lui faire confiance. […] Il m'a ramené chez lui et de là, de là, il m'a envoyé chez un émir des talibans. Ça me paraissait un peu trop facile »<ref name="Les échanges édifiants entre Mohamed Merah et la DCRI - Le Figaro.fr"/>. Les spécialistes pensent que ce religieux qui servira d'intermédiaire est [[Abdul Aziz Ghazi]], l’imam radical de la Mosquée rouge<ref>http://www.liberation.fr/politiques/2013/03/15/sur-les-traces-de-youssef-le-francais_888992</ref>. Les services de renseignements pakistanais ([[Inter-Services Intelligence]], ISI) signalent à l'ambassade de France MohammedMerah comme un candidat potentiel au djihad<ref name="LEXPRESS1096802" />. À Lahore, ce dernier est accompagné par un homme appartenant au Lashkar-e-Taiba, un groupe extrémiste pakistanais fondé dans les années 1980 par les services secrets, impliqué dans plusieurs attaques en Inde et en Afghanistan. Le jeune toulousain appelle sa mère à plusieurs reprises depuis les centres téléphoniques d'Anarkali, le vieux bazar. Il envoie également des e-mails depuis des endroits très en vue - une salle de classe du prestigieux collège Aitchison, un institut privé, ou encore le bureau d'un organisme délivrant des visas pour les pays anglophones. Il se rend ensuite à Kharian, une petite ville étroitement surveillée, car elle abrite un secteur militaire. Il y appelle sa mère depuis deux magasins de téléphonie. Les 26 et 27 août 2011, son adresse Internet est activée à Sakhi Sarwar, une ville sous administration militaire, en raison de sa proximité avec un site nucléaire. Le 3 septembre 2011 il utilise sa messagerie mail à Islamabad<ref name="Toulouse : les révélations du patron du renseignement - Le Monde.fr">http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/23/toulouse-les-revelations-du-patron-du-renseignement_1674664_3224.html</ref>.

Entre le 4 et le 17 septembre environ, il se rend clandestinement dans l'ouest du pays, à Miranshah, un fief taliban du Waziristan près de la frontière avec l'Afghanistan<ref name="expr12">http://www.lexpress.fr/actualite/societe/merah-apprenti-tueur-au-pakistan_1206821.html</ref>. La NSA, le service d'interception américain<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-dcri-surveillait-les-mails-de-merah-au-pakistan_1154113.html</ref>, détecte début septembre 2011, l'activation à Miransha de deux de ses adresses internet<ref>http://www.europe1.fr/France/Merah-detecte-dans-un-fief-taliban-en-2011-1113591/</ref>. Une fois à Miranshah, Merah est mis en relation avec [[Moez Garsallaoui]], un islamiste radical tunisien époux de la veuve de l'un des meurtriers du [[Ahmed Chah Massoud|commandant Massoud]] le 9 septembre 2001, représentant du groupe Jund Al-Khilafah, qui sera liquidé par une frappe aérienne quelques mois plus tard<ref name="expr12"/>. Il est testé pendant dix jours pour vérifier qu’il n’est pas infiltré par les services occidentaux<ref name="Libération">http://www.liberation.fr/societe/01012400814-au-pakistan-mohamed-merah-a-l-ecole-du-crime</ref> et reçoit dans un camp d'entraînement du [[Waziristan du Nord]], aux côtés d'autres recrues européennes, une formation pendant deux jours<ref name="rtl">http://www.rtl.fr/actualites/article/la-formation-de-merah-par-les-talibans-detaillee-dans-la-presse-7746371206</ref> au maniement des armes et au combat rapproché avec le [[Tehrik-e-Taliban Pakistan]] (TTP)<ref name="LEXPRESS1096802" />. Comme il refuse de manipuler les explosifs, Merah n'est pas entraîné en vue d'une action suicide car il n’a « ''pas l’âme d’un martyr'' » mais préfère « ''tuer et rester en vie'' »<ref name="LEPOINT1443994" />{{,}}<ref name="rtl"/>{{,}}<ref name="Libération"/>. La DCRI recense l'activation de son adresse Internet le 9 octobre à [[Abbottabad]], le 13 octobre à Lahore où il appelle les policiers de Toulouse pour leur signaler qu'il ne pourra pas se rendre à une convocation car il n'est pas en France<ref name="Toulouse : les révélations du patron du renseignement - Le Monde.fr"/>. Deux jours plus tard, il se trouve à Faisalabad. Après deux mois au [[Pakistan]]<ref name="Squarcini"/>, le jeune islamiste doit écourter son séjour à la mi-octobre 2011, car il a contracté l'[[hépatite A]]<ref name="LIBERATION01012397642" />.

De retour en France le 19 octobre 2011<ref name="expr12"/>, il est hospitalisé à l'hôpital Purpan de Toulouse où il refuse d'être soigné par des femmes<ref name="LEFIGAROFR20120325" />. Le 22 octobre 2011, sa sœur Souad souscrit pour lui un contrat d'abonnement téléphonique auprès de l'opérateur SFR<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-etranges-connexions-de-merah-avec-la-dcri_1136372.html</ref>. Le 3 novembre, il rappelle les fonctionnaires de police pour les assurer qu'il viendra les voir dès sa sortie de l'hôpital<ref name="Toulouse : les révélations du patron du renseignement - Le Monde.fr"/>. Le 14 novembre 2011<ref>http://www.20minutes.fr/article/1025858/mohamed-merah-pourquoi-services-secrets-ont-ils-arrete-surveiller-quand-commence-preparer-actions</ref>{{,}}<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>{{,}}<ref name="DCRI" />, il est interrogé pendant deux heures et demie sur ces voyages par le brigadier Hassan de l'antenne locale de la DCRI<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/03/01016-20121003ARTFIG00688-l-affaire-merah-revele-les-failles-du-renseignement.php</ref> et par un officier de la sous-direction du contre-terrorisme, section « islam sunnite » codifiée sous le nom de «T3», descendu spécialement du siège de la Centrale de Levallois-Perret<ref>http://7our.wordpress.com/2012/06/20/mohamed-merah-etait-une-ressource-des-services-secrets-francais/</ref>. Il prétend avoir fait du tourisme et avoir recherché une épouse<ref name="LACROIX781554" />{{,}}<ref name="Squarcini"/>. Fidèle à la stratégie de la « [[taqiya]] », l'art de la dissimulation et du camouflage face à l'« ennemi », Merah occulte le véritable but de son voyage jusque dans les [[Régions tribales (Pakistan)|zones tribales]] pour en rapporter son « permis de tuer »<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=208}}</ref>. Comme l'explique son frère Abdelkader {{citation|Mohammed se faisait passer pour un touriste et c’est comme cela qu’il a trompé son monde. Il a réussi à faire passer une image de musulman pas sérieux, il faisait des petites conneries et a donné le change. C’était calculé}}<ref name="Mohamed Merah, une histoire de famille - liberation.fr"/>. Cette tactique réussit à tromper les policiers qui notent dans leur compte rendu en date du 25 janvier 2012<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/EXCLU-affaire-Merah-le-document-secret-qui-accable-la-DCRI-424389/</ref> : « cette rencontre n'a pas permis de faire le lien entre Mohammed Merah et un éventuel réseau djihadiste »<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>.

Le 15 décembre 2011, Olivier Corel<ref group="b">{{Harvsp|Sifaoui|Merah|2012|p=206}}</ref>, un islamiste syrien vivant en Ariège{{#tag:ref|Né en 1947 à Talkalakh<ref>http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article4867</ref> en Syrie<ref>http://thepot.blog.lemonde.fr/2012/07/05/mohamed-merah-et-azf-comme-un-doute/</ref> '''Abdulilah Qorel'''<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/31/1549381-a-artigat-olivier-corel-l-emir-blanc-aux-deux-visages.html</ref>{{,}}<ref>http://www.franceinfo.fr/justice/l-histoire-du-jour/l-emir-blanc-qui-a-accueilli-les-freres-merah-564719-2012-03-23</ref>, arrive en France en janvier 1973 pour faire des études de pharmacie qu'il abandonne<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/L-emir-blanc-qui-a-rencontre-Abdelkader-Merah-385333/</ref> pour devenir intérimaire à l'usine AZF de Toulouse<ref>http://www.sudouest.fr/2013/03/12/affaire-merah-sur-la-piste-de-l-emir-blanc-992159-4585.php</ref>. En 1983, il est naturalisé français<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/olivier-l-emir-blanc-a-recu-chez-lui-mohamed-merah-23-03-2012-1919933.php</ref> et change son nom en '''Olivier Corel'''. En 1986, il s’installe dans l’Ariège et acquiert en 1991 le hameau des Launes à Artigat<ref name="azf" />. Il y anime une communauté salafiste d'une dizaine de familles<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/02/18/7997-toulouse-c-etaient-bien-des-terroristes.html</ref>. En février 2007, il est interpellé, détenu à Paris par la sous-direction du terrorisme<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2007/02/16/385465-une-islamiste-d-artigat-relachee.html</ref>, placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'enquête sur la filière djihadiste vers l'Irak<ref name="LEPARISIEN1919933" />. Mais il bénéficie d'un non-lieu<ref>http://www.francetvinfo.fr/les-jihadistes-solitaires-se-multiplient_76843.html</ref>. Dans le village d'Artigat où il vit avec sa femme Nadia et sa fille de 14 ans, on le surnomme "l'émir blanc"<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/25/1314736-enquete-sur-les-reseaux-islamistes-en-midi-pyrenees.html</ref>. Il entre en contact téléphonique avec Mohammed Merah les 22 décembre 2011, {{1er}}, 3 et 9 janvier 2012<ref name="Note de la DCRI - scribd.com"/>.|group=n|}} célèbre le mariage religieux de Mohammed Merah et de Hizia D<ref name="J'étais l'épouse de Mohamed Merah - Le Point.fr"/>, une jeune femme de la banlieue toulousaine<ref name="LCI7091173" />, d'origine algérienne<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/29/01016-20120329ARTFIG00361-l-avocat-de-merah-je-ne-l-ai-jamais-connu-religieux.php Lefigaro.]</ref> en accord avec les deux familles<ref name="La femme de Merah : on regardait les Simpson - Le Figaro.fr"/>. Il décide de mettre un terme à leur relation et le 2 janvier 2012<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/02/1368121-dix-sept-jours-de-mariage-l-ex-femme-de-merah-raconte.html</ref> et il dépose la jeune femme devant le domicile de ses parents à Blagnac. En janvier 2012, Mohammed Merah et son frère Abdelkader vont au hameau des Lanes pour rendre visite à Olivier Corel, pour le consulter sur le divorce religieux<ref name="LEPARISIEN1919933" /> et la loi islamique<ref name="TELEGRAPH9163751" />. La procédure de divorce est engagée qui aboutit officiellement le 20 mars 2012<ref name="LIBERATION01012398293" />. Selon le quotidien serbe ''Kurir'', Merah se serait rendu en février 2012 à [[Zavidovići]] en Bosnie pour écouter le prédicateur extrémiste de Brunswick {{lien|Muhamed Ciftci|lang=de}} à des conférences islamistes organisées par la branche bosniaque de l’association salafiste allemande maintenant dissoute « Invitation au paradis » (Einladung zum Paradies)<ref>[http://fr.novopress.info/110747/une-deputee-autrichienne-laffirme-mohamed-merah-avait-des-contacts-avec-le-milieu-salafiste-allemand/ Novopress.info]</ref>.

=== Tueries à Toulouse et Montauban ===
{{Affaire judiciaire en cours}}
{{Article détaillé|Tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban}}
[[Fichier:Map of March 2012 attacks in Toulouse and Montauban, and scarlet Vigipirate area, in France.svg|thumb|right|Zone où le plan Vigipirate rouge écarlate a été activé en [[Midi-Pyrénées]] ainsi que l'[[Aude (département)|Aude]] et le [[Lot-et-Garonne]].]]

Le 15 février 2012, Mohammed Merah retire « {{unité|1.83|€}} » sur un de ses comptes, portant le solde à une « nullité parfaite » comme s'il cherchait à liquider ses biens terrestres<ref>Norbert Navarro, [http://www.rfi.fr/emission/20120513-une-francois-hollande-elu « À la Une : François Hollande, l’Élu »] sur le site de [[Radio France internationale|RFI]], 13 mai 2012</ref>. Le lendemain, il achète une caméra Go-Pro<ref name="Des crimes mûrement préparés - leparisien.fr"/> pour {{unité|350|€}}<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=124}}</ref>. Le 6 mars 2012 vers 16 h 40<ref>Jean Cohadon, [http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/03/1722931-affaire-merah-comment-scooter-tueur-ete-vole.html « Affaire Merah : comment le scooter du tueur a-t-il été volé ? »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 3 mars 2013</ref>, il vole avec deux complices un scooter T Max 530 à Toulouse<ref>Lucie Dancoing, [http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah.-La-traque-du-complice-une-voiture-suspecte-retrouvee-dans-l-Aude-385902/ « Mohamed Merah. La traque du complice »] sur ''[[Paris Match]]'', 29 mars 2012</ref>. Le même jour, il achète une cagoule chez le concessionnaire « Yamaha 31 »<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.leparisien.fr/faits-divers/des-crimes-murement-prepares-13-05-2012-1997927.php « Mohamed Merah achète une cagoule chez Yamaha le jour même du vol de scooter »] sur ''[[Le Parisien]]'', 24 mars 2012</ref> à qui il demande en vain le 15 mars 2012<ref name="Turie de Toulouse, retour sur les évènements - Le Monde.fr"/> comment désactiver le système de géolocalisation d'un scooter T-Max<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.lepoint.fr/societe/merah-etait-seul-chez-le-concessionnaire-yamaha-24-03-2012-1444668_23.php « Merah était seul chez le concessionnaire Yamaha »] sur ''[[Le Point]]'', 24 mars 2012</ref>. Il se procure auprès de voyous locaux<ref>Stéphane Joahny et Laurent Valdiguié, [http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/L-effrayant-testament-de-Mohamed-Merah-497266/ « L'effrayant testament de Mohamed Merah »] sur ''[[Le Journal du dimanche]]'', 25 mars 2012</ref> des armes, notamment un pistolet-mitrailleur [[Sten]], un revolver [[Colt Python|Python]], un fusil à pompe et un pistolet-mitrailleur [[Uzi]], trois pistolets automatiques [[Colt M1911|Colt .45]] ({{Unité|11.43|mm}}) pour {{unité|20000|euros}}, une somme qui aurait été rassemblée, selon ses confessions aux agents du RAID, grâce à des cambriolages et des attaques à main armée<ref>Christophe Cornevin et Jean-Marc Leclerc, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/26/01016-20120326ARTFIG00698-enquete-sur-l-arsenal-heteroclite-de-merah.php « Enquête sur l'arsenal hétéroclite de Merah »] sur ''[[Le Figaro]]'', 26 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120324.OBS4498/tuerie-de-toulouse-le-frere-de-mohamed-merah-au-coeur-de-l-enquete.html Tuerie de Toulouse : le frère de Mohamed Merah au cœur de l'enquête] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 25 mars 2012</ref>.

Le 11 mars 2012 vers {{heure|16|}} <ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312543-le-film-des-evenements-ayant-conduit-a-l-operation-du-raid.html Ladepeche.fr]</ref>, un sous-officier du {{1er}} Régiment du train parachutiste, Imad Ibn Ziaten{{#tag:ref|Le maréchal des logis chef '''Imad Ibn Ziaten''', né le 29 juillet 1981 à Mont St Aignan<ref>http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/tag/montauban</ref>, appartenait au {{2e}} escadron de livraison par air du {{1er}} RTP de Toulouse. Entré en service le {{1er}} mars 2004, il avait été engagé sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, le Tchad (en 2008, 2009, 2011), la République de Côte d’Ivoire (en 2011), Gabon (en 2006) et la Réunion (en 2007). Depuis 2010, il était instructeur parachutiste<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/12/1580370-affaire-merah-l-hommage-a-la-premiere-victime.html</ref>. Il était divorcé et sans enfants<ref name="rr">http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/nicolas-sarkozy-a-rendu-hommage-aux-3-soldats-tues-a-toulouse-et-montauban</ref>. Il est inhumé le 25 mars 2012 au Maroc, d'où sa famille est originaire<ref>http://www.liberation.fr/societe/01012397124-en-direct-les-corps-des-victimes-de-toulouse-rapatries-en-israel</ref>. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au ''Journal officiel'' le {{1er}} janvier 2013<ref name="Legi">http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000026871345&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id</ref>. Le 22 avril 2012<ref>http://www.liberation.fr/societe/2012/10/14/latifa-ibn-ziaten-imad-in-memoriam_853169</ref>, sa mère, Latifa Ibn Ziaten<ref>http://sitamnesty.wordpress.com/2013/03/18/foulard-legouad-le-pacifique-et-tolerant-complice-de-mohamed-merah/</ref>, fonde en sa mémoire « Imad association pour la jeunesse et la paix », afin de lutter contre la haine et les extrémismes<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/18/1492085-affaire-merah-latifa-ibn-ziaten-le-combat-d-une-mere.html</ref>. Le 11 mars 2013 une plaque en son honneur est dévoilée sur les lieux où il a été tué : « Ici le 11 mars 2012 a été lâchement assassiné l'adjudant Imad Ibn Ziaten, mort pour le service de la nation »<ref>http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/457219/toulouse-une-mere-et-un-ministre-se-replongent-dans-le-souvenir-des-crimes-de-merah.html</ref>, |group=n|}}, a rendez-vous sur un parking situé à proximité d'un gymnase de la cité de l'Hers, à [[Toulouse]]<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/01/18/01016-20130118ARTFIG00326-quand-le-parachutiste-refusait-de-se-coucher-devant-merah.php</ref>{{,}}<ref name="NOUVELOBS4494" /> avec un homme qui prétend vouloir lui acheter sa Suzuki Bandit de {{unité|650|cm|3}}<ref>http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/affaire-merah-la-dcri-en-question-14-06-2012-1737225.php</ref>. Cette rencontre est enregistrée par la caméra [[GoPro]] que Merah porte à cette occasion. Après s'être assuré que le vendeur est bien un militaire, l'acquéreur potentiel sort une arme et s'écrie « Mets-toi à plat ventre. Je rigole pas, mets-toi à plat ventre ». Le soldat refuse « Tu ranges ça tout de suite. Je ne me mettrai pas à plat ventre. Tu dégages. Je ne me mettrai pas à plat ventre, je reste ». Après avoir reçu un nouvel ordre, il répond « Tu vas tirer ? Vas-y, ben tire »<ref>http://www.europe1.fr/Faits-divers/Affaire-Merah-les-derniers-instants-d-Imad-Ibn-Ziaten-1383255/</ref>. Il est assassiné d'une balle de {{unité|11.43|mm}} dans la tête, tirée à bout portant<ref>http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/03/22/01006-20120322ARTFIG00903-ces-djihadistes-qui-menacent-la-france.php</ref>. Une deuxième détonation se fait entendre puis le meurtrier enfourche son deux roues, effectue quelques mètres pour en redescendre<ref>http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/La-video-interdite-de-Mohamed-Merah-518028</ref> afin de récupérer une douille : « Elle est où ? Là, elle est là ». Il la ramasse, lance à sa victime « C'est ça l'islam mon frère : tu tues mes frères, moi je te tue <ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/23/1313392-tu-tues-mes-freres-je-te-tue.html Ladepeche.fr]</ref>. Il a rejoint l'ange de la mort, je n'ai pas peur de la mort »<ref>http://www.rtl.fr/actualites/info/article/copie-de-al-jazeera-a-recu-une-copie-des-videos-de-merah-7757041146</ref> et quitte la scène du crime sur son scooter de type Yamaha T-Max 530 de couleur sombre.

Le 15 mars 2012 vers {{heure|14|10}} à [[Montauban]], un individu casqué arrivé à scooter s'arrête devant un distributeur de billets de La Société Générale, situé à proximité de la caserne Doumerc devant lequel stationne un groupe de militaires<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120323.OBS4494/affaire-merah-retour-sur-12-jours-qui-ont-bouleverse-la-france.html</ref>{{,}}<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/21/1311705-rappel-des-evenements-depuis-les-attaques-contre-des-paras.html</ref>. Après avoir écarté une personne âgée<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/20/1310548-une-gigantesque-chasse-a-l-homme-est-lancee.html</ref>, il sort une arme de poing et tue un premier militaire, Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad{{#tag:ref|Le {{1ère}} classe '''Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad''', né le 5 mai 1988, était le fils de Djemaa Legouad<ref>http://www.tribunejuive.info/politique/toulouse-un-an-apres-marche-puis-discours-de-francois-hollande</ref> et appartenait à la compagnie d’appui du {{17e}} RGP de Montauban. Entré en service le {{1er}} juin 2010, il avait effectué une mission en [[Nouvelle-Calédonie]] de mars à juillet 2011<ref name="tt"/>.<ref name="rr"/>. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au ''Journal officiel'' le {{1er}} janvier 2013<ref name="Legi"/>.|group=n|}} du {{17e}} Régiment du génie parachutiste qui était en train de composer son code bancaire. Le tireur vise ensuite le caporal Loïc Liber{{#tag:ref|Né le 10 octobre<ref name="Le combat de Loïc Liber, le para de Montauban blessé par Merah - 11/03/2013" >http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/11/1579480-le-combat-de-loic-le-para-de-montauban.html</ref> 1984<ref>http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120320.FAP1832/fusillades-le-militaire-et-l-adolescent-blesses-beneficient-des-meilleurs-soins-que-l-on-puisse-imaginer-assure-gueant.html</ref> en Guadeloupe, le Caporal '''Loïc Liber''' s’engage dans l'armée en 2008<ref name="tt"/> et rejoint le {{17e}} Régiment du génie parachutiste de Montauban<ref name="Guad">http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/faitsdivers/des-parachutistes-pris-pour-cible-une-victime-guadeloupeenne-162877.php</ref>. Il effectue une mission en Guyane<ref>http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Toulouse-Montauban-la-piste-d-un-ancien-militaire-actualise-2_a547.html</ref>. Devenu tétraplégique à la suite de l'attentat<ref>http://www.actudefense.com/le-caporal-loic-liber-combat-contre-ses-blessures/</ref>, il est hospitalisé à Montauban<ref name="Guad"/> puis transféré le 15 mars 2012 en soirée<ref>http://infos.fncv.com/post/2012/03/16/Parachutistes-assassines-Montauban-17-rgp-toulouse-parachutiste</ref> au CHU de Rangueil<ref>http://www.sudouest.fr/2012/03/17/la-meme-arme-a-toulouse-et-a-montauban-661680-2780.php</ref> à Toulouse et, à partir de mai 2012<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-merah-le-militaire-tetraplegique-progresse-dans-sa-reeducation-05-06-2012-2033566.php</ref>, dans un centre de rééducation fonctionnelle<ref>http://www.la1ere.fr/infos/actualites/loic-liber-en-attente-de-la-verite_105325.html</ref> à Cerbère (Pyrénées-Orientales)<ref>http://www.lindependant.fr/2012/08/30/loic-le-soldat-blesse-par-merah-a-montauban-soigne-a-cerbere-un-para-touche-c-est-un-frere,161416.php</ref>. Depuis décembre 2012, il est hospitalisé dans la région parisienne<ref>http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2013/01/24/blesse-par-merah-un-militaire-parle-a-nouveau</ref> à l'hôpital d'instruction des armées (HIA) Percy<ref name="Le combat de Loïc Liber, le para de Montauban blessé par Merah - 11/03/2013" /> à Clamart, dans les Hauts-de-Seine<ref>http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/loic-liber-seul-survivant-des-4-militaires-vises-par-merah-7876303.html</ref>. Le même mois, il est promu au grade de caporal-chef<ref>http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/loic-liber-survivant-des-tueries-de-merah-pourra-bientot-se-passer-d-assistance-respiratoire-23-01-2013-2507959.php</ref>. Par un décret publié au ''Journal officiel'' le {{1er}} janvier 2013, il est décoré de la médaille militaire<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/01/01/les-militaires-victimes-de-mohamed-merah-sont-faits-chevaliers-de-la-legion-d-honneur-172927.html</ref>{{,}}<ref>http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000026871349&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id</ref>. Il est fiancé à une enseignante en Guadeloupe qui a démissionné de son poste pour s'installer en métropole près de lui.|group=n|}} qui essaie de s'enfuir vers l'angle du centre commercial, avant de s'effondrer, grièvement blessé d'une balle dans la tête et une autre au thorax. Le tueur recharge son arme et touche un dernier parachutiste, le caporal Abel Chennouf{{#tag:ref| Le caporal '''Abel Chennouf''', né le 3 décembre 1986 à Martigues<ref>http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2012/03/21/une-des-sept-victimes-a-grandi-a-illzach</ref>, est le dernier enfant d’Albert et Katia Chennouf<ref>http://afvt.org/actions/data/2012/20120919-hommage-victimes-terrorisme-Albert-Chenouf-Meyers.pdf</ref>. Il s'engage dans l'armée en 2007, et appartient à la compagnie d’appui du {{17e}} RGP de Montauban<ref>http://www.salon.com/2012/03/19/a_look_at_the_victims_of_french_attacks/</ref>{{,}}<ref>http://news.sky.com/story/4454/timeline-gunmans-shootings-and-stand-off</ref>. Il est engagé en Afghanistan de juillet à décembre 2008 et au Sénégal en 2011<ref name="tt">http://issuu.com/aaleme/docs/echo17</ref>. En février 2012, il sort major de sa promotion à l'école militaire d'Angers où il suit un stage de perfectionnement<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/20/01016-20120320ARTFIG00624-montauban-abel-attendait-l-arrivee-de-son-bebe.php</ref>. Ses obsèques sont célébrées le 22 mars 2012 en l'église de Manduel<ref>http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/manduel-la-ville-unie-autour-de-la-famille-d-abel-73064412.html</ref>. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au ''Journal officiel'' le {{1er}} janvier 2013<ref name="Legi"/>. Il s'était pacsé le 20 mai 2010<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/16/01016-20121016ARTFIG00366-affaire-merah-les-familles-des-soldats-tues-en-colere.php</ref>. Il demande sa compagne en mariage par écrit le 9 décembre 2011<ref name="midi">http://www.midilibre.fr/2012/05/11/je-ne-veux-plus-que-l-on-salisse-ma-famille,499820.php</ref>. Le mariage à titre posthume, autorisé par décret du président de la République, a lieu à Montauban le 21 juin 2012<ref>http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/le-mariage-posthume-d-abel-chennouf-celebre-sans-ses-parents-23-06-2012-2062406.php</ref>{{,}}<ref>http://www.europe1.fr/France/Mariage-posthume-d-une-victime-de-Merah-1142539/</ref>{{,}}<ref>http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/mariage-posthume-du-parachutiste-gardois-74639763.html</ref>. Son fils est né le 3 mai 2012<ref name="midi"/>.|group=n|}} qui tente de s'éloigner en rampant vers la boulangerie. Le terroriste s'approche, le retourne et l'achève. Devant la caméra miniature qu’il s’est sanglée sur le buste, il fait le chiffre trois avec sa main pour indiquer le nombre de ses victimes<ref>http://www.atlasinfo.fr/La-camera-de-Mohamed-Merah-a-parle_a38073.html</ref> et s'enfuit sur son scooter en hurlant « [[Allah akbar]] »<ref>[http://www.guardian.co.uk/world/feedarticle/10158385 Guardian.co.uk]</ref>{{,}}<ref>[http://www.slate.fr/france/52049/mohamed-merah-attentats-videos Slate.fr]</ref>. Poursuivi par un adjudant-chef qui essaie de le faire tomber de son deux-roues et de l'arrêter<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/15/1515345-il-avait-tente-de-stopper-merah-le-militaire-temoigne.html</ref>, il parvient à s'échapper sain et sauf mais en ayant abandonné sur la scène du crime des douilles et un chargeur qu'il a laissé tomber par inadvertance<ref>http://www.bienpublic.com/actualite/2012/03/21/le-profil-du-tueur</ref>. Le jour même, Mohammed Merah invite sa sœur Aïcha et son frère Abdelkader à partager une pizza et à boire un verre, se montrant inhabituellement affectueux, comme s'il voulait leur "dire au revoir"<ref name="Merah l'enfance d'un terroriste - Le Monde.fr"/>. Le soir, il participe à un « rodéo » aux Izards<ref>smatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mohamed-Merah-la-derive-terrifiante-d-un-petit-voyou-1-2-386052/</ref>. Le 17 mars 2012, il passe une soirée en discothèque au «Calypso», une boîte de Fenouillet fréquentée par les jeunes des cités toulousaines<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/29/1594321-affaire-merah-confrontation-autour-d-une-soiree-en-boite.html</ref>.

Le 19 mars 2012 vers {{heure|08}}, un homme casqué gare un scooter Yamaha T-Max blanc<ref name="parisien">http://www.leparisien.fr/faits-divers/videos-l-affaire-merah-retour-sur-un-fait-divers-hors-norme-24-03-2012-1921760.php</ref> devant le collège-lycée juif [[Otzar Hatorah]]<ref name="Suspect de Toulouse. Mohamed, 23 ans, djihadiste - ouest-france.fr"/>, dans un quartier résidentiel de Toulouse. Armé d'un 11,43 et d'un pistolet mitrailleur de type mini-Uzi, il ouvre le feu sur un groupe de personnes rassemblées devant l'établissement. Il tue un enseignant{{#tag:ref|Né à Bordeaux<ref>http://www.sudouest.fr/2012/03/19/fusillade-de-toulouse-le-professeur-abattu-enseignait-aussi-a-bordeaux-663562-7.php</ref>{{,}}<ref>http://www.sudouest.fr/2012/03/20/le-professeur-abattu-etait-ne-a-bordeaux-663790-4778.php</ref>{{,}}<ref>http://www.lepoint.fr/societe/tuerie-de-toulouse-alain-juppe-le-sang-de-nos-deux-pays-a-coule-21-03-2012-1443481_23.php</ref> le 9 octobre 1981<ref>http://www.citizenside.com/fr/photos/politique/2012-11-13/70970/des-imams-de-france-a-jerusalem-sur-les-tombes-des-victimes-de-merah-et-a-yad-vashem.html#f=0/607626</ref>{{,}}<ref>http://www.jpost.com/LandedPages/PrintArticle.aspx?id=262546</ref>, '''Jonathan Sandler''' est fils unique<ref>http://www.radiojudaicastrasbourg.fr/actualite/actu_archive/fusillade-de-toulouse-suivez-lenterrement/</ref> de Samuel Sandler<ref name="oo">http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-communaute-juive-pleure-ses-quatre-victimes-20-03-2012-1914902.php</ref> et de Myriam<ref>http://www.tsniout-mag.com/articles/articles-du-jour/la-femme-juive-la-force-dans-le-tourment</ref>{{,}}<ref>http://www.leparisien.fr/espace-premium/yvelines-78/la-famille-sandler-honoree-par-la-ville-15-01-2013-2481051.php</ref>, née Slenczinski. Il fréquente d'abord la maternelle des Pins-Francs à Bordeaux<ref>http://www.sudouest.fr/2013/01/28/hommage-bordelais-au-rabbin-assassine-948469-2780.php</ref>. En 1986, sa famille s'installe au Chesnay, près de Versailles. L'enfant est inscrit en classe de maternelle à Maryse Bastié puis à l'école primaire Mermoz, enfin en 1990 dans un établissement d'enseignement privé à Boulogne<ref name="lechesnay.fr">http://www.lechesnay.fr/les-mdaills-2013/</ref>. A partir de la troisième, il rejoint l’école Ozar Hatorah de Toulouse où il prépare un baccalauréat ES. Une fois le diplôme obtenu, il s’inscrit dans une faculté d'Eco-Gestion à Toulouse<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/tuerie-de-toulouse-l-itineraire-du-pere-de-famille-assassine-19-03-2012-1913512.php</ref>.
Mais très vite, il émigre en Israël pour entreprendre des études religieuses à la yeshiva Beith Halevy de Jérusalem qui accueille les étudiants francophones<ref name="oo"/>.
En avril 2005<ref name="lechesnay.fr"/>{{,}}<ref name="oo"/>, il rentre en France et se marie à Versailles avec Eva Alloul, une Franco-Israélienne séfarade, enseignante<ref>http://www.rtl.fr/actualites/article/l-epouse-de-jonathan-sandler-tue-a-toulouse-je-tiens-comme-je-peux-7745931547</ref>. Trois enfants naîtront de cette union, deux garçons et une fille, Liora<ref name="lechesnay.fr"/>. En 2006<ref>http://www.yvelines.gouv.fr/extension/ide/design/ide_design/images/icones/pdf.png</ref>, il repart en Israël étudier pendant quatre ans<ref>http://www.jpost.com/International/Friends-say-Rabbi-Sandler-was-warm-generous</ref> au Kollel Zichron Shimon<ref>http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/french-rabbi-jonathan-sandler-30-killed-in-toulouse-shooting-1.419573</ref> à Jérusalem qui forme des étudiants français au rabbinat<ref name="uu"/>.
En septembre 2011, il devient professeur de judaïsme<ref>http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Fusillade-a-l-ecole-juive-de-Toulouse-Jonathan-Sandler-tue-avec-ses-deux-fils-384162/</ref> au collège-lycée Ozar-Hatorah de Toulouse et enseigne en outre chaque semaine le talmud à des étudiants juifs à Bordeaux<ref name="uu"/>{{,}}<ref>http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Toulouse-le-destin-brise-de-la-famille-Sandler-497188?from=headlines</ref>. De nationalité française, Jonathan Sandler avait le statut de résident permanent en Israël<ref>http://www.franceculture.fr/2012-03-20-apres-la-tuerie-de-toulouse-l-emotion-et-des-questions</ref>{{,}}<ref>http://www.jforum.fr/actualites/article/meutre-toulouse-jonathan-sandler</ref>{{,}}<ref>http://midi-pyrenees.france3.fr/info/j-sandler-arrivait-de-jerusalem-73035798.html</ref> Il publiait tous les mois des commentaires sur la paracha et sur les fêtes dans le magazine ''Kountrass''. Après sa mort, ces textes ont été rassemblés dans un ouvrage intitulé ''Pour plus de lumière''<ref>http://www.kountrass.com/</ref>{{,}}<ref>http://www.synaversailles.fr/Portals/0/Accueil/SouscriptionKountrass.pdf</ref>.|group=n|}} et ses deux enfants{{#tag:ref|'''Arié Sandler''' né à Paris<ref name="lechesnay.fr"/> le 17 avril 2006<ref>http://static.jssnews.com/wp-content/uploads/2013/09/photo.jpg</ref>{{,}}<ref name="ii">http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=87054001</ref>{{,}}<ref name="libéperi">http://www.liberation.fr/societe/2012/11/01/ceux-qui-ont-peri-sont-toujours-avec-moi_857622</ref>, et '''Gabriel Sandler''' né à Jérusalem<ref name="lechesnay.fr"/> le 3 octobre 2008<ref name="ii"/>, fils du rabbin Jonathan Sandler étaient élèves de l'école maternelle et primaire<ref>http://www.rfi.fr/emission/20130319-affaire-merah-gan-rachi-ecole-juive-toulouse-an-apres</ref> juive Gan Rachi<ref>http://www.lepoint.fr/societe/affaire-merah-recueillement-a-l-ecole-juive-de-toulouse-19-03-2013-1642934_23.php</ref>. Ils ont été inhumés le 21 mars 2012 au cimetière de Har Hamenouhot (Mont du repos) dans le quartier de Givat Shaoul<ref>http://israelmagazine.co.il/emotion-au-cimetiere-de-jerusalem/</ref> à Jerusalem en présence d'au moins 2.000 personnes<ref>http://www.lepoint.fr/monde/israel-enterre-les-victimes-de-la-tuerie-dans-une-ecole-juive-de-toulouse-21-03-2012-1443618_24.php</ref>. Ils avaient la double nationalité franco-israélienne<ref>http://www.francetvinfo.fr/les-corps-des-victimes-de-la-tuerie-de-toulouse-sont-arrives-en-israel_74811.html</ref>{{,}}<ref>http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/toulouse-les-corps-des-victimes-rapatries-en-israel-mardi-soir-via-roissy-20-03-2012-1915100.php</ref>.|group=n|}}. La première arme s'enrayant<ref name="parisien"/>, le terroriste sort la seconde, pénètre dans la cour, met à terre la fille du directeur âgée de huit ans{{#tag:ref| '''Myriam Monsonego''' née en 2003<ref>http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=87053139</ref>{{,}}<ref>http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4205787,00.html</ref>, élève de CE 2<ref>http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Sept-vies-fauchees-a-Montauban-et-Toulouse-par-la-folie-meurtriere-d-un-homme-_EP_-2012-03-20-780470</ref> à l'école primaire Gan Rachi<ref name="uu">http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/19/01016-20120319ARTFIG00726-jonathan-mort-aux-cotes-de-ses-fils-de-4-ans-et-5-ans.php</ref>, fille de Jacob Monsonego, le directeur de l'école Ozar Hatorah et de son épouse Yaffa<ref>http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/03/18/a-l-ecole-ozar-hatorah-un-an-apres-la-on-se-sentait-en-securite_1850011_3208.html</ref>.|group=n|}} lui tire les cheveux et lui loge une balle dans la tempe<ref>http://www.rtl.fr/actualites/article/pourquoi-ont-ils-laisse-mehra-tuer-ma-petite-fille-7745860394</ref>. L'homme s'enfuit en scooter après avoir touché de deux balles un adolescent qui se réfugie dans sa chambre<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/19/1585948-19-mars-2012-merah-tuait-des-enfants-a-ozar-hatorah.html</ref>{{,}}{{#tag:ref|'''Aaron «Bryan» Bijaoui''', originaire d'Antibes est le fils de Gladys<ref>Pierre Comet (''[[Nice-Matin]]''), [http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/14/1330897-victime-rescapee-de-merah-bryan-veut-tourner-la-page.html « Victime rescapée de Merah, Bryan veut tourner la page »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 14 avril 2012</ref>. Entre 1999 et 2004, il est élève dans l’école juive de Cannes<ref>[http://www.lepetitnicois.fr/article/trag%C3%A9die-de-toulouse-%C2%AB-brian-tent%C3%A9-de-sauver-la-petite-myriam-%C2%BB-46904.html Tragédie de Toulouse : "Brian a tenté de sauver la petite Myriam"] sur ''[[Le Petit Niçois]]'', consulté le 9 octobre 2013</ref>. À l’âge de 13 ans il devient interne au collège Ozar Hatorah de Toulouse<ref name="libéperi"/>. Le 19 mars 2012, alors qu’il n’est âgé que de 15 ans et demi<ref>[http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/tuerie-de-toulouse-l-adolescent-juif-blesse-par-merah-a-retrouve-sa-famille-12-04-2012-1951835.php Tuerie de Toulouse : l'adolescent juif blessé par Merah a retrouvé sa famille] sur ''[[Le Parisien]]'', 12 avril 2012</ref>, il est gravement blessé par Mohammed Merah. Une balle à fragmentation<ref name="Blessé par Mohamed Merah, l'Antibois Bryan se reconstruit - nicematin.com">Pierre Comet, [http://www.nicematin.com/derniere-minute/blesse-par-mohamed-merah-lantibois-bryan-se-reconstruit.892853.html « Blessé par Mohamed Merah, l'Antibois Bryan se reconstruit »] sur ''[[Nice-Matin]]'', 7 juin 2012</ref> entrée par le bras gauche traverse son corps de part en part<ref>Florence Loyal, [http://lci.tf1.fr/france/tuerie-de-toulouse-l-adolescent-juif-blesse-dans-un-etat-stable-7085503.html « Tuerie de Toulouse : l'adolescent juif blessé dans un état "stable" »] sur le site de [[TF1]], 22 mars 2012</ref>. Transporté en urgence à l'hôpital Rangueil de Toulouse<ref>Anne Le Hars (avec [[Agence France-Presse|AFP]]), [http://cote-d-azur.france3.fr/info/l-ado-juif-blesse-par-mohamed-merah-est-a-nice-73384315.html « L'ado juif blessé par Mohamed Merah est à Nice »] sur le site de [[France 3 Côte d'Azur]], 12 avril 2012</ref>, il est opéré plusieurs fois<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/jeune-juif-blesse-merah-le-pronostic-vital-ne-semble-plus-engage-oncle-05-04-2012-1941013.php « Jeune juif blessé/Merah: le pronostic vital ne semble plus engagé (oncle) »] sur ''[[Le Parisien]]'', 05 avril 2012</ref> à un poumon et à l’estomac<ref>Clémentine Rebillat, [http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Merah.-L-adolescent-blesse-veut-se-reconstruire-389982/ « Merah. L'adolescent blessé veut "se reconstruire" »] sur ''[[Paris Match]]'', 17 avril 2012</ref>. Le 21 mars 2012, il reçoit la visite de Nicolas Sarkozy et à la fin de ce même mois, il sort du service des soins intensifs<ref>Robert Yvon, [http://www.nicematin.com/antibes/tuerie-de-toulouse-bryan-nest-plus-en-soins-intensifs.830869.html « Tuerie de Toulouse: Bryan n'est plus en soins intensifs »] sur ''[[Nice-Matin]]'', 30 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/toulouse-le-jeune-juif-blesse-par-merah-est-sorti-des-soins-intensifs_1101786.html Toulouse: le jeune juif blessé par Merah est sorti des soins intensifs] sur ''[[L'Express]]'', 5 avril 2012</ref>. Le 12 avril 2012<ref>Angélique Négroni, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/05/08/01016-20120508ARTFIG00536-blesses-par-merah-ils-reapprennent-a-vivre.php « Blessés par Merah, ils réapprennent à vivre »] sur ''[[Le Figaro]]'', 09 mai 2012</ref>{{,}}<ref>''[[La Croix|la-croix.com]]'' et l'[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-militaire-blesse-par-Merah-sorti-de-l-hopital-le-pere-d-un-des-militaires-tues-porte-plainte-_NG_-2012-05-08-803791 « Le militaire blessé par Merah sorti de l'hôpital, le père d'un des militaires tués porte plainte »] sur ''[[La Croix]]'', 8 mai 2012</ref>, il est transféré par avion médicalisé<ref>[http://www.nicematin.com/derniere-minute/exclusif-blesse-par-mohamed-merah-bryan-temoigne.842615.html Blessé par Mohamed Merah, Bryan témoigne] sur ''[[Nice-Matin]]'', 12 avril 2012</ref> à l’hôpital de Nice, où il continue à recevoir des soins, tant physiques que psychologiques
<ref>C.C., [http://mcetv.fr/news-express/1304-blesse-par-mohamed-merah-bryan-peut-enfin-rejoindre-sa-famille « Blessé par Mohamed Merah, Bryan peut enfin rejoindre sa famille »] sur ''[[Ma Chaîne Étudiante]]'', 13 avril 2012</ref>. La famille bénéficie du soutien du Fonds social juif unifié, qui a décidé de prendre en charge tous les frais médicaux de Bryan
<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/04/13/01016-20120413ARTFIG00464-l-adolescent-blesse-par-merah-a-pu-rejoindre-sa-famille.php L'adolescent blessé par Merah a pu rejoindre sa famille] sur ''[[Le Figaro]]'', 13 avril 2012</ref>. L'adolescent suit des cours intensifs à son domicile, afin d'être prêt à intégrer, en septembre 2012, une classe de seconde dans le département<ref name="Blessé par Mohamed Merah, l'Antibois Bryan se reconstruit - nicematin.com"/>. Amateur et chanteur de rap, il s'est choisi comme nom Wack<ref>Lola Perez, [http://jssnews.com/2012/04/18/un-jeune-rappeur-mais-des-mots-sur-le-courrage-de-bryan-bijaoui-le-courage-na-quun-seule-blaze/ « Un jeune rappeur met des mots sur le courage de Bryan Bijaoui : "Le courage n’a qu’un seul blaze" »] sur ''jssnews.com'', 8 avril 2012</ref>|group=n|}}. À 10 h 49 et à 12 h 02, Mohammed Merah reçoit deux appels téléphoniques de la DRCI<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-la-dcri-telephone-a-merah-2-heures-apres-la-tuerie-d-ozar-hatorah-10-07-2012-1483683_23.php La DCRI téléphone à Merah 2 heures après la tuerie d'Ozar-Hatorah] sur ''[[Le Point]]'', 10 juillet 2012</ref>. L'après midi, il joue au football avec les enfants d'une « relation » aux Izards<ref name="Mohammed Merah, signalé puis oublié - ladepeche.fr">Jean Cohadon, [http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/09/1326903-mohammed-merah-signale-puis-oublie.html « Mohammed Merah, "signalé" puis oublié »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 9 avril 2012</ref> et finit la soirée dans une boîte de nuit toulousaine, le Bahia<ref name="Mohamed Merah: la dérive terrifiante d'un petit voyou (1/2) - parismatch.com"/>.

La même arme, un pistolet automatique Colt.45 de calibre 11,43 a été utilisée pour les trois attentats<ref>Morgane Bertrand, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120323.OBS4487/merah-retour-sur-une-traque-sans-precedent.html « Merah : retour sur une traque sans précédent »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 26 mars 2012</ref>. Elle est retrouvée le 21 mars 2012 dans une voiture de location, une Clio garée dans un box<ref>Angélique Négroni, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/23/01016-20120323ARTFIG00641-trois-proches-de-merah-toujours-en-garde-a-vue.php « Les frères Merah ont dîné ensemble la veille de la tuerie »] sur ''[[Le Figaro]]'', 23 mars 2012</ref>. Selon [[François Molins]], le [[Liste des procureurs de la République de Paris|procureur de Paris]], l'auteur des actes a filmé chacune des tueries<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.lepoint.fr/societe/le-tueur-au-scooter-a-filme-toutes-ses-tueries-22-03-2012-1444138_23.php « Le tueur au scooter a filmé toutes ses tueries »] sur ''[[Le Point]]'', 22 mars 2012</ref> avec une caméra attachée à son torse<ref>[http://www.rtl.be/info/monde/france/866323/mohamed-merah-la-police-sur-la-piste-d-un-3e-homme Mohamed Merah: la police sur la piste d'un {{3e}} homme] sur le site de la [[Bel RTL]], 27 mars 2012</ref>. Une clé USB contenant ces prises de vue sera retrouvée dans la poche de Mohammed Merah après son décès. Une autre sera envoyée par la poste le 21 mars 2012<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120326.AFP1470/une-video-des-tueries-de-mohamed-merah-envoyee-a-al-jazeera.html Une vidéo des tueries de Mohamed Merah envoyée à Al Jazeera] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 27 mars 2012</ref> aux bureaux parisiens d'[[Al Jazeera]]<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/al-jazira-renonce-a-diffuser-les-videos-des-tueries-28-03-2012-1927636.php Al-Jazira renonce à diffuser les vidéos des tueries] sur ''[[Le Parisien]]'', 28 mars 2012</ref>. Le 19 mars 2012, Mohammed Merah est identifié par la police comme le principal suspect des attentats<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/mohamed-merah-se-savait-surveille-26-03-2012-1924324.php Mohamed Merah se savait surveillé] sur ''[[Le Parisien]]'', 28 mars 2012</ref>. Il a été confondu notamment par l'adresse IP de sa mère qui fait partie des 576<ref name="Comment les policiers ont logé Mohammed Merah"/> à s'être connectés à la petite annonce passée par la première victime sur le site [[Leboncoin.fr]]<ref>Boris Manenti, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120327.OBS4705/affaire-merah-quand-ps-et-ump-s-arrangent-avec-les-lois-anti-terroristes.html « Affaire Merah : quand PS et UMP s'arrangent avec les lois anti-terroristes »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 27 mars 2012</ref>. Il est ensuite localisé chez lui par des policiers, qu'il a repérés. Malgré la surveillance policière, il parvient à sortir avant l'assaut du Raid en passant vraisemblablement par les sous-sols de sa résidence<ref>Jean-Marc Leclerc, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/02/01016-20121102ARTFIG00395-claude-gueant-revient-sur-la-gestion-de-l-affaire-merah.php « Claude Guéant revient sur la gestion de l'affaire Merah »] sur ''[[Le Figaro]]'', 2 novrembre 2012</ref>. Vers 19h30, il remet un sac à dos contenant la caméra [[GoPro]] ainsi qu'une perruque à une amie dont l’ex-mari, carrossier, l’a fait travailler. Il lui précise : « S’il m’arrive quelque chose, donne ce sac à ma mère »<ref name="La famille Merah, un clan, une cellule ?  - parismatch.com"/>. Puis vers 00h22 , il utilise une cabine téléphonique se trouvant au numéro 79 de l’avenue de la Gloire pour appeler Al-Jazira Paris, BFMTV, i>télé et France 24<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/comment-merah-a-echappe-a-la-planque-des-policiers-06-06-2012-2035244.php Comment Merah a échappé à la planque des policiers] sur ''[[Le Parisien]]'', 6 juin 2012</ref>. Enfin, vers 1 heure du matin, il regagne son domicile<ref group="b" name="pelletier115"/>. S'ensuit un face à face avec le RAID qui dure plusieurs dizaines d'heures au cours desquelles il revendique les tueries. Le [[Liste des procureurs de la République de Paris|procureur de Paris]] a déclaré le 23 mars 2012 que les investigations allaient se poursuivre malgré les aveux, sous forme de confidences aux agents du RAID, de Mohammed Merah<ref>Ludovic Bassand, [http://www.bienpublic.com/actualite/2012/03/23/toulouse-l-assaut-fatal « Toulouse : l’assaut fatal »] sur ''[[Le Bien public]]'', 23 mars 2012</ref>{{,}}<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312568-mohamed-merah-retour-sur-10-jours-de-folie-meurtriere.html Mohamed Merah. Retour sur 10 jours de folie meurtrière] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 22 mars 2012</ref>.

=== Interpellation et circonstances de sa mort ===
[[Fichier:17 rue du Sergent Vigne, Toulouse.jpg|thumb|right|alt=Façade de l'appartement de Mohammed Merah, après l'assaut du RAID|Façade de l'appartement de Mohammed Merah, après l'assaut du [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]].]]

Le [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]] encercle le 21 mars 2012 à 03h00<ref>[http://www.dna.fr/actualite/2012/03/22/l-assaut-du-raid-pour-interpeller-mohamed-merah-a-toulouse L'assaut du Raid pour interpeller Mohamed Merah à Toulouse] sur ''[[La Dernière Heure/Les Sports|La Dernière Heure]]'', 22 mars2012 à</ref>, son appartement du [[Côte Pavée|quartier de Côte Pavée]] à [[Toulouse]], situé au 17 rue du sergent Vigné. Lors d'un premier assaut lancé à {{heure|00|03|10}}, Merah étant censé dormir car la police savait qu'il devait se livrer à sa première prière à 4 heures<ref>Christophe Cornevin, Jean-Marc Leclerc, Charles Jaigu, Thomas Vampouille et Tristan Vey, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/21/01016-20120321ARTFIG00314-toulouse-le-raid-intervient-un-policier-blesse.php « Toulouse : le Raid utilise la stratégie de l'épuisement »] sur ''[[Le Figaro]]'', 23 mars 2012</ref>{{,}}<ref>Céline Rastello et Morgane Bertrand, [http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120323.OBS4468/apres-la-mort-de-merah-ces-questions-qui-restent-en-suspens.html « Après la mort de Merah, ces questions qui restent en suspens »] sur ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 23 mars 2012</ref>, l'homme qui était en train de regarder la télévision dans son sofa tire à travers la porte défoncée à coup de bélier<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/merah-l-assaut-ne-devait-durer-que-15-minutes-12-10-2013-1743347_23.php|titre=Merah : l'assaut ne devait durer que 15 minutes|auteur=|date=12 octobre 2013|site=Le Point}}</ref> sur le groupe d'intervention qui ne porte pas de boucliers de protection, faisant deux blessés sérieux dans ses rangs<ref>Jean Cohadon, [http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/17/1355432-affaire-merah-les-manques-du-raid.html « Affaire Merah. Les manqués du Raid »] sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 17 mai 2012</ref>. Vers 09h20<ref>[http://laregledujeu.org/2012/03/22/9415/direct-toulouse-mohammed-merah-est-mort-apres-avoir-risposte-au-raid/ Mohamed Merah est mort après avoir riposté au Raid] sur ''laregledujeu.org'', 22 mars 2012</ref>, le forcené demande un moyen de communication avec la police. Un talkie-walkie lui est donné en échange d’un colt.45 jeté par la fenêtre<ref>[http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Revivez-l-assaut-du-Raid-contre-Mohamed-Merah-minute-par-minute_39382-2058005_actu.Htm Revivez l'assaut du Raid contre Mohamed Merah, minute par minute] sur ''[[Ouest-France]]'', 22 mars 2012</ref>. À 14h 15, [[Nicolas Sarkozy]] arrive sur les lieux, à la Caserne Pérignon, distante d'une centaine de mètres de la rue du Sergent Vigné. Il parle avec les policiers et magistrats chargés des opérations pour faire « un point de situation » confie l'entourage du Président. Des membres du RAID encagoulés ainsi qu'un officier de cette unité d'élite ont été aperçus sortant discrètement du casernement"<ref>Gil Bousquet, [http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312519-montauban-le-president-sarkozy-au-chevet-des-victimes.html « Montauban. Le Président Sarkozy au chevet des victimes »] L sur ''[[La Dépêche du Midi]]'', 22 mars 2012</ref>. Pendant les négociations qui suivent, Mohammed Merah déclare avoir agi en qualité de {{citation|combattant d'[[Al-Qaïda]], pour défendre les enfants palestiniens}}<ref name="Suspect de Toulouse. Mohamed, 23 ans, djihadiste - ouest-france.fr"/>. Il exprime son opposition aux interventions étrangères de l'armée française, notamment en Afghanistan<ref>Maxime Ricard, [http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/mohamed-merah-de-petit-delinquant-a-moudjahid-terroriste-199895.html « Mohamed Merah : De petit délinquant à moudjahid terroriste »] sur ''[[France-Soir]]'', 21 mars 12</ref>. Il fait part de son intention de se rendre aux hommes du [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]], avant de se raviser dans la soirée, où il affirme vouloir {{citation|mourir les armes à la main}}<ref name="MIDILIBRE474773" />. Selon le chef du RAID « Il ne souhaitait que se reposer pour mieux nous affronter »<ref name="Le chef du Raid livre sa version de l'assaut - Le Figaro.fr">[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/23/01016-20120323ARTFIG00325-le-chef-du-raid-livre-sa-version-de-l-assaut.php Le chef du Raid détaille sa version de l'assaut] sur ''[[Le Figaro]]'', 23 mars 2012</ref>. À 22h45 les policiers perdent le contact avec lui<ref>Marion Sauveur avec Pierre De Cossette, [http://www.europe1.fr/France/Assaut-contre-Merah-la-version-du-Raid-1003773/ « Assaut contre Merah : la version du Raid »] sur ''[[Europe 1]]'', 23 mars 2012</ref>. De minuit à 6h40 ils font détoner à intervalles réguliers de puissantes charges près de ses fenêtres<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.20minutes.fr/article/902821/assaut-raid-interpeller-mohamed-merah-toulouse « L'assaut du Raid pour interpeller Mohamed Merah à Toulouse »] sur ''[[20 minutes (France)|20 minutes]]'', 22 mars 2012</ref>. Pour se protéger du [[Effet de souffle|blast]] des explosions, Merah se retranche dans le bac de sa douche, entouré de coussins<ref>Jean-Dominique Merchet, [http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Mohamed-Merah-C-etait-Raspoutine-_a555.html « Mohamed Merah : "C'était Raspoutine !" »] sur ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', 23 mars 2012</ref>.

Le 22 mars 2012 , après un siège de 32 heures<ref>http://www.slate.fr/france/52139/mohamed-merah-raid-operation</ref>, l'assaut est donné à {{heure|10|30}}<ref name="Le chef du Raid livre sa version de l'assaut - Le Figaro.fr"/>. Le RAID investit l'appartement pièce par pièce en s'assurant qu'il n'est pas piégé d'explosifs. À 11h25<ref>http://www.liberation.fr/societe/01012397617-11h25-merah-sort-de-la-salle-de-bains-et-tire-sur-les-assaillants</ref>, au moment où le RAID commence à percer le mur de la salle de bains pour envoyer le gaz lacrymogène, Mohammed Merah sort de la salle de bains, que des dégâts sur les canalisations provoqués par l'assaut de la nuit précédente a inondé de 30 centimètres d'eau<ref name="Le chef du Raid livre sa version de l'assaut - Le Figaro.fr"/>. Plus de 300 coups de feu sont échangés dont 30 tirés par le terroriste mais un tiers des hommes du RAID a vu son arme s'enrayer{{#tag:ref|L'assaut se fait avec des cartouches de type 5.56 Colt moins [[Arme non létale|létales]] alors que les hommes du RAID s'entraînent avec des [[5,56 × 45 mm Otan|5.56 Otan]] moins chères, ce qui a provoqué un effet de surcompensation avec le gaz<ref>{{vidéo}} Interview de Hugues Moutouh par [[Thomas Sotto]], [http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-verite-Thomas-Sotto/Videos/Ca-devait-etre-regle-en-15-minutes-1670937/ « "Ça devait être réglé en 15 minutes" »] sur ''[[Europe 1]]'', 11 octobre 2013</ref>.|group=n|}}. Revêtu d’un gilet pare-balles de la police<ref name="Mohammed Merah, signalé puis oublié - ladepeche.fr"/>, d’une djellaba noire et d’un jean<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-tueur-a-ete-au-bout-de-sa-folie-meurtriere-23-03-2012-1919992.php</ref>, celui-ci est mortellement atteint à la tête par un tireur d’élite posté à l’extérieur du bâtiment au moment où le forcené tentait de s'échapper par son balcon en visant et tirant sur les membres du [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]] qui étaient, eux aussi, passés par le balcon à l'aide d'échelles pour lui bloquer cette ultime issue<ref name="LEPOINT1444065" />{{,}}<ref name="NOUVELOBSAFP1088" />. Au total cinq policiers sont blessés<ref name="LEPOINT1444232"/>. La durée excessive du siège d'un homme seul et sans otages ainsi que le mode opératoire de l'assaut et en particulier l'absence d'utilisation de gaz ont fait l'objet d'une polémique. Christian Prouteau, fondateur et ex-commandant du GIGN, s'interroge: "comment se fait-il que la meilleure unité de la police ne réussisse pas à arrêter un homme tout seul ? Il fallait le bourrer de gaz lacrymogène à très haute dose («incapaciteur» respiratoire). Il n'aurait pas tenu cinq minutes." Christian Prouteau s'étonne également que l'immeuble n'ait pas été évacué avant l'assaut car Mohammed Merah aurait pu faire exploser l'immeuble: "habituellement, on évacue les voisins avant. En fait, je pense que cette opération a été menée sans schéma tactique précis. C'est bien là le problème"<ref>http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Mort-de-Merah.-L-assaut-du-Raid-mene-sans-schema-tactique_39382-2058316_actu.Htm</ref>. Selon le patron du RAID Amaury de Hauteclocque, la saturation de gaz lacrymogène dans tout l'appartement aurait été inefficace, les fenêtres ayant été brisées pour éclairer l'intérieur de l'appartement<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/23/01016-20120323ARTFIG00639-le-patron-du-raid-merah-voulait-rejoindre-allah.php?page=&pagination=3|titre=Le patron du Raid : « Merah voulait rejoindre Allah »|auteur=Christophe Cornevin|date=23 mars 2012|site=Le Figaro}}</ref>.

Sa dépouille autopsiée à l'Institut médical de Toulouse révèle que Mohammed Merah a reçu au moins vingt projectiles sur le corps, essentiellement sur les bras et les jambes, avant d'être touché par les tirs mortels, l'un sur le côté gauche du front, l'autre sur son abdomen<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/23/l-autopsie-de-mohamed-merah-revele-qu-il-a-ete-crible-de-balles_1674962_3224.html L'autopsie de Mohamed Merah révèle qu'il a été criblé de balles], Lemonde.fr, 23 mars 2012</ref>. Le permis d'inhumer est signé le 23 mars 2012 par le procureur de la République de [[Toulouse]] <ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/permis-d-inhumer-delivre-a-la-famille-de-merah-qui-veut-l-enterrer-en-algerie-27-03-2012-1926487.php Permis d'inhumer délivré à la famille de Merah qui veut l'enterrer en Algérie], leparisien.fr, 27 mars 2012</ref>. Bien qu'il semble avoir émis le vœu d'être enterré en France, son père décide qu'il sera enterré en Algérie dans la région de [[Médéa]], pour éviter selon sa mère que « sa tombe soit saccagée »<ref name="LADEPECHE1315496" />. Mais la commune de [[Souagui]] refuse l'inhumation par crainte de trouble à l'ordre public<ref>[http://www.tsa-algerie.com/divers/mohamed-merah-ne-sera-pas-enterre-en-algerie_20090.html Tsa-algerie.com]</ref>. En conséquence, ses obsèques sont organisées le jeudi 29 mars 2012 à 17 heures 00 dans un [[carré musulman]] du cimetière de [[Cornebarrieu]], à cinq kilomètres de Toulouse<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/29/01016-20120329ARTFIG00434-les-obseques-de-merah-seront-organisees-en-france.php</ref>.

Le magazine ''Entrevue'' publie le jeudi 28 juin 2012 , une photo de son corps peu après sa mort<ref>http://www.entrevue.fr/pourquoi-nous-publions-la-photo-de-mohamed-merah-18814</ref>{{,}}<ref>http://www.spi0n.com/wp-content/uploads/2012/06/mohamed-merah-photo-cadavre</ref>,
le 22 mars 2012 .

=== Profil psychologique ===
Selon une étude réalisée le 15 janvier 2009, par le psychologue clinicien Alain Penin, expert agréé par la Cour de cassation, Mohammed Merah est un jeune « fragile affectivement », « introverti » et « anxieux » mais sans « troubles pathologiques »<ref name="LEFIGAROFR00650" />. « L'intéressé justifie de mesures d'encadrement et de surveillance strictes »<ref name="LEFIGAROFR00425" />. Le 26 avril 2011, une note de la DCRI fait état de son « comportement paranoïaque »<ref>http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/10/18/mohamed-merah-cible-privilegiee-en-2006-a-ete-sous-estime-par-la-dcri</ref>. Dans une conférence de presse tenue le 21 mars 2012, le procureur de Paris François Molins estime que Mohammed Mérah présente un « profil violent » dès l'enfance, des « troubles du comportement quand il était mineur, compatibles avec l'extrême violence des faits » qu'il a commis depuis lors<ref>http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/toulouse-la-police-cerne-un-homme-de-24-ans-se-reclamant-d-al-qaida-le-direct-21-03-2012-1640499.php</ref>{{,}}<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mohamed-merah-un-petit-delinquant-devenu-djihadiste_1096658.html</ref>{{,}}<ref name="Mohamed Merah un type taciturne - Libération.fr"/>. Gérard Lopez, psychiatre, fondateur de l’institut de la victimologie à Paris, considère le jeune islamiste comme un psychopathe : « Mohamed Merah avait une personnalité fragile, avec un important problème identitaire et narcissique. Mais c’est la froideur et le manque d’empathie qui caractérisent le psychopathe qui a souvent un passé de délinquance précoce »<ref>http://www.ouest-france.fr/dossiers/actualite_-Mohamed-Merah-psychopathe-plus-que-djihadiste-_2057771-2058522_dossiers.Htm</ref>.

L'avocat de Mohammed Merah le décrit au contraire comme {{citation|un jeune homme très doux, au visage d'archange, au langage policé}}, quelqu'un de {{citation|calme, gentil, respectueux}}<ref name="Christophe Cornevin"/>, ce qui est confirmé par une partie de son voisinage<ref name="SLATEFRVOISIN" />. Selon un de ses amis, il est passionné d'armes et de jeux vidéo de guerre<ref name="FRANCESOIRFR200455" />. En juin 2010, une voisine porte plainte contre lui, elle accuse Mohammed Merah d'avoir voulu endoctriner son fils de 15 ans, en lui montrant des vidéos d'[[Al-Qaïda]] où des femmes étaient exécutées d'une balle dans la tête. Cette voisine ajoute que, pour se venger de ce dépôt de plainte, Merah l'aurait menacée elle et sa famille, et qu'il aurait roué de coups sa fille. Elle évoque quelqu'un ayant {{citation|un double visage}} qui {{citation|pouvait subitement changer de comportement}}<ref name="LEJDD496588" /> et « faire preuve de comportements extrêmes et violents »<ref name="NOUVELOBS4352" />. Selon les déclarations qu'il a faites lors du siège par le RAID, il a avoué avoir pris un « plaisir infini » au cours de ses actions meurtrières<ref name="NOUVELOBS4525" />. Selon les policiers, il aurait prévu un autre attentat le matin même, visant un militaire. Selon Nicole Yardeni, la présidente du [[Conseil représentatif des institutions juives de France|CRIF]] en Midi-Pyrénées, [[Nicolas Sarkozy]] aurait lui aussi indiqué dans un entretien avec les représentants de son mouvement que Mohammed Merah avait l'intention de commettre un attentat le matin même de l'intervention de la police, mais sans donner plus de précisions<ref name="EUROPE11000471" />. Le journal ''Le Monde'' précise pour sa part que Mohammed Merah avait envisagé de commettre un attentat à l'ambassade d'Inde à Paris et qu'il avait dû y renoncer compte tenu de la difficulté de l'entreprise<ref>http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/16/mohamed-merah-avait-projete-un-attentat-a-paris_1702159_3224.html</ref>.

== Thèses ==
Plusieurs thèses sur l'organisation des attentats ont été relatées par la presse.

=== Loup solitaire ===
Quelques heures après que Mohammed Merah a été encerclé par la police, les autorités judiciaires et policières déclarent qu'il ne faisait partie d'aucune organisation : c'est la thèse du loup solitaire. Le 21 mars 2012, le [[procureur de la République (France)|procureur de la République]] de Paris [[François Molins]] déclare lors d'une conférence de presse : {{Citation|Mohammed Merah présente un profil de ce que l'on pourrait appeler autoradicalisation salafiste atypique. […] Il a fait un séjour en [[Afghanistan]] où il était allé sans emprunter les filières connues des services spécialisés français et étrangers, ce qui signifie en clair qu'il y était allé par ses propres moyens et sans passer par les facilitateurs qui sont ciblés par les services spécialisés et sans passer par les pays habituellement surveillés.[…] Aucun élément permettant de le rattacher à une organisation quelconque sur le territoire national n'était en possession d'aucun service<ref>[http://www.franceinfo.fr/faits-divers/mohamed-merah-un-salafiste-atypique-563609-2012-03-21 Mohamed Merah, un "salafiste atypique"] France info, 21 mars 2012</ref>.}} Le 23 mars 2012, dans un entretien au [[Le Monde|''Monde'']], le directeur de la [[Direction centrale du Renseignement intérieur]] [[Bernard Squarcini]] présente Mohammed Mérah comme {{Citation|seul et isolé}} : {{Citation|selon les déclarations qu’il a faites lors du siège par le Raid, il s’est autoradicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran. C’est un acte volontaire, spontané, isolé. Et il dit que de toute façon, dans le Coran, il y a tout. Donc, il n’y a aucune appartenance à un réseau. […] Il semble s’être radicalisé seul<ref name="Toulouse : les révélations du patron du renseignement - Le Monde.fr"/>{{,}}<ref name="LEXPRESS1096918" />.}} Son passage à l'acte {{Citation|relève davantage d'un problème médical et de fanatisme que d'un simple parcours djihadiste}}<ref>[http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE82M07P20120323 Pour le patron de la DCRI, Merah ne relevait d'aucun réseau] sur ''[[Reuters]]'', 23 mars 2012</ref>. Le même jour, Nora Benkorich, chercheuse à la chaire d’histoire du monde arabe du [[Collège de France]], met en doute cette thèse et fait remarquer que les autorités {{Citation|ont plutôt intérêt à miser sur un loup solitaire chez qui les meurtres ne pouvaient pas être anticipés}}<ref>http://www.rue89.com/2012/03/23/mohamed-merah-un-loup-solitaire-demontrer-230485</ref>.

Le 28 mars 2012, {{Me}} Etelin l'avocat de Mohammed Merah, soutient la thèse du loup solitaire : {{Citation|Je maintiens que c'est une affaire de loup solitaire et que c'est dans le cadre des contradictions dans lesquelles il s'est enfermé, des difficultés psychologiques qu'il avait à gérer, que tout se passe, et qu'il n'y a pas d'infrastructure, d'organisation derrière dont il serait le soldat<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120328.FAP2098/mohamed-merah-etait-un-loup-solitaire-selon-son-avocat.html|titre=Mohamed Merah était {{citation|un loup solitaire}} selon son avocat|date=28 mars 2012|consulté le=18 novembre 2012|site=Le nouvel observateur}}</ref>.}} Le 23 août de la même année, le journal ''[[Le Monde]]'' remet en cause la thèse du loup solitaire. Un article intitulé « Mohamed Merah, un loup pas si solitaire », rend compte de notes du renseignement qui font état de 186 coups de téléphone dans 20 pays : Algérie, Maroc, Grande-Bretagne, Espagne, Côte d'Ivoire, Kenya, Croatie, Roumanie, Bolivie, Thaïlande, Russie, Kazhastan, Laos, Taïwan, Turquie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Israël, et Bhoutan<ref>{{Lien web|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/08/23/mohamed-merah-un-loup-pas-si-solitaire_1748746_3224.html|titre=Yves Bordenave|auteur=Mohamed Merah, un loup pas si solitaire|date=23 août 2012|site=lemonde.fr}}</ref>. [[Manuel Valls]], nouveau ministre de l'intérieur, estime le 14 septembre 2012 que {{Citation|Mohammed Merah, ce n'était pas un loup solitaire}}<ref>{{Lien web|url=http://lemonde.fr/societe/article/2012/09/14/valls-deplore-des-fautes-et-des-erreurs-dans-l-affaire-merah_1760686_3224.html|titre=« Valls déplore des fautes et des erreurs dans l'affaire Merah »|date=14 septembre 2012|site=lemonde.fr}}</ref>. Le 25 septembre 2012, Bernard Squarcini déclare au juge Teissier lors de son audition comme témoin que Mohammed Merah était un terroriste {{Citation|solitaire et spontané dans l'exécution mais pas dans l'inspiration idéologique}} qui {{Citation|part par ses propres moyens sans emprunter la route des filières connues}} concédant seulement que ce parcours est conforme aux {{Citation|nouvelles techniques opérationnelles imposées à Al-Qaeda du fait de la pression militaire et sécuritaire}}<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/affaire-merah-ce-qu-a-dit-bernard-squarcini_1167608.html|titre=Affaire Merah: ce qu'a dit Bernard Squarcini|date=28 septembre 2012|consulté le=28 septembre 2012|site=L'express|auteur=Éric Pelletier}}</ref>.

En 2013, dans son livre ''Terroristes, les 7 piliers de la déraison'', le juge d'instruction au Pôle anti-terrorisme [[Marc Trévidic]] écrit que Mohammed Merah a pratiqué un {{Citation|[[Djihad|jihad]] individuel}} qui est très éloigné de l’image du « loup solitaire » qu'on a voulu lui donner, le juge précisant dans l'émission ''[[On n'est pas couché]]'' que Mohammed Merah a exercé une forme de [[taqiya]], art de la dissimulation enseigné comme un art de la guerre dans les camps d'entraînement jihadistes<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2013/01/14/on-peut-etre-fou-de-dieu-sans-etre-fou_873956|titre=Extraits du livre de Marc Trévidic : " Terroristes, les 7 piliers de la déraison "|auteur=|date=14 janvier 2013|site=liberation.fr}}</ref>{{,}}<ref>Marc Trévidic, émission ''[[On n'est pas couché]]'' sur [[France 2]], 19 janvier 2013, 9 min 45 s{{refins}}</ref>.

=== Organisation Jund al-Khilafah ===
Les tueries de Toulouse et Montauban sont revendiquées deux fois par l'organisation Jund al-Kilafah. La première revendication survient le 22 mars 2012<ref>http://www.lexpress.fr/actualite/monde/toulouse-la-nebuleuse-al-qaida-est-elle-vraiment-derriere-mohamed-merah_1096616.html</ref>. L'organisation Jund al-Khilafah (''les soldats du Califat''), bataillon Tarek ben Ziad affilié à Al-Qaïda, revendique les tueries<ref name="Youssef" />{{,}}<ref name="Jund">[http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312622-une-organisation-liee-a-al-qaida-revendique-la-tuerie-de-toulouse.html Une organisation liée à Al-Qaïda revendique la tuerie de Toulouse]</ref> sur le site Shamekh qui diffuse généralement les communiqués d'Al-Qaïda<ref>http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Mohamed-Merah-est-mort-en-resistant-a-l-assaut-de-la-police-_NG_-2012-03-22-780956</ref>. Le communiqué appelle ce dernier Youssef-al-Firansi (Youssef le Français) du surnom utilisé pendant sa {{Citation|période de formation}}<ref group="b">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=215}}</ref>. Le communiqué est repris sur d'autres sites djihadistes où, d'après la mythologie des combattants d'[[Al-Qaïda]], il est considéré comme un martyr<ref name="Youssef" />{{,}}<ref name="Rougier"/>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/08/terrorisme-le-cas-merah-a-fait-sauter-un-verrou-psychologique-important_1772006_3224.html Merah a fait sauter un verrou psychologique important] sur lemonde.fr du 8 octobre 2012.</ref>. D'après les journalistes Pelletier et Pontaut, Mohammed Merah aimait prendre ce prénom d'Abu Youssef{{#tag:ref|En référence à la [[Yusuf (sourate)|sourate du prophète Yusuf]], trahi par ses frères, injustement emprisonné et qui devint [[Joseph (fils de Jacob)#Récits coraniques|vice-roi d'Égypte]]<ref group="b" name="pelletier276">{{Harvsp|Pelletier|Pontaut|2012|p=216}}</ref>{{,}}<ref>[[s:Coran Savary/Le Coran 006-014|Le Coran sur Wikisource]], chapitre XII.</ref>.|group=n|}} depuis sa sortie de prison en 2008 mais personne excepté les membres de sa famille ne connaissait cette habitude<ref group="b" name="pelletier276"/>. D'après ''[[Le Parisien]]'', Mohamed Merah avait un profil Facebook au nom de « Youssouf Toulouse »<ref name="Youssouf" />. Toutefois, le communiqué disparaît une heure après sa diffusion. Il contient des erreurs de date, entre autres. Il est donc jugé non probant par le centre américain de surveillance de sites islamistes [[Search for International Terrorist Entities Institute]]<ref name="Jund" />.

La seconde revendication a lieu le {{1er}} avril 2012. Le Jund al-Khilafah y revendique de nouveau les attentats de Mohammed Merah et donne des précisions sur l'entraînement de ce dernier en Afghanistan<ref>http://azelin.files.wordpress.com/2012/04/abc5ab-al-qaqc481-al-andalusc4ab-22yc5absuf-al-fransc4ab-mue1b8a5ammad-mirc481e1b8a5-merah-as-i-knew-him22-en.pdf</ref>. D'après le journal ''Libération'' ce texte est jugé « crédible » par la [[Direction centrale du Renseignement intérieur]] et la [[Direction générale de la Sécurité extérieure]]<ref name="Libération"/>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.huffingtonpost.fr/2012/04/08/yousef-al-faransi-mohamed-merah_n_1411302.html?ref=france|titre=Yousef Al-Faransi : l'autre visage de Mohamed Merah qui fragilise la thèse du "loup solitaire" |consulté le=18 novembre 2012|site=Huffington Post}}</ref>. Selon Bernard Rougier, spécialiste du Moyen-Orient arabe et des mouvements radicaux, un guide de recrutement des [[moudjahid]]ines stipule que les {{Citation|meilleures nouvelles recrues sont, en priorité, les non-religieux}}<ref name="Rougier" />. Ce qui correspondrait au profil de Merah qui est parfois qualifié de {{Citation|croyant non pratiquant}}<ref name="SUDOUEST665012" />, ou de {{Citation|pratiquant spécial}}, à cause de son mode de vie<ref name="LEPOINT1443446" /> voire de « [[Salafisme|salafiste]] atypique »<ref name="FRANCEINFO563609" />. Selon Dominique Thomas<ref name="LEXPRESS1097123" />, spécialiste de l'islamisme radical, l'itinéraire personnel de Mohammed Merah évoque celui d'autres djihadistes français tels que [[Gang de Roubaix|Lionel Dumont]]<ref name="LEPOINT1356234">[http://www.lepoint.fr/societe/le-djihadiste-lionel-dumont-mis-en-examen-pour-une-tentative-d-evasion-26-07-2011-1356234_23.php Le djihadiste Lionel Dumont mis en examen pour une tentative d'évasion]</ref>{{,}}<ref>[http://archives.lesoir.be/25-ans-pour-le-djihadiste-lionel-dumont_t-20070405-00A77V.html 25 ans pour le djihadiste Lionel Dumont]</ref>, [[Khaled Kelkal]] et [[Zacarias Moussaoui]]. Mohammed Merah est considéré par la [[Direction centrale du Renseignement intérieur]] (DCRI)<ref name="DCRI" />, [[service de renseignements]] français, comme une source {{Citation|d'inquiétude}} et par des spécialistes des mouvements radicaux comme un cas exemplaire de jeune recrue du [[djihad]]isme convertie lors des détentions durant lesquelles des fondamentalistes musulmans cherchent les candidats les plus adaptés à leur combat<ref name="LALIBREBELGIQUE727478" />{{,}}<ref name="MIDILIBRE474504" />{{,}}<ref name="Rougier" />{{,}}<ref name="LCI7086169" />. Selon André Tarrat, chercheur au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), Merah était inscrit dans le fichier secret défense [[Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et des intérêts nationaux]]<ref name="LEMONDE1674853" />.

=== Informateur des services de renseignement ===
Le 26 mars 2012 le quotidien italien ''[[Il Foglio]]'' affirme que Mohammed Merah avait réalisé ses nombreux voyages (Égypte, Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Irak, Afghanistan, Pakistan) sous la protection d'un service de renseignement français, la [[Direction générale de la Sécurité extérieure]] (DGSE) : {{Citation|D’après des sources des renseignements qui se sont confiées à Il Foglio, la DGSE, l’agence française chargée de l’espionnage et de l’antiterrorisme en dehors des frontières nationales, aurait garanti à Merah – en sa qualité d’informateur – un accès en Israël en septembre 2010 par un point de contrôle à la frontière jordanienne<ref>http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/27/merah-etait-il-un-informateur-des-services-de-renseignements</ref>{{,}}<ref>http://www.ilfoglio.it/soloqui/12819</ref>.}} Le 27 mars 2012, [[Yves Bonnet]], ancien directeur de la Direction de la sureté du territoire, s’interroge dans ''[[la Dépêche du Midi]]'' : {{Citation|Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c'est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l'a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C'est-à-dire qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça « correspondant », appelez ça « officier traitant »… je ne sais pas jusqu'où allaient ces relations, voire cette « collaboration » avec le service, mais on peut effectivement s'interroger sur ce point<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/27/1316372-les-considerations-mediatiques-l-ont-emporte-sur-tout-le-reste.html|titre=Mohamed Merah avait des relations avec la DCRI, selon l'ex-patron de la DST|consulté le=18 novembre 2012|site=La dépêche}}</ref>.}} [[Bernard Squarcini]] dément immédiatement : Mohamed Merah, n'était {{Citation|ni un indic de la DCRI, ni d'autres services français ou étrangers}}<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mohamed-merah-etait-il-un-indic-de-la-dcri_1098147.html|titre=Mohamed Merah était-il un indic des services de renseignement?|auteur=Caroline Politi|consulté le=18 novembre2 012|date=27 mars 2012}}</ref>. C'est également l'opinion d'Alain Chouet, ex-chef du service de sécurité et de renseignement de la DGSE<ref>{{Lien web|url=http://www.lavie.fr/actualite/france/mohamed-merah-etait-il-un-indic-de-la-dgse-27-03-2012-25777_4.php|titre=Mohamed Merah était-il un indic de la DGSE ?|auteur=Corine Chabaud|date=27 mars 2012|consulté le=18 novembre 2012}}</ref>.

Abdelghani Merah ne pense pas non plus que son frère ait pu être un informateur : {{Citation|Mohammed, je le précise, tous ceux qui l'ont côtoyé le savent, portait en lui une profonde détestation de la police et aimait montrer une défiance à l'égard de l'autorité. Mon frère, et je mets au défi tous ceux qui peuvent prouver le contraire, ne pouvait pas être au service d'une quelconque institution. Il haïssait le système dans son ensemble et il a toujours défié l'ordre<ref>{{Lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/09/1485329-les-confessions-d-abdelghani-merah-sur-mohamed-ce-frere-terroriste-ce-monstre.html|titre=Les confessions d’Abdelghani Merah sur Mohamed, «ce frère terroriste, ce monstre»|date=9 novembre 2012|site=ladepeche.fr}}</ref>.}} Sa sœur Souad Mérah contredit cependant ces propos et affirme que Mohammed {{Citation|voulait collaborer avec la police}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-les-etonnantes-revelations-de-souad-merah-21-11-2012-1531505_23.php|titre=« EXCLUSIF. Les étonnantes révélations de Souad Merah »|auteur=Jean-Manuel Escarnot|date=21 novembre 2012|site=lepoint.fr}}</ref>. Du reste, Mohammed Merah a pu être utilisé comme informateur à son insu : comme une {{Citation|chèvre de la Direction générale de la sécurité extérieure}}<ref>[http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=14257 Merah : et s'il était une "chèvre" ? (Match)] Laure Daussy, Arrêt sur image, 19 juillet 2012</ref>. Ainsi, la journaliste Delphine Byrka révèle que dans une note du renseignement, Mohammed Merah a été surveillé à l'[[aéroport de Bruxelles]] le 18 octobre 2010 par {{Citation|un individu qui le suivait sans pour autant donner l’impression qu’ils se connaissaient}}<ref>[http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/EXCLU-Le-dossier-secret-defense-sur-Mohamed-Merah-decrypte-410809/ EXCLU: Le dossier secret défense sur Merah décrypté], Delphine Byrka, Paris Match, 19 juillet 2012</ref>. [[François Heisbourg]] de la [[Fondation pour la recherche stratégique]], estime lui aussi que Mohammed Merah a pu être utilisé comme une {{Citation|ressource infiltrée}} par les services de renseignements, mais l'officier traitant a mal exercé son jugement sur lui : {{Citation|Il n'est pas du tout inconcevable qu'un tel individu puisse être considéré comme une ressource par les services, auquel naturellement on va laisser la marge de manœuvre nécessaire, ce qu'on appelle dans le jargon « une laisse longue », afin qu'il n'attire pas trop l'attention en étant pisté ou suivi. C'est là où l'officier traitant au sein du service de renseignement responsable va devoir utiliser son jugement pour savoir « Quelle autonomie je vais donner à un infiltré ? », car d'une certaine façon il faut le considérer comme tel, et ce jugement il peut être bon ou il peut être mauvais<ref>Complément d'enquête, Benoît Duquesnes, France 2, diffusé le jeudi 19 avril 2012 à 22H05</ref>.}}

Une note de la DCRI du 25 janvier 2012 montre que ce service a envisagé son recrutement : {{Citation|Mohammed Merah est apparu comme quelqu'un d'assez malin et ouvert qui pourrait présenter un intérêt pour notre thématique en raison de son profil voyageur. Néanmoins, le comportement et la fiabilité de Merah nécessitent d'abord une évaluation<ref name="Merah : l'incroyable raté des services secrets - Le Monde.fr"/>.}} La Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse aurait décidé de ne pas répondre à cette suggestion — {{Citation|vu la dimension à nos yeux encore trouble de Mohammed Merah}}, explique Christian Ballé-Andui<ref name="Info Libé : la DCRI aurait ralenti les investigations concernant Mohamed Merah - Libération.fr"/>.

=== Manipulation des services de renseignement ===
Le 27 mars 2012, le père de Mohammed Merah charge {{Me}} Zahia Mokhtari{{#tag:ref|Née à Hussein Dey, à Alger, d'un père commerçant en meubles et d'une mère issue d'une famille de magistrats, Zahia Mokhtari a épousé l'avocat Lounès Guerrache, dont elle avait été l'étudiante à la faculté de droit, et dont elle a repris l'étude après la mort en 2000<ref>http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/mokhtari_avocate_merah.htm</ref>. En 2005 elle a défendu devant le tribunal de Memmengen (Allemagne) Ibrahim Badaoui, un islamiste algérien accusé d’appartenir à Al-Qaïda dont elle a obtenu l’annulation d’une condamnation à mort par contumace en 2008 en Algérie<ref>http://www.dna-algerie.com/interieure/le-pere-de-mohamed-merah-charge-une-avocate-de-poursuivre-le-raid-pour-l-assassinat-de-son-fils</ref>. Plaidant voilée, elle est installée dans la banlieue sud d'Alger, à Baraki, ancien fief islamiste ; elle dément cependant comme l'affirme la presse française être la femme d’un ancien militant du FIS<ref>http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/politique/mohammed-merah-de-cit%C3%A9-au-djihad20120626.html</ref> et la belle-sœur d'un membre repenti du GIA<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/une-avocate-peu-connue-a-alger-03-04-2012-1936791.php|titre=« Une avocate peu connue à Alger »|date=3 avril 2012|site=leparisien.fr}}</ref>. Les 11 et 12 novembre 2012, Mohamed Benalel Merah dépose deux plaintes auprès du Syndicat national des avocats et du procureur général de la cour d'Alger pour la dessaisir du dossier et pour exiger d'elle la restitution des pièces<ref>{{Lien web|url=http://www.djazairess.com/fr/elwatan/394967|titre=« La guerre est déclarée »|éditeur=[[El Watan]]|date=7 décembre 2012|site=djazairess.com}}</ref>. Le 19 novembre, elle signifie officiellement au tribunal de Paris qu’elle se retire de cette affaire reprochant à son client devant la presse d’avoir tenté de monnayer les vidéos plusieurs milliers d'euros à un journaliste<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/05/01016-20121205ARTFIG00406-le-torchon-brule-entre-le-pere-de-merah-et-son-avocate.php|auteur=Mélanie Matarese|titre=Le torchon brûle entre le père de Merah et son avocate|date=5 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lejdd.fr/Societe/Depeches/Merah-l-avocate-algerienne-du-pere-dessaisie-579184|titre=« Merah: l'avocate algérienne du père dessaisie »|date=4 décembre 2012|site=lejdd.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1544016/2012/12/04/Le-pere-de-Mohamed-Merah-m-a-trahie.dhtml?utm_source=RSSReader&utm_medium=RSS|titre="Le père de Mohamed Merah m'a trahie"|site=7sur7.be|date=4 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/12/04/le-pere-de-mohamed-merah-vire-son-avocate_865056?xtor=rss-450|titre=« Le père de Mohamed Merah vire son avocate »|auteur=[[Agence France-Presse|AFP]]|date=4 décembre 2013|site=liberation.fr}}</ref>.|group=n|}}, [[Avocat (métier)|avocate]] [[algérie]]nne, de poursuivre la police devant les tribunaux français pour la mort de son fils<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/28/01016-20120328ARTFIG00695-le-pere-de-mohamed-merah-porte-plainte-contre-le-raid.php Le père de Mohamed Mérah]. ''Le Figaro'', 28 mars 2012</ref>.

Le {{date|1|avril|2012}} dans une conférence de presse à [[Alger]] {{Me}} Zahia Mokhtari affirme détenir des preuves de la {{Citation|liquidation}} de Mohammed Merah : {{Citation|Nous détenons deux vidéos identiques de vingt minutes chacune dans lesquelles Mohammed Merah dit aux policiers « pourquoi vous me tuez ? […] je suis innocent ».}} Elle déclare que ces vidéos lui ont été remises par {{Citation|des personnes au cœur de l'événement, et qui voulaient que la vérité éclate}}. Elle ajoute : {{Citation|Mohammed Merah a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour<ref>[http://www.liberation.fr/societe/01012399831-l-avocate-du-pere-de-merah-dit-avoir-des-preuves-de-la-liquidation-du-tueur Le père de Mohamed Mérah] dans Libération</ref>.}} {{Me}} Christian Etelin, ancien avocat de Mohammed Merah, déclare le 2 avril 2012 que {{Citation|la thèse du complot est totalement irrationnelle}}. Il ajoute : {{Citation|Je suis persuadé que tout est du vent. Quand on bluffe, ça finit toujours par se voir<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120402.OBS5276/affaire-merah-la-these-du-complot-est-totalement-irrationnelle.html|site=Le Nouvel Observateur|titre=Affaire Merah : la thèse du complot est totalement irrationnelle|consulté le=02 avril 2012}}</ref>.}} {{Me}} Zahia Mokhtari déclare être entourée d'un collectif de dix avocats dont trois [[France|français]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/02/97001-20120402FILWWW00675-10-avocats-pour-le-pere-de-merah.php 10 avocats pour le père de Merah] [[Le Figaro]].</ref>. Elle ne donne pourtant que le nom de {{Me}} [[Isabelle Coutant-Peyre]]. Le 12 juin 2012, le quotidien algérien ''[[Echorouk]]'' publie la [[Transcription (linguistique)|transcription]] des deux vidéos évoquées par les avocates. Dans la première transcription, {{Citation|il se filme au téléphone, pendant le siège, en train de parler avec celui qu’il pensait être son ami, et dont il connaissait le prénom : un certain Zouhair}}<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/dans-ses-enregistrements-merah-dit-avoir-ete-trahi-par-les-services-secrets-francais-12-06-2012-2045263.php|titre=Dans ses enregistrements, Merah dit avoir été trahi par les services secrets français|site=Le Parisien|date=12 juin 2012|consulté le=12 juin 2012}}</ref>. Celui-ci cherche à obtenir sa reddition. Mohamed Merah lui dit : {{Citation|Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français. [...] Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un [[capitaine]] des services français. J'aurais jamais cru ça<ref name="Fig13062012">{{lien web|site=[[Le Figaro]]|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/13/01016-20120613ARTFIG00467-la-justice-veut-visionner-des-videos-attribuees-a-merah.php|titre=La justice veut visionner des vidéos attribuées à Merah|date=13 juin 2012, par Gary Assouline|consulté le=17 avril 2013}}</ref>.}}

Selon le procureur et la police, il est impossible que Merah, assiégé, ait pu enregistrer et envoyer de tels documents, étant donné qu’il {{Citation|ne possédait aucun téléphone, aucun ordinateur, ni magnétophone ni caméra}}<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/07/09/mohamed-merah-la-voix-de-la-haine_832245|auteur=Patricia Tourancheau|titre=Mohamed Merah, la voix de la haine|date=9 juillet 2012|site=liberation.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.francetvinfo.fr/les-mysterieuses-videos-de-l-avocate-du-pere-de-merah-peuvent-elles-etre-prises-au-serieux_118097.html|titre=« Les mystérieuses vidéos de l'avocate du père de Merah peuvent-elles être prises au sérieux ? »|date=12 juillet 2012|site=francetvinfo.fr}}</ref>.

=== Troisième homme ===
Dès le lendemain des attentats sont évoquées dans la presse d'éventuelles complicités dans la commission des faits. Outre Abdelkader Merah, rapidement interpellé, il est question d'une autre personne : c'est la thèse du troisième homme. {{Citation|Les enquêteurs travaillent sur un éventuel troisième homme. […] Son ombre plane également sur la vidéo envoyée mercredi dernier à la rédaction parisienne de la chaîne Al-Jazeera. Selon les premières vérifications effectuées par les enquêteurs de la PJ, Mohammed Merah n'a pas pu envoyer ce courrier ; son frère non plus}}, écrit ''[[La Dépêche du Midi]]''<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/28/1317278-y-a-t-il-un-troisieme-homme.html Affaire Merah. Y a-t-il un troisième homme ?] La Dépêche du Midi le 28 mars 2012</ref>.

La thèse du troisième homme rebondit le 4 décembre 2012 avec l'interpellation d'un ami d'enfance des Merah{{#tag:ref|Né en 1974
<ref>{{Lien web|url=http://www.20minutes.fr/societe/1055871-affaire-merah-deux-personnes-arretees-a-albi-a-toulouse|titre=« Affaire Merah: Deux personnes arrêtées à Albi et à Toulouse »|date=4 décembre 2012|site=20minutes.fr}}</ref>,
'''Charles Mencarelli''', alias « Charly », fréquente la famille Merah alors qu'il n'est qu'un enfant : {{Citation|C'était mes voisins depuis tout petit.}} Après sa rencontre avec des salafistes d'Artigat<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/01/29/01016-20130129ARTFIG00332-affaire-merah-le-gitan-interpelle-veut-porter-plainte.php|auteur=Delphine de Mallevoüe|titre=Affaire Merah : le Gitan interpellé veut porter plainte|date=29 janvier 2013|site=lefigaro.fr}}</ref>, il se convertit à l'islam en 2007<ref name="Point Guy">{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/affaire-merah-peu-d-indices-contre-guy-mencarelli-06-12-2012-1543089_23.php|auteur=Aziz Zemouri|titre=Affaire Merah : peu d'indices contre Charles Mencarelli|date=6 décembre 2012}}</ref>. Il est condamné à huit reprises pour conduite en état d'ivresse puis conduite sans permis, vol, et divers actes de violences<ref>{{Lien web|url=http://www.20minutes.fr/societe/1058081-affaire-merah-gitan-arrete-nie-etre-troisieme-homme|titre=Affaire Merah: Le gitan arrêté nie être le «troisième homme»|date=5 décembre 2012|site=20minutes.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/12/04/charles-m-un-nouveau-suspect-arrete_865152|auteur=Patricia Tourancheau|titre=Charles M., un nouveau suspect arrêté|date=4 décembre 2012|site=liberation.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/affaire-merah-le-gitan-toujours-garde-a-vue-a-toulouse-07-12-2012-1546611_23.php|auteur=AFP|titre=Affaire Merah: le gitan toujours gardé à vue à Toulouse |date=7 décembre 2012|lepoint.fr}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/07/97001-20121207FILWWW00361-merah-le-gitan-toujours-en-garde-a-vue.php|auteur=AFP|titre=Merah: le gitan toujours en garde à vue|date=7 décembre 2012|site=lefigaro.fr}}</ref>, notamment en 2009 pour une tentative de meurtre contre sa compagne<ref name="Point Guy"/>.
Selon son avocat, il souffrirait d'{{Citation|importants problèmes psychologiques et psychiatriques}}<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/05/01016-20121205ARTFIG00427-affaire-merah-mon-client-n-a-pas-le-profil-d-un-terroriste.php</ref>. En janvier 2013, il annonce son intention de poursuivre l'État pour préjudice.|group=n|}}, gitan converti à l'islam, et de son ex-compagne<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/ce-que-souad-merah-a-dit-a-la-police-20-12-2012-1604417_23.php|auteur=Aziz Zemouri|titre=Ce que Souad Merah a dit à la police|date=20 décembre 2012|site=lepoint.fr}}</ref>. Il est finalement relâché après trois jours de garde à vue, et aucune charge n'est retenue contre lui. {{Citation|Cet ami des frères Merah n'est donc pas le troisième homme, celui qui se trouvait avec eux lors du vol du scooter Tmax le 6 mars 2012, cinq jours avant le premier crime de Mohammed Merah}}, écrit ''La Dépêche du Midi''<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/08/1509425-affaire-merah-ce-n-etait-pas-le-troisieme-homme.html |titre=Affaire Merah : ce n'était pas le troisième homme|site=La Dépêche du Midi|date=8 décembre 2012|consulté le=8 décembre 2012}}</ref>. La piste n'est cependant pas abandonnée. Le 29 janvier 2013, à l'aube, deux connaissances de Mohammed Merah sont arrêtées dans le quartier de Basso-Cambo, au Mirail, à Toulouse<ref>{{Lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/01/1550337-affaire-merah-garde-a-vue-maintenues-pour-deux-suspects-et-commission-d-enquete.html|titre=« Affaire Merah : garde à vue maintenues pour deux suspects et commission d'enquête »|date={{1er}} février 2013|site=ladepeche.fr}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|'''Ali'''<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/31/1549384-peut-il-y-avoir-un-autre-mohamed-merah.html|site=La dépêche|titre=Peut-il y avoir un autre Mohamed Merah ?|date=31 janvier 2013|consulté le=31 janvier 2013}}</ref>, né en 1983<ref name="paris match 2">{{lien web|site=Paris Match|url=http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Affaire-Merah.-Deux-nouvelles-interpellations-pour-complicite-461527/|titre=Affaire Merah. Deux nouvelles interpellations pour complicité|consulté le=17 avril 2013}}</ref>, qui appartient au milieu salafiste toulousain<ref>{{Lien web|url=http://www.20minutes.fr/societe/1090689-affaire-merah-deux-hommes-arretes-mardi|auteur=Corentin Chauvel|titre=Affaire Merah: Qui sont les deux hommes arrêtés mardi?|date=30 janvier 2013|site=20minutes.fr}}</ref> avait été aperçu au domicile de Mohammed Merah, rue du Sergent Vigné quand il faisait l'objet de surveillance de la DCRI<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/02/1551299-complicite-dans-l-affaire-merah-le-deuxieme-suspect-libere.html</ref>. Il aurait participé au financement d'un voyage au Pakistan pour le compte du Mohammed Merah. Il a également étudié dans une [[Médersa|madrassa]] en Égypte et aurait pu fournir des points de chute à Merah dans ce pays<ref>{{Lien web|url=http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/un-ami-d-enfance-de-mohamed-merah-interpelle-7800628.html|titre=« Un ami d'enfance de Mohamed Merah interpellé »|date=31 janvier 2013|site=lci.tf1.fr}}</ref>. '''Ouhabi'''<ref>{{lien web|date=31 janvier 2013|url=http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/31/1549382-affaire-merah-valls-promet-la-verite.html|titre=Affaire Merah : Valls promet la vérité|consulté le=31 janvier 2013}}</ref>, né en 1984<ref name="paris match 2"/>, est un proche de la « mouvance » d'Artigat<ref>{{Article| langue = fr| prénom1 = Jean | nom1 = Cohadon| titre = Peut-il y avoir un autre Mohamed Merah ?| périodique = La Dépêche.fr| jour = 31| mois = janvier| année = 2013| url texte = http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/31/1549384-peut-il-y-avoir-un-autre-mohamed-merah.html|consulté le = 31 janvier 2013}}</ref> même si son nom ne figure pas dans l'enquête menée en 2007. Les deux individus sont transférés le 29 janvier 2013 en fin d'après-midi dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois-Perret<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1548512-deux-hommes-arretes-dans-l-enquete-sur-les-complicites-de-merah.html|titre=Affaire Merah: deux gardes à vue, Valls reçoit les familles|site=La dépêche|date=30 janvier 2013|consulté le=30 janvier 2013}}</ref>. Le second gardé à vue est relâché le 31 janvier 2013 sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui<ref>{{Lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/20130201.OBS7494/affaire-merah-un-des-deux-gardes-a-vue-relache.html|titre=« Affaire Merah : un des deux gardés à vue relâché »|date={{1er}} février 2013|site=tempsreel.nouvelobs.com}}</ref>. Le premier est libéré le 2 février 2013<ref>{{Lien web | auteur = AFP | titre = Affaire Merah : le deuxième gardé à vue a été remis en liberté | jour = 2 | mois = février | année = 2013 | url = http://www.liberation.fr/societe/2013/02/02/affaire-merah-le-deuxieme-garde-a-vue-a-ete-remis-en-liberte_878799 | site = www.liberation.fr | en ligne le = | consulté le = 2 février 2013}}</ref>.|group=n|}} avant d'être relâchées. Le 26 février 2013, deux individus de 20 et 23 ans<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/complicites-dans-l-affaire-merah-deux-nouvelles-interpellations-a-toulouse-26-02-2013-2600593.php|titre=Complicités dans l'affaire Merah : deux nouvelles interpellations à Toulouse|date=26 février 2013|site=leparisien.fr}}</ref> dont les empreintes génétiques avaient été retrouvées dans la voiture du tueur, sont arrêtés puis libérés sans charge<ref>{{Lien web|url=http://www.20minutes.fr/societe/1115555-20130310-affaire-merah-policiers-peinent-a-trouver-complices|auteur=William Molinié |titre=Affaire Merah: Des complices difficiles à trouver|date=10 mars 2013|site=20minutes.fr}}</ref>. L’un d’entre eux est cependant remis à la police judiciaire de Toulouse pour trafics de stupéfiants, {{formatnum:20000}} € en numéraire et de la drogue ayant été retrouvés à son domicile lors des perquisitions.

Le 14 mai 2013{{#tag:ref|'''Mohamed Mounir Meskine''', né en 1989<ref name="lemonde.fr">http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/05/18/affaire-merah-les-juges-pensent-tenir-le-troisieme-homme_3318523_3224.html</ref>
en Algérie où il vit cinq ans, gagne la France, s'installe à Toulouse avec ses proches<ref name="lefigaro.fr">http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/19/01016-20130519ARTFIG00173-un-deuxieme-complice-de-merahecroue.php?page=&pagination=2</ref>. Il grandit dans le quartier des Izards<ref>http://www.lepoint.fr/societe/affaire-merah-mise-en-examen-du-troisieme-homme-18-05-2013-1669669_23.php</ref>. Il commence une formation d'électricien et se rendu en région parisienne pour travailler. Il est fiché comme salafiste par la DCRI depuis 2007<ref name="lepoint.fr">http://www.lepoint.fr/societe/et-si-merah-etait-vraiment-un-loup-solitaire-26-09-2013-1735293_23.php</ref>. Condamné trois fois pour des vols, des recels et des trafics de stupéfiants il est incarcéré pendant 8 mois entre la fin 2008 et la mi-2009 pour une affaire de drogue<ref>http://www.huffingtonpost.fr/2013/05/18/affaire-mohamed-merah-complice-presume-mis-examen-ecroue-vol-scooter_n_3299243.html</ref>. Il rejoint alors Mohamed Merah à la maison d'arrêt de Seysses<ref name="lemonde.fr"/>. En 2011, il devient chauffeur-livreur avant de perdre son emploi<ref name="lefigaro.fr"/> et de percevoir le RSA<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/19/1629744-affaire-merah-ecroue-soupconne-complicite-vol-scooter.html</ref>. En 2012, il emprunte la moto d'Abdelkader Merah et, après un accident dans la nuit du 3 mars 2012 devant une discothèque<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/25/1634476-affaire-merah-mon-frere-n-est-pas-le-troisieme-homme.html</ref>, il se rend avec les deux frères Merah le 6 mars 2012 en début d’après-midi, chez un concessionnaire Yamaha <ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/18/1629352-affaire-merah-ces-accusation-qui-pesent-sur-le-nouveau-suspect.html</ref> afin de récupérer un devis pour faire les réparations<ref name="20minutes.fr">http://www.20minutes.fr/societe/1174509-20130616-affaire-merah-mounir-meskine-soupconne-etre-troisieme-homme</ref>. Le 14 mai 2013<ref>http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Affaire-Merah-Quatre-nouvelles-interpellations-516641</ref>, il est interpellé dans la banlieue toulousaine, à Aucamville
<ref name="20minutes.fr"/> et transféré le 15 mai dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT)<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-merah-un-complice-presume-mis-en-examen-18-05-2013-2814819.php</ref>. Mis en examen pour vol en réunion en lien avec une entreprise terroriste et participation de malfaiteurs terroristes il est écroué le 18 mai 2013
<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/23/1715162-affaire-merah-justice-ordonne-liberation-mohamed-mounir-mekine.html</ref>. Détenu à la prison de la Santé
<ref name="ladepeche.fr"/>, il obtient des juges parisiens une ordonnance de remise en liberté le lundi 23 septembre 2013 <ref>http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/23/affaire-merah-justice-liberation-detenus_n_3975476.html</ref> avec obligation de rester en région parisienne où il est soumis à un contrôle judiciaire strict<ref>http://www.francebleu.fr/infos/le-journal-de-18h-de-france-bleu-toulouse-870972</ref>. Il est soupçonné par la justice d'être le troisième homme. Retrouvé grâce à la téléphonie et au témoignage d'une employée du magasin de motos où les trois hommes se sont rendus après leur forfait, il nie avoir été présent aux côtés des Merah lorsqu'ils se sont emparés scooter.|group=n|}}et le 28 mai 2013,{{#tag:ref|'''Fetha Malki''', né le 31 octobre 1982<ref>http://www.newsring.fr/actualite/1005069-affaire-merah-un-troisieme-homme-soupconne-de-lui-avoir-fourni-des-armes-en-prison</ref>, est connu des services de police pour des actes de délinquance de droit commun
<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/02/1640199-affaire-merah-un-troisieme-homme-mis-en-examen.html</ref>. Ancien pizzaïolo<ref name="ReferenceA">http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/03/1640663-comment-merah-avait-recupere-gilet-pare-balles-police.html</ref> désormais sans activité légale, il possède un compte en banque largement créditeur<ref name="lepoint.fr"/>. Interpellé le 28 mai 2013<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/01/1639847-soupconne-avoir-fourni-armes-merah-homme-presente-juge.html</ref>, il est mis en examen et écroué à Fleury-Mérogis<ref name="ReferenceA"/> le {{1er}} juin pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Sa demande de mise en liberté déposée en août, est rejetée<ref>http://www.la-croix.com/Actualite/France/Affaire-Merah-l-un-des-trois-mis-en-examen-libere-2013-09-23-1023342</ref>. Il est soupçonné d'avoir fourni en février 2012<ref name="ReferenceA"/> à Mohamed Merah un pistolet mitrailleur Uzi<ref>http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Affaire-Merah.-18-mois-d-enquete-et-toujours-pas-de-complice_6346-2237888-fils-tous--50025-abd_filDMA.Htm</ref> qui a servi lors de la tuerie de l'école juive Ozar Hatorah, ainsi que le gilet pare-balles volé au commissariat de police<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/23/1737122-l-entourage-du-tueur-au-scooter-encore-passe-au-crible.html</ref>, gilet pare-balles que portait le tueur au scooter lors de l'assaut des policiers du Raid dans lequel il a trouvé la mort le 22 mars 2012<ref>http://www.lejdc.fr/page-2/france-monde/actualites/a-la-une/national/2013/09/16/enquete-merah-nouvelle-interpellation-dans-la-banlieue-toulousaine-1693396.html</ref>. Installé depuis peu à L'Isle-en-Dodon, au sud de Toulouse, il est père d'une fillette de dix ans<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/02/1640261-affaire-merah-trois-mis-examen-question-savait.html</ref>.|group=n|}} la police interpelle deux complices présumés qui sont par la suite mis en examen. Parmi eux figure celui qu'elle considère comme troisième homme.

== Suites judiciaires ==
À la suite des tueries de Toulouse et Montauban et de la mort de Mohamed Merah, le parquet ouvre le 25 mars une information judiciaire, notamment pour complicité d’assassinat, vol en réunion ou encore association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme<ref name="L'enquète sur Mohamed Merah élargie à la circonstance aggavante d'antisemitisme - Libération.fr">{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/04/28/l-enquete-sur-merah-elargie-a-la-circonstance-aggravante-d-antisemitisme_815040|site=Libération|titre=L'enquête sur l'affaire Merah élargie à la circonstance aggravante d'antisémitisme|date=28 avril 2012|consulté le=10 mai 2012}}</ref>.

=== Circonstance aggravante d'antisémitisme ===
Le 18 avril 2012, la famille du rabbin Jonathan Sandler, assassiné avec ses deux enfants, a demandé au parquet de Paris d'élargir l'enquête à la circonstance aggravante d'[[antisémitisme]], son avocat [[Patrick Klugman]] a adressé au parquet un mémoire pour lui demander « de prendre un réquisitoire supplétif afin de retenir la circonstance aggravante "d'appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", en l'occurrence la [[Judaïsme|religion juive]] »<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/12/97001-20120412FILWWW00703-merah-l-antisemitisme-pris-en-compte.php|titre=Merah: l'antisémitisme pris en compte?|date=12 avril 2012|consulté le=10 mai 2012}}</ref>.

Cette requête est entendue. Dans un réquisitoire supplétif accordé le 20 avril, le parquet demande aux juges d’instruction nommés sur ce dossier de retenir la circonstance aggravante « d’appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’occurrence la religion juive »<ref name="L'enquète sur Mohamed Merah élargie à la circonstance aggavante d'antisemitisme - Libération.fr"/>.

=== Plaintes des victimes ===
M. Albert Chennouf, père du caporal Abel Chennouf tué par Mohammed Merah à [[Montauban]] le 15 mars 2012, dépose lundi [[7 mai]] 2012<ref>{{lien web|url=http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/affaire-merah-le-pere-d-une-des-victimes-porte-plainte-contre-n-sarkozy-et-b-squarcini-08-05-2012-1695862.php|site=Le télégramme|titre=Affaire Merah. Le père d'une des victimes porte plainte contre N. Sarkozy et B. Squarcini|date=8 mai 2012|consulté le=10 mai 2012}}</ref> "une déclaration" à la gendarmerie de [[Marguerittes]] ([[Gard]])<ref>{{lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/bernard-squarcini-je-ne-suis-pas-un-electron-libre-08-05-2012-1459338_23.php|site=Le point|titre=RSS Bernard Squarcini : "Je ne suis pas un électron libre"|consulté le=17 avril 2013}}</ref>, visant la [[non-assistance à personne en danger]] contre [[Nicolas Sarkozy]] et [[Bernard Squarcini]], le responsable de la [[Direction centrale du Renseignement intérieur]] (DCRI), accusés de n'avoir pas empêché la mort de son fils. Parlant de Mohamed Merah, il a déclaré: « Je pense que lorsqu'on va au [[Pakistan]] en faisant un crochet par [[Israël]], ce ne peut être qu'avec la bénédiction des [[Communauté française de renseignement|services français]]<ref>{{lien web|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/08/le-pere-d-un-des-militaires-tues-par-merah-poursuit-sarkozy-et-squarcini_1697579_3224.html|site=[[Le Monde]]|titre=Le père d'un des militaires tués par Merah poursuit Sarkozy et Squarcini|consulté le=17 avril 2013}}</ref>. » La plainte a été transmise au [[Liste des procureurs de la République de Paris|parquet de Paris]]. Dans une lettre du 23 novembre 2012 au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, écrit que « ces plaintes devraient donner lieu rapidement à l’ouverture d’une enquête judiciaire »<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/12/06/affaire-merah-vers-une-enquete-judiciaire-contr-la-dcri_865736|titre=Affaire Merah : vers une enquête judiciaire contre la DCRI|consulté le=17 avril 2013|site=Libération}}</ref>.

Le 25 octobre 2012, Caroline Chennouf porte plainte contre X pour « homicide involontaire »<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/11/08/enquete-sur-merah-une-equation-a-plus-inconnus_859072|titre=Enquête sur Merah, une équation à plusieurs inconnus|consulté le=17 avril 2013|site=La libération}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|site=La dépêche|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/02/1480257-affaire-merah-retour-sur-une-accumulation-de-rates.html|titre=Affaire Merah : retour sur une accumulation de ratés|date=2 novembre 2012|consulté le=17 avril 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121025.OBS7080/rapport-sur-merah-plainte-contre-la-dcri.html|titre=Rapport sur Merah : plainte contre la DCRI|consulté le=17 avril 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/26/1475063-la-veuve-de-chennouf-attaque-la-dcri.html|titre=Affaire Merah : la veuve d'Abel Chennouf attaque la DCRI|site=La dépêche|consulté le=17 avril 2013}}</ref>. Selon son avocat {{Me}}Frédéric Picard, cette initiative « vise à comprendre pourquoi [la] surveillance s'est relâchée autour de Mohammed Merah à partir de janvier 2012<ref>{{lien web|titre=Des proches d'une victime de Merah portent plainte contre la DCRI|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/10/25/des-proches-d-une-victime-de-merah-portent-plainte-contre-la-dcri_855863?xtor=rss-450|site=Libération|consulté le=17 avril 2013}}</ref>. Le 30 octobre 2012, Sabrina et Tony Chennouf, frère et sœur du caporal Abel Chennouf, entreprennent à leur tour une action en justice auprès du parquet de Paris nommément contre Bernard Squarcini, en sa qualité de directeur de la DCRI, et « tous autres membres de la DCRI ou d’un autre service (DGSE) » dont la responsabilité pénale pourrait être engagée pour {{citation|non empêchement d’un crime}} et {{citation|mise en danger délibéré de la vie d’autrui<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121101.OBS7851/info-obs-affaire-merah-nouvelle-plainte-contre-la-dcri-et-squarcini.html?xtor=RSS-17|site=Le Nouvel Observateur|titre=INFO OBS. Affaire Merah : nouvelle plainte contre la DCRI et Squarcini|date=1{{er}} novembre 2012|consulté le=17 avril 2013}}</ref>.}}

Le 30 janvier 2013, ces plaintes sont renvoyées par le parquet des Hauts-de-Seine au procureur de la République de Paris pour les instruire<ref>http://www.liberation.fr/societe/2013/01/31/affaire-merah-les-plaintes-contre-la-dcri-migrent-a-paris_878404?xtor=rss-450</ref>. Le 18 février 2013<ref>http://www.liberation.fr/societe/2013/03/02/affaire-merah-l-enquete-doit-cibler-les-complices-selon-les-avocats_885864</ref>, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire<ref>http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/18/97001-20130218FILWWW00724-merah-enquete-visant-la-dcri.php</ref> confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN)<ref>{{lien web|site=Le Monde|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/18/affaire-merah-une-enquete-ouverte-vise-la-dcri_1834686_3224.html|titre=Affaire Merah : une enquête ouverte vise la DCRI|consulté le=17 avril 2013}}</ref>.

Le 25 septembre 2013, les parents, frère et sœur d'Abel Chennouf annoncent leur intention de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/26/1717730-affaire-merah-vers-une-autre-plainte-contre-la-dcri.html</ref> visant la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pour des «dysfonctionnements graves» dans la surveillance de Mohammed Merah<ref>http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/25/97001-20130925FILWWW00586-affaire-merah-1-plainte-contre-la-dcri.php</ref>.

=== Plaintes de la famille Mérah ===
Le 11 juin 2012, {{Me.}} Zahia Mokhtari, avocat de Mohammend Ben Allal Merah, père de Mohammed Merah (fils), dépose à sa demande, plainte au [[Liste des procureurs de la République de Paris|parquet de Paris]]. L'avocate qui l'assiste en France, {{Me.}} Isabelle Coutant-Peyre<ref>http://algeriepatriotique.com/sites/default/files/documents/document4523_06_12_2012.pdf</ref>, déclare : {{citation|nous considérons, en fonction des éléments que nous avons, qu’il s’agit d’un meurtre avec des circonstances aggravantes<ref>{{lien web|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/11/1375004-le-pere-de-merah-porte-plainte-pour-meurtre.html|titre=Le père de Merah porte plainte pour meurtre|date=11 juillet 2012|site=La Dépêche}}</ref>.}} Cette plainte contre X accuse implicitement la hiérarchie de la police qui a donné l’assaut au cours duquel Mohammed Merah est mort<ref name="PMatch13062012">{{lien web|site=[[Paris Match]]|url=http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Merah-son-pere-porte-plainte-pour-meurtre-403278/|titre=Merah: son père porte plainte pour meurtre|date=13 juillet 2012|consulté le=13 juillet 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-pere-de-merah-accuse-la-police-francaise-et-porte-plainte-pour-meurtre-11-06-2012-2043627.php|titre=VIDEOS. Le père de Merah porte plainte pour «meurtre»|date=11 juillet 2012|consulté le=11 juillet 2012|site=Le Parisien}}</ref>. Selon ''Le Figaro'', la mère de Mohammed Merah envisage pour sa part, de se constituer [[partie civile en France|partie civile]] afin d'avoir accès au dossier. Elle estimerait qu'il existe des « zones d'ombres » dans l'opération du RAID<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/04/26/01016-20120426ARTFIG00701-merah-un-mois-apres-sa-mort-sa-famille-refait-parler-d-elle.php|titre=La famille de Mohamed Merah refait parler d'elle|site=Le Figaro|consulté le=17 avril 2013}}</ref>.

== Bibliographie ==
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Delphine|nom1=Byrka|titre= Affaire Merah, la contre-enquête:Itinéraire secret d'un djihadiste français|éditeur=Filipacchi|année=2012|isbn=978-2357102187}} {{Plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Franck|nom1=Hériot|prénom2=Jean-Manuel|nom2=Escarnot|titre= Vous aimez la vie, j'aime la mort, enquête sur la dérive de Mohammed Merah|éditeur=Editions Jacob-Duvernet|année=2012|pages totales=240|isbn=978-2847244298}} {{Plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Éric|nom1=Pelletier|prénom2=Jean-Marie|nom2=Pontaut|titre=Affaire Merah : l'enquête|éditeur=Michel Lafon|année=2012|pages totales=200|isbn=978-2749917207}} {{Plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Mohamed|nom1=Sifaoui|prénom2= Abdelghani|nom2=Merah|titre=Mon frère, ce terroriste|éditeur=Calmann-Levy|année=2012|pages totales=240|isbn=9782702144268}} {{Plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Hugues|nom1=Moutouh (alors conseiller spécial du ministre de l'Intérieur [[Claude Guéant]])|titre=168 heures chrono : la traque de Mohamed Merah|éditeur=[[Plon]]|année=2013|mois=octobre|jour=12|pages totales=180|isbn=2259222056|isbn2=978-2259222051}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group=n|colonnes=3}}

=== Références bibliographiques ===
{{Références|groupe=b|colonnes=3}}

=== Références web ===
{{Références
| colonnes = 3
| références =
<ref name="LEDEPECHE1312471">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Celine Rastello|coauteurs=|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312471-mohammed-merah-docteur-jeckyll-et-mister-hyde.html|titre= Mohammed Merah, Docteur Jeckyll et Mister Hyde|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=ladepeche.fr|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="LIBE01012397420">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.liberation.fr/societe/01012397420-le-suspect-il-aime-le-foot-la-moto-les-filles|titre=Le suspect ? «Il aime le foot, la moto, les filles»|série=|jour=|mois=|année=|site=Liberation.fr|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="NOUVELOBS4238">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Celine Rastello|coauteurs=|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120321.OBS4238/toulouse-ce-que-l-on-sait-sur-mohammed-merah-24-ans.html|titre= « Mohamed Merah, 23 ans, des petits larcins à Al-Qaida »|série=|jour=21|mois=mars|année=2012|site=nouvelobs.com|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="LEPOINTFR1444165">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.lepoint.fr/societe/merah-a-20-ans-j-ai-arrete-les-mauvaises-frequentations-22-03-2012-1444165_23.php|titre=Merah à 20 ans : "J'ai arrêté les mauvaises fréquentations"|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=[[Le Point|lepoint.fr]]|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
<ref name="LEPOINTFR1444168">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.lepoint.fr/societe/mohamed-merah-une-desintegration-22-03-2012-1444168_23.php|titre=Mohamed Merah, une désintégration|série=|jour=23|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="METROFRANCE22032012">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Adrien Cadorel|coauteurs=|url=http://www.metrofrance.com/info/mohamed-merah-de-la-petite-delinquance-aux-meurtres-en-serie/mlcu!mXbDVCFAcbl9M/|titre=« Mohamed Merah, de la petite délinquance aux meurtres en série »|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=[[Metronews|Metro]]|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="LADEPECHE1312642">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/22/1312642-mohamed-merah-du-gamin-agite-des-izards-a-la-une-d-une-actualite-terrible.html|titre=Mohamed Merah, du gamin agité des Izards à la une d'une actualité terrible|série=|jour=|mois=|année=|site=ladepeche.fr|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="FRANCESOIRFR200455">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/affaire-merah-retour-sur-le-parcours-de-ce-gamin-agite-des-izards-200455.html |titre=Affaire Merah : retour sur le parcours de ce gamin agité des Izards|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=[[France-Soir]]|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="LIBETOULOUSETACITURNE">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.libetoulouse.fr/2007/2012/03/mohamed-merah-un-type-taciturne.html|titre=Mohamed Merah, «un type taciturne»|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=libetoulouse.fr|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
<ref name="LEFIGARO01016">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Agnès Leclair|coauteurs=|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/22/01016-20120322ARTFIG00821-mohamed-merah-la-derive-obscure-d-un-voyou.php |titre=Mohamed Merah, la dérive obscure d'un petit voyou|série=|jour=23|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=26 mars 2012}}</ref>
<ref name="LEMONDE1674097">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/22/mohamed-merah-l-homme-aux-cent-visages_1674097_3224.html|titre=Mohamed Merah, l'homme aux cent visages|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 25 mars 2012}}</ref>
<ref name="LEXPRESS1096433">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Lucie Soullier|coauteurs=|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mohamed-merah-est-totalement-coupe-de-la-realite_1096433.html|titre=« Mohamed Merah est totalement coupé de la réalité »|série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=[[L'Express]]|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
<ref name="VINGTMIMUTES902299">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://www.20minutes.fr/societe/902299-christian-etelin-mohamed-merah-fait-penser-cas-double-personnalite|titre=Christian Etelin: «Mohamed Merah me fait penser à un cas de double personnalité»|série=|jour=21|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
<ref name="NOUVELOBS20120323">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120323.FAP1926/mohamed-merah-n-a-pas-fait-l-objet-d-un-signalement-de-radicalisation-en-prison-selon-un-syndicat-penitentiaire.html|titre=Mohamed Merah n'a pas fait l'objet d'un signalement de radicalisation en prison, selon un syndicat pénitentiaire|série=|jour=23|mois=mars|année=2012|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
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<ref name="LEMONDE1674086">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=Yves Bordenave et Jacques Follorou |url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/22/mohamed-merah-un-membre-actif-de-la-mouvance-djihadiste-internationale_1674086_3224.html#xtor=AL-32280515|titre=Mohamed Merah, un membre actif de la mouvance djihadiste internationale |série=|jour=22|mois=mars|année=2012|site=lemonde.fr|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
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<ref name="LEXPRESS1096802">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=Éric de Lavarène|coauteurs=|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/comment-mohamed-merah-a-pu-s-entrainer-au-pakistan_1096802.html|titre=Comment Mohamed Merah a pu s'entraîner au Pakistan|série=|jour=|mois=|année=|site=|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
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<ref name="NOUVELOBS4525">{{Lien web|id=|lien auteur=|auteur=|coauteurs=|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120325.OBS4525/mohamed-merah-a-pris-un-plaisir-infini-a-tuer.html|titre=Mohamed Merah a pris un "plaisir infini" à tuer|série=|jour=25|mois=mars|année=2012|site=nouvelobs.com|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le= 26 mars 2012}}</ref>
<ref name="EUROPE11000471">[[Agence France-Presse|AFP]], [http://www.europe1.fr/France/Toulouse-le-suspect-allait-a-nouveau-tuer-1000471/ « Toulouse : le suspect allait à nouveau tuer » ] sur ''[[Europe 1]]'', 21 mars 2012</ref>
<ref name="SUDOUEST665012">Sylvain Cottin et Jean-Michel Desplos, [http://www.sudouest.fr/2012/03/21/direct-tuerie-de-toulouse-une-operation-du-raid-en-cours-665012-7.php « Tuerie de Toulouse : le RAID met la pression sur Mohamed Merah »] sur ''[[Sud Ouest]]'', 22 mars 2012</ref>
<ref name="LCI7086169">Selon Bernard Rougier, le message donné aux futures recrues est du type : « ''Tu vas défendre l'islam en attaquant ses ennemis en France'' ». (Amélie Gautier, [http://lci.tf1.fr/france/societe/comment-un-jeune-delinquant-bascule-dans-le-jihadisme-7086169.html « Comment un jeune délinquant bascule dans le jihadisme »] sur ''[[TF1]] / [[La Chaîne Info|LCI]]'', 22 mars 2012)</ref>
}}

== Lien externe ==
{{Autres projets|wikiquote=Mohammed Merah}}

{{Portail|criminologie|Toulouse|Midi-Pyrénées}}

{{DEFAULTSORT:Merah, Mohammed}}
[[Catégorie:Membre d'une faction armée islamiste]]
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[[Catégorie:Décès à 23 ans]]

[[en:Toulouse and Montauban shootings#Profile of terrorist]]

Version du 14 janvier 2014 à 22:50

Mohammed Merah
Terroriste islamiste
Information
Naissance
Toulouse (Haute-Garonne)
Décès (à 23 ans)
Toulouse (Haute-Garonne)
Cause du décès Tué par balles par le RAID
Surnom « Le tueur au scooter »
Affaires Tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban
Victimes 7 morts et 6 blessés
Période 11 mars 2012-22 mars 2012
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de la France France
Régions Midi-Pyrénées
Ville Toulouse
Montauban

Mohammed Merah[n 1] (en arabe : محمد مراح ; né le à Toulouse et mort le dans la même ville à la suite d'un assaut du RAID[3]) est un terroriste islamiste franco-algérien ayant perpétré les tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban.

En trois expéditions, il assassine sept personnes dont trois enfants et fait six blessés. Ses déplacements à bord d'un scooter volé lui valent le surnom de « Tueur au scooter ». Il est finalement abattu au terme d'une tentative d'interpellation qui a duré 32 heures. Ces événements ont fait l’objet d’une couverture médiatique exceptionnelle[n 2] mais controversée[n 3] pendant la campagne pour l'élection présidentielle française de 2012[n 4].

Famille

Issu d'une famille algérienne, Mohammed Merah est inscrit depuis sa naissance au consulat d'Algérie de Toulouse. Il possède la double nationalité algérienne et française[13]. Ses deux passeports en cours de validité [n 5], l'un algérien l'autre français sont retrouvés à son domicile après l'attaque du RAID[b 2].

Parents

Ses parents se sont rencontrés à Beni Slimane en Algérie[23] et se sont mariés religieusement non loin d'Alger en janvier 1975[24] et civilement le 13 mai 1976[b 3]. Son père Mohammed Ben-Allal Merah[25], né le 16 avril 1942 dans la ville de Souagui[26], arrivé en France pour la première fois en 1966[27], ancien ouvrier à la fonderie de Muret[28], avait déjà divorcé deux fois et avait sept enfants[23]. Sa mère s'installe à son tour en France au printemps 1981[29]. Mais cette nouvelle union ne tient pas : les parents de Mohammed Merah divorcent en novembre[30] 1993[31],[b 4],[b 5],[32] lorsqu'il a cinq ans. Mohammed Ben-Allal Merah est condamné en 2000[33] à cinq ans de prison pour trafic de cannabis[34] par le tribunal correctionnel de Toulouse et en 2001 à neuf mois supplémentaires pour subornation de témoins[35], il est incarcéré de février 1999[b 6] à 2003[36]. Il retourne définitivement en 2004 en Algérie[27], où vivent également des oncles, des cousins et un demi-frère de Mohammed Merah[37]. Après son divorce avec Zoulikha Aziri, Mohammed Ben-Allal Merah se remarie deux fois[23].

Durant l’été 2011[38], sa mère, Zoulikha Aziri[39],[38], née en 1957[b 7],[31], sans profession, épouse en seconde noce pendant quelques mois[40], Mohamed Essid, un Tunisien, naturalisé français, père du jihadiste Sabri Essid[41],[n 6]. Le 21 mars 2012[51], elle refuse de parler à son fils Mohammed Merah pour l'inciter à se rendre comme le lui demande la police prétextant qu'elle savait bien qu'il ne l'écouterait pas"[52]. Lors d'une réunion de famille tenue le 25 mars 2012 au Mirail, dans le quartier Bellefontaine, elle déclare « Mon fils a mis la France à genoux. Je suis fière de ce que mon fils vient d’accomplir ! »[53].

Frères et sœurs

Mohammed Merah est le dernier enfant d'une fratrie de cinq composée de deux sœurs et trois frères. L'aîné, Abdelghani, est né en février 1977 à Oued Bezzaz à proximité de Souagui[b 8]. En juin 1998, il est condamné à quatre mois de prison pour recel[b 6]. Il n'a plus ensuite d'ennui avec la justice mais le choix qu'il fait d'épouser une femme dont le grand-père maternel est d'origine juive[b 9],[54] provoque un drame familial en 2003 lorsque son frère cadet Abdelkader lui reproche d'être un « mécréant »[55] et traite la jeune femme de « démon »[b 10]. S'ensuit une altercation au cours de laquelle Abdelkader blesse grièvement son frère de plusieurs coups de couteau, justifiant son geste par « Dieu m'a donné raison... »[b 10]. Malgré le retrait de la plainte, il fera quelques mois de prison[b 10]. Maître Anne-Sophie Laguens, son avocate, réfute néanmoins cette version des faits[56]. Abdelghani ne partage pas les convictions salafistes d'une grande partie de sa famille. Interrogé sur le rôle des imams, il déclare : « il faudrait encadrer la parole des imams qui, en réalité n'en sont pas vraiment : ils vont dans les quartiers et prêchent la haine de tout ce qui n'est pas musulman »[54]. En mai 2007, Abdelghani Merah est victime d'un grave accident de la circulation[b 11] qui le prive de l'usage de son bras droit[b 12].

Souad est née en 1978. En 1995, une inspectrice de l'aide sociale à l'enfance note dans un rapport que « Souad a une grande autorité dans cette famille et a beaucoup d'ascendant sur sa mère »[57]. En 2000, elle est placée en garde à vue et poursuivie pour parjure[b 13]. D'abord épouse d'un trafiquant de drogue qui lui donne deux enfants[b 14], elle se sépare de lui en 2005[b 15] et se remarie à Abdelwahid, un salafiste[b 16]. À Toulouse, elle suit les cours de l'imam Abdelfattah Rahhaoui[58]. Une note de la DCRI datée du 19 mars 2010 la signale comme « adepte d'un islam radical »[59], lorsqu'en novembre 2010[60], elle part au Caire étudier dans une école coranique[61] une nouvelle note affirme qu'elle est « connue pour ses liens avec les mouvements salafistes radicaux »[62]. Filmée en caméra cachée dans l'émission Enquête exclusive diffusée par M6 le 11 novembre 2012, elle déclare à Abdelghani « Je suis fière de mon frère, il a combattu jusqu’au bout […] je pense du bien de Ben Laden, je l’ai dit aux flics, je peux te le dire à toi.[…] Les juifs, pas tous mais ceux qui sont en train de massacrer les musulmans, je ne les aime pas comme ils ne nous aiment pas. […] Les salafistes, ils agissent. […] Moi et [Abdel]Kader, on soutient les salafistes, Mohammed a sauté le pas. Je suis fière, fière, fière »[63]. À la suite de ces propos, le parquet de Paris ouvre le 12 novembre 2012 une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme »[64],[65] qui sera classée sans suite par le parquet de Paris en janvier 2013[66]. À son tour, son avocat Me Christian Etelin dépose plainte le 20 novembre 2012 contre la chaîne M6, contre Abdelghani Merah et contre le producteur du documentaire en s'appuyant sur l'article 226-1 du code pénal, qui interdit d'enregistrer et de diffuser des paroles prononcées à titre privé[67]. Selon Paris Match, Souad donne naissance à un garçon en septembre 2013, qu'elle choisit d'appeler Mohammed[68],[69].

Aïcha, elle, a vu le jour à Toulouse en 1981[b 17]. Elle est coiffeuse et habitait à proximité de l'appartement de son frère Mohammed[70]. Comme elle ne partage pas l'extrémisme de ce dernier, il a dit à plusieurs reprises qu'il la considérait comme une « étrangère » et que sa mort ne lui ferait « ni chaud ni froid »[b 18]. Lorsque les crimes de son frère ont été connus, elle a fait part de sa stupeur: « C'est la plus totale stupéfaction. Jamais je n'aurais pu imaginer [que Mohammed] commette des méfaits contre des personnes et a fortiori des enfants »[71].

Abdelkader, né en 1982[31] est interpellé à de multiples reprises pour des affaires de violence et de stupéfiants lorsqu'il est mineur[72]. Il finit par devenir peintre en bâtiment effectuant des missions d'intérim[73],[74] lui procurant un revenu mensuel de 800  par mois. Il n'en possède pas moins une Yamaha R1 1000 d’une valeur de 16 000 [38]. Il se serait réjoui des attentats du 11 septembre 2001[75]. De mars à juillet 2003, il est emprisonné après avoir agressé son frère Abdelghani[b 19]. Condamné en 2005 à deux ans d'emprisonnement dont vingt mois de sursis pour des faits de violence[76], il se marie religieusement en 2006[b 20] avec Yamina Mesbah[77],[78],[79]. De 2006 à 2011[80], il effectue de longs séjours dans des madrasas salafistes du Caire, notamment à l’institut arabe Al Fajr[81] où il étudie le Coran en compagnie de sa sœur Souad[82]. En juin 2007, il déclare « ne vouloir vivre que du RMI et du Coran »[76]. Il se laisse pousser les cheveux et la barbe et modifie sa tenue vestimentaire[83]. Lorsque son frère est incarcéré, il vient le voir à plusieurs reprises et gère les cartes de permis de visites. Il lui fait parvenir 51 CD et des livres sur la religion ainsi que des photos de la Mecque[84]. Il habite un immeuble de la résidence Jolimont de Toulouse[85],[86] avant de s'installer en novembre 2011, avec sa compagne dans un pavillon à Auterive, en Haute-Garonne[87],[88],[89]. Interpellé le 21 mars 2012, il est mis en examen le 25 mars 2012[90] notamment pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme[91] puis transféré à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) où il est placé en détention provisoire[82]. Naît enfin Mohammed, benjamin de la famille, le 10 octobre 1988.

Biographie

Enfance

Quartier Bellefontaine à Toulouse.
Quartier Bellefontaine à Toulouse.

Né le 10 octobre 1988, Mohammed Merah passe sa petite enfance à Toulouse, dans un pavillon où sa famille a emménagé en 1987[b 21], dans la cité des Izards, quartier des Izards-Trois Cocus, au nord de la ville[92],[93], au milieu de gens du voyage sédentarisés[94]. Il y grandit dans un climat de violence conjugale, d'intolérance religieuse et d'antisémitisme. En janvier ou février 1992, il se refugie avec sa mère et ses frères et sœurs pendant six mois[b 22] au foyer de l'Oustal, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). Après le divorce de ses parents[95], son père s'installe à 500 mètres du domicile familial. Sa mère déménage avec ses frères et sœurs dans un appartement situé près du centre ville[b 23] puis dans le quartier de Bellefontaine (Mirail)[b 24]. Il partage une chambre avec Abdelkader[b 24]. Supportant très mal la dislocation du foyer familial, il demande en vain à son père de revenir[75]. Sa mère qui fait de nouvelles rencontres, le laisse des journées entières devant la télévision. Par un signalement du 15 novembre 1995, les services sociaux s’inquiètent de son environnement familial violent et chaotique[96] et, à l'âge de six ans[97], il est placé dans une famille d'accueil. Le 8 avril 1997, un rapport de l'action éducative propose qu'il soit séparé de sa mère: « Mohamed rentre de l'école à l'heure qu'il veut, se met à table s'il le désire et se couche de même ». « L'enfant [est] en danger, par manque d'un cadre éducatif »[b 25]. Le 18 août 1997[98], il est admis à la maison d'enfants du Ramel à Toulouse[b 24]. Il passe un an dans ce premier foyer, la semaine avec les éducateurs et le week-end à la maison[31]. Il en fera cinq au cours des années qui suivent[99], le dernier est la maison d’enfants La Grande Allée, à Toulouse[100]. Au moins trois travailleurs sociaux s'occupent de lui : un éducateur de la Protection judiciaire de la jeunesse, un autre d'une association de quartier ainsi qu'un animateur[101].

En septembre 1992, Mohammed Merah entre à l'école maternelle Ernest-Renan dans le quartier des Izards[b 26] et en 1994, au cours préparatoire[102],[103]. Il redouble son CP[29]. Il fréquente ensuite des établissements à la Côte Pavée et à Montaudran[104] enfin l'école primaire Bastide dans le quartier de Bellefontaine[92]. Ses instituteurs le décrivent comme un enfant « d'aspect triste », « ouvert et intelligent » mais « sans aucun cadre, instable et sujet à des crises de violence incontrôlée ». Il est capable de faire des efforts : malgré ses difficultés en français, il s'emploie à avoir la plus belle écriture de sa classe[b 27]. Mais cela ne suffit pas et sa scolarité « difficile »[105] est marquée, selon un officier de police, par des redoublements, des sanctions, des exclusions. En 2000, il fait son entrée en 6e, au collège Bellefontaine. Ses résultats du premier trimestre sont plutôt bons[29]. Un professeur note « de réelles capacités », un autre « un réel talent » en arts plastiques. Mais la plupart ne partagent pas cet avis et déplorent ses absences et des attitudes « graves et inadmissibles »[106]. Victime des violences de son frère Abdelkader, il fait l'objet, en février 2001, d'un signalement par la principale du collège au procureur de la République. Mohammed « un enfant particulièrement doué […] est en danger grave ainsi que sa mère. Il est urgent […] d'intervenir dans le milieu familial afin de rétablir le calme »[29]. Inscrit pendant six mois[107] dans une classe de 5e du collège Anatole France, il y a laissé un souvenir peu favorable « il était dissipé, ça se passait assez mal avec la majorité des profs. Il pouvait se montrer agressif et violent avec les autres élèves. Il avait eu quelques problèmes, il avait été renvoyé de plusieurs établissements avant d’atterrir dans notre collège ». Il s'en fait exclure définitivement à la suite d'une bagarre[108]. Il poursuit ses études en 5e au collège Berthelot et en 4e au collège du Fer à Cheval[104].

En situation d'échec scolaire, il intègre après la 4e le CFA des Arènes pour préparer un CAP de carrossier de 2004 à 2005[109],[38]. Dans l'atelier, il dérobe quelques outils, pistolets à peinture et ponceuses[110]. Embauché à la carrosserie les Yris[111], il est licencié par son employeur au bout d'un an. Après être resté inactif pendant une année[104], il obtient une place d'apprenti le 21 septembre 2006[112] à la carrosserie Clarauto d'Aucamville à une vingtaine de kilomètres au nord de Toulouse. Son patron le considère comme un bon élément[113]. « Au début, il a fallu le recadrer. Après, ça allait, il est devenu ponctuel »[100]. Il touche un salaire d’apprenti de 500 euros par mois[114]. Il a les loisirs des adolescents de son époque. Il passe beaucoup de temps à regarder des dessins animés, les Simpson[115] ou Dragon Ball[116]. « Quand Abdelkader voulait lui faire peur, il menaçait de détruire sa collection de cassettes », raconte un proche[31]. Il aime également jouer sur sa PlayStation à Call of Duty[117] en réseau et à Need for Speed[118]. Avec des camarades, il monte un blog « Izards-31.skyrock.com »[119] où il se met en scène au volant de puissantes automobiles. Enfin, il se consacre à la vidéo et au montage de clips[b 28]. Féru de mécanique, il s’intéresse d’abord aux deux-roues. Depuis l’âge de 14 ans, il est client chez le concessionnaire moto de son quartier[113]. Il est adepte de la conduite rapide en scooter[120]. Il apprécie ensuite les automobiles allemandes et participe à des rodéos dans la cité des Izards pour impressionner ses amis[121].

Passionné de football, il affiche dans sa chambre des posters de joueurs français[27]. Son joueur favori est Zinédine Zidane. Un de ses anciens éducateurs rapporte que « lors de la dernière Coupe du monde de foot, en Afrique du Sud, en 2010, contrairement à beaucoup de mômes du quartier qui soutenaient l’Algérie, il était derrière les Bleus. Il assumait et en était fier »[122]. En 1995 ou 1997, il prend sa première licence[27]. Il joue alors au club du Mirail, puis passe au club des Izards et enfin au club JS Toulouse Pradette. Il finit sa carrière de footballeur comme gardien de but remplaçant dans l’équipe des seniors (20-35 ans)[122] du football club de Castelmaurou[123]. En 2006[100], il quitte le domicile maternel[38] et emménage dans un appartement de 38 m2[124] situé au 17 rue Sergent-Vigné[125], dans le quartier de Côte Pavée à Toulouse. Le deux pièces aux volets toujours fermés[126] comporte un immense Coran et, accrochés au mur plusieurs grands sabres[127]. Le loyer de 160 euros[b 29] est pris en charge par un organisme social[128] car ses seules ressources officielles sont un virement mensuel de Pôle emploi de 330 [129]. Lors de son voyage au Pakistan à l'été 2011, il fait de curieux achats sur Internet depuis ce pays, pour plus de 1 500 . Un compte ouvert à la Banque Postale en décembre 2010 a été crédité en plusieurs fois de près de 5 000  et toujours en espèces[b 30]. Entre le 23 décembre 2011 et le 19 mars 2012, sont déposés sur ses comptes 3 000  en liquide et un peu plus de 1 000  en chèques. Il paiera globalement 8 000  pour louer des voitures[130]. En février 2012, il s'offre un séjour en station de ski dans le Jura avec deux amis[117],[131],[132]. Des dépenses sans commune mesure avec ses revenus effectuées avec de l'argent dont on ignore la provenance.

Délinquance

En 2002, rendu furieux à l'idée de ne pas passer le weekend dans sa famille, il frappe au visage une assistante sociale. Il s'en explique devant les policiers « Ma mère m'a dit quelque chose et ça m'a énervé. […]. Je suis énervé aussi parce que tout le temps je suis placé. […]. Je suis dégoûté d'être dans un foyer »[29]. Selon la psychologue qui l'examine alors, « Mohammed n'envisage pas la répercussion de ses actes sur la personne qu'il a agressée puisqu'il se place lui-même en position de victime »[b 31]. Le tribunal pour enfants le condamne pour violences volontaires. Ses éducateurs se plaignent de lui « Il injurie, insulte les filles, […] qui nous demandent de les protéger et de fermer leur chambre à clé. Chaque jour, nous devons intervenir pour une dégradation, un vol, un conflit, une agression dont Mohammed est l'auteur »[29]. Dans une lettre à un juge datée du 22 avril 2003, la mère de Mohammed Merah déplore à son tour d'avoir été agressée physiquement par l'adolescent « La violence de mon fils est telle que je me trouve dans l'incapacité d'y faire face »[29]. En février 2004[b 32], il est arrêté pour avoir jeté des pierres sur un autobus[133], il s'en tire avec une simple admonestation. En janvier 2005, il tient tête à l'une des éducatrices du foyer Mercadier et la frappe à l'œil[134] avant de fuguer. Il est condamné à cinq mois de prison avec sursis pour coups et blessures volontaires[104]. Il faudra une convocation assortie d'une menace de révocation de sursis envoyée chez sa sœur Souad pour qu'il reprenne contact avec la protection judiciaire[b 33]. Le 23 mars 2005, il est arrêté au volant d'une moto Honda volée[135]. En 2006, il est poursuivi pour un vol de portable avec violence, de moto, et des insultes[134]. Il agresse à coups d'extincteur son oncle qui lui demandait d'arrêter un rodéo bruyant en quad, dans la cité des Izards[136]. Durant sa minorité, il est condamné à quatorze reprises par le tribunal pour enfants pour diverses affaires de dégradations, de manquements à l'autorité ou de vols[137].

En 2007, il se rend avec un pistolet chez son frère Abdelkader et la compagne de ce dernier. Il tire dans l’écran plat posé sur le meuble télé et saccage leur appartement, jetant les objets par la fenêtre du 4e étage[30]. Il quitte les lieux en menaçant « Si tu lèves encore une fois la main sur moi, je t'en loge une »[b 34]. Il est verbalisé au volant d'une BMW le 18 octobre 2007, lors d'un contrôle routier aux abords d'un quartier de Toulouse[138]. Les policiers qui ont arrêté son véhicule reçoivent pour instruction de transmettre un copie du PV aux renseignements généraux[139]. Le lendemain, il fait partie de la bande qui à bord d'un 4x4 Volkswagen Touareg volé en octobre 2007 à Tournefeuille lors d'un home-jacking[140], organise un nouveau cambriolage dans un domicile à Plaisance et s'empare avec violence[141] d'un 4x4 BMW X5[142]. Au cours de la fuite, vers 3h30, le 4x4 Volkswagen Touareg roulant à 180 km/h[143] percute le véhicule du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Colomiers[144] à l'entrée ouest de Toulouse sur l'A624[145] aux abords des usines Airbus. Dans la collision, un sous-officier et un réserviste volontaire sont blessés, leur chien d'attaque et de recherche est tué[146]. Mais Mohammed Merah, au volant du 4x4 BMW X5 parvient à s'échapper au terme d'une course-poursuite qui fait la une des journaux[147]. Il en tire une certaine fierté « c’était passé à la télé, à Enquête exclusive là, une course poursuite sur Toulouse. Un Touareg qui a percuté les gendarmes et tout ça. Très violemment.[…] J’étais dans le X5 et bon, inch ’allah c’est la première fois que je l’avoue, au point ou j’en suis ça changera rien. Je conduisais le X5 »[148],[149]. Le 5 décembre 2007, il arrache le sac d'une personne âgée[150] dans le hall d'une banque. Pour ce vol avec violence, Mohammed Merah devenu majeur, est condamné le 18 décembre 2007 à 18 mois de prison ferme selon la procédure de comparution immédiate[151]. Il n'est emprisonné que cinq mois et demi à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), de décembre 2007 à juin 2008. Selon la conseillère du service d'insertion et de probation qui l'examine alors, « il n'était pas dans le déni total comme beaucoup le sont. Il reconnaissait les violences en réunion, mais pas le vol pour lequel il avait été condamné »[b 35].</ref>. Il se plie sans difficulté à la discipline de cet établissement et n’y a pas côtoyé d’islamistes prosélytes, affirment les surveillants pénitentiaires[152]. Il est ensuite transféré à la prison Saint-Sulpice (Tarn) où, en octobre 2008, il est libéré profitant d'un placement extérieur[153]. À sa sortie, il fait le pari avec un de ses amis, qu'il se ferait une coupe punk. La crête rouge qu'il arbore alors lui rapporte 500 euros[30].

En décembre 2008[154], alors qu'il travaille « plus ou moins activement » dans diverses entreprises toulousaines, il refuse d'obtempérer à un contrôle policier forcé et est réincarcéré à la maison d'arrêt de Seysses jusqu'au 5 septembre 2009[155],[153],[137]. Bernard Squarcini, le directeur central du renseignement intérieur, précise que « c'est une conduite sans permis qui le fait basculer, et emprisonner dix-huit mois, puisque ses sursis tombent à la fin de sa majorité pénale.» Mohammed Merah trouve injuste la sanction qui lui est infligée et il entre en rébellion contre les institutions[156]. Durant son incarcération, le jour de Noël 2008, il tente de se suicider par pendaison[157] et passe quinze jours en hôpital psychiatrique au CHU Gérard Marchant de Toulouse[158] du 25 décembre au 8 janvier 2009[97],[159]. Lorsque sa famille vient le visiter à l'hôpital il déclare à sa mère « Tu sais bien que le suicide est interdit en islam. J'ai joué la comédie pour passer quelques jours en dehors de la prison »[b 36] Dès son retour derrière les barreaux, il s'adonne, selon le procureur de Paris François Molins, à une lecture assidue du Coran, commence à se radicaliser, et agresse d'autres prisonniers[109]. Un de ses codétenus confirme cette évolution au Journal du dimanche: « son frère est venu le voir régulièrement avec sa mère. Il lui a fait passer un tapis de prières et une djellaba, qu’il mettait parfois sous son jean. Et puis surtout il lui a donné un CD avec des chants islamiques, des bruits de détonations. Il écoutait ça à fond, du matin au soir. Je ne comprenais pas l’arabe, mais selon un copain maghrébin de la prison, ça parlait de personnes égorgées, des âmes corrompues qui iraient en enfer. C’était insupportable. En plus, il s’est mis à faire plusieurs prières. Il se levait même dans la nuit. Ça m’a gonflé. Au bout de quelque temps, je lui ai dit d’aller dans une autre cellule »[160],[76].

Début juillet 2010, il vient consulter l'avocat toulousain Erick Lebahr pour entamer une procédure aux prud'hommes en raison d'heures de travail non payées, chez son carrossier. Il est reçu une seconde fois courant juillet par le juriste qui lui dicte les lettres à envoyer à l'employeur. Mais lorsque l'avocat le rappelle en septembre 2010, Merah le menace: « Vous ne savez pas à qui vous parlez ! Vous n'imaginez pas qui je suis, méfiez-vous….! »[161]. Le 9 janvier 2011, à la suite d'un problème de stationnement, il a une altercation avec un voisin dans son immeuble de la résidence Belle Paule. Les policiers de la sécurité publique de Toulouse appelés sur les lieux, dressent un constat, procèdent à une vérification d'identité et l’incident est clos[162],[163],[164]. Un an plus tard, il insulte et menace une employée de la concession Renault qui lui aurait donné par téléphone une indication erronée : « Toi, si je te retrouve dehors, tu es morte »[b 37]. Le 24 février 2012, il est jugé une nouvelle fois pour conduite en 2009[155] d'une moto sans permis[165],[166], ainsi que pour blessures involontaires, puis condamné à un mois de prison ferme[167], mais laissé libre. Il devait comparaître début avril devant le juge d'application des peines[168]. D'après Claude Guéant, il a dans son casier judiciaire en 2012, 18 faits de violence à son actif parmi lesquels vols, recels, vols aggravés avec violence, outrages et conduite sans permis[169], dont 15 quand il était mineur, et un total de condamnations s'élevant à 21 mois de prison. Il était cependant jusqu'ici considéré comme un « petit délinquant »[170],[171],[112].

La police le suspecte d'être mêlé à différents trafics[b 30],[129]. Il participerait ainsi à des réseaux revendant des voitures maquillées au Maroc, en Tunisie ou en Algérie[172]. Des temoins rapportent qu'il se livre à plusieurs reprises au transport de drogue par voiture rapide (go fast) entre la France et l'Espagne[173]. Par ailleurs, quelques jours avant la tuerie de Montauban, il se rend cité de l’Hers, non loin de chez lui, pour vendre des jeans Diesel « tombés du camion »[122]. Par ailleurs, les enquêteurs cherchent à savoir s'il a pu bénéficier d'un « sponsoring » d'une organisation terroriste[130].

Islamisme radical

Aux policiers qui l'interrogent durant le siège de son appartement, il se présente comme un « autodidacte de l'islam » qui a lu le Coran « seul en prison »[174]. Sa conversion remonterait au 18 février 2008. Ce jour-là, il est extrait de sa cellule de prison, pour être entendu dans une autre affaire. « C'est là que j'ai invoqué Allah en arrivant à la gendarmerie, je lui ai demandé de m'aider. J'ai vu que les gendarmes étaient à côté de leurs pompes […] Ça a été une preuve d'Allah. Depuis ce jour-là, le 18 février 2008, je me suis converti sérieusement à la religion et j'ai toujours été assidu dans mes prières »[175]. Pourtant, il accompagne son père à la mosquée dès l'âge de quatre ans[176]. Selon sa mère il aurait commencé à faire la prière en 2006[177]. De 2007 à 2009, il aurait reçu une instruction religieuse dans une école coranique à Toulouse[178]. Une note de la DCRI du 24 décembre 2009, signale que pendant sa détention en prison, il participe de manière assidue à des cours religieux du soir[50]. Enfin en 2010, lors de son dernier séjour en Algérie, il fréquente une première école coranique dans la ville de Mouzaia, wilaya de Blida, puis une seconde dans la ville de Tizi Ouzou[179].

Un rapport de la Direction régionale des Renseignements généraux de Toulouse daté du 19 octobre 2006[180] mentionne Mohammed Merah[181] et fournit deux photographies de lui, l'une le montrant en tenue religieuse devant le Coran, un couteau de boucher à la main, l'autre sur une « moto-cross de couleur orange et noir, que les fonctionnaires de la SNRO avaient repéré […] avec le dénommé Sabri Essid à son guidon »[182],[183]. En conséquence, la section Étrangers et Minorité de la DCRG émet dès le 20 octobre 2006 [184], Une fiche “ S ” comme sûreté de l’État[185], à son nom, le désignant comme « membre de la mouvance islamiste, radicale, susceptible de voyager et de fournir une assistance logistique à des militants intégristes »[186]. Une note d'alerte du 23 février 2007 adressée à la Direction départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de la Haute-Garonne par les renseignements généraux signalant le démantèlement d'«un réseau djihadiste à Toulouse » précise que « Mohamed Merah a rejoint cette mouvance »[187]. Un document de mai 2007 émanant lui aussi de la direction régionale des renseignements généraux à Toulouse indique que Mohamed Merah peut être considéré comme un « djihadiste radical »[188]. En novembre 2007, il est contrôlé au col du Perthus à la frontière entre la France et l'Espagne[189]. Il se rend en Espagne semble-t-il, pour participer aux journées islamiques de formation en Catalogne[190],[191].

Lors de son incarcération, l'administration pénitentiaire, ignorant qu'il est fiché S, ne charge pas son propre service de renseignement, l'EMS-3, de lui accorder une attention particulière[192]. En 2008, il demande l'autorisation de rendre visite en prison au jihadiste Sabri Essid[193],[194],[38]. Mohammed Merah lui écrit[195] et lui apporte un mandat de 100 euros[196],[197]. Dans une lettre du 3 février 2009 à son frère Abdelkader, il fait les louanges d'Allah « maître de l'univers » et écrit que sa foi sort renforcée de ce séjour en prison. Surtout, il « souhaite plus que tout qu'Allah (le) venge des kouffars (mécréants) » et prévient qu'à sa sortie il saura très précisément ce qu'il lui restera à faire[198]. En septembre 2009, Fabien Clain, [n 7] fait parvenir à Merah un courrier via sa compagne[16]. En octobre 2009, les coordonnées de ce dernier sont découvertes dans la liste des contacts d’un des membres de ce même réseau[202]. La fiche de signalement de Mohammed Merah est cependant désactivée en mars 2010[203].

En avril-mai 2010[204], il va en Algérie avec l'intention de rejoindre des islamistes armés[205]. Mais sa tentative échoue. "C'était vraiment difficile de les trouver, à cause des intrusions qu'il y a eu dans le groupe" avouera-t-il par la suite aux négociateurs de la police[206]. D'après une note de la DCRI, il demande régulièrement en juin 2010 aux personnes qu'il fréquente l'autorisation de faire chez eux la prière[114].Le 25 juin 2010[127], une mère de famille toulousaine porte plainte contre Mohammed Merah pour avoir fait regarder à son fils de 15 ans « des vidéos d’Al-Qaïda avec des scènes insoutenables »[207], notamment des femmes exécutées d'une balle dans la tête et des hommes égorgés[208]. En guise de représailles, le jeune islamiste revient insulter et frapper la mère et la sœur de sa victime devant leur domicile[209]. Convoqué par les policiers de Toulouse une première fois en août 2010, il ne s'y rend pas, prétextant un deuil familial en Algérie. En janvier 2011, il se présente enfin à eux sans être inquiété. L'enquête sera classée sans suite le 23 mars 2012[210].

En juillet 2010, Merah rejoint un point d'information de la Légion étrangère de Toulouse[n 8] Il prend des repas et dort sur place. Le lendemain, cependant, il repart sans avoir passé ni entretien ni tests de présélection[216],[109]. Il n'en prétend pas moins sur son CV avoir passé l'année 2010 à la Légion étrangère[217]. Selon son avocat « cet échec avec l'armée, plus que la prison, lui donne le sentiment qu'il n'aura définitivement pas sa place dans la société française. Et c'est là qu'il se passe quelque chose »[158] et le déterminera à se lancer dans la voie du jihad armé[b 39]. Mohammed Merah pour sa part donne aux enquéteurs une explication bien différente de sa volonté d'intégrer l'armée: « je voulais m’engager à la légion étrangère pour aller en Afghanistan et retourner mon arme contre les légionnaires et rejoindre les Talibans »[148],[b 40],[218]. C’est dans les jours qui suivent que commence véritablement sa quête d'un jihad armé[b 39]. Ensuite, poursuivant son rêve, il cherche au cours de ses voyages à rejoindre Al-Qaïda et à rencontrer des émirs car il lui faut aussi un mentor théologique afin de se faire délivrer un permis de tuer. « Pour commettre les actes qu'il a pu faire, il faut obtenir l'accord d'un cheikh ou d'un émir. » précise son frère Abdelkader[b 41].

Le 15 juillet 2010, Mohammed Merah achète un billet aller-retour Paris-Damas pour un séjour prévu du 17 juillet 2010 au 17 septembre 2010[219] « pour trouver directement [s]es frères ». Il fréquente l’institut coranique Abou Nour, à Damas. Il racontera d’ailleurs, lors du débriefing avec les agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en novembre 2011, que «  le niveau d’enseignement y étant trop élevé », il a «  abandonné au bout d’une semaine pour suivre des cours chez un particulier  », «  hébergé chez un étudiant originaire du Sud-Ouest, un dénommé Jérémy. Un converti »[220]. En mars 2012, il expliquera ainsi ses intentions « de la Syrie j’ai cherché, j’ai fait tous les pays voisins et mon but précis c’était de faire beaucoup de, de pays comme le Liban, la Turquie, tout ça. Bon je sais que c’est pas là-bas qu’il faut chercher mais comme ça j’ai plein de visa dans mon passeport. Comme ça si je me fais serrer, et ben je serai crédible en disant que je suis un touriste »[148]. Compte tenu de sa double nationalité, il peut utiliser soit son passeport français soit son passeport algérien, valides l'un et l'autre[b 1]. Du 25 juillet au 1er août 2010, il se rend en Turquie[b 42]. Le 14 août, il entre en Irak par le poste d'Ibrahim-Khalil à la frontière avec la Turquie. Il se fait expulser seulement trois jours après son arrivée au Kurdistan irakien, faute de visa et regagne Damas le 22 août[221]. Un taxi le conduit au Liban où il séjourne du 5 au 7 septembre 2010. Il traverse ensuite rapidement la Jordanie en bus[206]. Du 9 au 12 septembre 2010[203],[222] il pénètre sur le territoire israélien à partir du pont Allenby et visite la mosquée Al-Aqsa. Arrêté par la police israélienne en possession d'un couteau, il est interrogé une demi-heure et relâché[221]. Il repart en Jordanie vers le port d'Aqaba, traverse la mer Rouge et se rend en Égypte, au Caire chez son frère Abdelkader où il demeure un mois. Il se fait prendre en photographie sur un quad devant les pyramides de Gizeh. Il retourne en Europe où il est contrôlé à l’aéroport de Bruxelles le 18 octobre 2010[223].

Du 29 octobre 2010 au 13 novembre 2010, il passe deux semaines au Tadjikistan où il rencontre à Douchanbé, la capitale, deux militaires français chargés de la réfection de l'aéroport[114]. Après avoir obtenu non sans difficulté[b 43] le 13 novembre 2010 un visa touriste (no 4303) pour l'Afghanistan valable jusqu’au 12 février 2012[15], il débarque à Kaboul le 13 novembre 2010[224] et s'installe au Mustafa Hotel[225]. Il expliquera ainsi ses intentions : « Mon but en tant que touriste était de me faire kidnapper par les Talibans, à prendre les routes dangereuses. Mais Allah [...] il a pas décidé ainsi »[226]. Il se rend à Kandahar où il réside à l'hôtel Mumtaz International. Le 22 novembre, la police locale le contrôle dans cette ville, fouille son sac qui contient un ordinateur portable et un appareil photo[2]. Devant les services du contre-terrorisme afghans, il s’exprime « en français », affirme « être de confession musulmane » et travailler comme carrossier « dans le sud de Paris ». ll déclare être passé par l’Allemagne, la Turquie, la Syrie, le Liban, Israël, l’Égypte, le Tadjikistan afin de « visiter les ruines des statues de bouddhas détruites par les talibans »[227],[228]. Il est remis aux forces américaines[229] qui constatent que son passeport atteste effectivement de séjours en Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Irak, Égypte[230],[231]. À la suite de cette interpellation, Merah est placé par les autorités américaines sur la « liste noire » des personnes interdites de vol aux États-Unis[232]. Il échange coordonnées et adresses Facebook avec des officiers américains de Kandahar[114]. Le 23 novembre, Mohammed Merah est raccompagné par la police à l'aéroport de Kandahar et mis dans l'avion de 5 heures du matin pour Kaboul[2]. De là, il trouve tout de même le moyen de faire une excursion sur le site des bouddhas détruits par les talibans à Bamiyan[233]. Il quitte l'Afghanistan le 3 décembre 2010 par un vol pour la France via Dubaï[15]. Il regagne le territoire national le 5 décembre 2010[224].

Parallèlement à ces voyages, il multiplie les contacts avec l'étranger par téléphone ou par SMS. Entre le 1er septembre 2010 et le 20 février 2011, il établit 1863 communications dont 186[234] vers l'Égypte, l'Algérie, le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Kenya, la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Croatie, la Roumanie, la Bolivie, la Thaïlande, la Russie, le Laos, le Kazakhstan, la Turquie, l'Arabie saoudite, Taïwan, Israël, les Émirats arabes unis et même le Bhoutan[235]. Avertis de l'épisode afghan par les militaires américains, leurs homologues français de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) transmettent l'information à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)[224], et celle-ci demande une enquête sur Mohammed Merah le 7 janvier 2011[236],[229]. Dans une note du 11 janvier 2011, elle le considère comme « délinquant récidiviste », qui « fréquente la mouvance radicale toulousaine ». Sa fiche «S» au Fichier des personnes recherchées (FPR), est réactivée le 26 janvier 2011[203]. Le 10 mars 2011, la DCRI demande en urgence absolue la mise sous écoute de la ligne téléphonique de sa mère mais y renonce le 29 avril, avant que la commission de contrôle n'ait donné son accord, car « l’utilisateur visé apparaît peu », et téléphone de cabines ou avec des cartes[203]. Jusqu’en août 2011, Mohammed Merah n'en fait pas moins l'objet d' «une cinquantaine de surveillances physiques». En avril 2011, une caméra est intallée à l'entrée de son immeuble[237]. Le 21 avril 2011 il reçoit la visite d'un membre supposé du groupuscule islamiste Forsane Alizza ("les cavaliers de la fierté") créé en 2010[238] qui appelle "à l'application de la charia en France"[239] et qui sera dissous en février 2012[240] par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant[241]. Le 15 juin 2011, le chef de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et le brigadier Hassan L., demandent à leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI de « judiciariser la situation de Mohamed Merah »[242] en raison de son « potentiel de dangerosité » élevé[243]. Ils ne reçoivent aucune réponse[244].

Le 8 août 2011, les autorités pakistanaises délivrent à Mohammed Merah un visa touristique d’un mois[245] (n° VF716688)[246]. Il s’embarque de Roissy à destination de Lahore le 19 août 2011[247]. Il racontera lui-même ainsi son séjour: « Quand je suis arrivé au Pakistan, comme d'hab je faisais le touriste, je visitais des monuments et tout pour être vu. Dès que je suis allé à Islamabad, je suis rentré dans une certaine mosquée et j'ai vu un homme dont j'avais entendu qu'il soutenait les talibans ouvertement et je savais que son fils ou ses enfants avaient été tués par des militaires pakistanais, donc je pouvais lui faire confiance. […] Il m'a ramené chez lui et de là, de là, il m'a envoyé chez un émir des talibans. Ça me paraissait un peu trop facile »[205]. Les spécialistes pensent que ce religieux qui servira d'intermédiaire est Abdul Aziz Ghazi, l’imam radical de la Mosquée rouge[248]. Les services de renseignements pakistanais (Inter-Services Intelligence, ISI) signalent à l'ambassade de France MohammedMerah comme un candidat potentiel au djihad[249]. À Lahore, ce dernier est accompagné par un homme appartenant au Lashkar-e-Taiba, un groupe extrémiste pakistanais fondé dans les années 1980 par les services secrets, impliqué dans plusieurs attaques en Inde et en Afghanistan. Le jeune toulousain appelle sa mère à plusieurs reprises depuis les centres téléphoniques d'Anarkali, le vieux bazar. Il envoie également des e-mails depuis des endroits très en vue - une salle de classe du prestigieux collège Aitchison, un institut privé, ou encore le bureau d'un organisme délivrant des visas pour les pays anglophones. Il se rend ensuite à Kharian, une petite ville étroitement surveillée, car elle abrite un secteur militaire. Il y appelle sa mère depuis deux magasins de téléphonie. Les 26 et 27 août 2011, son adresse Internet est activée à Sakhi Sarwar, une ville sous administration militaire, en raison de sa proximité avec un site nucléaire. Le 3 septembre 2011 il utilise sa messagerie mail à Islamabad[250].

Entre le 4 et le 17 septembre environ, il se rend clandestinement dans l'ouest du pays, à Miranshah, un fief taliban du Waziristan près de la frontière avec l'Afghanistan[246]. La NSA, le service d'interception américain[251], détecte début septembre 2011, l'activation à Miransha de deux de ses adresses internet[252]. Une fois à Miranshah, Merah est mis en relation avec Moez Garsallaoui, un islamiste radical tunisien époux de la veuve de l'un des meurtriers du commandant Massoud le 9 septembre 2001, représentant du groupe Jund Al-Khilafah, qui sera liquidé par une frappe aérienne quelques mois plus tard[246]. Il est testé pendant dix jours pour vérifier qu’il n’est pas infiltré par les services occidentaux[253] et reçoit dans un camp d'entraînement du Waziristan du Nord, aux côtés d'autres recrues européennes, une formation pendant deux jours[254] au maniement des armes et au combat rapproché avec le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP)[249]. Comme il refuse de manipuler les explosifs, Merah n'est pas entraîné en vue d'une action suicide car il n’a « pas l’âme d’un martyr » mais préfère « tuer et rester en vie »[255],[254],[253]. La DCRI recense l'activation de son adresse Internet le 9 octobre à Abbottabad, le 13 octobre à Lahore où il appelle les policiers de Toulouse pour leur signaler qu'il ne pourra pas se rendre à une convocation car il n'est pas en France[250]. Deux jours plus tard, il se trouve à Faisalabad. Après deux mois au Pakistan[231], le jeune islamiste doit écourter son séjour à la mi-octobre 2011, car il a contracté l'hépatite A[256].

De retour en France le 19 octobre 2011[246], il est hospitalisé à l'hôpital Purpan de Toulouse où il refuse d'être soigné par des femmes[257]. Le 22 octobre 2011, sa sœur Souad souscrit pour lui un contrat d'abonnement téléphonique auprès de l'opérateur SFR[258]. Le 3 novembre, il rappelle les fonctionnaires de police pour les assurer qu'il viendra les voir dès sa sortie de l'hôpital[250]. Le 14 novembre 2011[259],[114],[260], il est interrogé pendant deux heures et demie sur ces voyages par le brigadier Hassan de l'antenne locale de la DCRI[261] et par un officier de la sous-direction du contre-terrorisme, section « islam sunnite » codifiée sous le nom de «T3», descendu spécialement du siège de la Centrale de Levallois-Perret[262]. Il prétend avoir fait du tourisme et avoir recherché une épouse[263],[231]. Fidèle à la stratégie de la « taqiya », l'art de la dissimulation et du camouflage face à l'« ennemi », Merah occulte le véritable but de son voyage jusque dans les zones tribales pour en rapporter son « permis de tuer »[b 44]. Comme l'explique son frère Abdelkader « Mohammed se faisait passer pour un touriste et c’est comme cela qu’il a trompé son monde. Il a réussi à faire passer une image de musulman pas sérieux, il faisait des petites conneries et a donné le change. C’était calculé »[55]. Cette tactique réussit à tromper les policiers qui notent dans leur compte rendu en date du 25 janvier 2012[264] : « cette rencontre n'a pas permis de faire le lien entre Mohammed Merah et un éventuel réseau djihadiste »[114].

Le 15 décembre 2011, Olivier Corel[b 45], un islamiste syrien vivant en Ariège[n 9] célèbre le mariage religieux de Mohammed Merah et de Hizia D[115], une jeune femme de la banlieue toulousaine[277], d'origine algérienne[278] en accord avec les deux familles[118]. Il décide de mettre un terme à leur relation et le 2 janvier 2012[279] et il dépose la jeune femme devant le domicile de ses parents à Blagnac. En janvier 2012, Mohammed Merah et son frère Abdelkader vont au hameau des Lanes pour rendre visite à Olivier Corel, pour le consulter sur le divorce religieux[274] et la loi islamique[280]. La procédure de divorce est engagée qui aboutit officiellement le 20 mars 2012[281]. Selon le quotidien serbe Kurir, Merah se serait rendu en février 2012 à Zavidovići en Bosnie pour écouter le prédicateur extrémiste de Brunswick Muhamed Ciftci (de) à des conférences islamistes organisées par la branche bosniaque de l’association salafiste allemande maintenant dissoute « Invitation au paradis » (Einladung zum Paradies)[282].

Tueries à Toulouse et Montauban

Zone où le plan Vigipirate rouge écarlate a été activé en Midi-Pyrénées ainsi que l'Aude et le Lot-et-Garonne.

Le 15 février 2012, Mohammed Merah retire « 1,83  » sur un de ses comptes, portant le solde à une « nullité parfaite » comme s'il cherchait à liquider ses biens terrestres[283]. Le lendemain, il achète une caméra Go-Pro[130] pour 350 [b 46]. Le 6 mars 2012 vers 16 h 40[284], il vole avec deux complices un scooter T Max 530 à Toulouse[285]. Le même jour, il achète une cagoule chez le concessionnaire « Yamaha 31 »[286] à qui il demande en vain le 15 mars 2012[51] comment désactiver le système de géolocalisation d'un scooter T-Max[287]. Il se procure auprès de voyous locaux[288] des armes, notamment un pistolet-mitrailleur Sten, un revolver Python, un fusil à pompe et un pistolet-mitrailleur Uzi, trois pistolets automatiques Colt .45 (11,43 mm) pour 20 000 euros, une somme qui aurait été rassemblée, selon ses confessions aux agents du RAID, grâce à des cambriolages et des attaques à main armée[289],[290].

Le 11 mars 2012 vers 16 h [291], un sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste, Imad Ibn Ziaten[n 10], a rendez-vous sur un parking situé à proximité d'un gymnase de la cité de l'Hers, à Toulouse[301],[302] avec un homme qui prétend vouloir lui acheter sa Suzuki Bandit de 650 cm3[303]. Cette rencontre est enregistrée par la caméra GoPro que Merah porte à cette occasion. Après s'être assuré que le vendeur est bien un militaire, l'acquéreur potentiel sort une arme et s'écrie « Mets-toi à plat ventre. Je rigole pas, mets-toi à plat ventre ». Le soldat refuse « Tu ranges ça tout de suite. Je ne me mettrai pas à plat ventre. Tu dégages. Je ne me mettrai pas à plat ventre, je reste ». Après avoir reçu un nouvel ordre, il répond « Tu vas tirer ? Vas-y, ben tire »[304]. Il est assassiné d'une balle de 11,43 mm dans la tête, tirée à bout portant[305]. Une deuxième détonation se fait entendre puis le meurtrier enfourche son deux roues, effectue quelques mètres pour en redescendre[306] afin de récupérer une douille : « Elle est où ? Là, elle est là ». Il la ramasse, lance à sa victime « C'est ça l'islam mon frère : tu tues mes frères, moi je te tue [307]. Il a rejoint l'ange de la mort, je n'ai pas peur de la mort »[308] et quitte la scène du crime sur son scooter de type Yamaha T-Max 530 de couleur sombre.

Le 15 mars 2012 vers 14 h 10 à Montauban, un individu casqué arrivé à scooter s'arrête devant un distributeur de billets de La Société Générale, situé à proximité de la caserne Doumerc devant lequel stationne un groupe de militaires[309],[310]. Après avoir écarté une personne âgée[311], il sort une arme de poing et tue un premier militaire, Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad[n 11] du 17e Régiment du génie parachutiste qui était en train de composer son code bancaire. Le tireur vise ensuite le caporal Loïc Liber[n 12] qui essaie de s'enfuir vers l'angle du centre commercial, avant de s'effondrer, grièvement blessé d'une balle dans la tête et une autre au thorax. Le tueur recharge son arme et touche un dernier parachutiste, le caporal Abel Chennouf[n 13] qui tente de s'éloigner en rampant vers la boulangerie. Le terroriste s'approche, le retourne et l'achève. Devant la caméra miniature qu’il s’est sanglée sur le buste, il fait le chiffre trois avec sa main pour indiquer le nombre de ses victimes[340] et s'enfuit sur son scooter en hurlant « Allah akbar »[341],[342]. Poursuivi par un adjudant-chef qui essaie de le faire tomber de son deux-roues et de l'arrêter[343], il parvient à s'échapper sain et sauf mais en ayant abandonné sur la scène du crime des douilles et un chargeur qu'il a laissé tomber par inadvertance[344]. Le jour même, Mohammed Merah invite sa sœur Aïcha et son frère Abdelkader à partager une pizza et à boire un verre, se montrant inhabituellement affectueux, comme s'il voulait leur "dire au revoir"[29]. Le soir, il participe à un « rodéo » aux Izards[345]. Le 17 mars 2012, il passe une soirée en discothèque au «Calypso», une boîte de Fenouillet fréquentée par les jeunes des cités toulousaines[346].

Le 19 mars 2012 vers h, un homme casqué gare un scooter Yamaha T-Max blanc[347] devant le collège-lycée juif Otzar Hatorah[171], dans un quartier résidentiel de Toulouse. Armé d'un 11,43 et d'un pistolet mitrailleur de type mini-Uzi, il ouvre le feu sur un groupe de personnes rassemblées devant l'établissement. Il tue un enseignant[n 14] et ses deux enfants[n 15]. La première arme s'enrayant[347], le terroriste sort la seconde, pénètre dans la cour, met à terre la fille du directeur âgée de huit ans[n 16] lui tire les cheveux et lui loge une balle dans la tempe[385]. L'homme s'enfuit en scooter après avoir touché de deux balles un adolescent qui se réfugie dans sa chambre[386],[n 17]. À 10 h 49 et à 12 h 02, Mohammed Merah reçoit deux appels téléphoniques de la DRCI[403]. L'après midi, il joue au football avec les enfants d'une « relation » aux Izards[404] et finit la soirée dans une boîte de nuit toulousaine, le Bahia[31].

La même arme, un pistolet automatique Colt.45 de calibre 11,43 a été utilisée pour les trois attentats[405]. Elle est retrouvée le 21 mars 2012 dans une voiture de location, une Clio garée dans un box[406]. Selon François Molins, le procureur de Paris, l'auteur des actes a filmé chacune des tueries[407] avec une caméra attachée à son torse[408]. Une clé USB contenant ces prises de vue sera retrouvée dans la poche de Mohammed Merah après son décès. Une autre sera envoyée par la poste le 21 mars 2012[409] aux bureaux parisiens d'Al Jazeera[410]. Le 19 mars 2012, Mohammed Merah est identifié par la police comme le principal suspect des attentats[411]. Il a été confondu notamment par l'adresse IP de sa mère qui fait partie des 576[120] à s'être connectés à la petite annonce passée par la première victime sur le site Leboncoin.fr[412]. Il est ensuite localisé chez lui par des policiers, qu'il a repérés. Malgré la surveillance policière, il parvient à sortir avant l'assaut du Raid en passant vraisemblablement par les sous-sols de sa résidence[413]. Vers 19h30, il remet un sac à dos contenant la caméra GoPro ainsi qu'une perruque à une amie dont l’ex-mari, carrossier, l’a fait travailler. Il lui précise : « S’il m’arrive quelque chose, donne ce sac à ma mère »[40]. Puis vers 00h22 , il utilise une cabine téléphonique se trouvant au numéro 79 de l’avenue de la Gloire pour appeler Al-Jazira Paris, BFMTV, i>télé et France 24[414]. Enfin, vers 1 heure du matin, il regagne son domicile[b 2]. S'ensuit un face à face avec le RAID qui dure plusieurs dizaines d'heures au cours desquelles il revendique les tueries. Le procureur de Paris a déclaré le 23 mars 2012 que les investigations allaient se poursuivre malgré les aveux, sous forme de confidences aux agents du RAID, de Mohammed Merah[415],[416].

Interpellation et circonstances de sa mort

Façade de l'appartement de Mohammed Merah, après l'assaut du RAID
Façade de l'appartement de Mohammed Merah, après l'assaut du RAID.

Le RAID encercle le 21 mars 2012 à 03h00[417], son appartement du quartier de Côte Pavée à Toulouse, situé au 17 rue du sergent Vigné. Lors d'un premier assaut lancé à h 3 min 10 s, Merah étant censé dormir car la police savait qu'il devait se livrer à sa première prière à 4 heures[418],[419], l'homme qui était en train de regarder la télévision dans son sofa tire à travers la porte défoncée à coup de bélier[420] sur le groupe d'intervention qui ne porte pas de boucliers de protection, faisant deux blessés sérieux dans ses rangs[421]. Vers 09h20[422], le forcené demande un moyen de communication avec la police. Un talkie-walkie lui est donné en échange d’un colt.45 jeté par la fenêtre[423]. À 14h 15, Nicolas Sarkozy arrive sur les lieux, à la Caserne Pérignon, distante d'une centaine de mètres de la rue du Sergent Vigné. Il parle avec les policiers et magistrats chargés des opérations pour faire « un point de situation » confie l'entourage du Président. Des membres du RAID encagoulés ainsi qu'un officier de cette unité d'élite ont été aperçus sortant discrètement du casernement"[424]. Pendant les négociations qui suivent, Mohammed Merah déclare avoir agi en qualité de « combattant d'Al-Qaïda, pour défendre les enfants palestiniens »[171]. Il exprime son opposition aux interventions étrangères de l'armée française, notamment en Afghanistan[425]. Il fait part de son intention de se rendre aux hommes du RAID, avant de se raviser dans la soirée, où il affirme vouloir « mourir les armes à la main »[426]. Selon le chef du RAID « Il ne souhaitait que se reposer pour mieux nous affronter »[427]. À 22h45 les policiers perdent le contact avec lui[428]. De minuit à 6h40 ils font détoner à intervalles réguliers de puissantes charges près de ses fenêtres[429]. Pour se protéger du blast des explosions, Merah se retranche dans le bac de sa douche, entouré de coussins[430].

Le 22 mars 2012 , après un siège de 32 heures[431], l'assaut est donné à 10 h 30[427]. Le RAID investit l'appartement pièce par pièce en s'assurant qu'il n'est pas piégé d'explosifs. À 11h25[432], au moment où le RAID commence à percer le mur de la salle de bains pour envoyer le gaz lacrymogène, Mohammed Merah sort de la salle de bains, que des dégâts sur les canalisations provoqués par l'assaut de la nuit précédente a inondé de 30 centimètres d'eau[427]. Plus de 300 coups de feu sont échangés dont 30 tirés par le terroriste mais un tiers des hommes du RAID a vu son arme s'enrayer[n 18]. Revêtu d’un gilet pare-balles de la police[404], d’une djellaba noire et d’un jean[434], celui-ci est mortellement atteint à la tête par un tireur d’élite posté à l’extérieur du bâtiment au moment où le forcené tentait de s'échapper par son balcon en visant et tirant sur les membres du RAID qui étaient, eux aussi, passés par le balcon à l'aide d'échelles pour lui bloquer cette ultime issue[435],[436]. Au total cinq policiers sont blessés[437]. La durée excessive du siège d'un homme seul et sans otages ainsi que le mode opératoire de l'assaut et en particulier l'absence d'utilisation de gaz ont fait l'objet d'une polémique. Christian Prouteau, fondateur et ex-commandant du GIGN, s'interroge: "comment se fait-il que la meilleure unité de la police ne réussisse pas à arrêter un homme tout seul ? Il fallait le bourrer de gaz lacrymogène à très haute dose («incapaciteur» respiratoire). Il n'aurait pas tenu cinq minutes." Christian Prouteau s'étonne également que l'immeuble n'ait pas été évacué avant l'assaut car Mohammed Merah aurait pu faire exploser l'immeuble: "habituellement, on évacue les voisins avant. En fait, je pense que cette opération a été menée sans schéma tactique précis. C'est bien là le problème"[438]. Selon le patron du RAID Amaury de Hauteclocque, la saturation de gaz lacrymogène dans tout l'appartement aurait été inefficace, les fenêtres ayant été brisées pour éclairer l'intérieur de l'appartement[439].

Sa dépouille autopsiée à l'Institut médical de Toulouse révèle que Mohammed Merah a reçu au moins vingt projectiles sur le corps, essentiellement sur les bras et les jambes, avant d'être touché par les tirs mortels, l'un sur le côté gauche du front, l'autre sur son abdomen[440]. Le permis d'inhumer est signé le 23 mars 2012 par le procureur de la République de Toulouse [441]. Bien qu'il semble avoir émis le vœu d'être enterré en France, son père décide qu'il sera enterré en Algérie dans la région de Médéa, pour éviter selon sa mère que « sa tombe soit saccagée »[442]. Mais la commune de Souagui refuse l'inhumation par crainte de trouble à l'ordre public[443]. En conséquence, ses obsèques sont organisées le jeudi 29 mars 2012 à 17 heures 00 dans un carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, à cinq kilomètres de Toulouse[444].

Le magazine Entrevue publie le jeudi 28 juin 2012 , une photo de son corps peu après sa mort[445],[446], le 22 mars 2012 .

Profil psychologique

Selon une étude réalisée le 15 janvier 2009, par le psychologue clinicien Alain Penin, expert agréé par la Cour de cassation, Mohammed Merah est un jeune « fragile affectivement », « introverti » et « anxieux » mais sans « troubles pathologiques »[447]. « L'intéressé justifie de mesures d'encadrement et de surveillance strictes »[448]. Le 26 avril 2011, une note de la DCRI fait état de son « comportement paranoïaque »[449]. Dans une conférence de presse tenue le 21 mars 2012, le procureur de Paris François Molins estime que Mohammed Mérah présente un « profil violent » dès l'enfance, des « troubles du comportement quand il était mineur, compatibles avec l'extrême violence des faits » qu'il a commis depuis lors[450],[451],[113]. Gérard Lopez, psychiatre, fondateur de l’institut de la victimologie à Paris, considère le jeune islamiste comme un psychopathe : « Mohamed Merah avait une personnalité fragile, avec un important problème identitaire et narcissique. Mais c’est la froideur et le manque d’empathie qui caractérisent le psychopathe qui a souvent un passé de délinquance précoce »[452].

L'avocat de Mohammed Merah le décrit au contraire comme « un jeune homme très doux, au visage d'archange, au langage policé », quelqu'un de « calme, gentil, respectueux »[453], ce qui est confirmé par une partie de son voisinage[454]. Selon un de ses amis, il est passionné d'armes et de jeux vidéo de guerre[109]. En juin 2010, une voisine porte plainte contre lui, elle accuse Mohammed Merah d'avoir voulu endoctriner son fils de 15 ans, en lui montrant des vidéos d'Al-Qaïda où des femmes étaient exécutées d'une balle dans la tête. Cette voisine ajoute que, pour se venger de ce dépôt de plainte, Merah l'aurait menacée elle et sa famille, et qu'il aurait roué de coups sa fille. Elle évoque quelqu'un ayant « un double visage » qui « pouvait subitement changer de comportement »[455] et « faire preuve de comportements extrêmes et violents »[456]. Selon les déclarations qu'il a faites lors du siège par le RAID, il a avoué avoir pris un « plaisir infini » au cours de ses actions meurtrières[457]. Selon les policiers, il aurait prévu un autre attentat le matin même, visant un militaire. Selon Nicole Yardeni, la présidente du CRIF en Midi-Pyrénées, Nicolas Sarkozy aurait lui aussi indiqué dans un entretien avec les représentants de son mouvement que Mohammed Merah avait l'intention de commettre un attentat le matin même de l'intervention de la police, mais sans donner plus de précisions[458]. Le journal Le Monde précise pour sa part que Mohammed Merah avait envisagé de commettre un attentat à l'ambassade d'Inde à Paris et qu'il avait dû y renoncer compte tenu de la difficulté de l'entreprise[459].

Thèses

Plusieurs thèses sur l'organisation des attentats ont été relatées par la presse.

Loup solitaire

Quelques heures après que Mohammed Merah a été encerclé par la police, les autorités judiciaires et policières déclarent qu'il ne faisait partie d'aucune organisation : c'est la thèse du loup solitaire. Le 21 mars 2012, le procureur de la République de Paris François Molins déclare lors d'une conférence de presse : « Mohammed Merah présente un profil de ce que l'on pourrait appeler autoradicalisation salafiste atypique. […] Il a fait un séjour en Afghanistan où il était allé sans emprunter les filières connues des services spécialisés français et étrangers, ce qui signifie en clair qu'il y était allé par ses propres moyens et sans passer par les facilitateurs qui sont ciblés par les services spécialisés et sans passer par les pays habituellement surveillés.[…] Aucun élément permettant de le rattacher à une organisation quelconque sur le territoire national n'était en possession d'aucun service[460]. » Le 23 mars 2012, dans un entretien au Monde, le directeur de la Direction centrale du Renseignement intérieur Bernard Squarcini présente Mohammed Mérah comme « seul et isolé » : « selon les déclarations qu’il a faites lors du siège par le Raid, il s’est autoradicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran. C’est un acte volontaire, spontané, isolé. Et il dit que de toute façon, dans le Coran, il y a tout. Donc, il n’y a aucune appartenance à un réseau. […] Il semble s’être radicalisé seul[250],[461]. » Son passage à l'acte « relève davantage d'un problème médical et de fanatisme que d'un simple parcours djihadiste »[462]. Le même jour, Nora Benkorich, chercheuse à la chaire d’histoire du monde arabe du Collège de France, met en doute cette thèse et fait remarquer que les autorités « ont plutôt intérêt à miser sur un loup solitaire chez qui les meurtres ne pouvaient pas être anticipés »[463].

Le 28 mars 2012, Me Etelin l'avocat de Mohammed Merah, soutient la thèse du loup solitaire : « Je maintiens que c'est une affaire de loup solitaire et que c'est dans le cadre des contradictions dans lesquelles il s'est enfermé, des difficultés psychologiques qu'il avait à gérer, que tout se passe, et qu'il n'y a pas d'infrastructure, d'organisation derrière dont il serait le soldat[464]. » Le 23 août de la même année, le journal Le Monde remet en cause la thèse du loup solitaire. Un article intitulé « Mohamed Merah, un loup pas si solitaire », rend compte de notes du renseignement qui font état de 186 coups de téléphone dans 20 pays : Algérie, Maroc, Grande-Bretagne, Espagne, Côte d'Ivoire, Kenya, Croatie, Roumanie, Bolivie, Thaïlande, Russie, Kazhastan, Laos, Taïwan, Turquie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Israël, et Bhoutan[465]. Manuel Valls, nouveau ministre de l'intérieur, estime le 14 septembre 2012 que « Mohammed Merah, ce n'était pas un loup solitaire »[466]. Le 25 septembre 2012, Bernard Squarcini déclare au juge Teissier lors de son audition comme témoin que Mohammed Merah était un terroriste « solitaire et spontané dans l'exécution mais pas dans l'inspiration idéologique » qui « part par ses propres moyens sans emprunter la route des filières connues » concédant seulement que ce parcours est conforme aux « nouvelles techniques opérationnelles imposées à Al-Qaeda du fait de la pression militaire et sécuritaire »[467].

En 2013, dans son livre Terroristes, les 7 piliers de la déraison, le juge d'instruction au Pôle anti-terrorisme Marc Trévidic écrit que Mohammed Merah a pratiqué un « jihad individuel » qui est très éloigné de l’image du « loup solitaire » qu'on a voulu lui donner, le juge précisant dans l'émission On n'est pas couché que Mohammed Merah a exercé une forme de taqiya, art de la dissimulation enseigné comme un art de la guerre dans les camps d'entraînement jihadistes[468],[469].

Organisation Jund al-Khilafah

Les tueries de Toulouse et Montauban sont revendiquées deux fois par l'organisation Jund al-Kilafah. La première revendication survient le 22 mars 2012[470]. L'organisation Jund al-Khilafah (les soldats du Califat), bataillon Tarek ben Ziad affilié à Al-Qaïda, revendique les tueries[471],[472] sur le site Shamekh qui diffuse généralement les communiqués d'Al-Qaïda[473]. Le communiqué appelle ce dernier Youssef-al-Firansi (Youssef le Français) du surnom utilisé pendant sa « période de formation »[b 47]. Le communiqué est repris sur d'autres sites djihadistes où, d'après la mythologie des combattants d'Al-Qaïda, il est considéré comme un martyr[471],[474],[475]. D'après les journalistes Pelletier et Pontaut, Mohammed Merah aimait prendre ce prénom d'Abu Youssef[n 19] depuis sa sortie de prison en 2008 mais personne excepté les membres de sa famille ne connaissait cette habitude[b 48]. D'après Le Parisien, Mohamed Merah avait un profil Facebook au nom de « Youssouf Toulouse »[477]. Toutefois, le communiqué disparaît une heure après sa diffusion. Il contient des erreurs de date, entre autres. Il est donc jugé non probant par le centre américain de surveillance de sites islamistes Search for International Terrorist Entities Institute[472].

La seconde revendication a lieu le 1er avril 2012. Le Jund al-Khilafah y revendique de nouveau les attentats de Mohammed Merah et donne des précisions sur l'entraînement de ce dernier en Afghanistan[478]. D'après le journal Libération ce texte est jugé « crédible » par la Direction centrale du Renseignement intérieur et la Direction générale de la Sécurité extérieure[253],[479]. Selon Bernard Rougier, spécialiste du Moyen-Orient arabe et des mouvements radicaux, un guide de recrutement des moudjahidines stipule que les « meilleures nouvelles recrues sont, en priorité, les non-religieux »[474]. Ce qui correspondrait au profil de Merah qui est parfois qualifié de « croyant non pratiquant »[480], ou de « pratiquant spécial », à cause de son mode de vie[481] voire de « salafiste atypique »[482]. Selon Dominique Thomas[483], spécialiste de l'islamisme radical, l'itinéraire personnel de Mohammed Merah évoque celui d'autres djihadistes français tels que Lionel Dumont[484],[485], Khaled Kelkal et Zacarias Moussaoui. Mohammed Merah est considéré par la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)[260], service de renseignements français, comme une source « d'inquiétude » et par des spécialistes des mouvements radicaux comme un cas exemplaire de jeune recrue du djihadisme convertie lors des détentions durant lesquelles des fondamentalistes musulmans cherchent les candidats les plus adaptés à leur combat[486],[487],[474],[488]. Selon André Tarrat, chercheur au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), Merah était inscrit dans le fichier secret défense Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et des intérêts nationaux[489].

Informateur des services de renseignement

Le 26 mars 2012 le quotidien italien Il Foglio affirme que Mohammed Merah avait réalisé ses nombreux voyages (Égypte, Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Irak, Afghanistan, Pakistan) sous la protection d'un service de renseignement français, la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) : « D’après des sources des renseignements qui se sont confiées à Il Foglio, la DGSE, l’agence française chargée de l’espionnage et de l’antiterrorisme en dehors des frontières nationales, aurait garanti à Merah – en sa qualité d’informateur – un accès en Israël en septembre 2010 par un point de contrôle à la frontière jordanienne[490],[491]. » Le 27 mars 2012, Yves Bonnet, ancien directeur de la Direction de la sureté du territoire, s’interroge dans la Dépêche du Midi : « Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c'est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l'a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C'est-à-dire qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça « correspondant », appelez ça « officier traitant »… je ne sais pas jusqu'où allaient ces relations, voire cette « collaboration » avec le service, mais on peut effectivement s'interroger sur ce point[492]. » Bernard Squarcini dément immédiatement : Mohamed Merah, n'était « ni un indic de la DCRI, ni d'autres services français ou étrangers »[493]. C'est également l'opinion d'Alain Chouet, ex-chef du service de sécurité et de renseignement de la DGSE[494].

Abdelghani Merah ne pense pas non plus que son frère ait pu être un informateur : « Mohammed, je le précise, tous ceux qui l'ont côtoyé le savent, portait en lui une profonde détestation de la police et aimait montrer une défiance à l'égard de l'autorité. Mon frère, et je mets au défi tous ceux qui peuvent prouver le contraire, ne pouvait pas être au service d'une quelconque institution. Il haïssait le système dans son ensemble et il a toujours défié l'ordre[495]. » Sa sœur Souad Mérah contredit cependant ces propos et affirme que Mohammed « voulait collaborer avec la police »[496]. Du reste, Mohammed Merah a pu être utilisé comme informateur à son insu : comme une « chèvre de la Direction générale de la sécurité extérieure »[497]. Ainsi, la journaliste Delphine Byrka révèle que dans une note du renseignement, Mohammed Merah a été surveillé à l'aéroport de Bruxelles le 18 octobre 2010 par « un individu qui le suivait sans pour autant donner l’impression qu’ils se connaissaient »[498]. François Heisbourg de la Fondation pour la recherche stratégique, estime lui aussi que Mohammed Merah a pu être utilisé comme une « ressource infiltrée » par les services de renseignements, mais l'officier traitant a mal exercé son jugement sur lui : « Il n'est pas du tout inconcevable qu'un tel individu puisse être considéré comme une ressource par les services, auquel naturellement on va laisser la marge de manœuvre nécessaire, ce qu'on appelle dans le jargon « une laisse longue », afin qu'il n'attire pas trop l'attention en étant pisté ou suivi. C'est là où l'officier traitant au sein du service de renseignement responsable va devoir utiliser son jugement pour savoir « Quelle autonomie je vais donner à un infiltré ? », car d'une certaine façon il faut le considérer comme tel, et ce jugement il peut être bon ou il peut être mauvais[499]. »

Une note de la DCRI du 25 janvier 2012 montre que ce service a envisagé son recrutement : « Mohammed Merah est apparu comme quelqu'un d'assez malin et ouvert qui pourrait présenter un intérêt pour notre thématique en raison de son profil voyageur. Néanmoins, le comportement et la fiabilité de Merah nécessitent d'abord une évaluation[114]. » La Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse aurait décidé de ne pas répondre à cette suggestion — « vu la dimension à nos yeux encore trouble de Mohammed Merah », explique Christian Ballé-Andui[242].

Manipulation des services de renseignement

Le 27 mars 2012, le père de Mohammed Merah charge Me Zahia Mokhtari[n 20], avocate algérienne, de poursuivre la police devant les tribunaux français pour la mort de son fils[509].

Le dans une conférence de presse à Alger Me Zahia Mokhtari affirme détenir des preuves de la « liquidation » de Mohammed Merah : « Nous détenons deux vidéos identiques de vingt minutes chacune dans lesquelles Mohammed Merah dit aux policiers « pourquoi vous me tuez ? […] je suis innocent ». » Elle déclare que ces vidéos lui ont été remises par « des personnes au cœur de l'événement, et qui voulaient que la vérité éclate ». Elle ajoute : « Mohammed Merah a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour[510]. » Me Christian Etelin, ancien avocat de Mohammed Merah, déclare le 2 avril 2012 que « la thèse du complot est totalement irrationnelle ». Il ajoute : « Je suis persuadé que tout est du vent. Quand on bluffe, ça finit toujours par se voir[511]. » Me Zahia Mokhtari déclare être entourée d'un collectif de dix avocats dont trois français[512]. Elle ne donne pourtant que le nom de Me Isabelle Coutant-Peyre. Le 12 juin 2012, le quotidien algérien Echorouk publie la transcription des deux vidéos évoquées par les avocates. Dans la première transcription, « il se filme au téléphone, pendant le siège, en train de parler avec celui qu’il pensait être son ami, et dont il connaissait le prénom : un certain Zouhair »[513]. Celui-ci cherche à obtenir sa reddition. Mohamed Merah lui dit : « Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français. [...] Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J'aurais jamais cru ça[514]. »

Selon le procureur et la police, il est impossible que Merah, assiégé, ait pu enregistrer et envoyer de tels documents, étant donné qu’il « ne possédait aucun téléphone, aucun ordinateur, ni magnétophone ni caméra »[515],[516].

Troisième homme

Dès le lendemain des attentats sont évoquées dans la presse d'éventuelles complicités dans la commission des faits. Outre Abdelkader Merah, rapidement interpellé, il est question d'une autre personne : c'est la thèse du troisième homme. « Les enquêteurs travaillent sur un éventuel troisième homme. […] Son ombre plane également sur la vidéo envoyée mercredi dernier à la rédaction parisienne de la chaîne Al-Jazeera. Selon les premières vérifications effectuées par les enquêteurs de la PJ, Mohammed Merah n'a pas pu envoyer ce courrier ; son frère non plus », écrit La Dépêche du Midi[517].

La thèse du troisième homme rebondit le 4 décembre 2012 avec l'interpellation d'un ami d'enfance des Merah[n 21], gitan converti à l'islam, et de son ex-compagne[526]. Il est finalement relâché après trois jours de garde à vue, et aucune charge n'est retenue contre lui. « Cet ami des frères Merah n'est donc pas le troisième homme, celui qui se trouvait avec eux lors du vol du scooter Tmax le 6 mars 2012, cinq jours avant le premier crime de Mohammed Merah », écrit La Dépêche du Midi[527]. La piste n'est cependant pas abandonnée. Le 29 janvier 2013, à l'aube, deux connaissances de Mohammed Merah sont arrêtées dans le quartier de Basso-Cambo, au Mirail, à Toulouse[528],[n 22] avant d'être relâchées. Le 26 février 2013, deux individus de 20 et 23 ans[539] dont les empreintes génétiques avaient été retrouvées dans la voiture du tueur, sont arrêtés puis libérés sans charge[540]. L’un d’entre eux est cependant remis à la police judiciaire de Toulouse pour trafics de stupéfiants, 20 000 € en numéraire et de la drogue ayant été retrouvés à son domicile lors des perquisitions.

Le 14 mai 2013[n 23]et le 28 mai 2013,[n 24] la police interpelle deux complices présumés qui sont par la suite mis en examen. Parmi eux figure celui qu'elle considère comme troisième homme.

Suites judiciaires

À la suite des tueries de Toulouse et Montauban et de la mort de Mohamed Merah, le parquet ouvre le 25 mars une information judiciaire, notamment pour complicité d’assassinat, vol en réunion ou encore association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme[564].

Circonstance aggravante d'antisémitisme

Le 18 avril 2012, la famille du rabbin Jonathan Sandler, assassiné avec ses deux enfants, a demandé au parquet de Paris d'élargir l'enquête à la circonstance aggravante d'antisémitisme, son avocat Patrick Klugman a adressé au parquet un mémoire pour lui demander « de prendre un réquisitoire supplétif afin de retenir la circonstance aggravante "d'appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", en l'occurrence la religion juive »[565].

Cette requête est entendue. Dans un réquisitoire supplétif accordé le 20 avril, le parquet demande aux juges d’instruction nommés sur ce dossier de retenir la circonstance aggravante « d’appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée des victimes à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’occurrence la religion juive »[564].

Plaintes des victimes

M. Albert Chennouf, père du caporal Abel Chennouf tué par Mohammed Merah à Montauban le 15 mars 2012, dépose lundi 7 mai 2012[566] "une déclaration" à la gendarmerie de Marguerittes (Gard)[567], visant la non-assistance à personne en danger contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini, le responsable de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI), accusés de n'avoir pas empêché la mort de son fils. Parlant de Mohamed Merah, il a déclaré: « Je pense que lorsqu'on va au Pakistan en faisant un crochet par Israël, ce ne peut être qu'avec la bénédiction des services français[568]. » La plainte a été transmise au parquet de Paris. Dans une lettre du 23 novembre 2012 au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, écrit que « ces plaintes devraient donner lieu rapidement à l’ouverture d’une enquête judiciaire »[569].

Le 25 octobre 2012, Caroline Chennouf porte plainte contre X pour « homicide involontaire »[570],[571],[572],[573]. Selon son avocat MeFrédéric Picard, cette initiative « vise à comprendre pourquoi [la] surveillance s'est relâchée autour de Mohammed Merah à partir de janvier 2012[574]. Le 30 octobre 2012, Sabrina et Tony Chennouf, frère et sœur du caporal Abel Chennouf, entreprennent à leur tour une action en justice auprès du parquet de Paris nommément contre Bernard Squarcini, en sa qualité de directeur de la DCRI, et « tous autres membres de la DCRI ou d’un autre service (DGSE) » dont la responsabilité pénale pourrait être engagée pour « non empêchement d’un crime » et « mise en danger délibéré de la vie d’autrui[575]. »

Le 30 janvier 2013, ces plaintes sont renvoyées par le parquet des Hauts-de-Seine au procureur de la République de Paris pour les instruire[576]. Le 18 février 2013[577], le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire[578] confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN)[579].

Le 25 septembre 2013, les parents, frère et sœur d'Abel Chennouf annoncent leur intention de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile[580] visant la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pour des «dysfonctionnements graves» dans la surveillance de Mohammed Merah[581].

Plaintes de la famille Mérah

Le 11 juin 2012, Me Zahia Mokhtari, avocat de Mohammend Ben Allal Merah, père de Mohammed Merah (fils), dépose à sa demande, plainte au parquet de Paris. L'avocate qui l'assiste en France, Me Isabelle Coutant-Peyre[582], déclare : « nous considérons, en fonction des éléments que nous avons, qu’il s’agit d’un meurtre avec des circonstances aggravantes[583]. » Cette plainte contre X accuse implicitement la hiérarchie de la police qui a donné l’assaut au cours duquel Mohammed Merah est mort[584],[585]. Selon Le Figaro, la mère de Mohammed Merah envisage pour sa part, de se constituer partie civile afin d'avoir accès au dossier. Elle estimerait qu'il existe des « zones d'ombres » dans l'opération du RAID[586].

Bibliographie

  • Delphine Byrka, Affaire Merah, la contre-enquête:Itinéraire secret d'un djihadiste français, Filipacchi, (ISBN 978-2357102187) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Franck Hériot et Jean-Manuel Escarnot, Vous aimez la vie, j'aime la mort, enquête sur la dérive de Mohammed Merah, Editions Jacob-Duvernet, , 240 p. (ISBN 978-2847244298) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, Affaire Merah : l'enquête, Michel Lafon, , 200 p. (ISBN 978-2749917207) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Mohamed Sifaoui et Abdelghani Merah, Mon frère, ce terroriste, Calmann-Levy, , 240 p. (ISBN 9782702144268) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Hugues Moutouh (alors conseiller spécial du ministre de l'Intérieur Claude Guéant), 168 heures chrono : la traque de Mohamed Merah, Plon, , 180 p. (ISBN 2259222056 et 978-2259222051)

Notes et références

Notes

  1. « MOHAMMED MERAH » selon sa carte d'identité[1] et son passeport[2]. Cependant, de nombreux médias écrivent son prénom « Mohamed » ; avec un seul « M ».
  2. Les magazines Le Point et L'Express, soulignent qu'en quelques jours, le nom de Mohammed Merah a fait l'objet de nombreuses recherches sur Google et qu'il était le sujet plus évoqué sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook[4],[5]. Le journal Les Échos, met en avant que la fréquentation des sites internet d'actualités a « explosé » et que les tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban ont été plus médiatisées sur une moyenne de quatre jours, que l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York[6].
  3. Divina Frau-Meigs, sociologue des médias, déclare « Il avait été décidé par les chaînes de faire le moins de couverture pour faire le moins de pub à ce genre d’événements. Encore une fois, on s’est retrouvé pris dans une logique de scoop qui fait que l’éthique est mise de côté »[7]. Pour Jean-Louis Missika, « Les médias sont transformés en une machine à fabriquer de la tension dramatique, sous le diktat de l'émotion »[8]. Le journaliste Daniel Schneidermann remet lui aussi en cause le traitement médiatique de l'affaire[9], tout comme le groupe parlementaire du Nouveau Centre, qui veut « qu’une réflexion soit engagée par les députés sur le traitement de l’information d’une telle attaque terroriste »[10].
  4. Plusieurs médias affirment que cette affaire, peut avoir une incidence sur la campagne pour l'élection présidentielle française de 2012[11],[12].
  5. Son passeport français lui est délivré le 22 avril 1998 à Toulouse[14]. Le 30 juillet 2009[15] alors qu'il se trouve encore en prison[16], il en obtient une version biométrique (n° 09PF20140) à Toulouse[b 1]. Selon une note de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) en date du 23 mars 2012[17], déclassifiée par le ministère de la défense, ce passeport authentique ne porterait pas la date, le lieu de naissance et l'adresse exacts de Mohammed Merah, mais ceux d'un homonyme, né le 22 février 1988[18], à Villepinte et résidant à Douai[19], également connu des services de police mais considéré comme un boxeur prometteur[20], professionnel depuis 2010[21] dans la catégorie Mi-Lourds[22]. Cette affirmation semble démentie par la publication dans la presse d'une photographie du passeport[2]. Le 20 juillet 2005 le consulat algérien de Toulouse lui remet un passeport algérien qui est renouvelé le 20 mars 2010 (no 02719420)[15], toujours dans le même consulat.
  6. Né en 1985[42] en France [43] mais d’origine tunisienne[31] Sabri Essid est un ancien grutier[44]. Le 26 octobre 2006, il conduit à l'aéroport de Bruxelles Abdelkader Merah et son épouse qui partent au Caire suivre les cours d'une école coranique[45]. Appartenant au groupe islamiste radical de l'Ariège chargé du recrutement de combattants en Irak, le 12 décembre 2006[46], il est arrêté à Hama, en Syrie[45], dans une « planque » d'Al-Qaïda avec l’albigeois Thomas Abdelhakim Barnouin et d’autres gens armés[47]. Emprisonné deux mois et dix jours en Syrie et interrogé, il est rapatrié en France le 13 février 2007 et interpellés à sa descente d'avion[42]. Il est incarcéré à Fresnes pendant cinq mois[43] puis à Fleury-Mérogis plus d’un an et demi[38] à la maison d’arrêt d’Osny puis encore deux mois à Fleury-Mérogis[43]. Le 9 juillet 2009, reconnu coupable d'association de malfaiteurs à visée terroriste il est condamné à 5 ans de prison dont un an avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve de 3 ans et de l'obligation de se soumettre à un stage de citoyenneté d'une semaine par la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris[48]. Il est libéré à l’automne 2010[38],[49]. Du 22 octobre 2011 au 19 mars 2012, il entre à 63 reprises en relation téléphonique avec Mohammed Merah[50]. Au cimetière de Cornebarrieu, le 29 mars 2012, il fait partie de la dizaine d’hommes qui met en terre la dépouille de Mohammed Merah[38]. Il vit avec une convertie, Hélène, liée à Souad Merah[45].
  7. Converti à l’islam radical entre 1999 et 2000, Fabien Clain, alias Omar est hébergé pendant deux mois à Artigat avec sa femme en 2005 [199]. Dès 2008, il est connu pour avoir des liens avec des islamistes de la bande de Gaza plus particulièrement avec l’armée islamique[200]. Il devient l’un des organisateurs de la filière d'Artigat de recrutement et d'acheminement de volontaires à la guerre sainte ou « djihad » en Irak. Dans une lettre du 8 avril 2009 à son frère Abdelkader, Mohammed Merah songerait à lui lorsqu'il s'inquiète sur le sort d'un de ses «frères» religieux[201]. Le 9 juillet 2009, la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris condamne en effet Fabien Clain à cinq ans ferme pour association de malfaiteurs à visée terroriste[48]. Il est incarcéré à Paris[16]. Sa mère également convertie à l’islam épouse religieusement Mohamed Essid[38].
  8. Mohammed Merah a participé à la journée de défense le 30 septembre 2009 et citoyenneté au cours de laquelle, il a tout juste obtenu la moyenne aux tests[b 38]. Par contre, il n'a pas tenté d’intégrer l'Armée de terre, à Lille en janvier 2008 comme l'a d'abord annoncé par erreur le SIRPA, le confondant avec un homonyme[211],[212],[213],[214],[215].
  9. Né en 1947 à Talkalakh[265] en Syrie[266] Abdulilah Qorel[267],[268], arrive en France en janvier 1973 pour faire des études de pharmacie qu'il abandonne[269] pour devenir intérimaire à l'usine AZF de Toulouse[270]. En 1983, il est naturalisé français[271] et change son nom en Olivier Corel. En 1986, il s’installe dans l’Ariège et acquiert en 1991 le hameau des Launes à Artigat[199]. Il y anime une communauté salafiste d'une dizaine de familles[272]. En février 2007, il est interpellé, détenu à Paris par la sous-direction du terrorisme[273], placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'enquête sur la filière djihadiste vers l'Irak[274]. Mais il bénéficie d'un non-lieu[275]. Dans le village d'Artigat où il vit avec sa femme Nadia et sa fille de 14 ans, on le surnomme "l'émir blanc"[276]. Il entre en contact téléphonique avec Mohammed Merah les 22 décembre 2011, 1er, 3 et 9 janvier 2012[50].
  10. Le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, né le 29 juillet 1981 à Mont St Aignan[292], appartenait au 2e escadron de livraison par air du 1er RTP de Toulouse. Entré en service le 1er mars 2004, il avait été engagé sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, le Tchad (en 2008, 2009, 2011), la République de Côte d’Ivoire (en 2011), Gabon (en 2006) et la Réunion (en 2007). Depuis 2010, il était instructeur parachutiste[293]. Il était divorcé et sans enfants[294]. Il est inhumé le 25 mars 2012 au Maroc, d'où sa famille est originaire[295]. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au Journal officiel le 1er janvier 2013[296]. Le 22 avril 2012[297], sa mère, Latifa Ibn Ziaten[298], fonde en sa mémoire « Imad association pour la jeunesse et la paix », afin de lutter contre la haine et les extrémismes[299]. Le 11 mars 2013 une plaque en son honneur est dévoilée sur les lieux où il a été tué : « Ici le 11 mars 2012 a été lâchement assassiné l'adjudant Imad Ibn Ziaten, mort pour le service de la nation »[300],
  11. Le 1re classe Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad, né le 5 mai 1988, était le fils de Djemaa Legouad[312] et appartenait à la compagnie d’appui du 17e RGP de Montauban. Entré en service le 1er juin 2010, il avait effectué une mission en Nouvelle-Calédonie de mars à juillet 2011[313].[294]. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au Journal officiel le 1er janvier 2013[296].
  12. Né le 10 octobre[314] 1984[315] en Guadeloupe, le Caporal Loïc Liber s’engage dans l'armée en 2008[313] et rejoint le 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban[316]. Il effectue une mission en Guyane[317]. Devenu tétraplégique à la suite de l'attentat[318], il est hospitalisé à Montauban[316] puis transféré le 15 mars 2012 en soirée[319] au CHU de Rangueil[320] à Toulouse et, à partir de mai 2012[321], dans un centre de rééducation fonctionnelle[322] à Cerbère (Pyrénées-Orientales)[323]. Depuis décembre 2012, il est hospitalisé dans la région parisienne[324] à l'hôpital d'instruction des armées (HIA) Percy[314] à Clamart, dans les Hauts-de-Seine[325]. Le même mois, il est promu au grade de caporal-chef[326]. Par un décret publié au Journal officiel le 1er janvier 2013, il est décoré de la médaille militaire[327],[328]. Il est fiancé à une enseignante en Guadeloupe qui a démissionné de son poste pour s'installer en métropole près de lui.
  13. Le caporal Abel Chennouf, né le 3 décembre 1986 à Martigues[329], est le dernier enfant d’Albert et Katia Chennouf[330]. Il s'engage dans l'armée en 2007, et appartient à la compagnie d’appui du 17e RGP de Montauban[331],[332]. Il est engagé en Afghanistan de juillet à décembre 2008 et au Sénégal en 2011[313]. En février 2012, il sort major de sa promotion à l'école militaire d'Angers où il suit un stage de perfectionnement[333]. Ses obsèques sont célébrées le 22 mars 2012 en l'église de Manduel[334]. Il est nommé chevalier de La légion d'honneur par décret du président de la République en date du 31 décembre 2012 publié au Journal officiel le 1er janvier 2013[296]. Il s'était pacsé le 20 mai 2010[335]. Il demande sa compagne en mariage par écrit le 9 décembre 2011[336]. Le mariage à titre posthume, autorisé par décret du président de la République, a lieu à Montauban le 21 juin 2012[337],[338],[339]. Son fils est né le 3 mai 2012[336].
  14. Né à Bordeaux[348],[349],[350] le 9 octobre 1981[351],[352], Jonathan Sandler est fils unique[353] de Samuel Sandler[354] et de Myriam[355],[356], née Slenczinski. Il fréquente d'abord la maternelle des Pins-Francs à Bordeaux[357]. En 1986, sa famille s'installe au Chesnay, près de Versailles. L'enfant est inscrit en classe de maternelle à Maryse Bastié puis à l'école primaire Mermoz, enfin en 1990 dans un établissement d'enseignement privé à Boulogne[358]. A partir de la troisième, il rejoint l’école Ozar Hatorah de Toulouse où il prépare un baccalauréat ES. Une fois le diplôme obtenu, il s’inscrit dans une faculté d'Eco-Gestion à Toulouse[359]. Mais très vite, il émigre en Israël pour entreprendre des études religieuses à la yeshiva Beith Halevy de Jérusalem qui accueille les étudiants francophones[354]. En avril 2005[358],[354], il rentre en France et se marie à Versailles avec Eva Alloul, une Franco-Israélienne séfarade, enseignante[360]. Trois enfants naîtront de cette union, deux garçons et une fille, Liora[358]. En 2006[361], il repart en Israël étudier pendant quatre ans[362] au Kollel Zichron Shimon[363] à Jérusalem qui forme des étudiants français au rabbinat[364]. En septembre 2011, il devient professeur de judaïsme[365] au collège-lycée Ozar-Hatorah de Toulouse et enseigne en outre chaque semaine le talmud à des étudiants juifs à Bordeaux[364],[366]. De nationalité française, Jonathan Sandler avait le statut de résident permanent en Israël[367],[368],[369] Il publiait tous les mois des commentaires sur la paracha et sur les fêtes dans le magazine Kountrass. Après sa mort, ces textes ont été rassemblés dans un ouvrage intitulé Pour plus de lumière[370],[371].
  15. Arié Sandler né à Paris[358] le 17 avril 2006[372],[373],[374], et Gabriel Sandler né à Jérusalem[358] le 3 octobre 2008[373], fils du rabbin Jonathan Sandler étaient élèves de l'école maternelle et primaire[375] juive Gan Rachi[376]. Ils ont été inhumés le 21 mars 2012 au cimetière de Har Hamenouhot (Mont du repos) dans le quartier de Givat Shaoul[377] à Jerusalem en présence d'au moins 2.000 personnes[378]. Ils avaient la double nationalité franco-israélienne[379],[380].
  16. Myriam Monsonego née en 2003[381],[382], élève de CE 2[383] à l'école primaire Gan Rachi[364], fille de Jacob Monsonego, le directeur de l'école Ozar Hatorah et de son épouse Yaffa[384].
  17. Aaron «Bryan» Bijaoui, originaire d'Antibes est le fils de Gladys[387]. Entre 1999 et 2004, il est élève dans l’école juive de Cannes[388]. À l’âge de 13 ans il devient interne au collège Ozar Hatorah de Toulouse[374]. Le 19 mars 2012, alors qu’il n’est âgé que de 15 ans et demi[389], il est gravement blessé par Mohammed Merah. Une balle à fragmentation[390] entrée par le bras gauche traverse son corps de part en part[391]. Transporté en urgence à l'hôpital Rangueil de Toulouse[392], il est opéré plusieurs fois[393] à un poumon et à l’estomac[394]. Le 21 mars 2012, il reçoit la visite de Nicolas Sarkozy et à la fin de ce même mois, il sort du service des soins intensifs[395],[396]. Le 12 avril 2012[397],[398], il est transféré par avion médicalisé[399] à l’hôpital de Nice, où il continue à recevoir des soins, tant physiques que psychologiques [400]. La famille bénéficie du soutien du Fonds social juif unifié, qui a décidé de prendre en charge tous les frais médicaux de Bryan [401]. L'adolescent suit des cours intensifs à son domicile, afin d'être prêt à intégrer, en septembre 2012, une classe de seconde dans le département[390]. Amateur et chanteur de rap, il s'est choisi comme nom Wack[402]
  18. L'assaut se fait avec des cartouches de type 5.56 Colt moins létales alors que les hommes du RAID s'entraînent avec des 5.56 Otan moins chères, ce qui a provoqué un effet de surcompensation avec le gaz[433].
  19. En référence à la sourate du prophète Yusuf, trahi par ses frères, injustement emprisonné et qui devint vice-roi d'Égypte[b 48],[476].
  20. Née à Hussein Dey, à Alger, d'un père commerçant en meubles et d'une mère issue d'une famille de magistrats, Zahia Mokhtari a épousé l'avocat Lounès Guerrache, dont elle avait été l'étudiante à la faculté de droit, et dont elle a repris l'étude après la mort en 2000[500]. En 2005 elle a défendu devant le tribunal de Memmengen (Allemagne) Ibrahim Badaoui, un islamiste algérien accusé d’appartenir à Al-Qaïda dont elle a obtenu l’annulation d’une condamnation à mort par contumace en 2008 en Algérie[501]. Plaidant voilée, elle est installée dans la banlieue sud d'Alger, à Baraki, ancien fief islamiste ; elle dément cependant comme l'affirme la presse française être la femme d’un ancien militant du FIS[502] et la belle-sœur d'un membre repenti du GIA[503]. Les 11 et 12 novembre 2012, Mohamed Benalel Merah dépose deux plaintes auprès du Syndicat national des avocats et du procureur général de la cour d'Alger pour la dessaisir du dossier et pour exiger d'elle la restitution des pièces[504]. Le 19 novembre, elle signifie officiellement au tribunal de Paris qu’elle se retire de cette affaire reprochant à son client devant la presse d’avoir tenté de monnayer les vidéos plusieurs milliers d'euros à un journaliste[505],[506],[507],[508].
  21. Né en 1974 [518], Charles Mencarelli, alias « Charly », fréquente la famille Merah alors qu'il n'est qu'un enfant : « C'était mes voisins depuis tout petit. » Après sa rencontre avec des salafistes d'Artigat[519], il se convertit à l'islam en 2007[520]. Il est condamné à huit reprises pour conduite en état d'ivresse puis conduite sans permis, vol, et divers actes de violences[521],[522],[523],[524], notamment en 2009 pour une tentative de meurtre contre sa compagne[520]. Selon son avocat, il souffrirait d'« importants problèmes psychologiques et psychiatriques »[525]. En janvier 2013, il annonce son intention de poursuivre l'État pour préjudice.
  22. Ali[529], né en 1983[530], qui appartient au milieu salafiste toulousain[531] avait été aperçu au domicile de Mohammed Merah, rue du Sergent Vigné quand il faisait l'objet de surveillance de la DCRI[532]. Il aurait participé au financement d'un voyage au Pakistan pour le compte du Mohammed Merah. Il a également étudié dans une madrassa en Égypte et aurait pu fournir des points de chute à Merah dans ce pays[533]. Ouhabi[534], né en 1984[530], est un proche de la « mouvance » d'Artigat[535] même si son nom ne figure pas dans l'enquête menée en 2007. Les deux individus sont transférés le 29 janvier 2013 en fin d'après-midi dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois-Perret[536]. Le second gardé à vue est relâché le 31 janvier 2013 sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui[537]. Le premier est libéré le 2 février 2013[538].
  23. Mohamed Mounir Meskine, né en 1989[541] en Algérie où il vit cinq ans, gagne la France, s'installe à Toulouse avec ses proches[542]. Il grandit dans le quartier des Izards[543]. Il commence une formation d'électricien et se rendu en région parisienne pour travailler. Il est fiché comme salafiste par la DCRI depuis 2007[544]. Condamné trois fois pour des vols, des recels et des trafics de stupéfiants il est incarcéré pendant 8 mois entre la fin 2008 et la mi-2009 pour une affaire de drogue[545]. Il rejoint alors Mohamed Merah à la maison d'arrêt de Seysses[541]. En 2011, il devient chauffeur-livreur avant de perdre son emploi[542] et de percevoir le RSA[546]. En 2012, il emprunte la moto d'Abdelkader Merah et, après un accident dans la nuit du 3 mars 2012 devant une discothèque[547], il se rend avec les deux frères Merah le 6 mars 2012 en début d’après-midi, chez un concessionnaire Yamaha [548] afin de récupérer un devis pour faire les réparations[549]. Le 14 mai 2013[550], il est interpellé dans la banlieue toulousaine, à Aucamville [549] et transféré le 15 mai dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT)[551]. Mis en examen pour vol en réunion en lien avec une entreprise terroriste et participation de malfaiteurs terroristes il est écroué le 18 mai 2013 [552]. Détenu à la prison de la Santé [81], il obtient des juges parisiens une ordonnance de remise en liberté le lundi 23 septembre 2013 [553] avec obligation de rester en région parisienne où il est soumis à un contrôle judiciaire strict[554]. Il est soupçonné par la justice d'être le troisième homme. Retrouvé grâce à la téléphonie et au témoignage d'une employée du magasin de motos où les trois hommes se sont rendus après leur forfait, il nie avoir été présent aux côtés des Merah lorsqu'ils se sont emparés scooter.
  24. Fetha Malki, né le 31 octobre 1982[555], est connu des services de police pour des actes de délinquance de droit commun [556]. Ancien pizzaïolo[557] désormais sans activité légale, il possède un compte en banque largement créditeur[544]. Interpellé le 28 mai 2013[558], il est mis en examen et écroué à Fleury-Mérogis[557] le 1er juin pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Sa demande de mise en liberté déposée en août, est rejetée[559]. Il est soupçonné d'avoir fourni en février 2012[557] à Mohamed Merah un pistolet mitrailleur Uzi[560] qui a servi lors de la tuerie de l'école juive Ozar Hatorah, ainsi que le gilet pare-balles volé au commissariat de police[561], gilet pare-balles que portait le tueur au scooter lors de l'assaut des policiers du Raid dans lequel il a trouvé la mort le 22 mars 2012[562]. Installé depuis peu à L'Isle-en-Dodon, au sud de Toulouse, il est père d'une fillette de dix ans[563].

Références bibliographiques

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Références web

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  11. Dominique de Laage, « Affaire Mohammed Merah : quel impact sur la campagne présidentielle ? » sur Sud Ouest, 24 mars 2012
  12. Marie-Eve Malouines, « L’affaire Merah alimente toujours la campagne présidentielle » sur France Info, 27 mars 2012
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