Bonnières-sur-Seine

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Bonnières-sur-Seine
Bonnières-sur-Seine
Les arcades devant l'église
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de l’Île-de-France
Maire
Mandat
Jean-Marc Pommier
2014-2020
Code postal 78270
Code commune 78089
Démographie
Population
municipale
4 575 hab. (2014)
Densité 597 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 10″ nord, 1° 34′ 50″ est
Altitude Min. 13 m
Max. 131 m
Superficie 7,66 km2
Élections
Départementales Bonnières-sur-Seine
Localisation
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Bonnières-sur-Seine

Bonnières-sur-Seine est une commune française du département des Yvelines en région Île-de-France, en France, située à 14 km environ à l'ouest de Mantes-la-Jolie. C'est une petite ville industrielle dotée d'un port fluvial sur la Seine à 66 kilomètres en aval de Paris.

Le nom de « Bonnières » viendrait de bonnier, terme d'ancien français désignant une mesure agraire, qui équivalait à plus ou moins un hectare, avec de grande variations selon les régions.

Ses habitants sont appelés les Bonniérois.

Géographie

Position de Bonnières-sur-Seine dans les Yvelines

La commune de Bonnières-sur-Seine se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à quinze kilomètres environ à l'ouest de Mantes-la-Jolie et à onze kilomètres au sud-est de Vernon (Eure). La ville est construite en bordure de la Seine, sur la rive gauche du fleuve et dans la concavité d'un méandre.

Les communes limitrophes sont Freneuse au nord-est, Rolleboise à l'est, Rosny-sur-Seine au sud-est, la Villeneuve-en-Chevrie au sud-ouest, Jeufosse à l'ouest et, au nord, Bennecourt sur la rive droite de la Seine.

Le territoire communal, relativement peu étendu (proche de la moyenne yvelinoise de 712 hectares) s'étend sur environ cinq kilomètres dans le sens nord-sud. Il comprend au nord une partie basse, entre 20 et 30 mètres d'altitude, très urbanisée, et vers le sud, englobe une partie du plateau du Mantois. Il est délimité à l'est par un ravin encaissé, le val Guyon, creusé par un ruisseau affluent de la Seine.

Ce territoire est resté rural à 75 %[1], avec une forte proportion, environ 50 %, de surfaces boisées, principalement dans la partie sud-est du territoire, dans le prolongement de la forêt régionale de Rosny. L'espace urbain construit représente 18 % de la superficie totale et se concentre dans le nord du territoire, en bordure de Seine. Les zones d'activités économiques couvrent 24 hectares, principalement le long du fleuve.

Les communications routières sont assurées essentiellement par l'ancienne route nationale 13 Paris-Caen-Cherbourg, qui traverse la commune dans le sens est-ouest, de laquelle se débranche en limite ouest de la commune, la départementale 915 (ex-route nationale 15) en direction de Rouen. Un pont routier en deux parties, appuyées sur la Grande Île, assure la liaison avec la rive nord de la Seine. Vers le sud, la départementale 37 dessert les villages du plateau.

La Seine et le pont

La commune est traversée au sud de la ville par l'autoroute de Normandie (A 13). Un demi-échangeur donne accès (uniquement vers/ou en provenance de Paris) au centre de Bonnières, grâce à une bretelle de quatre kilomètres empruntant le val Guyon. Pour les liaisons vers l'ouest, l'accès se fait par l'échangeur de Chaufour-lès-Bonnières, accessible à six kilomètre à l'ouest de Bonnières par la RN 13. Bonnières se trouvant au-delà de la barrière de péage de Buchelay, l'accès à la ville est payant depuis Paris, contrairement au reste des Yvelines. Cette situation, considérée par les élus locaux comme un handicap au développement économique de la ville et de sa région, fait l'objet d'un débat. Il est envisagé, entre autres, de déplacer la barrière de péage vers l'ouest[2].

La gare

Sur le plan ferroviaire, la ligne Paris-Rouen-Le Havre traverse le nord de la commune, le long de la Seine. La ville dispose pour le trafic des voyageurs d'une gare assurant des liaisons du type banlieue vers Paris-Saint-Lazare. Un embranchement particulier dessert la zone industrielle.

La zone industrielle dispose également de quais aménagés le long de la Seine canalisée.

Un sentier de grande randonnée, le GR 26 (Paris-Deauville par la rive sud de la Seine) traverse la commune dans le sens sud-est - nord-ouest. Un diverticule balisé le relie à la gare.

Climat

Le climat à Bonnières-sur-Seine est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 et 5 °C en hiver (janvier) et 14 et 25 °C en été (juillet)[3]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.


Histoire

Héraldique

Bonnières-sur-Seine
  • Les armes de Bonnières-sur-Seine se blasonnent ainsi : d'azur à la fasce d'or, chargée de trois quintefeuilles de gueules, accompagnée de trois croisettes d'or.
L'église.

Origines

Site occupé dès la préhistoire (site néolithique).

Époque contemporaine

Bonnières a connu un essor industriel au XIXe siècle, avec la raffinerie de pétrole de Jules Micheaux (dont Zola s'inspira dans son roman l'Œuvre) et l'usine métallurgique Saint-Éloi de l'industriel belge Louis Piret.

Inauguration de la gare en 1843 (ligne de Paris-Saint-Lazare à Rouen).
Dans sa revue satirique Les Guêpes' d'août 1845[4], Alphonse Karr indique concernant le tunnel de Rolleboise : « Le tunnel de Rolleboise, au moyen duquel on passe trois quart de lieue sous terre, a été mal construit dans l'origine et la voûte laisse échapper quelques pierres tombants d'une grande hauteur et pourrait manquer de tuer ceux qui ne voulant pas payer 16 francs ou au moins 13 francs, seraient dans les wagons découverts[5]... Lorsque le convoi arrive à Bonnières d'un côté ou à Rolleboise de l'autre, on arrête et on fait passer les voyageurs de 3e classe dans les wagons couverts...Ô humanité! Après quoi on les fait rentrer à leur places, ou il ne seront plus exposé qu'à la pluie, au vent, aux flammèches des locomotives et au pleurésies ».

L'usine Singer (société américaine de machines à coudre) est construite en 1934 et fermée en 1989.

Bonnières-sur-Seine s'appelait Le Mesnil-Regnard jusqu'à entre 1790 et 1794.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 4 575 habitants, en augmentation de 7,93 % par rapport à 2009 (Yvelines : 0,99 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
706752782743800755756802774
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7148098228399301 0289861 0331 169
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1551 2311 3421 4321 4931 5671 5941 7341 893
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
2 2502 8463 3993 2533 4373 9934 0594 3444 575
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 Jean-Marc Pommier PS puis EE  
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives

La commune de Bonnières-sur Seine est le chef-lieu d'un canton et de la la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France.

Le territoire communal est également inclus dans celui de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[10].

Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, à dominante rurale du nord-ouest du département, dont le député est Jean-Marie Tétart (UMP) depuis juin 2012.

Au plan judiciaire, Bonnières-sur-Seine fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que du tribunal de commerce sis à Versailles[11],[12].

Économie

  • Zone industrielle : située en bord de Seine (port fluvial), entre le fleuve et la voie ferrée, elle a joué un rôle important dans le développement de la ville. On y trouve notamment
    • Sintech France (moteurs électriques),
    • Iton Seine, aciérie électrique et laminoir, filiale du sidérurgiste italien Riva[13].
    • Les Silos de Bonnières SA (silos à céréales).

Culture

Patrimoine architectural

Mairie.
Propriété de Marcel Sembat

Église Notre-Dame-de-la-Nativité : ancienne chapelle de la sainte Vierge de Bonnières, elle a été consacrée le . La construction en pierre et enduit blanc fut achevée le , grâce notamment à des dons de l'évêque de Chartres et du duc de La Rochefoucauld. Le clocher carré couvert d'ardoises fut achevé en 1753. En 1763, un haut lambris fut apporté au chœur, qui fut orné en 1924 de peintures décoratives. Les vitraux originaux ont complètement disparu lors des bombardements alliés du printemps 1944. De nouveaux vitraux figuratifs, sur le thème des vingt mystères de la vie de Jésus, de Marie et des quatre chapelets, sont installés à partir d'août 2004. Leur conception est le fait d'un moine du prieuré de Chérence (Val-d'Oise).

Arcades du château de Beuron : il s'agit de vestiges de la façade du château de Beuron, qui fut construit sur le territoire actuel de la commune de Perdreauville et qui appartint à Sully. La municipalité a fait installer, en 1975, ces trois arcades dans le jardin public en face de l'église.

Propriété de Marcel Sembat et Georgette Agutte[14] : située dans un parc de 6 805 m2, a fait l'objet d'une acquisition par la municipalité qui souhaitait la restaurer et y installer des équipements culturels[15].

Allée sépulcrale : il s'agit d'une sépulture en fosse de l'époque néolithique, d'une profondeur d'environ 1,8 mètre, découverte en , à l'occasion des travaux de creusement d'égouts. Elle contenait de nombreux ossements humains, dont 38 crânes, ainsi que des divers objets, outils en silex (grattoirs, lames) et des éléments de parures, constituées notamment de dents d'animaux sauvages[16].Elle n'est pas ouverte au public mais accessible par l'intérieur du Centre Culturel Louis Jouvet.

Patrimoine naturel

La municipalité a acquis en 1959 le bois de la Houssaye[17], situé dans le sud-est de la commune. Cette forêt, d'une superficie totale de 95 hectares, est gérée par l'ONF. Elle a été amputée de 11 hectares en 1965 pour laisser le passage à l'autoroute A13 qui la traverse en tranchée, en son centre, la coupant physiquement en deux parties.

Personnalités liées à la commune

Jumelages

Drapeau de la Belgique Thy-le-Château (Belgique) depuis 1972

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références