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[[Fichier:Homologous genital organs 1.png|vignette|Homologie des organes génitaux féminins et masculins.]]
Les voies génitales se développent à partir de deux structures différentes, les [[Canal de Müller|canaux de Müller]] pour les voies féminines, les [[Canal de Wolff|canaux de Wolff]] pour les masculines. ''A contrario'', les organes génitaux humains dérivent d'une structure unique indifférenciée. La différenciation des organes génitaux externes commence vers la dixième semaine de développement. Le [[tubercule génital]] devient l'appareil érectile féminin ou masculin. Les replis uro-génitaux restent ouverts et deviennent les [[Petite lèvre|petites lèvres]] pour l'embryon féminin, se rejoignent autour d'une gouttière et forment la partie terminale de l'[[Urètre masculin|urètre]], qui traverse le [[Pénis humain|pénis]], chez l'individu masculin. Les bourrelets génitaux fusionnent à leurs deux extrémités pour devenir les [[Grande lèvre|grandes lèvres]] féminines, fusionnent en totalité pour former le [[scrotum]] masculin où migreront ultérieurement les [[Testicule|testicules]]. Pour la femme, l'orifice du sinus uro-génital devient le [[vestibule vulvaire]], dans lequel viennent s’ouvrir le [[vagin]] et l’[[Urètre féminin|urètre]]<ref name=":9" />{{,}}<ref name=":19">{{Lien web |langue=fr |auteur=Odile Fillod |titre=Anatomie |url=https://odilefillod.wixsite.com/clitoris/anatomie |site=clit'info |date=2017 |consulté le=2024-03-02}}</ref>.

Par conséquent, le clitoris présente un capuchon qui est l'équivalent du [[prépuce]] du pénis, qui recouvre le [[Gland du pénis|gland]]. Il possède également une tige qui est attachée au gland. Les [[Corps caverneux du pénis|corps caverneux masculins]] sont homologues aux [[Corps caverneux du clitoris|corps caverneux clitoridiens]], le [[corps spongieux]] est homologue aux [[Bulbe du vestibule|bulbes vestibulaires]] situés sous les [[Petite lèvre|petites lèvres]], le [[scrotum]] est homologue aux [[Grande lèvre|grandes lèvres]] et le [[raphé périnéal]] est homologue aux petites lèvres<ref name=":9" />{{,}}<ref name=":19" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=George C.|nom1=Denniston|prénom2=Frederick Mansfield|nom2=Hodges|prénom3=Marilyn Fayre|nom3=Milos|titre=Male and Female Circumcision: Medical, Legal, and Ethical Considerations in Pediatric Practice|lieu=New York|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2001|date=2007-08-27|pages totales=547|passage=10|isbn=978-0-585-39937-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=U0EyBwAAQBAJ&pg=PA10|consulté le=2024-03-02}}</ref>{{,}}.
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Version du 3 mars 2024 à 01:17

Clitoris
Détails
Système
Vulve (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vascularisation
Artère dorsale du clitoris (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Drainage veineux
Innervation
Embryologie
Tubercule génital (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Comprend
Identifiants
Nom latin
ClitorisVoir et modifier les données sur Wikidata
MeSH
A05.360.319.887.436
Nom MeSH
Clitoris
TA98
A09.2.02.001Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
3565Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
9909Voir et modifier les données sur Wikidata
Référence anatomique Gray
Sujet
270
Page
1266

Le clitoris (du grec κλειτορίς, kleitorís, dérivé de κλειτύς, kleitús : pente, flanc de coteau), ou selon les travaux anatomiques récents organe bulbo-clitoridien ou complexe clitoridien[1], est un organe érectile de la vulve observé chez les femelles des mammifères (excepté les échidnés) et chez deux espèces d'oiseaux (le casoar et l'autruche, mais seulement chez un petit nombre d'individus).

Ses principales parties externes sont le gland et le capuchon du clitoris. Il se prolonge à l'intérieur du corps, par les piliers du clitoris, les corps caverneux du clitoris et les bulbes du vestibule qui sont parfois considérés comme faisant partie du clitoris. Il est situé à l'intérieur de la vulve, protégé sous les grandes lèvres et positionné au bas du mont du pubis. Il est rejoint par les petites lèvres.

Très fortement innervé, le clitoris est un organe très sensible du corps de la femme, le plus sensible de l'appareil génital féminin.

L'excitation provoquée par la stimulation du clitoris entraîne de multiples changements : position du col de l'utérus, pH du vagin, lubrification, oxygénation, température.

Chez la femme, cet organe joue un rôle important dans l'excitation sexuelle et le plaisir sexuel ; il est moteur dans l'orgasme.

Étymologie

Le mot clitoris est un terme latin inventé dans les années 1610. Il trouve probablement son origine dans le Grec ancien κλειτορίς (kleitoris), "clef" ou "fermoir", peut-être dérivé du verbe κλείειν (kleiein), "gainer" ou "fermer"[2],[3],[4]. Ce terme ferait référence au fait qu'il soit recouvert par les petites lèvres[3], ou indiquerait qu'il est perçu comme la clef pour ouvrir l'accès au sexe féminin, désigné comme une porte[4].

D'autres étymologies ont été proposées. Clitoris serait une dérivation d’un mot *κλείτωρ qui serait à rapprocher de κλειτύς, qui signifie « coteau, colline », ce qui le rattacherait de la racine de κλίνω, « incliner »[3],[4].

Outre κλειτορίς[5], les Grecs ont également utilisé les termes nymphē, un usage figuré, littéralement "mariée, charmante jeune femme" ou kystho-korone, littéralement "couronne du vagin"[3].

L'Oxford English Dictionary indique que la forme abrégée « clit » ("clito" en français), dont la première occurrence a été constatée aux États-Unis, est utilisée sous forme imprimée depuis 1958 : jusque-là, l'abréviation courante était « clitty »[6].

Dans la littérature médicale et sexologique, le clitoris peut être dénommé organe bulbo-clitoridien, ou faussement, complexe clitoridien ou clitoris-urétro-vaginal[7],[8]. Le clitoris est parfois appelé « pénis féminin » ou pseudo-pénis[8] et le terme clitoris est couramment utilisé pour désigner le gland seul[9].

Développement embryonnaire

Étapes du développement des génitaux externes.

La différenciation sexuelle des mammifères est déterminée par le spermatozoïde qui porte un chromosome X (femelle) ou Y (mâle). Le chromosome Y contient un gène déterminant le sexe (gène SRY) qui code la protéine FDT (Facteur déterminant des testicules), un facteur de transcription de la famille des protéines SOX. La synthèse de cette protéine active sa propre expression et celle d'autres gènes notamment le gène SOX9 qui induit alors l'expression des gonades en testicules.[pertinence contestée] Cette différenciation commence environ huit ou neuf semaines après la conception[10].

Le clitoris se développe à partir d'une excroissance phallique dans l'embryon appelée tubercule génital (en). Initialement indifférencié, le tubercule se développe soit en clitoris soit en pénis au cours du développement du système reproducteur en fonction de l'exposition aux androgènes. Le clitoris se forme à partir des mêmes tissus qui deviennent le gland et la tige du pénis et cette origine embryonnaire partagée rend ces deux organes homologues (versions différentes de la même structure)[11].

En l'absence de testostérone, le tubercule génital permet la formation du clitoris. La croissance initialement rapide du phallus ralentit progressivement et le clitoris se forme. Le sinus urogénital persiste comme vestibule vulvaire, les deux plis urogénitaux forment les petites lèvres et les gonflements labioscrotaux s'élargissent pour former les grandes lèvres, complétant les organes génitaux féminins[12].

Anatomie chez la femme

Généralités

Vulve avec la partie visible du clitoris et les parties situées sous la peau.

Le clitoris est un organe exclusivement féminin, présent chez les mammifères femelles, et qui procure du plaisir lorsqu'il est stimulé. Il s'agit de sa seule fonction[13],[14]. Le clitoris humain fait partie de l'appareil génital féminin externe mais la plupart de ses composants ne sont pas apparents. De même origine embryonnaire que le pénis, le clitoris présente une structure homologue[7].

Le clitoris comprend deux réseaux neurovasculaires distincts. L’un est formé de deux corps caverneux fusiformes, entourés d’une tunique albuginée. L’autre est constitué de deux corps spongieux tumescents entourés d’une fine tunique. Ces deux réseaux, sont connectés fonctionnellement par un plexus veineux, la pars intermedia[7].

Réseau des corps caverneux

Corps caverneux

Les muscles du périnée féminin.

Les corps caverneux ou piliers, au nombre de deux, sont insérés chacun séparément sur les faces inférieures et antérieures des branches ischio-pubiennes du bassin osseux[7]. Ils sont entourés d'une albuginée puis par les muscles ischio-caverneux[7]. Cette paire de régions de tissu érectile en forme d'éponge s'engorge de sang pendant l'érection clitoridienne[15]. Il est homologue au pénis chez l'homme[GBO 1].

Les corps caverneux se rejoignent en avant de la symphyse pubienne, formant ainsi un V, et sont en communication vasculaire[7]. Ils sont adjacents aux bulbes vestibulaires[7]. À leur point de réunion, les corps caverneux forment le corps du clitoris dont il est distingué différentes parties. Le corps ascendant du clitoris long d’environ 1 cm est poursuivi par un angle vers le bas et l’avant, dénommé genou ou coude du clitoris[7]. Il se prolonge ensuite par le corps descendant, long d’environ 3 cm, aussi appelé hampe ou tige du clitoris. Le genou du clitoris est relié à la symphyse pubienne par un ligament suspenseur. Le corps du clitoris est, comme les piliers, recouvert d’une albuginée, puis par une gaine, le fascia du clitoris[7].

Les extrémités des corps caverneux se terminent en pointes et semblent être ancrées par un ligament dans le gland du clitoris[7].

Gland

Extrémité visible du clitoris humain.
1 : capuchon - 2 : gland - 3 : petites lèvres.

Le gland clitoridien, fortement innervé, est positionné à l'extrémité supérieur du corps clitoridien[15]. Issu des petites lèvres vaginales, le gland clitoridien est la seule partie émergée du clitoris[16]. Il prend la forme d'une calotte[15]. Il est de forme très variable et de couleur rosée chez la jeune femme, quelle que soit la couleur de la peau[17], plus rouge chez la femme non ménopausée, et généralement plus terne voire bleu-gris chez la femme ménopausée[DL 1]. Ces différences de couleur sont la conséquence de variations dans la vascularisation[DL 1].

Il mesure généralement entre 4 et 6 mm de long pour en moyenne 5 mm de diamètre[16]. Les dimensions du gland n'ont aucun rapport avec la taille ou le poids, l'usage d'un contraceptif ou la ménopause, mais varient selon l'appartenance ethnique, et augmentent avec la grossesse[DL 2]. Le gland clitoridien est homologue du gland masculin[17]. Le corps clitoridien s'engorge de sang lors de l'excitation sexuelle, érigeant le gland clitoridien mais les recherches sont contradictoires quant à savoir si le gland est composé ou non de tissu érectile[15],[18]. On estime que le gland clitoridien, ou l'ensemble du clitoris, compte 8 000, voire 10 000 ou plus, terminaisons nerveuses sensorielles[19].

Capuchon clitoridien

Le capuchon clitoridien présente une variation anatomique normale en termes de taille et d'apparence chez les femmes adultes. En position debout et les jambes fermées, il peut être entièrement recouvert par les grandes lèvres chez certaines, prononcé et visible chez d'autres.

Le gland est recouvert à sa base par le tissu des petites lèvres[20]. Il l'est également aux deux tiers par le capuchon clitoridien, à peau lisse et sans poil, qui forme à sa partie inférieure un prépuce. Ce repli d'une longueur moyenne de 3 cm glisse facilement sur le gland. Il en voile habituellement les faces latérales et supérieures à l’état de repos, les protégeant des contacts[16]. Faisant saillie à l'avant de la commissure des lèvres, il est partiellement formé par la fusion de la partie supérieure des plis externes des petites lèvres de la vulve qu'il sépare[DL 3]. Il existe une grande variabilité dans le recouvrement du gland par le capuchon, allant de complètement couvert à entièrement exposé[21].

Frein

Le frein clitoridien, aussi appelé frein vulvaire[22] ou bien frein des lèvres de la vulve[23], est un frein, c'est-à-dire une bande de tissus[24]. Située juste au-dessus du vestibule vulvaire, elle est formée par l'insertion des petites lèvres dans la partie postérieure du gland. Sa forme est variable[25]. Le frein clitoridien est homologue du frein pénien chez les hommes[24]. La fonction principale du frein est de maintenir le clitoris dans sa position[24].

Réseau des bulbes vestibulaires

Les bulbes vestibulaires sont des structures tumescentes faite de corps spongieux. Leur parties antérieures sont connectées au genou et corps du clitoris par la pars intermedia qui comporte un riche réseau veineux[7]. De forme ovoïde et mesurant de 3 à 5 cm de long, les bulbes vestibulaires sont situés de part et d'autres de l'orifice vaginal. Ils se rejoignent entre le méat urétral et le corps du clitoris, formant la commissure bulbaire[7]. Leur partie postérieure est au contact des glandes vestibulaires majeures (ou glandes de Bartholin)[7]. Les bulbes sont entourés en haut par le diaphragme uro-génital, et en bas et latéralement par le muscle bulbo-spongieux[7]. Un résidu de tissu embryonnaire pourrait également relier le corps du clitoris à la commissure bulbaire, mais la question est controversée[7].

Innervation et vascularisation

Le clitoris présente d'innombrables terminaisons nerveuses, issues d'embranchements du nerf dorsal du clitoris ce qui lui procure une extrême sensibilité[26]. Leur intégrité est essentielle au fonctionnement du système clitoridien[26],[27].

Le nerf dorsal du clitoris est une branche terminale du nerf pudendal. Il croise la face médiale du ligament suspenseur du clitoris, puis se distribue dans les corps caverneux et spongieux du clitoris, où il assure la liaison entre les système nerveux sympathique et parasympathique et les corps érectiles du clitoris. Le nerf dorsal se retrouve ensuite dans la peau et la muqueuse du gland et du capuchon du clitoris, ainsi que dans la partie supérieure des petites lèvres de la vulve[26].

Taille

Selon une revue de la littérature, le clitoris mesure en moyenne 10 à 12 cm dont 5 à 7 cm pour son corps (gland compris), 6 cm pour les piliers, 4,5 cm pour les bulbes et 5 mm pour le gland[28]. Mais de nombreuses femmes ont un clitoris plus grand que la moyenne, par exemple celles qui ont une variation du développement sexuel comme l'hyperplasie congénitale des surrénales, ou une partie des femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques. Le fait d'avoir un clitoris plus grand que la moyenne (ayant parfois l'aspect d'un petit pénis) est généralement une variation naturelle du développement sexuel et n'occasionne pas de problème de santé[29]. L'exposition in utero à des polluants dits perturbateurs endocriniens (masculinisants) pourrait expliquer certains cas de pseudohermaphrodisme et de clitoris anormalement grands, y compris chez l'animal (par exemple, certaines femelles d'Ours blanc, dans l'Arctique où la chaine alimentaire peut concentrer de tels polluants, présentent des méga-clitoris)[30].

Homologie

Homologie des organes génitaux féminins et masculins.

Les voies génitales se développent à partir de deux structures différentes, les canaux de Müller pour les voies féminines, les canaux de Wolff pour les masculines. A contrario, les organes génitaux humains dérivent d'une structure unique indifférenciée. La différenciation des organes génitaux externes commence vers la dixième semaine de développement. Le tubercule génital devient l'appareil érectile féminin ou masculin. Les replis uro-génitaux restent ouverts et deviennent les petites lèvres pour l'embryon féminin, se rejoignent autour d'une gouttière et forment la partie terminale de l'urètre, qui traverse le pénis, chez l'individu masculin. Les bourrelets génitaux fusionnent à leurs deux extrémités pour devenir les grandes lèvres féminines, fusionnent en totalité pour former le scrotum masculin où migreront ultérieurement les testicules. Pour la femme, l'orifice du sinus uro-génital devient le vestibule vulvaire, dans lequel viennent s’ouvrir le vagin et l’urètre[7],[31].

Par conséquent, le clitoris présente un capuchon qui est l'équivalent du prépuce du pénis, qui recouvre le gland. Il possède également une tige qui est attachée au gland. Les corps caverneux masculins sont homologues aux corps caverneux clitoridiens, le corps spongieux est homologue aux bulbes vestibulaires situés sous les petites lèvres, le scrotum est homologue aux grandes lèvres et le raphé périnéal est homologue aux petites lèvres[7],[31],[32],.

Anatomie chez les autres mammifères

Chez certaines espèces, la similitude avec le pénis est particulièrement visible (ex : le clitoris de la hyène tachetée a les proportions et la forme d’un pénis complété par des grandes lèvres gonflées par deux boules graisseuses, et constitue un ensemble ressemblant alors tout à fait au sexe du mâle, rendant ainsi la distinction très difficile entre les sexes de cette espèce[33].

Le corps est long et fort chez les Lagomorphes (lapin, lièvre) et à peine moins développé chez les Carnivores, épais mais bien plus court en proportion chez les équidés (chevaux, ânes, zèbres), grêle mais relativement long chez les Ruminants (bovins, ovins, caprins…) et les Porcins (porc, sanglier…)[34]. Il est volumineux chez la chienne et la jument mais beaucoup plus faible chez les autres espèces[34].

Chez certaines espèces de mammifères appartenant aux ordres des chiroptères, primates, rongeurs et carnivores, le clitoris de la femelle renferme un os clitoridien, équivalent à l'os pénien mâle[35].

Physiologie

Activité sexuelle chez la femme

Généralités

La physiologie détaillée du clitoris est mal connue[36]. Le clitoris de la femme est la principale région du corps à l'origine des apprentissages du comportement sexuel[37]. Il est la principale région à l'origine du plaisir sexuel, et la principale à procurer l'orgasme[38]. Les activités sexuelles stimulant le clitoris font partie des activités préférées des femmes[39]. Pour toutes ces raisons, le clitoris est la région du corps la plus stimulée au cours des activités sexuelles[37]. Lorsqu'il est stimulé sexuellement, le clitoris peut provoquer l'excitation sexuelle de la femme. La stimulation sexuelle, y compris l'excitation, peut résulter d'une stimulation mentale, d'une stimulation manuelle — par un ou une partenaire sexuel, par la masturbation —, d'une position sexuelle, de l'utilisation de jouets sexuels. Elle peut conduire à l'orgasme[40]. Pour les femmes comme pour les hommes, la zone cérébrale associée aux parties génitales est située près de celle de la hanche[41].

Stimulation

La stimulation clitoridienne directe implique une stimulation physique de l'anatomie externe du clitoris - gland, capuchon et corps externe[42]. La stimulation des petites lèvres (lèvres internes), en raison de leur connexion externe avec le gland et le capuchon, peut avoir le même effet que la stimulation clitoridienne directe[43],[44]. Bien que ces zones puissent également recevoir une stimulation physique indirecte pendant l'activité sexuelle, par exemple en cas de frottement avec les grandes lèvres (lèvres extérieures)[C 1],[45], la stimulation clitoridienne indirecte est plus communément attribuée à la pénétration vaginale[46]. Lors de cette dernière, beaucoup de femmes stimulent également leur clitoris[43]. La pénétration anale peut également stimuler indirectement le clitoris par les nerfs sensitifs partagés, en particulier le nerf pudendal. Celui-ci donne naissance aux nerfs anaux inférieurs et se divise en deux branches terminales : le nerf périnéal et le nerf dorsal du clitoris[47],[48].

En raison de la grande sensibilité du gland, la stimulation directe n'est pas toujours agréable ; au contraire, la stimulation directe du capuchon ou des zones proches du gland est souvent plus agréable, la majorité des femmes préférant l'utilisation du capuchon pour stimuler le gland ou faire rouler le gland entre les bords des lèvres pour un toucher indirect[C 1],[49],[50],[51]. Il est également courant que les femmes apprécient que le corps du clitoris soit doucement caressé de concert avec l'encerclement occasionnel du gland clitoridien[C 1]. Cela peut se faire avec ou sans pénétration manuelle du vagin[52] tandis que d'autres femmes aiment que toute la zone de la vulve soit caressée[C 1]. Contrairement à l'utilisation de doigts secs, la stimulation par des doigts bien lubrifiés, soit par une lubrification vaginale, soit par un lubrifiant personnel, est généralement plus agréable pour l'anatomie externe du clitoris[C 2],[53],[54].

La position externe du clitoris ne permettant pas une stimulation directe par la pénétration sexuelle. Une stimulation externe du clitoris en position du missionnaire provient généralement de la zone de l'os pubien, du mouvement des aines lorsqu'elles sont en contact. Ainsi, certains couples peuvent adopter la position du chevauchement ou la technique de l'alignement coïtal afin de maximiser la stimulation clitoridienne[GBO 2],[55]. Les couples lesbiens peuvent pratiquer le tribadisme pour une stimulation clitoridienne ample ou une stimulation clitoridienne mutuelle pendant le contact avec l'ensemble du corps[C 3],[56],[45]. Il est également possible de presser le pénis dans un mouvement glissant ou circulaire contre le clitoris (coït intercrural), ou de le stimuler par le mouvement contre une autre partie du corps[GBO 3]. Certains types de jouet sexuel sont adaptés à la stimulation du clitoris[52]. D'autres femmes le stimulent à l'aide d'un oreiller ou d'un autre objet inanimé, d'un jet d'eau provenant du robinet d'une baignoire ou d'une douche, ou en fermant les jambes[52],[57].

Conséquences de l'excitation

Lors de l'excitation sexuelle, le clitoris et l'ensemble des organes génitaux se gonflent et changent de couleur car les tissus érectiles se remplissent de sang (vasocongestion), et l'individu ressent des contractions vaginales[58],[59]. Les muscles ischio-caverneux et bulbo-spongieux, qui s'insèrent dans les corps caverneux, se contractent et compriment la veine dorsale du clitoris (la seule veine qui draine le sang des espaces des corps caverneux), et le sang artériel continue à couler régulièrement et, n'ayant aucun moyen de s'écouler, remplit les espaces veineux jusqu'à ce qu'ils deviennent turgescents et engorgés de sang. C'est ce qui conduit à l'érection clitoridienne[60],[61],[62].

Les réactions physiologiques du clitoris dépendent du système nerveux autonome, qui est activé par les stimuli sexuels. Le système nerveux sympathique entraîne une constriction des vaisseaux sanguins du clitoris, tandis que le système nerveux parasympathique entraîne la dilatation de ces vaisseaux. L'engorgement sanguin durant l'excitation sexuelle provoque la dilatation des parties internes et externes du clitoris[63].

Le gland clitoridien double de diamètre lors de l'excitation et de la stimulation ultérieure et devient moins visible car il est recouvert par le gonflement des tissus du capuchon clitoridien[58]. Le gonflement protège le gland du contact direct qui, à ce stade, peut être plus irritant qu'agréable[51]. À ce moment, le clitoris est plus sensible aux stimuli érotiques[64]. La vasocongestion finit par déclencher un réflexe musculaire, qui expulse le sang qui était piégé dans les tissus environnants, et conduit à l'orgasme[65].

Peu de temps après l'arrêt de la stimulation, surtout si l'orgasme a été atteint, le gland redevient visible et reprend son état normal[66], avec quelques secondes (généralement 5 à 10) pour reprendre sa position normale et 5 à 10 minutes pour retrouver sa taille initiale[59]. Si l'orgasme n'est pas atteint, le clitoris peut rester engorgé pendant quelques heures, ce que les femmes trouvent souvent inconfortable[67]. En outre, le clitoris est très sensible après l'orgasme, ce qui rend toute stimulation supplémentaire initialement douloureuse pour certaines femmes[58],[68].

Première image 3D d'un clitoris en érection avec les organes adjacents que sont l'utérus et la vessie, créée par Helen O'Connell à l'aide de l'IRM

Activité sexuelle chez les autres animaux

Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d’excitation de la femelle en relation avec son ovulation s'accompagne d'une émission de phéromones rendant la région génitale attirante. L'attrait de ces phéromones ayant rapproché le mâle (parfois de très loin), celui-ci y porte sa langue pour récupérer les informations phéromonales. « Le contact oral-génital est un préliminaire régulier à la copulation chez plusieurs mammifères, mais l'établissement de ce fait n'a pas de valeur explicative directe de la fellation et du cunnilingus chez l'humain »[69].

Orgasme clitoridien et orgasme vaginal

Le vagin n'a aucun rapport anatomique avec le clitoris ; le clitoris est un organe périnéal alors que le supposé point G se trouve dans l'urètre qui est pelvienne[8].

L'orgasme point G/vaginal/clitoridien, l'« orgasme activé par voie vaginale » et l'« orgasme activé par le clitoris » sont des termes incorrects : comme on parle d' « orgasme masculin », « orgasme féminin » serait le terme correct.
L'orgasme « vaginal » évoqué par certaines femmes est en réalité toujours causé par les organes érectiles environnants (déclencheurs de l'orgasme féminin)[8].

La satisfaction sexuelle féminine est basée sur l'orgasme et la résolution : chez toutes les femmes, l'orgasme est toujours possible si les organes érectiles féminins (équivalent d'un pénis féminin), sont stimulés efficacement lors de la masturbation, du cunnilingus, de la masturbation du partenaire, ou lors des rapports vaginaux/anaux si le clitoris est simplement stimulé avec un doigt[8].

Le pénis masculin ne peut pas entrer en contact avec le plexus veineux de Kobelt ou avec le clitoris lors des rapports vaginaux[8].

Les termes « éjaculation féminine », « éjaculation précoce », « trouble de l'excitation génitale persistante », (PGAD), « gland périurétral », « composante génitosensorielle vaginale-cervicale du nerf vague », et « amplification du point G », sont des termes sans fondement scientifique[8].

Vestigialité, visions "adaptionnistes" et reproductives

Pathologies

Certaines femmes seraient atteintes d’une maladie rare connue sous le nom de « syndrome d’excitation génitale persistante » (SEGP) ou PSAS pour « Persistent Sexual Arousal Syndrome ». Ce syndrome fait que ces femmes éprouvent régulièrement des excitations à point de départ génital de façon inopinée, et nécessitant parfois plusieurs orgasmes pour être soulagées[70].

Modifications anatomique chez la femme

Piercing

Certaines femmes se font percer le capuchon recouvrant le clitoris ou encore le clitoris lui-même.

Excision

La clitoridectomie ou ablation du clitoris est une mutilation ; probablement pratiquée en Afrique (en parallèle avec l'infibulation) depuis au moins le deuxième millénaire, elle apparait en Occident principalement depuis le XVIIIe siècle[71], et de nos jours sur 100 à 140 millions de femmes dans une grande partie du continent africain. Elle se pratique par cautérisation du gland clitoridien et de l'ablation de tout ou partie du capuchon ou du gland du clitoris et/ou des petites lèvres, accompagnée d’autres pratiques avec sutures et pose d’un anneau. L'excision est défendue principalement au nom de l’amélioration du plaisir sexuel masculin et de la protection contre le désir féminin, afin que la femme ne ressente plus aucun plaisir sexuel et qu’elle n’aille pas chercher ce plaisir avec d’autres hommes[réf. souhaitée]. L'excision est illégale dans la plupart des pays du monde[72].

Société et culture

Antiquité et Moyen Âge

Les textes savants de l'antiquité et du Moyen Âge ne mentionnent pas le clitoris de façon précise[73]. L'anatomie génitale externe féminine est négligée sous l'autorité « masculine » des grands auteurs tels qu'Aristote ou Galien. L'homme est l'être de référence, parfait et complet, tendu vers l'extérieur par ses genitalia, alors que la femme est inférieure par ses parties génitales incomplètes et intériorisées. De plus les organes génitaux ne sont pas décrits en eux-mêmes, mais toujours selon une finalité ou une utilité. Pour les savants de cette période, le grand problème est celui de la « génération » (la reproduction du vivant), et pour cela trois mots principaux d'anatomie génitale féminine sont utilisés : matrix, vulva, semen[74].

Le plaisir ou la jouissance sont mentionnés, mais de façon marginale (en tant qu'appétit servant à la génération). Hippocrate, dans De la génération, évoque le plaisir féminin par « frottement des parties génitales » pour dire que, dans le coït, le plaisir féminin est moins intense que celui de l'homme, mais qu'il dure plus longtemps[75].

Le savoir antique, transmis en Occident médiéval par les textes arabes, reste imprécis, avec des mots dont le sens est variable selon les auteurs. Dans la mentalité médiévale, le sens ou la réalité d'un mot est dans son étymologie symbolique (selon Isidore de Séville) pas dans son rapport à une réalité précise. Par exemple, selon les auteurs, le terme matrix peut désigner l'utérus, ou l'ensemble ovaires-utérus, ou le col utérin-vagin. Il s'agit d'expliquer le mécanisme de la génération, et non de donner une description anatomique précise[76].

Chez Soranos d'Éphèse, le terme landica, et dans des textes arabes le terme bazr (transcrit en badadera ou batharum) pourraient renvoyer au clitoris (par exemple chez Albucasis mentionnant l'hypertrophie clitoridienne), mais selon le contexte ils pourraient aussi renvoyer aux petites lèvres[76].

En Occident médiéval, à partir du XIIe siècle, l'idée-force d'Aristote et de Galien, clairement énoncée dans le Canon d'Avicenne s'impose : il existe une similitude inverse des organes mâles et femelles. L'homme est la norme positive externe, et la femme sa valeur négative imparfaite interne. Les « testicules de la femme » (appellation des ovaires jusqu'au XVIIe siècle) sont plus petits que ceux de l'homme, l'enveloppe de la matrice est l'équivalent du scrotum, le col utérin et le vagin sont la verge, et des éléments de la vulve l'équivalent du prépuce[77].

La plupart des descriptions s'arrêtent à « l'ouverture vers l'extérieur », car l'extérieur est le propre du mâle. Ce n'est pas le clitoris, mais l'hypertrophie du clitoris qui apparait dans les textes chirurgicaux (Guy de Chauliac, Henri de Mondeville) notamment sous le terme de tentigo, ce qui peut correspondre à des cas d'hermaphrodisme ou d'intersexuation. Dans d'autres contextes, le terme tentigo parait correspondre aussi bien au clitoris qu'au passage de l'urine[78],[79].

Selon Danielle Jacquart, il serait naïf de déduire de l'absence d'une description du clitoris ou de son imprécision, une ignorance totale de la sensibilité féminine, de la part des médecins, « mais il est vrai que pendant des siècles la science anatomique et l'expérience vécue ne se sont pas rencontrées »[80].

Cette expérience vécue se trouverait dans des textes non médicaux mentionnant la masturbation féminine, des pratiques homosexuelles, par exemple dans les pénitenciels[81] ou des passages allusifs d'amour courtois comme l'assag[82].

De la Renaissance au XIXe siècle

C’est au XVIe siècle que la littérature médicale reconnaît l’existence du clitoris pour la première fois. En 1545 Charles Estienne identifie le clitoris auquel il attribue des fonctions urinaires[9]. Il donne lieu à des querelles : Realdo Colombo[83], qui enseigne la chirurgie à l’université de Padoue en Italie, publie en 1559 un ouvrage intitulé De re anatomica dans lequel il décrit le « siège du plaisir féminin », « un organe si joli et tellement utile ». Son successeur à Padoue, Gabriele Falloppio (qui donnera son nom aux trompes de Fallope) affirme qu’il était le premier à découvrir le clitoris en 1561[84]. À la même époque, le réputé Vesalius (prédécesseur de Colombo et de Falloppio) décrit les organes reproducteurs des femmes, mais est opposé à la normalité du clitoris, qu'il attribue à une déformation hermaphrodite[85]. En 1573, Jacques Daléchamps, médecin français justifie la clitoridectomie par une malformation hermaphrodite, à laquelle il faut ajouter sa lecture d'Aétios d'Amida et la confusion entre les mots : nymphe, nymphotomia et clitoris[86]. Le mot cleitoris apparaît en 1575 dans la langue française sous la plume d'Ambroise Paré dans la première édition de ses Œuvres[87]. Il sera ensuite supprimé dans la réédition de 1585[88].

Au XVIIe siècle, un anatomiste danois (Bartholin ?) réfute les deux déclarations de découverte du clitoris, en avançant que celui-ci était déjà bien connu par la médecine depuis le IIe siècle. En 1668, Regnier de Graaf, médecin anatomiste de Delft, croit être le premier à se pencher sur la chose. Il décrit la prostate féminine et les bulbes clitoridiens du vestibule[89],[90]. À partir de Regnier de Graaf, le mot « clitoris » s'impose pour désigner cet organe[89],[91],[92],[93].

Caspar Bartholin le Jeune (1655-1738), médecin anatomiste de l'université de Copenhague, détaille les glandes de Bartholin appelées maintenant glandes vestibulaires[94].

En 1751, Julien Offray de La Mettrie, médecin philosophe français, écrit L'Art de jouir, une apologie de la volupté, évoquant le bouton de rose. En 1760, Samuel Tissot, médecin suisse, dénonce vigoureusement la masturbation clitoridienne dans L'Onanisme. Dissertation sur les maladies produites par la masturbation.

Robert Bourguignon, chirurgien assistant de Dominique-Jean Larrey, lui-même chirurgien de Napoléon, exécute plusieurs ablations de clitoris le considérant comme une excroissance tumorale bénigne.[réf. nécessaire]

En 1828, le docteur Doussin-Dubreuil publie Des égaremens secrets ou de l’onanisme chez les personnes du sexe[95], dans lequel il réprouve la masturbation féminine.

À partir de 1830 jusqu'aux années 1960, environ, notamment dans les pays protestants (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis…), inspirés par une prohibition morale (justifiée par des travaux tels ceux de Samuel Tissot), certains médecins pratiquent l'excision pour soigner les glands du clitoris trop proéminents ou des pratiques masturbatoires (jugées déviantes à l'époque), mais également pour lutter contre la lascivité, la nymphomanie ou l'hystérie. Parallèlement, d'autres médecins se contentent de prodiguer la masturbation clitoridienne pour soulager ces trois derniers maux[96]. En France, par exemple, les médecins Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819-1901) ou Paul Broca (1824-1880) préconisent l'excision pour lutter contre l'onanisme[97].

En 1840, le médecin Charles Négrier publie ses Recherches anatomiques et physiologiques sur les ovaires dans l'espèce humaine. Il dissocie l'orgasme féminin de l'ovulation et de la procréation en décrivant le cycle menstruel.

Clitoris disséqué par Kobelt en 1844.

En 1844, le Dr Georg Ludwig Kobelt, professeur d'anatomie à l'université de Fribourg-en-Brisgau, publie Les organes voluptueux mâles et femelles de l'homme et de certains mammifères[98], où il décrit avec précision les deux sexes, dont le clitoris, y compris ses ligaments suspenseurs[99].

En 1865, Isaac Baker Brown (en), médecin gynécologue anglais, président de la Medical Society of London (en), préconise la clitoridectomie (excision) comme traitement de l'épilepsie, de la catalepsie et de l’hystérie, sans le consentement ou la compréhension de la patiente ou de sa famille[100],[101]. En 1875, Edouard Van Beneden, embryologiste, professeur de zoologie à l'université de Liège, met au jour le mécanisme de la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes. Le clitoris est déclaré « organe inutile ». En 1876, Oskar Hertwig, professeur de zoologie à l'université d'Iéna, publie Das Werden der Organismen, eine Widerlegung der Darwinschen Zufallslehre (L'Évolution des organismes, réfutation des Voyages aléatoires de Darwin), où il décrit la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde engendrant le fœtus. Le courant « ovuliste » bannit, quasiment, le clitoris des manuels d’anatomie jusqu'en 1998, et la masturbation clitoridienne, de la bienséance jusqu'à 1968.

En 1880, Alexander Skene, médecin professeur de maladies de la femme au Long Island College Hospital (en), détaille les glandes de Skene[102].

Du XXe siècle à nos jours

En 1905, Sigmund Freud, médecin neurologue de Vienne, publie ses Trois essais sur la théorie sexuelle. Il y infantilise une sexualité clitoridienne non organisée. Selon lui, seul un orgasme vaginal serait digne d'une sexualité adulte et structurée.

En 1941, Orson Welles réalise Citizen Kane, insistant sur le « bouton de rose », mais il semble que nombre de ses contemporains n'en aient pas compris l'allusion.[réf. nécessaire]

En 1946, Marie Bonaparte, freudienne passionnée, se fait déplacer chirurgicalement le clitoris afin qu’il soit plus facilement excité lors du coït, qui, selon Freud, était le seul acte valable de plaisir : elle n’en a cependant jamais été pleinement satisfaite. Elle écrit d’ailleurs, sous le pseudonyme de A.E. Narjani, un article intitulé « Considérations sur les causes anatomiques de la frigidité chez la femme », dans lequel elle explique la frigidité féminine par une fixation clitoridienne induite par une distance trop grande entre le clitoris et le vagin. Elle appuie sa thèse par la mesure de la distance du clitoris et du méat urétral sur une population de 200 femmes, prises au hasard. Au sujet du clitoris, elle écrit :

« Les hommes se sentent menacés par ce qui aurait une apparence phallique chez la femme, c’est pourquoi ils insistent pour que le clitoris soit enlevé[103]. »

En 1976, Shere Hite, sexologue américaine puis allemande, publie son Rapport Hite, dans lequel elle place le clitoris en bonne place.

En 1998, Helen O’Connell, urologue au Royal Melbourne Hospital (en), publie un article : Anatomical relationship between uretha and clitoris[104] où elle redécouvre et approfondit[9] les travaux oubliés du Dr Georg Ludwig Kobelt. En effet, au cours d'une opération de la prostate, ses pairs lui avaient bien montré le nerf érecteur chez l'homme. Mais, elle n'avait pas trouvé de représentation de tels nerfs, chez la femme, dans les manuels d'anatomie à sa disposition[105],[106],[107] (notamment le Gray's Anatomy, édition 1948).

En 2009, Odile Buisson, gynécologue, et Pierre Foldes, urologue à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye, utilisent la sonographie pour explorer le clitoris et l'orgasme féminin[108]. « The G-spot could be explained by the richly innervated clitoris », le point G peut être expliqué par la riche innervation du clitoris […] et ses relations anatomiques avec la paroi antérieure du vagin. Ils montrent également la turgescence des bulbes (clitoridiens) du vestibule (entourant l'entrée du vagin). C'est la première fois que le clitoris est échographié[109].

Cette nouvelle notion anatomique que l’on doit au Dr Helen O’Connell (Royal Melbourne Hospital – Australie) en 1997 remet en cause la classification fort décriée entre femme « clitoridienne » et « vaginale » car la stimulation vaginale entraînerait automatiquement une stimulation des bras profonds du clitoris.

En 2016, la chercheuse française en sociologie des sciences et vulgarisation scientifique Odile Fillod crée une représentation en trois dimensions de l'organe bulbo-clitoridien. S'appuyant sur la littérature scientifique disponible, elle réalise un premier modèle avec l'aide du fab lab Carrefour numérique de la Cité des sciences[110]. L'objet est d'abord destiné à apparaître dans une vidéo de la plateforme pédagogique Matilda[111] au sein d'un cours de Sciences de la vie et de la Terre.

Par la suite, Odile Fillod met à disposition le fichier permettant la reproduction du modèle par imprimante 3D. Son intention est de favoriser une représentation égalitaire des corps et des sexualités[112].

En 2017 est édité en France le premier manuel scolaire présentant un schéma anatomique correct du clitoris[113]. C'est la maison d'édition Magnard, dans le manuel de Sciences de la Vie et de la Terre s'adressant aux classes de 4e qui propose pour la première fois une représentation complète de l'organe.

Isabelle Magnard, la directrice adjointe de la maison d'édition explique que le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes avait attiré son attention sur cette lacune, en 2014[114]. Avant 2017, le clitoris était soit absent des schémas, soit représenté uniquement par son gland. Le collectif SVT égalité, composé de professionnels de l'éducation luttant contre les représentations discriminatoires salue l'initiative[113]. De son côté, la maison d'édition Magnard assure que ce choix n'est pas militant[114]. À la rentrée 2019, à l'occasion de la refonte des programmes de SVT de Seconde et de Première, cinq éditeurs sur sept représentent le clitoris dans son intégralité dans leur manuel de Seconde[115].

Au Québec, les manuels scolaires du secondaire ont emboîté le pas. Les maisons d'édition CEC (manuel Origines, 2019), Grand Duc (manuel Molécules, 2020) et Chenelière Éducation (manuel Satellites, 2021) présentent toutes correctement l'organe[116], mais le clitoris ne fait pas partie des cours d'éducation sexuelle[117].

Dans une étude publiée en 2019, un questionnaire a été administré à des étudiants de troisième cycle en sciences de l'éducation afin de retracer le niveau de leurs connaissances concernant les organes du système reproducteur féminin et masculin. Les auteurs ont rapporté qu'environ les deux tiers des étudiants n'avaient pas donné de nom aux organes génitaux féminins externes, comme le clitoris et les lèvres, même après que des photos détaillées leur eurent été fournies[118].

Clitoris géant du lancement des Créatives à Genève en 2018.

Art contemporain

En 2012, l’artiste conceptuel et photographe américaine Sophia Wallace lance son projet d’exposition virale nommé Cliteracy : 100 Natural Laws, le premier terme étant un mot-valise composé de « clitoris » et « litteracy »[119]. Ce programme artistique pluridisciplinaire vise à une meilleure connaissance du corps féminin et plus particulièrement du clitoris. Les installations comprennent notamment la première sculpture anatomiquement correcte du clitoris. Sophia Wallace souhaite ainsi briser les tabous associés aux organes génitaux féminins et féminisés[120]. En 2016, elle se positionne à nouveau contre l'obscurantisme entourant la sexualité féminine avec le projet Over and Over and Over[121].

En septembre 2017, l'artiste belge Laurence Dufaÿ expose à Bruxelles une sculpture géante d'un clitoris de deux mètres et demi afin de lutter contre son invisibilisation dans l'espace public, que l'artiste assimile à une « excision intellectuelle »[122].

Le clitoris est mis à l'honneur lors du festivulve qui a lieu une fois par an, depuis 2018, à Montréal, au Québec : « La révolution vulvienne est arrivée et elle est clitoridienne ! »[123].

Voir aussi

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Bibliographie

Filmographie

  • Michèle Dominici, Variety Moszinski et Stephen Firmin, Le Clitoris, ce cher inconnu, documentaire franco-britannique, 2004
  • Le Clitoris, court métrage d'animation de Lori-Malépart Traversy inspiré de l'œuvre de Jean-Claude Piquard La Fabuleuse Histoire du clitoris, 2016[124],[125]

Articles connexes


Liens externes

Notes et références

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Références externes

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