Hanvec

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Hanvec
Hanvec
L'église paroissiale Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas
Maire
Mandat
Yves Cyrille
2020-2026
Code postal 29460
Code commune 29078
Démographie
Gentilé Hanvécois
Population
municipale
2 035 hab. (2021 en augmentation de 1,45 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Population
agglomération
44 395 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 39″ nord, 4° 09′ 31″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 322 m
Superficie 59,11 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site de la commune

Hanvec [ɑ̃vɛk] est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne.

C'est une commune étendue, la deuxième du Finistère en superficie[1]. Ses habitants sont appelés Hanvécois.

Historiquement, la paroisse se trouvait dans le nord de la Cornouaille. Hanvec fait aujourd'hui partie du parc naturel régional d'Armorique.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le centre-ouest du Finistère, entre la rade de Brest et les monts d'Arrée,

Le bourg se trouve à 32 km[2] au sud-est de Brest, à 15 km au sud de Landerneau, à 47 km au nord de Quimper et à 20 km au nord de Châteaulin.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de la commune d'Hanvec et communes limitrophes.

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Les altitudes vont du niveau de la mer à l'ouest à plus de 300 m à l'est, à l'approche des monts d'Arrée. Le point culminant est le Roc'h Glujau (322 mètres) situé à 6 km de la mer dans le domaine de Ménez-Meur. On observe des différences thermiques de 2 à °C entre le littoral et les hauteurs intérieures, où, de surcroît, la fertilité du sol est moindre. Le bourg, situé à deux kilomètres du littoral, a une altitude d'environ 100 mètres.

La commune est traversée au sud par la rivière du Faou et au nord par la rivière de L'Hôpital-Camfrout qui se jettent dans la rade de Brest en formant deux abers.

Lanvoy vu depuis la rive gauche de la rivière du Faou côté Rosnoën aux environs du Prioldy.

Géologie[modifier | modifier le code]

Géologiquement, Hanvec, situé en bordure nord du bassin de Châteaulin, correspond à un axe anticlinal approximativement orienté ouest-est et se prolongeant jusqu'à Moncontour en passant par le Huelgoat, Carnoët et Corlay. Des affleurements de plomb et de zinc (« plombo-zincifères ») ont été reconnus[3]. « Dans tout le secteur compris entre Hanvec, Saint-Éloy et Irvillac, les microgranites sont peu utilisés [pour la construction] par suite de l'abondance d'un schiste bleu sombre apte à fournir d'excellents moellons souvent de grande dimension (schistes dévoniens de Saint-Éloy) »[4].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La principale route desservant la commune est la voie express reliant Nantes à Brest via Quimper et le pont de l'Iroise (route nationale 165), dont le tracé passe à 3 km à l'ouest du bourg, relié par la route D18 à l'entrée « Hanvec ».

La commune est aussi traversé par la route départementale 770, antérieurement route nationale 170, itinéraire ancien reprenant le tracé d'une voie romaine, puis d'une route royale allant de Quimper à Brignogan par Landerneau. À Hanvec, le tracé de la RD770 est très proche de celui de la RN165.

La route D18 relie Hanvec (bourg) à Sizun ; la D47 relie Hanvec à Irvillac.

En ce qui concerne le chemin de fer, le tracé de la ligne de Savenay à Landerneau via Quimper passait par la commune, pourvue d'une gare. Le trafic (trois trains par jour dans les années 1980) a cessé en 2000 entre Quimper et Landerneau, mais il existe un projet régional de reprise[5], réclamé par les habitants. Un restaurant occupe aujourd'hui la maison de garde-barrière de la route de Sizun.

La gare routière la plus proche est au Faou.

La forêt du Cranou[modifier | modifier le code]

La fontaine Saint-Conval, dans la forêt du Cranou

Dans la partie sud-est de la commune se trouve la forêt du Cranou, vaste d'environ 600 hectares, qui étend sur la rive droite de la rivière du Faou ses chênes et ses hêtres séculaires. Une chapelle et une fontaine, dédiées à saint Conval, s'y trouvent. La superficie en landes était importante par le passé : 3 000 journaux en 1715 pour Hanvec[6].

Auguste Brizeux a évoqué dans un de ses poèmes, intitulé Kreïsker[7], la forêt du Cranou :

Castel-linn [Châteaulin] a son fleuve et la haute montagne…
Hanvec a le Crannou, forêt lugubre et sombre…
Saint-Renan a les blés ; Sizun a les abeilles…
Mais Saint-Pol-de-Léon a pour lui le Kreïsker.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[9]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 142 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sizun à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 345,3 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Descriptions littéraires et galerie[modifier | modifier le code]

Eugène Boudin décrit ainsi Hanvec en 1867 :

« Arrivé sur le point culminant de la côte, le pays qui s'étend tout autour du spectateur est très vaste : aussi vaste qu'on peut le souhaiter. Les collines descendent vers un vallon qui s'arrête à la rivière du Faou d'un côté. Au-dessus, on voit encore des collines arrondies, couvertes de bois ou de champs jaunis ou blanchis par les blés noirs en fleurs ; plus loin, voici le Menehom, la montagne la plus haute du Finistère[15]. De l'autre côté, même étendue, et là-bas, bien loin, dans la brume, les montagnes d'Arrez. Bien loin aussi, on voit les clochers dominer les collines. Beau pays[16] ! »

La rivière du Faou et Landévennec vus depuis la cale de Lanvoy

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Hanvec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 1,7 % 101
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,15 % 9
Terres arables hors périmètres d'irrigation 26,2 % 1564
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,0 % 657
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 29,6 % 1768
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,0 % 295
Forêts de feuillus 9,4 % 560
Forêts de conifères 5,5 % 329
Forêts mélangées 1,4 % 86
Landes et broussailles 9,2 % 554
Forêt et végétation arbustive en mutation 0,6 % 38
Zones intertidales 0,03 % 2
Source : Corine Land Cover[25]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Hamuc au XIe siècle (cartulaire de Landévennec), Hanffvec au XIIIe siècle, Hanvec vers 1330, Hanffvet en 1368, Hanffvec en 1405[réf. nécessaire].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Estivage ?[modifier | modifier le code]

Bernard Tanguy[26] précise : « Dérivé en -uc (variante de -oc aujourd'hui -ek), vieux-breton ham, en moyen-breton haff, hanff aujourd'hui hanv « été ». Le toponyme Hanvec apparaît, par ailleurs associé au breton kroaz « croix » dans Croixanvec, au breton lein « hauteur » dans Leinhanvec, village[27] de Plounéour-Ménez. Équivalent breton exact du latin aestivalis « lieu d'été », il pourrait être en relation avec la pratique de l'estivage, c'est-à-dire faire séjourner les troupeaux, l'été dans les pâturages de montagne. »

Tugdual Kalvez, qui est en désaccord avec cette étymologie, propose d'autres hypothèses. En effet, l'estivage tel qu'il est pratiqué dans les montagnes françaises, ne peut s'appliquer en Bretagne, car il suppose un climat plus contrasté entre l'été et l'hiver. La dénivellation de 321 m qu'on a à Hanvec ne justifie pas des déplacements de troupeaux pour atteindre deslieux de pâturage plus abondants, bien au contraire. Bien qu'attestée dès le XIIe siècle, mais de façon sporadique et sans réelle nécessité démographique ou spatiale, cette pratique n'a pas été codifiée ni systématisée comme dans le Jura, le Massif central ou les Pyrénées. Par conséquent, Plebs Hamuc, attestation du XIe siècle et copie vraisemblable d'un document du VIe siècle[réf. nécessaire], est en contradiction chronologique entre la toponymie de la paroisse et le développement du pâturage d'été. Il ne s'en trouve pas de trace dans le vocabulaire.[pas clair] Il devait plutôt s'agir d'un vagabondage forestier. Ainsi, le temps où le bétail est laissé en liberté se dit : feulzer, feulzerezh[pas clair].

Quant au mot « estival » (le Robert[28] précise : « adjectif »), est un emprunt (1119) au latin classique aestivalis (« relatif à l'été » et non pas « lieu d'été » comme indiqué supra] dérivé du latin classique aestivus « de l'été », de aestas qui a donné été*. Estiver, verbe intransitif, est un emprunt au latin classique aestivare « passer l'été », dérivé de aestivus ; attesté avant 1475 comme transitif (1520 s'estiver) pris au sens de « faire transhumer » (1521), le verbe signifie « faire passer l'été des animaux dans les pâturages de montagne » ; en emploi intransitif, il est emprunté au provençal estivar de même origine. Estivage en dérive ou est repris au provençal estivage « transhumance, pacage d'été » (1460, « droit de pacage estival »), dérivé de estivar. On est donc éloigné historiquement des toponymes issus du latin aestivalis.[pas clair]

Résidence d'été ?[modifier | modifier le code]

Il existe en Bretagne des lieux de résidence d'été ou de repos signalés par les toponymes Le Rest, Restou. Albert Deshayes[29] indique que hañvod d'après le moyen-breton hauffhout (1427), constitué de hañv (été) + bod (résidence), correspondant au cornique havos et au gallois moderne hafod, « habitation d'été ». Ce mot se retrouve dans Hanvot en Plœmeur (56), dans Coatanvod (Hennebont, 56) « résidence d'été du bois » ; dans Goasanvot (Plounévézel, 29) et Goasenvot (Locarn, 22) « résidence d'été près du ruisseau ».

Anthroponyme ?[modifier | modifier le code]

Il peut s'agir aussi d'un nom de personne pris absolument, comme c'est le cas pour d'autres noms de paroisses dont l'appellatif toponymique associé a disparu[30], notamment Baud, Combrit, Corlay, Gaël, Glomel, Guiguen, Hanvec, Hénan, Rhuys.

Pour Albert Dauzat[31], Croixanvec (Croshavec, 1387 ; Quoessanvec, 1422) est « composé de croix et du breton hanvec (racine hanv, « été » ; hanvec, nom d'homme ou “méridional”[pas clair] ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et protohistoire[modifier | modifier le code]

De nombreux vestiges sur la commune[32] sont les témoins de l'âge du bronze marqué ici par la civilisation des tumulus (3500 à 1800 av. J.-C.).

En 1977, un souterrain de l'âge du fer est découvert dans un champ à Menez-Nevez, le sol s'étant affaissé au passage d'une moissonneuse[33].

Antiquité[modifier | modifier le code]

On a aussi des traces de la présence des Romains qui arrivent en 54 av. J.-C. dans cette région celtisée depuis 500 ans, au cours de la guerre des Gaules.

À l'est du village[27] de Boudouguen, sur un point culminant d'où l'on aperçoit la rade de Brest, se trouve l'ancien camp romain de Menez-ar-Chastel, de forme rectangulaire, ayant plus de 100 mètres de côté[34].

Haut Moyen Âge et arrivée des Bretons[modifier | modifier le code]

Quand au VIe siècle de notre ère des Bretons traversent la Manche pour s'installer en Armorique, la contrée est largement romanisée. Mais il reste des zones de forêts et de lande à défricher.

C'est entre la « montagne », la rade et les rivières du Camfrout et de la Douffine que la première communauté chrétienne s'installe. Le bourg bâti au sommet d'une colline élevée (102 m) semble avoir été un centre de défrichement. À l'entour les villages[27] dont les noms comportent les suffixes coat, killi, cran (« bois » en vieux- et moyen-breton) sont des témoins de la couverture forestière d'origine, dont la forêt du Cranou est encore le témoin[35].

Cette communauté construit un lieu de culte dédié à saint Pierre : c'est l'origine d'Hanvec.

Erwan Vallerie[36] nous dit : « Toute cette région ne comprenait qu'une seule paroisse primitive (8 000 ha). Hanvec englobait, outre ses trèves Rumengol et Lanvoy (toutes deux aujourd'hui en Le Faou) et la partie sud de L'Hôpital-Camfrout[37], Rosnoën et sa trève Le Faou, Quimerc'h et sa trève Logonna-Quimerc'h, enfin Lopérec ».

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La chapelle de Lanvoy[modifier | modifier le code]

Le calvaire de Kerohan
Une ferme de Kerohan construite avec des pierres de l'ancien manoir
Le puits de Kerohan

Liée à l'histoire du manoir, la chapelle de Lanvoy est aujourd'hui en rénovation. Son clocher reste le seul témoin d'une histoire réduite au silence par la négligence des hommes. La charte 26 du cartulaire de Landévennec dit que le roi Gradlon donna au VIe siècle les territoires de Caer Liver et de Lan Uoae à saint Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landévennec. Noté Lan Voe au XIe siècle, le toponyme est un composé formé avec le vieux-breton lann « ermitage » et un nom de saint, sans doute Moe. Saint Oyen, patron de la chapelle et éponyme de Lopoyen Lochboezien, de lok « lieu consacré », nom du hameau voisin, est, en fait, saint Boezian (Dictionnaire des noms de communes, Bernard Tanguy) mais serait en fait saint Bodian, connu aussi sous le nom de saint Beuzec[38].

La seigneurie de Kerohan[modifier | modifier le code]

La famille Quélen est originaire du manoir de Kerohan, mais a par la suite habité le manoir de Kerliver, délaissant Kerohan (même si, désargentée, la famille revint y vivre au XIXe siècle), où le manoir tombe progressivement en décrépitude comme en témoigne le peintre Eugène Boudin, qui y fit de nombreux séjours, en 1867 :

« Kerohan, notre demeure du moment, vaste chambre aux solives vermoulues, à peine un plancher ; deux lits clos, au milieu, une table ; vaste cheminée ; un crochet pour les hardes suspendu au plafond ; un banc, deux ou trois vieux bahuts sculptés grossièrement. Dans un tas de décombres, on a fait un four à cuire le pain. Les figuiers ont multiplié par hasard. Il y en a cependant un qui doit dater de la fondation du manoir : sur la porte d'entrée cintrée en granit, on lit "1670". C'est tout ce qui reste avec deux grossières fleurs faites au badigeon à l'ocre jaune et rouge. Des sentiers effondrés, en haut une courte allée de hêtres. Il y a maintenant des maisons faites avec des décombres. Voici la croix des vieux tailleurs d'images. On n'a plus cette foi à présent. D'un côté le Christ, de l'autre la Vierge couronnée par un ange : au-dessus, des ornements gothiques. Elle domine la mer, placée qu'elle est dans le chemin qui y conduit[39]. »

La seigneurie de Kerliver du Moyen Âge au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le manoir de Kerliver

Les seigneurs les plus célèbres qui marqueront de leur empreinte Hanvec sont seigneurs de Kerliver. Ils servent successivement les ducs de Bretagne, les rois de France et l'empereur Napoléon Bonaparte. Leur devise « Meilleur que beau » pour le chevalier de Kerliver au XVe siècle “Mar Car Doué” pour les Kerlec'h au XVIe siècle, « Plutôt rompre que plier » pour le baron de Carné au XVIIe siècle.

Avant les Quelen de Kerohan[modifier | modifier le code]

En 1378, Jehan, seigneur de Kerliver, écuyer, était un compagnon d'armes d'Alain VII de Rohan[40]. Les seigneurs de Kerliver étaient présents aux montres et réformations de Cornouaille entre 1426 et 1502. Jean de Kerliver, seigneur du dit lieu, de Bodalec, de Quilliafel et de Portznédellec, épousa le Marie de Kersauson, veuve de Jean de Kerléan[41].

La seigneurie de Kerliver passe ensuite aux mains de la famille de Carné : par exemple François de Carné, baron de Kerliver, fait un pèlerinage à Plévin le sur la tombe du père Maunoir en raison d'une guérison miraculeuse survenue alors qu'il avait de vives douleurs à un pied[42]. En 1687, le même François de Carné et son épouse, Mathurine de Brézal, fondent à Hanvec la confrérie du Rosaire[43].

Les Quelen de Kerohan[modifier | modifier le code]

La généalogie complète de la famille de Quélen, originaire du château de Quélen, trève de Quélern en Locarn, est consultable sur un site Internet[44].

La famille de Quélen habite Hanvec depuis au moins le mariage avant 1593 de Yves II de Quélen avec Marguerite de Kerliver, fille de Nicolas de Kerliver et de Marguerite Saulx, elle-même fille héritière de Jean Saulx, seigneur de Kerohan.

  • Leur fils Tanguy III de Quélen, écuyer, seigneur de Kerohan, conseiller du roi au présidial de Quimper épousa Jeanne Laurens, puis Marie de Coëtlosquet le .
    • Hervé de Quélen, leur fils aîné, seigneur de Kerohant, Lestremelar, Le Vieux Chastel et Kerdudal, épousa le Marie Le Couriault de Quilio. En raison de l'extinction de la branche aînée de la famille de Quélen, il obtient en 1669 la reconnaissance par le Roi « de ses fiefs nobles du Coquer et du Val avec leurs appartenances dans la paroisse de Hanvec[44] ».
      • Leur fils aîné, Urbain Hervé de Quélen, chevalier, seigneur de Kerohant, Lestremeler, Kerdudal, Le Val et Kermodiern, épousa le Louise Thomé de Kéridec.
        • Leur fille Marie-Louise de Quélen de Kerohan, dame de Keranyson à Plonéour-Lanvern, née en 1700, se marie avec Yves Trémic[45].
        • Leur fils cadet Charles-Marie de Quélen (20 juillet 1704, Lanvoy - 21 avril 1777, Le Faou), évêque de Bethléem de 1754 à 1777.
        • Leur fils aîné, Jacques Louis de Quélen, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, épousa le à Landerneau Éléonore Le Gris du Clos.
          • Leur fils aîné, Urbain II Guillaume, comte de Quélen, seigneur de Kerohant et de Quélen, baptisé le en l'église Saint-Houardon de Landerneau, fut page de la Grande Écurie du Roi en 1745, cornette au régiment Royal-Etranger de cavalerie en 1748. Il participa à la bataille de Saint-Cast en 1758. Devenu maréchal de camp le , il signe en janvier 1789 la protestation de l'Ordre de la noblesse de Bretagne contre la réunion des États généraux[46]. Urbain II Guillaume de Quélen émigra lors de la Révolution française à Jersey où il décéda le . Son domaine fut confisqué par le gouvernement révolutionnaire, devenant bien national. Il avait épousé le Rose Marie Josèphe Hérisson du Vauthiou, dame de Kerliver en Hanvec.
            • Leur fils aîné, Jacques Louis Joseph de Quélen, comte de Quélen de Kerohant, baptisé le à Saint-Martin de Morlaix, fut page de la Petite Écurie du roi Louis XVI ; émigré en compagnie de ses parents à Jersey, il combattit dans l'Armée des Princes, puis vécut de son talent de peintre miniaturiste jusqu'à son retour d'exil en 1803 ; il fut maire d'Hanvec de 1814 à 1830 avec une brève interruption en 1815 car il tenta en vain de gagner l'Angleterre lors des Cent-Jours et fut brièvement emprisonné à Brest (il faillit même être condamné à mort pour s'être opposé au retour de Napoléon Ier). Il fit bâtir un quai qui porte son nom, au Faou. Il avait épousé le à Jersey sa cousine Élisabeth de La Goublaye de Ménorval.
              • Leur fils aîné Prosper François Amboise, comte de Quélen et de Kerohant, né à Morlaix le 28 frimaire an XII () fut élève des écoles militaires de La Flèche et de Saint-Cyr. Sous-lieutenant à Brest en 1830, il refusa de servir la monarchie de Juillet et démissionna de l'armée. Il est décédé à Kerohant en Hanvec le et s'était marié le avec Louise Marie Joséphine de Rolland.
                • Leur fils aîné Ludovic Joseph Prosper, comte de Quélen et de Kerohant, est né à Kerohant en Hanvec le et est mort à Morlaix le . Marié avec Henriette Louise Marie de Naylies.
                • Son frère cadet, Urbain de Quélen, zouave pontifical, sous-lieutenant, est mort le au village de Palombara (États pontificaux) de ses blessures reçues à la bataille de Montelibretti le [44] ; sa tombe se trouve dans l'ossuaire d'Hanvec[47].

Les Dehaies de Montigny[modifier | modifier le code]

C'est en 1850 qu'à la suite de problèmes financiers, les Quélen vendent le manoir de Kerliver aux frères Dehaies de Montigny, fils d'un ancien gouverneur des Indes françaises fait chevalier de l'Empire.

Officiers, ses deux fils résident pendant leurs années de retraite à Kerliver et cèdent par testament le manoir à la commune à la fin des années 1880.

XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]

Des habitants d'Hanvec participèrent à la Révolte des Bonnets rouges en 1675 ; deux d'entre eux furent même exclus de l'amnistie de 1676[48].

Vers 1715, les landes couvraient 3 000 journaux à Hanvec (1 000 journaux à Lopérec et autant à Quimerc'h) selon un rapport d'un sénéchal de l'évêché de Quimper[49]. L'élevage des moutons y était alors important, même si la laine y était peu travaillée sur place, exportée principalement vers Irvillac. La culture du lin semble y avoir été peu répandue en raison de la relative rudesse climatique ; le chanvre par contre, plante plus rustique et qui accepte des terres plus pauvres, y était cultivé et transformé : plusieurs inventaires après décès en font mention, même si les métiers à tisser y étaient assez peu nombreux (218 métiers à tisser recensés pour 771 inventaires). Des traces de cinq kanndi ont été relevées sur le territoire communal. Un moulin à foulon se trouvait à Troéoc[50] servant en particulier à la préparation de la toile de berlingue[51].

Deux miracles attribués au père Maunoir[modifier | modifier le code]

La tradition a attribué à Hanvec deux miracles au célèbre prédicateur Julien Maunoir : Nicolas Quintin, âgé de 42 ans, à la dernière extrémité, aurait été guéri par lui ; il en fit la déclaration à Plévin le . Yves Déniel, sourd, aurait très bien entendu après avoir évoqué le père Maunoir en 1683[52].

Deux femmes de couleur à Hanvec à la fin du XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Pichot de Querdisien[53] est un notable, commissaire de la marine et inspecteur de la forêt du Cranou, qui vivait à Hanvec à la fin du XVIIIe siècle. Il avait à son service entre autres deux femmes de couleur originaires de l'île de France (île Maurice actuelle), dénommées Thérèse Gautier et Françoise Pochain, indiquées comme coiffeuses et domestiques. Le subdélégué du Faou indique en s'en étonnant (suspectant un lien plus étroit) que Querdisien « leur accorde la faveur de les admettre à sa table, quelque compagnie qu'il ait » et « fait défenses de les inquiéter en aucune façon, les regardant comme entièrement libres[54] ».

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse d'Hanvec de fournir 65 hommes et de payer 426 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[55].

Révolution française et Empire (1789-1814)[modifier | modifier le code]

La pierre tombale de Jacques Joseph Louis, comte de Quélen, maire d'Hanvec de 1815 à 1830.

Yves Le Cren, précédemment vicaire à L'Hôpital-Camfrout, est élu curé constitutionnel d'Hanvec en 1791[56] en remplacement de Jacques Bourlot, obligé de donner sa démission[57].

En 1798, « il n'existe point d'école primaire dans le canton » d'Hanvec à cause « du désir qu'ont les administrés [riches] de faire aller leurs enfants aux écoles des villes pour apprendre le français »[58].

L'arrêté n° 1016 du 7 brumaire de l'an X [29 octobre 1801], portant réduction des justices de paix du département du Finistère, supprime celle d'Hanvec[59].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Des épidémies meurtrières[modifier | modifier le code]

Entre le et le , une épidémie de choléra sévit à Hanvec faisant 60 morts, principalement dans le hameau de Perros proche de la mer (Hanvec est lors de cette épidémie la sixième commune la plus touchée du Finistère après Crozon (356 morts), Brest (201 morts), Quimper, Camaret et Audierne[60]. Une autre épidémie de choléra concerne aussi Hanvec en 1866, y faisant deux morts[61].

En 1896, un document indique que les Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Hanvec à domicile[62].

En 1911, une épidémie de fièvre typhoïde fait 8 morts à Hanvec[63].

Julien Prioux, dit « Californie »[modifier | modifier le code]

Julien Prioux[64] est d'abord contremaître sur le chantier de la route royale n° 165. À la suite d'ennuis judiciaires (faits de violence), il émigre en Californie et travaille dans les mines d'or de la Yuba, près de Downieville.

Il rentre en 1856, disposant alors d'importants moyens financiers et achète plusieurs fermes dans la région, notamment le domaine de Ménez-Meur, où il crée une ferme modèle. Le sobriquet « Californie » donné à Julien Prioux s'est étendu à Ménez-Meur.

Le désenclavement ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare d'Hanvec en 2011.

La ligne Savenay - Landerneau, construite par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans fut mise en service le , le tronçon concernant Hanvec, allant de Châteaulin à Landerneau, étant le dernier à être mis en service en raison du relief tourmenté qui explique le profil tourmenté, pentu et sinueux de la ligne à hauteur d'Hanvec. Il fut même envisagé un temps de ne pas construire ce tronçon du fait de son profil difficile et d'une alternative possible avec un service de bateaux à vapeur sur l'Aulne et la rade de Brest.

La mise en vente du château de Kerliver et de ses dépendances (journal Le Constitutionnel du ).

Le journal Le Temps évoque ainsi la mise en service de cette voie ferrée :

« La compagnie d'Orléans va, dans quelques jours, livrer à l'exploitation la dernière section de sa grande ligne de Nantes à Brest. Cette section, comprise entre Châteaulin et Landerneau, [...] compte trois stations intermédiaires : Quimerc'h, Hanvec, Daoulas. Elle traverse un sol très tourmenté qui a donné lieu à l'établissement de nombreux ouvrages d'art. Nous citerons parmi les plus importants le viaduc de Guily-Glas, sur l'Aulne, près de Port-Launay, composé de douze grandes arches d'un seul étage, de 22 mètres d'ouverture. Sa longueur totale est de 357 mètres, sa hauteur de 22,5 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer ; le viaduc de Meil-ar-Guidy, sur la Doufine, près de Pont-de-Buis : il se compose de 9 arches de 18 mètres d'ouverture, sa longueur est de 222 mètres, sa hauteur de 40 mètres ; le tunnel de Neiz-Vran, long de 400 mètres ; le pont sur l'Élorn (rivière de Landerneau), composé de trois arches, l'une centrale en plein cintre, de 16 mètres d'ouverture, les deux autres de 9,5 mètres de diamètre[65]. »

À plusieurs reprises (1869, 1872), les Hanvécois demandent sans l'obtenir la construction d'une halte au débouché du tunnel de Néisvran[66], même si le bourg d'Hanvec était desservi par une gare, quelque peu excentrée par rapport au bourg, sur la route de Saint-Éloy. Des expériences d'arrêt à hauteur de la forêt du Cranou eurent aussi parfois lieu[67].

Eugène Boudin à Hanvec[modifier | modifier le code]

Eugène Boudin, peintre impressionniste normand, aime y séjourner. Il se laisse séduire par les ciels bretons, ainsi que par une Hanvécoise, Marie-Anne Guédès[68], qu'il épousa le au Havre. Grand aquarelliste, Boudin séjourne à de nombreuses reprises au manoir de Kerohan à Lanvoy ; il immortalise sur ses toiles le bourg, l'église, la campagne et la vie villageoise. Il écrit : « le pays est admirable, tout comme les foires, les pardons, les chaumières et les groupes de gens ».

« À l'entrée d'une rue de village, voici un tohu-bohu infernal. Les moutons geignent, les veaux couplés marchent peureusement ; on bat les cochons qui ne veulent pas avancer ; les charrettes sont l'une sur l'autre. Voici une auberge ornée d'un drapeau et d'un bouquet vert. On y boit force cafés. La presse y est : sous la porte en granit on étouffe. Sur la place de l'église, c'est bien autre chose : les moutons sont en tas les uns sur les autres. La foule est compacte : on s'agite au milieu des bœufs, on se frappe dans les mains. En voilà un qui emporte un mouton dans ses bras ; d'autres ont fait un nœud coulant à une corde qu'ils ont passée au groin d'un porc, lequel pousse des grognements terribles, poussé qu'il est par deux paysans. Les hommes sont nombreux. Voici les ouvriers pour la récolte ; en voici qui descendent des montagnes et qui viennent acheter un cochon pour leur fumoir. Les femmes tirent leurs hommes du cabaret où le vin engendre des querelles. C'est un bruit assourdissant. Nous sommes à Hanvec le jour de la grande foire de juillet. »

— Eugène Boudin, Notes d'un voyage en Bretagne[69], 1867

Foires et marchés[modifier | modifier le code]

Chaque année entre 1863 et 1869, le conseil municipal d'Hanvec demande la régularisation des 6 foires annuelles qui se tiennent déjà à Hanvec le deuxième jeudi des mois de janvier, mars, mai, juillet (foire dite de la Madeleine ou encore Vieille foire), septembre et novembre. Le sous-préfet de Brest se montre défavorable, émettant « le regret de voir se multiplier par la création de nouvelles foires le grave danger du détournement trop répété des cultivateurs de leurs travaux, et de l'ivrognerie dont les foires sont déjà une si fâcheuse occasion[70] ». En 1869, le conseil général accorde toutefois l'autorisation demandée, car Hanvec est « un centre de production bovine chaque année plus important », même si les Hanvécois bénéficient déjà d'un tarif ferroviaire spécial aller-retour chaque mercredi pour se rendre à la foire hebdomadaire de Châteaulin. Dans la décennie 1930, une foire se tenait le deuxième jeudi de chaque mois et une, plus importante, le 22 juillet[71].

L'école de hameau de Pen-ar-Hoat (1884)[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe, lorsque l'enseignement primaire devient obligatoire[72] (loi Ferry de 1881), la construction de 67 écoles de hameaux est autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du qui attribue une subvention pour 18 écoles de hameau dans l'arrondissement de Quimperlé (toutes ont été bâties).
  • Le décret du qui attribue une subvention pour 50 écoles de hameau sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » (49 sont construites, dont une à Hanvec, à Pen-ar-Hoat.

« Je pense qu'il y aurait utilité à créer une école de hameau au village de Pen ar Hoat ar Gorré, distant du bourg de Hanvec d'environ 6 kilomètres, et entouré de plusieurs villages fournissant en tout une population d'environ 600 âmes, privée aujourd'hui des bienfaits de l'instruction » déclare le maire Claude Le Bras lors de la séance du conseil municipal du .

L'école, avec deux classes, ouvre le . Elle a été fermée vers 1960[73].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

La lutte contre l'emploi de la langue bretonne par le clergé (journal La Croix du ).

La lutte contre l'alcoolisme[modifier | modifier le code]

En 1904, après avis favorable du conseil général du Finistère, la Chambre des députés « adopte après déclaration d'urgence un projet de loi autorisant une surtaxe sur l'alcool à Hanvec[74],[75] », seule commune concernée par ce projet de loi. L'argent ainsi récolté doit servir « à des travaux de grosses réparations à la maison d'école et à la construction d'un mur de clôture du cimetière[76] ».

Il s'agit en fait de la reconduction d'une taxe déjà existante à Hanvec ; elle est attestée dès 1868[77],[78]. En 1883 cette taxe est de 14 francs par hectolitre d'alcool[79].

L'école d'enseignement ménager de Kerliver[modifier | modifier le code]

Le manoir de Kerliver.

Dans les années 1880, la commune bénéficie du legs des frères Dehaies de Montigny[80], fils de François Emmanuel Dehaies de Montigny, qui ont racheté en 1850 le manoir de Kerliver à la famille de Quélen.

Ce legs permet en 1883 la création dans le manoir de Kerliver d'une « école primaire agricole pour jeunes filles », avec formation à la laiterie et à la fromagerie[81].

En 1910, elle porte le nom d'« école pratique de laiterie »[82]. Dotée de 30 places, elle « reçoit, à 14 ans, des filles de cultivateurs ; leur apprend les manipulations du lait, la fabrication des fromages, les soins de basse-cour et de vacherie[83] ».

L'école est désignée comme « école d'enseignement ménager » en 1912 : « Il existe […] à Hanvec une école d'enseignement ménager. Tous les ans l'école est au grand complet. Les élèves sortant de cet établissement sont toutes placées ; quoique pour la plupart sans dot, elles sont demandées en mariage par les fils de cultivateurs de la région. Il faut voir les exploitations agricoles tenues par les ménagères sortant de Kerliver ; elles se présentent sous un cachet particulier. Propreté, santé, aisance, semblent être inscrites à l'entrée des quelques exploitations qu'il nous a été donné de visiter[84] ».

Le règlement et les conditions d'admissions de l'école (en 1903) sont précisées dans un document de l'époque consultable[85].

Les victimes des conflits[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts recense 168 soldats morts pour la France dans les diverses guerres du XXe siècle, dont 136 pendant la Première Guerre mondiale, 27 pendant la Seconde Guerre mondiale, 4 pendant la guerre d'Indochine, 1 sur un théâtre d'opérations extérieures non précisé[86].

Il indique aussi le nom d'Étienne Rozuel, matelot sur la canonnière Surprise, né le à Hanvec et mort à la fin du XIXe siècle. Il sert en mars 1870 à Mayotte, en septembre 1872 à Saïgon, en juin 1875 à la division des mers de Chine et du Japon, en janvier 1880 à la division de Cochinchine, puis en 1883 à la flottille du Tonkin. Il meurt le à Tientsin[pas clair], lors d'une expédition française en Chine, peu après le massacre de Tientsin (1870).

Le , un train de marchandises est mitraillé en gare d'Hanvec ; 23 civils français et 7 militaires allemands sont blessés. Le même jour, un avion s'écrase à Irvillac[87].

L'enquête de 1939[modifier | modifier le code]

Une Enquête en Basse-Bretagne (juillet-août 1939), réalise dans le cadre d'une Mission de folklore musical[88] par Claudie-Marcel Dubois et l'abbé François Falc'hun, assistés de Jeannine Auboyer, présente de nombreux documents, en particulier des photographies prises à Hanvec (hameau de Gorré-Hanvec) à cette date[89].

La Galopette[modifier | modifier le code]

Un parc d'attractions dénommé La Galopette, a fonctionné sur un domaine d'une quinzaine d'hectares au lieu-dit Kerfeunteuniou dans la dernière décennie du XXe siècle et jusqu'en 2006. Un projet de parc zoologique au même endroit a été envisagé[90], mais abandonné[91].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Nouvelle salle municipale (2014)[modifier | modifier le code]

Salle multifonctions Anne-Péron.
Maison de la santé.

Le 5 septembre 2014, a lieu l'inauguration de la salle multifonctions Anne-Péron par Marie-Claude Morvan, maire de la commune. Situé dans les anciens locaux de l'école des filles et de l'ancienne poste, cet espace de 300 m2 conçu par l'architecte brestois Fernand Notardonato, offre la possibilité de rassembler, pour des réunions ou des festivités, jusqu'à 300 personnes et peut être divisé en deux espaces distincts de 150 m2 chacun grâce à des cloisons amovibles : une salle côté cour ; une salle côté rue. La salle polyvalente préexistante offre un espace de 111 m2. Deux salles de réunion d'environ 30 m2 chacune sont également proposées à la location.

Coût total : 1,2 M€, dont 300 000  de subventions (100 000  de l'État, 100 000  de la région Bretagne, 40 000  des réserves sénatoriales de François Marc et 60 000  du conseil général).

Nouvelles cloches de l'église (2017)[modifier | modifier le code]

En 2017, deux nouvelles cloches sont installées dans le clocher de l'église Saint-Pierre, en remplacement des précédentes présentant des défauts de structure[92]. Le plan de financement est de 37 500,00 € HT pour les deux cloches, dont 20 % par la région (7 500 ), 20 % par le département (7 500 ) et 22 500  en autofinancement. La municipalité souhaitait en outre garder la petite cloche comme témoin de l'histoire locale et au titre de la conservation du patrimoine[93]. À ce titre, la municipalité a fait appel à la Fondation du patrimoine pour organiser une souscription publique, pour 10 866  auprès de la société Art Camp[94], campaniste et responsable de l'installation des deux nouvelles cloches.

Maison de santé (2018)[modifier | modifier le code]

Le 3 septembre 2018, la maison de la santé, située en centre bourg, ouvre ses portes pour accueillir deux médecins généralistes et un cabinet d'infirmiers. Le projet, œuvre de l'architecte Mme Vandeville, est en ossature bois de 270 m2. Il comprend quatre salles de consultation, deux salles d'attente, une salle commune pour le personnel et un patio.

Le coût total de l'opération est de 682 500 € HT dont 445 000 € HT de travaux de bâtiment. Huit mois ont été nécessaires pour le construire après déconstruction de l'ancienne bâtisse longtemps inoccupée. Des subventions ont été obtenues.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[95]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[96].

En 2021, la commune comptait 2 035 habitants[Note 3], en augmentation de 1,45 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 2352 3412 2162 6042 8882 7232 7633 0673 251
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 1583 1183 3503 0883 1643 0823 1163 0903 020
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 8882 8662 8652 5852 6492 5812 5572 1861 912
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 7161 5551 3181 3741 4741 6051 8671 9592 020
2021 - - - - - - - -
2 035--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[97] puis Insee à partir de 2006[98].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : La population d'Hanvec a diminué de 279 habitants en 215 ans, soit -9,6 %, entre 1793 et 2008, mais cette analyse globale masque des évolutions très contrastées selon les périodes : une augmentation presque continue (+1 115 habitants en 73 ans, soit +50 %) entre 1793 et 1866, année du maximum démographique avec 3 350 habitants ; une baisse marquée de la population ensuite pendant plus d'un siècle en raison d'un fort exode rural avec la perte de 2 035 habitants en 109 ans (-60,7 %) entre 1866 et 1975, année du minimum démographique) ; enfin une reprise démographique notable depuis 1975 (+638 habitants en 33 ans, soit +48,4 %, en raison de l'amorce d'un phénomène de périurbanisation). Le solde migratoire est redevenu positif depuis 1975 (+1,8 % entre 1999 et 2007) et le solde naturel l'est aussi désormais depuis 1999. Le changement est net : entre 1968 et 1975, le taux de natalité était de 7,7 pour mille et le taux de mortalité de 19,7 pour mille, d'où un taux d'accroissement naturel négatif (-12,0 pour mille). Désormais, entre 1999 et 2007, le taux de natalité est de 14 pour mille et le taux de mortalité de 8,5 pour mille, d'où un taux d'accroissement naturel positif (+5,5 pour mille). En 2008 par exemple, Hanvec a comptabilisé 37 naissances pour 19 décès[99]. Sur 767 logements recensés dans la commune en 2005, 116 (soit 15,1 %) ont été construits depuis 1990[99].

Traditionnellement, Hanvec se caractérise par un habitat dispersé en gros villages[27] (voir leur liste ci-après) et un bourg de dimension modeste : en 1886, le bourg d'Hanvec compte 311 habitants, soit exactement le dixième seulement des habitants de la commune.

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 013 hommes pour 1 016 femmes, soit un taux de 50,07 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[100]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,8 
7,0 
75-89 ans
9,6 
13,8 
60-74 ans
14,3 
24,1 
45-59 ans
19,6 
21,9 
30-44 ans
22,7 
11,5 
15-29 ans
11,8 
21,5 
0-14 ans
21,1 
Pyramide des âges du département du Finistère en 2020 en pourcentage[101]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,1 
7,6 
75-89 ans
11,5 
18,9 
60-74 ans
19,8 
20,9 
45-59 ans
19,8 
17,8 
30-44 ans
16,6 
17,1 
15-29 ans
14,8 
17,1 
0-14 ans
15,4 

Liste des villages[27], hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Le cadastre napoléonien de 1825 à Hanvec à l'échelle 1/20 000, sur le site du conseil général du Finistère.

L'une des maisons de Kerneizur

Kerneizur est l'un des villages de Hanvec. Situé entre cette commune et celle de l'Hôpital-Camfrout, Kerneizur est entouré par les champs et les exploitations agricoles. Le lieu-dit possède un accès direct au Bois du Gars et offre une vue sur le Ménez Hom[102]. Si la population de Kerneizur s'élevait à 97 habitants en 1851[103], le hameau, avec quatre numéros répertoriés, en compte actuellement moins de dix[104]. Cependant, les va-et-vient sont nombreux.

Liste des commerces[modifier | modifier le code]

Services alimentaires[modifier | modifier le code]

  • Christophe GUIDAL Boulangerie-Pâtisserie
  • HALLES DIS Alimentation - Rôtisserie
  • LA CUISINE Restaurant
  • LA PIZZAIOLLA Pizzas à emporter

Beauté[modifier | modifier le code]

  • RE-BELLE Coiffure

Journaux - bars[modifier | modifier le code]

  • L’Hermine (Journaux - Bar – Tabac) - relais La Poste

Pompes funèbres[modifier | modifier le code]

  • ETIENNE Iwan (AR GOULOU)
  • BODIGER

Marbrerie[modifier | modifier le code]

  • MARBRERIE GUENIN
  • Marbrerie BODIGER

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[105]
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1947 Jean Goas Rad-soc  
1947 1953 Louis Morvan SFIO  
1953 1959 Louis Pouliquen    
1959 mars 1971 Marguerite Kernéis   Institutrice et directrice d'école
mars 1971 avril 1974
(démission)
Guillaume Thomas DVD Officier des Équipages de la Flotte en retraite
mai 1974 mars 1977 Jean Larnicol PS Ancien agriculteur
mars 1977 mars 1983 Philippe Willem RI puis UDF-PR  
mars 1983 mars 1989 François Roudaut PS Chef de gare retraité
mars 1989 décembre 1996
(décès)
Joseph Le Gall UDF Retraité de la Marine nationale
janvier 1997 mars 2001 Jean Floch DVD Retraité de l'armée
mars 2001 mai 2020 Marie-Claude Morvan PS Agricultrice
mai 2020 En cours Yves Cyrille[107]    

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[108].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • Chapelle de Lanvoy (XIe, XVIe et XVIIIe siècles)
Il s'agit vraisemblablement d'une fondation monastique liée à l'évangélisation de la région. Au XIe siècle, ce lieu, possession de Landévennec, s'appelle Lan Voe, de lann, ermitage. Il est dédié à saint Moe. Plus tard, il est appelé Lopoyen, qui vient de loc, lieu consacré, et de « saint Oyen », qui est en fait saint Bodian. La chapelle, siège d'une ancienne trève d'Hanvec, subit de nombreuses transformations au cours de son histoire. Au XVIe siècle, elle est agrandie, mais cet agrandissement désaxe l'ensemble de l'édifice. Le clocher est reconstruit, en 1662, puis restauré, en 1980, car il menace alors de s'effondrer. Au XVIIIe siècle, une sacristie octogonale est ajoutée à la construction. Dans l'enclos paroissial, se trouvent des pierres tombales anciennes : trois d'entre elles appartiennent à la famille de Quélen de Kerliver ; en 1912 on enterrait encore des morts dans ce cimetière. La chapelle fut abandonnée après la Première Guerre mondiale.
Eugène Boudin en fait la description suivante en 1867 :

« Ce matin dimanche, nous sommes descendus à la chapelle qui est ici près. L'ancienne église du couvent de Kerohan : construction basse et plus bizarre que belle. Quelques pierres tombales entourent le petit enclos qui sert de cimetière. C'est là qu'est enterré le père de Marianne[109]. Nulle trace des anciens possesseurs : un ossuaire, à gauche, contient sans doute leurs os confondus aujourd'hui avec la poussière des manants. Tout ce qui est de l'homme passe et se perd, la nature seule est éternelle. À deux pas de là, au bout d'un petit sentier, la mer fraîche et la bonne odeur du goémon vient doucement mourir sur le rivage. La source est la même qui a fourni l'eau pure aux moines austères, les pierres sont usées, arrondies, mais les ormes de la grande allée reverdissent à chaque retour du printemps[39]. »

  • Ancien manoir de Kerliver (XIVe et XVIe siècles)
Cet ancien manoir est constitué de bâtiments qui entourent une avant-cour et une cour d'honneur donnant accès au logis seigneurial qui adopte un plan en équerre. La chapelle s'élève dans le prolongement de ce dernier[110]. L'entrée principale est une grande porte en pierre de Logonna qui date du XVIe siècle. En 1426, lors de l'enquête de réformation, il est noté que le manoir est la possession d'Yvon Kerliver[111]. En 1805, une chapelle dédiée à sainte Agathe est ouverte au culte, à la demande de la famille de Quélen. Sainte Agathe a des vertus pour guérir les nourrices en manque de lait et une fontaine, proche lui est également consacrée. Ce manoir est désormais un établissement public de formation agricole, paysage, forêt, production agricole et horticole, commerce[112].
  • Maison Herry 1675
Cette maison, chargée d'histoire, successivement mairie, prison, puis café au début du XXe siècle, a vu naître Michel Armand Herry le . Résistant, appartenant au réseau Ronsard et Marathon, il fut abattu par la Gestapo le , quelques mois seulement après son mariage. Baptisée par la suite « maison Herry », elle fut rachetée par la commune en 2005. La commune a décidé de conserver l'aspect traditionnel de la maison et d'y adjoindre une extension contemporaine afin de créer une bibliothèque. Le , après dix-huit mois de travaux, la nouvelle bibliothèque est inaugurée.
  • Ancienne maison à pigeonniers 1675 - Schiste et granit
Cette maison est sans doute l'une des plus anciennes de la commune. De multiples ouvertures dans la façade permettent aux pigeons d'aller et venir. Au Moyen Âge, l'élevage des pigeons est l'un des privilèges des seigneurs, d'où la proximité de vestiges de pigeonniers ou de colombiers près des manoirs et des châteaux. Au XVIe siècle, la Bretagne compte trois à quatre mille pigeonniers et colombiers. Pendant la Révolution, la demande d'abolition de ce privilège figure dans de nombreux cahiers de doléances.
De l'ancienne église, il ne reste que le porche sud datant de 1625, qui est dans le style des porches de Roland Doré. Le clocher, de 1648, a aujourd'hui disparu. Le 18 juin 1874, le préfet interdit l'accès de l'édifice pour des raisons de sécurité publique. L'architecte quimpérois Joseph Bigot (1807-1894) est chargé de sa reconstruction, Elle est consacrée le 31 mai 1877. La flèche n'est terminée qu'en 1879.
  • Ossuaire, daté de 1653, église Saint-Pierre
L'ossuaire, appelé également chapelle Saint-Jean, est contemporain de l'ancienne église. Il renferme la tombe d'Urbain de Quélen, zouave pontifical décédé en 1867 à l'âge de 25 ans.
  • Croix de procession de 1758, orfèvre Benjamin Fébvrier, en argent, église Saint-Pierre
La croix processionnelle porte un poinçon qu'on attribue à un maître orfèvre à Landerneau. Au XVIIe siècle, Hanvec est la plus importante des paroisses dépendant de l'abbaye de Daoulas. La fête la plus populaire n'est pas celle de saint Pierre mais de sainte Madeleine, patronne de la commune. À cette occasion, des processions viennent de Rosnoën et d'Irvillac. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour que la tradition de ces processions et des pardons qui les accompagnent, reprenne de l'ampleur. Les paroisses se rendent alors, avec croix et bannières, sur les lieux consacrés. L'un de ces lieux parmi les plus importants est celui qui conduit à l'église Notre-Dame à Rumengol, ancienne trève d'Hanvec, rattachée au Faou lors du Concordat. Le pardon a lieu le dimanche de la Trinité et les deux jours qui le précèdent.
  • Vierge Marie XVe siècle en bois polychrome, église Saint-Pierre
La statue de la Vierge Mère assise provient de l'ancienne chapelle Saint-Conval. La Vierge donne à manger à l'enfant, un fruit qui pourrait être une poire ou une figue.
  • Saint Conval XVIe siècle en bois polychrome, sacristie de l'église Saint-Pierre.
La statue de saint Conval en évêque bénissant et qui a perdu sa crosse provient de la chapelle qui lui est dédiée dans la forêt du Cranou. À l'origine, cette statue est disposée dans une niche à quatre volets datant du XVIIe siècle. Des bas-reliefs, qui représentent saint Pierre, saint Paul, saint Éloi, un évêque, tenant une croix, saint Nicolas et saint Fiacre notamment, ornent les volets.
  • Retable du Rosaire, daté de la fin du XVIIe siècle, en bois polychrome, église Saint-Pierre
Le retable est probablement construit à la suite de l'obtention d'une rente. Celle-ci est accordée à l'église par le seigneur de Kerliver, François de Carné, et son épouse, Mathurine de Brézal, afin d'établir vers 1687, la confrérie du Rosaire. Le tableau du Rosaire est signé « J. L. Nicolas, Morlaix, 1880 ». Le retable est attribué à Guillaume Lerrel.
  • Calvaire XIVe siècle en granite et placître de la chapelle de Lanvoy.
Sur le calvaire gothique, surmonté d'un petit dais en accolade, quatre personnages sont sculptés autour du Christ en croix : une Vierge à l'Enfant, saint Jean, saint Pierre et peut-être saint Paul.
  • Socle de calvaire, daté de 1556-1630-1821, en kersantite, route de la chapelle.
Une mention gravée atteste de l'une des nombreuses restaurations du calvaire : « Restre. pr. le. baptême. du. duc. de. Bordeaux. pr. mr. de. Quelen. 1821. » Plusieurs motifs pouvaient entraîner l'érection d'un calvaire. Ici, c'est un baptême, qui est à l'origine de la restauration mais, la plupart du temps, il s'agit de poser ainsi des jalons sur les routes et chemins de pèlerinages : c'est le cas notamment du Tro Breizh. Les calvaires sont alors souvent dotés d'une table d'offrandes. Ils sont également érigés pour servir de frontière entre les territoires, de vœux après une épidémie – de peste notamment – ou de croix de missions évangélisatrices. Ils peuvent parfois célébrer l'union de deux familles. Ils sont enfin érigés plus couramment à la demande d'un prêtre : un calice est alors gravé sur le socle, et parfois aussi, le nom du prêtre.
  • Calvaire, daté de 1627, artiste : Roland Doré, en kersantite, forêt du Cranou.
De ce calvaire qui appartenait à la chapelle Saint-Conval ne subsiste que le fût portant l'inscription : « R. Dore : ma : faict : 1627. » Roland Doré, maître sculpteur à Landerneau, est nommé sculpteur du roi en Bretagne, en 1649. Son atelier a produit un très grand nombre de calvaires.
  • Fontaine Sainte-Madeleine et lavoir en schiste : la fontaine abrite une statue en kersantite de sainte Madeleine, invoquée pour faire venir la pluie lorsque la sècheresse menace les cultures. Deux autres niches abritent les statues représentant peut-être saint Jean, saint Pierre et la Vierge, œuvres de Roland Doré provenant d'un ancien calvaire. Face à la fontaine s'étend le lavoir, lieu de commérages où les jeunes lavandières devaient le plus souvent laisser la place aux anciennes. D'après la tradition, lorsque l'averse tant attendue tardait à venir, les femmes, au lavoir, aspergeaient la statue de la sainte, en guise de représailles.
  • Fontaine XVIe – XVIIe siècle, en kersantite, forêt du Cranou : jusqu'en 1950, un prêtre d'Hanvec vient dire la messe le deuxième dimanche de chaque mois dans une chapelle dédiée à saint Conval. Une fontaine abritant la statue se trouve à proximité. Les fidèles viennent y jeter des pièces dans l'espoir d'obtenir des miracles. En 1942, considérant que la chapelle est trop éloignée pour les séances de catéchisme, le curé de l'époque demande son transfert à Kerancuru. La nouvelle chapelle, réédifiée à Toulboën, n'a conservé de l'ancienne chapelle Saint-Conval que son clocher.

Ménez Meur[modifier | modifier le code]

L'histoire du domaine[modifier | modifier le code]

Le domaine de Ménez Meur, vaste de 680 hectares, a été acquis par le conseil général du Finistère en 1969 et géré depuis sa création par le Parc naturel régional d'Armorique.

Julien Prioux est cité comme le « fondateur » du domaine de Ménez Meur. Ce domaine (d'une superficie de près de 150 ha à l'origine- parcelle D 1147), il l'a acheté le 3 juin 1867 : le précédent propriétaire était Charles Demolon, qui lui-même l'avait acheté à la famille de Quélen en 1842.

Qui était Julien Prioux ?

Une histoire locale le présente comme un individu peu recommandable, un aventurier parti à la ruée vers l'or grâce à la paie des ouvriers de son oncle, entrepreneur de travaux publics pour lequel il travaillait. La consultation des archives départementales nous donne une tout autre histoire.

Julien Vincent Prioux est né le 11 décembre 1821 à Taupont (village de Crémenan) dans le Morbihan. Il se forme au métier de constructeur de route et est embauché par son oncle, Jean-Marie Gicquel, dans son entreprise de travaux publics en qualité de contremaître. En 1849, Julien Prioux connaît des soucis avec la justice, mais pas ceux qu'on raconte : il est condamné le 30 août 1849 par le tribunal de Quimper à 6 jours de prison et 30 francs d'amende pour outrage à agents de la force publique et coups et blessures pour avoir botté les fesses d'un ouvrier de son chantier. Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Quimper du 8 au 14 février 1850. Voici les indications du registre d’écrou : « Taille 1,70 m, bouche moyenne, cheveux châtains, sourcils idem, front haut, menton rond, nez bien, visage ovale, teint clair, yeux roux. Signalement des vêtements au moment de l’arrivée : veste, pantalon de drap brun, gilet en drap noir, chemise de coton, des souliers, chapeau en feutre ».

Après cela, il s'en va immédiatement en Californie où on le retrouve à Downieville, dans les mines de la branche nord de la rivière Yuba et confie à son oncle Jean-Marie Gicquel le soin de gérer toutes ses affaires en France. On le sait de retour à Pleyber-Christ le 4 janvier 1857 au mariage de sa sœur dont il est le témoin ainsi que son oncle Jean-Marie.

Il ouvre alors sa propre entreprise de travaux publics et obtient le marché pour la route 164 entre Landerneau et La Martyre (Le Keff). Sur cette route, l'ingénieur des Ponts et Chaussées est Armand Rousseau qui écrit dans ses rapports que « le Sieur Prioux a toujours fait preuve d’intelligence, d’activité et de bonne volonté dans le cours de son entreprise ».

En 1866, les travaux terminés, il vend son entreprise et achète des terres à Ploudaniel, au Tréhou, et, en 1867, le domaine de Ménez Meur où il bâtit sa ferme (locaux actuels du domaine).

Julien Prioux construit, défriche et exploite ses terres de Ménez Meur pendant plus de 30 ans.

Une expertise demandée par ses héritières donne une description précise du domaine en 1901. Ce rapport positionne précisément tous les bâtiments et les champs. Ceux-ci sont positionnés de part et d’autre de la grande allée qui mène chez lui. Il l'a fait traverser toute la largeur à cet endroit-là de sa propriété : à l’ouest, elle s'arrête à la limite de son domaine et, à l'est, elle donne sur l'axe de communication nord-sud reliant Sizun à Lopérec.

Il décède le 27 août 1900 au bourg d'Hanvec. Son surnom de Californie subsiste toujours localement[113],[114].

L'intérêt touristique et écologique du domaine[modifier | modifier le code]

Propriété du parc naturel régional d'Armorique, le domaine de Ménez-Meur joue un rôle éducatif pour la protection et la gestion des milieux naturels, de sensibilisation à l'environnement et contribue à la protection de races régionales d'animaux domestiques à faible effectif (vaches de race armoricaine, porcs blancs de l'Ouest, moutons des Landes de Bretagne, chèvres des Fossés, vaches bretonnes pie noir…) et préserve même une espèce reconstitué génétiquement : l'aurochs.

Autour d'un corps de ferme rénové, des circuits pédestres sont proposés :

  • un circuit animalier, long de 3,3 km, qui présente les espèces ci-dessus mentionnées ainsi que des loups, des sangliers, des cerfs[115] ;
  • un circuit forestier, long de 2,5 km, jalonné de panneaux explicatifs sur le milieu forestier, la faune et la flore des monts d'Arrée ;
  • un circuit des paysages, long de 8,5 km, reprend les deux circuits précédents et permet en plus de voir des tourbières et des points de vue panoramiques[116] ;
  • un sentier les landes de Californie (2,5 km) sur la thématique des landes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Naissance à Hanvec[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Contes, légendes et romans[modifier | modifier le code]

  • La Louve de Saint-Cunwal par Odette du Puigaudeau[117] (l'action se déroule à Hanvec et dans la forêt du Cranou).
  • À Lanvoy, la légende raconte qu'il y avait un rocher où l'on conduisait les vieux chevaux pour les abandonner aux loups[115].

Tableaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (59,11 km2). La plus étendue est Scaër.
  2. Par la route.
  3. Louis Chauris et Robert Moussu, Relation entre la minéralisation plombo-zincifère et la structure régionale en Bretagne, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1962, Gallica
  4. Louis Chauris, Mise en œuvre de quelques microgranites du centre Finistère dans les constructions, Société géologique et minéralogique de Bretagne, "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 2010, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687436n/f64.image.r=Irvillac?rk=729617;2
  5. Blog
  6. Lettre d'un sénéchal de Quimper en 1715, citée par Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes, Bibliothèque universitaire, Librairie Plihon, Rennes, 1906, Gallica
  7. Polybiblion, revue bibliographique universelle, 1883, Gallica
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  10. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  11. « Orthodromie entre Hanvec et Sizun », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Sizun » (commune de Sizun) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. « Station Météo-France « Sizun » (commune de Sizun) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  15. Précision géographique en fait fausse, c'est le mont Saint-Michel de Brasparts qui est le point culminant du Finistère
  16. Eugène Boudin, Notes d'un voyage en Bretagne (1867), publiées par G. Jean-Aubry, Mercure de France, no  du 15 juillet 1924, Gallica
  17. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  19. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  23. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  26. Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère
  27. a b c d et e Le mot « village » est utilisé dans le Finistère, plutôt que celui de « hameau ». La paroisse (puis la commune) a un bourg et des villages.
  28. Dictionnaire historique de langue française
  29. Dictionnaire étymologique du breton
  30. Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique
  31. Dictionnaire des noms de lieux de France, François Falc'hun collaborateur
  32. Par exemple une cachette de fondeur contenant plus de trois cents hachettes en bronze ont été découvertes en 1888 à Toulenroc'h près de Lesvénez, voir le Bulletin de la Société académique de Brest, année 1903, Gallica
  33. Anna Quéré, « En Bretagne, ces mystérieux souterrains datant de l'âge du fer », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  34. B. Girard, La Bretagne maritime, 1889, Gallica
  35. Possession royale, elle est ensuite gérée par la Marine[pas clair] du XVIIIe à la fin du XIXe siècle
  36. Communes bretonnes et paroisses d'Armorique
  37. ibidem : « La commune de L'Hôpital fut constituée au XIXe siècle autour de Camfrout simple chapelle de Hanvec en absorbant un lambeau d'Irvillac. »
  38. Notice d'information touristique située sur le site de la chapelle de Lanvoy
  39. a et b Eugène Boudin, Notes d'un voyage en Bretagne (1867), publiées par G. Jean-Aubry, Mercure de France, no  du 15 juillet 1924, Gallica
  40. Le Sénéchal, Collection généalogique sur la maison de Le Sénéchal en Bretagne, Gallica
  41. Joseph-Marie de Kersauson de Penandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, Gallica
  42. Guillaume Le Roux, Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir, 1848, Gallica
  43. Communications diverses, Les calices de Hanvec, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1928, Gallica
  44. a b et c Généalogie de la maison de Quélen
  45. GeneaNet
  46. Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes de Bretagne qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789, 1865, Gallica
  47. Mairie d'Hanvec
  48. Cette information est issue du document Liste des exceptés de l’amnistie de 1676 en Bretagne, disponible sur Wikisource..
  49. Rapport d'un sénéchal de l'évêché de Quimper en 1715, cité par Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes, Librairie Plihon, Rennes, 1907, Gallica
  50. Selon l'inventaire après décès de Marguerite Salaün, décédée en 1714
  51. Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas, Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN 2-9505493-1-4)]
  52. R.P.G. Le Roux, Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir, L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1848, Gallica p. 182 et Gallica p. 218
  53. Ils'agit de René Marie Pichot de Kerdisien, qui en 1757 s'embarqua sur l'Illustre, commandé par Jacques de Ruis, pour compléter l'escadre de d'Aché aux Indes. Ils ont fait un long séjour à l'Isle de France (Ile Maurice). Ceci d'après sa fiche particulière au Service historique de la Défense à Brest. contrôleur de la Marine à Cayenne de 1763 à 1764, qui demande à Turgot son rappel en France par une lettre du 18 juillet 1764 (Archives nationales)
  54. Lettre et rapport du subdélégué du Faou en date du 6 janvier 1777, Révolution française et océan Indien : prémices, paroxysmes, héritages et déviances sur Google Livres Textes réunis par Claude Wanquet et Benoît Jullien, Université de La Réunion, L'Harmattan, 1996
  55. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, Gallica
  56. René Kerliver, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 11, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886, Gallica
  57. René Kerliver, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 6, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886, Gallica
  58. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
  59. Bulletin des lois de la République française n° 133 sur Gallica.
  60. Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, p. 18, Gallica
  61. Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, p. 27, Gallica
  62. La France charitable et prévoyante, tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, Gallica
  63. Journal Le Temps no 18380 du 28 octobre 1911, Gallica
  64. Julien-Vincent Prioux, né le à Taupont (Morbihan), et mort le à Hanvec.
  65. Journal Le Temps no 2403 du 9 décembre 1867, Gallica
  66. Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, 1872, Gallica
  67. Le Chaix (indicateur ferroviaire) de 1963 indique : « arrêt à la forêt du Cranou les dimanches et fêtes du 2 juin au 15 septembre à titre d'essai. » Arrêt au PN 546, passage à niveau avec la RD42
  68. née le à Ruzaden en Hanvec, décédée à Paris le .
  69. Mercure de France, 15 juillet 1927, Gallica
  70. Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, 1869, Gallica
  71. Journal L'Ouest-Éclair no 12465 du 23 décembre 1930, Gallica
  72. Avant 1881, il n'était pas obligatoire pour les enfants d'aller à l'école, mais toutes les communes avaient l'obligation d'entretenir au moins une école primaire (depuis la loi Guizot de 1833). Il y avait donc une école primaire dans le bourg avant 1881. Jules Ferry établit par ses lois scolaires aussi que l'enseignement public sera gratuit à l'école primaire et laïque à tous les niveaux.
  73. Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d'envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue Le Lien, Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019.Site des auteurs [1]
  74. Bulletin des lois de la République française Gallica
  75. Journal L'Ouest-Éclair no 1684 du 30 mars 1904, Gallica
  76. Journal L'Ouest-Éclair no 1683 du 29 mars 1904, Gallica
  77. Journal Le Temps no 2535 du 22 avril 1868, Gallica
  78. Bulletin des lois de la République Gallica
  79. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, Gallica
  80. François Jules Dehaies de Montigny, est né le à Margency (Val-d'Oise) et décédé âgé de 82 ans le (il fut capitaine au 49e de ligne, puis sous-intendant militaire de première classe à Paris en 1839, puis intendant militaire à Nantes à la 14e division militaire en 1849) et son frère Emmanuel Ernest, né le à Chandernagor (Comptoir français de l'Inde), ancien colonel au régiment 69e de ligne, surnommé à Hanvec « le nabab de Kerliver », est décédé âgé de 89 ans le , tous deux décédés au château de Kerliver à Hanvec et enterrés dans le caveau de leur père au cimetière du Père-Lachaise, 35e division, chemin Abadie, 2e ligne, à Paris. Ils étaient les fils de François Emmanuel Dehaies de Montigny et de Anne Audebert Chambron.
  81. L'Enfant, Organe des Sociétés protectrices de l'enfance, Sociétés protectrices de l'enfance, Paris, no  du 20 mai 1905, Gallica
  82. Rapports du préfet et délibérations du conseil général du Morbihan, 1910, Gallica
  83. Émile Cheysson, La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, E. Plon, Nourrit, Paris, 1896, Gallica
  84. Rapports du préfet et délibérations du conseil général du Morbihan, 1912, Gallica
  85. Edgar Trigand-Geneste, Journal guide des jeunes gens et des jeunes filles pour le choix d'une carrière, Chevalier et Rivière, Paris, 1903, Gallica
  86. MemorialGenWeb.org - Hanvec : monument aux morts
  87. Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [ (ISBN 9-782364-28007-6)]
  88. Ministère de la Culture
  89. Enquête en Basse-Bretagne (juillet-août 1939), Ministère de la Culture
  90. Les zoos dans le monde
  91. Le Télégramme, 14 février 2012 - Zoo d'Hanvec. Une condamnation qui plombe le projet
  92. Compte rendu du conseil municipal de la séance du 3 mars 2016
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  98. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  108. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Hanvec, consultée le 26 octobre 2017
  109. Marie-Anne Guédès, épouse d'Eugène Boudin, née le à Ruzaden, village de la commune d'Hanvec
  110. Douard et Kerhervé 2021, p. 103.
  111. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 27.
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  113. « Roc'h-Gad », sur roch-gad.eu (consulté le ).
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  115. a et b Finistère Hebdo
  116. Parc national régional d'Armorique
  117. Journal L'Ouest-Éclair no 13564 du 26 décembre 1933, Gallica

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Éditions Beltan (1986)
  • Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Éditions Le Chasse-Marée/ArMen (1990)
  • Albert Deshayes, Dictionnaire des noms de lieux bretons, Chasse-Marée/ArMen, Douarnenez, 1999 ; et Dictionnaire étymologique du breton, Chasse-Marée Estran, 2003
  • Collectif, Le patrimoine des communes du Finistère, Éditions Flohic (1998)
  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2008)
  • Hervé Le Menn. Istor Hañveg : parrez ha kumun (Histoire d'Hanvec, paroisse et commune). Paris, Éditions La Baule, 1974
  • Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France, Larousse (1963)
  • Léon Fleuriot, A Dictionary of old Breton – Dictionnaire du vieux breton Part 1, Éditions Prepcorp, Toronto (1985)
  • Tugdual Kalvez, Les noms de lieux d'Hañveg, Éditions Sevel e vouezh (2007)
  • Marie-Hélène Legrand, Napoléon et la Bretagne, Éditions Le Télégramme, 2005 (l'auteur, qui a des origines à Hanvec, décrit les liens de Napoléon Ier avec la Bretagne et évoque la vie quotidienne en Bretagne au début du XIXe siècle, y compris à Hanvec)
  • Loïc Besnard, Albert Merrien, Petite histoire d'une vieille paroisse bretonne, association Nature et patrimoine du pays de Hanvec, 1992
  • Hanvec par les chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, 12e année, 1912, p. 361-372, 13e année, 1913, p. 17. Hanvec, et Notices sur les paroisses

Liens externes[modifier | modifier le code]