Église Saint-Pierre d'Hanvec

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Église Saint-Pierre
Clocher de l'église
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-de-Tout-Remede-en-Pays-de-Landerneau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Architecte
Construction
1625, 1876, 1879
Religion
Propriétaire
Commune
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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L'église Saint-Pierre d'Hanvec a été construite de 1875 à 1877. L'ancien porche, d'excellente facture et datant de 1625 a été conservé. La bénédiction de la première pierre a eu lieu le , et l'église a été consacrée le . Le clocher a été terminé le .

Éléments de description[modifier | modifier le code]

Matériaux du gros-œuvre et mise en œuvre : granite ; schiste ; moellon ; pierre de taille ; enduit ; kersantite ; microdiorite quartzique

Matériau de couverture : ardoise

Parti de plan : plan en croix latine

Vaisseau et étage : 3 vaisseaux

Type et nature du couvrement : lambris de couvrement

Parti d'élévation extérieur : élévation à travées

Type de la couverture : toit à longs pans ; noue ; flèche carrée ; appentis ; pignon découvert ; flèche en maçonnerie

Commentaire descriptif : Église de plan en croix latine à trois vaisseaux ; chevet à pans coupés flanqué de deux sacristies de plan rectangulaire. Porche sud hors-œuvre. Clocher en pierre de taille de granite à chambre de cloches ouverte et à galerie en encorbellement, base de la flèche octogonale à galerie à quatre gâbles ajourés. Gros œuvre en moellon de schiste et de granite recouvert d'un léger enduit. Encadrement des baies en kersantite et microdiorite. Nef à cinq travées éclairée par des baies hautes, piliers octogonaux, arcs brisés, lambris de couvrement peint en bleu sur fausses voûtes à croisées d'ogives reposant sur des culots à décor végétal situés entre les fenêtres hautes. Sol couvert de dalles de granite.

Technique du décor des immeubles par nature : sculpture

Représentation : personnage biblique

Dimensions : 41,00 m × 23,50 m, clocher : 42 m

État de conservation : bon état

Extraits du registre des délibérations du conseil de fabrique d’Hanvec[modifier | modifier le code]

Bénédiction de la première pierre

Le , les habitants d’Hanvec en très grand nombre assistaient à une cérémonie bien émouvante pour eux. Privés depuis dix-huit mois de leur église paroissiale, et obligés depuis ce laps de temps d'assister au Saint Sacrifice de la messe tantôt sous la pluie tantôt exposés aux rayons brûlants du soleil, ils ont salué avec joie l'aurore d'un temps plus heureux. Ils ont vu, avec une émotion bien grande, la bénédiction de la première pierre de l'édifice qui va être élevé à Dieu dans la paroisse, grâce à leurs sacrifices. Cette cérémonie a été faite par Monseigneur Nouvel, évêque de Quimper. L'assistance était nombreuse, tant du clergé que des personnes de la paroisse, de tout âge et sexe. Les petits enfants ont tenu tous à donner leur petite obole pour le commencement de leur église.

Consécration de l'église

Le , les habitants d’Hanvec ont eu le bonheur de voir la consécration de leur nouvelle église paroissiale. Monseigneur Nouvel, évêque de Quimper, assisté de Monsieur Le Guen de Kerneizon, membre du chapitre, a fait la consécration de cet édifice commencé en 1875, d'après les plans de Monsieur Bigot, architecte, et sous l'administration de Monsieur François Saliou, maire et Monsieur Yves Mallégol, adjoint. Les travaux, exécutés par Monsieur Guyomard de Morlaix, ont eu leur fin sous l'administration de Monsieur Corentin Le Bras, maire, Monsieur Floc'h, Monsieur François-Marie Morvan, adjoints. Les conseillers de la fabrique, Monsieur Yves Mallégol, président, Monsieur Jean-François Saliou, trésorier, Messieurs Yves Léon, Hervé Callec et Jean Couloigner étaient tous présents à la cérémonie. Quelques chanoines et plusieurs curés y assistaient, ainsi que d'autres ecclésiastiques au nombre d'environ quatre-vingt.

Monsieur Quéré, curé de Châteaulin, a prononcé une allocution qui a fait couler les larmes de toute l'assistance[réf. souhaitée]. Cette assistance, qui aurait pu être plus nombreuse, suivait, avec un vif intérêt, les prières et les actes liturgiques. La cérémonie a commencé à huit heures du matin et s'est terminée vers onze heures. L'église nouvelle d’Hanvec a été placée sous le patronage de saint Pierre, comme la précédente. Les reliques déposées dans l'autel consacré sont les reliques de Sanctus Drobus, Sanctus Vigilans et Sancta Ymocantia.

Travaux de restauration[modifier | modifier le code]

Restauration presque complète concernant le clocher, les vitraux, le jointoiement des pierres, la réfection des peintures intérieures, du chauffage et de l'électricité. D'un coût de 709 000 euros, et subventionné de 308 000 euros, le chantier avait commencé en 2001 et s'est achevé en 2009.

Le , Thérèse Marguerite Marie, la plus grosse cloche (1 100 kg, 1,20 m de diamètre), datant de 1964, souffrant de microfissures, a profité de la grue utilisée pour le saut à l'élastique afin d'effectuer une descente de 25 mètres[1].

Extérieur[modifier | modifier le code]

Cloches[modifier | modifier le code]

La nouvelle église d'Hanvec a été consacrée le . La flèche du clocher n’a été terminée que le et le dallage en 1889. Certaines parties de l’ancienne église ont été réemployées de même que les cloches qui comportent des inscriptions. Sur la plus grosse, datant de 1758, est ornée d’une croix en relief et de sainte Madeleine au pied de la croix. Elle pèse 1 300 kg.

Sur la plus petite, fondue à Brest en , dédiée à Notre Dame du Rosaire, pesait 750 kg.

Cette deuxième cloche a été refondue en 1914 par Cornille-Havard, fondeur à Villedieu. Elle porte les inscriptions suivantes :

1re face 2e face

L’an 1914,
S.S. Pie X étant pape,
SG Mgr Duparc, évêque de Quimper et de Léon,
MM.
l’abbé Le Moal, recteur de Hanvec,
les abbés Lamendour et Tanguy, vicaires,
Le Bras, Maire,
Callec, Pt du Conseil paroissial

Mr Yves Nédélec
et
Mme Jean Bodesnès[2],
née Angèle Bouguennec
m’ont nommée
Yvonne Jeanne Angèle

Le Jamtel Fres à Guingamp

Le , le conseil municipal décide de confier la refonte de la première cloche, fendue en 1945 ainsi que l’électrification des deux cloches à l’entreprise Bodet de Trémentines (Maine-et-Loire). La cloche fut baptisée le dimanche , jour du pardon. La cloche pèse 1 150 kg et porte une croix en relief et une sainte Madeleine au pied de la croix. On pouvait y lire les inscriptions suivantes :

L’an de grâce 1964
année du concile Vatican II
SS Paul VI étant Pape,
Son Exc Mgr André Fauvel, évêque de Quimper et de Léon
M. l’abbé Joseph Goarzin, recteur de Hanvec
Mlle Marguerite Kerneis, Maire
M. Nicolas Bouguennec, Président du Conseil paroissial
Mon parrain : M. Émile Marhic de Rundrez
Ma marraine : Mme Jean Emzivat, née Marie Kerneis du Bourg
m’ont nommée :
Thérèse - Marguerite - Marie

Le contrôle périodique de maintenance des cloches de l’église a permis de déceler un important défaut de structure sur la plus grosse des cloches (Thérèse Marguerite Marie). Ce qui explique que par mesure de sécurité, la commune a fait procéder à la dépose de cette cloche le par l'entreprise Bodet, aidée de la grue de l'entreprise Arhantec de Rostrenen. La seconde cloche (Yvonne Jeanne Angèle) laissait apparaître elle aussi des traces de détérioration.

Plutôt que d’effectuer une soudure de la cloche qui aurait fait perdre ses qualités acoustiques propres, le conseil municipal, après avoir consulté des spécialistes du ministère de la Culture, a décidé d’aller plus loin dans la restauration des cloches afin de conserver ce patrimoine.

La cloche de 1914, Yvonne Jeanne Angèle, est un témoin de l’histoire locale. Elle a sonné deux fois le tocsin pour appeler les hommes mobilisés au combat, elle a sonné le glas pour annoncer leurs morts, elle a proclamé les deux armistices et chanté la paix retrouvée. C’est pour cette raison qu’il a semblé important de pouvoir conserver cet objet de patrimoine et d’artisanat d’art.

La municipalité a donc fait appel à la Fondation du patrimoine pour lancer un appel aux dons qui a permis la conservation de cette cloche historique. Pour récolter les fonds, l'association « La cloche de la paix » a donc été créée.

Le , la cloche Yvonne Jeanne Angèle a été descendue et mise à côté de sa compagne Thérèse Marguerite Marie avant de prendre la route pour la Haute-Savoie.

La fonderie Paccard de Sévrier a été chargée de fondre les nouvelles cloches et le campaniste Art Camp de Pommeret s'est chargé de l'installation des nouvelles cloches.

Le dimanche , l'église Saint-Pierre a accueilli les personnes venues assister à la bénédiction des cloches, à l'issue de l'office religieux célébré par le curé du doyenné de Landerneau, François Calvez, entouré des prêtres de l'ensemble paroissial du Cranou. Jeanne Yvonne (650 kg) a pour parrain et marraine Yves Le Page et Jeanne Guellec ; et Marie Joséphine Claude (1 050 kg) a pour parrain et marraine Yves-Claude Le Floc'h et Josette Guillerm.

Le , les deux cloches ont été hissées et installées dans le clocher avant la fête de Pâques.

Cloche Yvonne-Jeanne-Angèle[modifier | modifier le code]

Cloche Jeanne-Yvonne[modifier | modifier le code]

Cloche Marie-Joséphine-Claude[modifier | modifier le code]

Autres photos[modifier | modifier le code]

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le chemin de croix avec ses quatorze stations selon la forme traditionnelle.

Statues[modifier | modifier le code]

Statues provenant de la chapelle Saint-Conval de la forêt du Cranou et conservées dans l'église Saint-Pierre :

Vitraux[modifier | modifier le code]

Retables[modifier | modifier le code]

Le retable du Rosaire, celui de gauche, daté de la fin du XVIIe siècle, est en bois polychrome. Le retable est probablement construit à la suite de l'obtention d'une rente. Celle-ci est accordée à l'église par le seigneur de Kerliver, François de Carné, et son épouse, Mathurine de Brézal, afin d'établir vers 1687, la confrérie du Rosaire. Le tableau du Rosaire est signé « J. L. Nicolas, Morlaix, 1880 ». Le retable est attribué à Guillaume Lerrel.

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Autres vues[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ouest France
  2. Sans doute : Bodénès

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Couffon, Alfred Le Bars. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association diocésaine, 1988, p. 130.
  • Nolwenn Rannou, L'exercice de l'architecture et de la restauration en France au XIXe siècle : la carrière de Joseph Bigot (1807-1894), architecte finistérien, volume III/IV : catalogue. Thèse. Université Rennes 2 - Haute-Bretagne, UFR Arts-Lettres-Communication, 2007, p. 43.
  • Hanvec par les chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, 12e année, 1912, p. 361-372, 13e année, 1913, p. 17. Hanvec, et Notices sur les paroisses