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64e régiment d'infanterie (France)

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64e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 64e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 64e régiment d’infanterie.

Création 1672
Dissolution 1999
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Devise « Auxilium nostrum a domino »
Inscriptions
sur l’emblème
Mantoue 1796
Vérone 1797
Austerlitz 1805
Iéna 1806
Artois 1915
Verdun 1916
L'Aisne 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Marais de Saint-Gond)
1918 - 2e bataille de la Marne
Fourragères Aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil
Médaille d'or de la Ville de Milan.

Le 64e régiment d'infanterie (64e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Salis-Samade, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France. Il combat ensuite pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, avant d'exister de 1990 à 1999 comme unité de soutien des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan.

Création et différentes dénominations

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  • Création du régiment le 17 février 1672 : composé à l’origine de soldats suisses, il porte alors le nom de Stuppa (nom du 1er chef de corps, Jean-Pierre Stoppa).
  • 1701 : le 17 janvier, régiment (Jost) Brendlé
  • 1738 : le 13 avril, régiment (Jean-Balthasar Fégelin de) Seedorf
  • 1752 : le 5 mars, régiment (François-Philippe de) Boccard
  • 1782 le 17 avril à 1791 : régiment (Vincent-Guy de) Salis-Samade, à voir aussi de Salis (suisse).
  • 1789 : 64e régiment d'infanterie.
  • 1792 : dissolution.
  • 1796 : 64e demi-brigade de ligne.
  • 1803 : 64e régiment d’infanterie de ligne.
  • 1815 : dissolution en août.
  • 1823 : reformé à Lille le 1er mai.
  • 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 264e régiment d'infanterie.
  • 1924 : le 1er janvier dissolution.
  • 1940 : reformé en juin puis dissous.
  • 1990 : reformé comme (commandement des troupes) CT/64e RI, régiment de soutien 64e RI.
  • 1991 : donne aux unités de soutien des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, le nom de 64e régiment d’infanterie.
  • 1995 : Groupement-Soutien /64e RI (GS/64e RI)
  • 1999 : dissolution du régiment.

Colonels/Chefs de brigade

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  • 1672 : colonel Stuppa.
  • 1701 : colonel Brendle.
  • 1738 : colonel Seedorf.
  • 1752 : colonel Boccard.
  • 1782-1792 : colonel Salis, colonel Samade.
  • 1796 : chef de brigade Roucelet.
  • 1797 : chef de brigade Charlot.
  • 1803 : colonel Nerin.
  • 1808 : colonel Chauvel.
  • 1809 : colonel Henri Martin Peschery.
  • 1810 : colonel Vigent.
  • 1811 : colonel Aulard.
  • 1814-1815 : colonel Dubalen.
  • 1823 : colonel Gérard. Colonel Maquerel de Pleineseve.
  • 1828 : colonel Tardieu de saint Aubanet.
  • 1831 : colonel Brue.
  • 1835 : colonel Buhot
  • 1841 : colonel Picouleau.
  • 1850 : colonel Chalumeau de Verneuil.
  • 1855 : colonel Jouenne d'Esgrigny.
  • 1862 : colonel Le Beschu de La Bastays.
  • 1869-1871 : colonel Léger.
  • 1876 : colonel Duhamel-Grandprey.
  • 1882 : colonel Brissaud.
  • 1883 : colonel Lebrun.
  • 1884 : colonel Deade.
  • 1887 : colonel Laffont.
  • 1893 : colonel Roidot.
  • 1898 : colonel Bailly.
  • 1905 : colonel Lebigot.
  • 1907-1908 : colonel Circan.
  • 1909 : colonel Levessel.
  • 1912 : colonel Fourié.
  • 1913 : colonel Bouyssou.
  • 1914 : lieutenant-colonel Laffon de Ladebat. Lieutenant-colonel Brémond.
  • 1915 : lieutenant-colonel Dugonge.
  • 1918 : lieutenant-colonel Pierre-Ernest Roux.
  • 1922 : lieutenant-colonel Fischer.
  • 1940 : colonel Michaux.
  • 1991 : lieutenant-colonel Le Bastard de Villeneuve.
  • 1992 : lieutenant-colonel de Tellechea.
  • 1996 : lieutenant-colonel Etronnier

Historique des garnisons, combats et batailles du 64e RI

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Ancien Régime

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Régiment suisse servant la monarchie française, créé sous le règne de Louis XIV ; levé en vertu de la capitulation du .


Guerres de la Révolution et de l'Empire

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1815 à 1848

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Bataille de Ligny (dernière victoire de Napoléon) peu avant Waterloo en 1815 au sein du 3e corps du Général Vandamne colonel Dubalen et du maréchal Grouchy[1].

Second Empire

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Sous le Second Empire[Quand ?], le 64e régiment d'infanterie de ligne stationne à Calais[2].

Durant la guerre de 1870 le régiment enfermé dans Metz combat à Borny, Rezonville, Saint-Privat, Servigny, Noisseville.
Le 4e bataillon, non rattaché aux trois autres bataillons du régiment, combat à Bazeilles et est capturé à Sedan[réf. nécessaire].

1871 à 1914

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Figurines caricaturant les cadres du régiment.

Le 17 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande eut lieu le combat de Torçay où fut engagée une compagnie de marche du 64e de ligne qui composait le 36e régiment de marche[réf. nécessaire].
Le , la compagnie de marche du 64e RI qui composait le 36e régiment de marche est engagée dans l'affaire du Gué-du-Loir[réf. nécessaire].

En 1881 et 1882, son 1er bataillon est envoyé en Algérie dans le sud oranais.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 2e bataillon forme le 155e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale

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Le 64e RI vers le début de la guerre.

En 1914 casernement : Ancenis, Saint-Nazaire, 41e brigade d'infanterie ; 21e division d'infanterie; 11e Corps d'Armée. Il était principalement composé à l'origine de Bretons et de Vendéens.

Le c'est le départ d'Ancenis le commandant est alors le Colonel Bouyssou, leur première apparition sur le front date du à Maissin en Belgique.
Ce régiment a mené de rudes combats avec une grande ténacité.

Photo 1914 le 64e RI à Ancenis.
  • Verdun lors des mois de juin à , le régiment participe à la défense de l'ouvrage de Thiaumont durant la dernière offensive allemande sur Verdun.
  • Le , le régiment est agité par une mutinerie à Givry-en-Argonne[3].
Un lieutenant du 64e RI en .

À la fin il ne restait que 33 hommes et officiers non blessés. Capitaines Angeli, Laine, Pradère-Niquel et Bironneau.

Entre-deux-guerres

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Le 64e s’installe à Ancenis, au quartier de la Davrays. Dissous à nouveau le .

Seconde Guerre mondiale

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Elle est rattachée à la 236e division légère d'infanterie.

Le 64e RI (Nord Est allégé) est formé le à partir d'éléments du 148e RIF, 22e DI et 9e DIM au camp de Souge (Gironde). Dissolution du régiment à l'armistice.

Après 1945 jusqu'à nos jours

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le sur la cour Rivoli, le général Renard commandant les Écoles, remet solennellement au lieutenant-colonel de Villeneuve chef de corps du CT (commandement des troupes) et à l’origine du projet ; le drapeau du 64e RI Le choix du drapeau du 64e régiment d’infanterie, comme emblème des unités de soutien des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. Il prend le nom de (CT/64e RI). Le le CT/64e RI devient (RS/64e RI), Régiment de soutien 64e RI Enfin, la décision ministérielle du , donne aux unités de soutien des écoles, le nom de 64e régiment d’infanterie, jusqu’au . Le nouvelle réorganisation, le 64 disparaît en tant que régiment ; il prend alors le nom de Groupement-Soutien / 64e RI (GS/64e RI). Le , le GS/64e RI est dissous et par là même, le soutien des écoles perd la garde du drapeau. Ce dernier est alors remisé au musée du souvenir.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Décorations

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Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre du corps d'armée.

il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Traditions et uniformes

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Le dernier insigne du 64e régiment d'infanterie a été dessiné en 1990 par un des appelés effectuant son service national aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, à la suite d'un concours lancé par le chef de corps. La pucelle évoque le drapeau suisse de l'ancêtre de cette unité, le soleil d'Austerlitz et la Bretagne, où il était stationné.

« Auxilium nostrum a domino »

Les ennemis sont dans le pays.
Pour se faire battre, ils réclament le 64.

Personnages célèbres ayant servi au 64e RI

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Sources et bibliographie

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  • À partir du Recueil d'historiques de l'infanterie française (général Andolenko - Eurimprim 1969).

Notes et références

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  1. source 1815 HENRY HOUSSAYE
  2. Histoire de l'Infanterie en France, tome V, page 470, lieutenant-colonel Victor-Louis Jean-François Belhomme, 1893-1902
  3. Jean-Philippe Bras, La mort de guerre lasse - Les carnets de Paul Foucard (1914-1917), Paris, L'Harmattan, , 411 p. (ISBN 978-2-14-029592-8), p. 293.
  4. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Liens externes

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Articles connexes

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