Aller au contenu

« Liste des partis et mouvements d'extrême gauche » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
IuvenesIos (discuter | contributions)
IuvenesIos (discuter | contributions)
Ligne 144 : Ligne 144 :


=== Grèce ===
=== Grèce ===
Le principal parti d'extrême gauche grec est le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. [[SYRIZA]], dirigée par [[Aléxis Tsípras]], une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations [[trotskisme|trotskistes]] ou [[maoïsme|maoistes]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150106.OBS9376/grece-syriza-est-il-vraiment-d-extreme-gauche.html GRECE. Syriza est-il vraiment d'extrême gauche ?], L'Obs, 7 janvier 2015</ref> (comme le [[Synaspismós]] où l'[[Organisation communiste de Grèce]] . En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, [[Aléxis Tsípras]], devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti [[néonazisme|néonazi]] [[Aube dorée (Grèce)]]. En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'[[Unité populaire (Grèce)|Unité populaire]], mouvement explicitement d'extrême gauche<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-unite-populaire-le-nouveau-parti-des-dissidents-de-syriza-21-08-2015-5025365.php Grèce: "Unité populaire", le nouveau parti des dissidents de Syriza], Le Parisien, 21 août 2015</ref>. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l' [[ANTARSYA]], rassemblant [[trotskisme|trotskistes]], [[Marxisme|marxiste]]s-[[léninisme|léninistes]], [[maoïsme|maoïstes]] et [[écosocialisme|écosocialistes]].
Le principal parti d'extrême gauche grec est le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. [[SYRIZA]], dirigée par [[Aléxis Tsípras]], une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations [[trotskisme|trotskistes]] ou [[maoïsme|maoistes]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150106.OBS9376/grece-syriza-est-il-vraiment-d-extreme-gauche.html GRECE. Syriza est-il vraiment d'extrême gauche ?], L'Obs, 7 janvier 2015</ref> (comme le [[Synaspismós]] où l'[[Organisation communiste de Grèce]] . En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, [[Aléxis Tsípras]], devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti [[néonazisme|néonazi]] [[Aube dorée (Grèce)]]. En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'[[Unité populaire (Grèce)|Unité populaire]], mouvement explicitement d'extrême gauche<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-unite-populaire-le-nouveau-parti-des-dissidents-de-syriza-21-08-2015-5025365.php Grèce: "Unité populaire", le nouveau parti des dissidents de Syriza], Le Parisien, 21 août 2015</ref>. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l' [[ANTARSYA]], rassemblant [[trotskisme|trotskistes]], [[Marxisme|marxiste]]s-[[léninisme|léninistes]], [[maoïsme|maoïstes]] et [[écosocialisme|écosocialistes]] où le [[Mouvement je ne paie pas]], branche politique de mouvement anti-austérité "je ne paie pas"<ref>[http://www.epitropesdiodiastop.blogspot.gr/ Site officiel du mouvement je ne paie pas]</ref>.


=== Hongrie ===
=== Hongrie ===

Version du 22 août 2015 à 15:32

L'extrême gauche[1] désigne une catégorie politique aux contours relativement définis. Ainsi, ce terme peut qualifier des courants révolutionnaires visant à abolir le capitalisme tels que les organisations marxistes, anarchistes ou féministes, voire certains partis socialistes ou écologistes.

Selon les pays et les contextes, le terme « extrême gauche » est, de fait, utilisé pour quatre types de visions ou de mouvances :

  • Les mouvements siégeant à la gauche des partis socialistes (ou sociaux-démocrates) et des partis communistes locaux[2].
  • l'ensemble des mouvements et des partis siégeant, lorsqu'ils ont des élus, à l'extrême gauche de l'hémicycle, il convient alors de parler de « l'extrême gauche de l'échiquier politique » ou « extrême gauche parlementaire » ;
  • un ensemble de partis et groupes révolutionnaires se distançant nettement du parlementarisme par leur idéologie ;
  • un ensemble de groupuscules insurrectionnels violents, voire terroristes[3].

Il n'existe pas de définition qui puisse réellement circonscrire l'extrême gauche en termes de valeurs ou d'organisations, d'autant que la classification est parfois rejetée par les intéressés. Du fait d'une définitions aux contours flous, ces organisations se caractérisent comme étant situées à la gauche des partis socialistes et communistes.

Afrique

Afrique du Sud

Le logo officiel du parti communiste sud-africain.

Le principal mouvement d'extrême gauche est le parti Economic Freedom Fighters, parti anticapitaliste et panafricain dirigé par un dissident de l'ANC, Julius Malema. On compte également parmi les rangs de l'extrême gauche sud-africaine le Parti communiste sud-africain et les différents mouvements qui lui sont affiliés. Certains politologues considèrent Nelson Mandela comme étant d'extrême gauche pour ses liens avec des mouvements communistes[4].

Le Parti communiste d'Afrique du Sud est fondé le 30 juillet 1921 au Cap. Il est issu de l'union entre la ligue internationale socialiste, la fédération sociale-démocrate du Cap, le parti communiste du Cap, la société juive et socialiste du Cap, la société juive et socialiste de Johannesburg, le club marxiste de Durban et quelques autres entités locales d'Afrique du Sud. Selon son manifeste, il proclame sa foi dans l'avènement d'une Afrique du Sud des travailleurs, blancs et noirs, au sein d'un pays débarrassé du système capitaliste et de la distinction entre classes sociales. William H. Andrews, un syndicaliste et ancien parlementaire travailliste qui s'était opposé à l'entrée en guerre au côté du Royaume-Uni en 1914, est alors élu pour être le premier secrétaire général du parti.

Amérique

Amérique latine

Les mouvements d’extrême gauche sont très implantés en Amérique du Sud depuis 1930. On y retrouve principalement des groupes armés comme les Forces armées révolutionnaires de Colombie ou le Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru et le Movimiento 19 de Abril par exemple, financé par le trafic de drogue ainsi que les prises d'otages (Íngrid Betancourt) . Che Guevara et Fidel Castro ont été des figures de l'extrême gauche sud-américaine.

On y retrouve également des partis plus démocratiques comme le mouvement de la gauche révolutionnaire au Chili crée par des étudiants chiliens et des syndicalistes bien que son passée lui attribue plus un groupe armé jusqu'en 1995. Ou encore le Mouvement révolutionnaire oriental, parti politique uruguayen, au passée semblable que le mouvement de la gauche révolutionnaire avant de devenir démocratique en 1985.

Canada

Les partis politiques d'extrême gauche canadiens ne se présente à aucune élection comme le parti socialiste du Canada, un petit parti marxiste (tendance dite impossibiliste refusant le réformisme) fondé en 1904-1905 par fusion de la Canadian Socialist League et du Parti socialiste de la Colombie-Britannique. On peut également citer le parti communiste du Canada, parti anti-révisionniste au départ maoïste avant de d’orientée vers le courant dit « pro-albanais », considérant la République Populaire de Chine comme étant « révisionniste ».

États-Unis

Couverture d'une brochure antiraciste éditée en 1931 par le Parti communiste des États-Unis d'Amérique.

L'extrême gauche américaine était très actifs dans les années 1960 et 70. Elle se démarque au niveau idéologique par une lutte plus marquée ( et parfois violente) pour les droits des minorités. On peut citer l'American Indian Movement, le Black Panther Party, le National Black United Front ou le Parti communiste révolutionnaire, États-Unis, entre autres.

L'American Indian Movement (AIM) est un groupe de droits civils des indiens des États-Unis. Il est fondé à Minneapolis-Saint Paul par Dennis Banks et Clyde Bellecourt avec le soutien de l'attorney Douglas Hall et l'avocat des Black Panthers Matt Eubanks[5]. En 1972 le mouvement occupa le quartier général du BIA (Bureau of Indian Affairs) à Washington DC Il est surtout connu depuis l'occupation de Wounded Knee en 1973.

Le Black Panther Party (à l'origine le Black Panther Party for Self-Defense) est un mouvement révolutionnaire afro-américain formé en Californie en 1966 par Bobby Seale et Huey P. Newton. Il a atteint une échelle nationale avant de s'effondrer à cause de tensions internes et des actions menées par l'État. L'organisation est connue pour son programme « Free Breakfast for Children », l'utilisation du terme « pigs » (cochons) pour décrire les agents de police corrompus ainsi que pour avoir apporté des armes à feu à l'assemblée législative californienne.

Le National Black United Front est un mouvement afro-américain formé en juin 1980 à Brooklyn (New York) [6],[7]. Selon le NBUF, près de 1 500 personnes venant de 35 États des États-Unis et de 5 autres pays formèrent ce collectif en 1980, le groupe passant en cinq ans de 5 sections locales à plus de 18, étant présent dans plus de 40 villes[8]. Outre ses activités nationales, le groupe soutint alors Maurice Bishop, leader du Gouvernement révolutionnaire populaire de la Grenade assassiné en 1983 (événement qui provoqua l'invasion américaine)[8], ainsi que des groupes anti-apartheid comme le Congrès national africain ou le Congrès panafricain[8]. Le NBUF établit aussi des contacts avec Cuba et l'Irak[8]. Il a été décrit comme un mouvement chrétien de gauche, plus ou moins proche du Nationalisme noir [9],[10], travaillant dans la continuation de la Million Man March[11] et de Malcolm X[12]. En 1979, le NBUF était dirigé par le père Herbert Daughtry, qui salua l'évasion d'Assata Shakur, une militante de la Black Liberation Army, dans un article publié dans The New York Amsterdam News intitulé « Run Hard Sister, Run Hard » (Cours vite sœur, cours vite !) [13].

Asie

Inde

Le principal parti d'extrême gauche indien est le Parti communiste d'Inde qui s'était lui-même divisé en 2 mouvements :

D'autres partis d'extrême gauche régionaux existe mais ils ne sont pas très connus. Certains partis d'extrême gauche se sont rassemblés avec d'autres partis de gauche et de centre-gauche au sein du Front de gauche (Inde) dont le Parti communiste d'Inde (marxiste) et le Parti communiste d'Inde.

Israël et territoire palestinien

Turquie

Le Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste est le principal mouvement d’extrême gauche armée turque. Le Parti des travailleurs du Kurdistan qui utilise la lutte armée depuis les années 1970 pour l'indépendance du Kurdistan est également considéré comme d'extrême gauche. Le Parti de la liberté et de la solidarité est aussi considéré comme d'extrême gauche par ses liens.

Europe

Allemagne

L'extrême gauche allemande existe depuis le XIXe siècle. Après la guerre de 14-18, elle tenta de prendre le pouvoir en vain. Sous le troisième Reich, elle fut persécutée. Dans les années 1970, différents mouvements communistes, anarchistes et révolutionnaires ont pris les armes, dont la tristement célèbre Fraction armée rouge qui fit environ 34 morts en 2 ans, la Revolutionäre Zellen où la Rote Zora. Actuellement le Parti communiste allemand (DKP) est le principal parti d'extrême gauche allemand et a recueilli 3,1% de voies aux dernières élections législatives[17].

Autriche

Le Parti communiste d'Autriche est parfois considéré comme étant un parti d'extrême gauche; cependant, sa ligne est plus réformiste que les partis considérés traditionnellement comme étant d'extrême gauche. Il ne compte plus de député au Nationalrat depuis 1959, mais obtient depuis 2005 des résultats très élevés en Styrie.

Belgique

À l'instar de la plupart des pays européens, l'extrême gauche est présente en Belgique depuis bien longtemps. Historiquement, elle correspond au Parti ouvrier belge (POB, fondé en 1885) et au Parti communiste de Belgique (PCB). Les trotskistes et des militants de la gauche catholique du PWT et de l'UGS créent en 1970 la Ligue révolutionnaire des travailleurs (LRT). La LRT deviendra la section belge de la Quatrième Internationale. De leur côté, plusieurs organisations marxistes-léninistes influencées par la Révolution culturelle chinoise ou par les événements de Mai 68 en France avaient vu le jour : Action communiste (AC), Lutte communiste (LC), Centre d'action, de recherche et d'études marxistes (Carem) et La Parole au Peuple (d'orientation mao-spontex)[18] . Les années 1980 ont vu la disparition des derniers élus communistes au Parlement, ainsi que dans les conseils communaux en région bruxelloise. Aux élections communales de 1988, des listes Ensemble vers l'alternative (EVA) ont été présentées dans quelques communes bruxelloises par le POS trotskyste, le PC et d'autres organisations de gauche, Solidarité et participation et Verts pour une gauche alternative. Elles n'ont obtenu aucun élu. Une tentative similaire, Gauches Unies, connaîtra le même échec électoral aux élections européennes de juin 1994, aux communales d'octobre 1994 et aux régionales bruxelloises de juin 1995[19]. Actuellement le principal parti d'extrême gauche belge est le Parti du travail de Belgique qui est marxiste-léniniste et qui compte quelque représentants dans les parlements régionaux[20].

Chypre

Le Parti progressiste des travailleurs est un parti politique chypriote, d'orientation marxiste-léniniste. Il existe aussi trois autres partis d'extrême gauche chypriotes: le Rassemblement du Comité pour une Gauche Radicale (communiste), la Nouvelle Gauche Internationaliste (trotskiste), et Démocratie des Travailleurs (trotskiste également).

Danemark

La Liste de l'unité est un parti danois classé à l’extrême gauche, par sa position au Folketing, le Parlement danois. Le parti est fondé en 1989 grâce à la collaboration de VS (Socialistes de gauche, Venstresocialisterne, ou socialistes de gauche), DKP (Parti communiste du Danemark, Danmarks Kommunistiske Parti) et SAP (Parti socialiste des travailleurs, Socialistisk Arbejderparti, section danoise de la Quatrième Internationale). Le parti est anticapitaliste et écosocialiste et compte 4 députés. L'extrême-gauche libertaire est quant à elle représentée par l'organisation Libertære Socialister.

Espagne

Les mouvements d’extrême gauche espagnol les plus connus sont le parti indépendantiste basque Batasuna et sa branche armée Euskadi ta Askatasuna, ainsi que le Movimiento Ibérico de Liberación (mouvement anarchiste et anti franquiste). Mais il existe aussi des partis d’extrême gauche qui ont lutté contre le franquisme dont le Parti ouvrier d'unification marxiste qui a participé activement à la guerre d'Espagne contre le général Franco, le Parti communiste ouvrier espagnol (1973) qui lui aussi participa à la guerre contre le franquisme. Actuellement, le Parti communiste d'Espagne est plus réformiste qu'auparavant et est plus difficilement classable à l'extrême gauche. Il faut également souligner le poids du syndicalisme libertaire représenté par la Confédération générale du travail (plus grand syndicat libertaire au monde) et par Solidaridad Obrera. Le parti anti-austerité PODEMOS est considéré de gauche radicale voire d'extrême gauche pour son idéologie et ces revendications[21] [22]. Il possède 5 députés européens et 134 élus au sein des parlements régionaux.

Estonie

Le Parti de la Gauche unie (en estonien, Eestimaa Ühendatud Vasakpartei) est un parti politique estonien créé le 28 juin 2008 par la réunion du Parti de la Gauche et du Parti de la Constitution.

France

Les mouvements trotskistes

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, à Reims pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

Le mouvement trotskiste en France se distingue par une présence visible dans la vie politique française et les luttes sociales. Deux figures sont particulièrement populaires en raison de leurs fréquentes apparitions télévisées et de leur score électoraux élevés à l’échelle de l’extrême gauche mondiale : Olivier Besancenot et Arlette Laguiller.

Ce courant se caractérise par la stabilité de trois courants majeurs depuis les années 1953-1956, malgré les changements de noms : la Ligue communiste révolutionnaire (section française de la IVe Internationale), Lutte ouvrière (ou Union communiste (trotskyste), membre de l'UCI (Union communiste internationaliste), et le Courant communiste internationaliste (CCI), courant majoritaire du Parti des travailleurs, qui se réclame du trotskisme. Ces trois organisations disposent d’une présence effective dans les luttes sociales, d’une bonne implantation syndicale et associative, de quelques élus locaux, et bénéficient de financements publics en raison de leurs scores électoraux.

Par son fonctionnement propice aux discussions internes, la Ligue communiste révolutionnaire a attiré de nombreuses petites organisations trotskistes, qui estiment qu’il est plus intéressant de militer en son sein que de poursuivre une existence autonome. C’est le cas notamment de l’Alliance marxiste révolutionnaire, Voix des travailleurs, Pouvoir ouvrier, Socialisme international, Socialisme par en bas et d’une partie de la Gauche révolutionnaire. Le groupe subsistant de la Gauche révolutionnaire et le Groupe communiste révolutionnaire internationaliste pourraient faire de même dans le cadre du projet sur le nouveau parti anti-capitaliste initié par la LCR.

À l’inverse, les nombreuses scissions des organisations trotskistes ont entraîné la création d’un nombre considérable de groupes d’influence limitée, même s’ils disposent le plus souvent de quelques cadres syndicaux bien implantés localement. C’est le Courant lambertiste (nom donné au courant trotskiste à l'intérieur du Parti des Travailleurs, par référence à son fondateur, Pierre Lambert) qui a le plus de branches, avec La Commune, Toute la vérité, Carré rouge, et les rameaux issus de la scission de Stéphane Just, dont proviennent le Comité communiste internationaliste (trotskiste), le Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire, l’Abeille rouge… Il reste peu de scissions subsistantes de la Ligue communiste révolutionnaire, les plus notable étant la Ligue trotskiste de France et sa propre scission, le Groupe internationaliste.

Enfin, plusieurs courants trotskistes internationaux essaient de s’implanter en France en suscitant des organisations sœurs. Outre celles qui militent au sein de la Ligue communiste révolutionnaire, on peut citer La Riposte, qui a la particularité de militer dans le Parti communiste français, mais aussi des groupes plus restreints comme Le Militant, issu de la tendance trotskiste internationale Militant de Ted Grant, Stratégie internationale d'origine Argentine, ou encore le Parti communiste révolutionnaire trotskiste (PCR/T) affilié à la Quatrième internationale posadiste et issu des thèses de Juan Posadas.

Stand du NPA lors de la manifestation du 1er mai 2009 à Paris.

Le mouvement libertaire

Manifestation contre l'EPR, Lyon, 17 mars 2007, place Bellecour. Banderole de la fédération anarchiste.

Si le « mouvement libertaire » s'investit pleinement dans les mouvements sociaux radicalisés, il refuse globalement de se laisser enfermer sous l'étiquette « extrême-gauche » : ses bases théoriques et son passé historique l'oppose radicalement aux courants marxistes autoritaires (léninisme, trotskisme, stalinisme, etc).

Groupes, collectifs, syndicats qui composent le mouvement libertaire (liste non exhaustive) :

Groupes issus du maoïsme

Fichier:Secours rouge 1.jpg
Une affiche du Secours rouge en 1970.

Le courant maoïste est apparu en France dans les années 1960. Complexe en raison de son usage fait de la Révolution culturelle de Mao, on peut le distinguer en deux groupes principaux :

Logo du parti communiste des ouvriers de France.

Ce second courant a très fortement décliné au cours des années 1975-1985. Aujourd'hui l'influence politique des maoïstes est quasi-inexistante.

Finlande

Le premier parti d'extrême gauche finnois est le Parti communiste de Finlande (1918), créé par des réfugiés communiste après la guerre civile finlandaise. Elle resta illégal jusqu'à la fin de la 2nd guerre mondiale, puis se présenta plusieurs fois aux élections et participa à divers gouvernements. Lors de la guerre froide, le parti fut l'un des partis communiste les plus puissant d'Europe de l'ouest. Le parti fut dissout après la chute du mur de Berlin. Son nom fut repris par un autre parti communiste, le Parti communiste de Finlande (1997), ce parti n'a pas de représentant au parlement. L'Alliance de gauche peut être considéré comme d'extrême gauche pour ces revendications axés sur la justice social et l'écologie et ces liens avec des partis communiste européens [25] .

Grèce

Le principal parti d'extrême gauche grec est le Parti communiste de Grèce (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. SYRIZA, dirigée par Aléxis Tsípras, une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations trotskistes ou maoistes[26] (comme le Synaspismós où l'Organisation communiste de Grèce . En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, Aléxis Tsípras, devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti néonazi Aube dorée (Grèce). En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'Unité populaire, mouvement explicitement d'extrême gauche[27]. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l' ANTARSYA, rassemblant trotskistes, marxistes-léninistes, maoïstes et écosocialistes où le Mouvement je ne paie pas, branche politique de mouvement anti-austérité "je ne paie pas"[28].

Hongrie

Le Parti ouvrier hongrois est un parti politique hongrois fondé en 1989 par la minorité orthodoxe de l'ancien parti unique de la République populaire de Hongrie : le Parti socialiste ouvrier hongrois. Il ne compte aucun élu.

Irlande

Le principal parti d'extrême gauche irlandais est le Parti socialiste. Son idéologie est principalement le trotskisme. Le parti est représenté au Parlement irlandais avec 2 députés.

Italie

Logo du Parti communiste des travailleurs italien.

Après le congrès de Livourne (1921), et l'apparition du Parti communiste italien, elle se situe à la gauche de ce dernier et souvent en opposition frontale et inconciliable. Elle a parfois été proche de formes d'activisme, voire de terrorisme, comme les Brigades rouges. Tous ces mouvements prolifèrent après 1968. Ce n'est qu'après la mort d'Aldo Moro en 1978, avec la naissance de Démocratie prolétarienne qui en a longtemps été le plus important représentant, que la quasi-totalité des mouvements d'extrême gauche renoncent à toute forme de violence, avec l'épisode tardif mais mineur des Nouvelles Brigades rouges au tournant du XXIe siècle. La plupart des mouvements qui avaient eu leur importance, critique, médiatique et même électorale, finissent par disparaître peu à peu de la scène politique italienne, notamment après l'Opération Mains propres et le bouleversement profond qui en a résulté.

Dans un contexte politique très différent de ce qu'il était dans les années 1970, seul le Parti communiste des travailleurs peut aujourd'hui relever de cette catégorie politique, ainsi que quelques groupuscules auxquels il est possible de joindre la Gauche critique, dissidence du Parti de la refondation communiste en 2007 mais qui ne s'est pas présentée aux élections générales italiennes de 2013.

Bien que généralement classée à gauche, ou au centre-gauche, Gauche, écologie et liberté est classée à l’extrême gauche par le politologue italien Giovanni Orsina dans un entretien accordé au Figaro[29].

D'autres partis d'extrême gauche mineurs existent, on cite notamment :

Luxembourg

La Gauche est un mouvement politique luxembourgeois de gauche, fondé en 1999. Il fait partie du Parti de la gauche européenne et est associé au groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique. D'orientation plutôt réformiste, il pose la question de sa classification à l'extrême gauche.

Norvège

Le premier vrai parti d'extrême gauche norvégien est l'Alliance populaire qui donna naissance au Rouge. Le principal parti d'extrême gauche en Norvège est le Parti socialiste de gauche, parti anticapitaliste et socialiste. Le parti compte 7 députés et fait partie du groupe européen Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique. On peut également citer la principale organisation anarchiste norvégienne qu'est Motmakt[30].

Portugal

Le Parti ouvrier d'unité socialiste fut l'un des premiers parti d'extrême gauche notable, fondée en 1976, elle fut membre de la Quatrième Internationale (lambertiste). Actuellement, il existe deux partis d'extrême gauche au parlement portugais :

Il existe d'autres petites formation d'extrême gauche comme le Parti ouvrier d'unité socialiste qui se réclame de la Quatrième Internationale. Le parti n'a jamais eu plus de 1,8% des voix lors des législatives.

République tchèque

Le Parti communiste de Bohême et Moravie est le principal parti marxiste du pays. Le parti compte 26 députes, un sénateur et trois eurodéputés devenant ainsi le troisième parti du pays. Comme pour nombre de parti membres de la Parti de la gauche européenne, il est difficile de le classer clairement à l'extrême gauche.

Roumanie

Le principal parti d'extrême gauche roumain est le Parti communiste roumain,héritier du parti communiste de la guerre froide ; il n'a aucun élu. D'autres partis se réclament du marxisme mais sont plus réformistes que le PCR. On peut aussi considéré que le Parti de l'alliance socialiste est un parti d'extrême gauche par ses liens.

Royaume-Uni

Stand du Parti socialiste des travailleurs à Londres (2011).

Les partis d’extrême gauche britannique ne sont pas représentés au parlement mais il en existe comme :

Russie

La Russie fut dirigée de 1917 à 1991 par le parti bolchevique, qui deviendra après la création de l'URSS le Parti communiste de l'Union soviétique. La Russie actuelle compte plusieurs organisations d'extrême gauche, avec cette particularité qu'elles sont, pour certaines, teintée de nationalisme, comme le Parti communiste de la Fédération de Russie. Des organisations trotskistes et communistes libertaires existent également, sur une orientation internationaliste.

Slovaquie

Le Parti communiste slovaque est le parti qui succéda au parti unique communiste de la Guerre froide. Il ne compte aucun représentant. Le parti prône notamment le marxisme-léninisme.

Suède

Les partis d'extrême gauche sont plutôt rare en Suède mais il exista dans les années 1960 un petit parti d'extrême gauche : le Parti communiste de Suède (1967). Actuellement il a deux héritier :

Par ailleurs, la principale force de l'extrême-gauche libertaire en Suède est le syndicat Sveriges Arbetares Centralorganisation.

Suisse

SolidaritéS, le Mouvement pour le Socialisme (Suisse), Les Communistes, La Gauche Anticapitaliste, « La Gauche - Die Linke » et le Parti suisse du Travail sont des mouvements de la gauche anticapitaliste, ils se caractérisent en étant situé politiquement à la gauche du Parti socialiste suisse. Ils demandent entre autres la régularisation des sans-papiers, l'émancipation des femmes et la stimulation de l'« action directe », les mobilisations et les actions syndicales. Ces mouvements sont proches d'autres partis anticapitaliste dont le Nouveau Parti anticapitaliste (France) et Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)[35]. L'extrême gauche suisse est également représentée par l'Organisation socialiste libertaire.

Océanie

Australie

Les principaux partis d'extrême gauche australien sont le Socialist Alliance et le Alternative socialiste (Australie) mais il existe certains autres groupuscules communistes et anarchistes.

Articles connexes

Notes et références

  1. Nonna MAYEER, Pascal PERRINEAU, Le comportement politique des Français, Armand Colin, Paris, 1991.
  2. Serge Cosseron, Dictionnaire de l'extrême gauche, Paris, Larousse, « À Présent », 2007, p. 20 ; Olivier Piot, L'Extrême gauche, Paris, le Cavalier bleu, 2008, p. 9.
  3. Les partis politiques en France et en Europe
  4. Christophe Le Bec, « Négociations salariales à haut risque en Afrique du Sud », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne)
  5. Serle Chapman : Nous, le Peuple : un voyage à travers l'Amérique indienne. Préface Bill Clinton. Albin Michel, 2004 p. 114
  6. Schultz, Jeffrey D., Encyclopedia of Minorities in American Politics: African Americans and Asian Americans, Greenwood Publishing Group, 2000, p. 217, ISBN 1573561487 [lire en ligne]
  7. Sertima, Ivan Van, Great black leaders: ancient and modern, Transaction Publishers (en), 1988, p. 111, ISBN 088738739X [lire en ligne]
  8. a b c et d National Office - NBUF, accédé le
  9. West, Cornel, Prophetic Fragments, Wm. B. Eerdmans Publishing, 1993, p. 71, ISBN 0802807216, [lire en ligne]
  10. Elbaum, Max, Revolution in the Air: Sixties Radicals Turn to Lenin, Mao and Che, Verso Books, 2002, p. 263, ISBN 1859846173, [lire en ligne]
  11. Dawson, Michael C., Black visions: the roots of contemporary African-American political ideologies, University of Chicago Press, 2001, p. 218, ISBN 0226138607, [lire en ligne]
  12. Sales, William W., From civil rights to Black liberation: Malcolm X and the Organization of Afro-American Unity, South End Press, 1994, p. 20, ISBN 0896084809, [lire en ligne]
  13. Akinyele Omowale Umoja, « Repression Breeds Resistance. The Black Liberation Army and the Legacy of the Black Panther Party », in Liberation, imagination, and the Black Panther Party: a new look at the Panthers and their legacy, ed. Kathleen Cleaver, George N. Katsiaficas, Routledge, 2001, p. 3-20 [lire en ligne]
  14. « Indian Maoist party termed terrorist group », sur UPI, (consulté le )
  15. Site officiel du parti communiste d'Inde (marxiste)
  16. « Extrême-gauche et Islam : une alliance contre-nature ? », sur le Figaro, (consulté le )
  17. Site officiel du DKP
  18. « Le dernier numéro des Cahiers marxistes est en vente au CArCoB », sur CArCoB, (consulté le )
  19. L'Extrême gauche en Belgique
  20. Site officiel du Parti du travail de Belgique
  21. Podemos, la nouvelle vague de l’indignation, Liberation, 17 octobre 2014
  22. Indignés espagnols: Pablo Iglesias élu à la tête de Podemos, 20 minutes, 15 novembre 2014
  23. Six présidents à l'épreuve des quinze événements qui ont changé la Ve République, Jacques Raynaud, Éditions L'Harmattan, 2011 page 83 et suivantes books.google.fr
  24. a b c et d Voir à ce sujet les deux tomes d'Hervé Hamon et de Patrick Rotman, Génération, Le Seuil (tome 1, 1987 ; tome 2, 1988), qui retracent cette histoire.
  25. Après cinquante années d’épreuves, la gauche finlandaise est à la recherche d’une unité durable, Le monde diplomatique
  26. GRECE. Syriza est-il vraiment d'extrême gauche ?, L'Obs, 7 janvier 2015
  27. Grèce: "Unité populaire", le nouveau parti des dissidents de Syriza, Le Parisien, 21 août 2015
  28. Site officiel du mouvement je ne paie pas
  29. « Le leader du mouvement d'extrême gauche Nichi Vendola », d'après Giovanni Orsina, « Le système politique italien est complètement déstructuré », in Le Figaro, mercredi 27 février 2013, p. 14.
  30. (no) « Motmakt » (consulté le )
  31. « Communist Party of Great Brittain », sur cpgbml, 1 juillets 2014 (consulté le )
  32. Kommunistika Partiet
  33. « Left Party leader rejects common election platform », sur The Local, (consulté le )
  34. Partiets historia
  35. Site officiel de solidaritéS